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Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside.

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MessageSujet: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptySam 27 Juil - 21:36




On est toujours persuadé qu'il n'y a qu'une personne au monde à aimer. Et on en trouve une autre pourtant un jour. Et ça a l'air dingue de s'être autant inquiété pour ça au début.





Déjà une  semaine s’était écoulée depuis sa « fugue », sept jours pendant lesquels Everleigh s’était terrée dans le silence bien que fortement reconnaissante envers Ciaràn. Après avoir honteusement cru qu’il était en couple avec une couguar, elle avait finalement compris qu’il ne s’agissait que de sa mère, présente chez lui pour des raisons encore inconnues et dont elle ne souhaitait pas poser de question comprenant dans le comportement de Ciaràn que ce sujet était tabou. Comme promis, Ciaràn l’avait bien emmené chercher quelques affaires chez elle et l’avait bien récupérée en fin de journée toujours aussi épuisé. Bien qu’elle ai insisté autant que sa mère, Ciaràn avait littéralement refusé de prendre congé, en parfait homme têtu décrit par sa mère le temps d’un diner entre filles. Everleigh ne savait que faire, coincée dans l’appartement du jeune homme qu’elle commençait à connaitre par cœur. Au fond, elle aurait bien tout donné pour assister à son cour et lui jeter un petit regard de compassion pour lui donner le courage de terminer la journée. Au lieu de ça, elle avait préféré ranger l’appartement et le rafraichir pour laisser la mère de Ciaràn se reposer et lui-même profiter que quelqu’un s’occupe des tâches ménagères. Il fallait bien qu’elle s’occupe d’une manière ou d’une autre. Après avoir pris une bonne douche et enfilé ses vêtements, Everleigh s’était finalement lancée dans la préparation du souper du soir. Peut-être squattait-elle l’appartement de son professeur, mais au moins elle lui permettait de bénéficier d’une bonne heure de sommeil supplémentaire en s’occupant  de l’appartement. La table dressée, le repas posé sur celle-ci, la mère de Ciaràn était déjà assise et lui faisait déjà des compliments rien qu’en humant l’odeur du repas. Quelques secondes à peine après s’être attablé, ce fut à Ciaràn de faire son entrée. Everleigh détourna alors le regard vers lui en lui souriant tout en le saluant d’un «Bonsoir». Lui demander comment s’était passé sa journée ? Inutile. Elle savait qu’il était à deux doigts de tomber de fatigue.
Le diner engloutit, Everleigh s’affaira à la vaisselle pendant que Ciaràn prenait sa douche et que sa mère regardait son feuilleton à la télévision. Une fan d’esprit Criminel, Hu. Son pyjama enfilé, la jeune femme rejoignit la maman de Ciaràn et l’écouta faire les louanges du beau Derek. Une petite question glissée lors d’une de ses réflexions la fit rire. Riant légèrement elle répondit avec plaisir que ce fameux Derek n’était pas vraiment son type d’homme mais qu’elle le trouvait néanmoins très sexy. Quand à son type d’homme, elle n’en avait pas vraiment. Néanmoins elle avait ses préférences comme les hommes aux yeux clairs. Everleigh avait préféré garder le silence lorsque la dame lui avait rétorqué « Un peu comme mon fils.. » Elle semblait bien décidée à trouver une femme à Ciaràn.
Vingt-deux heures s’affichait au cadran numérique du lecteur DVD. Everleigh avait réfléchis toute la journée à ce que lui avait dit Ciaràn, à sa façon de lui faire comprendre que si elle souhaitait lui parler, il était là pour elle. Ce secret lui pesait sur les épaules, elle n’avait que lui à qui se confier et au fond, elle en avait grand besoin. Sa mère couchée, Everleigh se dirigea vers la chambre de Ciaràn dont elle aperçu une partie de son dos lorsqu’il enfila un t-shirt. Elle toqua légèrement pour qu’il se retourne vers elle.  « Excuse-moi Ciaràn. Est-ce que je pourrais te parler ? J’ai.. J’aurais aimé me confier et hormis toi, je ne vois personne d’autre. » Lui dit elle en souriant légèrement mal à l’aise sans vraiment parvenir à le regarder dans les yeux. Alors qu’il lui répondait par l’affirmative, Everleigh s’engouffra dans sa chambre avant de fermer la porte derrière elle. S’asseyant dans le lit, en tailleur, elle lui sourit avant de prendre une profonde inspiration. «  Il a levé la main une seule fois sur moi il avait promis de ne plus jamais recommencé. Mais comme à son habitude, Jay ne tient aucunes paroles. Ca doit faire quelques semaines maintenant, quelques mois tout au plus.. » Regardant Ciaràn dans les yeux elle ne pu mentir plus longtemps et baissa les yeux. « Ca fait neuf mois bientôt.. Il ne fait pas ça pour le plaisir, il ne sait pas se contrôler et il est .. Adepte de la vodka agrémentée de petites pilules qui font planer.. » Se livra t’elle.

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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyDim 28 Juil - 19:50


Cialeigh


(beigbeder) ▽ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
Déjà une semaine qu'on lui disait qu'il devait faire une pause, prendre des vacances, se reposer. Une semaine. Mais, fidèle à lui-même, Ciarán demeurait sur ses positions et, têtu comme il était, sa mère comme Everleigh avaient vite lâché l'affaire. Déjà une semaine qu'Everleigh vivait chez lui. Il ne savait pas vraiment comment elle s'occupait, il ne savait pas non plus comment elle allait. Vivre sous le même toit ne rapproche pas forcément, ne permet pas toujorus de dialoguer, il le savait, peut-être même mieux que personne. Il n'allait pas vers elle, tout comme elle n'allait pas vers lui. Il comprenait cela et avait la ferme intention d'attendre qu'elle vienne d'elle-même se confier si besoin était. Après tout, il n'allait pas la forcer à lui parler. Il n'avait pas la moindre envie de la brusquer, et puis il n'avait pas envie de savoir. Pas vraiment. C'était un peu comme repousser l'inévitable, comme tenter de rester éveillé tout en sachant pertinemment qu'on finirait par s'endormir, plongeant dans les cauchemars que l'on redoutait tant. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, il n'était pas insensible. Et il avait peur. Oui, parfois il avait peur, parfois il se réveillait en sursaut et ne parvenait plus à se rendormir. Parfois... Une voix le sortit de ses pensées. Une réponse à sa question. Oui, il était à l'université, dispensant un cours auquel Everleigh n'assistait pas. Encore une fois. Et ses étudiants n'avaient pas besoin de comprendre tout ce qu'il racontait au sujet des sciences comportementales pour voir à quel point il était distrait. Non, il n'était pas avec eux, il était totalement perdu dans ses pensées. Pourtant, il remarqua que la réponse était correcte, sourit pour se donner une contenance et acquiesça. La sonnerie annonçant la fin du cours, et de la journée, lui coupa la parole et il se tu. Ce serait pour la prochaine fois... 
Une fois de retour chez lui, Damen tenta un sourire à l'intention de sa mère et d'Everleigh qui avaient déjà commencé à manger, puis s'installa et mangea en silence. Dernier à table, il fixa son assiette vide comme si elle allait d'un coup se mettre à parler. De la fatigue ? A ce niveau là, c'était plutôt un épuisement total. Avant qu'on ne lui fasse la moindre réflexion là-dessus, il se leva, débarrassa et rejoint la salle de bain. Il resta un moment sous la douche, ne réagissant que lorsqu'il s'aperçu que l'eau lui tombant dessus était glacée. Il enfilait son t-shirt lorsqu'on frappa à la porte de sa chambre, il fit volte-face et, apercevant Everleigh, lui adressa un mince sourire. Esprits criminels devait être fini. Il n'avait rien contre cette série, il n'était pas non plus un grand fan. Il déchifrait les comportements aussi bien qu'eux, cela n'avait donc plus aucun intérêt. Et puis il commentait tout le temps, de sorte que sa mère refusait désormais qu'il regarde la télévision avec elle. « Evidemment, entre... » Se confier... Voilà. Le sommeil l'avait rattrapé, il tombait dans le cauchemar. Il s'en voulait de penser ainsi, mais c'était la vérité. Il ne la regardait pas lorsqu'elle commença, mais se tourna rapidement vers elle, et leurs regards se croisèrent. Sans avoir à la regarder, il savait pertinemment qu'elle mentait. Comme si elle l'avait lu dans ses yeux, elle reprit, baissant les yeux. Serrant les dents devant l'aveu, il vint s'asseoir sur le bord du lit, la fixant de son regard clair et rassurant. N'y tenant plus, il répondit en faisant des efforts surhumains pour ne pas s'énerver. « Je suis censé dire quoi ? Ça me dépasse, c'est... Je sais même pas ce que j'en pense tellement c'est dégueulasse. Désolé, je ne suis peut-être pas la personne à qui il faut parler de cela, ça me met hors de moi. » Il ne souriait plus, en fait il avait cessé de sourire dès qu'elle lui avait dit vouloir se confier. Il avait besoin de réfléchir, besoin de... temps. « Il est tard, tu devrais dormir. » Il se leva, cela faisait une semaine qu'elle était là et il avait insisté pour lui laisser sa chambre, et se dirigea vers la porte.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyLun 29 Juil - 2:09




On est toujours persuadé qu'il n'y a qu'une personne au monde à aimer. Et on en trouve une autre pourtant un jour. Et ça a l'air dingue de s'être autant inquiété pour ça au début.





Elle pensait vraiment se sentir mieux, se débarrasser de ce poids qui pesait sur ses épaules depuis des mois déjà. Après une semaine de silence, Everleigh pensait que c’était sans doute le bon moment pour parler à Ciaràn avec qui elle avait largement franchit la limite prof/élève. Loin de cette époque où elle l’approchait en le vouvoyant, presque fascinée par son cours et son intelligence, elle était l’une des seules à l’apprécier pour autre chose que son corps, voire la seule. Everleigh l’abordait désormais par son prénom et s’était habituée à le tutoyer comme il le lui avait demandé. Elle vivait chez lui, cachée aux yeux des gens depuis une semaine déjà, une semaine revigorante qui lui prouvait une fois de plus qu’elle était mieux sans son petit ami violent. Une semaine sans aucun coup qui avait permis à ses derniers bleus de disparaitre comme s’ils n’avaient jamais existés. Proche de la maman de Ciaràn, elle prenait plaisir à cuisiner avec elle en discutant de tout et de rien mais bizarrement, elles ne parlaient jamais de l’enfance de Ciaràn à son plus grand regret. En abordant son calvaire, Everleigh espérait pouvoir se rapprocher de Ciaràn, pouvoir devenir autre chose que son élève ou la fille qui lui cuisine ses repas et range son appartement. Bref être quelqu’un à ses yeux, compter pour lui parce qu’elle était certaine qu’ils avaient beaucoup de points communs. Encore fallait il se laisser la chance de les découvrir.
Assise en tailleur, il avait beau s’asseoir à côté d’elle, lui jeter un regard de compréhension, rassurant et apaisant dont lui seul avait le secret, elle savait qu’il n’était pas réellement ravi de son rôle de confident et sa réaction en était la preuve. « Ne t’excuse pas. Ce n’était pas une bonne idée de t’en parler. Ce sont mes problèmes et tu en as déjà assez sur le dos pour le moment. Je n’ai pas envie de te piquer une heure de sommeil, tu en manques déjà assez. Ne t’en fais pas, il n’y a pas de soucis, vraiment. Tu as raison, il est temps que j’aille me coucher. Toi aussi, surtout. Mais vraiment ça m’ennuie de te piquer ton lit et de te laisser le sofa.. C’est ta chambre. Tu devrais dormir ici et pas dans ce sofa Ciaràn..»  En digne homme têtu, Ciaràn refusait à nouveau. Malgré tout, Everleigh était elle aussi têtue et pour le coup, elle l’obligerait bien à dormir dans son lit dès le lendemain, même si elle devait dormir avec lui. Au fond, ils étaient adultes et assez mature pour partager un lit grand de deux mètres dans lequel elle se sentait fort seule la nuit. Après son départ, Everleigh s’allongea. Même sur le dos, elle parvenait à sentir le parfum de Ciaràn encore présent sur l’oreiller. Un parfum qu’elle connaissait par cœur et qui bizarrement la rendait moins seule. Plongée dans son livre des Misérables, Everleigh s’était endormie sans même s’en apercevoir. Au moins, il avait de bons goût côté littérature. Ce fut l’orage qui la réveilla en sursaut. Tirée du sommeil, elle finit par sortir sans bruit pour boire un verre, en profitant pour jeter un coup d'oeil à son profeseur. Mais en arrivant près du sofa, le jeune homme n’était pas là, disparu. Ne parvenant pas à retrouver le sommeil en le sachant dehors à une heure du matin , Everleigh préféra patienter faisant les allers retour de la fenêtre donnant sur sa place de parking au sofa jusqu’au retour de Ciaràn. Ce fut vers deux heures du matin qu’elle entendit le bruit des pneus grincer sur le bitume. Jetant un coup d’œil par la fenêtre elle s’aperçu que quelque chose clochait. Sans prendre la peine d’enfiler un gilet, Everleigh sortit de l’appartement pour le rejoindre en bas avant de s’apercevoir qu’il était couvert de sang. Elle prit peur à la vue de celui-ci dont elle ne savait dire qu’il s’agissait du sien ou de celui d’une autre personne. Répétant des « Oh mon dieu » à tord et à travers, elle l’aida à rentrer à l’appartement le questionnant sans cesse. « Ciaràn.. Qu’est ce.. C’est ce qui s’est passé ? Tu es blessé ! Mais qu’est-ce qui te prend de disparaitre en pleine nuit pour rentrer couvert de sang ? Tu étais ou ?! Et tout ce sang, c’est pas le tient n’est-ce pas ? Parce que si c’est le cas c’est pas un saignement c’est une hémorragie ..» s'affola t’elle, les mains couvertes de sang, insistant pour en savoir plus. Malgré tout il ne semblait pas vouloir lui en  parler. Paniquée ? Oui, elle l'était c'était un fait. Perdre Ciaràn revenait à perdre la seule et unique personne capable de la comprendre et de lire en elle. Une personne à qui elle tenait sincèrement. «Attends là tu veux. Je vais chercher de l'Isobetadine ou un truc du style. Prie pour que tu en aies sinon c'est l'alcool pur..» lui dit elle sans même l’écouter refuser à haute voix son aide. A peine étaient ils rentrés que sa mère pointait déjà le bout de son nez, s’affolant à son tour à la vue de son fils couvert de sang.

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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyLun 29 Juil - 13:43


Cialeigh


(beigbeder) ▽ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
Si cela avait été quelqu'un d'autre, il aurait presque sourit face à l'aveu. Neuf mois. Neuf petits mois, au fond. C'était si peu, si peu pour lui qui avait subit la même chose durant onze ans. Peut-être même plus, il ne comptait pas. Il voulait seulement oublier, mais dès qu'il retirait son t-shirt, il se retrouvait face à des cicatrices. Des marques indélébiles qui lui rappelaient toujours ce qu'il avait vécu. Ce qu'il aurait pu vivre si sa mère avait été là. Sa mère... Une junkie qui l'avait mis au monde avec alcool et drogue dans le sang. Qui l'avait condamné à vivre les quatre premiers mois de sa vie dans un hôpital et à y faire des visites répétées tous les mois pour vérifier qu'il allait bien. Sa mère qui avait disparu en cure de désintoxication et qu'il n'avait retrouvée que lorsqu'il avait dix-neuf ans. Droguée, encore. Aujourd'hui encore, il avait peur qu'elle disparaisse du jour au lendemain, qu'elle replonge. Il n'était même pas sûr qu'elle avait arrêté de se droguer, après tout il ne savait pas ce qu'elle faisait de ses journées lorsqu'il n'était pas là. Et comme il n'était jamais là... Qu'il soit présent ou non ne faisait pas une grande différence, même lorsqu'il était là il semblait absent, et il parlait peu. De temps à autre, ils étaient comme un véritable fils et sa mère, mais cela ne durait jamais. Ciarán était bien trop rancunier et, ce n'était pas faute d'essayer, il ne parvenait pas à lui pardonner totalement.
Assis au bord du lit, le regard plongé dans celui d'Everleigh, il ne parvenait pas à l'aider. Il ne savait pas quoi répondre sans s'énerver, parce qu'il était comme un bombe à retardement, et lui-même ne savait pas quand il allait exploser. Préférant changer de sujet, il ne prit pas en compte ce qu'elle répondit, mis à part la fin alors qu'il se dirigeait vers la porte. Il sourit vaguement. « Le sofa est confortable, t'en fais pas. » Sur ce, Damen tourna les talons, refermant la porte derrière lui. Il se coucha dans le canapé mais il eut beau se tourner et se retourner encore, jamais il ne trouva le sommeil. Peut-être étais-ce mieux, car Everleigh venait inconsciemment de remuer le couteau dans la plaie, il n'aurait fait que cauchemarder... Une heure après s'être couché, alors qu'il devait être environ vingt-trois heures trente, il se leva, s'habilla avec les vêtements qu'il avait préparés dans la salle de bain - puisqu'il se levait toujours avant les autres il était inutile d'aller réveiller Everleigh en cherchant ses vêtements dans sa chambre - puis sortit en faisant le moins de bruit possible. Sortir l'aidait souvent à faire le tri dans ses pensées. Marcher ou conduire. Pour le coup, il avait bien envie de prendre sa voiture. Il ne sut où il allait que lorsqu'il se gara devant un bar. Boire, évidemment, cela lui arrivait de temps à autre, c'est ce qui l'aidait à tenir le coup. Pour tout... Pour ses cicatrices, son passé, mais également le passé récent. Son cœur. Brisé, piétiné, écrabouillé. L'amour, c'était vraiment pas son truc. Il ne parvenait pas à se sortir son ex de la tête, au début il venait tous les soirs ici, il buvait, beaucoup, puis cela s'était un peu amélioré avec le temps, et il avait fini par cesser de boire. Puis il l'avait revue, je n'ai jamais dit qu'il était chanceux, en bonne compagnie évidemment, et cela l'avait de nouveau brisé. C'est fou ce que ça peut faire mal de s'attacher... Puis il avait commencé à aider Everleigh, et il n'était plus revenu. Jusqu'à aujourd'hui. Assit au comptoir, il enfila les verres jusqu'à ce qu'un visage ne lui étant que trop familier vienne le troubler. Payant son dernier verre, il sortit à la suite du jeune homme. Bien que légèrement éméché, il l'était moins que l'autre. Bien entendu, l'autre c'était ce fameux Jay, le copain violent d'Everleigh. Sans réfléchir, comme lorsqu'il était adolescent, il l'empoigna par le col et lui envoya un coup de poing en plein visage. S'en prit un dans le ventre. Ils se frappèrent ainsi un moment. Damen sentit sa lèvre inférieur s'ouvrir alors que le gout du sang se répandait sur sa langue, il infligea pourtant dix fois pire à son adversaire. Apparemment, être violent avec une femme ne suffisait pas à savoir se défendre correctement. Finalement, on vint les séparer, alors que Jay était au sol et se prenait de violents coups de pied. Crachant du sang, il cria quelque chose de quasiment inintelligible, qui fit tout de même sourire le jeune Ayling. « Oui, c'est ça, appelle la police. A ton avis qui est-ce qu'on va croire ? Le petit junkie bourré ou le gentil professeur d'université qui n'a pas le moindre antécédent judiciaire ? A qui crois-tu qu'on préfèrera faire porter le chapeau ? Et oui, je suis un salopard, ça te change pas beaucoup de tes fréquentations si tu veux mon avis. » Dix minutes plus tard, il se garait devant son immeuble.
« Tout va bien. Lâche-moi, j'ai pas besoin de ton aide. » Mais comme il était aimable le Ciaràn ! Alors qu'elle tentait seulement de l'aider, il se dégagea violemment, la regardant à peine. Et il prit les escaliers, se trainant un peu, et zigzagant à cause de l'alcool. Sa lèvre saignait, il avait mal à la mâchoire et sans doute un bon nombre d'ecchymoses un peu partout. Plus une ou deux blessures au buste, Jay ayant bien sûr un joli couteau dont il n'avait pas hésité à se servir avant qu'il ne le désarme. Il avait peut-être même l'épaule droite déboitée... « Il ne s'est rien passé, je vais bien et il n'y a vraiment pas de quoi en faire une maladie alors laisse-moi respirer tu veux. Je suis encore chez moi aux dernières nouvelles alors je vais où je veux quand je veux et mon état ne regarde que moi. » Aimable, en effet. Il poussa la porte de son appartement d'un coup de pied, la faisant cogner contre le mur. Il allait réveiller sa mère, il s'en foutait totalement. Il avait mal et il était ivre, l'un n'arrangeant pas l'autre... Il se laissa tomber dans le canapé, mais saisit Everleigh pas le bras pour l'empêcher de faire ce qu'elle venait d'énoncer. « J'en ai, mais je vais me soigner tout seul comme un grand et tu vas retourner te coucher. » Sa mère apparut, couru vers lui. Il grinça des dents et, lorsqu'elle voulu le toucher, se recula violemment, comme si elle allait le brûler. « LACHE-MOI ! Ne me touches pas, ne m'approches pas, laisse-moi tranquille. Je ne suis pas entrain d'agoniser au cas où t'aurais pas remarqué, je vais bien il faut vous le répéter en quelle langue ? » Bien ? Il était saoul, il criait et il crevait de mal, mais il allait bien. Sa mère se détourna et il eut un vague sourire, triste et victorieux à la fois. Puis il posa son regard sur Everleigh dont il tenait toujours le poignet pour l'empêcher de faire quoi que ce soit. Il la lâcha, il devait lui avoir faire mal, il ne mesurait plus sa force. « Everleigh, va... va te coucher, vraiment. » Il avait du mal à parler et, s'appuyant sur son épaule droite, retint un cri, qui se transforma en gémissement de douleur. Il se leva et tituba jusqu'au lavabo de la salle de bain, dans lequel il cracha du sang.
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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyLun 29 Juil - 18:32




On est toujours persuadé qu'il n'y a qu'une personne au monde à aimer. Et on en trouve une autre pourtant un jour. Et ça a l'air dingue de s'être autant inquiété pour ça au début.





Observatrice, Everleigh avait eu le temps en une semaine d'observer ses habitudes et la façon dont Ciaran s'était garé ne présageait rien de bon. Il s'était garé à cheval sur deux places de parking,chose étrange puisqu'il avait pour habitude de se garer correctement et détestait les personnes qui stationnaient n'importe où et n'importe comment. Descendant les marches des escaliers qui la menaient au parking deux par deux, Everleigh arriva aux cotes de Ciaran au moment où celui ci sortait avec difficultés de sa voiture. Couvert de sang de la tête aux pieds, pas un seul de ses vêtements n'avait été épargné par ce liquide bordeaux dont elle supportait difficilement la vue et surtout l'odeur de fer. Everleigh avait prit l'habitude de voir son propre sang et d'en sentir le goût ou l'odeur. Son propre sang ne l'effrayait plus mais en ce qui est de celui qui recouvrait le corps entier de Ciaran les choses étaient différentes. Everleigh devait lutter de toutes ses forces pour ne pas défaillir. Elle n'avait aucune idée de l'identité de la personne a qui appartenait ce sang mais elle priait de toutes ses forces pour qu'il n'appartienne pas à Ciaran. Paniquée, elle luttait de toutes ses forces pour penser à autre chose qu'à la possibilité de le perdre, chose qu'elle n'accepterait jamais. Cela aurait été bien plus facile à surmonter s'ils s'en étaient tenus à leur statut de prof et d'étudiante mais ce n'était plus le cas aujourd'hui. En l'aidant à se sortir du gouffre, Ciaran était devenu comme son sauveur et c'était aujourd'hui la troisième personne a laquelle elle tenait le plus après ses parents. Alors bien sur que l'hypothèse de le perdre la rendait malade. D'autant plus qu'elle n'avait pas eu le temps de le connaître et qu'ils étaient restés sur des mots dignes de parfaits inconnus ce qui à priori ils n'étaient plus.
Malgré l'odeur du sang qui lui donnait la nausée, Everleigh Everleigh parvint à reconnaitre l’odeur de Téquila ou peut-être de Jack Daniels imprégné dans ses vêtements. En le voyant faire quelques pas, elle comprit rapidement qu’il était totalement ivre. Son penchant pour l’alcool ne plaisait guère à Everleigh qui avait l’impression de revivre dans le passé, au temps où Jay rentrait totalement bitu à l’appartement et qu’il s’effondrait dans le sofa, empestant la cigarette, le joint et la Vodka. Le trio infernal qui rythmait ses nuits d’enfer.
Ne souhaitant rien d’autre que l’aider, c’est tout naturellement qu’Everleigh s’était glissée sous son bras pour l’aider à regagner son appartement. Elle avait bien trop peur que ses jambes ne flanchent sous le poids de son corps blessé et qu’il s’effondre n’ayant plus la force pour avancer. Ciaràn n’était déjà pas des plus aimables en temps normal, préférant se terrer dans le silence plutôt que de lui adresser la moindre parole, mais alors avec un coup dans l’aile, il se montrait vraiment arrogant, vexant et méchant. Si le savoir toujours célibataire à vingt-cinq ans l’avait surprise, ce n’était sur le coup plus le cas. S’il draguait avec autant d’amabilité qu’il ne la remerciait pour son aide, c’était à priori normal qu’il soit encore seul à l’heure actuelle bien qu’au fond, elle savait qu’il n’était pas comme ça en temps normal. Il était juste.. Torturé. Du moins c’était ce qui était ressortit  de la petite analyse de son comportement.  Malgré qu’il l’ai violemment repoussé, Everleigh le suivit tout de même pour s’assurer qu’il ne tombe pas et n’aggrave pas ses blessures. « Rien passé ? Ne me prends pas pour une cruche née de la dernière pluie Ciaràn Damen Jeremiah Ayling ! Tu empestes l’alcool et la fumée de vieux bars ! Et au cas où tu l’aurais oublié, je te rappelle que c’est toi qui m’as proposé de m’installer chez toi le temps de retomber sur mes pieds et de me trouver quelque chose. Alors la moindre des choses c’est de donner des explications lorsque tu rentres bourré comme un coing, recouvert de sang et le corps ravagé ! Si ma présence t’incommode tant que ça, tu n’as qu’un mot  à dire, un seul. Je ferai mon sac et je partirai. » lui répondit elle en haussant la voix, vexée et profondément blessée qu’il lui ait largement fait comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue chez lui. Lorsqu’elle était énervée, Everleigh s’adressait aux gens en les appelants par leur prénom complet. Et visiblement énervée par sa réplique, elle n’avait pas pu se retenir, maintenant que les lettres « C et J » de son prénom n’étaient plus un secret pour elle.
Si les voisins de palier dormaient profondément, ce ne devait plus être le cas désormais avec leurs cris et la porte d’entrée qui avait violemment heurté le mur sous la force de Ciaràn. Bien décidée à ne pas l’écouter, ivre mort, Everleigh le laissa s’effondrer dans le sofa pour se diriger dans la salle de bain où il rangeait ses médicaments mais au moment même ou celui-ci lui agrippa le poignet avec une force insoupçonnée, Everleigh n’osa plus faire le moindre mouvement. Complètement saoul, agrippant son poignet d’une force incroyable, elle avait l’impression de se tenir devant Jay dans les premiers jours de son calvaire. Son énervement avait laissé place à la peur qui s’imprimait dans son regard. Cherchant ses mots, lui jetant un timide regard emprunt de peur, elle lui murmura « Lâche-moi Ciaràn.. » Sans doute ne sentait il plus sa force. Il lui faisait vraiment mal. Au moment où sa mère approcha pour l’aider à son tour, Everleigh sentit ses doigts se resserrer sur son poignet. Elle n’était plus réellement sure que son sang atteigne le bout de ses doigts à la vue de sa main pâlissant sous la force de Ciaràn faisant office de garrot. Elle qui marquait vite, allait sans doute se retrouver avec un bel hématome le lendemain.  Se retournant vers elle, il finir par la libérer de son emprise. Frottant son poignet, tête baissée pour supprimer la douleur, Everleigh resta plantée devant le sofa, sans un mot, encore sous le choc de la violence dont venait de faire preuve l’homme en qui elle avait placé toute sa confiance et qui quelques jours avant avait insisté pour lui venir en aide. Partageant un regard avec sa mère, Everleigh le laissa partir à la salle de bain sans l’en dissuader, restant immobile pendant quelques minutes voire une dizaine. Elle finit néanmoins par se diriger vers la salle de bain avec la même envie de l’aider qu’auparavant. Posant doucement sa main sur son épaule gauche, ayant compris que la droite le faisait souffrir, elle lui jeta un regard dénué de tout sentiment. Restant d’abord silencieuse, elle finit par lui murmurer quelques mots presqu’en le suppliant. « Laisse moi faire, s’il te plait. Tu n’es pas en état de te soigner par toi-même.. » Elle ne le regardait plus, elle ne laissait absolument aucune émotion transparaitre sur son visage. En voyant son épaule droite pendre quelques centimètres plus bas que la gauche, elle en déduit facilement qu’il se l’était luxé dans son exploit de la soirée. « Tu t’es luxé l’épaule.. Si on ne te la remet pas rapidement en place tu vas te prendre un méchant cal osseux. Tu as le choix. Ou tu me fais confiance et tu me laisse faire ou bien je t’embarque à l’hôpital. A toi de choisir. » Lui dit elle en préparant un essuies et un gant de façon à pouvoir le débarrasser du sang qui couvrait son visage. Elle lui frotta doucement la mâchoire avec le gant mouillé, sans trop insister pour ne pas lui faire de mal pour ôter le sang séché qui avait coulé de sa lèvre fendue en gardant le silence pour le laisser réfléchir. « De toute façon il faut replacer ton épaule pour te retirer ton t-shirt sinon tu vas souffrir. Ou bien je le découpe mais la douleur sera toujours aussi vive alors prend une décision, Ciaràn, rapidement. » Lui dit elle finalement.


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Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Empty
MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyLun 29 Juil - 19:56


Cialeigh


(beigbeder) ▽ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
Sortant de sa voiture sans même remarquer qu'il était garé absolument n'importe comment, à cheval sur deux places de parking, Ciarán faillit s'étaler dès qu'il fut debout. C'aurait été extrêmement ridicule mais, dans son état, il n'y songeait même pas. Il n'était pas un peu éméché, il était totalement ivre. Pour tout dire, il ne se souvenait pas de combien de verre il avait pris, et il aurait pu en boire encore beaucoup s'il n'avait pas croisé le fameux petit ami d'Everleigh. Si elle ne l'avait pas soutenu, il se serrait sans doute écroulé. Pourtant, il la repoussa, titubant jusqu'au trottoir, puis jusqu'à l'immeuble dont il poussa violemment la porte. Il ne se rendait même pas compte qu'il était, du moins en ce moment, aussi infréquentable et détestable que celui dont il l'avait "sauvée". Un ou deux verres de trop et ils devenait méconnaissable. En fait, il avait plusieurs visages. Le gentil professeur d'université attentif et compréhensif mais pas très sociable ni loquace. L'homme torturé et pensif à l'air constamment indifférent ne souriant et riant que rarement - ce qu'il était plus que le reste. Et le type saoul, violent et méchant, s'amusant de voir les autres souffrir. Il était les trois, ils étaient indissociables puisqu'il le formaient. Un homme torturé, fatigué et même épuisé, très peu bavard, triste, pensif et constamment indifférent, mais compréhensif et protecteur. Et puis quand il avait bu, le côté méchant et sarcastique qu'il y a, avouons-le, en chacun de nous mais peut-être plus en quelqu'un comme lui, ressortait. Déjà de nature violente, il y avait des choses qu'il valait mieux ne pas lui dire, pour son bien comme pour celui des autres. Certains autres. Comme à son habitude et malgré les circonstances inhabituelles, il emprunta les escaliers, failli trébucher plusieurs fois mais tint bon. Il sourit vaguement face à l'énervement d'Everleigh. Même sans la regarder, il était persuadé qu'elle était vexée par sa réflexion sur le fait qu'il était chez lui. Pour tout dire, il n'avait pas pensé une seule seconde qu’elle le prendrait mal car, bien que saoul, il se souvenait du pourquoi du comment elle était là et était toujours prêt à  l'accueillir chez lui. Seulement, c'était effectivement son appartement et il était adulte, il savait ce qu'il faisait. Enfin, d’habitude car, pour le coup, bien qu'il ait tenté de le faire croire, il ne savait pas du tout ce qu'il faisait, il avait agi sans réfléchir et ne savait même pas par où commencer pour se soigner. En fait, il prévoyait de prendre une douche rapide sans se soucier de se soigner réellement et puis de dormir comme un bébé. Malgré son épaule déboîtée qui lui faisait atrocement mal. « Wouah, on sort les grands mots à ce que je vois, mon nom complet ! Ravi que tu t'en souviennes. Et ouais, je suis saoul aussi, j'avais remarqué, merci. Tu veux des explications ? » Il se tourna brusquement vers elle. « J’arrivais pas à dormir, je suis sorti, j'ai bu, j'ai croisé ton pote et je l'ai frappé. D'ailleurs il a de la chance que je l'ai juste frappé. » Comme ça c'était dit. Il avait croisé Jay, il l'avait frappé et si on ne l'avait pas arrêté, il ne savait pas ce qu'il aurait été capable de faire. Ou bien si justement, il ne le savait que trop bien. La porte de l'appartement alla violemment claquer contre le mur lorsqu'il y donna un coup de pied, y laissant sans doute un joli coup, et, ne se souciant pas de réveiller sa mère, le palier ou même l’immeuble tout entier, ils s'avança dans l'appartement et se laissa tomber dans le canapé.
Ne se rendant pas compte qu'il lui faisait mal, qu'il lui faisait peur, Damen saisit le poignet d'Everleigh avec force pour l'empêcher de... de quoi ? De chercher de quoi le soigner ? Illogique. Mais il ne supportait pas que l'on fasse quoi que ce soit pour lui, après tout il se débrouillait seul depuis qu'il avait sept ans. Et puis il n'avait pas envie d'être aidé. Il était fatigué, il voulait dormir et se fichait bien de mettre du sang partout dans le sofa. L'arrivée de sa mère provoqua une réaction totalement inattendue pour quiconque aurait assisté à la scène. Sans même s'en rendre compte, il resserra sa prise sur le bras d'Everleigh alors qu'il se reculait vivement prou que sa mère ne le touche pas tout en criant qu'elle n'avait pas intérêt à le toucher. Il finit par libérer Everleigh de son emprise, se détournant d’elle pour se lever et, repoussant sa mère qui venait de nouveau pour l'aider, rejoint la salle de bains en titubant. Alcool et blessures, cela ne faisait vraiment pas bon ménage... S'appuyant au lavabo, il y cracha un filet de sang et but. Il sentit la main d'Everleigh sur son épaule gauche, au moins elle avait remarqué que la droite le faisait souffrir, mais la regarda à peine. « Ça aussi j'avais remarqué. » Amabilité, encore et encore. Bien sûr qu'il était incapable de se soigner seul, et cela l'agaçait, justement. Rien qu'au mot hôpital, il se raidit, portant subitement son attention sur elle. « Hors de question que tu m'emmènes à l’hôpital. » Même attaché et bâillonné, il aurait trouvé le moyen de montrer son désaccord. L’hôpital, quasiment sa deuxième maison et il n'avait jamais aimé cela. Lorsqu'elle approcha pour le soigner, il recula presque naturellement. Instinctivement, comme depuis qu'il était tout petit, il ne supportait pas qu'on le touche, puis se laissa faire sans pourtant avoir l'air reconnaissant. D’ailleurs il n'avait l'air de rien, totalement perdu dans ses pensées, bien qu'il ne réfléchisse pas vraiment à ce qu’elle venait de lui dire. « T'façon j'ai rien à perdre, fais comme tu veux. Mais quand tu m'auras remis l'épaule, t'iras te recoucher et je me débrouillerais. » Il n'avait rien contre le fait qu’elle veuille le soigner, pas vraiment, mais il était hors de question qu'il retire son t-shirt devant elle. Tout simplement parce qu'elle comprendrait directement pourquoi il semblait si compréhensif face au calvaire qu'elle avait enduré durant neuf mois. Il ne voulait pas en parler, il avait déjà suffisamment de mal à y penser alors...
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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyMar 30 Juil - 0:26




On est toujours persuadé qu'il n'y a qu'une personne au monde à aimer. Et on en trouve une autre pourtant un jour. Et ça a l'air dingue de s'être autant inquiété pour ça au début.





Monsieur Ayling, le grand sage de l’université de Berkeley. Pour le coup, ivre mort et agressif au possible, il avait perdu toute sa sagesse au profit de paroles blessantes et d’une arrogance qui le rendait totalement méconnaissable. Everleigh avait l’impression d’avoir un inconnu sous les yeux plutôt que le professeur dont elle suivait les cours depuis quelques années déjà. Personnalité bipolaire ? Surement pas. Au fond, elle essayait tant bien que mal de se persuader qu’il était toujours le professeur qu’elle admirait tant, de mettre son agressivité et sa méchanceté temporaire sous le compte de l’alcool dont il avait méchamment abusé ce soir. Elle était sure de l’analyse qu’elle avait faite de lui. Ciaràn était un homme doux et compréhensif, attentif à ses étudiants, serviable, de bons conseils et toujours présent pour épauler les gens même les inconnus. Un homme torturé, une enfance passée sous silence, une rancune inexplicable envers sa mère à qui il ne se confiait jamais et refusait même qu’elle le touche. Everleigh avait remarqué à quel point il se braquait et se renfermait lorsqu’elle abordait son enfance ou même sa relation avec Jay. Néanmoins ses réactions restaient mystérieuses. Un homme mystérieux, voilà qui était Ciaràn Damen Jeremiah Ayling. Même s’il y’avait une infime probabilité que Ciaràn soit un véritable salaud au même titre que Jay, Everleigh restait persuadée du contraire. Il avait bu, il avait mal voilà tout. Le savoir si différent de l’homme sur qui elle avait posé sa tête le soir où tout a basculé, de celui qui est venu en pleine nuit alors qu’il manquait déjà de sommeil, qui l’avait fait rire et sourire alors qu’elle ne l’avait plus fait depuis des lustres et qui avait réussi à lui rendre espoir que tout s’arrange, espoir qu’elle avait perdu, impossible. Ciaràn était adorable, elle en était sure, et quelque soit la raison pour laquelle il se braquait, elle la découvrirait. Même énervé, blessant et arrogant, il gardait tout de même tout son charme. Il le lui avait dit. Elle était sa meilleure élève alors impossible qu’elle se trompe sur lui, qu’elle se trompe sur l’homme avec qui elle partageait ses journées. «  Quand j’étais blessée moi, je restais sympa contrairement à toi. À la différence que moi, j’étais sobre. Ca te dérangerait tant que ça d’être sympa et reconnaissant une fois dans ta vie ? Je sais parfaitement que t’es pas un sale con. Ne fais pas genre d’être une racaille. Je sais que tu n’es pas ainsi Ciaràn.. » Lui répondit elle tandis qu’il marchait devant elle, manquant de tomber à chaque pas. A chaque pseudo chute, Everleigh l’aidait bien qu’il lui ai gentiment fait comprendre qu’il se débrouillait bien seul. Mais c’était plus fort qu’elle, ce besoin constant de le toucher, de toucher un homme, ce besoin de contact autre que des coups. Peut-être était-ce ambigu, mais elle en avait besoin. Finir sa vie seule, elle en était incapable mais sa confiance, elle ne l’accordait pas à tout le monde. Ciaràn était le seul à en savoir autant sur elle. Pourquoi l’aurait t’il aidé si c’était pour la blesser à nouveau par la suite ?  Plaisir sadique ? Non jamais. Lorsqu’il se retourna vivement, Everleigh se cogna contre lui manquant à la fois de l’embrasser malencontreusement avant de dévaler les escaliers qu’elle venait juste de gravir. Heureusement, l’architecte avait prit soin d’installer des rampes. Le regard plongé dans le sien, elle l’écouta silencieusement lui dire qu’il avait mit une trempe à Jay. Bien qu’au fond, elle soit ravie de savoir qu’il avait souffert, que Ciaràn s’était entre guillemets battu pour la défendre, Everleigh s’en voulait profondément de l’avoir indirectement blessé, parce que oui, c’était sa faute. Si elle s’était tue, si elle avait gardé son histoire pour elle, ils n’en seraient pas là. « Si je n’avais pas été là, tu n’aurais pas fais ça.. Même si il le mérite amplement, tu n’aurais pas du faire ça. Tu as beau être parfait sur toutes les coutures, tu restes humain. T’es pas un super héro. T’es pas invincible. Ce n’était pas à toi de faire ça. Maintenant reste en dehors de ça Ciaràn. Tu n’as plus rien à faire pour moi. » Lui répondit-elle culpabilisant au possible de l’avoir entrainé dans cette histoire. Elle ne voulait plus lui attirer d’ennuis. Elle ferait elle-même bouger les choses. La police, un nouvel appartement, elle se lancerait dans ses recherches demain même plutôt que de passer ses journées à nettoyer ou à s’habituer à un appartement qui ne lui appartenait pas.
Enfermée dans la salle de bain avec lui, elle était bien décidée à lui rendre un dernier service, persuadée qu’il prendrait une simple douche et se contenterait d’aller se coucher plutôt que de se soigner. «  Rassure toi, je ne m’attends pas à ce que tu me remercies, ni même que tu acceptes quoi que ce soit de moi. J’ai compris la leçon, je n’ai rien à faire ici, le message est bien passé. Mais au moins, je t’évite de finir avec un handicap moteur » lui dit-elle en lui tendant un essuies dans lequel il pourrait mordre un bon coup plutôt que d’hurler à la mort. «  Colle toi ça dans la bouche, ça t’évitera de te mordre la langue et de la perdre. Tes petites étudiantes seraient tellement tristes si elles n’entendaient plus le doux son de ta voix.. Cela dit, ça t’éviterait parfois de dire des conneries.. » Ajouta t’elle en attrapant sa main droite et posant délicatement son autre main sur son épaule douloureuse. Il allait le sentir passer, c’était inévitable mais au moins la douleur finirait par disparaitre plus rapidement. « C’est partit » lui dit elle avant d’effectuer un mouvement sec et rapide qui lui tira un cri de douleur effroyable et lui glaçait le sang au passage. La chose faite, elle pouvait profiter qu’il soit assommé par la douleur pour lui retirer son haut. « Excuse moi Ciaràn, mais si je ne le fais pas, tu ne le feras pas toi-même. » lui dit elle en saisissant le bas de son t-shirt et de le soulever. Elle pu apercevoir une première blessure qui saignait pas mal, néanmoins son attention était plus attirée par les cicatrices datant visiblement de quelques années avant que Ciaràn ne manifeste son opposition en posant sa main gauche sur celle d’Everleigh. Voyant son regard dépité et l’expression qu’il abordait, elle comprit qu’elle avait touché la corde sensible. « Ciaràn.. Je ne chercherai pas à savoir d’où viennent ces marques si tu ne veux pas m’en parler de toi-même. Ca ne me regarde pas. Tout ce que je veux c’est te soigner, je ne suis pas du genre à porter des jugements hâtifs, fais moi confiance. Personne n’en saura rien, je te le promets. Détends-toi.. » Lui dit elle. Au fond, elle savait exactement d’où venaient ces marques. Une absence passée sous silence, son besoin de l’aider sa façon de lui dire qu’il savait, son altercation avec Jay.. Les liens se faisaient seuls dans sa tête. Il avait été battu dans son enfance voire plutôt torturé. Elle savait, néanmoins elle faisait comme si elle ignorait tout, s’affairant à panser ses plaies sans s’arrêter sur ses cicatrices. « Elles n’avaient pas totalement tord les filles de la classe.. T’es plutôt bien bâti pour un professeur. » Lui dit elle en souriant, plongeant son regard dans le sien pour détendre l’atmosphère tendue. « Mais je te jure que je ne t’ai jamais imaginé torse nu ou même nu tout court. Je dois être la seule d’ailleurs ! » Lui dit elle en terminant et en jetant l’emballage des pansements et ses cotons imbibés d’Isobetadine. « Je suppose que tu vas encore moins m’adresser la parole voir me haïr pour le reste de ma vie et les prochaines donc je ne m’attends pas à ce que tu me répondes. Néanmoins je suis désolée de t’avoir forcé la main, vraiment. Je comprends pourquoi tu voulais te cacher, mais en toute honnêteté ce ne sont pas quelques cicatrices qui vont changer la façon dont je te vois.. je t'appécie avec ou sans t-shirt. Enfin, je te rends ta chambre. Ton lit est déjà refait et avant que tu ne t’y oppose c’est totalement non négociable. Je ne compte pas m’éterniser plus longtemps chez toi, ton sofa me conviendra parfaitement pour les quelques jours à venir. Maintenant repose toi. Et ce n’est pas une demande. C’est un ordre. » Lui dit-elle en le regardant appuyée contre la porte.

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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyMar 30 Juil - 20:27


Cialeigh


(beigbeder) ▽ Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
Pour le coup, il avait envie de lui dire de rentrer chez elle. Mais elle n'avait plus vraiment de chez elle. Il avait envie de lui dire que si elle ne voulait pas qu'il se retrouve dans un état pareil, elle n'aurait pas dû venir lui raconter ce qu'elle avait vécu. Mais c'était injuste. Il était injuste, pas seulement parce qu'il avait bu, pas seulement parce qu'il avait mal, parce qu'il était comme ça, depuis toujours. Elle pouvait penser tout ce qu’elle voulait de lui, le considérer comme son sauveur, comme un bon professeur, comme un ami, comme quelqu'un de bienveillant, mais cela ne changeait rien au fait qu'il était né dans la mauvaise famille, avait vécu des choses difficiles qui l'avaient rendu indifférent à quasiment tout. Quasiment. Car il ne supportait pas qu'on s'en prenne à plus faible que soit. Fais ce que je dis, pas ce que je fais, évidemment, car il avait toujours été plus agressif avec les plus petits et plus faibles que lui. Il passait sa colère sur les innocents parce que cela le mettait hors de lui de voir à quel point ils étaient désarmés. A quel point il l'était lui-même. Les paroles d'Everleigh lui tirèrent de nouveau un sourire alors qu'il haussait les épaules, ou plutôt son épaule valide, toujours sans lui adresser le moindre regard. « Et ben tout s'explique, je suis un sale con quand j'ai bu. Et puis t'as deviné, j'ai jamais été sympa et reconnaissant de ma misérable petite vie, pourquoi ça changerait ? » Et toc. Elle avait touché un point sensible mais, au lieu de se défendre, il s'enfonçait, confirmait. Parce que c'était la vérité, et que cela la ferait peut-être taire. Gravissant les escaliers, manquant de tomber à chaque pas, Damen avait bien envie de s'asseoir là et d'y passer la nuit, mais elle l'en aurait empêché, d’ailleurs elle n’arrêtait pas de se précipiter à son secours à chaque fois qu'il titubait. A chaque pas. Alors qu'il se tournait vivement vers elle, elle, qui le suivait d'un peu trop près, le heurta, manquant à la fois de l'embrasser et de tomber. Sa réponse le laissa de marbre, il la regarda à peine avant de tourner les talons, répondant en lui tournant le dos, se remettant à monter les marches deux par deux cette fois, il y avait du progrès. « Et c'était à qui de le faire, à toi ? Je suis loin d'être un super héro, je suis au courant. Et je suis loin d'être parfait, malheureusement chacun ses problèmes, les miens c'est d'être violent et impulsif, ça te va ? » Il n'attendait aucune réponse, mais il savait qu'il en obtiendrait toujours.
Enfermé dans la salle de bain où il avait espéré pouvoir se retrouver seul, prendre une simple douche et puis se coucher pour regarder ses blessures le lendemain, au calme et ayant dé-saoulé, mais elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Bonne nouvelle, sa mâchoire ne le faisait plus tant souffrir. Pour s'être plusieurs fois déboîté l'épaule au cours de bagarres comme celle-ci, il savait pertinemment à quel point c'était douloureux, mais nécessaire, de la remettre en place. « Je suis saoul, ok, alors prends pas tout ce que je dis pour toi et crois pas tout. Sauf cette phrase. » Ce n'était pas une tentative d’humour. Contrairement aux apparences, Ciarán ne plaisantait pas du tout. Il regarda la serviette qu’elle lui tendait, la prit avant de la laisser tomber au sol sans mot dire. « Ahah, très drôle. », commenta-t-il à sa réflexion sur les étudiantes et sur les conneries qu'il pouvait débiter. Au "c'est partit" il serra les dents, ce qui ne l’empêcha pas de pousser un cri de douleur. C'était moins affreux que dans ses souvenirs, en même temps il était plus robuste qu'auparavant. Alors qu'il était occupé à tenter de faire refluer la douleur, il entendit vaguement les excuses d'Everleigh, ne comprit pas immédiatement. Baissant les yeux, il serra les dents, cette fois pour éviter de s'énerver. Il posa sa main gauche sur celle de la jeune femme, la fixant d'un air totalement déconfit, son regard clair exprimant à la fois colère et dépit. Il eut un vague sourire triste et mélancolique. « Me détendre ? Si je te dis non c'est non Everleigh, j'avais mes raisons. Je me fous de ce que tu en penses, c'est une question de pudeur, de vie privée, de trucs dont j'ai pas la moindre envie de parler, alors non, je vais pas en parler. » Il recula et alla s'adosser au mur, laissa aller sa tête en arrière, l'appuyant contre le mur dont la fraîcheur le soulagea légèrement. Maintenant qu'elle avait vu, c'était trop tard, il n'avait plus de raisons de refuser qu'elle le soigne, après tout elle le ferait bien mieux que lui. Il ne répondit pas à ses tentatives pour détendre l'atmosphère, paupières closes et tête rejetée en arrière, il ne les entendait presque pas. Ce n'est que lorsqu'il se rendit compte qu'elle avait terminé qu'il rouvrit les yeux. Il al regarda à peine, puis détourna le regard pour répondre, fixant son reflet dans le miroir sans vraiment le voir. « Fais pas comme si t'avais rien compris. La femme que tu vois ici tous les jours n'a jamais été là pour moi, parce que c'était une droguée qui m'a à peine vu naître avant de se faire envoyer en cure. J'ai vécu quatre mois dans un hôpital. Quand j'avais sept ans, j'ai enfin trouvé le moyen que mon père s'intéresse un peu à moi : la colère. A quatorze ans j'ai eu une belle mère que cela semblait amuser... Deux ans plus tard, mon demi-frère est né, le petite miracle, la perfection incarnée. De nouveau, j'ai perdu tout mon intérêt aux yeux de mon père, sauf quand je rentrais tard, quand je faisais du bruit alors que le gamin dormait ou que je le repoussais alors qu'il voulait jouer avec moi. Là, je pouvais être sur de passer un mauvais quart d'heure, j'avais toute son attention. Pile le jour de mon dix-huitième anniversaire, je suis parti. J'ai retrouvé ma mère ici l'année d'après, j'ai terminé mes études, et je suis devenu prof pour rester ici avec elle. » Résumé ainsi, c'était presque normal. Résumé par celui qui l'avait vécu, qui s'y était fait, cela ne semblait même pas sortir de l'ordinaire. Il reprit sans lui laisser le temps de répondre. « Comme ça tu te feras pas d'histoires. Et pour t’éviter le calcul, ça fait onze ans. » Onze longues années qu'il avait enduré cela, de ses sept ans à ses dix-huit ans. Il fit un geste qui montrait parfaitement qu'il ne voulait pas qu’elle réponde à tout cela, et passa à côté d'elle sans lui accorder un regard, la forçant à se décaler pour qu'il ouvre la porte de la salle de bain, se dirigeant vers sa chambre. « Bonne nuit. », fit-il d'un voix quasiment éteinte, avant de pénétrer dans sa chambre. Oui, il avait décidé d'accepter qu’elle dorme sur le canapé, au fond il avait bien besoin de se retrouver dans son lit, et pas la moindre envie de débattre. Il traversa la pièce pour ouvrir les fenêtres, mort de chaud, et retira son t-shirt avant de se laisser tomber dans son lit sans prendre la peine de retirer son jean. Il tourna le dos à la porte ouverte et ferma les yeux, bien qu'il soit incapable de penser à autre chose qu'à son aveu idiot. Qu'à son père. Qu'à ses cicatrices. Qu'à Everleigh...
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MessageSujet: Re: Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. Cialeigh ∆ Everybody lies, lies, lies. It's the only truth sometimes. Doesn't matter if it's out there somewhere waiting for the world to find. Or buried deep inside. EmptyMar 30 Juil - 22:27




On est toujours persuadé qu'il n'y a qu'une personne au monde à aimer. Et on en trouve une autre pourtant un jour. Et ça a l'air dingue de s'être autant inquiété pour ça au début.





Quelle stupide idiote elle faisait. Everleigh se haïssait désormais. Bien qu’elle ne veuille que l’aider, elle avait été trop loin. Elle s’était pourtant fait la remarque qu’il ne souhaitait visiblement pas qu’elle le voit torse nu. Elle avait bien failli lui rétorquer plusieurs remarques, lui faire remarquer qu’il avait surement déjà couché avec une femme, qu’il s’était surement déjà retrouvé nu devant quelqu’un, et puis zut elle avait déjà vu un homme nu alors un torse de plus lui était égal, qu’il n’avait pas à être si pudique avec elle puisqu’elle ne souhaitait que l’aider et le laisser se reposer. Que Ciaràn la haïsse jusqu’à la fin de sa vie était légitime, il pouvait même la fiche à la porte tout de suite, elle le comprendrait parfaitement et ne rechignerait pas à sa décision. Elle n’essayera même pas de le dissuader de lui accorder la nuit. Si elle avait eu un instrument de torture, elle l’aurait volontiers testé pour se punir elle-même. En aucun cas, elle avait voulu le blesser à nouveau. Voir son visage dépité lorsqu’elle avait découvert ses cicatrices, avait été une véritable torture. Elle aurait aimé remonter le temps pour lui laisser son t-shirt taché de sang et le convaincre de se soigner avant de se coucher.  Malheureusement, elle n’était pas maitresse du temps et n’avait qu’une chose à faire, assumer son erreur. Culpabilisant comme jamais, Everleigh ne savait quoi lui répondre si ce n’est qu’elle s’en voulait profondément. Elle qui souhaitait en savoir plus sur lui avait eu ce qu’elle voulait mais pour ce qui est de leur rapprochement, elle avait bien l’impression qu’il n’aurait jamais lieux. Elle resterait éternellement la petite étudiante modèle de Monsieur Ayling, la cuisinière et la femme de ménage de Ciaràn. Le t-shirt de Ciaràn entre les mains, elle le regardait avec une mine totalement défaite, coupable de l’avoir détruit un peu plus qu’il ne l’était déjà. «  Je suis désolée, je voulais uniquement te soigner. Je ne voulais pas te forcer, je pensais bien faire.. Je suis désolée et je respecte ton choix Ciaràn. Si j’avais su que tu refusais à ce point de te dévoiler, je n’aurais jamais fais ça. J’ai agis sur un coup de tête.. » lui dit-elle, tête baissée, faisant craquer ses doigts tant elle était mal à l’aise désormais. Ciaràn comptait vraiment pour elle, elle l’appréciait vraiment beaucoup voir peut-être un peu trop. Il était le seul à la comprendre, à ne pas la juger ou lui répéter qu’elle l’avait sans doute mérité. Elle n’avait absolument aucune envie de le perdre mais la situation ne semblait pas de bonne augure. Elle n’avait plus que lui. Mais au fond, elle venait de le blesser profondément, alors le perdre la ferait sans doute souffrir mais si c’était la seule punition acceptable qu’elle pouvait s’infliger, elle l’acceptait avec regrets.
Adossée contre la porte de la salle de bain, elle tentait de trouver les mots pour lui expliquer à quel point elle s’en voulait mais aucun d’entre eux ne  parvenait à sortir de sa bouche tant l’émotion lui serrait la gorge. Elle n’avait pas pour habitude de décevoir les gens, c’était en général l’inverse. Comme quoi la roue tourne. Silencieuse, elle l’écoutait lui raconter son propre calvaire. Plus il en disait, plus l’émotion la gagnait. Ce qu’elle avait vécu n’était absolument rien comparé à l’enfer qu’il avait vécu et dont il gardait encore des marques indélébiles. Elle n’avait vécu que 9 mois de calvaire, et s’en sortait sans cicatrices ou si peu. Pour le coup, elle aurait mieux fait de se taire. Ce n’était plus un trou qu’elle devait creuser pour se cacher mais presqu’une tombe. La bouche entre-ouverte d’effroi, les yeux embués de larmes, elle le regardait tandis que lui ne daignait pas lui accorder un seul regard. Elle l’avait mérité. Elle avait à peine eu le temps de se remettre des informations qu’il venait de lui accorder qu’il ne lui laissa pas le temps de répondre et se précipitait déjà en dehors de la salle de bain. « Ciaràn.. » murmura t’elle avec émotion pour tenter de le retenir mais rien n’y faisait. Il lui en voulait. Elle resta plantée dans la salle de bain quelques minutes supplémentaires à réfléchir et ravaler les larmes qu’elle ne pouvait pas se permettre de verser par respect pour lui. Après une bonne heure passée à réfléchir, à chercher ses mots pour s’excuser, elle avait finalement décidé de lui rendre visite dans sa chambre, pour s’assurer qu’il allait bien et pour lui présenter ses plus plates excuses. La porte étant restée ouverte, elle pouvait apercevoir son dos mais le mouvement de ce dernier lui assurait qu’il ne dormait pas. Il respirait bien trop vite pour dormir. Elle pénétra dans la chambre après avoir légèrement frappé à la porte. « Ciaràn .. Comment va ton bras ?» murmura t’elle espérant qu’il se retourne, en vain. Approchant du lit, elle s’assit à coté de lui et posa sa main sur son bras. «  Ciaràn, je te demande pardon.. Je ne voulais pas te mettre dans cet état. J’ai été stupide, je n’aurais jamais du faire ça et je regrette sincèrement. Je ne veux pas que tu me haïsses toute ta vie. J’ai besoin de toi parce que.. Parce que t’es la dernière personne qu’il me reste. Je suis vraiment désolée, tu n’imagines pas à quel point je m’en veux. Tout ça c’est ma faute. Je n’aurais jamais du accepter ton aide, j’aurais du me débrouiller toute seule comme j’avais l’habitude de le faire parce que si tu es blessé c’est à cause de moi. Si je ne m’étais pas confiée, tu ne serais pas sorti, tu n’aurais pas croisé Jay et tu serais toi-même, allongé dans le sofa, silencieux comme chaque jour. Si je n’avais pas été là, on s’en serait tenu à ce lien prof/élève et tu serais resté le professeur que j’appréciais pour son intelligence et sa façon de cerner n’importe quel inconnu, celui qui me fascinait à chaque cours. Je sais que je ne devrais pas, mais je tiens à toi. Je tiens vraiment à toi et je ne veux pas que tout vole en éclat à cause d’une étudiante stupide et têtue. Quand je t’ai rencontré tu avais déjà ces marques et je les ignorais. Que j’en sache plus ne change rien. Tu restes le même à mes yeux. » lui dit elle en caressant légèrement son bras du bout des doigts. « Je comprendrai si tu me demandais de quitter ton appartement sur le champ, je comprendrais aussi que tu me haïsses jusque la fin de ma vie et même au-delà. Je ne te demande pas de me pardonner, juste de me parler Ciaràn.. Dis-moi quelque chose, n’importe quoi, s’il te plait. Même la pire des insultes me conviendrait. Je ne veux pas en rester sur ces mots et sur cette erreur. Pas avec toi. j'accepterai de perdre n'importe qui. Mais pas toi.» lui dit elle les larmes aux yeux. Il ne semblait pas daigner bouger ou même lui accorder une paroles. La tête baissée, elle gardait néanmoins sa main contre sa peau. « Je ne vais pas m'éterniser plus longtemps chez toi.. Merci pour ce que tu as fais.. » Elle aurait aimé pouvoir partir et quitter son appartement sans se retourner; Mais elle en était incapable.. Elle tenait bien trop à lui.

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