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heart to heart.

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MessageSujet: heart to heart. heart to heart.  EmptyMar 21 Juin - 14:26

i don’t like to talk about it. any of it. if you asked me about the first time my heart broke, i would laugh and tell you i don’t have a heart to break. because it’s easier than saying that all i could do was stare at the wall until my pulse bled into my ears like a train ramming against a wall over and over and over. because it was over. it’s easier than saying that with every heartbreak or love lost, i am taken back to that exact moment. a piercing pain so sharp that the only thing you can do is pretend it doesn’t exist. so when you ask me if i’m okay, whilst i watch my heart being torn out of my chest again, i’ll tell you i’m fine. i’m fine. i’m fine.


Plus offensé qu'anxieux, Aymeric poussa un long et douloureux soupir. Son regard s'était accroché à New York, et ses nombreux buildings, depuis voilà vingt minutes et il n'avait pas bougé le moindre cil depuis. Plus bas, une foule déferlait dans l'une des plus grandes artères new yorkaise, et il n'eut aucun mal à deviner la mélodie entêtante des talons qui claquaient sur le trottoir malgré le double vitrage, et l'étage élevé. Il était presque midi et, par contraste, tout paraissait étrangement calme dans le bureau qu'occupait Grace Steadworth, son avocate. Concentrée à ranger quelques papiers dans une pochette en papier qui portait le nom du français, Grace, à qui il finit par adresser un regard après une dizaine de minutes supplémentaire, lui rendit un sourire déterminé. L'audience d'aujourd'hui l'avait irrité plus que celle de la veille, et probablement moins que la prochaine ne le ferait. Daveigh avait un talent incontestable de comédienne, qu'il avait trouvé à la fois admirable, et parfaitement insupportable. La somme mentionnée par son avocat ne cessait de croitre au gré des rencontres avec le juge, au nom d'un préjudice moral qui, lui aussi, ne cessait de grandir, et avait l'immense mérite de faire sourire Aymeric. Quel cinéma, pensa-t-il, loin d'être dupe face à son petit jeu. Heureusement pour lui, son avocate avait l'esprit assez affuté pour le croire lorsqu'il décrivait son ex petite amie comme étant une menteuse d'excellence doublée d'une escroc. Une à qui il ne reverserait aucun centime, par principe. Une dernière réunion entre avocats et plaignants le retenait encore ici, et la perspective de l'affronter une seconde fois dans la journée provoqua en lui un orage d'exaspération et de mélancolie mélangée. Aymeric jouait le chien de Jean de Nivelle (celui qui s'enfuit quand on l'appelle) dans toutes ses relations, et si les représailles étaient rares, il avait appris à ne plus s'en offusquer. Pourtant, cette fois-ci était différente. La riposte, n'était plus une gifle physique, mais une gifle morale. Une barrière venait d'être franchie, il s'était frotté au diable de trop prêt, et se retrouvait dans une version de l'enfer aristocratisée par de grands discours, et beaucoup d'argent. Le diable ne pouvait-être qu'une femme de toute façon, pensa-t-il en pressant le pas vers la salle de réunion. En y pénétrant, il fit abstraction de sa présence et se contenta de prendre place à côté de Grace, qui débutait le boulot pour lequel elle était particulièrement douée, le tout dans le plus parfait des silences. Parce que Daveigh était là, et pour le simple plaisir de la piquer au vif, Aymeric n'accorda son attention qu'à Grace, sur qui il dardait à présent un regard intéressé. Elle était aussi belle que brillante. Une intelligence féroce prise dans un corps aux formes charmantes qu'il s'appliqua à deviner centimètre par centimètre sous sa chemise blanche. Une moue satisfaite tira sur ses commissures, alors qu'il imaginait Daveigh, facilement jalouse, fulminer sous sa façade parfaitement peinte d'indifférence. Connu pour son silence, Grace ne se vexa pas le moins du monde qu'il refuse de prend part à la conversation, comme ça avait été le cas lors de l'audience de cette matinée. La réunion s'acheva sur une poignée de mains, entre les deux confrères, qu'il trouva grotesque, et une sortie toute théâtrale. Coincé dans sa chaise, et d'humeur à cracher quelques vérités acides droit dans la figure de son ex, Aymeric décida enfin de poser son regard azuré sur elle. Son parfum le berçait plus qu'il ne l'incommodait, ce qu'il trouva regrettable pour lui. Il ne pouvait pas croire, en la regardant, qu'il s'était attachée à ni plus ni moins qu'une enfant capricieuse, et se congratula de s'être tiré juste à temps. « .Tu t'amuses ?. » finit-il par demander, rompant un silence long de plus de deux minutes. Bien sûr qu'elle s'amusait. Comme elle le faisait lorsqu'elle était gosse, et terrorisait ses camarades de son aplomb désormais légendaire. Mais elle ne l'emporterait pas sur lui comme elle l'avait fait par le passé. Lui n'était pas n'importe qui, et ne comptait pas se laisser anéantir par une connasse despotique. Rien ni personne ne pourrait de toute façon plus l'anéantir qu'il ne l'avait déjà été par le passé, mais si Daveigh avait quelque chose à prouver, elle ne le ferait pas à ses dépends. « .Me prendre mon argent ne soignera pas ton cancer, ni ne te rendra ton amour propre, Daveigh. » poursuivit-il, mentionnant délibérément la corde sensible. L'une des cordes sensibles, du moins. Son argent, qu'elle considérerait de toute façon comme sale, pourrait certes lui payer un énième traitement inefficace, mais ne repousserait certainement pas son décès programmé. Et ce n'était pas de cette façon qu'elle gagnerait son coeur, si tant est qu'elle en veuille encore. « .Mais je suis ravi de constater qu'au moins, tu t'amuses. » Tant que tu en as encore le temps. Le but était là, de toute façon. Elle n'en avait pas après son argent, le sien, ou du moins celui dont elle avait hérité, pouvait encore couvrir des générations après elle. Si génération il y avait, et là se trouvait tout le problème. Il était là, le but. S'amuser, faire un dernier tour de piste devant les tribunaux, avant de fermer le rideau. Ca, et lui faire payer pour avoir craché sur son ego, et probablement celui de ses parents qui avaient misé sur lui. « .Tu serais stupide de croire que tu peux ne serait-ce que m'égratigner pour une histoire d'argent. » Rien ne pourrait le toucher. Il avait déjà tout perdu avant, et se préservait de toute expérience malheureuse depuis. « .Contrairement à toi, ni ma vie, ni ma personne, ou ne serait-ce que mon nom, tout ça ne se résument pas qu'à une histoire d'argent. » acheva-t-il, résolument calme et satisfait.


 
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