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we dream in our waking moments, and walk in our sleep. (madness)

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MessageSujet: we dream in our waking moments, and walk in our sleep. (madness) we dream in our waking moments, and walk in our sleep. (madness) EmptyLun 1 Fév - 18:45


Son regard caramel s’attarde sur les curieux objets posés ici et là- l’affiche d’un film français des années cinquante, un livre d’histoire à la couverture poussiéreuse, le cactus miniature qui trône fièrement sur le rebord de la fenêtre, les empreintes de doigts qui parsèment l’unique miroir de la pièce. Des détails, de prime abord, insignifiants mais qui trahissent le coté désorganisé du propriétaire des lieux. Même l’ampoule clignote de manière inopinée; comme pour lui rappeler que le moment est venu de quitter cet endroit. « Faudrait que tu ouvres un magazine de décoration un jour, tu verras, c’est plus coloré que les livres d’Histoire. » déclare-t-elle en empoignant l’oreiller de plumes qui, jusqu’alors, soutenait sa nuque. Wes hausse les épaules, grommelle quelques paroles incompréhensibles dans sa barbe et se remet à mordiller nerveusement le capuchon de son stylo. Ses yeux restent braqués sur la feuille disposée face à lui, il ne prend même pas la peine de se tourner vers Maddie ou d’oser une réplique massacrante pour qu’enfin, elle cesse de critiquer tout et n’importe quoi. Entièrement dévoué à la rédaction de son exposé sur l’histoire coloniale des Etats-Unis, comme tout bon premier de la classe qui se respecte; Wes en oublierait presque la présence, pourtant encombrante de Maddie dans son lit. Il l’a invitée pour une soirée placée sous le signe de l’horreur, en lui vantant un programme plus qu’alléchant : films d’épouvante, pop-corn à volonté, feu de cheminée. Sauf que Monsieur planche depuis vingt-cinq minutes sur la conclusion de dissertation. L’impatience gagne du terrain; la soirée idéale part peu à peu en lambeaux. Etendue dans les draps de son futur ex-meilleur-ami, contaminée par l’ennui, elle décide de passer à l’offensive en cherchant un moyen radical de le ramener sur terre, loin des colonies britanniques et de la conquête de l’Ouest. Peut-être si elle avait eu l’élégance de ces pétasses blondes qui se dandinent sans arrêt sur les chaines musicales se serait-elle risquée à un striptease racoleur et radical; mais Maddie, en plus de ne rien avoir à envier à ces filles, est une sportive de renom dont la précision du lancer n’a d’égal que sa détermination. « Headshot ! » scande-t-elle victorieuse lorsque le coussin atteint sa cible à pleine vitesse : le visage de l’égoïste Wes. Sa réaction ne se fait d’ailleurs pas attendre, furieux, les yeux parés d’un voile noir, il s’apprête à prendre la parole lorsqu’elle le coupe. « Sois tu bosses sur ton devoir, sois tu passes la soirée avec moi; pas les deux. Je crois que ça doit faire environ une heure que je m’emmerde sur ton lit. Tellement longtemps que je suis capable de te dire -les yeux fermés- le nombre de bouquins qui sont dans ta bibliothèque. Achève-moi. » soupire-t-elle avant de se laisser tomber en arrière, désespérée. Maddie ne tolère pas l’inactivité, la paresse, l’immobilité. Véritable boule d’énergie en quête perpétuelle d’aventures, elle est ce genre de femme qui a besoin du grand air, des grands espaces. Elle se sent animer par le danger, les risques, la soif de sensations toujours plus fortes. D’ailleurs, des idées pour égayer cette soirée qui a lamentablement démarrée, elle en a des tas. Les promenades nocturnes, elle adore ça ! Salem devient encore plus mystérieuse une fois que le soleil décline et que la lune reprend ses droits. Ils pourraient s’enfuir jusqu’aux iles, dormir à la belle étoile, prendre une voiture et tailler la route jusqu’à Boston, boire une bière face à l’océan... Les idées ne manquent pas et toutes s’avèrent prometteuses; mais Wes ne s’en préoccupe pas. « Ils t’ont filé les clés de la maison aux sept pignons ? » demande-t-elle soudainement avec cette intonation qu’il ne connait que trop bien; celle des mauvaises idées, des jeux dangereux, de la folie perpétuelle de Maddie. Cette vieille baraque grise, l’emblème de la ville, Maddie ne la connait que trop bien. La plus vieille maison de la Nouvelle-Angleterre a fait le bonheur de ses professeurs pendant toute sa scolarité, des visites ô combien originales, les mêmes anecdotes rabâchées chaque année. Aujourd’hui, le lieu de travail de Wes qui, à ses heures perdues, fait découvrir aux touristes ce lieu rempli d’histoire. Parfois, il modifie un peu les faits pour les rendre plus attrayants aux yeux du grand public, il se perd dans des anecdotes inventées de toutes pièces puis s’en vante une fois les portes fermées. Wes s’amuse d’un rien, arpente les escaliers dérobés, les pièces interdites au public, prend soin à sa manière du patrimoine de sa ville natale, se remémore d’où il vient, qui sont ses ancêtres. « On y va faire un tour ? Peut-être même que tu y trouveras l’inspiration pour ton devoir... » Yeux de biche, bouche en coeur, Maddie sait exactement comment s’y prendre pour convaincre Wes; même si, pour le coup, rien n’est gagné d’avance. Ni une, ni deux, elle quitte le lit sur lequel elle commençait à prendre racine et s’approche à pas de velours. Délicatement, elle pose ses mains sur les épaules musclées de Wes, masse tendrement sa nuque et murmure un -s’il te plait- implorant à son oreille. Il bougonne, regarde en l’air puis soupire lourdement; visiblement les ambitions de Maddie lui paraissent insensées. « Si tu dis oui je te demanderai plus rien pendant... au moins une semaine. » s’amuse-t-elle en fermant l’ouvrage trop épais et ennuyeux à souhaits qu’il était en train d’étudier. Le sourire le plus craquant de la journée se dessine sur ses lèvres et déjà; elle croit entendre les syllabes d’un -oui- parvenir à ses oreilles.
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Keith O. Phillips
there's no place like berkeley
Keith O. Phillips
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MessageSujet: Re: we dream in our waking moments, and walk in our sleep. (madness) we dream in our waking moments, and walk in our sleep. (madness) EmptyVen 11 Mar - 19:17

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