e me promenais à pied cette fois-ci et non sur la selle de ma moto de sport rouge, dans les rues de New6york où je venais il y a peu d’élire domicile. J’avais décidé de prendre l’air en cette fin d’après-midi où la nuit tombait peu à peu. Il me semblait pendant un cours instant que la ville ralentissait, avant de voir qu’ici rien ne s’arrêtait vraiment. Toujours en mouvement, il était quasi impossible de se retrouver seule dans une rue. Certains avançaient d’un pas pressé, sûrement après une longue journée de travail pour se retrouver bien au chaud chez eux, entourés de leur proche, je pouvais également entendre des rires entre amis qui se racontaient des anecdotes amusantes, un marchant devant moi avant de les voir disparaitre au carrefour suivant. Avançant mains dans les poches de mon pantalon en simili cuir noir, un petit top blanc sous ma veste assortie au reste de ma tenue que soudain les claquements de mes bottes à talons cessèrent de résonner à l’entente de cette voix. Non que je ne l’vais reconnue sur l’instant mais ce visage…
Inspirant profondément, je croisais son regard tout en gardant ma posture , l’air décontracté, avec une indifférence aux premiers abords mais ce que j’avais vu, ce que j’avais tenté de lui dire et le fait qu’il m’ait menacé me rendait atrocement crispée, par toute cette colère que je gardais en moi. Non il n’était pas un ami, ni même une connaissance, mais simplement un homme qui m’horripilait au plus haut point ! Et voici donc qu’on se retrouvait là, face à face tentant de me faire la conversation ? On croirait rêver.« Qu’est-ce que tu veux ? Ne me dis pas que tu as des remords ? Ou peut-être es-tu venu me voir pour me menacer de nouveau ? »Je sais ce qu'il a fait, pour l'avoir vu et lu dans les journaux. J’avais voulu  lui demander des comptes, mais m’étais aperçu qu’il allait vraiment mal. J’avais voulu lui venir en aide malgré tout, sachant que parfois certaines choses arrivent, ayant vécu des années entières au sein d’un Gang, mon Gang,  mais sa fierté de mâle l’avait emporté jusqu’à ce qu’on en vienne aux mains. Cette pensée me fit sourire brièvement  d’ailleurs… Je l’avais donc laissé seul face à sa détresse, après notre altercation, sur ces mots. "Démerde-toi, si tu te crois capable de t'en sortir seul!"
Je le fixais, je n’vais nullement peur de lui. « Si tu n’as rien d’autre à me dire, j’aimerai me balader tranquillement dans les rues de New-York. »J’avançais de quelques pas avant de me stopper à ses côtés, lui jetant un bref regard.«  Paraitrait-il que Central Park est dangereux la nuit... Au revoir. »Je repris mon chemin, allant donc vers ce lieu ou personne ne s’y risquait après la tombée de la nuit. Pour ma part, je ne craignais rien, je n ‘avais pas peur des rencontres que je pouvais y faire et je savais me défendre.  Mon bref arrêt près de Benedikt avait raisonné telle une invitation à me rejoindre s’il souhaitait de nouveau évoqué ce qui s’était passé  ce fameux jour…quelques temps en arrière…