Love me like you do - Swan

Invité

RORY & EMRYS
touch me like you do, what are you waiting for ?
musique de fond par ici

Un homme se doit de toujours respecter ses promesses, peu importe la difficulté , il se le devait. Ça faisait déjà quelques mois qu'il se tapait Swan, si on pouvait dire ça. Elle l'appréciait et lui aussi. Leur prouesses sous les draps étaient dignes des meilleurs films porno de ce monde. La chimie était bien présente entre eux deux, ils aimaient passé leur matiné collés l'un à l'autre, s'embrassant quelques fois langoureusement. Mais voilà, il avait besoin de la connaitre plus que de partager quelques instants de rapprochements physiques, bien que Swan était d'une beauté exceptionnelle et exactement le type de femmes que le beau brun adorait... « Swan, ça te dirait de venir avec moi au resto? » avait-il demandé par texto, beaucoup trop intimidé pour le lui demander de vive voix. Devais-je vous rappeler que Nolhan était quelqu'un de plutôt timide et réservé dans sa nature. Il pourrait très bien hiberner l'année entière, personne ne le remarquerait à part peut-être son patron qui le foutrait sûrement à la porte.. Il avait peur des familiarisations et n'appréciait guère de sortir de sa zone de confort. Aller au restaurant avec son amante était donc quelque chose d'inhabituel, et de spontané et ça, ma foi, ça n'était pas du tout dans ses habitudes. Il avait cependant très envie de connaitre d'autres facettes de celle avec qui il a partagé bien plus que des parties de jambe en l'air. Il a laissé un petit bout de son âme en elle tandis qu'il faisait l'amour. La connexion était bel et bien là, et il n'oserait jamais le dire de vive voix mais celui lui rappelait sa Bethany, décédée il y a deux ans, l'amour de sa vie, sa femme et une de ses raisons de vivre. Depuis, il n'avait pas essayer de s'embarquer dans une autre relation, il souffrait trop. Les parties de jambe en l'air avec les femmes, c'était un bon plan, un plan sur lequel il comptait bien. Mais voilà que Swan était apparue dans sa vie, un peu comme un pansement et il n'aimait pas se savoir enticher d'elle bien que les choses évoluaient très doucement entre eux deux[...] 20h00, voilà l'heure à laquelle il devait se pointer au Camelia grill. Nerveux, il réajusta au moins 10 fois les boucons de son chemisier parfaitement ajusté à sa taille de dieu vivant. Ce qui était curieux c'est que Nolhan , lui, ne se doutait pas de l'effet monstre que son physique faisait sur les jeunes femmes du coin. Swan semblait, elle aussi, avoir succombé à son charme et son physique plus qu'attirant. Elle n'avait cependant rien à envier aux autres demoiselles, elle était carrément sublime.

un trottoir sale sous les pieds, tu marches d'un pas soutenu, c'est la nuit.
t'aurais voulu qu'il te ramène. t'aurais voulu, mais ça n'a pas suffi.
mais pour le coup, être célibataire, ça va, ça te dérange pas tant que ça.
l'amour qui fait les couples, devient toujours l'amour qui ne fait plus l'amour.
ben mazué, 35 ans.

~

L'eau douce et tiède l'enveloppait. Elle l'étreignait dans ses bras invisibles et la faisait flotter dans le néant de ses pensées. Swan, oreilles bouchées et yeux fermées, sentait son corps se dissiper dans un calme sourd. Tous les sons qui lui parvenaient étaient doux, intelligibles comme atténués par l'afflux de liquide qui inondait ses tympans. La voix cristalline d'Amy Winehouse la berçait dans un lointain écho tandis que son regard restait plongé dans les lueurs de l'obscurité. Cinq. Elle plongeait toute habillée dans sa baignoire, la tête dissimulée dans l'eau, elle n'avait pas peur, du tout. Une saveur étrange, attirante, l'avait tiré dans les tourments de son cœur. Chimiquement consciente, elle revoyait le fil entier de sa journée défiler devant ses yeux. Le ventre à peine rempli par une maigre tranche de pain à la française, elle avait sauté sous la douche, attrapée une robe d'un charme simpliste mais accordée à la perfection avec sa touche de rouge à lèvres puis, comme à son habitude, elle avait attendu Vladi, son chauffeur russe et sa Mercedes noire, sur le trottoir de son immeuble en consultant d'un œil aguerri le dernier cours de l'action de sa société. Sur le chemin qui l'avait emmené au travail, elle avait eu le temps de passer deux, trois coups de fils pour déplacer des rendez-vous, en fixer ou en annuler. Et ce fut avec le téléphone encore collé à l'oreille qu'elle avait fait son entrée dans les locaux de sa boîte, sa tasse de café et la liste de ses appels manqués l'attendant déjà sagement sur le bord de son bureau. Sans la moindre pause, elle avait enchainé les rendez-vous, avait reçu des potentiels actionnaires susceptibles d'investir quelques millions de dollars supplémentaires, des experts-comptables lui montrant la démarche à suivre pour faire grossir le business, des responsables financiers, des journalistes curieux de percer le secret de sa machine à succès. Le monde entier tournait tout autour d'elle et elle s'efforçait, s'épuisait à la tâche. Quatre. Les poumons comprimés, le cerveau désoxygéné, Swan se rendit soudainement compte de la personne tourmentée qu'elle était devenue. Une femme juchée vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur ses talons hauts, bouffée par la caféine et le tabac et enfilant le costume d'une business woman qu'elle n'était vraisemblablement pas. Trois. Elle va risquer toute sa vie à pile ou face, qu'elle se disait, jouer à l'allumette jusqu'à s'en brûler les doigts, jouer au jeu du « Qui se fera tuer en premier. » Voilà où elle en était rendue désormais. Deux. Ses mains se croisèrent autour de sa poitrine comme si elle voulait se protéger d'une âme invisible. Le temps glissait sur elle sans l'effleurer, sans la blesser. A quelque chose près. Un. Ses yeux s'ouvrirent, écarquillés par la force de l'eau. Une bulle d'air s'échappa de sa bouche, elle risquait de suffoquer à tout moment. L'esprit retrouvé, Swan remonta à la surface en s'aidant de ses mains situées de part et d'autre de la baignoire. Posé sur une petite étagère en bois, son téléphone portable vibrait de toute de ses forces depuis deux bonnes minutes. Sans doute le temps qu'elle avait passé à faire l'apprentie apnéiste. La main tremblante, elle saisit son engin et aperçut le nom de Nolhan s'afficher sur l'écran tactile. Les yeux intrigués, elle dut relire plusieurs fois le message avant de réaliser qu'elle ne s'était pas trompé. Il l'invitait à dîner, non, elle ne rêvait pas. Une main nerveuse passa rapidement dans ses cheveux mouillés, elle se souvenu de leur dernier rendez-vous si tant bien même pouvait-on appeler cela ainsi. Elle le fréquentait depuis plusieurs mois déjà, comme bon nombre d'hommes avec qui elle flirtait dans les différents hôtels de la ville. Ils ne se voyaient qu'une fois toutes les deux semaines, un rituel qu'elle avait instauré avec chacun de ses amants pour éviter qu'ils ne s'attachent trop à elle. On pouvait lire dans la lueur de ses yeux verts le rayon d'une ardeur presque oubliée. Qu'elle s'y rende, après tout, elle aurait moins quelqu'un à qui parler et ne serait pas contrainte de regarder pour la vingtième fois Titanic toute seule dans son canapé. D'un geste décidé, elle sortit de sa salle de bain et partit dénicher dans son dressing une jolie robe couleur saumon qui ferait sans nul doute l'affaire. Pour la première fois depuis des lustres, Swan démarra le moteur de sa vieille Ford et s'engagea sur un chemin diamétralement opposé à celui dont elle a l'habitude de prendre pour se rendre au bureau. Ce fut les oreilles baignées par du Nina Simone qu’elle se stationna sur le parking du Camelia Gril avec trois quart d’heures de retard. Un court instant, elle observa son reflet dans le rétroviseur, elle vit son visage fatigué, elle le vit et s’est dit tant pis. Tant pis, un peu de rouge, un joli sourire, elle saura s’en sortir. Alors, elle sortit de sa voiture d’un pas décidé. Elle allait en découdre avec cette vie malhonnête. Une caresse, un regard, elle croisa le sien à l’entrée du restaurant. Elle se dit que ça y est, elle ne peut plus faire marche arrière. Elle y va sans trop y croire. Elle y va avec son sourire des beaux jours. « Alors c’est ça… tu m’invites maintenant ? » qu’elle lui lança d’un air malicieux, un rire en coin des lèvres. Le spectacle était lancé, il ne lui restait plus qu’à jouer.

» in paris, people make love. well, perhaps not better, but certainly more often. they do it any time, any place. they do it by day, and they do it by night. there is young love, and old love. married love, and innocent love. that is where i come in.
» « my heart skips a beat » sarayer ;; my love is too big for you, i can't say how i love you girl
» "Weird love's better than no love at all."
» Oh well love is love and not fade away [ SOAN ]
» Love isn't something you find. Love is something that finds you.

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