» Prénom(s) : blake makena piper talissa. » Nom de famille : williams. » Nom d'usage : blake williams. » Surnom/pseudonyme : blake étant assez court, elle n'a aucun surnom - même si le faune locale s'amuse à l'appeler la sorcière. » Nationalité : américaine » Origines : américaines, avec quelques origines mexicaines très très lointaines. » Date de naissance : le 6 juin 1988 (27 ans). » Lieu de naissance : salem, massachusetts. » Lieu de résidence actuel : cf, question précédente (salem, depuis toujours et encore aujourd'hui). » Occupation actuelle : membre éminent du conseil d'administration à la mairie de Salem. » Statut civil : célibataire.

---

Beware of the witches. Those that can heal can harm, those that can cure can kill
And no retreat from the world can mask what's in their face.

le lignage des williams » Abigail Williams est l'une des figures les plus emblématiques de l'épisode des procès de Salem. Elle est connue pour avoir dénoncé une majorité des personnes qui ont été condamnées pour sorcellerie à l'époque, et avoir clamé son innocence au mépris de toutes les preuves qui auraient largement pu l'emmener, elle aussi, sur le bûcher. Placée sous la protection de son oncle, un homme d'église respectable chargé d'exorciser les victimes de possession satanique, Abigail s'en est sortie en clamant avoir été simplement possédée.  Pourtant loin d'être dupe, la population de Salem de l'époque, s'est longtemps alarmé de son regard vicieux, et de ses murmures incessants. Les messes basses qu'elle formulait devant quiconque osait darder un regard sur ses traits blêmes, et les coïncidences troublantes (la mort toujours sur son passage, et sa façon si particulière de s'amuser du triste sort des sorcières qu'elle trahissait, par exemple). Si elle a dupé son oncle, dont l'influence lui garantie la survie, en revanche le reste de la ville est restée persuadée de sa pratique de la magie noire, sans parler de son intelligence vicieuse. Pour eux, elle, ainsi que sa descendance, porte le sang de plus d'une centaines de victimes, dont de probables innocents, et dieu merci, de sorcières. Personne ne connaît précisément la date de sa mort, ni l'endroit, ce pourquoi les plus sinistres se plaisent à raconter que son esprit rôde toujours dans le coin, à la recherche d'un corps à posséder ou d'une âme à écorcher. La population toujours très pieuse de Salem accorde généralement les malheurs qui touchent la ville, et ses habitants, à l'esprit d'Abigail Williams, dont la descendance réside toujours à Salem.

» Blake est l'une des descendantes d'Abigail Williams, et est probablement la plus grande victime de l'histoire des Williams de sa toute sa famille. Elle est la première née d'une fratrie de six enfants, et contrairement à sa mère, Isadora Williams, elle n'a pas toujours porté son nom avec fierté,  et avoue volontiers en avoir même eut grande honte pendant très longtemps. Sa mère, elle, parade devant tout Salem et balance sa dignité à la figure de quiconque ose cracher sur son nom. Quelque chose que Blake lui a longtemps envié, avant de se rendre compte que sa mère n'est en réalité qu'une femme acariâtre, et condescendante à souhait. Isadora Williams est l'une des nombreux médecins généralistes de Salem, et est conseillère ponctuelle à la mairie – ce grâce aux nombreux pots-de-vin. Quant à son père, Benjamin Woodward, il est mort lorsqu'elle avait à peine 10 ans. Noyé, selon le diagnostique curieusement serein de sa mère, que tous le monde soupçonne coupable du meurtre de son époux, sans oser le dire à haute voix, de peur d'attirer le courroux grotesque de la portée Williams. Sa famille est l'une des plus craintes de la ville, pour son histoire de toute évidence, mais aussi pour l'influence néfaste, mais indéniable qu'elle possède encore. Aucune décision ne se prend sans l'aval des Williams, et il n'est pas tolérable de faire une réunion sans qu'une Williams ne prenne pas part au débat. Aujourd'hui membre permanente du conseil d'administration de la ville, Blake est une figure connue et reconnue dans toute la ville… en bien, comme en mal. Elle prend son statut de femme crainte avec philosophie, et après bien des péripéties, elle sait surtout que la meilleure des défenses, c'est l'attaque. Ce pourquoi, contre les principes qu'elle s'est forgée plus petite, elle a décidé d'embrasser son identité et d'en faire une arme. Quiconque ose se frotter à elle subira ses foudres. Elle profite des croyances grotesques que tous le monde semble s'obstiner à mettre dans son sang, pour terroriser. Et le pire ? C'est que ça commence à l'amuser.

» Elle est la victime des pires problèmes que Salem peut connaître, ou y est généralement mêlée. Comme si le mauvais œil s'acharne sur elle, ou bien que son karma n'est jamais bon, Blake est la proie favorite d'une poisse monstrueuse, et bougrement insolente. Comme si l'histoire de ses aïeux ne suffisait pas à alimenter les suspicions de magie autour d'elle, aujourd'hui plus que jamais, Blake est entourée d'une espèce d'aura dégoûtante, bourrée d'une malchance aussi épaisse qu'une putain de purée de pois. Lorsque Blake est de mauvaise humeur, il ne fait jamais beau à Salem. Lorsque Blake touche, ça fane. Lorsque Blake marmonne, c'est l'accident. Lorsque Blake embrasse, la maladie se propage. Après s'être posé des questions durant l'adolescence, elle a tout simplement décrété que c'est la faute à pas de chance – et rien à voir avec la magie, comme le prétend le reste de la ville. Que là où certains peuvent se targuer d'être nés sous une pluie de bonnes étoiles, elle est née dans un typhon, un trou noir. Son humeur n'influence pas le temps, c'est le temps qui influence son humeur. Mais ça, les habitants puritains de Salem sont, selon elle, trop cons pour s'en rendre compte.

» Elle était une enfant intrépide, et bougrement souriante. Une petite délurée, pleine de vie, d'énergie, de connerie et surtout d'envie. Un peu garçon manqué avec ses jeans dépareillés, ses petits tee-shirt et ses coupes à la garçonne, Blake a longtemps cherché à se faire des amis en dehors du cadre instauré par son histoire toute particulière. Elle a longtemps cherché à se faire des amis tout court, en fait. Seulement à cause de sa famille, son intégration n'a jamais vraiment été une totale réussite. Plutôt un échec retentissant. Personne n'a jamais voulu être copine avec elle, exception faite de Selina (mais c'est de la triche, qu'elle disait. Selina aussi c'est une petite sorcière, qu'elle disait plus fort. Donc forcément, ça compte pas) et autres rares exceptions. Blake, c'est la petite fille que tous le monde bousculait à la sortie de l'école. Celle à qui on volait toujours le goûter, et qui déjeunait toute seule le midi, faute de compagnie. Elle a détesté cette époque, et encore aujourd'hui, elle ne supporte pas qu'on l'évoque devant elle. L'enfance supposée être la meilleure époque d'une vie n'est qu'une farce désolante à ses yeux. Elle entend encore les parents de ses camarades de classe murmurer qu'ils n'avaient pas le droit de rester avec elle, sinon ils seraient privés de jeux vidéos pour le week end. Pourtant, face aux murmures, aux interdictions et aux bousculades, elle ne s'est jamais démontée. C'est aussi à cette époque que s'est formé le désormais légendaire Coven de Salem. L'actuel, du moins. Des générations entières de prétendues sorcières se sont serrés les coudes contre les préjugés, et la tradition a trouvé sa place dans l'époque moderne grâce à Blake, sa meilleure amie de toujours Selina, et d'autres encore. Ce groupe, entièrement constitué des dernières descendantes vivantes des sorcières brûlées vives à l'époque des Procès de Salem, subsiste et mieux, s'impose comme l'un des groupes les plus influents en ville.

» À l'âge de 17 ans, elle a décidé de se dégoter un petit boulot et a été engagée par une famille toute nouvelle en ville pour s'occuper de leur petit chien lorsqu'ils étaient absent. Une aubaine pour elle qui voulait grappiller une toute petite miette d'indépendance et gagner son propre argent. Elle a accepté de s'occuper de leur tout jeune chien lorsqu'ils sortaient pour dîner, et essayait désespérément de s'intégrer à la communauté stupidement select de Salem. Elle est tombée sous le charme de l'époux. Un homme d'une petite trentaine, à qui elle a offert sa virginité un soir sur la machine à laver. Un homme aussi faible de corps et d'esprit qu'on puisse l'être quand on a une femme aussi frigide, réservée sur le sexe et obsédée par les mondanités que la sienne. Elle n'a jamais accepté de révéler son identité, même pas à son coven qui s'est contenté  respecter son désir de secret, et de l'appeler Mr. Darcy durant des années. Pendant longtemps, il y a cru. À ses promesses, à toutes les belles choses qu'il lui murmurait à l'oreille lorsqu'ils faisaient l'amour dans le lit conjugal, pendant que sa femme se faisait enfin une place au sein de la population religieusement coincée de Salem. Il lui a fait croire pendant longtemps qu'il allait tout claquer, et qu'ils pourraient enfin vivre leur histoire si passionnée au grand jour. Qu'enfin, elle pourrait lui prendre la main dans la rue, et le faire fièrement, et plus baiser vulgairement à la pause café. Mais ça n'est jamais arrivé. Chaque jour, il se raccrochait à sa vie en apparence si parfaite, et fatiguée d'être la pute silencieuse, puis surtout de partager avec celle qui était vraiment sa femme, elle l'a foutu au pied du mur. Évidemment, Mr Darcy s'est réfugié dans la réalité emmerdante de son couple, lui préféré sa blonde peroxydée. Et puis, elle s'est faite virer. Pas pour sa relation avec lui, mais parce que encore une fois, son nom de famille s'avéra être un fardeau que sa femme ne pouvait plus accueillir dans sa maison. Oh ça, il l'aimait. C'est sûr. Encore aujourd'hui, il en est persuadé. Il s'en est rendu compte une fois qu'elle n'était plus là. Elle n'a jamais rien dis à personne, par fierté, ou par stupidité. Peut-être les deux. Elle a quitté Salem le lendemain de leur pseudo séparation, et n'est de retour que depuis quelques mois, après des études, un véritable grand amour (le reléguant ainsi à une petite connerie de jeunesse), et un coma. Il est terrifié à l'idée qu'elle puisse tout dire à sa femme, mais en même temps… il brûle de la revoir.

» Suite à la débâcle qu'elle a essuyé côté cœur, Blake a décidé de mettre les voiles vers la Floride, où la prestigieuse Université de Gainesville attendait de l'accueillir entre ses murs. Après trois années sous un tout autre climat que celui de Salem, et surtout après trois années d'anonymat total où son nom de famille s'est parfaitement effacé au milieu des Smith, Bush et autres Adams, Blake a été diplômée dans le domaine de la psychologie. Les meilleures années de sa vie, sans conteste. Encore aujourd'hui, elle regrette de n'avoir pas été plus loin dans ses études, pas pour le diplôme ou le prestige que celui-ci aurait apporté, mais surtout pour son train de vie proche de la perfection, dans un cadre de vie exceptionnel. Elle pouvait être qui elle désirait, sans craindre les mauvais jugements, et les messes basses. Elle s'est complètement épanouie durant cette période, au point où le tout Salem peinerait à la reconnaître. Un sourire béat constamment sur la figure, une pure joie sur les traits, et un rire que Salem craindrait d'entendre. Elle pouvait être la fille sympa, toujours entourée d'un petit groupe d'amis fêtards, qu'elle avait toujours voulu être. Elle considère cette période de son existence comme la plus glorieuse aussi grâce à sa relation idyllique avec Parker Stewart. Rien de comparable à sa pitoyable relation avec son ancien pseudo employeur. Lorsqu'elle l'évoque (jamais), c'est l'amour avec un grand A. Le genre de relation qui ne peut se terminer que dans les larmes et le sang. Blake n'a jamais fait part de son histoire à Parker, ni à qui que ce soit en Floride. De sa famille, pour qui sa petite sœur trop envahissante nourrissait une obsession malsaine, à sa relation tumultueuse avec un homme plus vieux, Blake n'a rien avoué. Pourquoi le faire après tout ? Tout ce qu'il avait besoin de savoir, il pouvait le deviner d'un coup d’œil. Le reste n'était que fioriture. Elle vivait parfaitement bien en Floride, et serait restée s'il le lui avait demandé. Seulement il a rompu du jour au lendemain, cœur brisé, déchéance et retour à la case départ. Apparemment ils n'étaient pas aussi heureux qu'elle le croyait. Elle pense à lui tous les jours, plusieurs fois par jours et refuse d'arrêter. De toute façon, elle l'a sous le nez tous les jours, puisqu'il a bêtement migré à Salem, histoire de la torturer un petit peu plus.

» 24 ans, Blake rentre chez elle, puisque de toute façon elle ne sait plus où aller. Esseulée, le cœur brisée, elle n'a d'autre choix que de se tourner vers sa communauté natale, qu'elle déteste par-dessus tout et qui le lui rend bien. La sorcière est de retour après un long séjour au soleil, plus forte et plus diabolique que jamais, selon le discours général des puritains de la ville. Certes, quelque chose à changé en elle. Le sourire en banane s'est mué en un rictus mauvais, les rires se sont transformés en ricanements et les envies en manigances presque vengeresses.  Deux jours, elle s'amuse de sa réputation retrouvée pour terroriser quiconque oserait poser un regard sur elle, au point d'en devenir parfaitement méconnaissable. Deux jours, puis c'est l'accident. Elle ne se souvient plus très bien, juste d'une longue ligne droite, du manque de lumière et d'une voiture en sens inverse qui est venue la frapper de plein fouet. Le reste c'est du noir, parfois du blanc. Des mots, des murmures, des diagnostiques attrapés à la va-vite. Deux ans dans un profond coma pour la médecine classique, synonyme d'une magie noir puissante pour la plèbe inculte de Salem. Elle est restée deux ans la tête dans l'eau, et s'est éveillée par miracle (ou magie), sans prévenir et contre tous les diagnostiques. Elle était dans son grand lit, dans sa grande maison, et Travis lui tenait la main… Depuis, elle tente de rattraper le temps perdu, professionnellement parlant, et sur un aspect beaucoup plus personnel. La vie a continué pour les autres, elle est restée coincée en 2012 et l'adaptation n'est pas aussi simple qu'on puisse le penser.

anecdotes » Elle a peur et refuse catégoriquement de se baigner dans de grandes étendues d'eau. Aucun problème avec les douches ou les bains, mais de la piscine à l'océan, ça devient un vrai problème. Pourtant ça n'a pas toujours été le cas, puisqu'elle sait même nager. Blocage émotionnel. ~ La pièce de sa garde robe dont elle est la plus fière, c'est sa veste en cuir rouge qu'elle adore et adule. ~ Elle ne quitte jamais ses écouteurs. ~ Ses parents l'ont forcé à faire de la musique étant petite, du coup elle joue très bien du violon. ~ Elle a tendance à préférer les hommes plus âgés. ~ Parce qu'elle aime beaucoup les ambiances un peu glauques, morbides et oppressantes, sa fête favorite est Halloween. ~ Elle déteste les surprises et les devinettes ~ Elle adore manger au restaurant. Genre vraiment ~ Elle n'aime pas les sodas, et est une grande amatrice de vin rouge. ~Le fait qu'elle soit prise en grippe par la majorité de Salem depuis sa plus tendre enfance a fait d'elle une proie de choix durant sa scolarité. Une fois, elle s'est faite tabasser à la sortie de l'école par le fils du pasteur local et sa bande de copains. Depuis, elle a pris des cours de self défense et tout un tas d'arts martiaux à côté. Grâce à ça, elle est capable de botter les fesses de n'importe qui. ~ Le fait qu'elle soit née le 6 juin 1986 (666) pousse les citoyens de Salem à croire qu'elle est placée sous le signe du diable. Du moins, c'est l'une des nombreuses petites choses qui font qu'elle est l'une des femmes les plus craintes en ville (ce sans raison) par les croyants. De fait, elle déteste son anniversaire et refuse de le célébrer. ~ Elle aime le violet dans toutes ses déclinaisons. ~ Elle a embrassé sa féminité il y a à peine quelques années, avant ça Blake était un vrai garçon manqué. Elle aimait la boxe, les pantalons baggy, la mécanique, le football américain, la bière, les cheveux attachés et les orgies. Maintenant elle aime les belles robes, les talons, les bougies parfumées, le vin, les cheveux longs et le vernis... et les orgies. ~ Elle croit aux esprits depuis une séance de spiritisme qui a étrangement tournée. Elle a une table de ouija dans sa commode et l'utilise parfois. ~ Blake est très libérée sexuellement parlant. Elle aime faire l'amour plus que n'importe qui/quoi, et frôle quotidiennement la nymphomanie. Elle n'a aucun complexe, et aucun mal à se mettre nue. C'est une séductrice née. ~ Très souvent, elle danse toute seule et toute nue chez elle. ~ Elle n'aime pas faire les magasins, mais elle adore faire du shopping en ligne. Même pour faire ses courses, elle passe par internet et se fait livrer. ~ Elle soutient envers et contre tout l'équipe de foot US de son université : les florida gators.

---

Not all girls are made of sugar and spice and everything nice.
Some girls are made of sarcasm and wine and nothing is fine.

Prise la main dans le sac. Littéralement. Blake lui adressa un regard de haut. Là aussi littéralement. Cette petite emmerdeuse de Millie était accroupie sous son bureau, son appareil photo accroché autour du cou et son sac à main dans les bras. Dans ses mains : sa carte d’identité, permis de conduire, et autres papiers officiels prouvant son existence aux yeux de l'état du Massachusetts et mieux, des États-Unis d’Amérique. « .Blake écoute, je suis désolée. Je voulais pas... » l'implora-t-elle, avant que Blake ne la coupe sans ménagement. « .Quoi ? Foutre ton sale petit nez dans mes affaires ?. » Une fois de plus ? Blake l'avait déjà aperçue en train de l'épier, passablement cachée sur le siège arrière de sa petite bagnole ridicule garée devant le manoir des Williams. Ce jour-là, elle avait fait l'honneur à Parker de son indifférence, et s'était contentée de jeter à Millie, ou du moins à son appareil photo qui la mitraillait elle et sa famille nombreuse, un regard consternée. Elle l'avait aussi remarquée en train de rôder prêt de la mairie sans raison apparente, et jurait avoir surpris un espèce d'interrogatoire entre deux allées auquel Travis avait refusé de se prêter. Jusqu'à aujourd'hui, Blake s'était contentée de faire ce qu'elle faisait de mieux : la bénir de sa profonde indifférence, tout comme elle le faisait, ce depuis toujours avec les autres habitants de la ville. Pourtant aujourd'hui, Millie venait de lui faire frôler ses propres limites, en fouinant dans son bureau à la recherche d'un quelconque squelette dans l'un de ses nombreux placards. Elle l'avait débusquée en allongeant ses longues jambes sous son bureau après une réunion éreintante, sans y parvenir complètement. Millie la contempla un moment, terrifiée, incapable de lui fournir une explication valable. Parce qu'il n'y en avait pas, de toute façon. Même s'il y en avait, Blake, toujours intraitable, n'en accepterait aucune. Pendant longtemps, elle avait refusé d'être le cobaye, l'objet du curiosité de Millie. Ce qui se tramait à ce jour au sein du clan Williams, ou du Coven actuel de Salem, ne regardait en rien cette fouineuse née - et même si elle refusait de l'admettre, pour Parker, elle la protégeait de toutes les sales histoires qui lui coûterait probablement la vie si elle mettait la main dessus. Blake pouvait bien comprendre l'engouement autour de Salem, et de son lourd passé. Seulement elle n'acceptait pas, ou plus, d'en être la victime. Perchée sur des talons vertigineux, elle traîna Millie Stewart, la cadette des Stewart, sœur de Parker Stewart a k a ex petit ami, et une effroyable petite fouineuse au demeurant, à sa suite. Elle dévala les nombreux escaliers qui conduisaient à la sortie en une petite minute, un record, et une fois à l'extérieur, s'apprêta à livrer cette petite merdeuse au premier flic qui passait, avant d'être stoppée.   « .Blake !. » Parker. Son timbre rauque, aussi éraillé qu'un vieux vinyle sur une platine, mais toujours clair et résonnant dans sa tête, eut le mérite de la faire tressaillir. Elle déposa sur sa carrure athlétique un regard mêlé d'adoration et de profonde haine. Le paradoxe se poursuivait. Ses doigts se resserrèrent autour de sa prise, prête à la briser, et finalement, se relâcha pour laisser la petite sœur se jeter aux pieds de son aîné, terrorisée par la prétendue magicienne.  Elle le détailla longuement, effrontée qu'elle était. D'un regard aussi noir que l'ébène, aussi hanté par ses vieux démons qu'un vieux château écossais. Son rouge à lèvres foncé fit luire le rictus mauvais qui se trouvait sur ses lèvres et elle gronda : « .Tu ferais bien d'éduquer ta soeur. » avant qu'il ne lui arrive des bricoles. Elle n'hésiterait pas à lui coller un procès au cul à cette petite pimbêche, voire bien pire et tant pis si Parker était éclaboussé par le scandale au passage. Elle fomenterait une vengeance digne de ce nom, et s'empresserait d'y mettre de la bonne humeur en prime. Elle aurait pu lui expliquer qu'ici, ils étaient tous deux sur son territoire et que de terribles affaires s'étaient toujours tramées, et se tramaient toujours à Salem. Qu'ici, même sa nonchalance à la fois gonflante et terriblement sexy ne l'emporterait pas sur le lugubre, les petites rumeurs, et les gros secrets. Mais il le découvrirait bien assez tôt, et probablement le ferait-il de la pire façon qui soit, grâce aux petites affaires de sa cadette dont la simple présence filait de l'urticaire à Blake. Et savoir qu'il comprendrait enfin combien cette ville pouvait être infernale,  lui procura un plaisir non dissimulé. Elle assisterait à une chute grandiose, probablement quand sa sœur se ferait choper, tabasser et laisser pour morte dans une ruelle. Et elle y assisterait sans sourciller, au nom du cœur en friche qui trônait piteusement dans sa cage thoracique. Sans jeter un regard à Millie, qui ramassait son appareil photo tombé  au combat et à présent fracassé sur le goudron, Blake fit un pas vers Parker, puis un autre, et réduisit la distance qui les séparait sans pour autant s'arrêter une fois à son niveau. Elle fit passer un message clair en lui foutant un grand coup d'épaule, et en pénétrant de nouveau dans la mairie, où une montagne de boulot l'attendait. Premier contact physique, pensa-t-elle, avant qu'un frisson n'électrise la chute de ses reins, et qu'elle ne s'éloigne complètement paralysée par le désir brûlant qui parcourait à présent son corps tout entier.  Elle retint son souffle jusqu'à être complètement sûre d'être hors portée, et se laissa ensuite glisser à terre, dos contre la porte de son bureau. Parker Stewart. Son nom résonnait encore dans sa tête, dans son cœur, et dans tous le reste. Comme une comptine amère, et désormais désuète. Mais il résonnait encore. À tel point qu'elle eut les larmes aux yeux de s'être confrontée trois secondes à ce connard antipathique, et de constater qu'il était aussi doué qu'elle dans l'art subtile du '' j'en ai rien à foutre, rien ne me touche ''. « .Tu perds rien pour attendre, sale connard » grogna-t-elle, une fois calmée et à la fenêtre, constatant qu'il était encore là, à panser les plaies de sa chère Millie.  

---

» Prénom : julia, jules, aj. » Pseudo : adrenaline junkie. » Âge : vingt-trois ans. » Scénario ou personnage inventé : personnage inventé. » Des multicomptes ? adriel, nina, darren (feu mes anciens personnages, constance ) ++ finn's coming. » Impression sur le forum : ma foi très bonne, faut s'en douter ! » Crédits : justlindseymorgan @tumblr. » Le mot de la fin : something wicked this way comes.