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whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie

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MessageSujet: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyVen 2 Oct - 22:10

Noboy has just one soulmate.
That would be such a dumb system.

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Yeux bouffis, rougis, teint pâle, cheveux en vrac, Marie se dévisage dans le miroir de la salle de bains. Elle n'a pas l'habitude de se négliger autant, ni de pleurer autant. Mais en ce moment, Marie n'est pas en très grande forme. Pas en forme du tout même. Pourtant elle devrait être heureuse, elle vient de rentrer en deuxième année à la fashion school et a même obtenu un stage dans le renommé studio Balmain. La réputation de cette marque n'est plus à faire et la jeune femme n'en a pas cru ses yeux lors de la lecture du mail, lui indiquant qu'elle était prise. Mais cette bonne nouvelle s'est rapidement faite éclipser par une autre. Une plus mauvaise. Carrément badante même. Qui ne tient qu'à un petit bâtonnet. Marie n'en a pas cru ses yeux non plus, à la visualisation de ce petit plus. Qui indiquait le positif de son test de grossesse. Oui oui positif. La jeune femme est bel et bien enceinte. De plusieurs semaines. Elle s'était bien rendue compte être plus fatiguée qu'à l'accoutumée, ressentir de violentes nausées le matin au réveil. Mais elle avait mis cela sur le compte de sa rentrée et du boulot harassant qui l'occupait déjà. Elle n'avait pas pensé une seule seconde qu'elle puisse avoir un petit être dans son ventre. Jusqu'à que Thelma, sa meilleure amie lui ouvre les yeux. « Tu devrais faire un test de grossesse, on sait jamais. Toi même tu m'as dis qu'avec Stan, vous aviez oublié de vous protéger une fois lors de vos vacances. Tu sais une fois ça suffit amplement » qu'elle lui avait dit. Marie avait dévisagé sa meilleure amie, sans vouloir y croire. Ni même y penser. Thelma, elle savait tout de Marie. Et donc de son histoire avec Stan. Ou plutôt de ses coucheries avec lui. Et Marie, elle ne pouvait pas envisager une seule seconde qu'un oubli puisse lui être fatal. L'innocence de son jeune âge l'aveuglait parfois trop. A vingt et quelques années à peine, on est à la fleur de l'âge. On pense être invincible, que ça n'arrive qu'aux autres. Que ces filles qui tombent enceinte avant vingt ans ne sont que des idiotes et des inconscientes qui ne savent pas se protéger. On pense que même si on fait une petite erreur, les répercussions ne seront pas trop graves. Qu'on sera épargné, parce qu'on l'a toujours été. Mais cette fois-ci, Marie se prend le destin dans la gueule. Et c'est devant son ordinateur, via skype qu'elle a passé la nuit avec sa meilleure amie, à sangloter, sans parvenir à y croire. Après avoir fait son test, et surtout, après l'avoir annoncé à Stan. Qui ne l'a pas bien pris. Pas bien du tout comme s'en doutait la blonde. Et c'est avec une grande déception qu'elle a réalisé n'être vraiment rien pour ce type qu'elle se mettait à apprécier. Peut-être un peu trop. Prise à son propre piège, prise à son propre jeu. En rentrant, Marie s'est posée et à réfléchi. Elle se trouve bien trop jeune pour être mère. Et beaucoup trop immature, soyons réaliste. Alors Marie, elle a pris sa décision. Elle va avorter. Le rendez-vous est pris pour la semaine suivante mais avant cela, elle doit se confronter à un psychologue. Histoire de s'assurer qu'elle est certaine de sa décision et tout le tralala. Alors Marie n'a pas vraiment envie de se rendre à ce rendez-vous, mais elle n'a pas trop le choix. D'autant plus qu'elle doit s'y rendre ce matin même. Après s'être dévisagé dans le miroir, elle prend une douche salvatrice et réparatrice d'une nuit mouvementée. Elle reste un peu trop longtemps sous l'eau chaude ce qui laisse seulement le temps de s'habiller d'un jegging et d'un léger pull avant d'être trop en retard. C'est une fois assise dans la salle d'attente du psychologue, ancré dans l'hôpital de Las Vegas qu'elle s'attache les cheveux en un banale queue de cheval. Elle aurait pu choisir de s'occuper de ce problème une fois rentrée à New-York, mais Marie, elle préfère gérer ses problèmes rapidement. Et surtout, elle espère que ce problème de grossesse non désirée va rester ici, à Las Vegas, pendant qu'elle sera à New-York. Personne n'a besoin de savoir. Marie soupire à plusieurs reprises et se triture nerveusement les doigts. Elle n'a jamais apprécié les hôpitaux. Encore moins aujourd'hui. La jolie blonde lève les yeux vers un jeune homme qui ne cesse de la dévisager depuis qu'elle s'est installée face à lui. Encore une technique de drague à deux balles ? « Pourquoi tu me regardes comme ça ? » lâche-t-elle, peut-être un peu trop sèchement. Et elle s'en rend compte. Qu'elle ne connaît pas ce beau brun et qu'elle n'est pas du genre connasse à mépriser tout le monde. Marie, d'ordinaire, elle est sociable et adore faire de nouvelles rencontres. Mais dans d'autres circonstances. « Désolé, d'habitude je suis plus avenante, mais c'est pas le bon jour » soupire-t-elle. Enième soupir. Pourquoi ce foutu psy est en retard ? C'est bien sa veine. Marie lève à nouveau le regard vers celui qui la regarde aussi. Il est pas mal. Même si ce n'est pas sa préoccupation du moment. Et il a l'air gentil. Alors elle lui offre un petit sourire. Sûrement le seul de la journée. Juste pour lui.
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Jazz Redington
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyDim 4 Oct - 21:53

“I believe that everything happens for a reason. People change so that you can learn to let go, things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.”
Encore un autre de ces jours où sa vie est rythmée par un évènement, un seul  évènement. Comment une seule chose se passant dans votre vie peut-elle définir le reste de votre existence ? Définir qui vous êtes et ce que vous serez ? Certains moments de votre vie sont traumatisants, suffisamment traumatisants pour que votre vie ne soit plus jamais la même et ne le soit plus jamais. Vous avez beau essayer de récupérer une vie normale, essayer de redonner un sens à votre existence, tous les souvenirs vont reviennent en pleine phase lorsque vous ne vous y attendez pas. Jazz doit vivre chaque jour qui passe avec cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, cette épée qui s’est déjà abattue une première fois sur lui et qui ne demande qu’une chose, recommencer à nouveau. Sa vie ne sera plus jamais la même et ses espérances n’obtiendront jamais victoire. C’est la triste réalité des choses. Mais Jazz essaie de vivre avec ça sans se prendre la tête, en rigolant, en acceptant que la vie ne soit pas toujours ce que l’on souhaite. Et surtout, il essaie de rire de la vie à chaque instant qui passe, sa façon à lui de profiter de cette seconde chance qui lui a été offerte.  C’est ce qu’il essaie de faire comprendre à son psychiatre, chaque semaine qui passe, à chacun des rendez-vous qu’ils partagent. Bien sur qu’il aimerait arrêter ces rendez-vous et tirer un trait sur la fusillade. Il voudrait mettre tout ça derrière lui mais les médecins le jugent encore trop faible pour ne pas avoir un suivi constant. Pour tout ce qu’il a perdu, ses espoirs, son avenir professionnel, sa force physique, les médecins ont peur qu’il ne commette une bêtise et cherche à en finir, surtout après sa rupture avec Cora. Les médecins ne croient pas un instant à cette histoire de ‘’je croque la vie à pleines dents ‘’. Pourquoi ce  manque de confiance ? Il n’en sait rien, mais il cherchera tous les moyens possibles pour ne plus avoir à trainer ses fesses une fois par semaine dans cet hôpital de Vegas. Et aujourd’hui est ce qui s’apparente à un jour ordinaire pour le jeune homme originaire de la Nouvelle Orléans. Il vient de terminer son service au fast-food dans lequel il travaille depuis quelques mois déjà, et comme tous les mercredis, il attend patiemment son tour dans la salle d’attente du service de psychiatrie. Tout serait tout à fait normal si une jeune femme  particulièrement nerveuse n’avait pas attiré son attention. Des personnes qui semblent un peu perturbées, Jazz en a vu des tonnes mais cette demoiselle a quelque chose d’intriguant, un petit quelque chose en plus. Elle ne semble pas être venue ici simplement pour régler un problème personnel, une maladie mentale ou autre. Ses doigts se tordent dans tous les sens à mesure que les aiguilles de l’horloge avancent. Finalement cette dernière finit par ouvrir la bouche et l’attaquerait presque. Au moins elle a du répondant, c’est toujours ça de pris. «Rien, c’est juste que tu tords tes doigts dans tous les sens ça me perturbe. » Ou il aurait pu lui sortir un baratin d’un dragueur averti, que ses yeux l’ont attirés, que sa plastique lui plait ou autre connerie du genre. Non à la place, son choix s’est porté sur l’honnêteté et ses doigts qui l’intriguent tellement. Qu’est-ce qu’elle répondra ? Il n’en sait rien mais après tout, il n’a rien à se reprocher et surtout, il ne la connait pas alors ça n’a pas vraiment d’importance. « Pas de soucis. C’est l’effet de ce service. Ca met les nerfs à vif et ça vous transforme à l’opposé de ce que vous êtes réellement. » Bien que Jazz soit réellement un gentil garçon comme il aime à se présenter. « Je suis Jazz à ce propos. Petit contrôle psychiatrique post fusillade pour moi ! » Certaines personnes auraient tendance à ne pas dévoiler les raisons de leur présence ici, à raconter des cracks. Jazz lui, préfère être honnête encore une fois et surtout, il n’a absolument rien à cacher. Il est ici pour ce qu’il a subi et non pas pour un acte commis. Pourquoi ne pas en parler ? Après tout, ça reste un acte libérateur de s’ouvrir aux autres et de ne pas camoufler ce qu’il s’est passé. « T’es pas obligée de me dire ce que tu fais là hein, je te force à rien. Mais c’est mieux que tu saches que je ne suis pas un timbré sorti de l’asile. » Pourquoi se sent-il à l’aise avec cette fille ? Il n’en a pas la moindre idée, mais c’est quand même plus agréable de passer le temps à parler avec quelqu’un plutôt que de ruminer tout seul dans son coin. Ou même d’observer les personnes enfermées ici, qui vous font réellement vous demander ce que vous pouvez bien foutre ici.
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MessageSujet: Re: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyLun 12 Oct - 22:41

And sometimes, sometimes, change is good.
Sometimes, change is… everything.

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L'hôpital n'est pas un lieu accueillant et ne l'a jamais été. Moins Marie y met les pieds, mieux ça lui va. Et si elle avait pu se trouver un rendez-vous psychiatrique ailleurs, elle l'aurait fait. Mais malheureusement, elle n'a pas vraiment eu le choix. C'est ici ou rien du tout. Et comme elle ne veut pas faire traîner les choses, elle a abdiqué. Sûrement pour la première fois de sa vie d'ailleurs. Parce que d'ordinaire, Marie ne fait que ce qu'elle décide. Elle n'a pas pour habitude qu'on lui dicte ses lois. Elle aime avoir le contrôle sauf que cette fois-ci, tout lui échappe. Et elle déteste cela. D'autant plus qu'elle doit traverser cette épreuve toute seule. Évidemment, elle ne comptait pas sur le soutien de Stan. Elle était consciente qu'à peine elle lui aurait annoncé la nouvelle qu'il prendrait la poudre d'escampette. Dans le genre lâche, qui ne pense qu'à sa petite personne, le russe est champion. Mais dans cette salle d'attente, Marie n'est pas seule. Et elle ne peut pas s'empêcher d'être intriguée par ce jeune homme, face à elle, qui la dévisage. Et bien sûr, la Davis-Cohen n'est pas du genre à garder sa langue dans sa poche. Surtout aujourd'hui. Nerveuse et irritable, elle lui aboie dessus. Très froidement, afin de se raviser. Le pauvre n'y est pour rien. Si elle est enceinte et perdue. Si elle a envie de massacrer tout le monde, surtout Stan. « Ouais désolé … C'est un tic quand je suis nerveuse. Genre très nerveuse ». Et qu'il faut qu'elle se concentre sur autre chose que sa source de stress. Marie, c'est une vraie pile électrique. Tout le temps. Elle ne tient pas une minute en place et à toujours besoin de s'occuper les mains. Elle ne sait pas rester simplement assise, à attendre. Et quand elle angoisse, il faut qu'elle se triture les doigts ou qu'elle fasse trembler sa jambe. Elle sait que ça agace ceux qui la voit faire. Mais d'une part, elle s'en tape de l'avis des autres, et d'autre part, elle n'y peut rien. C'est plus fort qu'elle. Mais vu qu'il a l'air gentil et sympa, elle veut bien tenter d'arrêter pour ce mec. Très mignon soit dit en passant. « Tu as l'air d'être un habitué pour me dire ça ». Parce qu'il lui a parfaitement décrit ce qu'elle ressent. Marie, normalement elle est enjouée et totalement relax. L'angoisse, elle ne connaît pas vraiment. A part aujourd'hui. Elle ne souhaite qu'une chose, repartir à New-York en laissant toute cette histoire derrière elle. Et ne plus jamais recroiser le chemin de Stanislav. Elle ne s'attendait pas à ce que ce Jazz – drôle de prénom – se présente spontanément. Mais … elle aime beaucoup. Pour une fois qu'elle rencontre quelqu'un avec un patronyme si original, ça serait dommage de passer à côté haha. Et puis Marie a besoin de se changer les idées avant son rendez-vous et Jazz est le candidat idéal pour la divertir. « Post fusillade carrément ? ». Elle est réellement surprise. Et très curieuse mais elle ne veut pas s'imposer ni être trop imposante. « Mon histoire est minable comparée à la tienne .. Je suis Marie » déclare-t-elle d'un petit sourire. Marie, c'est simple et beaucoup moins fun que Jazz. Mais sa personnalité est d'une extravagance rare, contrastant avec la simplicité de son prénom. Elle ne sait pas si elle doit embrayer sur la raison de sa présence dans cette salle d'attente. Elle est vite coupée par la réflexion de Jazz qui la fait marrer. « Tu n'as pas une tête de psychopathe ça va. » assure-t-elle, bien que souvent, les plus grands pervers sont ceux dont on se méfie le moins. Mais elle préfère se fier à son instinct. Et lui faire confiance. A ce mec au sourire ravageur, il faut bien l'avouer. Il dégage ce petit quelque chose qui donne envie de se jeter dans ses bras et d'oublier tous ses problèmes. Ou de discuter des heures avec lui. Sans jeter un coup d'oeil à sa montre. « Moi je suis là pour … je suis enceinte en fait. Et je suis un peu trop jeune pour être mère tu vois ». Pour l'instant elle lui épargne les détails. Genre le père est un gros connard qui ne pense qu'à sa gueule. Elle se doute bien que la question va finir par être mise sur le tapis, mais si elle peut l'éviter, tant mieux. Peut-être aura-t-il la délicatesse de ne pas demander. Elle l'espère. Vraiment. « Je sais pas trop pourquoi je te parle de tout ça mais bon, tu m'as dis pourquoi t'étais là alors je te dois bien ça ». Et puis tu as une tête sympa qui donne envie de discuter. Marie vérifie qu'il lui reste un peu de temps avant son rendez-vous. Vingt bonne minutes qu'il lui reste. Tant mieux, ce Jazz a attisé sa curiosité et ça serait dommage de passer à côté d'une nouvelle rencontre. Une qui peut changer une vie. En deux minutes chrono. Oui Marie y croit à tout ce bordel. Malgré sa carapace et son envie de s'amuser, Marie est une rêveuse. Une vraie.
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyMer 28 Oct - 0:15

““I believe that everything happens for a reason. People change so that you can learn to let go, things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.””
Ses rendez-vous chez le psychiatre l'avaient toujours gonflé d'une force qu'il n'est pas possible d'imaginer. Il ne comprenait pas pourquoi le médecin s'entêtait à vouloir le voir encore et encore, comme s'il avait peur que Jazz ne saute d'un point ou ne se jette dans une bagarre perdue d'avance. Pendant une période, son médecin avait rallongé le temps entre deux rendez-vous, offrant plus de libertés à Jazz ainsi qu'une certaine confiance. Mais lorsqu'il s'était rendu compte que Cora avait largué Jazz, le médecin avait remis les séances à leur rythme initial, persuadé que Jazz était à nouveau sur la mauvaise pente. Seulement le jeune homme n'avait jamais été sur la mauvaise pente. Jamais il n'avait laissé penser qu'il voulait en finir avec la vie ou même qu'il était en colère. Au contraire, il avait toujours été d'un calme olympien face à la difficulté de sa nouvelle vie, relativisant le tout, acceptant que ses objectifs de vie ne seraient plus qu'une page envolée. Mais il faut croire que pour un psychologue, c'est un signe de dépression et autres conneries de ce genre. Alors ces rendez vous obligatoires lui pompaient un temps qu'il aurait aimé mettre à profit autrement et surtout le gonflaient pleinement. Pourtant, aujourd'hui n'était pas comme les autres jours. Aujourd'hui semblait différent grâce à cette blondinette qui ne tenait pas en place sur son fauteuil et semble plus angoissée que jamais. Il en est sur, cette journée sera différente des habituelles journées monotones passées dans cette hôpital de pacotille. « Je ne vais pas te reprocher d'être nerveuse vu où tu te trouves. N'importe qui le serait à ta place. » Sans savoir les raisons pour lesquelles la jeune femme se trouvait ici, Jazz pouvait aisément comprendre que personne n'aime être dans la salle d'attente d'un psy, de surcroit lorsque de véritables personnes atteintes mentalement se baladent presque autour de vous. Mais comme le jeune homme est un habitué, il n'hésite pas un seul instant à engager la conversation avec la jeune femme, sans se préoccuper des raisons de sa venue. Après tout, elle a l'air aussi saine d'esprit que lui. « Je viens toutes les semaines faire ma petite consultation hebdomadaire. Une vraie plaie si tu veux mon avis. Mais comme mon médecin a peur que je fasse une grosse connerie, je n'ai pas trop le choix … » qu'il se contente d'évoquer en haussant les épaules. Finalement, il se dit que dévoiler un peu plus les raisons de sa présence ici aiderait surement la jeune femme à être à l'aise et à s'ouvrir un peu plus à lui. C'est pourquoi il commence à se présenter et à mentionner brièvement la fusillade dont il a été victime. Et cela a l'air d'étonner la jeune femme qui le regarde avec des yeux ronds comme des billes. « J'ai voulu faire mon héros lors d'un braquage. Et tout ce que j'ai eu le droit en guise de récompense c'est de me prendre une balle et de perdre toutes mes chances de devenir policier. »  qu'il complète face à la surprise de la jeune femme. « Mais c'est la vie. Je suis toujours vivant alors je ne m'apitoie pas sur mon sort et je profite de tout ce qui se présente à moi. » Expliquer son histoire semble avoir dérider la jeune femme qui se présente à son tour et lui dévoile son prénom. Elle semble cependant toujours aussi gênée de son histoire, surtout en comparaison de celle que Jazz vient de lui raconter. « Ca ne sert à rien de comparer les raisons qui nous poussent à être ici. On a chacun des parcours différents, qui sait ce qu'il se serait passé avec une autre décision? » Jazz est assez déconcertant dans son genre. Il prend tout avec une légèreté, une facilité que s'en est déroutant. Tout est grave mais à la fois rien ne l'est pour lui. C'est un phénomène ce Jazz, quelqu'un d'étonnant à rencontrer. Finalement, la jeune prénommée Marie se décide à dévoiler les raisons qui l'ont poussé à venir ici. Si au départ il est un peu dérouté et ne comprend pas sa présence dans un service psychiatrique, il se souvient bien vite que pour avorter, il faut passer un examen psychologique. « Si tu penses que c'est le meilleur choix pour toi alors il faut que tu poursuives jusqu'au bout. » Loin de la juger, le jeune homme sait qu'il n'a absolument rien à dire à ce sujet à la jeune femme, n'a rien à lui conseiller. Après tout, c'est le genre de décisions qu'elle devrait prendre seule avec son compagnon, et rien ni personne ne devrait interférer là dedans. « Il paraît que j'inspire la sympathie et la confiance. » il lui sourit en lui disant ça avant de jeter un œil à son téléphone. Encore vingt minutes avant son rendez-vous. Il se maudit d'être toujours en avance et en même temps, s'en félicite parce que cela lui a donné tout le loisir de rencontrer Marie. Mais si la jeune femme est enceinte, cela signifie qu'elle a quelqu'un dans sa vie et donc, qu'elle est hors de portée. Pourtant une chose vient lui faire tilte. Aucun homme n'est à ses côtés, personne n'est là pour la soutenir. « Ton copain ne t'a pas accompagné faire l'évaluation psychologique? » qu'il se hasarde à demander. Après tout, qu'a-t-il à perdre à lui poser la question? Pas grand-chose si l'on réfléchit bien.
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MessageSujet: Re: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyJeu 5 Nov - 17:31

All we really want is to be close to somebody.
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La journée prend une tournure inattendue. Elle n'est pas aussi pire qu'elle l'annonçait. Et même si Marie appréhende la suite des événements, le temps d'une attente, le temps d'une discussion, elle oublie tout. Elle ne pense plus à ce qui l'attend, elle ne pense plus à Stan, elle ne pense plus à la boule qui s'est formée au creux de son estomac. Elle se laisse complètement porter par le moment, par cette rencontre impromptue qui ajoute un peu dans de soleil dans cette triste journée grisée. Il suffit parfois d'un rien, d'une rencontre pour tout changer. Pour changer notre vie. La rencontre qu'on attendait pas mais dont on ne pourrait plus se passer. Marie sent qu'il se passe quelque chose. Que ce sourire, elle ne risque pas de l'oublier. C'est une sensation difficile à expliquer. C'est une sensation qui se ressent, seulement. « Toi tu as l'air calme. Presque serein. Comment tu fais ? ». Si il a des conseils, franchement elle est preneuse. C'est peut-être parce qu'il a plus l'habitude qu'elle. Elle, n'a pratiquement jamais mis les pieds dans un hôpital. Ou sûrement quand elle était enfant mais elle n'en a pas de souvenir. Et ces murs blancs, ce climat froid, cette atmosphère bien particulière lui glacent le sang. Elle ne parvient pas à se détendre. « Comme je te comprends. T'as jamais fais l'hôpital buissonnier ? » demande-t-elle un sourire main aux lèvres. Si son rendez-vous n'était pas aussi urgent et important, elle aurait attraper la main de Jazz pour l'entraîner loin, très loin d'ici. Ils auraient été manger des glaces en continuant à se raconter leur vie. Ils se seraient balader toutes l'après-midi, sans se soucier des répercussions que pourrait engranger ce geste. Mais si elle ne peut pas le faire aujourd'hui, un jour elle viendra arracher Jazz à cette routine déprimante. « Policier c'est un joli métier. Je crois que si la mode ne m'avait pas choisie il y a de longues années, je me serais orientée vers ce métier-là. ». Mode, police, deux mondes complètement opposés mais deux mondes que Marie apprécient. Qui la fascinent. C'est complètement idiot mais la jeune femme adore regarder les reportages sur la police, et elle est certaine qu'elle aurait adoré travailler dans ce domaine-là, sur le terrain. Mais la mode a détrôné tout autre corps de métier dans son coeur. Elle a toujours aimé le stylisme, les défilés, depuis toute petite. Véritable passionnée, rien ne peut l'éloigner de son but. Et intégrer la fashion school à New-York il y a un an maintenant a été le rêve de sa vie, la réussite de sa vie. Elle s'est donnée beaucoup de mal pour réussir, à fait énormément de sacrifices et l'effort paye. En juin, elle est sortie major de promo et compte bien continuer sur cette lancée. « T'as des cicatrices de guerrier ? ». Avec des yeux pétillants, c'est la petite fille enfouie en elle qui parle. Marie, c'est une grande enfant. Du haut de ses vingt-et-un ans, elle a du mal à foutre les deux pieds dans le monde adulte. Elle en a toujours un à moitié dans l'enfance, par peur que si elle l'enlève, tout lui échappe. C'est pas grandir qui l'effraie, c'est oublier ce que ça fait, d'être encore une enfant. C'est de ne plus ressentir cette innocence, cette spontanéité. « Je commence à bien t'aimer toi. J'ai la même philosophie de vie. Et comme on dit, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ». C'est cliché comme phrase, mais pourtant, c'est la vérité. Et Marie s'est toujours appuyé sur cette phrase. Les épreuves sont faites pour se renforcer. Pour apprécier la vie. Ou la détester. « On ne se serait pas rencontrés. ». Tout simplement. Si Marie avait décidé de garder le bébé, elle ne serait pas ici aujourd'hui. Ou si elle avait décidé de laisser Stan tranquille pendant ses vacances avec sa petite amie, elle ne serait pas ici. Ils n'auraient pas passé leurs vacances à se cacher et à coucher ensemble, ils n'auraient pas oublié de se protéger et Marie n'aurait rien dans son ventre. « Franchement regarde moi. J'ai encore une tête de gamine. Je n'ai que vingt-et un ans et j'ai pas la maturité pour avoir un gosse. Alors si c'est pour le garder et l'abandonner après, ça n'a pas d'intérêt. » lâche-t-elle, ponctuant sa phrase d'un haussement d'épaule. La Davis-Cohen, malgré son jeune âge, est très mature. Et l'a toujours été. Plus que ceux de son âge. Et dans le foyer où elle a grandi après la mort de ses parents jusqu'à ses onze ans, Marie en a côtoyé des gamins paumés, abandonnés par des parents toxicos ou trop égocentriques pour s'occuper de leur progéniture. Elle en a entendu pleurer toutes les nuits, haïr le monde entier, se mutiler. Et ce n'est pas l'avenir qu'elle veut pour son enfant. Si un jour elle doit en avoir. Pour de vrai. « C'est vrai. » affirme-t-elle, sincèrement. Elle se sent bien avec lui. Plus sereine. Moins angoissée. « Le père n'est pas mon copain. Et il ne viendra ni aujourd'hui, ni pour l'avortement. Je fais ça toute seule, comme une grande ». Même si c'est dur. Même si elle aurait voulu que Stan se propose et l'accompagne pour l'aider et la soutenir. Mais pour cela il aurait fallu qu'elle lui en parle. De cet avortement. Mais après la réaction du jeune homme, elle s'est murée dans le silence. Et plus aucuns signes de vie n'a été donné. Des deux côtés.
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Jazz Redington
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Jazz Redington
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MessageSujet: Re: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyMer 18 Nov - 20:04

““I believe that everything happens for a reason. People change so that you can learn to let go, things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.””
5555 pour jazzie :mimi: :mimi: :plop:
Être à l'hôpital était au départ une torture, un rappel constant de cet acte odieux qu'il a subi deux ans auparavant. S'y rendre était un coup de poignard encore et encore dans le cœur. Mais au fil du temps, à mesure que ses allers retours à l'hôpital devenaient réguliers, la torture était devenue une lassitude, une habitude. Désormais, sa présence à l'hôpital était lassante et l'ennuyait plus qu'autre chose. Mais après tout, c'était la chose la plus naturelle à ressentir, surtout après près de deux ans de thérapie. Après autant de temps, ça devient accoutumé, ni plus ni moins. « L'habitude. Je viens ici depuis tant de temps que j'ai appris à ne plus sursauter dès qu'une porte claque, à ne plus tressaillir quand un patient se met à hurler. Il faut du temps mais on s'y habitue. » Mais c'est vrai que si cette habitude pouvait disparaître, si cela pouvait être effacé de sa vie, sa vie en serait bien meilleure, bien plus belle. « Oh j'ai déjà inventé être malade et ce genre de choses. Mais si je ne me pointe pas à un des rendez-vous, ils sont incapables de me faire rechercher par la police, pour suspicion de suicide … Ils ont cette stupide idée que je vais essayer de me suicider à un moment ou à un autre. » En toute honnêteté, il a toujours eu du mal à comprendre pourquoi les médecins étaient persuadés de son suicide imminent. Bien au contraire, Jazz avait toutes les raisons du monde d'être heureux. Certes il n'était plus avec Cora et ne pourrait plus jamais réaliser son rêve, devenir policier. « C'est le plus beau métier du monde… Attends. Comment on passe de la mode à la police? » qu'il rigole en entendant la jeune femme évoquer l'idée d'intégrer la police. En l'étudiant de plus près, Jazz voit bien que la jeune femme a tout l'apparence de la petite princesse adulant la mode jusqu'au bout des ongles. Alors forcément, l'image d'elle en tenue de policière, à combattre le crime fait doucement rire, et ce, même s'il ne connait pas la jeune femme. Finalement, il explique les raisons qui l'ont menées à se faire tirer dessus. Impressionnée, Marie lui demande de voir ses blessures de guerre ce qui a encore le don de faire rire Jazz. Plus leur conversation avance et plus Jazz est amusé par la jeune femme. Cela fait longtemps qu'il n'a d'ailleurs pas été touché par quelqu'un de cette manière. Mais il faut croire que le destin peut vous offrir des surprises même dans les moments les plus inattendus. Alors il lève son tee-shirt et tourne le dos à la jeune femme, lui offrant une vision de sa cicatrice de près de huit centimètres. « C'est là que la balle m'a touchée. Dix heures d'opérations, des semaines de rééducations. Et maintenant ce n'est qu'un lointain souvenir. » Du moins c'est ce qu'il pense et s'obstine à répéter encore et encore. Pourtant au fond de lui, il sait pertinemment que c'est faux. Bien sur que ces images le hantent toujours. Il ne se passe pas une journée sans qu'il y pense, sans que lorsqu'une porte claque un peu trop fort, il se retourne avec le palpitant s'agitant un peu trop. Alors au fond, peut-être que les séances avec le psy sont utiles, peut-être qu'elles parviennent réellement à l'apaiser, à l'aider  à avancer. Mais pas à ce rythme, pas autant de fois dans le mois. « Et on ne se serait jamais rencontré, ça aurait été une tragédie, je suis d'accord. » Il rigole encore une fois, ce qui ne lui arrive jamais au sein de l'hôpital. Comme quoi, tout est loisir à le surprendre. Et la surprise ne s'arrête pas là lorsque Marie lui révèle être ici pour une grossesse non désirée. Quand il voit la jeune femme, si menue, si frêle, il l'imagine difficilement enceinte, avec un gros bidou d'ici quelques semaines. Mais Jazz n'est pas en lieu et en place de juger, il n'a rien à dire. La jeune femme fait d'ailleurs preuve d'une grande maturité en expliquant ne pas être capable de s'occuper d'un enfant et ne pas vouloir prendre le risque de l'abandonner. C'est logique et plein de bon sens, c'est la preuve d'une grande responsabilité aussi. Mais cela reste toujours aussi compliqué d'entendre de quelqu'un l'annonce d'un avortement. « Tu sais, je n'ai absolument pas le droit de te juger ou de te donner mon avis. C'est une décision que toi et le papa doivent prendre, vous et personne d'autres. Mais tu as suffisamment de jugeote pour prendre la meilleure décision pour toi et pour cet enfant. » Si Jazz devait s'écouter? Il lui dirait de ne pas avorter, de mener cette grossesse à terme et de faire adopter cet enfant, pour lui offrir une vie auprès d'une famille aimante, désireuse d'avoir un enfant. Mais le musicien n'a pas son mot à dire, il serait hors limite et ne peut qu'aider la jeune femme à prendre la décision qu'elle seule désire. Et puis finalement la question du père de l'enfant se pose et la réponse ne surprend qu'à moitié Jazz. A en juger par l'indépendance de la jeune femme, cela n'est guère surprenant que Marie gère tout cela seule, même si elle ne devrait pas. Même si le père n'est pas son petit ami, Marie ne devrait pas à vivre cette situation terrible seule, personne ne peut porter un tel point, une telle décision sur ses épaules. « D'accord. Tu as une amie qui va venir avec toi le jour J? Tu ne devrais pas t'y rendre seule, ce sera dur, tant psychologiquement que physiquement tu sais… » Personne ne devrait avoir à traverser tout ça tout seul, et de toute façon, elle ne pourra pas rentrer seule dans ces conditions, c'est certain. « Si jamais tu n'as personne avec qui y aller, je pourrais t'accompagner… Je sais qu'on vient juste de se rencontrer mais je n'ai pas envie de te voir y aller seule… » C'est idiot, il se sent idiot d'avoir proposé ça à la jeune femme alors qu'ils ne se connaissent pas et que la jeune femme va très certainement le rembarrer …
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MessageSujet: Re: whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie whenever we think we know the future, even for a second, it changes ~ jazzie EmptyLun 7 Déc - 15:47

No medicine cures what happiness cannot.
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Ce mec, assis devant elle, la touche. Par sa sincérité, sa gentillesse, sa fragilité aussi. Il semble n'avoir pas été épargné par la vie et Marie sent la lassitude dans sa voix, en parlant de son quotidien à l'hôpital. Quoi de plus normal. Elle, ça l'agacerait de devoir présenter patte blanche chaque semaine dans l'espoir qu'enfin on la laisse tranquille. Mais à en juger par les dires de Jazz, les médecins ne semblent pas prêt à le laisser voler de ses propres ailes. Et elle admire la patience dont il fait preuve, pour ne pas tous les rembarrer. « Ah oui je vois … Mais pourtant, si ça fait un moment que tu viens, ils doivent bien s'apercevoir que tout va bien pour toi non ? ». ou alors sont-ils profondément stupides. C'est possible aussi. Mais argh, elle n'ose même pas imaginer qu'elle serait sa réaction, sous ce peu de confiance de la part de la médecine. Elle enverrait tout péter, très certainement, quitte à s'attirer les foudres des médecins. Mais elle est trop immature et beaucoup trop impulsive pour garder son calme, comme le fait Jazz. « Je ne crois pas que j'aurais ta patience si j'étais dans ton cas je te jure » confirme-t-elle, en tournant légèrement sa tête de droite à gauche, en signe d'approbation. Elle relève la tête vers cet inconnu, qui bizarrement, ne l'est plus tellement. La conversation se déroule comme s'ils se connaissaient depuis des mois, des années, et pendant quelques instants, Marie se sent bien. Bien mieux que durant ces derniers jours, où la peur et la colère triomphaient. « Franchement …. j'en sais rien du tout ! » réplique-t-elle en éclatant de rire.  Sa spontanéité résonne dans la pièce. Marie n'a jamais été une petite fille conventionnelle. Toujours des goûts décalés et une indépendance à faire peur. Elle a grandi plus vite que les autres, de part son histoire familiale et son passage en foyer. Mais cette force de caractère a toujours fait partie de son charme. Forte et fragile à la fois. « J'ai toujours adoré regarder les reportages sur la police mais bon la mode a été plus forte et je me suis engagée dans cette voie là. Mais je pense que si j'avais tenté d'entrer dans la police, j'aurai tout autant aimé que la mode ». Ce ne sont que des suppositions mais elle en est presque certaine. Son côté garçon manqué qui parle et qui aurait aimé faire ce métier-là. Jazz lui montre alors sa cicatrice et la jeune femme s'extasie et s'approche du jeune homme pour s'asseoir à ses côtés. Elle passe son doigt doucement sur la cicatrice. « Whaaaaaa elle est belle quand même ! ». Elle se tait ensuite, se rendant compte de la proximité entre Jazz et elle. « Enfin belle, tu m'as comprise quoi ... » souffle-t-elle, légèrement gênée. « Et désolée, c'était plus fort que moi ». De toucher cette cicatrise s'entend. Le rouge lui monte aux joues et elle replace une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Marie est toujours très naturelle, avec tout le monde. Elle ne se prend pas la tête pendant dix plombes à savoir si ça se fait ou non. Elle agit et ensuite elle réfléchit. « Ben ouais ! Et j'espère qu'on pourra se revoir en dehors de l'hôpital ». Marie tend une petite perche à Jazz, en espérant qu'il la saisisse. Si elle aimerait bien le revoir ? Oui. Beaucoup même. Il lui inspire une confiance sans faille et semble être quelqu'un à découvrir. Le peu qu'elle a discuté avec lui l'incite à en savoir plus. A le connaître davantage. « Non j'y vais toute seule. Le rendez-vous est cet après-midi normalement si tout se passe bien » dit-elle, le visage assombrit. Il n'y a que Thelma, sa meilleure amie, qui est au courant de cette grossesse. Et Stan bien sur. Et même si la jeune femme lui a proposé de l'accompagner, Marie a décliné l'offre. Le seul qu'elle aurait souhaité à ses côtés pour ce moment délicat lui avait tourné le dos à peine le mot bébé avait été prononcé. Stan avait fait son choix, Marie le sien. Et cette dernière ne peut s'empêcher d'être surprise face à la proposition de Jazz. « C'est … super sympa de ta part. Mais je ne veux te forcer à rien du tout ... ». Bien qu'elle meurt d'envie qu'il vienne avec elle. Lui qui connaît si bien ce milieu hostile pourrait être un des seuls à pouvoir l'apaiser. Ils ne se connaissent que depuis quelques minutes – de longues minutes – mais une certaine complicité s'est déjà installée. Et ça ne la choque pas du tout qu'il lui propose de venir avec elle. Bien au contraire. Même si elle est incapable de l'admettre, la Davis-Cohen aura besoin que quelqu'un lui tienne la main et essuie ses larmes. « D'ailleurs ça va être l'heure de mon rendez-vous ». Dans cinq minutes.
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Nathaniel Atwoodth
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