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| Sujet: save me just in time. (lukas) Ven 31 Juil - 12:11 | |
| Les vacances avaient beau être là, je n’en avais pas pour autant perdu mes habitudes. Depuis le début de l’été, je jonglais entre aider mon père dans son bar et quelques heures de travail au cœur de l’hôpital afin de rattraper un retard imminent. Arrivée en cours d’années à l’université, suivre les autres étudiants avait été un véritable challenge et pendant de longues semaines, j’avais dû redoubler d’efforts, quitte à finir endormie, le nez plongé dans mes livres jusqu’à ce que mon père ne se décide à passer la porte de ma chambre afin de m’allonger dans mon lit. J’avais pris sur moi et m’étais décidée à passer une partie de mon été à travailler d’arrache pied afin de pouvoir égaler le niveau des autres étudiants dés la prochaine rentrée, et mon travail portaut déjà ses fruits, à la plus grande satisfaction de mon paternel. Il savait très bien que ces études me tenaient à cœur au vu de ma vie et notamment de ma scolarité chaotique. Nous avons après tout vécu plus de vingt ans tels des nomades à voyager de pays en pays afin de fuir des hommes qui étaient constamment à nos trousses, impossible donc de vivre une vie ne serrait-ce qu’un tantinet normal. Il se fait tard, la nuit est déjà tombée et je sors enfin du Tulane Health Care Center après avoir passé des heures à travailler avec l’un des physiothérapeutes de l’hôpital qui a volontiers accepté ma présence. Voilà des semaines que je côtoie cette femme qui a été à la fois fascinée par mon histoire et par mon intérêt toujours grandissant quant à son travail. Devenir physiothérapeute n’avait jamais été mon rêve, pas même une seule seconde et à dire vrai, je n’en avais jamais vraiment eu au vu de ma vie passée. J’avais su enchaîner quelques travails à droite et à gauche avant d’arriver à la Nouvelle-Orléans, histoire de faire rentrer quelques billets en plus dans la cagnotte familiale, et ce n’est que suite à mon accident et à ce besoin de soins et de rééducation que j’ai enfin trouvé ma voie. Et depuis, je n’ai pas regretté une seule seconde ma décision. J’attrape mon portable au fond de mon sac à main et compose à la va-vite le numéro de Bradford afin que ce dernier ne commence pas à s’inquiéter… même s’il doit déjà s’être mangé une main entière depuis le temps. « Oui, c’est moi papa… Non, je vais bien, je t’assure. Je viens de sortir… Non, je vais prendre un taxi, ne t’inquiètes pas… Papa ! » Un grognement s’échappe alors d’entre mes lèvres face à son impatience et son inquiétude qui semble avoir atteint un seuil des plus critiques. « Non, je ne rentre pas avec un garçon et non, je ne vais pas me rendre chez un garçon. Promis, juré, craché. Tu veux que je crache… Non ? Tu sais que j’en suis capable. » Et oui, je l’ai une fois fait au beau milieu du salon et mon paternel n’avait pas su quoi dire sur le coup. Pour avoir exclusivement grandi avec lui, impossible de nier que j’ai un côté garçon manqué, bien que je me tâche à le dissimuler au plus profond de moi. Après encore quelques mots échangés, je raccroche mon téléphone et le remets dans mon sac. Pas de taxi au final, j’ai un grand besoin de marcher et d’apprécier une petite balade nocturne dans la ville, mais ma plus grosse erreur fut sans doute celle de prendre des raccourcis que je n’avais encore jamais emprunté jusqu’à présent. Et dire que j’ai un mauvais, mais alors très mauvais, sens de l’orientation et que même en suivant le chemin principal, je risque de me perdre. J’emprunte un nouveau passage peu éclairé, tourne derrière un immeuble et… tombe sur un imposant grillage qui me barre le chemin : une impasse. Je soupire, sors mon téléphone et affiche le plan de ma ville ainsi que ma position actuelle, tout en rebroussant chemin, mais alors que je m’apprête à regagner l’une des routes principales afin de prendre une bonne fois pour toute un taxi, je heurte de plein fouet un parfait inconnu. « Oh, pardon, je… » Je pose mon regard sur cet homme qui m’adresse un large sourire digne des plus grands psychopathes et me rends compte que je n’ai finalement pas atteint ma destination et que je me retrouve coincé dans cette impasse. « Oh, tu ne vas pas partir si tôt, ma jolie. », me lança-t-il alors que je venais de faire un pas en arrière. Je tente finalement de forcer le passage, mais peine perdue, il est bien plus imposant que moi et n’attend donc pas pour me plaquer contre un mur de briques alors qu’un premier cri, demandant de l’aide, s’échappe d’entre mes lèvres. Sa main se porte à ma bouche et son corps se presse contre le mien, mais un coup de pied de ma part dans son tibia le pousse à me lâcher, m’offrant ainsi l’opportunité de m’enfouir. C’est ce que je m’apprête, mais dans un nouveau cri, il attrape le col de mon blouson et me repousse en arrière. La chute est inévitable et je tombe à la renverse, ma tête heurtant le sol, me laissant un tantinet sonnée. Désormais, il m’est impossible de fuir et seul un miracle pourrait me sauver la vie. |
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Cameron Eynsford there's no place like berkeley › prénom, pseudo : noémie › date d'inscription : 20/04/2014 › nombre de messages : 5713 › disponibilité rp : cameagan › avatar : julian schratter
| Sujet: Re: save me just in time. (lukas) Mar 15 Déc - 19:30 | |
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