Sometimes, when I have to do something I don't want to do, I pretend I'm a character from a book. It's easier to know what they would do. - She says, “Yeah, he’s still coming, just a little bit late. He got stuck at the laundromat washing his cape.” She’s just watching the clouds roll by and they spell her name Like Lois Lane And she smiles, oh the way she smiles She’s talking to angels, Counting the stars Making a wish on a passing car She’s dancing with strangers, Falling apart Waiting for Superman to pick her up In his arms, yeah, in his arms, yeah Waiting for Superman.

❝Cornelia s’était calée devant l’écran impeccable (en grande névrosée du ménage, elle le bichonnait comme un vrai bébé, à l’instar de toutes ses affaires d’ailleurs) de son mac, un verre de jus de fruit à proximité du clavier pour une petite conversation sur skype entre New York et Paris. Comme toujours, elle en était ressortie avec le cœur un peu serré. Elle ne se ferait jamais à son frère et ses parents d’un côté de l’écran et elle de l’autre, toute seule. Pas qu’elle regrettait d’avoir déménagé, car non, c’était définitivement pas le cas, mais voilà, elle était assez « famille » comme fille alors son petit cocon lui manquait à l’occasion. Elle avait papoté avec ses parents, leur promettant une semaine toute entière de son été qu’elle irait passé en France, (elle avait négocié des vacances en famille dans le sud de cette dernière, histoire de revenir sur la grosse pomme en étant toute belle, toute dorée) avant de finir comme d’habitude la conversation en tête à tête avec son frère. Il revenait de quelques semaines passées au soleil dans le cadre d’un stage de tennis et de son côté, il avait déjà la peau bien plus brune qu’à l’ordinaire. Cornelia en était presque jalouse. Elle se trouvait tellement blanche et sa chevelure de feu créait un contraste qui ne l’aidait pas à se convaincre du contraire. Enfin bref, elle aurait d’autres occasions de prendre des couleurs, à commencer par cette semaine en France. Elle avait donc papoté quelques minutes avec son frère, lui racontant ses histoires, tandis qu’elle lui racontait les siennes et puis elle avait dut lâcher l’ordinateur. Et bien oui, elle avait quand même une vie en dehors de ses parents et son frangin, dieu merci et en l’occurrence, elle sortait en cette fin d’après-midi, ou début de soirée, selon la façon de le voir. Elle était attendue chez Adrian Browning car il voulait lui parler de son film. Cornelia était foncièrement emballée à l’idée de jouer dedans, mais elle était aussi très enthousiaste à la simple idée de voir Adrian. La rouquine n’était pas connue pour faire dans la demi-mesure. Toujours du blanc ou du noir, jamais la moindre nuance de gris. Elle aime ou elle aime pas. Et quand elle aime en fait elle adore. Et Cornelia adorait Adrian. Vraiment. Elle ne le connaissait pas depuis si longtemps, ayant fait sa connaissance à l’arrivée en somme plutôt récente de monsieur à New York, mais comme avec tout ce qu’elle aimait, Cornelia avait ressentit quelque chose qui s’apparentait au coup de foudre. Faut croire qu’Adrian avait une bonne tête. Une bonne et belle tête. Il était canon, Corny l’avait mentalement décrété à la seconde où elle avait posé les yeux sur lui. Et Cornelia aimait les belles choses, d’autant plus quand l’emballage n’était pas trompeur. Au delà de sa jolie enveloppe, Adrian était beau à l’intérieur. Un peu le même genre de beauté attrayante qui caractérisait également la personnalité chatoyante du frère jumeau de Cornelia. Elle ne pouvait qu’aimer le garçon dans lequel elle trouverait ne serait qu’une infime parcelle de son frère.

Elle avait donc filé sous la douche et s’était fait toute belle. Elle se faisait toujours toute belle, l’apparence étant primordiale pour elle, mais lorsqu’elle se rendait chez un beau garçon, elle mettait encore plus le paquet, ça allait de soit. Elle attacha sa jolie chevelure rousse en une queue de cheval bondissante qu’elle se plaisait à agiter (elle savait de source sûre que l’effet rendu était sympas) et enfila une petite robe au motif liberty qu’elle cacha légèrement sous une veste en cuir souple et léger couleur caramel. Elle termina la tenue avec une paire de chaussures à talons chocolat et un sac couleur crème puis elle déguerpit, direction l’appartement d’Adrian. Elle connaissait la route par cœur et de façon générale, elle avait atteint le stade où elle pouvait presque passer pour une véritable new yorkaise (enfin, tant qu’elle n’ouvrait pas la bouche) : elle pouvait se déplacer en ville sans jeter des regards hagards autour d’elle, des regards typiquement caractéristiques de la fille qui a réussit à se paumer. Non, maintenant, elle savait où elle allait et elle n’était pas peu fière. Oui, elle gérait et les regards des mecs s’attardant sur elle sur son passage, en dépit de la masse de gens se croisant dans les rues, la confortait dans son assurance, flattant son égo. Quelques minutes après être partie (elle n’habitait pas trop loin, heureusement d’ailleurs car entre sa préparation et sa conversation sur skype, elle s’était un peu mise à la bourre), elle se trouvait sur le pallier du brunet et frappa. Elle attendit ensuite patiemment qu’il lui ouvre, un sourire se dessinant d’ores et déjà sur ses lèvres colorées de rose.

Je perds mon temps à me poser des questions au lieu d'agir, j'ai peur de la dépression, j'ai peur de l'avenir et ses déceptions  ~ (cornélia/adrian)

Les mois filaient à une vitesse folle depuis que Adrian avait mis les pieds dans cette ville en agitation permanente. Au fur et à mesure des jours son projet grandit et lui aussi, il avance doucement dans cette nouvelle ville qu’il continue encore à découvrir. Aujourd’hui il arrive à se repérer sans avoir besoin de demander à quel arrêt de métro il doit descendre à tous les passagers. Pourtant il sait que la grande pomme cache encore pleins de belles choses, des découvertes qu’il fera au fil du temps ici. Sa tolérance  à la pollution c’est elle aussi intensifié puisque cela fait presque un mois qu’il n’a pas été malade ce qui est un record depuis son arrivé ici. Il rêve de connaître cette ville de fond en comble seulement si a son arrivé il avait trop de temps libre aujourd’hui il s’est bien restreint. Ses journées sont désormais rythmées par les rendez-vous en tout genre, des rencontres avec des journalistes, des castings. Sa vie est presque entièrement dédiée à son film, il se donne corps et âme et ici c’est à prendre au premier degré. Mais sa lui plait, il voit son petit bébé, son film, grandir, prendre de l’importance au fur et à mesure que le début du tournage arrive et l’excitation qu’il ressent est de plus en plus importante chaque jour. Adrian a donc commencé à rechercher quelques acteurs, pour certains il n’a même pas eu besoin de casting comme pour son ami Ollie à qui il était évident qu’il offrirait un rôle mais également à Cornélia la jolie rouquine qu’il a rencontré peu de temps après son arrivé, presque en même temps que Rony d’ailleurs. Il ne se souvient plus très bien mais il est presque sûr que c’était la même journée. A croire que ce jour-là il était destiné à faire de belles rencontres. En parlant tous les deux il a fini par découvrir qu’elle était actrice et lui a naturellement proposé un rôle dans son film. De bonne compagnie elle est le genre de personne très direct qu’il aime côtoyer. Le genre de personne qui dit ce qu’elle pense, parfois peut-être un peu trop vite mais c’est naturel. Il aime ça. Elle a su le conseiller lorsqu’il était encore dans l’écriture de son scénario du moins dans le peaufinage des détails et il lui en est reconnaissant. Aujourd’hui il lui a proposé de passer à l’appartement en fin d’après-midi pour qu’il lui parle un peu plus de son rôle, des acteurs qu’il a trouvés et également pour passer un bon moment en sa compagnie comme toujours. Habillé d’un jean clair et un T-shirt bordeaux il était affalé dans son canapé plongé dans son niveau de Candy Crush comme toujours. Un mois qu’il était bloqué dessus, il finit par poser son portable sur la table basse à court de vie. C’est ce moment-là que choisit Cornélia pour frapper à la porte. Il lui ouvrit donc la porte avec un grand sourire et l’embrassa rapidement sur chaque joue avant de l’inviter à entrer « Tu arrives pile au bon moment je viens d’épuiser toutes mes vies aux jeux du coup j’allais commencer une longue séance d’ennui » Il referme la porte derrière elle et ne peut s’empêcher de regarder rapidement sa tenue. Elle est très bien habillée comme toujours, apprêté jusqu’au bout des ongles. On pourrait la penser superficielle mais non elle aime juste prendre soin d’elle en tout cas c’est comme ça que le voit Adrian. Il l’observe donc quelques secondes à peine puis se dirige vers le canapé l’invitant à s’installer « Tu veux boire quelque chose ? » Et oui toujours bien élevé le Browning. Malgré la bonne entente entre eux il appréhende légèrement cette rencontre aujourd’hui car il y a peu la rouquine lui as annoncé qu’elle l’appréciait, plus que lui il l’apprécie si vous voyez ce que je veux dire. Elle est si naturelle et directe que pour elle lui annoncer sa c’était la même chose que lui annoncer le temps qu’il allait faire le lendemain. Pour lui c’était un peu plus compliqué. Il n’a pas l’intention de tenter une quelconque histoire avec elle. Pas qu’il la trouve repoussante ou agaçante, non loin de là, à vrai dire elle correspond tout à fait au genre de filles qu’il aime, mais elle travaille avec lui, presque pour lui, c’est une actrice de son film et il n’a pas envie de compromettre leur travaille ensemble pour une quelque chose qui ne marcherait peut-être pas. Cependant il sait qu’il n’a pas à s’inquiéter, ils ont mis les choses au clair et il espère donc que leur relation restera inchangée car il apprécie l’amitié qu’ils ont créée. «Je t’ai dit de venir pour te parler un peu plus de ton rôle et te prévenir d’une réunion qu’on fera dans deux semaines avec un peu tout le monde. Puis je voulais aussi te demander ton avis sur certaines choses. Enfin voila on a pas mal de choses à faire »

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