L'avenir reste incertain même si t'es le mec le mieux assuré

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Il est 10 heures, mais faisons un petit retour en arrière dans l'une des pires gardes qu'aura pu faire le lieutenant Patterson durant sa courte carrière. Il est deux heures du matin quand toute la caserne est réveillée par l'hurlement de l'alarme, un gros feu vient de se déclarer dans un ghetto de la ville, aucunes informations à part le lieu et le nombre d'étages de la structure, cinq étages, seulement cinq petits étages, le danger se trouve donc bien à l'extérieur. Cette cité ou l'on ne compte plus le nombre de coup de feu. Alors dès le réveil Kelly est pensif, plus inquiété par ce qui a bien pu se passer pour que le feu se déclenche, peut-être un règlement de compte entre gang, peut-être tout simplement un feu de cuisine mal éteint. La tête encore bien profond dans un orifice il grimpe dans le camion, sirène hurlante direction le ghetto. La foule est comme toujours présente, quelque soit l'heure du jour ou de la nuit, les feux attirent, celui là n'est pas forcement virulent, le vent n'est pas présent, ce ne sont que des habitations, autant dire qu'ils vont rapidement se retrouver au lit. Les ordres fusent et Kelly accompagné d'un gars montent au dernier étage, le feu n'est pas forcement inquiétant et la combinaison suffit amplement à se retrouver en bonne température. "Annonce toi bien, on ne sait pas qui vit ici, ils ont tous des flingues faut faire gaffe" Kelly sait très bien de quoi il parle, vu le nombre de voitures de polices qui se trouvent en bas, il y a surement des gens recherchés dans les appartements, une fois évacués certains vont très certainement se retrouver menottes aux poignets. La première pièce personne, la seconde personne, bizarrement la routine s'installe et plus personne n'annonce que c'est les pompiers de la Nouvelle Orléans, bien sûr c'est lors de l'ouverture de la troisième porte que des coups de feu surviennent, son pote est à terre. " C'est les pompiers, vous êtes vraiment un con!" profitant de l'arrêt des coups de feu il prend son ami pour le sortir de la pièce avant d'annoncer à la radio "Activer les fourgons pompes, on a un homme touché par balle, on éteint le feu à n'importe quel prix et on va le soigner" . Rapide palpation pour voir si lui même n'est pas touché et il commence la descente des escaliers, énervé après lui, après le tireur et surtout fort inquiet de voir son ami perdre du sang. Une balle dans le ventre alors qu'il était là pour sauver des vies, si maintenant le feu n'est plus le seul ennemis des pompiers où va le monde. L'intervention était simple, facile et le feu est vite maitrisé, mais c'est avec un blessé grave qu'ils se rendent tous à l'hôpital. Des heures d'attentes à ne rien savoir, surtout à ne pas savoir si son frère de feu est encore en vie. Les visages sont fermés et personne ne parle. Les pompiers d'habitude si bruyants sont tous éteint, attendant le verdict. C'est trois heures après qu'il tombe enfin, le pompier est sorti d'affaire, la balle a été extraite et il n'a pas perdu trop de sang. Impossible de le voir, mais il sortira de l'hôpital dans la soirée, il pourra même très rapidement reprendre le travail. Un soulagement énorme pour Kelly qui c'est donné comme mission prioritaire de ne jamais perdre un ami, un frère au feu.
Revenons en au présent, il est donc 10 heures, la nuit a été longue et les hommes n'ont pas tous dormi. Le début de journée est calme, pas un bruit dans la caserne, certains au sport, d'autres dorment ou mangent, chacun fait sa vie heureux de savoir que leur ami va bien. Kelly lui est en train de rédiger son compte rendu d'intervention, une paperasse obligatoire surtout quand on a eu un blessé. Un léger bruit signe que quelqu'un va parler au micro ou que l'alarme va bientôt sonner interpelle directement Kelly, attendant l'annonce, l'attendant toujours avant que résonne dans la caserne "Madame Patterson vient rendre visite à Kelly" Kelly savait très bien que ce n'était pas sa mère, madame Patterson n'était autre qu'Erin. Les autres pompiers l'emmerdaient avec ça, mais ça la faisait rire elle. Non ils n'étaient pas mariés, Erin était une amie d'enfance, même si plusieurs fois il avait eu envie qu'elle soit plus que ça, il ne s'était jamais rien passé entre eux. A part ce léger baiser échanger lors du bal de promo, un souvenir impérissable et pourtant lointain. Enfin Kelly qui était si calme s'agita d'un cou, d'un seul. Se lançant dans la salle de bain pour se recoiffer, se mettre du parfum et se brosser les dents. Tenue impeccable il repartit l'air de rien dans son bureau ou l'attendait déjà Erin. Enfin bureau le mot est grand c'était là où il dormait, un bureau était installé pour qu'il puisse bosser un peu, faire les notations de ses mecs, faire les rapports de fin d'intervention... Déposant un baiser sur la joue de son amie il l'invita à s'asseoir sur le lit, seul endroit ou elle pouvait s'asseoir. " Que me vaut l'honneur de ta visite Erin!" demanda t'il surprit. Loin de savoir qu'elle était là parce qu'elle était inquiète pour lui, loin de savoir que les informations avaient déjà annoncé qu'un pompier avait été gravement blessé la veille. Enfin gravement n'était pas le mot, mais c'était celui qu'ils avaient employés. Kelly lui n'avait pas souri de la nuit, ni de la matinée, encore un peu contrarié du déroulement de la scène. Son premier sourire était donc pour la belle blonde qui venait lui rendre visite " Tu veux boire quelque chose? j'ai pas grand chose ça se limite à café ou thé"

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La nuit fut mouvementée. Une soirée qui n'en finit pas. Des verres qu'on lui sert. Des hommes qu'elle refoule. Puis cette nouvelle, cette annonce qu'un feu a été déclenché dans un quartier voisin. Erin est prise de panique. Ses pensées vont vers Kelly. Elle sait qu'il est de garde et qu'il est sur le terrain. Un bilan déplorable. Incroyable ! Un pompier s'est fait tiré dessus pendant l'intervention. Une balle qui l'a conduit directement aux urgences. A cet instant où elle l'apprend, Erin prie le ciel. Car s'il y a bien une chose à laquelle elle croit, c'est ce dieu tout puissant. Ses étoiles au dessus d'elle. Ses âmes qui l'ont quittées. Erin priait souvent ses forces légendaires de protéger son frère mais, de protéger aussi Kelly. Alors sans tarder, elle rentre. Elle va se changer. Et elle cherche à se rassurer, à se calmer. La jeune femme ne peut pas se rendre aux urgences et espérer récolter quelques informations. Elle n'est pas de la famille. Elle n'aura droit à rien, juste un regard agacé de l'infirmière qui lui rappellera les règles. Des règles qu'elle ne peut s'empêcher de bousculer. Du coup, pour obtenir le plus rapidement des informations complémentaires et s'éviter une crise de nerfs, Erin décide de se rendre à la caserne. Elle trouvera bien quelqu'un. Un collègue pour lui raconter et lui expliquer que Kelly va s'en sortir. Voilà donc qu'elle est plongée dans le mélodrame et qu'elle envisage toutes les possibilités. La plus bouleversante. Cette simple idée de pouvoir le perdre. Non, non impossible. Ce n'est pas envisageable et sans gaspiller la moindre seconde, elle claque la porte. La jeune femme décide de s'y rendre en marchant. Elle souhaite surtout que cette marche évacue toutes ses ondes négatives et cette peur qui la tient en haleine. Son cœur se déchaine et si elle s'écoutait, elle serait déjà en train de courir pour y parvenir, pour obtenir le fin mot de cette histoire. Pourtant devant la caserne, elle hésite. Elle craint d'être confrontée à la réalité. Et finalement, elle se lance. Elle ne supporte pas ce silence. Elle a ce besoin de savoir. Elle voudrait le voir. Pas après pas, elle se retrouve au milieu des véhicules. Une annonce dans les hauts parleurs lui vole ce sourire. Celui qui la met en confiance et lui fait croire que Kelly est là. Saluant les collègues de ce dernier, Erin continue de sourire. Et elle prend le temps de les féliciter pour cette nuit qu'ils avaient dû gérer. En secret, elle les admirait. Tout comme elle avait admiré son père dès son premier souffle. Un homme qui combat le feu. Un homme qui donnerait tout pour sauver une vie, même qu'une. Et c'est ce qu'elle apprécie aussi chez ces hommes, chez Kelly. Cette soif de préserver l'existence humaine. « Il est dans son bureau. Tu peux y aller, princesse. » confirme l'homme le plus âgé de la caserne des pompiers. Un homme qui s'est aussi attaché à Erin, après toutes ces visites et ces gardes qu'elle a partagées à leurs côtés. Erin le remercie donc du regard et sans y songer plus longtemps, elle pénètre dans les bureaux. Elle franchit ce long couloir et au bout, elle y retrouve le visage rassurant de Kelly. Sans y réfléchir, elle se lance contre lui. Elle ne peut pas s'en empêcher, elle a besoin de le sentir près d'elle. C'est donc la raison principale de cet acte. Erin se loge dans ses bras et elle retrouve son calme. Elle retrouve les battements réguliers de son cœur. Elle retrouve son Kelly, le seul et l'unique. « Tu plaisantes, j'espère ! J'ai entendu le bilan de votre soirée. Je pensais.. annonce-t-elle clairement énervée. Énervée de ne pas avoir eu de ses nouvelles plus rapidement. Que tu pouvais être ce gars. Celui qui s'est fait tirer dessus. » Kelly devait s'en douter. Mais, il doit apprécier davantage cette discussion et le fait qu'elle lui confirme de vive voix. Erin n'est pas le genre de personne qui se tracasse pour les autres. Elle ne se tracasse jamais pour elle-même. Donc pour les autres, il lui en fallait beaucoup pour en arriver là, pour avoir ce doute et cette crainte au fond de la gorge. D'ailleurs, Kelly devrait se sentir particulier. Il l'était et il devait en avoir connaissance. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Erin se disait qu'il avait toujours su, qu'il avait toujours eu une place particulière dans sa vie. « Je veux bien un café, merci. J'ai eu également une longue soirée. » réplique-t-elle à sa façon. Une nuit mouvementée où l'alcool avait coulé à flot et où la migraine est à éviter. « Dis-moi, tu n'as rien.. Pas une égratignure de cette nuit, de cette folie et de ce crétin qui vous a tiré comme des lapins ! » A ce moment où elle s'interroge encore, Erin décide d'attraper Kelly. Elle l'attrape par le bas de son pull et cherche en vain à regarder, à examiner son corps. A la recherche de réponses, à la recherche de détail.. A la recherche de rien. Kelly est là, en chair et en os. Il semble aussi avoir la forme, si on en oublie ces cernes légèrement dessinés sous ses prunelles. Des détails qu'elle a l'habitude de remarquer. Un sourire qu'elle ne peut plus s'empêcher de porter. Rassurée et à ses côtés, la jeune femme se sent bien. A cet endroit, elle se sent étrangement chez elle. Elle décide donc de le lâcher après quelques minutes à l'examiner et à se rincer l'oeil. Quoi ?! Kelly est un pompier et généralement, ils ont des corps proches de la perfection. Erin n'allait pas manquer cette opportunité. Puis, ça ne change rien, ils ont toujours été comme ça. Proches, éternellement en train de se chercher, de se câliner directement ou indirectement. Sincèrement et simplement parce qu'ils en ressentent le besoin. Le besoin irrévocable d'être là, l'un pour l'autre. Ici à la Nouvelle Orléans ou avant à New-York. Peu importe, ils sont là et pour Erin, c'est tout ce qui compte. De préserver cette relation, garder le contact et continuer à se chamailler tendrement.

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Voilà ce que ne supportait pas Kelly à propos de ça belle Erin, le fait qu'elle sorte, qu'elle sorte beaucoup et qu'avec son physique de rêve elle soit souvent en danger. Les hommes d'aujourd'hui n'aiment pas qu'on leur disent non, n'aiment pas qu'on leur résiste et avec son foutu caractère, elle résiste, elle résiste beaucoup et vous vous doutez bien que cela ne plait pas. Entre les verres qu'on lui offre en nombre et la montée en flèche des drogues du violeur, Kelly n'est pas rassuré quand elle sort. A la frontière entre le grand-frère et le petit ami, lui la regarde de loin et quand il le faut remet en place les mecs qui abusent un peu trop. Un paradoxe, quand il s'agit d'Erin il s'inquiète pour un rien, la voir saigner après s'être coupé avec une feuille peut en devenir insupportable, pour cet homme qui chaque jour risque sa vie et qui chaque jour vois des choses toutes plus horribles les unes que les autres. Ce qui touche beaucoup Kelly c'est le fait qu'elle aussi s'inquiète beaucoup pour lui, c'est quelque chose qui le dérange en même temps. Il connait que trop bien le fait de s'inquiéter pour quelqu'un, de regarder la télévision quand il y a un énorme feu et de prier pour que son père en revienne. Il a perdu son père au feu, elle a perdu son père au feu, donc il comprend bien qu'elle ne veuille pas le perdre lui. Une joie d'avoir quelqu'un qui s'inquiète pour vous autre que votre mère, mais une déception, celle de faire naitre des sentiments de craintes dans le cœur de celle que vous estimez beaucoup trop pour qu'elle soit une simple amie. Mais si à chaque fois qu'il y a un gros feu, elle vient le voir à la caserne, alors il faut qu'il y ait des feux de partout, pour la voir chaque jour un peu plus. Cette fille il l'aime, comme on aime son meilleur ami masculin, mais il y a aussi pas mal de choses qui font que sa vision d'elle est floue. Le baiser échanger lors du bal de promo et qui bizarrement reste comme l'un de ses meilleurs souvenirs d'adolescence. Le fait que madame Mckinley soit toujours là à insister pour les voir en couple. Leur relation n'a aucun semblable et c'est encore pire quand l'annonce de son collègue résonne dans la caserne vide de bruit à cette heure-ci, la femme de Kelly est ici, voilà donc comment elle est vue par des collègues qui la voient très souvent trainer ici, ou tout simplement dans la chambre bureau du lieutenant. Alors ce n'est pas les cris de protestation du jeune homme ou les faibles on n'a jamais couché ensemble qui y changeront grand-chose. Quand une femme passe à la caserne pour voir le lieutenant et lui proposer un repas ou quelque chose pour le remercier. Comme cela peut arriver souvent, elle est gentiment envoyée sur les roses pas ses collègues qui lui annoncent qu'il est marié. Une chose qui l'énerve au plus haut point, non pas qu'être marié à Erin serait quelque chose d'emmerdant, non pas du tout. Mais le fait qu'il soit célibataire et qu'on lui coupe l'herbe sur le pied n'est pas pour lui plaire.
Quand elle se jette sur lui pour le prendre dans ses bras il profitait égoïstement de ce moment en la serrant à son tour, le parfum de la jeune femme est magique, mais il se mêle à des odeurs d'alcool que ça marche course n'a pas réussi à évacuer. Elle sent l'alcool et la cigarette et comme si rien ne s'était passé, comme si elle venait simplement le voir pour lui dire bonjour il ne pu s'empêcher de lui lancer " Tu ne fumes pas j'espère!" accompagnant ses paroles par u rapprochement de son nez dans la bouche d'Erin pour sentir si son haleine sentait la fumée. Elle pouvait voire autant qu'elle voulait, faire la fête, mais hors de question qu'elle fume et encore moins qu'elle touche aux drogues. Lui était drogué et cela suffisait amplement, les cachets qu'il prenait pour oublier les douleurs et les horreurs qu'il voyait pendant ses jours de gardes n'étaient pas recommandables et très dangereux. Hors de question qu'elle met sa vie en danger pour des conneries. " J'aurai préféré me prendre une balle plutôt que ce soit un de mes gars. Mais il va vite se remettre et c'est l'essentiel! Comme si le feu n'était pas un danger assez grand." déçu de la vie, déçu des hommes, il l'était de plus en plus dans ce boulot et n'imaginait même pas dans quel état d'esprit pouvaient être les flics de la ville. Il était un sauveur, le genre de mec qu'on devait être content de voir, mais non on lui tirait dessus, on le menaçait. Puis quand on voyait tous les incendies volontaires, il était toujours hors de lui. " Et tu vas donc me raconter cette longue soirée maintenant que tu as vu que j'allais bien" dormir n'était pas au gout du jour, surtout maintenant qu'elle était là. Lui servant un café qui ne devait pas être de première fraicheur et très loin de celui que George Clooney pouvait boire, il s'assit sur son lit avant qu'elle ne vienne une nouvelle fois l'inspecter. Ils se comportaient comme une mère et son fils et dans d'autres cas comme un père et sa fille. Ses deux là quand ils étaient ensembles étaient tellement mignon que l'amour sautait aux yeux, fraternel ou plus, eux ne le savaient pas, les autres non plus. " Non je n'ai rien j'ai juste ça" il releva la manche et lui montra une vieille égratignure qu'il s'était fait en tombant connement. Cette soirée qui avait mal commencé, cette nuit qui avait été un enfer allait petit à petit s'améliorer et s'attendrir, elle était là, son frère de flamme était maintenant sorti d'affaire, il espérait juste ne pas être appeler histoire de profiter de ça belle encore quelques heures.

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Inquiétée, Erin arrive à la caserne. Et rapidement rassurée, elle s’avance vers Kelly. Instinctivement, la jeune femme s’accroche à lui et à cette réponse qui rassure son cœur. Kelly compte beaucoup pour elle. Il a toujours compté et rien n’a changé. Ni les années, ni les épreuves, ni la distance ou le silence. Non, Kelly et Erin sont toujours restés complices et liés. Comme si c’était inévitable, comme si c’était essentiel à leur propre survie. Alors dans cette caserne où le jeune homme travaille, elle s’est faite une petite place. Un endroit qui lui rappelle étrangement la caserne de New-York. Même ambiance. Même évidence. Ici, les hommes sont fraternels, responsables et surtout ils dégagent cette sécurité qui manque cruellement au quotidien de la jeune Mckinley. Bien trop insouciante. Bien trop vivante. Parfois elle va jusqu’à en oublier, voir même abandonner sa propre raison. Et donc à cet instant où Kelly l’interroge, elle le comprend. Erin ne peut pas l’éviter. Ses questions. Ses moments où il s’intéresse à elle et plus particulièrement où il se tracasse pour elle. Au fond, elle adore. Elle se sent particulière. Elle se sent un peu exceptionnelle et même si elle ne lui avoue pas de vive voix, elle apprécie. Erin a toujours eu cette préférence pour Kelly. Au fil des années, ses sentiments pour le jeune homme ont évolués. Cependant, elle n’oublie pas les moments où sa présence fut un réel bonheur. Ses sourires ont réchauffés ses hivers et plus particulièrement le plus dur à affronter. L’absence d’un père. La perte de son repère. Des souvenirs qui la déstabilisent autant qu’ils la déchirent. Car Erin ne s’est jamais remis de cette réalité. Elle n’a jamais accepté et certainement ne l’acceptera jamais. Néanmoins, ces regards qu’ils échangent, ses attentions qu’ils partagent font toute la différence. Ils lui rappellent que peu importe ce qui arrive dans sa vie, Kelly est toujours là. Toujours prêt à la recadrer et peu importe les difficultés. « Tu travailles aussi pour la police, maintenant ? » esquive-t-elle lorsqu’il s’approche pour inhumer son haleine et sans prendre réellement la peine de répondre, Erin prend place sur le lit qui tient au bureau de Kelly. Elle fait simplement comme chez elle et elle continue de l’écouter. Pendant que ce dernier explique l’incident de cette nuit et l’étrange envie d’être à la place de cette victime, de son collègue.. Sérieusement ?! C’est courageux mais, non ce n’est pas possible. Que ferait-elle sans lui ? Que serait-elle sans Kelly ? Egoïstement, la jeune femme porte cette grimace. Cet air qui en dit bien plus que les mots. Idiot. Il est idiot de penser de cette manière. Même si Kelly n’a peur de rien, Erin de son côté ne peut s’empêcher de s’en soucier. De manière très détournée, elle cherche à prendre soin de lui. Elle essaye parce qu’en vérité, il n’a besoin de personne. « Je t’interdis de dire ça ! D’accord. Tout le monde sait que tu te tuerais à la tâche pour ce boulot ! Mais, je n’accepterai pas que tu te prennes une balle. C’est la vie. En vérité, ça peut arriver à n’importe qui. Et puis, je n’ai pas envie que ça t’arrive. Un point c’est tout. Ne dis jamais plus ça.. » Sur ces quelques notes, Erin se raisonne. Il n’a pas lieu de s’énerver et encore moins de se disputer. Surtout quand elle réalise la crainte qui la menée jusqu’ici. La peur qu’elle avait ressentie en imaginant Kelly dans ce lit d’hôpital, sur cette civière et une balle dans le corps. Des pensées horribles. Un besoin inévitable de le voir, de s’accrocher à lui. Comme pendant ces nuits où elle dormait contre lui, à ses promesses innocentes d’adolescents qu'ils échangeaient. Erin se souvient de tout et cela même si à l’heure actuelle, il est compliqué de retrouver ces frontières, ces limites. En effet, Erin n’arrive plus à aller aussi instinctivement vers Kelly. Elle peut l'apprécier toujours de toutes ses forces, la jeune femme craint de gêner. Elle craint de faire renaitre ses sentiments qui l’ont guidée. Elle s’en rappelle comme si c’était hier. Hier qu’elle racontait à qui voulait l’entendre, qu’elle connaissait un homme exemplaire. Un homme comme son père. Si fort. Si attachant. L’homme parfait selon sa mère. L’homme à éviter selon son frère. Trop de contradictions et de réflexions qu’elle ne se permet pas habituellement. Par conséquent dans la folie de cette nuit, Erin se retrouve. Elle secoue légèrement la tête en guise de cette nouvelle demande. Parler de sa soirée n’avait rien d’enchantant. Parler de ses inconnus qui l’ont agacée mais dont elle a profités. Elle sait que ça ne rapportera pas de réel succès dans l’estime de Kelly. Elle craint surtout le jugement dernier qu’il pourrait lui apporter. Et après tout, Erin a toujours été comme ça. Instable. Imprudente. Rebelle dans l’âme. « Rien de bien important, en vérité. C’était juste une soirée arrosée comme il y en a des milliers. Tu connais ça. » précise-t-elle comme pour se rassurer, se dire qu’ils sont sur un même pied d’égalité. Prenant place à ses côtés Kelly lui tend également ce café tant mérité. Une tasse dans laquelle elle trempe le bout de ses lèvres. Un liquide qui réchauffe et réanime son être. Des prunelles qu’elle retrouve et ce sourire qu'elle utilise en guise de remerciement. Déposant cette dernière sur le bord du lit, elle revient à lui. Elle revient à Kelly qui se joue d’elle. Avec ces égratignures, ces traces de guerre comme on dit dans une autre vie. Erin lui sourit. Passant le bout de ses doigts sur cette trace, elle se laisse aller. Elle s’égare sur cette plaie qui a eu du mal à cicatriser. « Tu sais que tu n’es pas indestructible. » ajoute-t-elle, lui accordant ce regard en coin. Celui qui voulait tout dire. Bien plus que ces quelques mots ou cette grande réflexion, Erin lui montre qu’il ne peut pas tout affronter. Kelly peut être aussi fort qu’il le veut, aussi robuste qu’il le montre, il n’en reste pas moins un être humain. Certes, un être plutôt intéressant et intriguant. Plongée dans ses prunelles, elle le comprend. Encore et toujours. De manière inévitable, elle tient surtout à lui. Laissant soudainement glisser sa main dans la sienne. « Et tu crois qu’on peut lire une vie, sur ces lignes ? » l’interroge-t-elle maintenant comme une enfant. Comme si elle ne demandait qu’à en apprendre davantage. En apprendre sur lui. Sur l’homme qu’il est aujourd’hui et sur cette crainte qu’Erin ne peut pas éternellement camoufler. Cette peur irréversible et destructrice de l’abandon. Elle a toujours pris peur quand les choses se sont compliquées, quand elle s’est attachée. Erin a toujours eu peur d’être laissée, d’être à nouveau livrée à elle-même. C’est compliqué de se relever quand on a été deux et qu’on finit par ne plus être qu’un. Sauf qu’avec Kelly, les choses ont été différentes. Elle ne sait pas l’expliquer. Elle se doute qu’il finira par s’éloigner mais, elle ne peut pas s’empêcher de s’accrocher, de profiter de chaque seconde qui lui est accordée. Chaque instant comme si c’était le dernier. Comme s’il était différent et un chanceux de pouvoir aussi la côtoyer sous cette douceur unique. Une façon d’être que peu peuvent valoriser quand il s’agit d’évoquer la Mckinley.

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Kelly n'a jamais voulu faire endurer tout ça à Erin, il aurait bien préféré pouvoir l'oublier, ne plus la placer en haut de la pyramide qu'est sa vie. Durant toute sa jeunesse elle s'est inquiétée pour son père, elle ne dormait pas quand il devait rentrer et qu'il n'était pas là. Elle scrutait les informations pour voir s'il y avait eu un feu fort ou qui sortait de l'ordinaire. Puis la vie lui a enlevé, le travail décidant de qui reste et qui tombe, il avait été choisi par la grande faucheuse et ne pouvait pas faire autrement. Pour un pompier mourir au feu est la plus belle chose qu'il puisse lui arriver, c'est un honneur que de perdre la vie en voulant en sauver une autre et ça seul les pompiers arrivent à le comprendre, les autres trouvent ça stupide pour certains, courageux pour d'autres, mais nous sommes tous d'accord pour les remercier. L'inquiétude qu'elle avait la nuit quand son père ne rentrait pas c'est transformé en peine, la peine d'avoir perdu un père, la peine de ne plus pouvoir avoir ce personnage haut en couleur qu'il pouvait être. La peine c'est ensuite estompée, laissant place à une vie différente, une vie sans attendre quelqu'un qui risque sa vie, sans s'inquiéter. Kelly s'en veut d'avoir enlever cette vie à Kelly, maintenant elle s'inquiète pour lui, il a prit la place de son père, sauf qu'elle compte bien ne pas faire les mêmes erreurs qu'avec lui. Dès que quelque chose se passe elle arrête tout pour venir voir si Kelly va bien, ils s'aiment d'un amour clair et limpide, le genre d'amour que le sexe n'a pas entaché, ils sont amis et quoi qu'en disent les autres, ils le seront toujours. Alors lui le sait, il est amoureux de cette belle plante, il est amoureux de cette joie de vivre et surtout il est égoïstement content de voir qu'elle s'inquiète autant pour lui. Mais son dévouement le pousse malheureusement à ne rien tenter, se mettre en couple avec elle pour lui faire vivre l'horreur quand il part au feu est quelque chose d'inconcevable. " Uniquement quand il s'agit d'une jeune fille ivre! Et plus particulièrement quand c'est toi!" cherchant à sentir son haleine juste pour confirmer l'impression qu'il a, elle a bu, mais faire la fête n'est pas un crime. Sauf que lui aussi s'inquiète pour la belle, il en voit des jeunes filles qui ont été abusées, il en voit des jeune filles qui ont été tuées par un fou. Si pompier s'arrêtait à combattre le feu il serait le plus heureux des hommes, un homme qui dort bien sans voir la tête des victimes qu'il n'a pas pu sauver. Kelly dort mal, il enchaine cauchemars sur cauchemars, il n'a peut-être pas les épaules pou ce genre de métier, le sang le répugne, la connerie humaine le met hors de lui. Alors oui si c'est pour qu'un jour la femme qu'il trouve dans un caniveau assassiné ce soit Erin, il préfère la mettre dans une cage et ne plus la laisser sortir. " Et tu crois que j'ai envie de te ramasser à la petite cuillère juste parce que tu es tombé sur un mauvais con. Moi aussi je te l'interdis, moi aussi je t'interdis de boire tous les verres que les hommes t'offrent." Voilà Kelly dans toute sa splendeur, devenu maitre dans l'art d'esquiver les problèmes. Entre eux jamais un mot plus haut que l'autre, entre eux pas de dispute simplement des mots qui forment des phrases et qui ne prouvent qu'une même et unique chose, l'importance qu'ils ont l'un pour l'autre. Il ne se voit pas vivre sans elle, il ne se voit pas vivre un jour sans avoir de ses nouvelles et c'est comme ça depuis qu'ils sont tout petits, depuis tout jeune. Kelley a toujours aimé entendre la mère d'Erin faire de lui le gendre ultime, le numéro un et surtout faire de lui la meilleure chose que sa fille pouvait avoir. Non pas qu'il aimait être le meilleur, même si comme tout homme il aime ça. Mais entendre qu'il est la meilleure chose qui puisse arriver à Erin lui fait du bien, il aime que d'extérieur on comprenne l'importance qu'elle a pour lui, il aime qu'on sache que celui qui touchera à cette blonde n'aura pas la vie sauve quitte à ce qu'il aille en prison. Alors oui les années passent et la pudeur s'installe, on ne prend plus le bain ensemble comme on pouvait le faire étant enfant. On ne se dit plus les mêmes choses, les je t'aime on disparus, peur qu'ils prennent rapidement un autre sens, un sens qui pourrait les mettre dans des situations délicates. "Ouai je connais ça malheureusement et ça me manque de plus sortir avec toi, une bonne soirée comme on le faisait quand on avait rien à se soucier. Sauf savoir qui aller boire le plus et sur ça tu m'as toujours battu, je ne sais pas si les félicitations sont vraiment de rigueur!" Elle avait toujours tenu l'alcool plus que lui, elle avait toujours été plus forte face à se liquide qui ne voulait que du mal aux personnes qui l'ingurgitaient. Puis bon Kelly était peut être trop mure pour son âge. Il n'avait que 25 ans, pourtant il se permettait de juger et de donner des conseils comme s'il avait tout vu, tout vécu. Perdre son père tôt, être le seul homme de la famille avait fait de lui une personne parfois trop dure avec les autres, ne pardonnant pas les erreurs qu'ils pourraient éviter. Mais à coté de ça il pouvait être un véritable enfant, surtout quand Erin n'était pas loin, comme s'il fallait qu'elle prenne soin de lui. Après avoir montré ses blessures de guerre il montrait son biceps, voulant prouver qu'il n'était pas indestructible "Bien sûr que si, regard tu crois vraiment que ça c'est pas indestructible." un sourire vint alors éclaircir le visage du jeune homme, elle était parfaite pour lui faire oublier ce qui n'allait pas. Avant son arrivée, la tête sur son bureau il se reprochait encore et encore le fait de ne pas avoir pu aider son ami et camarade pompier. Maintenant ils étaient là tous les deux sur le lit, à faire les enfants, puis la proximité les poussa à se prendre la main. Elle était entrain de le réconforté comme il en avait vraiment besoin à l'heure actuelle, Erin cette femme parfaite, cette mère de substitution. " Tout serait donc écris sur notre main, rien ne serait du au hasard?" regardant sa main, puis celle d'Erin il ne pu s'empêcher de voir une mince ressemblance sur un trait qui n'était pas du tout droit et qui avait surtout l'air de faire tâche sur cette main. "Peut être qui sait, la je vois un gribouillis et ensuite la ligne devient bien droite. C'est ma vie au moment ou tu es arrivé. Tu as foutu le bordel puis après ça a été parfait, droit et cette ligne qui y met fin c'est surement la mort. Ce qui m'inquiète c'est que je connais pas l'echelle, mais ce qui me rassure c'est que jusqu'à ma mort tu seras toujours là" cette phrase pouvait faire romantique à deux francs, mais il pensait totalement ce qu'il disait. La jeune femme lui était essentiel, il comptait bien l'avoir jusqu'au bout, quitte une nouvelle fois à la faire souffrir, reprennant la main de la jeune femme il posa son doigt sur un bout de la paume " Sa c'est surement le nombre de verres que tu t'enfiles en moyenne dans une soirée" puis serrant la main de la jeune femme, la rêverie venait peut-être de prendre fin "Je ne sais pas si tout est ecris, mais une chose est sûre on peut en faire ce qu'on en veut de nos lignes de main, à nous de le vouloir, pour le reste sa reste une main!"

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Ses yeux dans les siens et leurs jalousies à moitié avouée.. Erin l’entend. Elle l’écoute attentivement et constate ce léger agacement dans le fond de sa gorge. Kelly a toujours été comme ça. Présent et déterminé à l’amener sur la bonne voie. Attentionné et particulier. Cette relation l’a d’ailleurs suivie au cours de ses dernières années. Une amitié qui a été le centre de beaucoup de conflits, de tensions entre ce dernier et l’ainé des Mckinley. Erin en a pris conscience. Elle a essayé de les réconcilier en vain et finalement, elle a abandonné l’idée. La jeune femme a décidé de laisser le temps faire les choses. Elle s’est surtout promis de ne pas les amener à nouveau sur le sentier de la confrontation. Alors quand elle voit Kelly, elle n’en parle pas à Noah. Et quand elle se retrouve avec Noah, elle évite d’évoquer l’existence de Kelly. Une situation qui n’a pas toujours été facile à gérer. Cependant, Erin y est parvenue. A l’instant même où il s’approche, elle s’en rend compte et elle sourit. Car même s’ils préfèrent l’ignorer, les deux hommes de sa vie ont plus de points communs, qu’ils n’y pensent. Tous les deux cherchent à la protéger contre les aléas de cette vie. Cette existence même où Erin ne peut s’empêcher de profiter. Sans forcément y songer. Sans forcément s’en méfier. Heureusement donc qu’elle peut compter sur Kelly pour s’en charger. Une réalité qu’elle ne peut s’empêcher d’accentuer. « Aurais-tu peur pour ma vie ? laisse-t-elle effectivement sous entendre, avant de reprendre de plus belle. Je suis une grande fille, tu le sais ça. » Et bien sûr qu’il le sait. Néanmoins, Erin n’est pas invincible. Un jour ou l’autre, elle risque de tomber sur plus fort que soi. Et ce jour-là, malheur.. Elle en payera le prix fort. Pour le moment, la jeune femme se laisse guider par ses émotions. Elle fréquente les intéressés. Elle évite les ennuyeux. Elle essaye de profiter de chaque seconde comme si c’était la dernière et avec Kelly, elle se veut aussi d’agir naturellement. Et cela même si dans un coin de sa tête, elle revient sur les propos de sa mère. Une mère toujours envahissante mais surtout partisane du jeune pompier. Souvent, elle revenait sur cette éventualité et sur le bonheur qu’ils pourraient partager. Des avis que la demoiselle a rangés par pur envie de décevoir sa mère, autant qu’elle l’avait déçue. Persistant à lui faire croire qu’elle n’est pas intéressée et qu’elle ne l’a jamais été, qu’il était comme de la famille et qu’elle ne pouvait pas dépasser cette barrière. Erin s’est ainsi voilée la face. Car Kelly n’en reste pas moins un homme intéressant et rassurant. Elle s’est toujours sentie bien à ses côtés et elle a fini d’arrêter le nombre de fois, où l’envie de l’embrasser la torturer. Ce soir, elle continue donc de décevoir sa mère et finalement, elle ne se pose plus trop de question. Si rien ne s’est passé, c’est que rien ne devait avoir lieu. Du coup, la vie continue son cours. Sa complicité avec le jeune homme reste intacte et aucune animosité n’est venue les éloigner. Pas la moindre. « D’ailleurs, tu pourrais te joindre à moi, à ta prochaine soirée de congé. Sauf si tu juges que ma présente n’est pas la meilleure chose qui soit pour tes journées de repos. Et s’il le faut, je peux partir toute suite.. » rajoute-t-elle avec humour et une pointe de susceptibilité. Tout juste avant d’attraper sa main et d’en découvrir les détails. Erin est comme ça. Naturelle jusqu’au bout des ongles et agissant comme son cœur lui dicte. Elle s’égare ainsi quelques secondes. Elle s’égare et se trouve en même temps, si proche de lui. Après lui avoir montré ses muscles, il la laisse se promener sur les traits de son histoire. Une attitude qu’il questionne et des informations qu’elle suggère sans réellement s’être renseignée sur le sujet. Car derrière ses airs de fille libérée, Erin n’en reste pas moins une rêveuse. Elle ne se l’avoue jamais. Mais, elle le désire. Elle prie pour un avenir meilleur et pour une existence complète. Erin souhaite tout connaitre. De l’amour à la haine. De la réussite à l’échec. Elle est prête à tout affronter et tout assumer. Qu’importe si ses choix ne sont pas les meilleurs, elle se doit de suivre ses envies. Elle se doit d’être sincère et honnête avec elle-même. « Je pense.. Effectivement. Même si on s’efforce à nous faire croire le contraire ou qu’on nous pousse inconsciemment vers l’idée de ce grand hasard. Je suis perplexe. Puis, je me dis que si on le savait d’avance, on ne prendrait aucun risque. » Dans cette confirmation, Erin relève le regard et tombe dans ses prunelles. Elle se laisse attirer dans les profondeurs de sa personne. Elle se laisse penser et réalise qu’avec lui, elle n’a jamais pris de risque. Même si comme dans toutes relations, ils ont connu des disputes.. Ils ont aussi retrouvé le chemin de la réconciliation. Alors quand il continue de commenter sa pertinente réflexion, il l’évoque. Il l’évoque comme cette importante marque qu’il détient sur l’une de ses lignes. Il l’évoque comme si elle avait été un bouleversement. Il l’évoque et ça lui provoque un certain frisson. De l’émotion à l’éclat de rire, Erin écoute attentivement sa dernière constatation. C’est vrai qu’elle a des vices, qu’elle n’est pas parfaite. C’est une jeune femme avide de sensations fortes. Prête à tout pour vivre et non survivre. Erin peut s’avérer également lunatique. Colérique et puis d’une douceur inexplicable. Toujours plongée dans les profondeurs de son regard et sa main toujours dans la sienne, elle retrouve la parole. « On peut faire ce qu’on veut, quand on le veut. » abdique-t-elle, en s’approchant de Kelly de manière très risquée. Lentement et sûrement, elle brûle les limites de sa raison. Elle s’oublie sur ses traits mais, surtout sur ses lèvres. Comment se faisait-il que Kelly, était toujours un cœur à prendre ? Comment une telle perfection n’avait pas trouvé sa moitié ? De nombreuses questions qui arrivent, qui se bousculent. Une hésitation. Une fraction près. Erin s’approche finalement du coin de ses lèvres. A demi posée sur sa joue, elle lui livre un petit baiser. Une petite attention pour le remercier d’être en bonne santé, d’avoir toujours été là et de l’être encore. « Qu’est-ce que je ferai, si tu n’existais pas. » affirme-t-elle avec délicatesse et le désir de ne pas tout perdre. Torturée par les doutes et la peur, Erin continue de sourire. Elle fait bonne figure, comme Kelly l’a toujours fait. C’était sa plus grande leçon. De ses longues conversations partagées et ses réconforts prononcés. Malgré l’absence de leurs pères, Kelly avait toujours trouvé la force de la rassurer. Au de-là de ses propres cicatrices, il restait debout. Il restait fière et déterminé à avancer. Ensemble et c’est tout.

Spoiler:

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Kelly était le genre de mec possessif, il aimait bien prendre soin des autres que ce soit durant ses gardes, mais aussi dans la vie de tous les jours. Avec Erin c'était encore plus flagrant, il prenait sur lui pour ne pas passer pour le pote possessif qui ne veut jamais la voir avec quelqu'un. Il prenait soin d'elle, qu'elle le veuille ou pas, qu'elle soit heureuse ou pas. Elle était importante à ses yeux et il ne voulait pas perdre une nouvelle personne. C'était la vie qui avait fait de lui une personne comme ça, il s'amusait et avait des vices, la drogue en faisait partie par exemple. Mais il ne voulait pas qu'Erin y touche, ou si elle y touche il voulait être là pour la regarder du coin de l'œil. Chose qu'il aimait faire, il pouvait passer une soirée loin d'elle à l'observer à faire attention à elle, cela pouvait être flippant parfois, mais il était comme ça. Il pouvait parler de tout avec elle, sauf peut être de Noah, son frère ainé que Kelly ne pouvait pas encadrer, expliquer tout serait quelque chose d'impossible et de bien trop long. Il l'avait déçu et Kelly ne voulait plus entendre parler de lui, cette vieille guerre était toujours présente, il y avait de la rancœur, de la haine, dire que tout cela vient de quelques non dit. Kelly veut la protéger, Noah aussi, mais ça les éloignent encore plus vu que Noah veut la protéger contre Kelly, la mauvaise fréquentation. " J'ai surement bien plus peur pour ta vie que je n'ai peur pour la mienne" cette phrase résumait tout, Kelly tenait souvent plus aux gens qui l'entourent qu'à lui. Il aurait voulu mourir pour que son père reste en vie, il prendrait une balle pour sa mère et brûlerait dans un immeuble si ça pouvait sauver la belle blonde en face de lui. "Mais tu n'es pas indestructible!" lâcha t'il en ce moquant ouvertement de la belle blonde. La sensation est tout de même bizarre, avoir en face de vous la personne qui est la plus importante à vos yeux, la personne que vous connaissez comme votre poche et lui cacher des choses. Car oui Kelly lui cache un nombre de choses inavouables, le sujet est toujours le même cette foutue attirance qu'il peut avoir pour elle, cette foutue envie de la prendre dans ses bras et de ne jamais la lâcher. Kelly aime les femmes, aime la chaire et quand il se voit avec Erin, il ne pense pas un seul instant au sexe. Une sensation bizarre qui le met souvent hors de lui, est elle la femme de sa vie? Ou simplement une sœur? Une chose est claire dans sa tête, il l'aime, il l'aime de tout son âme, maintenant le style d'amour il n'en a pas la moindre idée. Oui entendre maman Mckinley lui dire qu'il est fait pour sa fille, qu'il est la meilleure chose qui lui soit arrivée lui fait vraiment plaisir. Mais quand il regarde la belle blonde, il s'aperçoit qu'elle est gênée, alors peut être que ce n'est pas réciproque. Nombreuse sont les fois ou elle aurait pu l'embrasser, elle qui est impulsive, qui marche aux sentiments et qui ne réfléchit pas trop avant de se lancer, pourtant elle ne l'avait jamais fait. Il en conclu donc qu'elle ne le veut pas et quoi qu'il ressente, son amour doit être fraternel, uniquement fraternel. " T'as raison fait la petite fille qui se met en retrait juste pour avoir des compliments. Et bien d'une tu n'en auras pas et de deux ça serait avec grand plaisir. Je suis en repos dans trois jours et ça pour cinq jours. On peut même se faire un petit voyage si tu veux." Kelly n'est pas pleins aux as contrairement à une grande partie de la population de la ville. Mais son salaire de lieutenant ses primes de gardes font de lui une personne aisée qui aime voyager. Il enchaîne souvent les jours de travails pour ensuite partir en vacances, le plus souvent au soleil. Alors pourquoi ne pas joindre l'agréable avec le très agréable en partant sur une plage américaine accompagné d'une splendide demoiselle? Un moyen de discuter, de s'amuser et surtout de se voir en dehors du cadre du boulot. Il ne compte même plus le nombre d'heure qu'elle passe avec lui à la caserne, ça le touche toujours dans son fort intérieur quand il l'a voit débarquer, toujours plus belle de jour en jour. Toujours main dans la main, surement la position préférée du jeune homme, proche d'Erin. " Enfin prendre des risques on se plante souvent non? Perso je pense que tout est écrits et qu'on a juste une part infime de choix. C'est certainement pour ça qu'il y a des traits qui se séparent sur ta main droite. Des choix, mais des choix déjà prévu..." Joignant le geste à la parole il lui montre de quel trait il parle. Toucher la jeune femme lui fait un bien fou, elle est un peu comme une flamme qui vient réchauffer ce cœur qui ne marche plus ou presque plus depuis la perte de son père. Mais tout s'efface dans sa tête quand la jeune femme se rapproche une nouvelle fois de lui, un sentiment qu'il ressent à chaque fois. Mais le fait d'avoir un homme à l'hôpital, l'affaiblit certainement. Il est plus à fleur de peau qu'à son habitude. Voilà certainement pourquoi il se met à frissonner, les yeux plongés dans ceux de la belle qui l'accompagne. "On a toujours le choix, le bon ou le mauvais qu'importe, on l'a toujours!" Le baiser qu'elle vient déposer au coin de ses lèvres lui fait autant de bien que de mal. Il ne sait pas comment l'interpréter et c'est bien là le gros soucis de sa vie. Lui qui est sur de lui, lui qui donne des leçons à tout le monde est incapable de voir quand une fille le veut ou non, surtout quand cette fille est Erin. La tension est bien là et encore une fois une pirouette pour s'en sortir "Des conneries, encore plus que tu n'en fais " dit-il en lui caressant la joue comme une envie de ne pas perdre le contact, tirailler entre l'envie de mettre fin à ce rapprochement et celui de le continuer.

» with roman / j'ai compris que les hommes ne peuvent se satisfaire de rêves réalisés, car il reste toujours l'idée que tout peut être refait, en mieux.
» Tout nous échappe sans cesse, même les êtres qu'on aime. Mais reste la certitude que certains moments ont été ce qu'on appelle le bonheur.| JAX
» « Mieux que la liberté. Mieux que la vie... » || Teddy&Alaina
» Même jour, même heure deux ans après!
» Le dernier jour du reste de ta vie ♣

L'avenir reste incertain même si t'es le mec le mieux assuré

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