the great escape
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this love in a photograph (mary)

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Jake Fitzgerald
there's no place like berkeley
Jake Fitzgerald
prénom, pseudo : elo, lodiie
date d'inscription : 22/10/2009
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avatar : sam claflin

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MessageSujet: this love in a photograph (mary) this love in a photograph (mary) EmptyLun 11 Jan - 16:55

On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
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Quelques mois, quelques semaines et William se tenant à la fenêtre de sa chambre. Tel un homme physiquement mais demeurant intérieurement cet enfant, cet innocent qui avait grandi et vécu entre ces quatre murs. Cette pièce qui avait été le théâtre de nombreux souvenirs. Cette pièce dans laquelle, il s’était construit. Un repère. Un refuge. Un lieu pour lequel il n'avait pas accordé de particulière attention depuis son arrivée. Depuis son retour à Salem, le jeune homme n'avait pas pris ce temps. Celui pour s'y arrêter et y revenir. Pour se rappeler tout ce qu’il y avait laissé. Tout ce à quoi il avait renoncé en allant à New-York, en décidant de se donner une chance débordante de nouveaux projets, de changer relativement de vie. De renoncer à celle-ci, à ce lieu et à tout ce qui pouvait s'y accrocher. A cette bulle familiale, qu’importent les conflits quotidiens. A cette sécurité d’être logé et nourrit en toute tranquillité. A cette vue unique que lui offrait la principale fenêtre de la chambre. Une vue directe sur la maison de Mary Daleman. Sa Mary. Une jeune femme comme il en existait peu. A la fois douce et piquante. A la fois touchée et touchante. Un visage qu'il n'avait pas abandonné, des traits qu'il n'avait pas laissé s'effacer, au gré et à la force de ces dernières années. Bien trop importante. Bien plus qu'essentielle à ses yeux, à son cœur. Aujourd'hui, Will revenait secrètement sur leur dernière entrevue et sur ce baiser qu'il lui avait langoureusement volé. Un moment magique dissimulé derrière une grande réalité. Celle de deux êtres qui ne s'accordaient pas et qui ne s'accorderaient peut-être jamais sur cette route, sur cette voie des sentiments et de leurs tourments. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Les images défilaient dans son être tout entier. Chaque seconde. Chaque fragment. Il en ressentait encore le frisson. Cette évidence plus que troublante. Cette sensation d'être face à la bonne personne. De le vouloir bien plus qu'il ne pouvait déjà la désirer. Bien plus que cette vie ou que toutes les autres.. Un réel déclic qui pourtant l'avait conduit sur une voix sans issue. Il s'était ainsi raisonné. Laissé le temps au temps, comme sa mère lui répétait bien trop souvent. Une façon de faire qui finalement lui convenait. Indirectement éloigné de ce problème, de cet amour que nombreux essayaient de trouver. Le jeune homme secouait soudainement la tête, cherchant en vain de s'éloigner de ses interrogations. Elles n'avaient plus lieu d'être. Il ne pouvait pas se torturer indéfiniment. Ce n'était pas lui, ce n'était pas le Anderson qu'on connaissait. D'ailleurs en parlant de connaissance, il ne pouvait pas quitter la demeure si calmement. Will avait été le principal acteur de cette famille. Celui qu'on ne savait guère canaliser. Celui qui n'avait que très rarement à se contenir. Descendant deux à deux les marches qui le tenaient éloigner du rez de chaussée, William traversait la rue. Il s'approchait de cette demeure qui avait été son point d'ancrage. Cette demeure, qu'il avait bien trop souvent observée. Attrapant au passage quelques cailloux, il prenait le soin de les lancer avec délicatesse. Tout de même.. Car ceux-ci venaient se cogner à la fenêtre de la chambre, de cette douce et toujours innocente demoiselle. Sans réellement savoir si elle était présente ou absente, le jeune homme s'aventurait. Il s'accrochait à cette haie qui désormais avait pris possession d'une partie de la façade. Il espérait que celle-ci ne cède pas sous son poids. Après tout, il n'était plus ce jeune adolescent, léger et en pleine santé. Néanmoins, William ne s'en tracassait que très peu. Arrivant à bonne hauteur, il pouvait ainsi et discrètement constater la silhouette de Mary. Comme toujours, elle était allongée sur son lit. Ecouteurs dans les oreilles et certainement des rêves plein la tête. Will toquait cette fois-ci, avec plus d'insistance. Il toquait et se manifestait. Prenant des risques qu'il ne réalisait qu'à moitié. « Mary ! Ouhou ! » s’écriait-il, réveillant le calme que connaissait habituellement la rue. Il toquait à nouveau la fenêtre et insistait. « Allez, ne me laisse pas sécher ici. Je veux juste me faire pardonner. Enfin, si tu m’entends. Maaaary ! Boucle d’or ! » rajoutait-il attendri et impatient surtout d’être accueilli. Enfin, William ne savait même pas s’il était écouté ou ne serait ce qu’un minimum entendu. Il espérait et se rappelait également le silence qui les avait conduits dans une période d’ignorance. Depuis ce fameux baiser, ce grand échec personnel pour le jeune homme, il avait essayé d’instaurer une certaine distance. Une frontière à ne pas franchir pour éviter la chute. Comme lorsque l’on se retrouvait au bord d’une falaise. A un pied près du vide, à quelques centimètres de sa plus grande perte. Seulement, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher d’y revenir, de chercher en vain une façon de la garder à ses côtés, tout en évitant de trébucher personnellement. Il restait donc là. Décidé à patienter, décidé à se manifester. William toquait à nouveau. Il pensait à toutes les petites disputes qui avaient donné du rythme à leur adolescence. Une période mouvementée, largement troublée par les doutes et bousculée par de nombreux changements. Le jeune homme n’en oubliait pas moins, leur nuit au clair de lune. De cet instant magique, où il aurait pu déjà tenter sa chance et qu’il avait malencontreusement laissé filer. A quoi bon se forcer. A quoi bon se lancer quand les détails ne sont pas clairs. Quand tout ne nous semble pas cohérent. Etait-il plus avancé, cette nuit-là à New-York ? Pas réellement. A un détail près, il s’était senti confiant. Il avait cru entrevoir une complicité confirmée malgré le poids de ces années. Une relation résistant aux aléas d’une vie, qu’importait la ville dans laquelle ils vivaient respectivement. Pris d’un regain d’espoir, d’une envie d’y croire.. Will s’était lancé, prêt à essayer, décidé à s’y accrocher. Sans oser imaginer la suite, le retournement de situation, la claque qu’il s’était secrètement prise. Souhaitant préserver à tout prix et avant tout un égo particulier. La fierté d’un homme repoussé. Il cachait toutes ses émotions derrière son plus beau sourire. Cette sincère émotion, dominant l’instant présent et désirant plus que tout de recoller les morceaux de ce vase qu’il avait lui-même fissuré. Egaré, meurtris pas les messages d’un cœur qu’il ne comprenait plus, qu’il se décidait à faire taire. Son absence étant bien plus importante que l’amour, les émotions qu’elle pouvait intimement lui accorder, lui destiner.
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Stana N. S. Dickens
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Stana N. S. Dickens
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MessageSujet: Re: this love in a photograph (mary) this love in a photograph (mary) EmptyLun 25 Jan - 20:29

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