the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez

mistake. again. ( roman )

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptySam 11 Avr - 14:41

" I gotta go out and get it, want you to know what I did "
I'm leaving, I'm gone I don't wanna miss the boat, I don't wanna sit in coach I don't wanna sit in home, I gotta get where I'm going I'm afraid that I'mma die before I get where I'm going I know I'mma be alone, I know I'm out on my own I just gotta hit the road, I just gotta know the road I just gotta hit a road, I just gotta know the road I just gotta know the road something to say then say that then I just been out and bad from way back when I can't be out here on no laid back shit I can't be out here on no laid back shit You got something to say then say that then I just been out and bad from way back when I gotta get on the road, I gotta get on the road I ain't looking back no more. drake.


La seule partie de sa vie qu'il voit comme un désastre. Son présent. Cette réalité qu'il vit en ce moment même. La tête dans un giron qui n'est pas celui qu'il veut, ses lèvres saupoudrées de cette poudre blanchet et sucrée, son corps nu et collé contre un autre, son sang contenant une bonne dose d'alcool et d'autres substances. Xavier voyait son futur comme un amas de désespoirs, de désastres, de conneries et autres bêtises. Sa vie n'est pas parfaite, elle est loin de l'être et pourtant elle devrait l'être. Riche, adulé par des milliers de jeunes filles en fleurs prête à lui offrir leur corps sur un plateau d'argent, des parents influents, un compte en banque capable de subvenir aux besoins d'un petit pays pendant des années et largement. Mais son existence entière avait pris un tournant depuis peu. Le bal avait eut lieu depuis quelques temps et l'atmosphère pesante de la 7S était encore bien présente. Lysa était à l'hôpital après sa fausse couche fulgurante. Xavier était resté à son chevet pendant une semaine entière jusqu'à ce que Isay ne vienne le prendre par l'épaule et le conduisit chez lui, alors qu'il tombait de fatigue. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait les pleurs intarissable de la petite blonde, il sentait son corps flasque dans ses bras alors qu'elle s'effondrait, il avait la sensation que son cœur n'avait plus place dans sa poitrine et qu'un étranger le déchirait, le recousait pour le déchirer encore et encore. Le russe était un désastre à lui seul. Sa vie n'arrivait pas à être ordonné, son existence était partie en fumé à l'instant où ce bébé qui avait encore un espoir dans la vie, était mort dans le ventre de sa mère à cause de la colère, la tristesse, la violence qui se déroulait autours de lui. Avoir Xavier Cavendish comme père, c'était être sur que votre existence ne sera pas ordinaire. Ce bébé avait fuit avant de déclencher une tornade plus puissante que celle déjà en place. Il se réfugiait depuis son départ de l'hôpital dans les verres d'alcool, dans les rails de cocaïne et les roulés de marijuana. Laissant à sa conscience le soin de le rendre encore plus misérable qu'il ne se sentait déjà. Xavier avait cet esprit d'auto destruction qui le poussait à toujours voir des limites encore et encore plus loin. Le jeune russe, le président des omega, le fier Cavendish, l'abomination de son père, la fierté de sa mère. Mais surtout, le jeune homme qui voyait son avenir se décomposer sous ses yeux. Depuis la rentrée, depuis le départ de Briséis, depuis que Lysa l'avait laissé entré en elle, au sens propre comme au figuré, et l'avait rejeté, il se sentait plus bas que terre. Oscillant entre une conscience infini et une envie d'en finir avec tout, il sniffait la poudre blanche des dieux comme on nourrit un bébé, à intervalle régulier et en essayant de ne pas laisser les prises s'espacer de trop si il ne voulait pas ressentir cette sensation de manque. Durant des mois, il avait lutté jusqu'à s'endormir dans un sommeil blanc. A son réveil, on lui apprit qu'il avait fait une overdose. Durant, des mois, trois exactement, il se battit avec lui même, luttant contre l'envie de mourir, de succomber à cette addiction qu'il a développé au fils des jours jusqu'à un jour, ne plus sentir son corps brûler, ses entrailles se contracter, cette envie malsaine étant passé au second plan dans sa vie. Cela faisait à présent près d'un mois qu'il était sortie de désintoxication, son passé de toxicomane étalé dans la presse à scandale, le jeune anglais adoré dans son pays, la petite star montante du mannequina, le chroniqueur phare de GQ, lui qui avait tout pour lui, qui avait réussit à conquérir le cœur de milliers d'américain et d'anglais, modèle d'une génération en perdition malgré son problème psychologie, malgré le passé douteux, était déchu. Et renaissait de ses cendres. C'est en pleine possession de ses moyens, la tête clair et la plus belle des petites amies à son bras qu'il avait reçut son diplôme, dit fuck au monde entier qui était affamé du dernier scoop, et notant l'absence marqué de sa princesse du vice préféré. Eileen absente à la consécration de ses études. La remise des diplômes étaient pour tous un moyen de mettre un terme à une année mouvementé, riche en péripéties et coups montés. La 7S était enfin démantelé, et chacun pouvaient reprendre le cours normal de leur vie. Ayant tenu à finir ses études par correspondance, et surtout possédant déjà un master en psychologie et n'ayant plus qu'à finir sa licence en biologie génétique, Xavier avait réussit avec brio son double cursus. La remise des diplômes avait eu lieu il y a quelques jours déjà et il était presque inquiet de ne pas croiser Eileen dans toute sa magnificence sur le campus. De nombreux étudiants étaient encore présent, déménageant ou cherchant un emploi. On ne sort pas de Berkeley sans avoir un emploi à la clé en général, sinon à quoi bon payer des milliers de dollars en frais de scolarité si ce n'est pour les rembourser au plus vite, du moins, pour ceux qui n'ont pas un compte en banque à dizaines de zéros. Déposant un léger baiser sur les cheveux blonds éparpillés de Lysa, ses lèvres roses encore gonflé par l'attaque qu'elle venait de subir après leur nuit passionnée et pleine d'amour, Xavier s'habilla en vitesse, et alla chez Eileen. La princesse de vegas avait beau être une garce et il avait beau la blâmer pour la perte du bébé, Xavier s'inquiétait quand même un peu pour elle. Ils avaient une relation étrange, mêlant un dégoût pour l'autre avec une pointe de nostalgie par rapport à leur passé commun. De plus, il avait besoin d'elle pour raisonner Zadig qui n'était pas content de la découverte des conditions du dépucelage de sa chère cousine adorée. Sa moto brisant l'air avec fougue, il atteint la maison des Rosenbach en peu de temps. Un silence de mort était présent, pas un bruit pour briser l'étrange calme des lieux. Descendant de sa moto avec anxiété, il s'approcha du porche. Cela faisait un moment qu'il n'était pas venu dans cette demeure. Sa relation avec Zadig étant proche du néant, celle avec Eileen presque inexistante depuis la réunion des confréries, Jorden étant légèrement faux cul et pas assez proche de lui pour qu'il vienne lui rendre visite, la demeure des Rosenbach ne faisait pas partie des lieux qu'il fréquentait de manière régulière. La maison était silencieuse, vide d'âme comme de bruit. Etrange. Poussant la porte avec un appréhension palpable, il vit un Roman immobile, en plein milieu de l'immense salon. « Roman, mais qu'est-ce que tu fous ici ? » dit-il avec une certaine crainte. En effet, la dernière fois qu'il avait vu le thaïlandais, il s'était retrouvé avec un œil au beurre noir pour le bal de Noël. Il ne lui en tenait pas rigueur, après tout, il avait été un véritable jack ass avec sa cousine à lui aussi, cette magnifique blonde puis brune de Briséis. Xavier avait vraiment un soucis avec les cousines de ses meilleurs amis. « Eileen est là ?  Hé ho, la Terre appelle Roman, t'es sourd ou quoi ? » Inquiet comme pas permis, il s'avança vers le jeune homme et vit son visage décomposer. Il n'avait jamais vu Roman choqué, triste ou ayant une émotion quelconque pouvant se lire sur son visage. Là, il avait droit à un Roman perturbé, cela était évident. Pourquoi ? Voilà toute la question. « Qu'est-ce qui se passe encore putain ? » Eileen était le centre de tout ça, sans aucun doute. Encore fallait-il savoir ce qu'il s'était passé dans cette immense maison.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptyMar 14 Avr - 23:16


mistake again



Roman&Xavier ⊹ Dans la dense pénombre qui noircissait son âme et son esprit, Roman Da Russo restait stoïque face au carnage de sa vie. Blessant son égo, son destin, sa conduite jusque là sans bavure, l’homme au visage renfermé laissait présager les viles augures qui préméditaient sa perte. L’incohérence avait pris possession de son regard puissamment orgueilleux pendant que ses mains peinaient à retrouver le liquide rougeâtre qui leur donnait cette couleur humaine. Cadavérique, à la limite du passage notoire vers le tunnel qui le ferait passer de vie à trépas, Roman se laissait pendre bêtement dans le vide, au centre même de sa demeure pendant qu’il venait de bannir à tout jamais la femme dont il était épris. Qu’il le sache ou non, la révélation l’avait frappé si brusquement et si vivement qu’il en serait tombé à la renverse s’il n’était pas déjà à terre, broyé par une balle au millimètre mortel. Percutant la pénombre ambiante de son regard sauvagement assassiné par ses actes malveillants, il se laissait enfin choir dans l’immense fauteuil d’un bleu sombre avant de refermer ses paupières sur le malheur qui lui tombait sur les épaules comme la famine sur le monde. Roman n’avait jamais été atteint par aucun maux ni aucune blessure qu’il avait pu infliger dans son sillage mais aujourd’hui la situation était telle qu’il s’était vu désarçonné de son plus fidèle destrier pour se retrouver le cul par terre, à nu, tel un enfant qui venait de comprendre enfin la dur réalité de son existence. Il était allé trop loin. Jouer à l’extrême était une occupation forte envoûtante lorsqu’on connaissait les affres entêtantes qui éveillaient la silhouette féline d’Eileen Rosenbach. Mais aujourd’hui encore ils avaient dépassé le simple stade de l’amitié haineuse, de cette confusion pitoyable qu’ils passaient sous silence, de cette tentative d’assassinat, de cette folie saugrenue qui les habitait lorsqu’ils se retrouvaient confronter l’un à l’autre. Roman venait de commettre l’irréparable, poussé par l’ivresse de sa meilleure amie qui jamais, n’en aurait finit de le pousser à bout jusqu’à l’épuisement morale et physique. Aujourd’hui son corps avait réagit comme une défense simple et pratique. Son alternative à la chute qu’il sentait arrivé sous ses pieds quand le sol semblait se dérober inexorablement. Alors il avait agit sans réfléchir, son cerveau enfermé par une cohorte déplaisante, son corps avait mal interprété les symptômes comme l’antivirus chassant le venin de son être. Le venin était Eileen Rosenbach. Son cœur avait hurlé de ne pas la toucher, d’arrêter de lui faire du mal, de la supplier de le reprendre, de l’aimer, de lui pardonner pour l’avoir enfermé derrière des barreaux, fait inculper pour son – presque – assassinat. Mais rien à faire, rien à dire, tout était allé trop vite pour que même lui à présent, n’arrive à assimiler finement ce qui venait de se dérouler devant ses yeux avec la précision d’un canon de revolver qu’on se collerait dans la bouche, en appuyant sur la gâchette sans une once d’hésitation. Se redressant fébrilement, il se demandait combien de temps avait-il mis avant de sortir de ce coma psychique. Une heure ? Deux heures ? Peu importait, son corps était en transe, son esprit au plus bas de sa forme. Si Roman Da Russo avait eu ne serait-ce qu’un seul appel provenant de son entreprise, il aurait envoyé paître tout le monde sans exception aucune et aurait donné sa démission en l’espace d’une brève seconde. Tout ça parce qu’il avait l’impression en perdant Eileen d’avoir perdu un bout de lui-même. Coquille vide abattue au centre d’un royaume borné, il fendillait peu à peu ses parois pour s’étaler mollement sur le marbre froid qui l’envelopperait de ses bras salvateurs pour l’enfermer dans l’au-delà. Rien à faire, Roman ne pouvait pas rester ainsi, prostré sur la simple idée qu’il venait de tout gâcher, de détruire ce qui lui donnait sens, de détruire ce qu’il avait enfin appris à comprendre et à ressentir. Impulsif comme jamais, il aurait peut-être mieux dû rester là et attendre que la tempête fasse des dégâts en dehors de sa pauvre tête déjà bien abimée. Au lieu de ça, il titubait en direction de la porte d’entrée encore grande ouverte par la force qu’avait mis Eileen à sortir en trombe, décontenancée par le coup qu’elle venait de recevoir. Jamais il ne pourrait la blâmer il venait de commettre l’irréparable et il savait dès lors que rien ne pourrait venir les réconcilier de nouveau. Mais lui parler c’était comme faire le choix entre la vie et la mort. La pauvreté et la richesse. Alors, en trombe il démarrait au volant d’une de ses voitures de sport bien superflue dorénavant et emboutissait la route à grands coups de volant. Si son regard se perdait sur la route, il ne voyait qu’à grande peine les rayons blancs qui lui indiquaient les kilomètres qu’il avalait progressivement. Il n’entendait que le coup. Son poing affluant vers l’arcade de la jeune femme et ce cri, ce râle qu’elle avait poussé. Elle lui avait tiré dessus, il avait levé la main sur elle. Ils perdaient tous les deux, ils étaient une belle catastrophe. Quand l’un pensait triompher, l’autre surenchérissait. Mais là, le jeu était allé beaucoup trop loin à ne plus savoir quand il se finirait et où. A la morgue sûrement. Mais si l’un y allait, l’autre l’y  accompagnerait. Ce serait ainsi à jamais. Pourtant, elle n’était plus là. Il l’avait jeté impitoyablement de son palace quand Roman venait de la surprendre de la plus affreuse des manières. Son affection, il lui avait placardé en plein visage quand il avait cru voir dans ses yeux, une once d’amour qui y trainait encore. Piétinant la pelouse impeccable, courant sur le perron pour entrer en trombe dans la demeure des Rosenbach, il gravissait quatre à quatre les escaliers pour pénétrer dans la chambre de la jeune femme. Plus rien. Encore moins que rien. Le néant. Un bordel monstre, des affaires jetées à droite et à gauche et surtout, Roman en était sûr, une chambre qui resterait inhabitée pendant longtemps. Il connaissait Eileen, bien trop même. Il venait de la jeter en dehors du nid et elle allait se noyer dans l’océan d’incertitudes qui régnaient dans les cieux encombrés. Redescendant, toujours chancelant, le gorille qui paradait dans la demeure l’observait sans prêter garde à son arrivée soudaine. L’habitude sûrement … S’immobilisant, Roman avait le regard vide, les sourcils froncés et les poings si serrés qu’il aurait pu s’en faire saigner les paumes. Il serait resté là longtemps si Xavier n’avait pas fait irruption dans son dos, le faisant doucement revenir à la réalité, lui montrant que la vie continuait à tourner autour de lui et qu’il était le seul a avoir détraqué sa montre interne. Seul son monde à lui s’était écroulé. Je crois que je l’ai perdu… Qu’il disait enfin après un certain temps à tenter de reprendre contenance. Mais ses paroles étaient à peine audibles et son regard bien lointain malgré le fait qu’il était maintenant rivé sur celui de Xavier au fur et à mesure qu’il se retournait pour lui faire face. Non je… Je ne sais pas où elle est. Alors pourquoi se trouvait-il ici ? Xavier devait penser que Roman avait enfin explosé son bon sens. Il fallait être sacrément fou et audacieux pour vivre aux côtés d’Eileen Rosenbach. Tout le monde pressentait qu’un jour, il finirait dans un état second. On s’est encore disputé. On est allé trop loin. Après qu’elle m’ait tiré dessus je croyais la rayer de ma vie mais… Je lui ai collé mon poing en pleine figure lorsqu’elle a voulu se venger de l’avoir envoyé au trou. Des remarques incompréhensibles pendant qu’il regardait ses mains détruites par la culpabilité. Mais si Xavier ne comprenait rien, il pouvait au moins retenir quelques mots qui allaient faire virer cette discussion dans un cauchemar encore plus noir qu’il ne l’était déjà…



© Grey WIND.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptyMar 28 Avr - 12:03

Les erreurs, on en faisait tous. De la gueule de bois juste avant un rendez vous professionnel, à la parole blessante lors d'une dispute. Mais les erreurs de ce genre, ce sont les prolétaires qui les fond, les personnes qui ont un compte en banque à 6 chiffres et pas plus. Xavier, lui, avait droit à un autre niveau d'erreurs. Et la pire qu'il a pu faire était la ligne de coke qui risquait de le faire tomber dans un sommeil éternel. Il avait frôlé l'overdose un nombre incalculable de fois, voyant son futur s'évaporer en un nuage de poudre blanche immaculée et en une bouteille de champagne La Tour 1928 à la main. Xavier avait vécu dans l'excès pendant la plus grande partie de sa vie. Son envie irrésistible de toujours franchir les limites, de toucher le ciel pendant quelques secondes s'était vue remise à l'ordre quand il a vraiment franchis la ligne qui était si dangereuse. Son corps lui avait échappé, sa vie était entre deux monde, son cœur à la limite de l'explosion. Son réveil n'avait été que le début d'une longue lutte. Sa seule et unique limite. Celle qui lui avait enlevé le contrôle qu'il avait sur lui même. Ce jour là, Xavier se promit de se battre, de ne pas laisser cette envie malsaine de testes son corps, sa vie, son cœur, de ne pas être ce mec boiteux qui a des millions sur son compte en banque et ne sait pas quoi faire pour être indépendant, libre de ce désir vicieux. Lysa était dans son propre combat pour elle et sa santé à elle alors il ne s'attendait certainement pas à la voir à son chevet tous les jours. Mais au bout d'un moment, elle vint. Elle lui rendit visite. Ils parlaient comme ils n'avaient jamais parlé. D'eux, leur vie, leur futur, leurs envies. Du bébé. Il avait tout risquer, presque tout perdu pour un moment d'euphorie, d'oublie, de néant complet le laissant à l’abri de ce déluge d'émotions, de sentiments, de regrets, et surtout d'erreurs qui s’abattait sur lui impétueusement et minutieusement. Dans ce chaos, il avait réussis à s'en sortir presque indemne. Sans aucunes cicatrices à part celles du cœur. Dans cette maison sur la colline qu'il partageait avec la blonde, il était enfin dans un bon état d'esprit, et non pas autodestructeur et particulièrement égoïste. Il était toujours cet arrogant petit con, prenant le monde de haut et n'hésitant pas à se déclarer maître de l'univers quand il le voulait et en avait l'occasion, mais au moins, il le faisait avec joie et allégresse, une belle femme à ses côtés et son cœur en paix. Mais il n'en était pas autant pour tout le monde. Il était de notoriété commune qu'il y avait un groupe de jeune homme pleins d'entrains et de chaleur masculine à partager avec la gente féminine et que Xavier Cavendish faisait partit de ce-dit groupe. Il était aussi de notoriété publique que ces hommes étaient des connards de première mais que les femmes tombaient dans leur piège comme des mouches dans du miel. Et pourtant, chaque homme de ce groupe avec au moins une femme avec qui ce courant passait, cette flamme, cette passion dévorante qui les rendaient esclaves de leur désir et de leur penchant pour l'acte sexuel dans plus grande grâce. Xavier connaissait le risque qu'il encourait en allant voir son ancienne conquête. Il avait pourtant tout fait pour rester loin d'elle mais il s'inquiétait. Plus qu'il ne le devait. Et avec raison. Devant la devanture fantôme de la maison des Rosenbach, il essayait de ne pas laisser cette inquiétude sourde le rendre définitivement barge. Son envie de savoir ce qu'il y avait dans cette énorme mystère autours de son inquiétude étrange et vraiment inhabituel le rendrait … fouineur. Ouvrant la porte avec une curiosité malsaine, le décor sur lequel il tomba le rendit fébrile. Un homme, seul, immobile. Le silence, et juste le silence pesant autours de lui. L'étreignant comme une ancienne conquête avide de reconnaissance. Xavier regarda Roman avec un air intrigué, complètement fasciné et troublé par son calme apparent. Il essaya de le faire revenir à la réalité, tout  déconnecté qu'il semblait être dans cet immense salon où le luxe américain régnait en maître. Essayant de ne pas le brusquer plus qu'il ne l'était apparemment déjà, Xavier se rapprocha de lui, de son ami qui avait cruellement besoin d'aide pour une fois. Voir Roman Da Russo dans cet état de choc était nouveau pour lui, et sans doute pour le principal intéressé aussi. Roman était connu pour son calme olympien et son masque contrôlé, froid comme la glace, qu'il gardait en toute occasion. Seul quelques amis proches avaient déjà vu une once de sourire se dessiner sur les lèvres fines du thaïlandais et encore. A peine eut-on aperçu ce fin dessin, qu'il s'effaçait déjà, à l'abri d'une mémoire bien trop avide de moment de ce genre. Roman était ce genre de personne qui contrôlait son image aussi bien que son entreprise. Xavier était fidèle à son magasine depuis qu'il connaissait le jeune homme et même Lysa arrivait à le lui emprunter parfois pour rire. Mais pour le moment, le propriétaire de The Mating Mind n'en menait pas large. Sa voix à peine reconnaissable perça pourtant le silence qui s'abattait depuis un bon moment sur la pièce. « Perdue ? » Xavier savait que toute cette scène avait un rapport avec une certaine blonde aux yeux bleus qui foutait la pagaille partout où elle passait mais la suite le laissa littéralement sur le cul. Le regard vide de Roman était fixé sur le sien, mais il ne semblait pas voir le russe clairement. « Tu ne sais pas où elle est ? Au dernière nouvelle, elle était en taule mais à te voir, je suppose qu'elle n'y ait plus. Mais qu'est-ce qui s'est passé bordel de merde ? » Xavier hésita à poser sa main sur l'épaule de son ami. Roman était ébranlé, il fallait le dire. Perturbé, complètement à la ramasse, en morceau. Et Xavier n'avait aucune idée de comment le remettre sur pied. Les paroles de Roman, pourtant, le poussèrent dans une toute autre direction que la compassion. La main en l'air, il s'arrêta sur les quelques mots qui ont fait la différence dans cette phrase. Qu'ils se soient disputés, encore, cela était compréhensible mais le reste, il ne pouvait pas y croire. Pas une seconde. « Tu l'as frappé ? » Il cligna des yeux plusieurs fois, sous le choc de l'annonce que son « ami » venait de lui dévoilé. Frapper une femme, frapper une femme, frapper une femme. Xavier n'en revenait pas. Le choc était là mais la colère grondait en lui de manière exponentielle. « TU L'AS FRAPPÉ ENCULÉ !! » Il abattit son poing sur la joue de Roman, n'ayant aucune pitié avec le thaïlandais. Le choc de l'annonce était passé depuis un moment quand il redonna un coup au jeune entrepreneur. Il n'avait pas de super bonnes relations avec Eileen, mais elle était spéciale, particulière pour lui. Il avait beau la blâmer de la perte de son enfant, de sa rupture avec Zadig, de la merde qui avait eut lieu dans sa vie pendant un bon moment avec Grace et cette foutue partie à trois qu'ils avaient partagé, elle n'en restait pas moins une amie chère avec qui, quand leurs deux caractères décidaient de faire une pause, il aimait passé du temps autours d'une bouteille de champagne. « IL T'EST PASSÉ QUOI PAR LA TÊTE PUTAIN ?! » Xavier était hors de contrôle, sa colère prenait possession de son corps et de son esprit. Plaquant Roman contre un mur, il le bloqua de son bras sous sa gorge sur la surface immaculée, son visage à quelques centimètres du sien. « Tu m'expliques qu'elle est la foutue raison pour laquelle je ne devrais pas te mettre en pièce et t'envoyer dans un joli paquet pour Zadig et papa Rosenbach avec une note de ce que tu as fait ? Ce serait une bonne manière de me réconcilier avec l'un et d'avoir les faveurs de l'autre pour une vie entière. » Xavier avait perdu la raison. Sur et certain.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptyDim 10 Mai - 22:37


mistake again



Roman&Xavier ⊹ Roman imaginait sa meilleure amie derrière les barreaux froids, impersonnelles et horrifiques de la prison du coin. La ville regorgeait de traitres, de meurtriers et de voleurs en tout genre mais une autre détenue hantait dorénavant les murs de la bâtisse fédérale et elle avait le charme fou du diable si celui-ci pouvait parvenir à obtenir une manucure et pédicure aussi parfaite. Le jeune homme l’imaginait dans sa tenue la plus provocante, telle l’une des putes les mieux payées, une escorte aux moyens infinis de plus. Ses hauts talons déviés de ses pieds se balanceraient entre ses doigts pendant qu’elle ruminerait sur son visage de coton, le regard hagard, l’œil tressautant au rouge impulsif et le point vissé sous son menton après qu’elle aurait abandonné d’hurler sur les gardiens impassibles sous ses éclairs de colère tonitruants. Les menaces fusaient, il les imaginait toutes une par une parce qu’il la connaissait par cœur et eut l’esquisse d’un sourire pendant une brève seconde qui perça le froid crépusculaire qui avait gagné la structure faciale de l’homme d’affaire. Roman imaginait Eileen en prison et il n’en prenait aucun plaisir. Le joueur qu’il avait été longtemps avec elle gémissait de joie face à ce lourd imaginaire et pourtant la majorité de son être se fichait éperdument de savoir si elle allait bien. Si tout simplement Eileen Rosenbach avait été détruite par cette épreuve ou non. Tout ce qu’il désirait c’était arrêter de penser à elle mais malheureusement ce n’était pas en mettant un terme à cette histoire qu’il tirait un trait sur la jeune femme. La dernière étape était de fracasser ce qu’il restait de fierté sur ce visage cupide et délicieusement attirant. Combien de fois il avait voulu déposer ses doigts, faire courir son désir sur le bord de ses lèvres, à la commissure de ses pêchés, dans l’ombre lumineuse de sa pommette et dans la courbe de son cou à la peau délicieusement franche comme ce qu’elle ne serait jamais. Alors Roman avait fini par courir dans le repère de la princesse de Vegas comme si s’excuser pourrait améliorer tout ce qu’il avait brisé. Ils n’avaient jamais communiqué ou du moins qu’en surface. Aujourd’hui, leur incompétence à se comprendre et à s’ouvrir à l’autre venait de causer leur perte à son point le plus culminant quand il n’imaginait pas une seule fois qu’ils puissent faire pire. Roman avait accouru dans le salon des Rosenbach persuadé qu’il finirait par se faire réellement tuer. Si Eileen et lui c’était fini à cause d’une balle perdue, à cause de sa main qui s’était élevée violemment contre elle, tout pouvait l’être bien plus s’il tombait sur quelqu’un de son entourage. Au lieu de ça c’est le vide qui lui répondait avec la même insistance que cette migraine poignante qui broyait chaque parcelle de son instinct. Tout était fini. Il aurait dû partir, s’évader, plier bagage, détruire son cellulaire, effacer la présence de la jeune femme pour finir par réécrire les courbes de son histoire et façonner un Roman version deux. Mais ses pieds se retrouvaient dans la putain de maison Rosenbach, encore une fois planté comme un imbécile sur le marbre du perron de la villa herculéenne sans savoir ce qu’il foutait là. Se retournant face à Xavier, il lui baragouinait quelques mots en espérant qu’il comprendrait assez vite pour qu’il cesse de lui poser des questions et de le presser de cette manière. Roman se fichait éperdument de lui, de sa présence, de leur relation ou quoi que ce soit d’autre le concernant. Coquille vide pris au piège par sa propre carapace, Roman expédiait de quelques mots la future discussion qu’ils auraient un jour ensemble. Mais au lieu de ça et, sans réagir réellement, Xavier approchait à pas vif et venait frapper au visage l’epsilon sans que celui-ci n’ait aucune réaction utile pour protéger sa belle gueule traumatisée. Alors il se laissait frapper pour finir plaquer contre un mur. Si les coups qu’il venait de recevoir lui semblait mérité et qu’il lui avait fallu quelques secondes de plus pour comprendre ce qu’il se passait, Roman le repoussait alors violemment pour essuyer enfin le sang qui coulait de sa lèvre fendillée. T'as été entraîné par ta mère ou quoi ? L’auto-destruction. Ils connaissaient tous les deux ce mot mais là, Roman se foutait éperdument de l’homme. Plus de violence. Tout ce qu’il voulait c’était éviter de finir là, sous les coups de son ancien ami encore une fois pour Eileen. Alors cette simple pensée le faisait de nouveau sortir de ses gongs. Tu ne vois pas ce qu’elle fait ?! C’est ça qu’elle fait !! Elle nous pousse les uns contre les autres, elle brise des amitiés, elle pose des règles pour venir les franchir elle-même et après, Eileen elle pousse les gens jusqu’à ce qu’il la terrifie. C’est tout ce qu’elle cherche. Et autour d’elle, elle laisse des cadavres. Elle s’en fout, elle a une armée pour s’occuper des dommages collatéraux. Roman avait hurlé ces paroles comme un fou en sachant éperdument qu’il perdait l’esprit. Que la jeune femme avait dans sa poche Xavier et que jamais rien ne le ferait changer d’avis. Il essayait de faire naître la même animosité qui crevait son cœur, chez son nouvel adversaire mais elle ne serait jamais à la hauteur de la sienne. Je suis là pour la voir. Rien d’autre. Je ne veux pas continuer les problèmes, j’en peux plus, je suis à bout. Il faut que je la vois que… Je lui parle… Roman avait baissé d’un ton pour regarder ses mains coupables à cent pour cent de violences aggravées. Appelle qui tu veux, peu m’importe. Elle m’a tiré dessus et personne ne trouve à dire quelque chose parce que Roman est insubmersible et puis c’est un truc à eux hein ?! C’est ça que t’as dû te dire pauvre con ! Roman sentait la colère remonter à la surface et chaque mot était destiné à la déverser contre la seule personne présente à ses côtés. S’il avait pensé que la solitude était une délivrance alors il comprenait dorénavant que ça n’avait été que la barrière qui lui avait permis de tenir jusqu’à présent. Appelle la Xavier, appelle la ! Roman devenait fou, menaçant presque. Voila qu’il avançait de quelques pas vers son ami quand il savait qu’il pouvait à tout moment se reprendre des coups. S’il passait pour un fou qui ne savait pas ce qu’il voulait réellement, Roman ne s’arrêtait pas à des propos complètement contradictoires. S’il semblait montrer qu’il voulait se débarrasser d’Eileen, il laisser entendre l’envie obsessive de la voir, de lui parler et de la toucher…



© Grey WIND.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptyMar 12 Mai - 17:23

Son souffle court, la pointe de sueur qui coule à travers son dos le glace d'un frisson d'effroi, la veine sur son front témoigne de la tension qui règne en maître dans son corps et son esprit. Le cœur affolé, il regarde la scène avec un air intrigué, perplexe. Ses yeux analysent le décor avec attention, précision. Xavier est une statue de glace dans un océan de vide. Le jeune homme qui vient de traverser une épreuve des plus difficiles, qui vient de laisser son addiction au placard, sa haine envers le monde et son dégoût de lui-même au pas d'une porte en fer forgé, vient de retomber dans le réel, dans le monde où la violence, la richesse et l'avidité humaine, sont sur un trône de fer couronné d'épées anciennes et tribales. Le soleil entre avec timidité, illuminant les murs blancs et le mobilier presque inexistant dans le salon des Rosenbach. Le russe aux attitudes d'anglais élitiste observait son ami avec un oeil nouveau. Xavier n'était pas connu pour sa compassion. La compassion, il ne connaissait pas. Personne ne s'était attardé devant la maison où il a vécu pendant trois ans en tant que nourrisson, incapable de se défendre par lui-même, criant à plein poumons comme seul moyen d'alerte. Personne n'était venu le sauver d'un enfer dont les cicatrices se peignaient encore sur son corps et dans son esprit tourmenté. Il avait compris que la compassion était pour les faibles le jour de sa naissance sans doute. Lui qui a vécu seul pratiquement toute sa vie. Sa mère adoptive l'aimait, mais pas assez pour ne pas le soumettre au mensonge de sa conception en dehors de son adoption. Son père était un con qui ne voyait qu'entre les jambes de jeunes femmes effarouchées cherchant une promotion dans l'hôpital ou encore dans les rues de Londres, sachant pertinemment que coucher avec le directeur de l'hôpital de Londres, Pierre Cavendish, elles allaient gravir quelques échelons à grande vitesse. Pierre était aussi un politicien depuis peu et s'attablait à rendre visite à son fils aux états-Unis afin de montrer que lui aussi avaient des problèmes et bien que ce geste ait beaucoup touché son fils, Xavier n'était pas dupe. La tromperie faisait partie intégrante de sa vie. Cette vie que son père lui a donné au détour d'un bordel de Moscou un beau soir de décembre. Il blâmait son père énormément, mais c'est cette haine envers lui qui alimentait soir après soir, sa soif de cocaïne et d'alcool. Il enfouissait son désarrois sous une montagne de poudre blanche et des baignoires de vodka. Xavier. Ce fils qui montre les plus beaux atouts et possède les pires de vices. Les femmes et leurs désirs suintant. Les femmes et leur corps voluptueux. Les femmes et leurs lèvres si tentantes. Durant longtemps, il s'était vu perdre dans les méandres d'une vie faite uniquement des vices les plus ignobles et dégradants. Sexe, alcool, drogues. Il avait tout testé. Jusqu'à elle. Elle qui détenait son coeur dans une poignée douce et fragile comme du cristal. Il savait que Lysa se perdait dans son ombre, se pensait effacer. Mais la vérité était que si elle n'était pas là, Xavier aurait cessé d'exister il y a un bon nombre d'années sous les tonnes de problèmes qui s'accumulaient à ses pieds nus. Anglais parmi les Ricains, il se perdait dans la foule de mondes destinés à un avenir médiocre et brillait par une lumière unique. Celle de l'ambition, de la grandeur, de la richesse possédée et en cours de possession. Mais dans ce salon vide de monde, d'âme, de personne à par lui et Roman, il se sentait affreusement seul. Isolé. Perdu. Roman parlait bas, doucement, trop doucement. Les mots avaient du mal à franchir les quelques mètres qui le séparaient du russo-anglais. Et pourtant, ils frappèrent le jeune homme avec force et puissance. Une erreur de la part du thaïlandais de dire la vérité crue à son ami. Roman et Xavier étaient proches. Étaient, car cette amitié venait de découvrir une limite inexploité. La violence est dans leur quotidien, qu'elle soit dans leur coeur ou entre leur deux corps. Mais le poing atterri sur la joue du jeune prodige avec une force in-calculée. Sa réplique ne fit qu'augmenter la colère de Xavier. Encore et encore. Il entendait encore les paroles de Roman dans son crane, emprisonné à jamais dans une conscience bien tourmenté pour une personne de son âge. Se battre, il n'avait fait que ça durant son adolescence. Contre ses parents, contre ses amis, contre les cons qui lui barraient la route, contre lui-même. Se battre encore et encore, toujours et toujours. Les mouvements, les techniques, les placements de doigts afin de limiter la douleur, le visage emprisonné dans une expression de rage intense revenaient avec douceur et tendresse, comme un amant reprend place au creux des jambes de son amante. « Je m'en fous qu'elle pousse tout le monde à se battre contre les autres. Tu crois que tu peux frapper une femme et t'en tiré comme ça. Eileen a beau être une belle salope, une nympho de première, la pire des pétasses, elle ne mérite pas d'être cogné tu m'entends. » Frappant le corps de Roman contre le mur sur lequel il était plaqué, il parlait avec une voix modulé, constante, presque calme, mais dans laquelle la tension qui régnait dans son corps résonnait avec puissance. « Et Roman, tu es mon ami. Malgré la connerie monumentale que tu viens de faire, malgré le fait que tu sois le connard le plus idiot que je connaisse à l'heure actuelle, tu restes mon ami alors reprend toi bordel. Elle te mène à la baguette plus que tu ne veux l'admettre. » Les sentiments. Une chose que Roman avait oubliée de prendre en compte dans sa quête du pouvoir contre Eileen Rosenbach. La princesse de Vegas avait beau être la pire de connasse, il était le pire des connards. Un mec qui fait passer son propre bonheur avant celui des six milliards d'habitants peuplant cette planète, mais qui ne savait pas comment reconnaître que parfois, il fallait lâcher les armes. « Putain, je jure que si j'avais pas envie de te coller encore une belle droite dans la gueule, je rirais de la situation. Toi qui te foutait de moi quand je suis venu te voir à cause de la grossesse de Lysa. » Point sensible pour lui, mais la rage le gardait protéger. Il ne voulait pas épiloguer là-dessus en tout cas. Son visage encore très près de celui de Roman, il haussa un sourcil étonné. « T'es sérieux ? Tu veux que je l'appelle. Tu ne tiens pas à ta vie mon gars. » Prenant son téléphone dans la poche arrière de sa poche, il chercha le numéro de la peste qui causait autant de problèmes et appuya sur la touche de numérotation. « Et info mon gars, même avec une balle dans l'épaule, tu n'avais pas à lui en cogner une. T'es un homme mon gars, un homme qui ne se défoule pas sur une fille qui fait quarante kilos toute mouillée, même si elle a une arme en main et te la pointe sur le ... Allo, Eileen. C'est ton Xavier préféré. Oui, le seul con que tu connaisses. » Eileen avait bien fait de répondre. Pour une fois qu'il pouvait rabattre le caquet prétentieux de Roman, il allait prendre un malin plaisir à le faire. Vraiment. Le poing enflammé par sa rencontre avec la mâchoire anguleuse du thaïlandais, il tenait le téléphone fermement, bien décidé à ne pas le laisser tomber malgré tout ce que Eileen pouvait lui dire. « Alors, petite princesse, j'ai une grande nouvelle pour toi. Il semble que tu aies eu une petite altercation avec Roman. Laisse-moi te dire que je l'ai en main présentement. Littéralement. » Il laissa à la jeune femme le temps de réaliser la portée des mots de son ami et continua un peu sur sa lancée, son envie de frapper le jeune homme remontant très vite à la surface. « Si tu veux, je te rendrais visite dans pas longtemps. Un mois max. De toute façon, j'ai bien envie de voir de mes yeux ce qu'il t'a fait. Une balle dans l'épaule, un oeil au beurre noir. Vous savez pas communiqué comme les gens normaux vous. Y'a le téléphone, les emails, un putain de Twitter pour ça , merde à la fin. » Roman avait raison, Eileen était une connerie ambulante, une femme qui laisse dans son sillage une traînée de corps sanglants et plein de rage non évacuée, mais elle n'avait tout de même pas mérité le poing de Roman. Ses mains sur son corps, sans aucun doute, dans des caresses dont eux seuls avaient le secret, mais rien d'autre. Il voyait encore les femmes battues dans les rues de Moscou lors de ses nombreux voyages, leurs visages tuméfiés et rougies par le froid. Il ne supporterait pas que Roman fasse la même chose à la jeune femme qu'était Eileen, malgré son aptitude à foutre le monde dans un chaos digne des enfers.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptyMar 12 Mai - 17:32



« Puisqu'ici tout s'évanouit
Nos rires dans la mélancolie
Tout prend le large
Beauté, ne gardons que l'instant
Avant que les mauvais printemps
Ne sonnent la charge. »




Trois heures plus tôt, elle avait cru mourir. Faire elle aussi partie des ces statistiques macabres : celles des femmes qui périssent à la suite des coups portés par leurs maris. Roman aurait pu la tuer. Notamment par accident, elle le savait. Mais il était trop simple, dans son cas, de plaider une cause prétendument accidentelle pour servir sa défense. Son poing ne s’était pas élevé tout seul en direction de son visage de porcelaine, il avait désiré, au plus profond de lui, la voir à terre, en morceaux, détruite. Cette hypothèse glaçante doublée d’une prise de conscience foudroyante l’enfonça un peu plus dans les profondeurs menaçantes du désarroi. Les images qui avaient précédé son départ précipité tournaient en boucle. Des hurlements, des cris qui résonnaient, des insultes qui pleuvaient par salves; puis l’hémoglobine recouvrant ses lèvres d’un voile rouge. Dans le ciel, sur le chemin aérien qui reliait San Francisco à Las Vegas, elle observait une nuit dépourvue d’étoiles. Endeuillée, elle savait qu’une partie d’elle, la plus éclatante, était morte. Disparue à jamais, ensevelie sous le poids d’une amitié qui n’avait plus de bornes. Assassinée par celui qu’elle aimait et qu’elle aimerait encore demain. Demain, les souvenirs seront encore chauds, la douleur aussi vive, les tuméfactions toujours présentes et pourtant, elle ne pourrait se résoudre à tourner la page. Sur son annulaire, un -R- majuscule stylisé et gravé à l’encre noire se voulait être l’un des derniers vestiges de leur histoire. Un tatouage que le temps ne saurait effacer complètement et qui chaque jour, lui rappellerait le passage ,aussi fugace soit-il, de Roman dans sa vie. De retour dans sa prison dorée, en plein coeur de la ville qui l’avait vu naître, et qui la verrait sans doute mourir, elle se consumait lentement. Assise sur un canapé pétrole, les yeux posés sur un sac de voyage rempli dans la peur et la précipitation, elle attendait l’arrivée d’une solution divine. Mais, elle se heurta à un silence qui paraissait imperturbable, à milles lieues de l’effervescence du Strip. Loin de toute forme de vie. Elle n’osait pas évaluer l’étendue des dégâts face au miroir. Elle refusait de se confronter à la lame tranchante de la vérité, qui, irrémédiablement la conduirait directement dans des tourments plus fuligineux encore. Incapable du moindre mouvement, de la moindre réflexion sensée, le visage enfoui entre ses mains, elle était au bord de l’implosion, déjà au fond du précipice. Puis, la détestable sonnerie de son téléphone s’emballa au fond de son sac, toutes les notes stridentes se mêlèrent pour créer dissonance funèbre. Dans un effort ultime, elle s’empara de l’objet dernier cri pour y découvrir le portrait pixelisé et insolent de Xavier. Il semblait se moquer de sa condition avec son petit sourire narquois en travers du visage, et ses yeux brûlaient d’une flamme cynique. Il l’appelait au beau milieu de la nuit, sans raisons apparentes, et elle savait exactement pourquoi. Il était au courant, les informations n’avaient pas perdues de temps pour circuler d’un bout à l’autre de San Francisco. Eileen à terre était une nouvelle si peu croyable que tous voulaient s’assurer de sa véracité. « (...) te la pointe sur le cadre... Je n’ai jamais essayé de le tuer. » rétorquait-t-elle en reprenant brusquement esprit, la phrase inachevée et accusatrice de Xavier avait semble-t-il suffit à faire naître une nouvelle vague de colère dans ses entrailles. Immédiatement, elle comprit qu’il n’était pas seul. Que quelque part dans les avenues labyrinthiques de San Francisco, Roman avait trouvé la route qui menait jusqu’à son compagnon d’infortune. Ensemble et incapables de se mettre d’accord sur la refonte du monde à leur image, ils avaient besoin de l’expérience d’Eileen pour trancher. Nul doute qu’ils faisaient la paire et qu’ils allaient s’attirer aussi bien l’un que l’autre, les foudres dévastatrices de la princesse de Vegas en quête d’une tranquillité qu’elle ne trouverait jamais tant qu’ils vivraient. « Faux. L’abruti qui se tient à ta droite vient de rafler ton titre mondial de -Roi des cons toutes catégories confondues- » suggéra-t-elle sans trop comprendre la véritable nature de cet appel. Néanmoins, elle se savait sur haut-parleur et comptait bien en profiter avant de plonger, inexorablement, dans une tristesse qui noierait tout. « Pourquoi tu minimises les choses ? Tu sais où tu peux te la foutre ta -petite- altercation ? » Elle ne préférait même pas imaginer la manière dont Roman avait pu présenter les choses à Xavier pour qu’il se permette d’employer de tels mots à l’autre bout du fil. Sans doute avait t-il tenter de redorer discrètement son blason pendant que la victime était trop loin pour se défendre. A bout, elle craignait d’entendre la voix de Roman, et de perdre instantanément pied, user d’éloquence face à Xavier était un jeu d’enfant, néanmoins, la donne n’était plus la même avec Roman. Face à lui, elle redeviendrait cet être minable qui l’avait supplié de ne pas l’achever. Pas maintenant. Pas comme ça. Un point de vue dont Xavier ne savait rien. Il n’avait pas idée de la peur qu’elle avait ressentie et qu’elle ressentait encore juste à l’évocation de son nom; il ignorait tout des sentiments qu’elle ressentait dorénavant à son égard et qui lentement, étaient en train de la tuer. « Ce qu’il se passe entre... » Elle marquait une brève pause, dire son prénom relevait désormais du domaine de l’impossible. « Roman et moi, ne te concerne pas. » La voix tremblante, elle poursuivait. « Frappe-le si ça t’amuse, je m’en fiche Xavier, ça ne changera rien aux faits. Il est pleinement conscient de ce qu’il fait, et il sait parfaitement que... tout est terminé. » Il n’y aurait pas de pardon, pas d’excuses ridicules, pas de retrouvailles étincelantes. C’était juste la fin. Le point final. « Aurevoir Xavier. Adieu Roman. » Elle appuyait sur la touche rouge avant même qu’il ne puisse s’exprimer et jeta son téléphone contre le mur face à elle. Maintenant, elle était véritablement seule. Seule et abimée. Les larmes aux yeux.
 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptyJeu 4 Juin - 21:12


mistake again



Roman&Xavier ⊹ Ils finiraient par se briser comme du papier de verre au contact du froid, de la glace, de la haine du vent frappant leurs éphémères enveloppes superficielles. Roman se liquéfiait, maudissait le monde, se redressait et arpentait son malheur d’un regard vide emplit d’une souffrance déconcertante. Comme ça il avait frappé la femme qu’il aimait et comme ça, jamais il ne viendrait à bout de la haine qu’il côtoyait chaque jour durant. Je t’aime moi non-plus. Il cinglerait son cœur en deux pour ne plus jamais entendre cette remarque stupidement créée par des littéraires pour venir ensuite pourrir les relations de tous êtres humains. Si l’amour haineux n’avait pas été inventé par des gens qui ne croyaient pas au bonheur simple, jamais peut-être, les relations destructrices seraient apparues. Peut-être mais pas sûr. Roman ne souriait plus depuis des jours. S’il mangeait c’était sur le pouce, obligé par un Alexander encore plus inquisiteur et présent qu’avant. S’il ne se mêlait que rarement de la relation Roman et Eileen, aujourd’hui son collègue et bourreau acharné de travail, n’avait de cesse que de l’appeler, le contrarier, le provoquer, l’obliger à se relever. Mais l’Astoria dans sa plus grande froideur, savait parfaitement que Roman sans Eileen n’était plus qu’un mythe inachevé, qui, arrivé à son apogée, aurait pris un virage serré pour se retrouver dans les ratés quand tout le monde pariait sur lui. Il la fermait parce qu’aucun mot n‘était nécessaire. Le coup était partit d’une traitre, sans même qu’il ne prévienne la femme qu’il aimait. Il avait essayé en faisant preuve d’une vélocité hors norme, en saccageant son corps de ses remarques acerbes et ses gestes violents. Elle n’avait daigné voir le profil destructeur de la tempête qui mettrait un point final à toute leur histoire. Parce qu’elle avait rudement mené la danse essayant de porter tous les coups comme si elle se disait que, si elle ne le faisait pas la première, Eileen finirait blesser de la main précieuse de son cher et tendre meilleur ami. Mais Roman et sa patience ne se comptait pas. Elle avait ses limites et ses contraintes. S’il implosait, il la blesserait c’en était certain. Mais Roman, dans toute son impuissance, se demandait réellement si elle ne l’avait pas fait exprès. Si finalement, ce n’était pas exactement tout ce qu’elle avait désiré jusqu’alors. Qu’il la maltraite, qu’il éclate et finisse par mettre une fin marquante là où elle n’arrivait qu’à apposer une esquisse de conclusion à une histoire tragique et pourtant la plus belle qu’elle n’ait connue. Je la déteste. Qu’il disait presque plus pour lui-même que pour répondre aux paroles de son ami qui, entre deux coups qui atteignaient son visage endeuillé , tentait désespérément de le faire revenir à la réalité. Ouais mais c’est quoi le pire, frapper une femme ou la faire tomber enceinte ? Roman était cinglé et n’avait pas les mêmes priorités que le reste des gens normaux. En réalité, il se fichait éperdument de passer pour le roi des cons à présent. Il avait juste besoin de ressentir la vive douleur que Xavier lui infligeait et si le provoquer pouvait remédier à cette requête alors il ne demanderait pas mieux. S’il pouvait rendre les coups c’était encore mieux. Ainsi, il pourrait saccager de sa haine une nouvelle personne qui lui était chère afin d’exterminer à tout jamais le reste d’humanité qu’il lui restait, caché entre deux entrailles pourries. Xavier avait dorénavant son téléphone en main et c’est pourquoi ses remarques et remontrances censées donner une leçon à Roman, ne passaient pas à travers les oreilles du Da Russo. Tout ce que l’homme voyait dorénavant c’était le combiné, le son régulier des sonneries s’estompant dans l’immense demeure silencieuse. Sans les Rosenbach, elle n’avait plus de vie. C’est lorsqu’Eileen décrochait que son souffle s’accélérait et qu’il reprenait douloureusement le contrôle de sa vie et de son corps. La faille était béante, chaque syllabe prononcée par Eileen était du poison, des lames déchirant sa chair, le son fréquent de la blessure qui ne partirait plus jamais et vous ferais souffrir le martyr toute votre vie. Adieu… Qu’il prononçait à demi-mot lorsqu’elle avait déjà raccroché et ne lui avait pas laissé une seule chance d’omettre un son, une remarque, une simple excuse qui n’en aurait valu aucune puisque tout était déjà tout dit. Tout était déjà imprégné dans leur chair respective et rien n’enlèverait à jamais ces trahisons. T’aurais pas pu me la passer hein ?!! T’es pas un médiateur alors mêle toi de ton cul ! Qu’il disait s’avançant de nouveau menaçant vers son ami qui ne tentait pourtant, que d’aider quand Roman l’avait toujours fait pour lui de ses manières peu communes. Mais au lieu d’amputer encore une nouvelle fois un membre de leur relation qui semblait si rare auprès du Da Russo, Roman s’arrêtait, se tournait puis se retournait de nouveau pour lui faire face. Encore. Mais cette fois-ci une lueur nouvelle venait d’illuminer son regard ténébreux et d’une misère à vous en coupez le souffle. Dans son smoking brillant l’indignation, il défiait son ami de ne pas répondre à sa requête. Il fallait qu’il le fasse, qu’il l’aide. Tu crois qu’elle est partie où ? Tous les deux se dévisageaient longuement. Roman connaissait la réponse mais ne voulait pas l’entendre. Là où ils avaient tout commencé bien sûr, là où elle se sentait le plus en sécurité et où il semblerait qu’elle imaginait avoir fait la plus grosse erreur de sa vie un soir un peu trop éméchée peut-être. Acquiesçant comme s’ils semblaient tous les deux d’accord sur la réponse quand Xavier n’avait encore rien dit, Roman sortait son téléphone portable qu’il collait à son oreille sans jamais quitter son ami du regard. Comme si sa présence était suffisante pour le faire tenir encore debout et l’encourager à se jeter dans l’entre du diable quand il avait fait tout le trajet pour se sortir de l’enfer Rosenbach. Quel con, quel misérable con. Je veux le jet dans une heure, nous décollons pour Vegas.


Spoiler:



©️ Grey WIND.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) EmptySam 29 Aoû - 23:33

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

mistake. again. ( roman ) Empty
MessageSujet: Re: mistake. again. ( roman ) mistake. again. ( roman ) Empty

Revenir en haut Aller en bas

mistake. again. ( roman )

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» It was a mistake | Carlisle
» not making that mistake again.
» ABOUT A MISTAKE • AMBRAE&ELZ
» Every step that I take is another mistake to you | PV JORDAN |
» did we make a mistake ? • leelaï

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-