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not making that mistake again.

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MessageSujet: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyMer 8 Jan - 10:11



The Castro. Un grand quartier de San Francisco où j'ai vite appris à trouver mes marques, mes habitudes. Festif, en marge et toujours bondé, c'est l'endroit idéal quand on veut pouvoir profiter un peu de la vie en anonymat parfait. Toutefois, si je m'y suis rendu aujourd'hui, ce n'est pas pour une vraie partie de plaisir, du moins pas complètement. Après l'échec du piratage du compte d'un riche nordique à cause de l'arrivée intempestive d'Ebony dans ma chambre sur le campus, j'avais dû vite trouver une solution de repli afin de pouvoir renflouer mes comptes, chacun étant dans le rouge. Je vivais à peu de frais et je ne volais jamais des sommes faramineuses, sans doute que vivre dangereusement a quelque chose de grisant au possible. Et puis je me suis découvert un frangin, donc c'est l'occasion d'aller squatter chez lui de temps à autres pour manger ou dormir... Du moins quand sa fille ne se met pas à brailler toutes les heures. Comment il a pu se faire avoir avec un bébé et une nana, ça me dépasse, mais bon. Si je me suis donc isolé dans un secteur paradoxalement bondé, c'est pour avoir la paix, brouiller les pistes et abattre l'un de mes meilleurs atouts : la société de robotique de James O'Malley. Sans trop connaître l'homme, j'avais remarqué qu'il donnait des cours à Berkeley, ce qui m'a permis de faire un petit tour en salle des professeurs afin de jeter un œil à son casier en catimini. Il n'y avait quasiment rien, l'homme est sans doute prudent. J'ai néanmoins découvert qu'il était à la tête d'une société florissante basée sur le développement de certaines technologies de pointe. Pour un physicien doublé d'un génie, vous pensez bien que ça n'a pu que retenir mon attention. Ainsi, en véritable espion numérique de haut vol, j'ai pu m'inviter dans le système de sa société quelques semaines auparavant sous l'identifiant et les coordonnées d'un de ses employés. Je me suis baladé sur les différents projets effectués, ceux à venir... Je me suis amusé des idées pas tout à fait abouties, tout comme je me suis franchement énervé tout seul en lisant des rapports erronés d'ingénieurs complètement à côté de la plaque. J'ai beau être un criminel, un malade mental et un cancre de la pire espèce, je n'en suis pas moins extrêmement tatillon en ce qui concerne les équations et les formules qui comportent des erreurs. Ajoutez donc maniaque à la liste de mes nombreux défauts. Par conséquent, j'ai conclu que retirer l'argent injecté dans certains projets voués à l'échec vu le niveau des soi-disant experts de l'entreprise, ce n'est pas quelque chose qui va handicaper la bonne marche de l'entreprise. Et si oui, tant pis. De toutes manières, j'ai toutes les chances de faire croire que le véritable responsable de cette extorsion de fonds - puisque c'est de cela dont il s'agit - sera l'employé dont j'ai subtilisé les identifiants plus tôt. C'est infâme, mais c'est la dure loi de la survie : les plus coriaces bouffent les plus faibles. Installé dans une chambre assez glauque d'un hôtel miteux, je n'ai amené rien d'autre que mon ordinateur portable, une clé pour le réseau internet crypté et mon talent. En général, ça suffit déjà à faire trembler Interpol ou le FBI, dans la mesure où je suis fièrement installé comme numéro un "anonyme" des menaces informatiques de leurs listes. Oui, j'ai bien dit fièrement. Je m'allume une clope et me serre un petit verre de vodka d,une bouteille piquée à un stand dans la rue en contrebas. Il est dix-huit heures trente, une heure où les banques sont fermées et les réseaux beaucoup moins bien protégés ou surveillés. L'heure idéale pour des transferts de fonds d'une entreprise à plusieurs comptes protégés. En effet, je n'allais pas transférer la somme exacte sur un seul compte, autrement c'est trop facile à identifier. C'est pourquoi je répartis la somme aléatoirement sur plusieurs comptes dans le monde pour ensuite piocher dedans quand le besoin s'en fait ressentir. Je fais craquer mes jointures, détend ma nuque puis je me lance. Je rentre dans le système de la société de O'Malley puis je pénètre dans le code source. De là, je fais tomber consciencieusement toutes les barrières de sécurité une à une, le tout à une vitesse effrayante. Ceci n'étant pas une mince opération, j'en profite pour larguer un virus sur le réseau afin de le ralentir dans son intégralité et ainsi entraver toute possibilité de blocage. Les rendre impuissants, c'est le but de la manœuvre. De toutes manières, O'Malley est plein aux as, il va forcément avoir de quoi renflouer les caisses. Faire casquer les riches, c'est un credo qui rythme toute ma vie. Bien installé dans le système, je repère la branche consacrée à la géologie. Un projet mineur pour une science de bouseux, à mon avis qui n'est pas si humble. Tellement d'argent consacré à la construction de digues ou je ne sais quoi... Laissons ça aux castors et faites chauffer le cash. Je vide donc les comptes de ce projet pour repartir la somme de manière parfaitement aléatoire sur les comptes ouverts en parallèle. Suisse, Îles Caïman, Japon, Inde... Rien en Russie car, là-bas, je suis officiellement en cavale, donc évitons la suspicion. Satisfait de ce qui se passe, je tire sur ma cigarette, jusqu'au moment où je fronce les sourcils. Le réseau brouille et avant que je ne me penche sur le problème, j'entends un violent coup de tonnerre juste au-dessus de l'hôtel. Je lève la tête en comprenant tout de suite ce dont il s'agit : les interférences viennent de là. Et pendant que je cherche à régler le problème, je ne remarque pas que cet orage vient de faire apparaître une faille dans ce plan si parfait, une faille qui pourrait vite devenir handicapante : l'apparition d'une adresse IP fixe au lieu de l'adresse fantôme que j'utilise habituellement pour rebondir sur d'autres serveurs et être impossible à localiser.
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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyDim 12 Jan - 23:12



Not making that mistake again
Pavel ft. James

« Je suis là. Que se passe t-il ? » Le regard sévère de l’homme qui n’apprécie pas d’être dérangé dans son travail se penche au devant d’un bureau sur lequel repose un ordinateur en pleine séquence de déchiffrage. « Pardon de vous avoir dérangé monsieur O’Malley, mais vous devriez jeter un coup d’œil à ce code. » Oui, et bien ? Je me penche un peu plus, et fronce de plus en plus les sourcils, avant que mes lèvres ne se desserrent, et que je ne lâche un profond soupir d’agacement. « Retracez-le et tenez-moi au courant. » « Bien, monsieur. » Encore un qui se croit plus malin que le système. C’est épuisant quand même, que je doive jouer les donneuses de leçons pour que ces petits fripons comprennent que l’on ne s’attaque pas impunément à la O’Malley Incorporation. Et après, on dira que je suis un monstre, alors que je fais tout pour les mettre en garde. « Un problème, O’Malley ? » Je vous présente Gabriel MacOllister qui, comme toujours, arrive pile a bon moment. Mac, pour les intimes. Ollister, pour les amants. The Hell, pour tous les autres. « Tu as ton arme sur toi ? » A son air profondément choqué que je puisse lui poser une telle question, je ne peux retenir un sourire amusé. « Qui est-ce que je dois tuer cette fois ? » « Très drôle. Dis à Sam de se tenir prêt. On va à la chasse. » repris-je en refermant l’un de mes dossiers. Une heure plus tard, et après lui avoir expliqué en détails la situation, à savoir qu’un petit malin jouait depuis quelques temps déjà, dans ma cour de récré personnelle, sans y avoir été invitée, je décide de me rendre à l’endroit même où mes informaticiens ont cru retracé le fameux pirate informatique. La limousine garée à l’arrière de l’hôtel – parce qu’aucun âne de bon sens ne sortirait comme une fleur d’un hôtel par l’entrée en sachant qu’il est poursuivi par des hommes qui veulent sa tête – je demande à Sam, mon chauffeur de couper le moteur, et jette un œil à la vitre de la portière. Un temps de chien. Il pleut des cordes, et l’orage ne fait que commencer. « Dois-je aller chercher le parapluie dans le coffre de la voiture, monsieur ? » « Non, inutile Sam, merci. »

O’Malley n’est pas un nom très répandu, aux Etats-Unis. Je peux même dire que je suis le seul Irlandais de ce nom à m’être implanté dans la région. Est-ce pour cela que tout le monde me reconnait à mon arrivée ? Non, biensûr. Mon nom ne suffisait pas à imposer le respect. Mon portefeuille, ma réputation, et les gens qui m’accompagnent au quotidien, en revanche, donnent tout lieu à penser qu’il vaut mieux faire partie de mes amis, que de mes ennemis. Raison pour laquelle, lorsque les deux hommes en costume noir firent leur entrée dans l’établissement « Le Castro », tout le monde, du personnel jusqu’à la clientèle, s’écartèrent sur leur passage. Tantôt effrayés, tantôt étonnés ou impressionnés, mais personne n’y était indifférent. L’ascenseur se vida instantanément lorsqu’ils l’empruntèrent. Et aucune âme qui vive dans les couloirs qui conduisaient à la chambre de notre ami. « Toc, toc. » Une fois devant la porte de la fameuse chambre, il ne restait plus qu’à attendre. Et Mac était un homme très patient. « Vous deux, vous surveillez l’entrée. Personne n’entre. » « Ni ne sort, monsieur. » ajouta Sam en se plaçant d’un côté de l’entrée, tandis que le deuxième homme se plaçait de l’autre. « Pour ça, il n’y aura aucun souci à se faire, je pense. » reprit Mac avec un sourire confiant.

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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyJeu 16 Jan - 4:49



Putain d'orage, que je me mets à jurer dans un russe parfait. Les interférences sont régulières et semblent mettre à mal les relais internet ainsi que le réseau électrique. Ils ont de la chance que je ne souhaite pas créer un black-out, autrement ils auraient été encore davantage ennuyés. Je pianote sur l'ordinateur pour essayer de trouver un moyen d'optimiser les performances et passer outre ce contretemps naturel. J'ai beau être un génie, je j'ai malheureusement pas les outils nécessaires pour faire cesser cette tempête qui se lève au dehors et fait gronder le ciel au-dessus de nos têtes. Un joint coincé entre mes lèvres, je suis concentré au point de ne presque plus entendre la musique classique qui s'élève doucement dans la pièce. Le son du clavier résonne à la même cadence jusqu'à l'instant fatidique où, enfin, mon regard sombre tombe sur une anomalie récurrente. Une faille dans le cryptage des données. Je mets le processus principal en stand by puis je bascule sur celui-ci pour tenter de comprendre. Soudain, la lumière se fait. L'orage, les micro-coupures successives... Le manque de fiabilité du réseau a ouvert une brèche dans les protections du virus déposé dans le système de la O'Malley Inc., leur donnant sans doute la possibilité de me retrouver s'ils sont suffisamment.. Toc, toc, toc. Pas un mot. Je tourne la tête vers la porte, presque dans un sursaut. Je n'ai même plus le temps de maudire cette saloperie de Nature ou de me jurer d'installer un satellite régulateur de météo le jour où je serais physicien professionnel, j'entends seulement le sang me battre dans les tempes, cette peur exacerbée de la capture et de l'enfermement qui s'installe au plus profond de mes entrailles. Une sensation plus que désagréable, pour ne pas dire insupportable. Je me lève de ma chaise et prend au passage le pistolet qui traîne  portée sur la table. Mes pas sont extrêmement souples, silencieux et lents. À la faveur du judas, je remarque que le couloir est vide. L'auteur des coups frappés à la porte doit se tenir en embuscade sur le côté. On n'a pas idée de ce que le syndrome de la paranoïa peut vous faire croire, à plus forte raison quand vous savez que vous avez fauté et que vos actes peuvent être tracés à la source. Je regarde l'ordinateur, le lit... Non, je ne veux pas qu'on m'attrape, j'veux pas qu'on m'enferme encore. Mon souffle s'accélère, je tremble, je claque des dents. Crise d'angoisse. J'avale deux cachets planqués dans ma veste de cuir et cligne des yeux en priant pour qu'ils fassent effet. J'eponge mon front et j'entends à nouveau frapper. Non, laissez-moi. J'voulais pas faire de mal à quelqu'un, juste piquer du fric inutile pour me renflouer. À force de reculer sans lâcher la porte des yeux comme s'il s'était agi d'un monstre terrifiant, je bute sur la fenêtre. L'escalier de secours. J'ai juste le temps d'effacer complètement les données du disque dur et le rendre parfaitement irrécupérable avant que je ne soulève la fenêtre dans un grincement sonore. Au diable la discrétion, je n'ai plus le temps. Il faut que je me tire d'ici au plus vite. Je saute pour atterrir sur l'escalier en fer qui se trouve juste au balcon puis je me dépêche de descendre les marches. Quand je lève la tête, je vois deux hommes qui penchent la tête par la fenêtre et me repèrent. Ils sont entrés. Revigoré par l'adrénaline du danger, je m'aide des rampes pour sauter les marches au lieu de les descendre. La pluie est battante, si bien que je manque les dernières marches et glisse pour m'étaler de tout mon long sur le bitume un tantinet boueux des pelouses environnantes. J'ai dû m'écorcher le genou, mais qu'importe, je continue à courir après m'être relevé. Je suis focalisé par les bruits de pas précipités derrière moi que je ne remarque pas la limousine garée juste en face de moi. Je la percute de plein fouet, glisse sur le capot et tombe de l'autre côté dans un gémissement de douleur en tenant mon genou. Cette fois, je suis sonné et le joint consommé tout à l'heure n'aide en rien mes pupilles dilatées à recouvrer une vue acceptable. En revanche, l'eau froide qui se déverse en trombe sur moi n'est pas inefficace, je me relève donc comme je peux pour tenter de continuer à courir, même si je vais moins rapidement et que je boite. Il n'y a que l'instinct de survie et la folie qui arrivent à me pousser à courir, mais est-ce que cela sera suffisant ?
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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyJeu 23 Jan - 23:24



Not making that mistake again
Pavel ft. James

« C’est la femme de ménage ! » susurra Ollister, fidèle à lui-même, de l’autre côté de la porte. Je me demande depuis quand une femme a une voix aussi grave, tiens. Et Pavel aussi, sûrement, avait dû sentir l’entourloupe, sinon pourquoi aurait-il filé en empruntant l’issue de secours que consiste à enjamber la fenêtre pour se retrouver deux étages plus bas. « Je vous parie que notre petit singe est en train de filer, hum ? » Au moins un qui ne perd pas le sens de l’humour, quelle que soit la situation. C’est pour ça que je l’apprécie autant, d’ailleurs. Et pendant que ces messieurs défoncent la porte d’entrée à coup de pieds, j’attends dans la voiture, que notre fuyard pointe le bout de son nez. La pluie toujours battante m’incite à rester calé au fond du véhicule. De toutes façons, je sais que Mac ne tardera pas à le rattraper. Ce n’est pas tant la vitesse qui est importante, que de faire fonctionner ses méninges. Et malheureusement pour ce pauvre garçon, mon chef e la sécurité est parfaitement capable d’aligner les deux, même dans les situations les plus périlleuses. Sûrement parce qu’il les a toutes vécues, au passage. Quoiqu’il en soit, je viens de gagner mon pari. Un bruit lourd vient de heurter le capot et s’échouer sur le sol mouillé. « OH NONNN, LA VOITUREE ! J’espère qu’il n’y a pas de bosses ! J’ai horreur d’aller chez le mécanicien un jour de semaine. » soupira Mac en marchant vers le véhicule, sourcils froncés. « Hum, il a du courage, le gamin. Dommage qu'il soit aussi lent. » ajouta l’homme alors que j’ouvrais violemment la portière arrière pour freiner l’ascension d’un Pavel qui venait de se relever et cherchait toujours et encore à prendre la poudre d’escampette. Comme par miracle, un parapluie m’attend juste au moment où je mets un pied dehors. Puis un autre, jusqu’à ce que je sois debout, face au russe, les mains dans les poches de mon pantalon, l’air aussi impassible qu’une statue. « Bonjour, jeune homme. Vous semblez vous être fait mal. Je peux vous conduire à l'hôpital, si vous le désirez. » lui demandai-je, très poliment. Je n'avais pas l'intention de lui faire peur. J'estime qu'il a suffisamment d'adrénaline dans le corps pour le moment, et si j'en juge par ses pupilles dilatées, il vaudrait mieux interrompre la course poursuite immédiatement avant qu'il ne fasse un arrêt cardiaque pour cause d'overdose. Etrange. Pourquoi est-ce que la plupart des petits génies aiment autant se défoncer et jouer avec la mort ? Est-ce que c'est un effet de mode, ou sont-ils plus intelligents lorsqu'ils sont accrocs à une substance quelconque ? Il faudra que je me renseigne sur ce point, un jour prochain. Quoiqu'il en soit, et alors que j'avais brièvement parcouru son dossier, je me rends compte qu'il a effectivement des points communs avec un certain russe de ma connaissance. Enfin, de la connaissance de Joe R. Shark, pour être tout à fait précis. Benedikt n'est pas l'un de mes étudiants à proprement parler, mais j'ai eu l'occasion de le croiser ici et là, une fois ou deux. Je me demande si tous les migrants des pays de l'Est ont ce teint maladif de lait fermenté lorsqu'ils débarquent sur un nouveau continent ? Et cette air méfiant dans le regard. On aurait dit un loup campant fièrement sur ses pattes malgré le danger qui rôde. Prêt à se défendre malgré son visible état de faiblesse. Au bout du compte, je suis surpris de découvrir un gamin aussi jeune, et presque compatissant devant ses traits renfermés. A t-il une famille ? Des amis ? Pourquoi jouer dans l'ombre alors qu'il peut s'attirer pareils ennuis ? Je suis même prêt à parier qu'il ne sait même pas à qui il vient de s'attaquer.

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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyVen 24 Jan - 14:38



La prochaine fois, au lieu d'avoir l'orgueil de vouloir punir un businessman du coin pour injecter des sommes d'argent colossales dans des projets menés par des pseudos scientifiques parfaitement ignares de la physique de haut niveau, j'irai détrousser un banal riche d'une contrée européenne qui n'enverra pas ses chiens de garde dans la minute si jamais un problème vient se loger dans l'équation. Erreur de calcul ? Non, je ne peux pas bloquer un orage, cet O'Malley a tout simplement eu une chance insolente. Je me relève puis, soudain, une portière s'ouvre violemment et percute ma cuisse en me jetant à terre. Mon nez rencontre le bitume et se met à saigner légèrement, la tête me tourne. J'aurais pas dû faire de mélange. Heureusement que j'ai pas bu, en prime... Ah si, à bien y repenser, j'ai dû prendre quelques verres. Un grognement s'échappe de mes lèvres, rapidement suivi par un juron tandis que je me retourne lentement pour avoir une rapide évaluation de la situation. Je vois d'abord une paire de chaussures vernies comme neuves, le genre de pompes qu'on ne me verra jamais porter sauf si je veux arnaquer une riche héritière ou une veuve vulnérable. À mesure que je remonte les yeux, j'ai l'impression d'avoir un parfait exemple du noble anglais dans toute sa splendeur. Ou Irlandais, j'en sais rien et puis je m'en tamponne. Tout ce qui me vient à l'esprit, c'est qu'il est snob et que sa façon de s'exprimer l'est tout autant. Et le parapluie pour compléter la panoplie. Si je n'étais pas aussi effrayé, je lui aurais bien ri au nez. Tiens, c'est quand même ce que je vais faire. "Tu m'colles ta portière dans la jambe et puis tu veux m'emmener à l'hôpital ? Faut vraiment en tenir une couche..." Moqueur au possible, je le dédaigne avec une aversion profonde. Oui, j'ignore qui il est, hormis un de ces riches businessmen incapables d'injecter leur fortune là où il faut s'ils ont vraiment à cœur de faire avancé la science. En bref, un toquard plein aux as, et ça suffit à attirer mon mépris de jeune Russe arrogant et insolent. Je cherche à me relever et j'aperçois un des types qui braque une arme dans ma direction. C'est probablement son sous-fifre. Un bras droit ou une bricole dans ce genre. Mes pupilles semblent s'arrondir encore davantage, comme un chat face au danger. Non, pas de menaces. Plus jamais. La peur fait tambouriner mon cœur avec une puissance affolante dans ma poitrine, je déglutis, ma lèvre inférieure tremble. Les cachets mettent du temps à faire effet, tant et si bien que je sors aussi mon pistolet que je braque sur ce type ainsi que sur son patron sous le parapluie. "Laissez-moi... J'veux pas venir, j'veux pas." L'hôpital. Ils veulent me ramener là-bas, ils vont me jeter à ces blouses blanches, à ce blond bouclé que Beni semble tant apprécier. Mais Beni, lui, il n'en saura rien. Alors ils vont me ramener en Russie, dans cet asile où ils vont me faire loisir jusqu'à ce que mort s'ensuive. "J'vous laisserai pas me ramener, vous entendez ?! J'suis pas malade, j'ai rien ! C'est pas... Ils y changeront rien, c'est pas ma faute..." Je me relève, les yeux écarquillés par la terreur, un brin d'agressivité et une pointe de supplication. La main qui tient mon arme tremble elle aussi, ce qui peut vite devenir dangereux. En plein délire paranoïaque, je me sens comme une bête sauvage acculée contre une paroi et prête au pire pour s'en sortir. Beni l'a dit, il sait que si j'ai des problèmes mentaux, c'est à cause de notre génitrice. J'y peux rien, on m'accuse pour des fautes que je commets sans toujours le vouloir. Non, je n'irais pas à l'hôpital, jamais. Plus jamais. Je préfère encore crever dans cette ruelle sous des trombes d'eau plutôt que de mettre une seule fois les pieds dans ce bâtiment tout blanc, cette antichambre de la mort. Je vois le type armé faire un pas vers moi. Mon doigt presse la détente. Le coup part. La balle frôle cet homme sans le toucher une seule fois et vient se loger dans un mur de briques plus loin. "Restez-là, j'ai dit ! M'approchez pas !" J'ai beau être Russe, la pluie et la nuit me congèlent littéralement. Mes dents claquent et les tremblements de peur se conjuguent à ceux causés par le froid mordant qui s'installe. "Vous voulez quoi ? Vous m'emmènerez pas..." répétai-je inlassablement, peut-être plus pour me convaincre que pour le leur rappeler. Le regard fuyant, je pose mes yeux un peu partout autour de moi, cherchant un moyen de les distraire pour ensuite m'échapper aussi loin que je le pourrais. Beni. Je dois aller voir Beni. À une époque, j'aurais eu le réflexe de m'enfuir pour me planquer seul dans un coin, mais depuis que j'ai rencontré mon frère aîné, tout change. Comme si le besoin naturel d'être près de lui se manifestait en cas de danger, comme si j'avais besoin d'être en confiance avec lui, qu'il m'aiderait quoiqu'il arrive.
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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyDim 26 Jan - 22:25



Not making that mistake again
Pavel ft. James



« Je crois qu’en langage jeune, ça veut dire que ta proposition l'étonne et qu'il te prend pour un idiot fini. » Je soupire, en tournant la tête vers Mac qui vient de se placer à mes côtés, fixant intensément le jeune coq face à nous. « Merci, Sans ta traduction, j’avoue que je n’aurai pas compris. » ironisai-je en m’avançant lentement vers Pavel, les mains dans les poches de ma veste. L’attitude nonchalante et impassible du milliardaire qui sait que nul ne pourra jamais lui faire affront, quoiqu’il fasse. Et ce Russe n’allait pas tarder à s’en rendre compte. Entre temps, Sam et le deuxième homme l’ont encerclé, braquant chacun leur arme vers le Gamma, pour parer à toute fuite éventuelle. Non désolé petit, tu n’iras nulle part. Plus maintenant. Sauf que comme tout animal effrayé, il réagit au quart de tour. Nulle réflexion dans ses gestes, juste de l’instinct. L’arme qu’il tend dans ma direction avec la folie du désespoir me fait froncer les sourcils, tandis que Mac se place par réflexe devant moi, pour me protéger de l’impact possible des balles. Plus qu’une attitude protectrice, l’Irlandais a aussitôt retiré lui aussi son magnum de sa gaine pour la braquer vers la tête de Pavel. Trois contre un. Laisse tomber petit, tu ne fais pas le poids. « Mac, attends. » Inutile de l’effrayer. Il a bien dû comprendre qu’il n’avait aucune échappatoire, à moins d’être complètement idiot et je doute que ce soit le cas. « Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser partir avec mon argent au risque que tu recommences. Non tu n’iras nulle part, petit. » commençai-je sans le quitter des yeux. « Mais de quoi parles-tu ? Ou plutôt de « qui » ? » Qui sont ces gens qu’il semble tellement craindre ? Et où a-t-il peur que je le ramène ? J’étais bien le seul à vouloir entamer la conversation ceci dit. Sam essayait de comprendre tant bien que mal, mais les deux autres. Mac surtout, habitué à tuer, se fichait pas mal du discours du jeunot. Mais après tout, c’était peut-être mieux ainsi. Je n’aurai pas voulu d’un garde du corps qui réfléchisse trop avant d’agir. L’un des hommes fait un pas dans sa direction. Plus pour lui prendre son arme que dans le but de lui faire peur. Le coup part. « Stop, restez où vous êtes ! » ordonnai-je à ce dernier, surpris du fait qu’il n’ait pas été touché. Soit ce garçon était bien mauvais tireur, soit il était tellement mort de peur qu’il ne savait plus très bien ce qu’il faisait. Dans les deux cas, il n’y avait pas cinquante solutions. « Je crains que si, jeune homme. Ecoute, écoute-moi très attentivement. Tu es actuellement dans une impasse. Trois hommes braquent une arme sur toi. Alors certes, tu vas peut-être pouvoir en toucher un, voire même deux avec un peu de chance. Sache cependant que mes hommes sont bien entraînés et qu’au moindre faux pas de ta part, tu te retrouveras six pieds sous terre avant même d’avoir le temps de comprendre ce qui  t'arrives. D’un autre côté, si j’avais voulu t'éliminer, ce serait déjà fait depuis longtemps. » insistai-je en éloignant Mac du coin de la main pour me rapprocher de Pavel. « Je ne suis pas ici pour te tuer, Pavel. Je veux seulement discuter avec toi. » De mon autre main, j’invite mes hommes à baisser leurs armes, l’un après l’autre. « Et comme je te le disais, je ne partirai pas d’ici sans l’avoir fait. Alors tu as le choix : soit j’appelle la police pour qu’ils viennent eux-mêmes te cueillir, ce qui me placerait en position de force puisque non seulement tu seras à la merci des gens que tu sembles tant craindre, mais en plus, si j’en juge par tes « talents », tu risques fort de voir débarquer en cellule d’autres hommes tels que moi que tu as pigeonné par le passé. Soit, tu m’accompagnes, et je te fais la promesse que nul ne saura jamais qui tu es, ni ce que tu fais, et tu pourras repartir libre, comme tu l'es actuellement. A toi de décider.

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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyLun 27 Jan - 10:24



"Je... J'suis pas petit..." avais-je grogné en fronçant les sourcils. Je suis juste un homme qui n'a pas eu d'enfance au sens propre. C'est ce qui rend Benedikt en telle position de force face à moi : il a l'équilibre qu'il me manque, comme si l'ordre naturel des choses m'avait contraint à reconnaître celui qui saura s'imposer. Cependant, je suis un rebelle sans foi ni loi pour tous les autres, un délinquant qui ne pense qu'à ses intérêts au mépris du reste du monde. Mentir, manipuler, voler et frapper pour sauver ma peau, c'est mon quotidien. Le coup de feu était parti, je ne savais moi-même pas si je l'avais manqué par choix ou par manque de concentration. Ou par inconscient. J'ai tué au moins deux fois, peut-être davantage s'il y a eu des morts dans l'asile que j'ai incendié pour avoir une diversion et m'en échapper. Je reste coi devant le milliardaire. Je ne lui dirai pas que c'est des médecins que j'ai peur. Il voulait m'emmener à l'hôpital, il m'y aurait laissé. Je ne veux pas aller là-bas, avec eux. Ils vont encore m'assommer de médicaments jusqu'à ce que je me retrouve prostré à nouveau dans un coin, condamné à respirer pour n'être qu'un légume impotent. Plus jamais. Malgré les sueurs froides qui coulent dans mon dos ou qui se conjuguent avec la pluie qui s'abat sur nos têtes, j'écoute le milliardaire aussi attentivement que je peux. L'effroi me fait braquer mon arme tour à tour sur ces gardes apparemment très bien entraînés. C'est comme ça que ça doit se finir, alors ? Abattu parce que même Mère Nature m'a lâché et a déclenché un orage pour me mettre à jour. Désolé, frangin, j'aurais aimé te connaître davantage. Cependant, O'Malley soulève un point intriguant : pourquoi ne pas m'avoir tué. La réponse tombe sous le sens, mon intellect continue à carburer indépendamment de ma peur. "J'suis le seul à savoir où se trouve votre argent... Vous allez m'forcer à le rendre et après, il me liquidera." concluai-je en désignant le prénommé Mac, sur le visage duquel je pouvais presque voir un sourire sadique s'étirer. "Vous êtes tous pareils, les riches..." Dire que j'aurais dû fréquenter ce milieu, un milieu même princier. Pour finir comme ça ? Certainement pas. Ils sont comme les dragons, obsédés par leurs richesses ou attirés par la convoitise de celles de leurs voisins. L'argent n'est qu'un moyen de survie égoïste, pour moi, pas une propriété à laquelle je tiens plus que tout. Finalement, les armes se baissent une à une, mais pas la mienne. Je vise à nouveau l'Irlandais qui s'avance vers moi. Je me retrouve dos au mur, littéralement. J'ai horreur de cette sensation qui réveille ma claustrophobie. "Et pourquoi je devrais vous faire confiance ? Pourquoi je ne préférais pas mourir dans cette impasse plutôt que de laisser quelqu'un m'emmener, hein ?" L'étape finale de la folie, celle qui rend la vie accessoire, dans le fond. Combien de fois ai-je déjà cherché à mettre fin à mes jours ? Trois fois, dont deux à l'asile et une autre en garde à vue. La perspective d'être en les mains de quelqu'un m'effraie tellement que, par le passé, j'ai toujours envisagé le choix de ma propre mort plutôt que de laisser qui que ce soit régner sur mon destin. "Dos au mur, vous appelez ça "libre", vous ?" Oui, je suis revêche et insolent. Effronté, aussi. Rebelle, clairement. En regardant autour de moi, je finis par me laisser convaincre et je baisse mon arme. Je la garde à la main, je serre la crosse de toutes mes forces même si mon doigt a quitté la détente. Personne ne m'en séparera, j'espère avoir été clair. Je passe une main sur mon visage trempé et ne peut réprimer un frisson suite au froid qui m'envahit à cause de cette pluie battante d'hiver. "Si jamais je me sens menacé et trahi, j'me mets une balle avant même que vous ayez le temps de m'enfermer ou d'appeler qui que ce soit." Mon ton est froid, mais pas moins déterminé. Quitte à désarmer un de ses boys pour arriver à mes fins. "Et vous m'enlevez ni mon flingue ni mon téléphone." Je plante mon regard sombre dans celui de l'Irlandais, comme un animal testant la fiabilité de celui qui veut l'approcher. Finalement, je rentre dans la voiture noire quand on m'y invite. À l'intérieur, il fait déjà plus chaud. Je me recroqueville contre la portière, serrant mon arme presque comme un enfant agripperait son doudou. L'eau dégouline de mes boucles brunes ordinairement désordonnées, mais je refuse le moindre geste dans ma direction. Et tant pis pour ses housses, si elles sont tachées. "On va où ? J'veux savoir."
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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyLun 27 Jan - 18:23



Not making that mistake again
Pavel ft. James



Il n'était peut-être pas petit, en effet, mais on pouvait lire dans son regard bien plus qu’une profonde aversion pour celui qui lui faisait face. De la peur à l’état brut. Une crainte sans nom, et j’aurai même dit « sans fondement », puisque je ne lui avais encore rien fait. Est-ce que c’est le costume qui l’effraie ? Mes manières, ou n’était-ce que ces armes braquées sur lui ? Après tout, l’arme n’est rien sans l’individu pour la faire tenir. C’était donc bien de l’individu dont il fallait se méfier. Entre celui qui s’en sert à bon escient et l’autre qui l’utilise comme un jouet, il n’y a qu’un pas à ne pas franchir. « Voyonns… » soufflai-je avec un sourire désabusé. « Je suis riche, comme tu as sans doute pu le constater. Très riche. Si riche qu’en fait, la somme que tu as perçue sur mon compte n’est qu’un grain de sable du vaste océan dans lequel je nage. » Soyons poète, tiens. « En outre, je n’ai pas besoin de tes talents pour retrouver mon argent. Mes techniciens y travaillent déjà. Aujourd’hui ou demain, ou même dans 10 ans, je finirai bien par la récupérer. Et comme tu le comprends, le temps n’est pas un problème quand on est milliardaire. » ironisai-je. « Quant à ces hommes, aucun d’eux ne te touchera, tu as ma parole. » ajoutai-je pour tenter de le convaincre, ma main écartant doucement Mac dont le regard était effectivement trop malsain pour qu’il puisse passer pour un saint… homme aux yeux de Pavel. « Mais je n’ai pas toujours été riche, tu sais. Il y a des années de cela, j’étais comme toi. Un garçon ambitieux, qui voulait un avenir correct et qui s’est donné les moyens de l’obtenir. Sauf que moi, je ne me suis jamais drogué. Mais ça, c’est un autre débat. » Evidemment que je l’avais remarqué ! Ces pupilles dilatées, cette absence de sens de l’orientation, cette claudication, ses traits tendus, à la limite de la tension nerveuse, ses tremblements dans sa voix et ses gestes… « Tu veux mourir dans cette impasse, c’est ce que tu veux ? » répétai-je alors d’une voix calme, le regard perçant. « Parce que si c’est ça, ça peut s’arranger tu sais. Il suffit que je m’en aille, et tout sera réglé. » Mac se fera un plaisir de lui mettre une balle en pleine tête, et les hommes s’arrangeront pour faire disparaître le cadavre. Je l’ai déjà fait. Plus d’une fois. Et je n’ai jamais ressenti la moindre culpabilité à mon geste, toujours dicté par le devoir de rendre la justice. « Franchement, Pavel, tu m’aurais suivi sans discuter, si je te l’avais demandé gentiment ? Après ce que tu as fait, et je reconnais que tu as beaucoup de talent, si je t’assure, ç’aurait été étrange que l’homme que tu as volé veuille engager la conversation. Tu aurais eu des soupçons, qui n’en aurait pas, et tu aurais disparu de la circulation pour éviter cette confrontation. Au moins maintenant, nous savons tous les deux à qui nous avons affaire. Je trouve cela bien plus poli et légitime, pas toi ? » Au bout du compte, il finit par intercéder en ma faveur, pour mon plus grand soulagement. Je ne l’aurai sûrement pas avoué, mais j’aurai eu quelques difficultés à faire disparaître le Gamma de la circulation sans que Joe – à qui j’en avais parlé – ou même son frère, ou ses amis, ne s’en rendent compte. Sans compter que cela n’avait pas fait partie de mes projets pour le jeune Russe, loin de là. « Cela me convient. Si tu veux bien te donner la peine… » L’invitant à entrer à l’arrière du véhicule, je le suis deux secondes plus tard, acceptant que Mac s’installe à nos côtés, tandis que le deuxième homme allait s’asseoir aux côtés de Sam, notre chauffeur. « Là où tu pourras te réchauffer. Je ne conclue aucun marché avec des souffrants. » J’allume le chauffage, pendant que Mac ne le quitte pas des yeux, un air impassible sur ses traits. « Si jamais tu fais la bêtise de sortir ton arme pour je ne sais quelle raison tirée de ton imagination défaillante de drogué en manque, je te loge une balle dans la tête. » Subtil, comme toujours. « Pardonne-le. Mon chef de la sécurité est parfois un tantinet …expéditif. » soupirai-je, le sourire aux lèvres. « Alors, veux-tu que je te reconduise chez toi ou tu as une idée de lieu où nous pourrions discuter tranquillement pendant que tu te réchaufferais ? »

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MessageSujet: Re: not making that mistake again. not making that mistake again. EmptyMar 28 Jan - 9:50



Ce sourire suffisant qui trahit l'arrogance du riche bourgeois dans toute sa splendeur… à vomir. Non, finalement, quitte à mourir ici, je ne regretterai qu'une chose : ne pas lui en avoir volé davantage. Un rictus arrogant et même fier creuse les fossettes de mon visage, qui ont tendance à faire craquer hommes et femmes sans distinction. Ses techniciens sont sur le coup ? Fascinant. Ma main à couper qu'ils y passeront leur carrière pour trouver ces quelques milliers de dollars. "Bien sûr que non." Évidemment qu'il ne s'est pas drogué, je me moque d'ailleurs ouvertement de lui. Trop propre dans ses petits souliers vernis. Par ailleurs, il n'a jamais été comme moi, personne n'a eu mon enfance et il n'a même pas la moitié de mon génie. Il a simplement été assez malin pour mener sa barque et exploiter le génie des autres… ça ne fait pas de lui un grand physicien, un Mozart amélioré ou que sais-je encore. Décidément, l'orgueil est une des grandes qualités des Irlandais. D'accord, on n'en manque pas non plus quand on est Russe, mais ce n'est pas le propos. Après quelques échanges, je consens à rentrer dans la voiture en serrant le téléphone qui se trouve dans ma poche et la crosse du pistolet que je tiens dans l'autre main. Par précaution, pour me rassurer. Collé contre le radiateur de la voiture, je me recroqueville en soufflant pour cesser de trembler ou de claquer des dents aussi vite que possible. Une chance que j'arrive à bien réguler la température de mon corps lorsqu'il n'est pas soumis à un froid extrême. Souffrant ? Non, juste la crève, c'est rien. J'ai connu pire. A ce simple mot, je redresse légèrement la tête en adoptant une mine défiante. Ceci dit, lorsque l'autre nabot à la botte du milliardaire me menace, je plante mon regard dans le sien. Aucune peur, comme ce fut le cas tout à l'heure. Rien que l'insolence et la provocation dans leurs états les plus bruts. "Et si t'allais te faire foutre, pour commencer, toquard ? C'est parce que tu complexes ailleurs que tu sors ton gros engin dès qu'tu peux, hein ?" Non, j't'aime pas et je ne ferai même pas l'effort d'être un tant soit peu diplomate, ou même poli. Je dis ce que je veux quand je veux, que je sois en danger de mort ou pas. Je lui ricane au nez en secouant la tête, les yeux encore plongés dans les siens quelques secondes. Ton patron a besoin de moi, je l'ai compris… et à ce motif, tu la fermes et tu fais ce qu'on te dit. Je finis par détourner le regard sans lâcher la route des yeux, comme pour m'assurer qu'ils n'empruntent pas une route suspecte. Au cas où j'ai besoin de sauter en marche pour m'échapper. Parano ? Pas qu'un peu, si seulement vous saviez. Pendant un instant, je fronce les sourcils. Je n'ai pas de "chez moi". Une chambre à l'université, celle d'Ebony que je squatte à l'occasion quand j'ai envie de lui taper sur le système, l'appart' de mon frangin… mais je n'ai nulle part où me poser. Et je n'en désire pas. C'est plus facile de ne rien laisser derrière soi de cette manière. "Au Zuni Coffee. On prendra une table à l'écart dans la remise, j'connais le gérant." Et puis pour s'échapper si la situation tourne mal, j'aurais des alliés sur un terrain connu. Défoncé, mais pas idiot, le "drogué en manque". Je reste muet pendant tout le trajet, recroquevillé en frottant ma poitrine pour récupérer un maximum de chaleur. Ce n'est qu'en sortant que je retrouve l'usage de la parole puisque c'est le gérant qui sort carrément de l'établissement en ayant vu une voiture noire se garer devant. "On peut avoir une table dans la remise ? Et un chocolat chaud, j'suis congelé." Le type hoche la tête en fronçant les sourcils lorsque son regard se pose sur O'Malley et sa clique. Nous traversons le café estudiantin, observés par une foule qui aurait pu prendre la place d'un troupeau de vaches curieuses. Une fois à bon port, la porte se referme derrière nous et je m'assois en vissant mes mains sur la tasse brûlante de chocolat fumant qui se trouve sur la table. "Bon, qu'est-ce que vous me voulez ? J'vous écoute, maintenant. Et j'espère que c'est pas des excuses... Votre projet, il était voué à l'échec vu la manière dont vos physiciens travaillent. Dans tous les cas, vous n'auriez pas revu la couleur de votre argent." grommelai-je avec un ton suffisant, mais pas moins sûr de moi. Leurs équations étaient incorrectes, ça m'avait presque rendu fou de le constater en espionnant leurs activités.
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