J'étais à un stade avancé de ma grossesse et pourtant pour apaiser toute cette année qui venait de s’écouler de façon plutôt triste pour ma part, j’avais décidé d'emmener avec moi Faith pour un week-end à la montagne. L'air de la montagne, le changement de paysage bref, cela me ferait le plus grand bien ! Partir seule aurait été trop inconscient vu mon état mais en plus de cela, mon amie n'aurait pas cessé de m'appeler ou encore de me harceler de SMS tant elle était protectrice ; une réelle amie au final. Que cela m fit sourire d'ailleurs. Je la prévins donc de mon intention de quitter San Francisco pour 48 heures de pure détente. Certes je ne pourrais skier, chose que je n'avais faite en occurrence mais voir la neige recouvrir les terres de son manteau me rendrait à coup sûr des plus détendus.je m'imaginais déjà un pull en laine sur les épaules, dans un magnifique petite chalet de bois, un feu crépitant dans l'âtre de la cheminée dégageant ensuite cette odeur si particulière qui s'en dégagerait, une grosse paire de chaussettes et un bon chocolat chaud en main. Cela m'excitait grandement que j’avais déjà hâte de prendre la route. Sur ce, une fois après avoir averti ma meilleure amie de ce petit voyage, j'entamais de préparer ma valise. Trop peut-être mais j’avais toujours eu peur d'oublier quelque chose et puis ne sait-on jamais, si on  avait un imprévu. Oui je pris le nécessaire avec un petit surplus ne sait-on jamais et puis je n'étais pas seule, je portais en moi ce petit être qui montrerait bientôt le  bout de son nez. J'avais hâte de voir son petit visage même si cela me fit penser de plus en plus à James...et à ce qu'il était devenu revoyant notre relation comme ...un échec. Mais cet enfant n'y était pour rien alors je devais me conduire en adulte res-pon-sa-ble même par la suite à le confier à mon père au Texas comme convenu...
Partie dans mes pensées, voilà que je me repris à boucler mes bagages au son du klaxon de mon taxi. N'oubliant pas mon écharpe, gants et blouson me voici fin prête. Faith devait venir me récupérer pour partager les frais de voyage. Je n’étais pas riche, mais pas pauvre non plus disons que je faisais attention à mes dépenses...Descendant les quelques marches de mon perron, bonnet glissé sur ma tête , je refermais avec hâte la porte de mon appartement, avant de de venir doucement mais sûrement jusqu’à la voiture, aidée aussitôt par la chauffeur. Tout sourire je me penchais pour ouvrir plus grand encore la portière et vis mon amie sur la banquette.« Hey coucou Faith ! Alors prête pour ce week-end ? J'espère qu'il va neiger ! »tout en pénétrant à l'intérieur de l'habitable et me mettant à mon aise. Que je vins à  lui claquer une bise. Il y avait longtemps que j’avais été ainsi si ..radieuse...j'adorais les fêtes de fin d'année cette ambiance, les décorations illuminant les rues de la ville et à la montagne en plus, c'était tout bonnement parfait !

L'air de la montagne, rien de mieux que de faire le vide dans sa tête et de profiter des biens de la nature. Une sorte de retour aux sources. Mais cela me ravit, me faisant penser à mon Texas natal. Loin de tout, loin de la civilisation et dans un lieu paisible ! J'avais grande hâte de me retrouver avec mon amie Faith, elle pouvait paraître bougre mais elle n'était pas méchante au final ! J'adorais sa compagnie, elle arrivait toujours à me divertir.
A voir la tête qu'elle faisait, je ne pus m'empêcher de rire allant ensuite à me pincer les lèvres. Avant de poursuivre.« Bien sur que non. Disons que je suis prévoyante ! « tout en lui lançant un clin d’œil l'entendant me déblatérer des choses incroyables qui me firent rire davantage au point d'en avoir presque mal au ventre. Après un court instant de franche rigolade de ma part, je me tournais vers elle, comme je pus une fois le taxi reparti.« De vrais ours ? Des bruns ou des blancs ?! J’avoue je serais curieuse d'en voir je n'en ai jamais croisé excepté dans les livres de géographie ou encore à la télévision. »Bien sûr, je la taquinais avec le plus grand sérieux. Ba quoi ? Il n'y avait pas de mal à plaisanter et d’être de bonne humeur, bien que je la sentais un peu ronchon.« Au pire, j'irais couper quelques sapins, ou me trouverais un gentil bûcheron, je vivrais d'amour et d'eau fraîche, comme dans l'ancien temps à communier avec la nature...une bonne couverture, un bon feu et un bon chocolat chaud que demander de plus Faith ?Je fis semblant de réfléchir toujours en gardant cette facette des plus séreuses. Comme si ces paroles m'atteignirent au plus haut point à réellement songer à un changement radical de mon existence. Je voulais simplement lui coller une frayeur, me jouer d'elle et cela nous ferait passer le temps plus rapidement non ?« On restera plus longtemps au chalet, on sortira la luge au pire des cas, j'pense pas qu'il y ait de moto neige, de toute façon c'est trop dangereux quand tu es dans les parages. J'ai minimisé les risques rassure-toi. Tout est ru-di-men-tai-re »Une vraie casse-cou ! Mais rien de tout ceci n'était vrai, il y avait le confort adéquate, de quoi appeler en cas d'urgence, j’avais prévenu qu'on partait en week-end au cas ou un souci surviendrait.« Et j'ai même pris un cellulaire. Au cas ou on se retrouverait bloqué par la neige, coursées par des ours, et étant sur le point d'accoucher ! »Je ne pus me contenir que j'explosais de rire plus que de raison au point que le chauffeur lui même fut surpris , donnant un coup d’œil dans le rétroviseur central. Faith allait-elle me haïr ?

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