Sujet: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Lun 28 Mai - 15:25
Un samedi matin dans le quartier asiatique.
Après un petit déjeuné rapide et une préparation tout autant, je laissais donc mon chien chez moi. Partant pour le quartier asiatique enfin la salle de cours, je prenais donc mes deux pieds pour trouver le chemin. C’est vrai que vivant dans ce quartier m’a permis d’avoir un lien avec le reste du monde asiatique. Je ne savais pas si j’aurais donc le temps d’arriver à l’heure. De toute façon, habitant pas loin, je considérais ses quinze minutes de solitudes pour ne pas stresser avant d’aller en cours. Passant par le marché, je trouvais donc encore une écharpe et un haut que je pourrais donc mettre la fois suivante. Marchant donc entre les étals, je ne savais pas si je verrais encore une personne. La dernière fois, j’avais alors fais une rencontre assez amicale. Il s’agissait d’Heather, je ne la connaissais pas trop. Je savais juste qu’elle voulait apprendre le chinois. Tout en ayant une envie soudaine de rire, je me rappelais donc la dernière blague que l’un des élèves avaient fait au professeur. Bien que cela fut certes amusant, je ne pensais pas que la suite serait assez moche à voir. Ensuite pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas oublier donc tout ceci. Je souriais en y repensant à cette fameuse punaise qui se trouvait donc sur la chaise. Et la fameuse grimace qui était venue m’avait donnée une assez bonne tension qui était bien plus que présente. Sachant qu’en pensant à tout cela, je ne pourrais donc pas arriver au cours de mauvaise humeur. Marchant donc doucement, je me trouvais donc plus proche du centre de culture.
La porte du bâtiment se trouvait être grande, et immense, il y avait un peu de monde devant l’enseigne. Saluant les personnes se trouvant là, je donnais donc des cours de japonais une fois par mois. Souriante, je passais donc alors la porte pour me diriger vers la salle de cours. Enlevant ma veste, je me dirigeais donc pour aller vers la table. Posant mes affaires sur la chaise, je laissais donc ma veste sur la chaise. Il n’y avait pas beaucoup de monde dans la salle, remarque vu l’heure, il me restait donc encore cinq minute avant que le professeur n’arrive. Seulement, je ne savais pas si j’arriverais à suivre ce cours. Il y avait encore un instant pour que je reprenne mon chinois. Je ne me souvenais plus si je réussirais donc à reprendre cette langue que j’avais laissée un peu tomber. Seulement je ne m’étais pas rendue compte qu’à la longue cela revenait donc lentement. Mangeant chinois, buvant chinois, parlant chinois à longueur de journée, je réfléchissais donc à comment est-ce que je ferais pour ne pas pour me montrer plus gentille.
Puis alors que je patientais donc doucement, les premiers élèves arrivaient donc. Saluant Heather de loin, elle prenait sa place habituelle. Le cours commençait donc alors gentiment. Puis à la fin du cours, je me dirigeais donc vers Heather. La saluant de loin, je me dirigeais vers elle.
- « Lut Heather, tu vas bien ? Quoi de neuf ? Il était sympa le cours. »
Tenant mon sac par une main, je me demandais bien comment est-ce que je ferais pour parler encore plus. Je ne la connaissais pas trop et par la simple et bonne raison que je ne voyais pas trop quoi lui dire. Je patientais qu’elle me réponde.
Dernière édition par Konomi Kobayashi le Sam 21 Juil - 17:45, édité 1 fois
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Lun 28 Mai - 22:00
Ce matin, en me réveillant, j'étais d'une incroyable bonne humeur. Un large sourire aux lèvres, je me levai et, munie d'un gant propre, sautai sous la douche. Je laissai l'eau tiède couler le long de mon corps au teint désormais halé - bon Dieu que j'avais travaillé là dessus - satisfaite par la sensation que cela me procurait. J'étais totalement détendue. Il fallait que je remercie mon père, c'était lui qui m'avait conseillé d'aller voir un kinésithérapeute pour qu'il me remette le dos en place. Sur le coup, j'avais eu mal, mais aujourd'hui, tout allait bien. J'étais moins crispée que d'habitude, et je n'allais pas m'en plaindre. En sortant de ma salle de bain, vêtue d'un peignoir blanc, j'attrapai un robe que j'avais préparé la veille, l'enfilait, ainsi qu'une paire de Louboutin couleur chair que j'avais payées une petite fortune. Je jetai un coup d'oeil à ma montre : j'allais à peine avoir le temps de passer chez Starbucks prendre mon habituel mocha au chocolat blanc. Je sortis donc en trombe de mon nouvel appartement, tout en positionnant mes Ray-Bans sur mon nez fin, dont j'avais toujours été très fière. Une fois dans l'ascenseur, je me décidai à appliquer délicatement sur mes lèvres ce nouveau gloss que j'avais acheté chez MAC. la semaine passée. Satisfaite, je le rangeai dans mon sac et quittai mon immeuble. Une fois dans la rue, j'appréciai l'air qui se faufilait entre mes cheveux et sur ma nuque. Un large sourire sur le visage, mes yeux cachés par mes lunettes de soleil aviateurs, j'appelai un taxi qui passait justement par là. - Au quartier Asiatique, s'il-vous-plaît ! Ma mère était d'origines Chinoises. De ce fait, je me sentais dans l'obligation de prendre des cours de cette langue absolument impossible à apprendre. Non mais vraiment, pourquoi les Asiatiques avaient-ils tous un alphabet différent ? Ne pouvaient-ils pas se conformer ? Par chance, mon professeur était très bon, et rendait le cours particulièrement passionnant. C'était d'ailleurs pour cela que j'avais décidé d'intégrer sa classe, car j'aurais pu tout aussi bien abandonner. En pénétrant dans la salle, un gobelet à moitié plein dans la main, j'aperçus de loin Konomi, une jeune fille avec qui il m'était arrivé de discuter. Je la saluai d'un vague signe de tête, et vins m'asseoir à ma place habituelle. Je déposai délicatement mon mocha sur ma table, tout en lâchant mon sac par terre, avant d'en sortir mon iPhone et de vérifier mes messages. Plusieurs notifications facebook, bien entendu, et quelques textos d'amis. Rien de bien intéressant. D'un geste automatique, je rangeai mon portable dans mon soutien-gorge alors que notre professeur entrait dans la pièce. J'écoutai patiemment les plaintes de mon voisin durant tout le cours, tentant en même temps de suivre la leçon qu'essayait de nous inculquer notre professeur. A la fin de l'heure, alors que je rangeai mon crayon et cahier dans mon sac, je vis que Konomi s'avançait vers moi. J'esquissai alors un grand sourire, ravie qu'elle vienne me parler. - Salut, ouais, mais avec mon voisin, j'ai eu du mal à suivre ... fis-je tout en désignant du pouce l'Asiatique aux lunettes qui se ruait vers la porte, son téléphone collé à l'oreille. S'il déteste le Chinois à ce point, pourquoi prend-il encore la peine de venir ? A l'aide d'un élastique que j'avais mis autour de mon poignet, j'attachai ma chevelure en un chignon désordonné, et esquissai un doux sourire. Je relevai la tête et posai mon regard sur Konomi. - Dis-moi, il est encore tôt, tu veux aller quelque part ? On peut se balader dans le quartier si tu as le temps.
Dernière édition par Heather I. Caffrey le Ven 29 Juin - 0:25, édité 1 fois
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Mar 29 Mai - 16:41
- « Ah, et bien, je ne sais pas non plus, il a peut-être décidé de venir parce que ses parents le lui ont demandés. Tu sais il y a pas mal de parents asiatiques qui veulent que leurs enfants nés ici apprennent leurs langues maternelles. Parfois c’est une demande parce qu’ils font des mariages arrangés et donc la belle famille ne parle que dans la langue maternelle et pour une meilleure compréhension ils envoient la famille du marié ou de la mariée sur les bancs de l’école. »
Je ne savais pas pourquoi est-ce que j’avais dis cela, je savais justement que pour ma part, il fallait que je le sache pour aider mon père. Il avait retrouvé des cousins chinois et bien qu’il invitait parfois ses amis chinois à la maison, il tenait à ce que je puisse communiquer convenablement. Ma mère en avait fait autant, et elle continuait à apprendre cette langue pour faire plaisir à mon père. De toute manière pour l’instant, je ne doutais pas une seconde qu’il fallait que je réponde à Heather pour sa deuxième question. De toute manière, je n’avais rien à faire non plus et pour ma part, je pouvais donc passer un peu plus de temps avec elle. Je vivais dans le quartier, donc pour moi c’était comme un petit étang que je connaissais dans les moindres recoins.
- « Oui je suis libre, on peut aller se balader, je connais un petit café sympa mais après on peut aussi aller au marché. Il est encore ouvert, il ne ferme qu’à dix-huit heures ici. En général les gens font leurs courses avant de rentrer chez eux. »
Tenant toujours mon sac, je partais donc pour l’entrée du bâtiment en compagnie de mon interlocutrice. Il ne fallait pas non plus que j’oublie de passer rendre les copies à l’entrée. M’arrêtant devant la loge du gardien, je lui donnais donc pour ne pas oublier. - « Voici les copies corrigées pour le japonais, j’espère que le professeur pourra revenir rapidement, j’ai mes examens bientôt à la faculté. » Récupérant l’enveloppe contenant les quelques billets, je les mettais dans mon sac avec l’intention d’acheter par la suite d quoi faire le diner. Le concierge me disait donc que la dame en avait pour longtemps vu qu’elle était partie pour le mariage de sa fille à Tokyo. Souriant tout en fermant mon sac, je remarquais que les élèves attendaient donc pour avoir leurs cours de japonais donné par un remplaçant qui devait venir. Sortant donc avec Heather pour laisser les gens rentrer. Je m’arrêtais donc avec elle devant l’entrée histoire de savoir ce qu’elle voulait faire. Me tournant vers elle, je lui redemandais donc gentiment.
- « Bon, je te laisse le choix de la destination. Il fait beau, et pour l’instant on a du temps devant nous. »
Souriant, je mettais mon sac sur l’épaule, et attendant qu’elle me réponde, j’essayais de me souvenir toutes les petites choses que l’on pourrait faire. De toute façon vivant ici, je ne payais pas l’entrée du quartier. En effet, pour que l’entretien des bâtiments et pour faire un peu d’argent à la communauté, il y avait une entrée de cinq dollars. Ensuite, pour la simple et bonne raison que l’on ne pouvait pas toujours faire les grands travaux pour les bâtiments ouverts au public, on faisait une collecte dans le quartier pour que l’argent soit là. Il y avait toujours une mafia comme dans tous les quartiers, mais bon, la nôtre s’étant un peu calmée, on avait pour le moment un temps de répit. Attendant qu’elle me réponde, je regardais autour de moi. Ce n’est que quelques instants après qu’Heather m’a répondu.
Dernière édition par Konomi Kobayashi le Sam 21 Juil - 17:48, édité 2 fois
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Mar 5 Juin - 20:48
J'hésitai un instant, avant de sourire à Konomi. Après avoir passé l'heure à contempler la fenêtre de la salle de classe, ne pouvant pas suivre le cours à cause des plaintes incessantes de mon voisin, j'avais vraiment envie de respirer l'air frais californien. Malheureusement, je ne connaissais absolument pas San Francisco, alors le quartier chinois était pour moi un lieu inconnu. Je ne savais même pas m'y rendre sans l'aide d'un taxi. Je posai mon regard sur la jeune fille, qui me répondit calmement.
- J'adorerais aller au marché ! J'ai toujours eu un faible pour la nourriture asiatique, surtout les "pao" ! Tu sais, les beignets vapeur ? demandai-je gaiement.
Je la suivis jusqu'à l'entrée du bâtiment, et l'attendis alors qu'elle remettait un tas de papiers au gardien. Distraite, je jetai un coup d'oeil aux alentours. Les murs n'avaient pas été repeints depuis un moment, et cela se voyait. Quelques fissures y trônaient, ainsi que des tâches en tout genre. Alors appuyée contre l'un d'entre eux, je me relevai, soudain dégoutée. Allez savoir quels microbes vivaient là. Quand Konomi en eut fini avec ses copies, elle revint me voir, et je sortis alors dehors en sa compagnie. Face à nous, une petite rue, et bout de celle-ci, l'on pouvait déjà apercevoir quelques stands, ainsi qu'humer l'odeur qui parvint jusqu'à nos narines. J'esquissai un sourire, et regardais mon amie.
- Bon, on va au marché, hein ?
Je me mis alors à avancer jusqu'au bout de la ruelle, et me retrouvai alors entourée d'échoppes de toutes sortes. A ma droite, une vieille femme proposait des brochettes qui, à première vue, semblaient toutes être à base d'insectes. Un frisson me parcourut l'échine alors que je détournai le regard, ma main sur la bouche. Devant moi, une jeune fille avait posé sur son étal des spécialités japonaises. Tout d'un coup intéressée, je m'en approchais, et lui demandais des renseignements sur les fabuleux produits qu'elle vendait. Elle m'indiqua que les petites boules blanches entourées d'une feuille étaient des mochis qu'elle avait elle-même fait avec sa mère la veille. J'interrogeai alors Konomi du regard, avant d'en acheter six.
- Je suis gourmande ! ajoutai-je.
Quand la jeune fille me tendit le paquet, je la remerciai gracieusement, avant de m'empresser de l'ouvrir, prise d'une grande envie de goûter à ces petites choses. Délicatement, j'attrapais une des boules entre mes doigts, retirai la feuille qui l'entourait, et en mordis un morceau. C'était excellent. La pâte était moelleuse, et en recouvrait une autre, couleur bordeaux, dont je ne pouvais décrire le goût. J'en proposai alors une à mon amie, avec un grand sourire.
- Tiens, goûte ! C'est succulent ! Après, partons à la recherche de ces "pao" ! J'en ai incroyablement envie. Tu recherches quelque chose de particulier, toi ?
Dernière édition par Heather I. Caffrey le Dim 24 Juin - 20:44, édité 3 fois
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Dim 24 Juin - 15:05
Je me tenais à côté de mon amie, je réfléchissais donc qu’il fallait que je lui dise pour la suite. Je voyais donc les mochi devant moi, je voyais donc Heather toute surprise de constater qu’il y avait alors une possibilité pour moi de lui donner mon avis.
- « C’est une sucrerie japonaise, un gâteau que l’on peut prendre pour le goûter. » Puis voulant lui dire de quoi il s’agissait, je prenais donc la recette écrite sur un papier, et je lui traduisais donc le texte.
- « Traditionnellement, le mochi a été fabriqué à partir de riz complet, dans un processus de main-d'œuvre. La traditionnelle cérémonie de mochi-battant au Japon est Mochitsuki. Poli de riz glutineux sont trempées une nuit et cuits. Le riz cuit est pilé avec des maillets en bois (kiné) dans un mortier traditionnel ( Usu ). Deux personnes vont alterner le travail, l'un battant et l'autre tournant et mouillant le mochi. Ils doivent tenir un rythme régulier ou ils peuvent accidentellement blesser les uns les autres avec la lourde vaches. La masse collante est ensuite formé en diverses formes (généralement une sphère ou un cube). Mochi peuvent également être préparés à partir d'une farine de riz glutineux ( mochiko ). La farine est mélangée avec de l'eau à une masse blanche collante opaque qui est cuit sur le feu ou au micro-ondes jusqu'à ce qu'elle devienne élastique et légèrement transparente. »
Source wikipédia
Alors que je disais cela, je prenais donc aussi un paquet de dix pour que puisse avoir alors un petit truc à manger si j’ai faim à la maison. Ensuite, je me demandais bien ce que je pourrais donc lui dire alors par la suite. Je ne savais pas si je devais continuer ou pas à me concentrer un peu plus sur tout ça. Néanmoins, je ne voyais pas comment est-ce que je pourrais faire pour discuter sans réellement avoir un autre sujet de conversation. Tellement que je ne savais pas quoi dire de plus, je voulais juste alors avoir un peu de temps pour trouver une solution. Puis me tournant vers elle, je lui disais donc gentiment.
- « Je cherche des sushi sucrés aux fruits. Je n’en ai plus à la maison, et je dois faire mes courses pour mon réfrigérateur. Je ne possède plus rien à manger. »
Tenant mon sac à main, je savais aussi que mon sac des courses serait donc assez important. Ne voulant pas le perdre, je le tenais donc fermement dans l’optique de ne pas le perdre. Ainsi je ne voyais pas comment est-ce que je devais alors continuer, je ne voyais pas comment arranger le truc.
- « Oki, et-toi tu voudrais que des pao ? C’est que pour le nouvel an, tu ne pourrais pas en trouver aujourd’hui. »
Dernière édition par Konomi Kobayashi le Sam 21 Juil - 17:50, édité 2 fois
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Lun 2 Juil - 20:25
Entourée par toutes sortes d'échopes recouvertes de produits exotiques, j'étais aux anges. Depuis toute petite, j'avais adoré la nourriture, qu'elle soit sucrée, salée, épicée, acide ... Bref, tout, quoi. A l'exception des fruits de mer. Je détestais ça. Leur texture, leur goût ... Ça me répugnait. Quoique, les crevettes, oui, j'acceptais d'en manger, mais n'en faisais pas des bonds. Et malgré la quantité impressionnante de fast-foods que j'ingurgitais, j'arrivais toujours à rester très mince - certaines mauvaises langues me traiteraient même de maigre ou d'anorexique - soit un peu plus de cinquante kilos pour près d'un mètre soixante-douze. C'était d'ailleurs grâce à ma fine silhouette que de nombreux créateurs - dont la mère de Cassandra, ma meilleure amie - me demandaient très fréquemment de défiler pour eux. Ce que j'acceptais à chaque fois avec joie, flattée qu'ils aient pensé à moi. Je tenais toujours dans mes mains les quelques mochis qu'ils me restaient, ravie d'en avoir acheté autant, afin de pouvoir en laisser deux pour mes colocataires. Tout le monde me disait trop gentille avec eux, et peut-être était-ce vrai. Ils passaient leur temps à me taquiner, me vanner, mais ça donnait de la vie chez nous, d'où les nombreux invités que nous recevions chaque jour. Nous habitions à trois dans une jolie petite maison au sud de San Francisco, et mes deux meilleures amies, Cassandra, dont j'ai parlé plus tôt, et Hécate, ainsi que mon professeur de cinéma, que j'adore, et une garçon sur qui j'avais des vues - bon Dieu qu'il était beau - étaient nos voisins. J'étais chanceuse, n'est-ce pas ? Je vivais tranquillement, je m'amusais sans cesse, donc je pouvais bien partager ce bonheur avec Matthew et Timmy en leur offrant un mochi chacun. Heureuse, j'affichai un grand sourire lorsque Konomi m'expliqua en détail ce qu'étaient ces petites boules blanches fabuleusement savoureuses. J'en portai d'ailleurs une autre à ma bouche et la mâchai gaiement, mais me retins de dévorer les deux dernières, destinées donc à mes deux colocataires. Une vieille femme, qui devait avoir dans les quatre-vingts ans, avait sur son étal grand nombre de petites figurines rondes de couleur et, intriguée, je m'en approchais. Sur la petite pancarte - écrite en anglais, bien sûr, mais également en Chinois et ce que je croyais être du Japonais - il était expliqué qu'il s'agissait de darumas, petites boules en papier mâché qui étaient supposées réaliser les vœux de ceux qui les possédaient. Pour ce faire, il fallait tout d'abord dessiner un œil, et une fois notre souhait exaucé, dessiner l'autre afin de seller le pacte, en quelque sorte, passé entre la figurine et son propriétaire. Elles étaient trois dollars pièce, et je décidais d'en acheter cinq : une pour mes deux meilleures amies, une pour Cyann, une pour Konomi, et enfin, une pour moi, tout de même.
- Des sushis sucrés ? Je savais même pas que ça existait, rigolai-je. Et pour les pao, tu es sure ? Parce que qu'à chaque fois que je vais à Montréal, au quartier Chinois, j'en mange des tonnes, et j'y vais toujours en plein été, donc c'est bien loin de la période du Nouvel An ...
Peut-être qu'ici, à San Francisco, la population asiatique était bien plus accrochée aux valeurs "fondamentales" qu'ils l'étaient au Québec. Déçue, je tendis néanmoins un daruma à mon amie, un large sourire présent sur mon visage. Tant pis, il y avait d'autres petites merveilles que je pourrais dévorer ici.
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Ven 6 Juil - 13:03
Voyant les darumas devant moi, je ne disais rien de plus, je connaissais le truc avec ce qu’il y avait dedans. Je n’en mangeais pas souvent et j’appréciais en prendre pour les anniversaires, histoire de rire un peu. Bien que certaines personnes les prenaient très au sérieux, je me doutais qu’il fallait aussi ne pas trop rire avec. C’était la raison pour laquelle, je n’en mangeais pas souvent. Prenant le daruma, je lui disais.
- « Merci mais il ne fallait pas. »
Alors qu’elle insistait, je le prenais tout en saluant à la japonaise. Le prenant dans les mains, je fermais les yeux le temps de faire mon vœu. Il était bien personnel, et parfois, les vendeurs s’amusaient à savoir de quoi il s’agissait. Le mangeant donc d’un coup, je regardais alors mon interlocutrice. Et je lui disais gentiment.
- « Si je te le dis, il ne vas pas se réaliser. J’espère que tu n’as pas oublié d’en faire un aussi ? »
Souriant, je ne voyais pas quoi par la suite, puis alors que je voyais un autre étal contenant les desserts. Je m’approchais donc patiemment tout en tirant légèrement la manche d’Heather. Il fallait que le lui explique le truc. Puis alors qu’elle se trouvait à côté de moi. Je lui disais donc dans le but de lui donner les informations qu’il fallait qu’elle entende. - « Oui cela existe avec du riz rond et des fruits. Tiens justement il y en a là-bas et il y a même la recette je vais te la traduire. » On pouvait donc lire ceci qui se trouvait être sur la pancarte. Le petit bout de papier se trouvait placé devant les petits dessers qui était sous la vitre pour être maintenu au frais.
- « (pour 7-8 personnes) - 90 g de riz rond spécial dessert - 500 ml de lait - 50 g de sucre de canne - 1 cuillère a café d'extrait de vanille - 1 petit kiwi - Quelques tranches de melon - Coulis de fruit Source Nautijilon
Finissant de dire tout cela, je me tournais vers la vendeuse, et prenant mon sac pour faire mes courses ainsi que mon panier en osier, je lui demandais. - « こんにちは、どうか私は10人の人々に対してそれを感じているかもしれません。 » Bonjour, puis-je en avoir pour 10 personnes s'il vous plaît ?
Alors qu’elle les mettait dans une petite boîte en carton, je laissais donc de la place dans mon sac de froid contenant les pins de glace. Je ne savais pas combien de temps je resterais en compagnie d’Heather et il me fallait bien que je fasse attention à mes aliments. A moins que je n’oublie de prendre la monnaie, je sortais mon portefeuille pour les prendre. Alors que je prenais la monnaie exacte, je lui disais. De plus j’avais un peu de monde le lendemain, et vu que mon dimanche serait assez chargé, je préférais anticiper de façon à ne pas être prise au dépourvu. J’en avais pris en plus tout simplement parce que je connaissais mes amies, elles voudraient toujours en manger encore et encore.
- « ありがとうございます。 ここに通貨があると考える(変わります)。 » Merci. Tenez voici la monnaie.
Le déposant dans mon panier, je le mettais à côté des maki qui me serviront pour le déjeuner de ce midi. Bien que je ne mangeais pas beaucoup japonais ces temps-ci je n’avais pas le temps de cuisiner. Je préférais donc alors me dire que je pouvais acheter pour justement faire marcher un peu plus la communauté. Puis alors que mon interlocutrice avait posé une question, je lui répondais donc patiemment.
- « Et bien, s’il y en a toute l’année, on va essayer de voir s’il y en a ici. Mais je sais qu’ils sont vraiment sur les traditions. Sinon à la rigueur on peut en faire à la maison si tu veux. »
J’avais donc pris la décision d’essayer de l’aider à trouver bien que je doutais fortement qu’elle puisse en manger. Enfin bon, parfois, on pouvait aussi se tromper, cela pouvait être le cas. Bien que j’avais tout mon temps pour remplir mon frigo, il ne fallait pas non plus que je perde les aliments que je possédais. Fermant mon sac de froid avec attention, je patientais le temps qu’elle me dise ce qu’elle voulait faire par la suite. Sachant que je devais aussi faire un effort, j’essayais de me souvenirs s’il pouvait y avoir des pao dans le marché. Néanmoins, je ne voyais pas comment est-ce que je pourrais en trouver alors que j’avais un doute sur la période où ils étaient cuisinés.
Dernière édition par Konomi Kobayashi le Sam 21 Juil - 17:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Jeu 19 Juil - 23:08
J'écarquillai les yeux et laissai échapper un hoquet de surprise en apercevant Konomi avaler d'une bouchée le daruma que je venais de lui offrir. Elle venait tout juste - avec joie, qui plus est, si l'on en croyait son sourire tandis qu'elle mastiquait mon maigre cadeau - de gober une boule de papier mâché. Je la fixai, hébétée, ne sachant pas tout à fait comment réagir. Ses lèvres se mouvaient de façon régulière, formant des cercles récurrents, alors que ses dents s'enfonçaient dans cette chose qui, à l'origine, était tout sauf comestible. Elle semblait prendre plaisir à le manger, ce qui m'étonnait encore plus que le fait de la voir mâcher le daruma en lui-même. Une moue ahurie sur mon visage, je laissai mon regard, inconsciemment, s'éterniser sur la bouche de Konomi, jusqu'à la voir s'immobiliser. Alors, je relevai la tête, et entrai dans le fou rire que j'essayais de retenir au fond de ma gorge depuis plusieurs secondes, afin de ne pas vexer mon amie. Je remarquai que plusieurs paires d'yeux étaient désormais posées sur nous, ce qui me fit rire de plus belle. Une fois plus calme, je massai doucement mes joues, toujours quelque peu crispées, puis m'approchai de ma camarade, tout en me mordant la lèvre inférieure.
- Désolée, je me moquais pas de toi, c'est juste que ... Je sais pas, t'as trouvé ça bon ? Je veux dire, c'est du papier mâché quand même, fis-je tout en désignant du menton les quatre petites figurines toujours rangées dans le petit sac en papier que m'avait tendu la vendeuse. T'en veux un autre ? rigolai-je.
Rapidement, alors, je sortis de mon sac un stylo qui y traînait, le débouchai à l'aide de mes dents, puis attrapai un daruma, avant de dessiner approximativement un œil à l'emplacement attitré. A vrai dire, plus qu'un œil, on aurait dit une tache difforme, mais qu'importe. Le serrant fort entre mes mains - mes articulations blanchissaient légèrement à cause de l’intensité de ma poigne - je fis mon vœu. Il était simple : réussir mon rêve. Devenir une actrice connue, non pas pour mon physique, ni même - surtout pas, en fait - pour la notoriété de mon père. Arriver en tête d'affiche par mes propres moyens, tel était mon souhait. Et j'avais bien l'intention qu'il soit entendu par le quelconque dieu auquel je m'adressais.
- T'as raison, il est plus prudent de garder ton vœu pour toi ! Il a plus de chance de se réaliser, lui murmurai-je à l'oreille.
Une fois que j'en eus terminé avec la petite boule, je la rangeai dans la poche intérieure de mon cabas, puis me laissai guider par Konomi jusqu'à un stand où étaient présentés ce que je reconnaissais comme étant des sushis. Pourtant, si l'on y regardait de plus près, on pouvait bel et bien constater qu'ils étaient fourrés aux fruits. Il y avait également une petite pancarte posée devant la nourriture, où l'on pouvait y lire leur recette. Donner la recette de ses produits ? Pour que leurs clients les désertent et aillent faire leurs propres sushis ? Quelle idée, pensai-je tout en fixant la liste des ingrédients nécessaires à leur confection. Bon, il était vrai que pour cuisiner ces petites merveilles, il fallait le coup de main. Moi-même, j'étais sans doute incapable de faire quoi que ce soit y ressemblant. M'approchant de l'étal, je m'arrêtai net en entendant Konomi prendre la parole. Était-ce mon imagination, ou venait-elle vraiment de parler en Japonais ? Ou Coréen, d'ailleurs. J'avais du mal à différencier les langues asiatiques, excepté le Chinois, depuis que j'avais commencé mes cours. Je l'examinai alors qu'elle discutait avec le jeune vendeur qui tenait le présentoir. Elle parlait avec aise, sans gêne. Elle était sans doute bilingue. Le garçon ne parut pas choqué à l'entendre s'exprimer dans sa langue sans doute maternelle, ce qui m’étonna encore plus. Ma mère avait beau venir du plus grand pays asiatique, je ne savais pas aligner deux mots en Chinois. Pas que cela m'ait posé particulièrement problème jusqu'ici.
- Ouah, dis donc, c'est impressionnant ! Tu parles couramment ? demandai-je, quelque peu ébahie.
J'étais certainement sans doute suffisamment intelligente pour apprendre le Japonais, mais je ne m'en donnais pas les moyens. A vrai dire, je n'en voyais pas l'utilité. Je prenais des cours de Chinois pour, entre autre, rendre honneur à ma mère, et mon père avait été heureux de l'entendre car, selon lui, il s'agissait de la langue du futur, mais ce n'était pas cela qui m'avait poussée. Non. Je voulais devenir actrice, et avec mon physique asiatique, connaître quelques phrases basiques pouvait m'aider pour certains rôles.
- Bah, t'en fais pas ! Au pire, j'irai en manger lors de mon prochain voyage à Montréal. Je jetai un coup d’œil à ce que nous entourait. Bon, tu veux faire quoi maintenant ? Ça te dirait d'aller se poser quelque part, pour parler ? Parce que mine de rien, je ne sais pas grand chose de toi ! J'aimerais bien apprendre à te connaître, ajoutai-je avec mon sourire le plus éclatant.
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Sujet: Re: Qui veut gravir une montagne commence par le bas. [PV Heather ] Sam 21 Juil - 18:46
- « Oui c’est bon, il faut en manger une fois par an. Hihiih, ne t’inquiètes pas j’ai l’habitude. Non un me suffit, hihihi. »
Entendant les bruits de tambours et autres musiques, je disais donc à Heather dans le but de lui donner un petit aperçu. - « On dirait une cérémonie bouddhiste, tient on peut aller la voir si tu veux. Elle se situe devant le café. » Lui prenant le bras, je fermais bien mon panier pour justement ne pas perdre mes aliments. Puis alors que je regardais ma montre, je me disais qu’il ne fallait pas non plus que je tarde trop. Me tournant vers mon interlocutrice, je lui disais gentiment.
- « Je dois aller déposer mes aliments dans pas longtemps si tu veux on peut regarder la cérémonie et aller chez moi pour prendre un thé ou autre boisson. Enfin si tu as le temps bien entendu. »
Tout comme je me souvenais que je l’avais entendu me dire que je parlais couramment ma langue maternelle. Je lui disais en souriant. - « Je suis japonaise, je suis née à Tokyo. Donc oui je parle couramment le japonais et le chinois ainsi que l’anglais. » Je savais bien que cela pouvait surprendre mais vivre dans le quartier asiatique me donnait le sentiment de me trouver dans mon pays. Je devais donc lui donner encore une réponse ou deux. - « Si je vis dans ce quartier là c’est pour alors rester au Japon. Je suis bien ici, il y a de tout et je peux faire mes courses comme j’en ai envie. »
Je me doutais bien que mes phrases ne seraient sans doute pas encore bien perçues. Mais je tenais à rester dans mes petits chaussons en compagnie des gens de mon pays. De toute évidence, je devais aussi continuer de lui parler. Tout en marchant avec elle, on se dirigeait vers la cérémonie bouddhiste. Lui lâchant le bras, je prenais le temps de prier alors que le moine passait pas loin de nous. Je ne savais pas si le fait de voir un moine et sa cohorte passant par-là. Il était bien vrai que le quartier étant plus calme commençait donc à remettre en route les petites attractions du quartier pour faire venir des touristes. Sachant que je devais donc faire encore plus attention, je réalisais qu’il fallait que je parle à Heather.
- « D’accord et bien, je ne t’embêterais plus avec ça. Ah au fait si tu veux qu’on aille chez moi, il faut traverser toute la foule. J’habite juste derrière le prochain virage de la rue dans le quartier résidentiel. Effectivement cela serait une bonne idée pour se connaître, je te préviens, j’ai un chien il se nomme Coca et c’est un labrador. Il est un peu jaloux donc ne panique pas s’il t’embête un peu. »
Je comprenais bien qu'il ne fallait pas que je me trompe dans mes propos. Mais ne connaissant pas trop bien mon interlocutrice, je préférais y aller doucement pour ne pas justement faire des erreurs. J'avais alors encore une petite chose à faire, seulement, je ne savais pas si je pouvais prendre le temps de le faire allant voir le moine, je lui déposais un billet dans sa coupelle. Alors qu'il me donnait sa bénédiction, je voyais bien que la foule ne sera pas encore aussi facile à passer. Il y avait de plus en plus de monde, et je me demandais bien comment est-ce que je ferais pour passer avec mon interlocutrice.