i think i'm addicted to your light (jake)

Invité

Je découvre l'étrange mécanique de son coeur. Il fonctionne avec un système de
coquille auto-protectrice liée à l'abyssal manque de confiance qui l'habite. Une
absence d'estime de soi se bagarrant avec une détermination hors du commun.

Le bâtiment était endormi. Aucun bruit n’était perceptible. Quelques rêves frappaient à la porte de certains étudiants pendant que d’autres étaient ailleurs, vagabondant dans des soirées où la musique hurle. Nous étions un samedi matin. Il était près de 5 heures du matin et la seule lumière qui illuminait les lieux était celle dirigée vers les lignes d’un vieux livre emprunté à la bibliothèque. Les cheveux attachés, l’allure débraillée, avec un manque de sommeil lisible sous ses yeux, Jules avait passé sa nuit à lire, emportée par une insomnie dévorante. Elle passait la plupart de ses nuits ici depuis près de deux semaines. Elle avait simplement besoin de prendre un peu de distance, s’éloigner de la ville. Une musique résonnait dans ses écouteurs. Enfermée dans un monde imaginaire, elle tentait d’échapper à celui-ci qui ne lui convenait plus. Submergée par tout un tas de soucis qui l’empêchait de dormir paisiblement, elle a tenté par tous les moyens de fermer les yeux afin de se laisser emporter. En vain. Elle s’était alors perdue dans les mots d’un écrivain français qu’elle aimait particulièrement. Depuis quelques semaines, elle aimait venir ici pour se couper un peu du monde. La jeune et jolie brune qui adorait sortir, aller à des soirées caritatives pour se montrer a très vite ressentit le besoin de s’éloigner de tout. Il y a eu la révélation de Nate. Un coup de poignard en pleins cœur. Et elle a saigné. Encore aujourd’hui son âme est immaculée des douleurs qui l’accablent. Elle a tenté d’oublier, de prendre sur elle pour tout recommencer mais elle ne s’en sentait plus capable. C’était trop profond pour pouvoir être balayé d’un revers de main. Pourtant, elle l’aimait, profondément mais elle ne se sentait plus capable de pouvoir affronter son regard de nouveau. Pas pour le moment. Elle a aussi vu son monde rétrécir suite au second et dernier départ de Babi. Repartie en Italie, elle a laissé derrière elle, ses deux meilleures amies. Une Sara un peu perdu et déboussolée et une Jules complètement à la dérive. Il ne lui restait plus que Garrett et Sara. Mais rien ne semblait assez fort pour pouvoir la faire sourire de nouveau. Tout n’était que démonstration et apparence. Hors de question de montrer au monde que Jules Hastings-Fields a un cœur. Installée là, au fond d’un gros fauteuil, elle abandonna les métaphores et les descriptions d’un livre qui la captive. Elle s’était imposé un tas de règles qu’elle n’a jamais su tenir ici. Elle ne s’était jamais autant remise en question aussi. Sa vie a totalement changé quand elle a quitté Los Angeles. Eviter les relations sentimentales, se donner à fond dans ses cours, toujours être première, continuer le tennis, ne s’attacher à personne. Tout ça a été emporté avec le reste de ses souvenirs. Elle ne s’appartenait même plus. Elle ne se reconnaissait pas. Comme contrôlée par des forces qui ne lui ressemblent pas, elle avait changé de bord et se sentait presque faiblir face à tant de malheur. Elle était redevenue aussi faible et fragile qu’à l’époque de ses 11 ans, quand sa principale préoccupation était les autres, avant qu’elle ne décide de penser à son bonheur à elle avait celui de tous les autres. Elle se rendait à présent, presque malade pour pouvoir soulager les maux de ses proches, même les maux qui ne peuvent être apaisés. Beaucoup lui diront que c’est une bonne chose de se soucier du bien-être d’autrui, ou même que c’est une façon d’atteindre la plénitude. Pourtant, à ses yeux, c’était une façon comme une autre de s’oublier, de ne plus penser à vivre car quand on commencer à respirer pour les autres, on ne respire plus pour soi-même et on pourrait presque sauter l’étape où il faut vivre pour aider les autres. Elle en était persuadée, c’était Nate qui avait influencé son jugement, même sans le vouloir. Avec lui, elle devenait quelqu’un d’autre, une femme bien meilleure, quelqu’un sur qui on peut compter, à l’écoute, et pleine de bonnes intentions. Pourtant, ses démons n’étaient pas loin et était prêt à ressurgir à n’importe quel moment. Et parmi eux se trouvait Jake. Et elle crut tout d’abord à une hallucination à cause du manque de sommeil quand il apparut devant elle. Comme si, elle l’avait appelé par la pensée et qu’il avait accourut jusqu’à elle. Et ce fut les souvenirs d’un merveilleux été qui apparurent dans son esprit durant quelques instants. Malgré leurs différences et leur manque total de communication, elle avait passé d’un des meilleurs étés de sa vie et c’était aussi en partie grâce à lui. Loin de tout, loin de leurs mondes et des soucis, ils avaient partagé des moments uniques, presque rares. C’était des fous rires, des engueulades, des imitations, des moqueries, quelques coups, mais énormément de complicité. Et, même si elle se refusait parfois de l’admettre, un peu d’amour malgré tout. Ce n’était pas des sentiments comme on a l’habitude de les voir. Ils étaient camouflés, presque étouffés par des besoins et des souhaits différents. Mais elle lui accordait une grande affection. Et même si chaque jour elle s’efforçait d’être exécrable et particulièrement désagréable avec lui, elle ne pouvait nier le fait qu’il comptait énormément à ses yeux aujourd’hui et ça, elle ne l’avait confié à personne. Pas même ses meilleurs amis. Ils partageaient une chose que peu de gens étaient capable de comprendre. C’était presque indescriptible. Même s’ils faisaient tout pour s’éloigner, quelque chose finissait par les réunir envers et contre tout. Il a réussi à se faire une place dans son cœur de glace, celui aux parois de pierre fermé à toute sorte d’amour. Il a su faire tomber ses barrières, éclater son masque de gamine égoïste. Les nuits de cet été sont imprimées à l’encre indélébile un peu partout sur son corps. Les traces de ses lèvres sont encore visibles sur ses joues et dans son cou et loin des clichés romantiques, elle se souvient de toutes ces choses avec beaucoup d’amour et beaucoup d’amitié, rien de plus, mais jamais rien de moins. Alors quand il fut là, devant elle, le regard presque remplit de méprit et de colère, elle hésita d’abord à lui parler mais on connait tous l’entêtement de Jules et son manque monumentale de tact. « Tiens, tiens, tiens.. Fitzgerald. Tu es venue me voir ? Je te manquais ? » dit-elle d’une voix basse pour ne pas réveiller les étudiants du premier étage. Tout était purement ironique. La dernière fois qu’ils se sont vu, c’était à une soirée qui n’a pas très bien tournée et qui s’est vite changée en règlement de compte. Il lui en voulait et lui en veut toujours de ne pas lui avoir dit pour la maladie de Garrett. Mais comment était-elle censée faire ? Il était son meilleur ami, et malheureusement, il passait avant Jake, et même si ça n’avait pas été Garrett, ce n’était pas à elle de dévoiler ce genre de secret. Elle n’a fait qu’être là, présente pour avoir quelqu’un sur qui se reposer en cas de faiblesse morale ou physique. Elle se releva et ne s’avança pas réellement de lui, préférant garder ses distances. Leurs rapports étaient devenus compliqué, et leur relation était réduite au néant. Ils ne s’adressaient presque plus la parole. La plupart du temps il l’ignorait ou l’évitait. Elle ne faisait pas plus d’efforts mais le tout combiné donnait une situation assez étrange. « Tu vas encore m‘en vouloir longtemps ?» Elle en avait presque marre de devoir revenir vers lui. Elle comprenait totalement sa situation et ce qu’il ressentait, elle l’aurait surement aussi mal prit si la situation avait été la même avec son frère, mais étant l’une des protagonistes principaux, elle était aussi persuadée qu’elle avait fait le bon choix pour son meilleur ami et jamais elle ne remettra en question cette décision. Jake n’avait pas l’air de le comprendre et elle était maintenant fatiguée de devoir se battre. C’était une bataille sans fin et avec lui, elle était sûre d’en être encore au même point dans plusieurs mois. Pourtant, elle pouvait prévoir ses réactions. S’il y a un an elle flirtait avec lui de manière inconsciente et qu’elle était toujours surprise de son comportement, aujourd’hui elle savait exactement à quoi s’attendre. Ils ont déjà tellement partagé, tellement vécu ensemble qu’elle lisait en lui comme dans un livre ouvert car ils s’étaient offert l’un à l’autre sans même s’en apercevoir. C’était peut-être ça qui les ramenait toujours ensemble. Cette facilité à toujours se comprendre sans même le deviner. Derrière l’incompréhension, les doutes et les mensonges, ils arrivaient à se deviner car ils n’étaient pas si différent dans le fond. Derrière les murs et les remparts se cachaient une insécurité qu’ils partageaient. Un sentiment de ne jamais être suffisant. Ce qui divergeait, c’est qu’il se confortait dans cette idée, tandis qu’elle, essayait par tous les moyens de se prouver le contraire. Elle s’est même surprise à parfois espéré qu’il devienne un peu comme elle, un battant, prêt à prouver sa valeur auprès des autres. Car il n’avait peut-être pas énormément d’argent, ni une grande maison et encore moins un avenir tout tracé, mais il avait ce qu’il y a de plus précieux au monde : un cœur pur.

Invité

C'est impossible de voir sur le visage de quelqu'un à quel point il ou elle est abîmé à l'intérieur. ✰ .jules et jake

Un joyeux anniversaire à toi, ma prout'

Pas après pas, il avançait. Pas après pas, Jake traversait la ville. Il hésitait. Il ralentissait puis finalement, il accelerait. Il n'y avait pas d'autre choix. Il devait y retourner. Dans la chambre de Aurore, il y avait quelque chose. Elle lui avait dit. La jeune femme lui avait laissé un bout papier, quelques mots qu'elle n'avait jamais su lui confier. Alors, sans hésiter, il tournait les talons et revenait sur cette trajectoire. La maison des sportifs, c'était son nouvel objectif. Par cette nuit désastreuse, tourmenté par ses derniers conflits, il en ressentait énormément le besoin. Jake passait sa main sur sa lèvre supérieure et il constatait son sang. Il n'y était pas aller de la manière la plus douce, encore une fois. Le jeune homme s'était surtout mis dans de sales draps. Il n'osait pas en parler. Il ne voulait pas le confier mais, Jake avait de gros problèmes financiers. Il avait pris une mauvaise décision. Il avait fait un pacte avec le diable et il en payait le prix plein. Il n'y avait pas de fin. Aucune négociation possible et très vite, Jake le réalisait. Cela ne faisait que quelques jours qu'ils avaient croisé leur route et il en subissait directement les conséquences les plus violentes. Il avait emprunté de l'argent et il devait facilement leur rendre le double de cette mise. Comment ? Jake n'avait simplement aucun revenu. Il ne travaillait guère et ressentait déjà quelques difficultés à payer son simple loyer. Bien sûr, il aurait pu demander de l'aide à Garrett, à Nina ou à Katherine. Seulement, ces trois possibilités n'étaient pas envisageables. Il ne pouvait pas admettre ses erreurs. Pas devant Garrett, parce que c'était son petit frère et qu'il devait lui montrer l'exemple. Ce n'était pas en revenant à chaque fois vers lui, au moindre coup dur, qu'il pourrait lui donner une leçon ou avoir une quelconque crédibilité. Avec Nina, ce n'était tout simplement pas envisageable. Elle était sa meilleure amie et non son banquier particulier. Puis avec leurs dernières histoires, leurs dernières disputes, il avait trop de fierté pour se rabaisser, pour lui prouver encore cette fois qu'elle avait raison sur toute la longueur, sur toutes ses leçons qu'elle avait essayées de lui donner. Et en ce qui concernait Katherine, non uniquement et brièvement. Il ne voulait pas la contacter. Il n'était pas d'humeur à la croiser. Puis, il se voyait mal lui avouer cet énième échec. Surtout que s'il était là, s'il était à Berkeley, c'était grâce à elle. Dans tous les cas, Jake ne pouvait compter sur personne, que sur lui-même. Il était responsable. Il était donc temps d'en assumer toutes les conséquences. A bout de nerfs, il continuait d'y songer. Pas après pas, il n'arrivait pas à trouver le fin mot de cette histoire, la fin de cet horrible cauchemar. Alors, il avait pensé à Aurore et à ce qu'elle lui dirait dans ce genre de situation, assommé par les tensions. Poussant la porte de la confrérie, Jake ne songeait plus à rien. La fraicheur de cette nuit l'avait réveillé. Ses joues légèrement rouge, il passait le pas de cette porte. Il retrouvait la chaleur de l'intérieur et tombait dans les prunelles d'une jeune femme. Jules. A cet instant précis, son cœur s'arrêtait. Cela faisait plusieurs semaines qu'il l'évitait. Depuis leur dernière dispute, il l'oubliait. Du moins, c'est ce qu'il se forçait à penser. Jake savait au fond de lui qu'il ne pourrait jamais l'oublier. Il ne pourrait jamais effacer tous ses souvenirs et surtout cet été. Le film lui revenait en boucle. Il se souvenait de ses sourires et de cette tendresse dont elle faisait preuve, celle qu'il n'avait jamais imaginée. Pendant ces quelques semaines, Jake avait vécu dans un autre monde. Il ne savait pas l'expliquer mais, d'une certaine manière, elle l'avait ensorcelé. Avec ses attentions, elle l'avait aveuglé. Elle lui avait brouillé la vue. Elle l'avait charmé et en vérité, il avait apprécié. Il l'aimait tout autant qu'il la détestait et l'un n'allait pas sans l'autre. Il aimait la détester, tout autant qu'il l'aimait tout court. Jules n'était pas comme toutes les autres filles et dans le fond, c'était ce côté inaccessible qui l'attirait également comme un aimant. Enfin là n'était pas la question, Jake n'était pas d'humeur. Pas d'humeur à s'arrêter sur elle, à s'y intéresser, à lui parler.. Cependant, elle le faisait. Ce premier pas. Les quatre-vingt pourcent d'une approche. Jules le surprenait et soudainement, il comprenait. Elle ne changeait pas. Elle ne changerait jamais et se pensait toujours être le centre de toutes les intentions. Désolé de détruire tes rêves très chère mais non, la réponse est non. « Non et non. L'ère Hastings-Fields est révolue. » répondait-il d'un ton assez calme et neutre. D'habitude, Jake aurait utilisé un brin d'ironie pour la piquer. Il n'aurait pas hésité à la bousculer. Sauf que ce soir, il n'avait pas envie de cette scène de ménage. Il n'avait pas envie de s'arrêter. Il ne souhaitait surtout pas éveiller le moindre doute dans son attitude. Il était venu pour retrouver ce fichu papier dans la chambre de Aurore et repartir aussi vite qu'il était venu. Néanmoins, cela lui semblait plus compliqué d'un seul coup. Il la regardait et aussi vite l'évitait. Puis, elle revenait. Jules ne pouvait pas s'empêcher de le relancer et de le torturer. Son cœur se serrait et aurait voulu s'accrocher à ses lèvres, lui dire qu'il ne pouvait pas oublier et qu'il était certain que ce sentiment était partagé. Il aurait voulu lui dire combien il la détestait. Mais, en lui disant cela, il réveillerait également tous ses autres sentiments. Du coup, il respirait. Il soufflait et essayait d'une certaine manière d'évacuer toute sa fragilité. Après avoir reçu quelques coups sur le visage, après avoir goûté à ce sang qui s'échappait de cette plaie, il ne voulait pas affronter une autre bataille. Il ne souhaitait pas se justifier. « Oui. » se satisfaisait-il de répondre, en pensant que c'était assez, en décidant de lui tourner le dos avant de s'en aller. Seulement, il ne pouvait pas résister à cette opportunité. Après tout, que pouvait-il affronter de plus ? Jake avait déjà tenu bon sous les coups à répétition de ces fous. Jules n'avait rien de terrifiant à côté d'eux. Enfin, si on jugeait sur le côté physique de chaque situation. Car si on jugeait sur le côté affectif, elle était davantage redoutable sans même s'en douter ou même l'imaginer. Il décidait donc de revenir vers elle. Brûlant l'espace qui pouvait les tenir éloignés, il lui faisait face. « Je t'en voudrai le temps qu'il faudra. Je t'en voudrai parce que tu agis toujours comme ça, à ton avantage. Tout ce qui compte et tout ce qui a toujours compté, c'est ta petite personne, ton petit intérêt personnel et ta soif de pouvoir. Et tu sais quoi, je te laisse tout ça. Va s'y sers toi mais, lâche moi. » avouait-il encore une fois, à quelques centimètres d'elle. Il la regardait et il essayait de lui tenir tête. Jake ne voulait rien lui montrer. Il ne souhaitait plus rien partager avec Jules. Elle avait eu ses nombreuses chances. Il avait effacé plusieurs fois ses additions de petits commentaires, de petites situations où elle avait régné et gagné. Il en était fini pour lui. Jake avait surtout d'autre problème à régler. Il avait des choses à gérer sur le côté et il ne souhaitait guère l'entrainer. Sans réaliser qu'il était différent à ses côtés. Pour la première fois depuis toutes ces années, Jake laissait place à quelqu'un de froid et de distant. Il était venu jusqu'ici pour trouver un mot, des paroles sincères et réconfortantes. Et ce n'était pas Jules qui allait lui en confier, qui allait réussir à les prononcer. Sans perdre la moindre seconde, il s'en éloignait aussi vite qu'il s'en était approché, il y a une poignée de minutes. Il s'en éloignait et réalisait à la fois, combien elle comptait. Sans réellement comprendre ou parvenir à les qualifier, ses sentiments le tourmentaient lorsqu'il s'agissait de cette brune. Mais, il devait tenir le coup. Il devait et pour se faire et il montait, effectuant pas après pas ce chemin qu'il avait emprunté de nombreuses fois. Dans la chambre de Aurore, il se retrouvait. Bousculé par les souvenirs de leurs nuits, les échos de leurs fous rires, Jake se regardait. Face à ce miroir, il observait ce reflet, cet homme qu'il était et qui portait ses marques sur le visage. Sur la lèvre, à l'arcade, les rougeurs sur ses joues.. Ce soir, Jake avait pris cher. Dans tous les sens du terme. Sa fierté, ses émotions, le jeune homme n'avait plus rien. Plus rien à part ce reflet qu'il ne pouvait pas s'empêcher de fixer et de détester..

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» "You can get addicted to a certain kind of sadness" •• Calrik
» I’m addicted to your allure and I’m fiending for a cure (+) roman
» There is a light that never goes out ;
» You're my light... || Spencer <3
» steven ▹ there is a light that never goes out.

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