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steven ▹ there is a light that never goes out.

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MessageSujet: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyJeu 1 Nov - 21:05

❝ I know, there's a reason for everything.. ❞
Une soirée pour décompresser, une soirée pour se promener sur les frontières du passé. J’ai longtemps hésité. Je me suis retournée la situation dans tous les sens mais, finalement l’envie était trop grande. Savoir Steven dans les parages et faire comme si de rien n’était, c’était plutôt mission impossible. Je pouvais mettre toute la volonté du monde de mon côté, je n’y arrivais pas. Il était à Berkeley. J’y étais et je comptais ne pas éprouver le moindre regret s’il venait à revenir sur ses choix et à rentrer à New-York. Parce que personnellement, je ne sais pas si un jour, je reverrais l’endroit où j’ai grandi. Je ne sais pas si je trouverais la force et le courage de revenir sur celle que j’étais. Car en quittant la ville, j’ai décidé de devenir celle que je veux, celle que je suis. Sans suivre les pas de mon père, ses choix et ses envies. A San Francisco, je suis moi et j’assume la tête haute. Sans hésiter une seconde de plus, j’attrape mon portable et écris quelques mots. Un message. Une invitation. Il a intérêt à accepter ou à avoir une raison valable pour refuser. Depuis nos retrouvailles, je ne savais pas comment le jeune homme gérait la situation. Néanmoins, il avait dû se préparer depuis le jour où il a su qu’il était accepté à l’université. Enfin, on évite de se poser trop de questions. Je sais que c’est dans mes habitudes quand je me retrouve en tête à tête avec ma conscience. Mais, là je dois souffler et ne pas tracasser pour rien. Ce soir, je retrouve le Steven que j’ai connu à New York. Ce jeune homme avec qui on s’est toute suite compris. Un sourire. Un regard. Je m’en rappelle comme si c’était hier, je me rappelle du son de sa voix. Je me rappelle notre complicité. On ne pouvait pas la nier. On ne pouvait pas faire semblant. Entre nous, ça collait parfaitement. Steven est vraiment quelqu’un qui me ressemble beaucoup. Je ne sais pas si je lui ai déjà dit mais, je le pense toujours. On a beaucoup en commun et nos personnalités sont similaires. On se ressemble. Et c’est une relation qui n’a pas besoin d’avoir de nom, de qualificatif. On n’a jamais essayé de trouver. On s’est juste satisfait de pouvoir compter l’un sur l’autre et on a profité. Alors ce soir, soirée entre nous, j’avais tout prévu. Son plat préféré, dans le meilleur restaurant de la ville, de l’ambiance et de la qualité. Je savais qu’on pourrait discuter. Savoir chacun ce que l’autre est devenu.. Dans un échange, un fou rire ou une confidence, je souhaite nous retrouver. Me rendre compte que malgré le temps, nos erreurs ou la distance, on se comprend toujours autant. Je me prépare avant de le retrouver. Un détour par la salle de bain et des allers retours avec ma chambre. Après une heure, à prendre mon temps, je sors toute prête. Je sens que cette soirée va me faire du bien, faire le point. J’ai envie de montrer à Steven qu’ici, je suis bien. Je sais où je vais et surtout ce que je veux.

Au volant de ma voiture, je me dis que ce soir je serais raisonnable. Depuis que je suis chez les omégas, mes soirées riment avec fiesta. On sort. On boit et parfois, j’avoue que je ne me souviens pas de tout. Je n’en parle pas à Isaac, ni à Dmitri parce que je sais comment ils réagiraient et je n’ai pas envie d’y être confronté, devoir me justifier et m’expliquer. Pour l’instant, je me sens bien. Quand je commencerais à ne plus me sentir à ma place, je stopperais. Je ne suis pas inconsciente, non plus. Alors quand je suis conviée à ce genre de soirée, j’évite de prendre la voiture. Le taxi est plus rassurant. Personnellement, je me sens bien dans cette nouvelle confrérie, avec ces autres personnes. Je me sens à ma place. Chose qui n’a pas toujours existé en moi. Je me rappelle encore des doutes à New York, de ces moments d’hésitation. Des choses que je n’ai pas faites et que je regrette d’une certaine manière. Mon père serait surement déçu de voir celle que je suis devenue. Il me jetterait surement ce regard qui en dit long. Pas besoin de mot ou d’explication. Je le vois déjà, face à moi. Du mépris et de l’incompréhension dans le regard. Je me suis préparée à cet instant, si un jour, nos chemins devaient se recroiser. Je sais qu’on a un seul père et une seule mère mais, je ne peux pas oublier la façon dont il a agis. Je n’oublierais jamais qu’il m’a porté comme responsable, le jour de l’accident. Quand il m’a dit que j’avais toutes les raisons de m’en vouloir parce que si j’avais eu un peu de maturité, nous n’en serions pas là et Matthew serait toujours en vie. Une évidence qui me torture et une réalité qui m’a détruite à petit feu. Encore le cœur serré rien que d’y penser. Parce que même si je suis heureuse de le retrouver, Steven revient dans ma vie avec tout ce que j’ai essayé de contrôler. Il me connait très bien. Je pense qu’il sait qu’être ici, ça m’a fait du bien. Je me suis reconstruire loin de mes démons et surtout loin des miens. Arrivée devant la petite brasserie, je me garais et descendais du véhicule. En rentrant, je balayais la salle du regard. Aucun beau brun dans ma vue. Je devais être en avance. Pour changer. Où à moins qu’il soit en retard ? Et puis, un peu de patience ne me tuera pas. Enfin, c’est ce que je dis alors que je sais très bien que ça peut me rendre dingue d’attendre dans le vent. Je suis trop impatiente pour ce genre de situation. D’habitude, je suis la personne qui arrive en retard et qui n’attend pas. Néanmoins, je ne voulais pas m’énerver avant que notre soirée ait commencé. Sourire sur le bout des lèvres, je pris place à une table et je décidais de commander mon premier verre. J’attrape la carte restauration et commence à y jeter un coup d’œil. Qu’est-ce que j’allais pouvoir manger ? Il y avait tellement de choix pour une brasserie que je ne savais plus où en donner de la tête. La première fois que j’ai mangée dans l’endroit, ça devait être avec Martin. Un garçon très particulier que j’ai rencontré dès mon arrivée à l’université. Je me rappelle encore du son de sa voix et des mimiques se dessinant sur son visage. Un court instant, une fraction de seconde qui me transporta dans mes souvenirs. Il ne fallut que Steven pour me sortir de là. Je le voyais arriver. Il me remarquait directement et je n’avais pas besoin de faire de grands signes pour me faire voir. Il avait l’œil. Un radar à Perdita. Unique. Je me lève de ma chaise pour le saluer. « Je suis contente que tu ne m’aies pas laissé en plan. » Sur le ton de l’humour, je repose mes fesses sur la chaise et je reprends la carte en main. Le serveur s’approche de nous pour voir si Steven souhaite une boisson. Dans un instant de nostalgie, je me rappelle nos rendez-vous en soirée, ces instants où il était le seul à compter. Parce qu’on rencontre des personnes qui nous marquent à vie, qui laissent une empreinte d’eux en nous.. Je pose mon regard dans le sien et je continue de discuter. « Parce que sinon, j’aurai été obligé de te retrouver et de te faire la peau. »
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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyLun 5 Nov - 14:04

there is a light that never goe out
Certains veulent oublier leur passé. Il est tabou. Sans intérêt pour eux. Ils pensent tous naïvement pouvoir survivre sans penser une seule fois à leur passé. Là encore, ils sont naïfs et stupides. Steven n’oubliait rien de son passé, il était incrusté dans ses veines, il était écrit en lui. Naïvement, comme les autres, il avait pensé tout oublier, faire comme si de rien n’était. Pourtant, ils ne cessaient de réfléchir, de se questionner sur son passé. Il avait accumulé beaucoup d’erreurs, il n’avait jamais été capable de se relever tout seul. Il avait toujours eu besoin de quelqu’un, d’une épaule sur qui s’appuyer. Il ne cessait de penser à Matthew, son défunt frère. Il avait vécu tant de choses avec lui. Et sans cesse il l’avait accusé, il ne se voyait pas comme le coupable, mais comme la victime de l’histoire. Il n’avait rien fait pour arranger leur relation. Il avait toujours tiré sur ses acquis sans se rendre compte du mal qu’il s’infligeait et qu’il infligeait aux autres. Ses parents lui avaient adressé peu d’intérêt, il n’était pas le prodige de la famille, mais ils avaient toujours tenté d’être proches de lui. Mais Steven était décevant, il n’était pas Matthew, il ne savait pas jouer de plusieurs instruments et il savait encore moins réussir tout ce qu’il entreprenait. Depuis sa mort, tout avait changé dans la famille Neeson-Mills. Personne n’avait digéré la mort de Matthew, il était parti trop tôt, il n’avait pas pu vivre la moitié de sa vie. Les parents des deux jeunes garçons faisaient le tour du monde en bateau, en avion ou en train. Ils essayaient d’oublier la mort de leur petit garçon. Mais ils pensaient peu à l’ainé qui était tout aussi perdu que lui. Il ne pouvait plus les voir, plus les touchers. Il n’arrivait plus à se souvenir des traits du visage de sa mère, il savait encore moins si ses parents avaient commencé à avoir des cheveux blancs, ou s’ils étaient toujours en forme. Il errait dans les ruelles, sans avoir de nouvelles d’eux. Il s’était retrouvé du jour au lendemain, sans avoir personne vers qui se tourner, ils étaient partis sans laisser de traces, sans nouvelles. Steven s’était très souvent retrouvé seul dans leur grande maison pavillonnaire. Jusqu’à ce qu’il puisse revoir Perdita, la petite amie de son défunt frère. Elle avait été la seule personne présente pour lui. La seule qui était restée pour lui apporter tout le réconfort dont il avait besoin. Il ne savait pas comment il avait fait pour vivre sans elle, sans ses conseils… leur relation était surprenante, qui aurait pu dire qu’ils s’entendraient aussi bien ? Ils avaient tous les deux besoin de se réconforter, de faire le deuil du jeune homme. A deux, ils y étaient arrivés. Ils étaient tous les deux contre le reste du monde.

Allongé, sur son lit, il lisait le journal quotidien. Aucun bruit ne persistait dans la résidence, il n’était pas tard, mais bien trop tôt pour les jeunes fêtards. Tout le monde était sorti la veille, Steven était le seul qui s’était réveillé tôt. Il avait l’habitude de peu dormir après une dure soirée. Il lui avait fallu de nombreuses années d’adaptation. Son cellulaire était posé juste à côté de lui. Il se mit à vibrer deux fois. Il fut interloqué dans sa lecture, et le prit entre ses doigts. Il reçut un message de Perdita, elle lui donna rendez-vous dans une brasserie. Un petit sourire aux lèvres, il lui confirma sa présence. Il n’avait pas envie de rester cloîtrer dans sa chambre à lire un journal pour ne pas faire de bruit. Il se leva et laissa tout en désordre sur son lit. Il fallait reconnaître que l’ordre n’avait jamais été quelque chose qu’il maîtrisait parfaitement. Il se dirigea vers sa salle de bain afin de se préparer avant de sortir. Perdita.. Il y en avait des choses à dire à son sujet, c’était une jeune femme qui était tout à fait normale, sans histoire apparente, mais elle lui avait été d’une grande aide, elle lui avait permis de se relever, d’affronter à nouveau la vie et peut-être un jour d’affronter ses parents. Elle avait toujours réussi à la maîtriser et à le calmer. Mais comme toutes les bonnes, il y eut une fin. Elle le quitta, elle quitta New York pour San Francisco. Il avait été amer à son départ.. Il avait tenté d’évoluer, il ne lui en voulait plus, mais il pensait dur comme fer que si tout le monde partait c’était à cause de lui. Ses parents, et après elle. La seule personne qu’il ne voulait pas voir partir, il aurait tout donné pour qu’elle reste, il aurait déplacé Berkeley pour qu’elle puisse y faire ses études, dresser des montagnes pour elle. Elle aurait pu rester, elle aurait pu être avec lui, mais elle avait préféré partir. Aujourd’hui, il comprenait pourquoi, elle était partie. Elle avait décidé de se rétablir et de vivre loin de tout ça, loin de tout cet enfer quotidien. Elle ne voulait plus se souvenir de son passé, elle avait décidé d’aller de l’avant et de refaire sa propre vie. Un choix que Steven avait décidé de faire. Il ne voulait plus vivre dans les souvenirs, à son tour il voulait aller de l’avant. Il avait donc pris un allé simple pour San Francisco, il avait décidé de tourner la page et de s’intéresser à son propre avenir. Mais il ne s’était pas douté une seconde qu’il allait revoir Perdita. Il savait qu’elle était dans cette université, mais il ne doutait pas qu’ils allaient avoir un face à face. Ces retrouvailles avaient été mouvementées, ils s’étaient retrouvés, s’étaient disputés, et maintenant ils allaient de nouveau se revoir. Steven prit les clés de sa voiture, en ayant un grand sourire aux lèvres. Tout se dessinait à nouveau, ils tentaient de se rapprocher et de réapprendre à se connaître, ils avaient perdu trop de temps. Ils étaient peut-être sortis ensemble, mais avant cela, ils étaient proches l’un de l’autre et avaient développé une relation forte. Ils ne pouvaient pas renier leur passé et leur lien. Ils se connaissaient par cœur et arrivaient à se comprendre en un seul regard. Une relation complice qu’il n’avait jamais pu oublier. Il arriva devant la fameuse brasserie. Les baies vitrées larges et éclairées, ne pouvaient pas laisser entrevoir le monde qu’il y avait à l’intérieur. Il ferma sa voiture, avant de s’infiltrer dans la grande salle. Il lui fallut peu de temps pour retrouver Perdita, qui était assise à une table pour deux personnes. Il se dépêcha pour aller la rejoindre, il déposa un baiser furtif sur sa peau de porcelaine. Il s’assit en face d’elle, le regard illuminé par sa grande beauté. Il s’empêcha de s’esclaffer suite à sa remarque. « Tu croyais que j’allais te poser un lapin ? Sérieusement, je me suis posée la question. J’ai dû faire un choix difficile, rester dans ma chambre ou venir te voir.» Il lui fit un grand sourire et regarda la carte, il commanda au serveur une bière avant de décliner tout plat. Il avait du mal à choisir, il préférait avoir un peu de temps pour faire son choix. Il posa la carte à côté de lui et regarda la jeune femme qui était en train de rechercher un plat. Il baissa sa carte pour lui faire un grand sourire. En effet, cela faisait une éternité qu’ils n’étaient pas sortis ensemble pour manger un bout ou pour aller au cinéma. Sur le coup, il avait l’impression d’être revenu dans le passé et d’être à New York à cet instant. « Tu es violente ? Depuis quand ? ». Il prit une mine choquée, presque outragée par rapport à ses propos. Il semblait avoir gagné en assurance depuis leur dernière rencontre. Il n’était plus gêné par leusr retrouvailles, il était même excité de pouvoir partager du temps avec elle.


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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptySam 17 Nov - 14:20



Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien,
ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement..

Je n’avais aucune idée. Qu’est-ce qu’il y aurait comme changement dans ma vie à Berkeley avec l’arrivée de Steven ? J’aurai pu le repousser, le dégouter, devenir quelqu’un qu’il déteste. Sauf, que c’était loin d’être dans mes envies, le perdre à nouveau ou encore le voir souffrir. Nous sommes tellement l’un pour l’autre, quand je vois par où on est passé. Je me dis que rien ne peut nous arrêter. Je savais très bien que je pourrais l’appeler à n’importe quel moment, qu’importent les kilomètres à parcourir pour me retrouver, il viendrait m’aider. Si Steven avait eu des soucis et qu’il m’avait demandé de revenir à New-York, je n’aurais pas n’hésiter. Je n’aurais pas eu facile mais, je l’aurais fait. Parce que malgré mes choix, mes décisions, il reste quelqu’un qui compte énormément pour moi. A Berkeley, je m’étais construite une nouvelle vie. Je le savais mais, je ne pouvais pas le repousser. Je ne pouvais pas le laisser partir alors, qu’il était juste là, à quelques centimètres de moi. S’il était de retour dans ma vie, c’est que le destin en avait décidé ainsi. Les choses n’arrivent pas sans raison. Alors, je comptais saisir cette chance que l’on me tend. Je ne sais pas comment les retrouvailles vont réellement se passer. La dernière fois, dans la salle de musique, tout était confus. On était perdu entre passé et présent. Ce soir, je souhaitais en apprendre encore sur lui. Je voulais qu’il me parle de ce qu’il avait fait depuis mon départ. Je voulais retrouver cette complicité qui nous rendait plus fort. Je voulais surtout m’assurer que tout allait pour le mieux. Malgré cette plaie qu’il promène sans cesse avec lui. On ne pourra rien y changer. Je ne pourrais pas lui faire oublier cet accident.. La réalité était bien réelle. On pouvait la toucher, la côtoyer avec ces larmes que l’on a versé, cette colère qui nous a envahi et ce sentiment de solitude que l’on n’a pas pu nier. A chaque fois que je regarde la photo de Matthew et moi, je me revois près de lui, souriante mais surtout innocente. La vie est cruelle et j’étais loin de m’en douter.. La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur. Parce qu’on ne se rappelle pas avoir été heureux. Et puis, un jour, on ressent quelque chose d’autre, ça nous fait bizarre. Seulement parce qu’on n’a pas l’habitude, et à ce moment précis, on se rend compte qu’on est heureux. Ce sentiment, c’est près de Steven que je l’ai retrouvé. Je m’entends encore rire aux éclats. Allongé l’un contre l’autre, nous pouvions passer des heures, des soirées à regarder le plafond, à discuter. Tout était simple, j’avais trouvé mon allié, ma moitié et jamais je n’en ai douté. Il était la bonne personne, celle que j’avais besoin de rencontrer pour me relever, pour avancer. Puis quand je doutais encore, quand je réalisais l’importance que Steven pouvait avoir dans ma vie. Je voulais faire marche arrière. Je ne voulais pas le blesser. Je n’avais aucune idée de quoi serait fait chaque lendemain, si je serais ici ou ailleurs. Il compte tellement que j’ai cherché à le préserver pendant trop de temps. Mais, le temps assez pour éprouver certains sentiments. Je n’avais aucun pouvoir sur ça, aucune envie d’y changer la moindre chose. Comme une musique, notre relation sonnait tellement bien. Il me complétait. Je le complétais. Alors même s’ils nous arrivaient de ne pas être d’accord, de nous disputer, de douter ou de vouloir tout arrêter de peur de ne pas avoir le moindre pouvoir sur ce qui arrivait. Il me répétait sans cesse que la solitude est un sentiment ressenti par tellement de gens, qu’il serait égoïste de le ressentir tout seul.

Je le voyais arriver, sourire au bord des lèvres. Les retrouvailles mouvementées faisaient place à une nouvelle page que j’étais prête à écrire. Steven et moi, à nouveau réunis. Je sentis ses lèvres venir se poser sur ma joue et je dois avouer qu’un léger frisson me parcourait à cet instant. Comme un retour dans mon passé, à chaque fois que je serais sa main ou que je décidais de poser ma tête sur son épaule. Je l’observais du coin de l’œil, pendant qu’il décidait de prendre place près de moi. « Dur choix, j’imagine. Heureusement, que tu as pris la bonne décision, parce que ce n’est pas tous les jours que j’ai ce genre d’idée. Me poser, discuter, te retrouver. Il y a encore quelques semaines, je n’aurais pas pu nous voir ici, à nouveau réuni. » Il est vrai que tout cela était imprévisible. De plus, depuis mon arrivée chez les omégas, quand je décidais de me poser c’était avec Isaac ou Dmitri. Sinon, je sortais. Je profitais et faisais beaucoup trop la fête. Je ne restais pas souvent en place. J’avais toujours une idée, une soirée de prévue. Retrouver Jordane ou encore improviser une soirée pyjamas et bouteilles dans la maison des jaunes avec Mael. Mon quotidien changeait de jour en jour. Je me rappelle encore quand je suis arrivée, quand j’ai intégré les iotas. Aujourd’hui, j’étais bien loin de ce train-train. Fini les entrainements, bonjour les fêtes et les maux de tête. « Tu es violente ? Depuis quand ? » Il semblait étonné et il avait de quoi quand je me rappelle celle qu’il a connu. Même si mon caractère s’était endurci, que ma personnalité avait pris quelques tournants, j’étais toujours celle qu’il avait aimée. Sans hésiter la moindre seconde. Je n’avais pas perdu de vue, la douce et tendre Perdita que j’étais à New-York. Je l’ai juste mise un peu sur le côté, pour la protéger et la préserver. « Je me suis endurcie c’est sûr mais, je te rassure, je ne me suis pas encore battue avec un homme depuis mon arrivée. » Je laissais échapper quelques rires. Il semblait tracassé. Je regardais encore la carte, pendant que mon imagination s’amusait. Je me voyais bien en venir aux mains ? Non, pas vraiment. Une chose est sûre, si je dois me défendre, je le ferais. J’avais pris quelques cours de self défense mais, rien de bien méchant en fin de compte. Je décidais donc d’éloigner la conversation du sujet en prenant une toute autre route. « Alors, dis-moi. Je veux tout savoir. Quel homme as-tu laissé à New-York ? C’est le hasard ou tes choix qui te mènent jusqu’à moi ? » J’étais curieuse et même si ce n’était pas vraiment une qualité, je me débrouillais pour qu’elle soit perçue de cette manière. Je ne voulais pas paraitre indiscrète. Cependant, j’avais des questions qui tournaient en boucle dans mes pensées. Est-ce qu’il avait rencontré quelqu’un après mon départ ? Qu’avait-il fait, travail ou étude ? Je voulais repartir sur de bonne base. Lui faire oublier mes erreurs, mon départ, parce que je devais me racheter si je voulais le mériter. Je voulais tellement profiter de lui, retrouver ce qui nous rendait différent. Je souhaitais en savoir davantage à son sujet et quand viendrait mon tour, je voudrais qu’il apprenne ce qui avait changé en moi, les efforts que j’avais fournis pour continuer..

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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyDim 18 Nov - 22:31

i've found a reason for me, and the reason is you
La vie était une garce, qui ne cessait de jeter son dévolu. Il n’avait pas cessé de se relever, d’affronter sa nouvelle vie. Cela n’avait pas toujours été facile, bien au contraire, ce fut dur, mais il a tout fait pour se battre. Et aujourd’hui, le résultat était là, il savait enfin qu’il était fort, il n’avait peur de rien, ni du monde, ni des personnes qui l’entouraient. Tout lui semblait plus facile, c’était plus facile d’affronter le monde. Il avait toujours cette rancœur, ce mal être qu’il avait au fond de lui. C’était dur d’affronter la vérité, de se dire que son petit frère était décédé. Il était parti trop tôt, sans qu’ils puissent se connaître davantage. Ils n’avaient jamais passé du temps ensemble, ils avaient toujours été distants l’un envers l’autre. Il avait son propre mode de vie, la musique. Il avait tout pour réussir, ses parents étaient moins durs avec lui, c’était le dernier de la famille, il n’avait pas le poids de la succession sur ses épaules. Alors que Steven avait du tout affronté seul, lui qui était un petit fêtard qui ne cessait d’enchaîner les soirées, les unes après les autres. Il avait déçu ses parents, il en était conscient. Ils n’avaient pas cessé de lui rappeler dans son adolescence, il accordait peu de temps à ses études et davantage à ses soirées sans intérêt. Il avait donc décidé de tout laisser tomber et de vivre sa propre vie, sans que personne ne lui dicte la moindre chose. Et c’est là qu’il se rendit compte qu’ils ne pouvaient pas avancer seul, il n’était pas capable d’affronter le monde sans une personne pour le guider ou le caler. Car ce jeune homme était un vrai rebelle, un dur qui n’avait pas cessé de défier les règles à sa façon. Perdita avait été son souffle d’oxygène, son nouvel espoir qui allait pouvoir l’aider à avancer. Ils étaient tous les deux perdus, ils avaient perdu une personne qui leur était chère, la même personne. C’était ce qui les avait rapprochés. Ils s’étaient protégés l’un et l’autre, ils avaient su quoi faire ensemble. Ce fut Steven qui la prit sous son aile la première fois, il avait décidé de la cajoler et l’aider à faire son deuil pour lui éviter de consomme encore toute sorte de drogues. Ces substances qui avaient toujours insupportées le jeune homme, il détestait qu’on puisse être absent suite à la prise de ces drogues. Il n’avait pas eu peur de se confronter à elle, il savait que ce serait bénéfique, mais ce qu’il n’avait pas vu venir, c’était la suite. Il ne savait pas qu’il allait enfin se mettre avec elle. Ils s’étaient protégés et compris ainsi, ils avaient partagé un certain temps ensemble. Un temps bénéfique qui leur avait permis de tout affronter ensemble. Ils savaient que ces retrouvailles n’allaient pas être les mêmes que s’il était revenu plus tôt. Ils avaient perdu du temps, ils s’étaient éloignés et pourtant, il gardait tous ces souvenirs dans sa mémoire. Contrairement à elle, il n’avait pas abandonné ses sentiments. Quitte à être trop sentimentaliste, il assumait d’avoir encore des sentiments pour elle, ce n’était pas un scoop. Il en était conscient, Perdita avait été la seule femme qu’il avait vraiment aimée. Malgré toutes les soirées qu’il avait pu faire, il n’avait jamais rencontré une femme qui aurait pu lui correspondre, elles étaient toutes fades et inintéressantes à côté d’elle. Il n’était pas sage comme une image, bien évidemment, mais il avait toujours eu un grand respect pour les femmes. Il ne s’était jamais amusé à leur faire du mal ou à les contrôler pour se montrer fort vis-à-vis d’elles. Contrairement aux autres hommes, il savait qui il était vraiment, il n’avait pas besoin de rabaisser les autres pour se rendre intéressant, il savait très bien que cela ne servait à rien. C’était trop petit, c’était pour se rendre fort et intéressant, mais au fond d’eux, ils étaient trop faibles pour accorder la moindre importance à une femme, mais Steven n’avait eu peur de rien. Il savait très bien comment réagir, il avait tout affronté pour elle, il avait eu le courage de tout laisser tomber pour elle. Il avait même oublié que son frère lui-même avait été son compagnon, mais cela avait valu le coup. Il ne regrettait pas son choix et encore moins ce qu’il avait pu faire avec elle, ce bout de relation avait été le plus doux à vivre, le plus agréable. Personne ne pouvait effacer ces souvenirs. En rentrant dans cette brasserie, il ne savait pas ce qu’il allait se passer, tout pouvait bien se passer, comme mal. Il savait très bien que ces retrouvailles allaient être uniques en leur genre il franchit les portes, le cœur battant, il se retrouva en face de la jeune femme. Elle était toujours aussi jolie, ce fut le fard aux joues qu’il la vit sourire, la chaleur était trop imposante pour que les deux jeunes puissent se reprendre. Il fronça les sourcils, ils étaient habitués à se taquiner sans cesse, ils aimaient cela, se faire chanter, s’apprivoiser et surtout se taquiner. « Je peux te dire que ce ne fut pas facile. Mais je dois reconnaitre que je suis très heureux d’être venu ici ! D’ailleurs j’ai un petit quelque chose pour toi. ». Il fouilla dans la poche arrière de son jean et sortit une feuille jaunie par le temps. Il la déposa devant la jeune femme, c’était l’oiginal de la chanson écrite par Matthew, lé mélodie qu’il ne cessait de lui jouer quand ils étaient ensembles. Le jeune homme l’avait retrouvée en fouillant dans les affaires de son frère, elle était restée dans une boite où il avait réuni des souvenirs qu’il lui était cher. La musique avait comme mélodie Perdita. C’était un retour un peu brusque en arrière, mais il se devait de lui rendre, c’était sa chanson. « Je sais que ce n’est pas approprié, mais je pense que tu devais avoir cette feuille ! » La jeune femme avait bel et bien changé, elle n’était plus la jeune femme douce et fragile qu’il avait connu. C’était une toute autre jeune femme, elle semblait plus sûre d’elle, mieux qu’avant. Elle semblait oublier New York et se refaire sa propre petite vie. Elle avait fait son choix et elle se délectait de sa propre décision. Elle avait tout à fait raison, elle avait réussi à tout oublier, ou du moins à se reforger une nouvelle Perdita, une nouvelle personne qui arrive à correspondre à ses propres attentes et non à celles de son père. Elle avait mûri. « Je ne suis pas vraiment rassuré.. Je pense que je vais essayer de bien me comporter, je n’ai pas vraiment envie d’être victime d’une de tes nouvelles expériences. » Il se mit à rire aux éclats avec elle. Ils se retrouvaient enfin, ils étaient ensembles en train de se retrouver et de réapprendre à se connaître. Peu d’années étaient passées, mais assez pour qu’ils perdent l’habitude de l’un et de l’autre. Mais elle lui posa soudain, une question, elle voulait savoir ce qu’il était devenu. Ses traits se durcirent, et il se redressa. « A vrai dire, je n’ai pas vraiment changé depuis New York, j’en suis toujours au même stade, mes parents sont au bout du monde, en Indonésie je crois, j’ai juste abandonné mes études de journalisme pour me mettre au droit. Si je suis venu à Berkeley, c’est un véritable hasard, j’ai réussi mon entrée, et j’ai décidé de tout laisser tomber, rien ne me retenait à New York, je n’avais plus envie de vivre seul, alors j’ai décidé de venir ici… Et toi alors, dis-moi à quoi ressemble ta petite vie ici ? » Il lui fit un mince sourire, il ne savait pas quoi lui dire réellement quoi lui répondre, il n’avait pas vécu quelque chose d’exceptionnel depuis son départ. Il avait juste appris à vivre seul, sans réel but. Il était revenu quelques années en arrières, rien ne l’avait intérêt jusqu’à maintenant. Il l’avait enfin retrouvé et pour lui c’était le principal.
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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyVen 30 Nov - 22:21



Si tu veux une seconde chance.. Fait le premier pas.

Qui je suis ? Je me suis souvent posée cette question. J’ai cherché mon identité, ma personnalité à travers mes actes et mes pensées. J’ai déplacé des montagnes. J’ai trébuché. Je me suis surpassée et surtout j’ai aimé. J’ai aimé de toute mon âme. Il suffit parfois d’un regard ou d’un sourire pour qu’une belle histoire trouve sa source. Quand je repense à nos débuts, avec Steven, je vois surtout cette main tendue vers moi. J’étais au bout du tunnel, au fond du puits. Je n’avais aucune envie d’en sortir, aucune force à fournir. J’avais déjà perdu la partie. Je m’étais rendu à l’évidence. Il n’y avait plus personne pour moi, plus personne pour croire en celle que j’étais. Puis, j’ai levé la tête. J’ai ouvert les yeux et son visage s’est dessiné devant moi. Je ne voulais pas qu’il m’aide. Je ne voulais pas avoir de dette envers quelqu’un. Je ne voulais rien. Il ne fallait pas cherché à comprendre. Aucune explication ne serait à la hauteur de ma douleur. J’avais juste envie d’oublier. C’est con à dire, mais j’aurai tout donné pour m’endormir paisiblement. Rêver et avoir la chance de me réveiller dans un autre corps, avec une autre histoire. Oublier que j’ai aimé, oublié la souffrance que je m’infligeais au quotidien. La responsabilité que je décidais de porter à bout de bras. Si aujourd’hui, mon petit ami n’était plus là, c’est certainement que j’avais joué un rôle dans cette fin. Sans le vouloir, je l’avais poussé vers la porte de sortie, je ne l’avais pas retenu à mes côtés et pourtant le ciel sait combien j’ai prié pour qu’il respire à nouveau, pour qu’il ouvre les yeux et me dise que tout allait bien. On m’aurait arraché le cœur de la poitrine, ça aurait été moins douloureux. Sans aucun doute. Et c’est à cette époque-là, qu’un ange a croisé ma route. Steven. Qu’importe où j’étais, je ne pouvais jamais l’oublier ou l’effacer de ma mémoire. J’avais fait un choix. J’avais imposé cette distance entre nous, comme pour le protéger. En réalité, je n’ai pas cherché plus loin. New-York, ce n’était plus pour moi. Steven était sans aucun doute le pilier qui tenait mon existence en équilibre. Cependant, je sentais aussi ce qui nous liait. Je l’aimais et je l’aimerai toujours. Mais, je ne voulais pas prendre de risque, je ne voulais pas le décevoir. A croire que les fins finissent par me terrifier. J’avais peur de tout perdre encore une fois. Alors, j’ai fait un choix. J’ai renoncé à cette lueur de bonheur qu’on partageait. Avec nos démons, dans les ténèbres, nous ne formions qu’un, tout en restant deux. Je nous sentais invisible et en silence, je redoutais le moment où tout allait m’échapper une nouvelle fois. Comme une malédiction. Je me rappelle de ces nuits où nous étions allongés l’un contre l’autre. Où je pouvais passer des heures à caresser sa peau et à penser à ce que demain nous réservait. J’avais peur de le perdre. Peur de gâcher tout. Alors, comme une lâche, j’ai pris la fuite. J’ai ouvert une entaille dans sa poitrine. C’était aujourd’hui, que j’en prenais conscience et je m’en voulais. Il avait fallu que le destin se mêle à nos retrouvailles. A Berkeley, nos chemins se retrouvaient. J’avais donc une chance de me racheter, de discuter et surtout de le retrouver. Décidée à ne pas perdre la moindre seconde, je lui avais proposé ce tête à tête. Ma soirée était à lui. Je n’avais rien prévu d’autre. J’étais heureuse et comblée. Alors, en plus de m’accorder un peu de temps, Steven ne faisait jamais les choses à moitié. Ce petit détail, chez lui, n’avait pas disparu. Il me taquinait, me menant en bateau comme il savait très bien le faire. Il essayait de me faire croire des bobards. Impossible. Puis s’il n’était pas venu, je serais allé lui botté le cul. Au moins, c’était clair. Il savait à quoi s’attendre. Je dévoilais une petite partie de la nouvelle Perdita. « Je sais que ce n’est pas approprié, mais je pense que tu devais avoir cette feuille ! » Ce papier jaunis par le temps me ramenait sur les souvenirs du passé. Je l’attrapais en main, sans le quitter une seconde. Un léger tremblement se faisait remarquer. J’hésitais à l’ouvrir. Je me retenais de pleurer. Pour moi, cette chanson était restée à New-York, avec tout ce que j’avais laissé. Je ne regardais plus Steven. Je n’arrivais pas à relever la tête. Je fixais ce bout de papier, ce bout de ma vie. Caressant le revers de la feuille, je réalisais ce qu’il me donnait. C’était un morceau de Matthew, un fragment de moi et il avait fait ce choix. Il voulait que je le garde, que je l’ai en ma possession. Relevant le visage et tombant dans le regard du jeune homme, une larme s’échappa et glissa sur mon visage. Je souriais. Etonnamment. « Merci.. Merci beaucoup. » Directement, j’effaçais cette expression. Je ne voulais pas être nostalgique. Je souhaitais avancer et intégrer Steven à mon présent. Ne pas le laisser dans mon passé. J’avais cette chance de rattraper mes mauvais choix. Je ne comptais pas la laisser filer. « Arrête, se serait l’occasion de me venger. Je me rappelle que tu m’avais attaché à un réverbère dans la grande rue. Soi-disant pour me punir de mon insouciance. J’ai une vengeance à prendre. » Même si ces souvenirs remontaient à plus de deux ans, je n’en avais pas oublié la moindre miette. Le bon comme le moins bon. Mais, avec Steven, il y avait beaucoup de bon. C’était peut-être ça qui m’avait poussé à avoir peur. Quand le mauvais arriverait, il ne nous épargnerait pas. Nous sourions, rigolons de cette situation. De cette complicité qui se redessinait naturellement entre nous. Du moins, jusqu’à ce que je prononce cette question. Les traits du jeune homme se durciraient, comme si j’avais été trop loin. Comme si ce n’était pas encore le moment.. Soudain, je prenais conscience. Quand il m’expliquait ce qu’il laissait à New-York, je réalisais, d’une certaine manière je l’avais également abandonné et il me fallait cette discussion pour le réaliser. Je m’en voulais mais, je n’allais pas tourner le couteau dans la plaie. On avait cette chance de pouvoir renouer contact. Il fallait la saisir. Il était donc venu mon tour, de parler et de lui raconter. « A Berkeley, je renais. Si on peut dire ça. Je suis arrivée et j’ai rejoint les iotas. J’ai même été présidente de la confrérie, un temps. Tu vois l’effort que j’ai fait pour aller vers les autres. Puis, ma seconde année est arrivée et j’ai choisi de rejoindre les omégas. J’ai fait des rencontres et j’ai surtout retrouvé des amis, comme Dmitri et Sisley. Je me sens bien dans ma peau, dans ma tête. » Je souriais naturellement et je me confiais. Je n’avais pas encore parlé d’Isaac et je ne savais pas par où commencer. Je ne voulais pas le repousser, l’éloigner parce que je formais un couple avec un autre depuis presque un an, déjà. Je pense que chaque chose vient quand il le faut. Je ne voulais pas forcé le temps. Je voulais profiter de ce qu’on me donnait. Je ne voulais plus perdre Steven. J’étais prête à tout reprendre, tout retrouvé. Alors, je voulais le faire tranquillement et doucement. Le serveur s’approchait de nous et prenait notre commande. Je choisissais le plat du jour, quitte à être surprise, autant l’être jusqu’au bout. Je vidais par la même occasion mon verre. Il est vrai que depuis mon arrivée chez les fêtards de l’université, ça coule facilement. Trop facilement. Je demandais donc la même occasion, une petite tournée. Un petit verre et nous reprenions la discussion. « Le droit, je m’attendais quand même pas à ça. Si tu as quelques soucis, demande à une étudiante de seconde d’année, un peu d’aide. Comme par exemple, à celle qui se trouve en face de toi. » Je rigolais, parce que même si je réalisais de plus en plus, que le droit n’était pas fait pour moi. J’étais prête à l’aider. Volontiers même. « Mais, je te préviens. On me rémunère en chips et en vodka. » Ajoutais-je avec cet air sérieux, que je garde deux secondes. Puis, j’explosais de rire, le voyant se demander où j’avais enfui la douce et tendre Perdita. Elle n’était pas fort loin. Il n’y avait pas à se tracasser. Juste que je voulais qu’il passe un bon moment, que demain, il réalise la nuit de folie qui nous avait réuni. Surtout pour le meilleur et pour le rire.
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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyLun 10 Déc - 21:02

i never forget you
Il est difficile de déterminer la personne qui réside au fond de nous. Nous n’avons pas la même conception du monde, ni même des autres. C’est une spirale infernale où nous sommes tous aspirés. Généralement, cette période est présente durant l’adolescence, cet instant crucial où on rompt le cordon ombilical avec notre mère. Mais c’est également, la période où on claque la porte violemment en lâchant un « fais chier ». Durant cette période, nous devons trouver notre personnalité, nos envies, nos aspirations… Pourtant certaines personnes n’arrivent pas à connaître la personne qui réside en elles. Elles ne savent pas qui elles sont, ou ce qu’elles doivent faire. Il y a bien longtemps, Steven pensait avoir trouvé cette personne. L’adolescence, il l’avait peu connu. Il était l’aîné de la famille, il devait être un véritable exemple pour son petit frère et suivre la carrière de son père. Steven avait tout décidé, il ferait exactement comme son père, il voulait être le petit garçon modèle qui prendrait soin de son petit frère. Malheureusement, rien ne s’était passé ainsi. Il avait grandi trop vite, il avait dû prendre ses responsabilités et être apte à tout faire à 14 ans. Il devait se débrouiller tout seul, personne n’était disponible pour l’aider. Ses parents avaient décidé de le responsabiliser. Il s’y était plié sans broncher, il avait écouté ses parents tel un petit ange. Seulement ses efforts n’étaient pas récompensés. Fou de rage, il avait décidé de tout envoyer en l’air, il ne voulait plus être le petit enfant acclamé, celui qui devait guider son petit frère à travers le monde. C’est ainsi, qu’il commença à enchainer les soirées, pendant que son petit frère attirait toutes les femmes à ses pieds grâce à sa guitare. Ce musicien n’avait pas perdu de temps, il s’était trouvé une jolie petite blonde dont il était fou amoureux. Elle portait le nom d’un chien des 101 Dalmatiens, c’était tout ce qu’il avait voulu savoir. Cette fille ne l’intéressait pas. Elle était avec son frère, c’était tout. Il avait donc évité tous les repas de famille où elle était invitée. Durant ces deux ans, il n’avait cessé de l’éviter, il la croisait de temps en temps sans lui prêter la moindre importance. Durant ses repas, il se rappelait recevoir les appels en détresse de sa mère, les appels menaçants de son père et les textos que son frère lui envoyait. Il ne répondait jamais, il avait mieux à faire traîner dans des bars, aller avec des amis… Il était le vilain petit canard de la famille, et quelque part, il profitait de cette situation pour faire n’importe quoi.
Mais cette nuit-là, tout s’était si vite enchainé, il n’avait rien prévu, ni calculé, il avait entre ses doigts, la mort de son frère, sa mère ne cessait de pleurer au téléphone, son père retenait ses larmes et restait droit insensible. Le genre d’homme qui faisait froid dans le dos. Même si cette mort avait détruit la famille Neeson-Mills, Steven avait un bon souvenir en mémoire, c’était cette relation fusionnelle avec Perdita. Il ne pouvait l’expliquer, ce fut la plus belle expérience de sa vie, la plus douloureuse, mais la plus épique. Il aimait cette période où tous les deux étaient insouciants, ils se fichaient de demain. Ils avaient tous les deux assez soufferts, ils voulaient profiter de la vie, et ne plus rendre de compte à personne. Ils étaient tous les deux, deux âmes errantes et libres. Elle ne fut pas n’importe quelle fille pour lui. Elle avait été là quand les autres ne l’étaient pas, elle avait toujours su le remettre sur le droit chemin. Elle lui trouvait des qualités que personne n’avait su trouver. Il n’avait jamais compris comment il avait pu se retrouver à avoir des sentiments pour elle, il n’accordait pas la moindre attention à une fille. Aucune n’arrivait à le faire sourire, ni à retenir son attention. Pourtant, en découvrant cette jeune femme en pleurs dans ses bras après la mort de son frère, il n’avait pu résister. Cette jeune femme était un ange déchue, une fille à qui on donnait un grand avenir on voulait la rendre parfaite, on voulait la marier au meilleur homme, on voulait qu’elle soit parfaite, exceptionnelle ! Mais on l’accusait de ce tragique accident, et naïvement, elle y croyait dur comme fer. Il n’avait pu se retenir, il voulait faire taire toute ces langues de vipère, il était le petit canard dans l’affaire, et elle était le cygne, personne ne devait l’attaquer. Il supportait mal qu’on s’en prenne à elle. En un regard, il put voir toute la détresse qui régnait au fond d’elle, mais surtout la tendresse qu’elle dégageait. Il se mordilla la lèvre en y repensant, ce n’était pas de la pitié qu’il avait eu pour elle, il avait voulu l’aider, mais ce qu’il n’avait pas su dès le départ, c’est qu’elle avait réussi à le faire flancher, elle l’avait atteint au point le plus sensible : son cœur. C’était donc cela l’amour ? Ce dont parlait Matthew était réel, il nait d’un seul regard et se fond dans nos veines. Il nous parcoure aussi vite que la foudre et nous brûle encore plus qu’une flamme, elle était tout ce qu’il avait de plus cher au monde. En un seul regard, il n’avait pas seulement trouvé une nouvelle action, il avait également trouvé la première qui avait bouleversé son cœur. La première qu’il aima passionnément.

S’il avait décidé de venir ce soir-là, c’était pour renouer avec le passé, mais également pour se rendre compte de son changement. Il se rappelait de l’ancienne Perdita, la peau de porcelaine, le regard troublé au bord des larmes, avec des paroles douces, et ce léger fard sur les joues qui le faisait craquer dès qu’on lui faisait un compliment. Au départ, il avait eu peur de la retrouver, il rentrait dans une nouvelle arène. Des années étaient passées, il ne savait pas à quoi s’attendre. Bien sûr, elle n’allait pas l’attaquer, ni le manger, mais il avait peur de ne plus la reconnaitre. Et si tout n’était qu’un mirage ? Un pur rêve, une histoire qu’il s’était inventé pour se sentir moins seul ? Elle eut la bonne idée de le bercer dans d’anciens souvenirs, ceux qui étaient restés dans une petite boite dans son tronc cérébral. Il se laissa bercer par sa voix mélodieuse et ferma les yeux pour réappréciait ce moment. Attaché à un réverbère, quel bon souvenir ! Cette fois où ils étaient unis dans l’insouciance, tous les deux contre le monde. Ils se suffisaient à cette époque, ils ne pouvaient vivre l’un sans l’autre. Un sourire mélancolique se dessina sur ses lèvres, ce fut la belle époque, celle où il l’avait à ses côtés, sans penser que c’était une étrangère. Et dieu sait qu’aujourd’hui, il ne savait pas si elle l’était vraiment, ou s’ils étaient toujours aussi proches qu’avant. « Voyons, que vas-tu me réserver ? J’attends de voir ça avec impatience ! » Il lui lança un sourire plein de provocation. Cela avait toujours été ainsi entre eux, je te teste, tu me testes et adviendra ce que le vent nous apporte. Rien ne pouvait les heurter, ni les ramener en 2012, c’était un flash-back qu’il avait l’impression de vivre à nouveau. Ce fut loin de lui déplaire, bien au contraire, il fut même surpris d’être de bonne humeur, cette délicieuse odeur de pains et de croissants lui donnèrent faim, mais il se rappelait surtout de la petite boulangerie à New York, celle où il allait chercher tous les dimanches matins des croissants et des chocolatines. Un petit plaisir qui était dans leur habitude. « Je suis ravi de te l’entendre dire, et je suis fier de toi, tu as de quoi bien réussir ta vie et surtout, tu as réussi à te remettre de toute cette histoire, mon travail s’arrête donc ici ! » Il avala sa salive sans broncher, il était heureux qu’elle puisse être épanouie et aussi ravie. Mais quelque part, il avait une certaine solitude, il avait l’impression que rien n’était arrivé, tout était passé si vite, il se demandait si elle avait tout oublié. Car lui il n’avait rien oublié, il se rappelait de sa petite mimique quand elle était stressée, mais aussi quand elle faisait semblant que tout allait bien. Il avait aussi en mémoire ce grand sourire plein de morosité, mais rempli d’être de bonheur. Cette douce expression dont elle seule était la gardienne. Elle lui avait fait lors de leur premier rendez-vous. Ce fut la dernière chose qui le fit tomber amoureux d’elle. Mais aujourd’hui tout avait changé, il n’avait plus à reconnaître l’ancienne Perdita, elle n’était plus sienne, elle était différente, heureuse, pleine de vie, celle qu’avait dû connaître Matthew. Il termina a bière, en essuyant la légère goute qui dégoulina le long de ses lèvres. Il regarda à son tour le serveur et commanda une pièce de viande avec des pommes de terre, rien de plus rustique pour un homme. Il replongea son regard dans le sien, à la recherche de la vérité, du passé. « Ne devrais-je pas plutôt te donner moi-même des cours petite ? » Sa voix rauque affronta les murs, elle se mit à raisonner dans tous les sens, mais ce fut son rire qui l’emporta. En effet, sa remarque acheva le jeune homme dans une grande joie qu’il ne put s’empêcher de l’exprimer, les larmes aux yeux, le sourire en forme de banane, il attrapa le verre de la jeune femme « S’il faut que je te paie en chips et vodka, je m’engage à le faire ce soir ! »Il essuya d’un coup de revers ses larmes et commanda une bouteille de vodka que le serveur lui apporta. Un grand sourire provocateur aux lèvres, il leva son verre en direction de la jeune femme et se délecta de ce mélange brut et succulent.
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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyJeu 13 Déc - 13:46



Je me suis pris les pieds dans mes émotions.

Le désir. Ce parfum qu'on ne peut jamais mettre en flacon. On a beau l'invectiver, le supplier, se tordre les mains, lui offrir sa fortune, il demeure volatil et volage. En regardant ce soir, Steven, je ressentais toujours ce désir. C’est étrange et troublant. Après deux années, il était en face de moi. Il était toujours aussi beau mais, je n’étais plus celle dont il était tombé amoureux. Est-ce que j’en étais gênée ? Beaucoup. Je ne voulais pas le décevoir. Il avait tellement été déçu dans sa vie, que je ne voulais pas me joindre à ces personnes. A ceux qui étaient incapables d’être à la hauteur, je ne veux pas en faire partie. Qu’importe qui il est aujourd’hui, bon ou méchant. Dieu ou Diable. Steven reste l’homme qui m’a changé, qui m’a fait renaitre. Je savais qu’en se retrouvant, je pouvais jouer avec le feu. Je pouvais peut-être me brûler. Je pouvais être emportée dans cette bulle qui nous a fait tant voyager, par le passé. Tombant dans son regard, j’oubliais le reste. Comme si nous étions toujours à New-York, comme si c’était toujours lui et moi contre le reste du monde. Sauf que le présent n’en faisait pas partie. Ces souvenirs, cette nostalgie, j’en avais le cœur lourd et je voulais en sourire. Après les vents et les marées, je voulais toujours le sentir à mes côtés. Ici ou ailleurs, il était Steven et jamais je ne pourrais l’oublier.. Comme cette nuit où nos sentiments se sont emportés. Je m’en souviens dans les moindres détails. J’y repense souvent. Cet instant où ma vie a pris une nouvelle direction, où j’ai décidé de me battre près de lui. Parce qu’on ne pouvait qu’être plus fort, après une telle déclaration. Après ces trois mots, on ne pouvait qu’y croire. Un je t’aime, passionné et sincère. Un je t’aime qu’on n’oublie jamais. Celui qui nous promet un bel avenir, celui qui donne un sens à notre existence. Alors même si ma relation avec Matthew était intense, avec Steven, c’était tout aussi fort. A notre façon, on vivait d’amour et d’eau fraiche. Rien ne pouvait déranger notre bonheur. Du moins, c’est ce que je pensais, jusqu’à ce que mes démons refassent surface. Des cauchemars à répétition, des peurs et beaucoup trop d’hésitation. Qu’est-ce que l’avenir allait me réserver ? Je vivais à ces côtés mais, surtout je vivais à travers lui. Steven était mon pilier. Celui qui me tenait droite, celui qui m’empêchait de flancher une nouvelle fois. Steven a été tellement pour moi, que même à l’autre bout du continent, je l’ai emmené avec moi. Dans mon cœur, dans mon âme, il a toujours eu sa place. Alors, ce soir, je plonge mon regard dans le sien. Je sourie et lui montre que le bonheur n’était pas une destination que l’on a cherché en vain. C’est avant tout, un état d’âme. J’arrive aujourd’hui, à le côtoyer. J’arrive à l’accepter sans me poser trop question. « C’est que ça t’amuse encore. Si tu savais comme je t’ai détesté, ce soir-là. Si tu savais.. » Et pourtant … J’étais tombée amoureuse de cet homme. Je me rappelle de ce sentiment qui m’avait envahi. De la haine à l’amour. On avait tant partagé. Il y avait eu cette expérience et une dizaine d’autres. Steven n’a pas toujours été tendre avec moi et je ne lui en veux pas. Jamais, je ne lui en voudrais. Il m’a beaucoup aidé. Il m’a fait grandir. Il a été mon plus fidèle allié dans cette période de ma vie où j’ai cru avoir tout perdu. Il a été la main tendue. A Berkeley, je comprenais que tout ne retrouverait pas sa place. Notre relation n’était plus la même. J’avais moi-même détruit ce qui nous rendait si fort, ce qui nous rendait meilleur. En partant, en le laissant tomber, j’avais renoncé à cet amour passionné. Juste pour m’en sortir, juste pour me reconstruire, j’avais pris la fuite. Je ne suis pas l’exemple à suivre. Je n’ai pas toujours fait les meilleurs choix mais, jamais je ne regretterais d’avoir quitté New-York, même si ça voulait dire aussi, renoncer à Steven. Je l’ai très mal vécu. Cependant, c’était inévitable pour moi. Rester dans cette ville où j’ai tant perdue, où je me suis perdue. Même si à travers du jeune homme, je pouvais survivre. Je n’arrivais pas à revivre. Simplement et naturellement. Dans chacune de mes expressions, ma douleur et ma souffrance se faisaient ressentir. Je pouvais toujours marché mais, je sentais toujours cette plaie en moi. Elle s’ouvrait. Elle se fermait. Elle me détruisait. J’en perdais le sommeil. Je sentais mon existence me filer entre les doigts et les regrets s’accumulaient..

« Rien ne se termine, ici. » Ajoutais-je aussi d’un ton sec et assuré. Déposant instinctivement ma main sur la sienne. Nos regards se parlaient. Pendant que mes lèvres continuaient de bouger.. « S’il te plait. Ne m’en veut pas d’avoir changé, d’avoir essayé.. Je suis toujours la même et c’est en ta présence que j’en prends encore conscience. Tu as contaminé mon âme. Tu m’as donné la chance d’être meilleure … en me laissant partir. Je ne pouvais pas échoué, parce que ça aurait voulu dire, que j’ai renoncé à tout ce qui comptait ... Pour finalement, rien obtenir, rien atteindre. Aujourd’hui, je suis surement plus forte mais, mes cicatrices sont toujours ouvertes. Alors si je sourie, c’est pour Matt’, c’est pour toi ! C’est ma façon de vous remercier, d’avoir changé ma vie, d’y avoir donné un sens. » Je voyais cette larme s’échapper de son regard et je ne pouvais pas contenir la mienne. Néanmoins, je l’effaçais. Je souriais. Parce qu’après toutes les épreuves de la vie, après tous les tests que j’avais subis, j’étais ici. Je ne craignais plus la vie. Je me sentais forte. Steven commanda alors une bouteille. Il me taquinait toujours. Nos habitudes n’avaient pas changé et j’avais toujours ma main posée sur la sienne. Je me demandais souvent, si j’avais pu effacer sa mémoire en quittant New-York. Est-ce que je l’aurais fait ? La question était difficile. Je n’avais jamais pu me décider. D’une certaine façon, s’il oubliait qui j’étais, ce que nous avons vécu. Je ne l’aurais pas blessé en quittant la ville. Je n’aurais pas aggravé la situation, en l’abandonnant également. Finalement, j’avais été comme tous ces proches. Je l’avais laissé. J’avais été égoïste et j’en ai toujours pris conscience. Puis dans un autre sens, si je choisissais de lui laisser le souvenir de nous.. Il pourrait se raccrocher à cette histoire. Se dire que tout peut arriver, qu’un ange peut tomber du ciel pour nous guider. Il avait été mon étoile, mon porte bonheur. Alors peut-être qu’à son tour, quelqu’un aurait pu l’aider. Notre relation aurait pu le pousser à croire, qu’il y avait toujours de l’espoir. Même dans les tunnels, les plus sombres.. « T’es sérieux ? Tu crois vraiment à ce que tu viens de me dire. » Son rire était communicatif. On partageait nos émotions, comme avant. « Tu vois. Toi-même, tu finis par l’accepter. Je mérite cette paie. Je suis une excellente tutrice. Enfin, j’essayerai de l’être pour de la vodka et des chips. » Je rigolais également. On était sur la même longueur d’onde, comme toujours. C’était bon et c’était agréable. Nos regards ne se quittaient plus. Steven était resté fidèle à sa personnalité. Il était toujours celui qui m’avait fait craqué, qui m’avait aidé à y croire, à nouveau. Nos assiettes arrivaient donc et le serveur nous observait, comme si on mettait l’ambiance dans l’établissement. Il est vrai que nos rires résonnaient et qu’on ne se cachait pas. On ne l’avait jamais fait. On n’allait pas commencé. J’attrapais donc ma fourchette et continuais de discuter. « Tu as rencontré quelques personnes depuis ton arrivée à Berkeley ? » J’essayais donc de savoir tout depuis son arrivée. Est-ce qu’il avait croisé le chemin d’une ou de plusieurs personnes, où est-ce qu’il était resté dans son coin ? En tout cas, Steven comprendrait très vite, que cette expérience universitaire va tout changer.
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MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyLun 17 Déc - 22:44

revenir en arrière serait une solution
L’amour est une chose brutale. C’est un sentiment aléatoire qui frappe un individu sans qu’il ne l’ait demandé. Seulement ce sentiment est une erreur. Il est si brutal qu’il est obligé de blesser une personne. En même temps, c’est tellement bien de se dire qu’on peut foncer dans un mur sans être réellement blessé. Mais à quoi tout cela rime ? Devons-nous rappeler que l’amour est l’une des seules formes de torture encore légale aux Etats-Unis ? L’amour n’est qu’un traitre, une sale entité qui se rattache à nous comme la peste, sans forcément vouloir nous lâcher. Il nous saisit et nous laisse sans voix. Il nous fait miroiter de nombreuses choses, mais en même temps, il émerveille les sens d’un homme. Personne ne peut vivre sans avoir une seule fois aimé dans sa vie. C’est là qu’intervient le paradoxe, l’amour est brutal, brute et amer, or il est tout aussi doux et merveilleux. Steven en témoignait. Il avait aimé Perdita, oh que oui il l’avait aimée. Plus qu’on ne peut aimer une personne. Elle n’était pas une quelconque fille, ce n’était pas n’importe qui. C’était la femme qui l’avait fait flancher. Il n’avait rien compris, non rien du tout. Ce jour-là, il faisait froid. La neige avait envahi New York, elle avait refroidi la ville, la bloquant dans son activité. Mais elle n’était pas arrivée à bloquer le cœur du jeune homme. C’était avec un sourire fier et une voix tremblante que ses lèvres avaient bougé dans un froid glacial. Une légère once de vapeur s’était échappée de son corps chauffé à 37°C. Ainsi, il avait prononcé cette formule magique. Elle se résumait en trois mots distincts. Chacun offrant, un soulagement pour le jeune homme et une surprise pour sa douce. Il avait longtemps hésité à tout lui dire, il avait eu peur comme tous les jeunes de son âge qui pensent que l’amour n’existe pas. Il ne l’avait pas seulement découvert, il l’avait apprécié et goûté jusqu’à la dernière seconde. Perdita n’était pas son pilier, elle était davantage. Elle avait toujours su voir le bon qui était en lui alors que les autres avaient jugé qu’il n’y avait rien de bon. Elle avait affronté tous ceux qui osaient le critiquer, ou mal le juger. Elle avait toujours été présente pour lui. Elle lui avait offert tout l’amour du monde, et quelque part elle l’avait protégé du monde. Il venait de tout perdre, tout le monde l’avait laissé pour faire leur voie. Ils avaient oublié ce jeune homme. Ils avaient tous été égoïstes, incapables de voir qu’il avait autant besoin d’être soutenu qu’eux. Il n’était pas dur comme un roc, c’était elle qui avait réussi à le rendre ainsi. C’est pourquoi, encore aujourd’hui, en la regardant, il avait la tête qui tournait. Il était tourmenté par sa beauté, mais aussi parce qu’il n’avait pas oublié les sentiments qu’il avait eu pour elle. Il avait encore moins oublié ces trois mots. Pour lui, ils avaient une signification, c’était la première fois qu’il les avait dits. Et il ne voulait pas oublier ces sentiments. Pourtant c’était une véritable torture de l’affronter à nouveau. Il ne savait rien sur sa nouvelle vie, elle devait avoir quelqu’un, elle avait continué sa vie en oubliant New York. Au fond de lui, son cœur ne cessait de recevoir des coups de poignard. C’était une véritable torture de ne pas s’être éloigné du passé. Il avait encore les moindres détails de sa relation avec elle. Tout était ancré dans sa tête. Aucun souvenir ne voulait s’envoler. Il vivait dans le passé, ce n’était pas réellement bon pour lui. Il le savait, mais il ne pouvait rien éviter. Il était pris au piège dans une cage dorée. Le temps s’était arrêté, il l’avait fait prisonnier de lui. L’atmosphère ici présente n’arrangeait rien. Ils étaient tous les deux, l’un en face de l’autre. Ils avaient choisi une petite brasserie du centre, dont l’odeur des cuisines se dégageait dans toute la salle. C’était une odeur alléchante, qui ne pouvait donner que faim. Cette petite brasserie lui rappelait celle qu’il y avait près de son université à New York, celle où Perdita l’attendait souvent après les cours. Elle avait toujours sur elle quelque chose à manger ou à boire. Et dès qu’elle le voyait, un sourire illuminait son visage. Un tendre sourire qui ne demeurait plus sur ses lèvres à présent. C’est comme s’il prit à nouveau une claque en pleine figure. Il n’y avait plus rien entre eux, et il en prenait enfin conscience.

« Hum… Détester, c’est un grand mot, tu ne crois pas ? » Un sourire vint se coller à ses lèvres, un mince sourire qui en disait long. Cette conservation ne le dérangeait pas, mais le rendait mal à l’aise. Il n’y avait plus rien entre eux, pourtant ils retraçaient à deux les souvenirs du passé. Cette situation était assez complexe, il avait rarement, voir jamais parlé à nouveau à ses ex petites-amies. Dès qu’il venait leur parler, leur sujet n’abordait en aucun cas leur relation passé. Or avec Perdita, c’était différent, elle lui retraçait les souvenirs du passé, dans une ambiance nostalgique et familière. A deux, ils donnaient leur point de vue et se taquinaient l’un après l’autre. Tout cela était nouveau pour lui. De un, il n’avait jamais parlé à une de ses ex, de deux, il se retrouvait en face de son seul et unique amour à bavarder sur des sujets passés et pour finir, la cerise sur le gâteau : il n’avait jamais pu l’oublier ! Ironie du sort, il se trouvait dans de sales draps, encore une fois ! Il avait le don d’attirer la malchance ou les mauvais sorts sur lui. Fuyant son regard à la recherche du serveur –ou d’une excuse pour ne pas la regarder- il sentit une source de chaleur se poser sur ses doigts. Il fut interloqué par cette initiative, il reconnaissait très bien sa main, mais il s’en doutait surtout. Il n’y avait qu’elle qui pouvait mettre sa main sur la sienne. Ses yeux affrontèrent les siens. Pourtant, il ne cessa de l’écouter, en étant touché par ses paroles, elle le remerciait d’avoir été son pilier et d’avoir toujours été là pour elle. C’était la vérité, mais ils avaient été une source d’entraide à deux. Ce succès ne lui revenait pas, ils étaient deux dans l’histoire ! Perdita et Steven, Steven et Perdita ! Deux contre le reste du monde. La seule devise qu’il avait trouvée face aux préjugés des autres et des jalousies malsaines. Malgré tout, ils n’avaient jamais baissé les bras et étaient toujours restés là, l’un pour l’autre. « Je ne t’en tiens pas rigueur. On ne peut pas changer une personne, changer est quelque chose de dure pour une personne et surtout impossible. Tu n’as pas changé, tu es juste devenue Perdita ! La jeune femme que je n’ai pas eu la chance de connaître à cause de la pression de ton père ou de ton histoire avec mon frère. Tu as toujours voulu être un modèle sans vouloir réellement t’écouter. En arrivant à Berkeley, tu n’as pas seulement respiré, tu as changé, tu es devenue toi-même Il n’y avait plus personne pour te contraindre, ni même te juger. Personne ne te connaissait. Tu en as donc profité. Celle que j’ai connue n’était qu’une copie de toi, et non l’originale. » Cette larme marquait une page qui pouvait se tourner ? Seul l’avenir pouvait le décider. La bouteille ne tarda pas à arriver. Un grand sourire aux lèvres, c’était l’heure de boire et chez Steven l’alcool, c’est sacré, on ne laisse pas n’importe qui boire, on ne sert pas n’importe quoi et il est impossible de laisser une seule goutte ! Tout était comme avant, une bonne bouteille de vodka, deux alcooliques, et deux bons verres. Il ne manquait plus qu’à faire la petite cérémonie d’ouverture de vodka. Le jeune homme se redressa, se rendant idiot au passage, il regarda la bouteille dans tous les sens et se pencha pour l’ouvrir. Il saisit la petite serviette blanche que le serveur avait laissée près des jeunes gens. Il se rapprocha de la jeune femme, la bouteille dans une main et la serviette sur l’avant-bras. Il se pencha, en même temps que le verre. Il servit la jeune femme, en la regardant du coin des yeux. Un sourire d’illuminé sur les lèvres, il se mit à rire. « Mademoiselle est servie, si Mademoiselle souhaite autre chose, n’hésitez pas à m’appeler ! ». Il s’assit à sa place, comme si de rien n’était. Les autres le regardaient étrangement, mais depuis le temps, Perdita n’avait pas du oublier qu’il aimait être la petite vedette, ou attirer le regard des autres en se montrant ridicule. Il n’avait peur de rien, et relevait tous les défis qu’on lui lançait. « Je ne doute pas de tes talents de tutrice, mais ce n’est pas à moi qu’il va falloir apprendre le droit ! Je te paie en chips et vodka si tu me donnes des cours de… En fait, quels cours pourrais-tu me donner ? ». Il saisit son verre fraîchement servi et le trinqua contre celui de la jeune femme. Il commença à déguster ce goût amer et cette violence qui se dégageait à chaque fois qu’on osait boire un peu de vodka pure. Une violence qui le laissa faire une grimace. Il n’en avait pas bu depuis un petit moment. Il saisit sa main à son tour en la caressant par le pouce, un grand sourire aux lèvres. Il avait longtemps rêvé de la retrouver, et tout se passait comme il le souhaitait. Il aurait tout donné pour que cette soirée dure des années. « Contrairement à toi, je ne suis pas aussi épanouïe. Je fais fuir les gens je pense, ma meilleure amie a quitté le pays pour revenir chez elle, donc je me retrouve un peu seul. Je pense que je n’ai pas vraiment envie de me mêler aux autres. Je fais des rencontres à des soirées, mais je laisse vite tomber. » Sa vie était différente de New York, il était un peu plus secret, et un peu plus solitaire, quand l’envie lui prenait. Il arrivait difficilement à accorder sa confiance. Il pensait que Berkeley serait une grande passade pour lui, il ne pensait pas y rester vingt ans, même s’il avait quitté New York, cette ville commençait à lui manquer, comme tous ces amis qu’il avait laissés à des kilomètres.

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steven ▹ there is a light that never goes out. Empty
MessageSujet: Re: steven ▹ there is a light that never goes out. steven ▹ there is a light that never goes out. EmptyJeu 3 Jan - 18:19



On tire des lignes droites et la vie fait des courbes.

« Je pourrais jamais te détester. Tu le sais. » Ces mots raisonnaient comme une vérité. Parce que s’il y a bien une chose que je ne regrettais pas, c’était d’avoir toujours été honnête avec Steven. Même quand cela devenait difficile, quand je réalisais que je devais quitter New-York. J’avais longtemps retourné la situation dans tous les sens. Je ne voulais pas arrêter notre relation. Je ne voulais pas le perdre. Et pourtant, je l’ai fait. J’ai fait le choix de venir à Berkeley. Le choix de m’éloigner de lui et de me reconstruire ailleurs. J’avais été égoïste. Je le savais depuis le début. Depuis l’instant où je suis montée dans cet avion mais, je n’ai pas fait demi-tour. Pourquoi ? C’était déjà difficile à admettre. J’avais fait la moitié du chemin. Je ne pouvais pas revenir sur mes pas. Etre indécise et m’amuser de lui. Partir. Revenir. Revenir. Partir. On connait tous la suite. Surtout nous deux, à vrai dire. Et personnellement, ça me suffit largement. Je n’aime pas raconter mes histoires. Je n’aime pas montré mes sentiments. Alors, quand il s’agit de confidence, je me fais un peu plus silencieuse. Isaac doit déjà se donner à fond pour que je lui dise quelque chose. Je ne vous parle même pas de quelqu’un d’autre. Hormis, Dmitri et Jordane, les autres peuvent toujours courir pour que je leur dise quelque chose. En nous regardant ce soir, je réalisais que Steven était la seule personne à qui j’avais osé tout dire, sans peser le pour et le contre. Je lui avais confié ma souffrance. Le vide qui demeurait en moi, depuis le décès de Matthiew. Les questions sans réponses. Mes peurs. La solitude. Un paquet de sentiment, pas très amusant. J’étais perdue. Je ne savais même plus qui j’étais et encore moins, celle que je voulais être. C’était le néant. Le noir complet. Steven fût un peu la lumière qui m’éclaira. Il m’aida à retrouver l’espoir. Croire que rien n’était totalement mort, quand on regardait le destin d’une autre façon. La vie d’une autre manière. Puis, le sourire est revenu. Je rigolais naturellement, sans avoir besoin de me forcer, sans avoir besoin de faire semblant. Mon regard croisait le sien, à cet instant précis. Même si nous étions à San Francisco, j’avais l’impression que rien n’avait changée à notre complicité. Je ne l’avais jamais oublié. Je posais alors ma main sur la sienne, naturellement et simplement parce que la conversation voyageait dans tous les sens. On rigolait du passé. On se remémorait les souvenirs. La nostalgie pouvait se voir dans mon regard, se sentir dans ce touché. Je n’avais jamais rien oublié, à cette histoire. A notre histoire ! Steven est certainement l’homme que j’ai aimé passionnément. Avec Matthew, c’était, je t’aime beaucoup. Avec le beau brun, c’était encore plus. Ce soir, je le réalisais. Même si Matt comptait énormément et qu’il restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je ne peux pas le placer devant son frère. C’est différent. Il est différent. C’est Steven et étrangement à nous deux, on avait un équilibre. A nous deux, on était indestructible. Jamais je n’aurai voulu qu’on en arrive là. Jamais je n’aurai voulu le blesser. En déposant ma main sur la sienne, je nous projetais dans les tranchées du passé. Je nous revoyais passer toutes ces soirées en tête à tête. Juste lui et moi. Juste moi et lui. Comme maintenant, à cette table, avec ces odeurs qui donnent envie. « Tu sais qui je suis et mieux que quiconque. » Ajoutais-je fermement. Je ne savais pas comment prendre ses paroles. Est-ce qu’il était déçu de voir celle que j’ai toujours été ? Seulement auparavant, la Perdita que j’étais, était couverte par la peur, par les jugements. Je n’osais pas m’affirmer. Mais, dans le fond, j’avais toujours cette fille. Celle que je suis, aujourd’hui. Je continuais donc de lui parler, de m’expliquer. Comme si j’avais été jugé coupable et que je devais me défendre. Je tenais vraiment à le faire. Je n’avais pas changé. Enfin peut-être un peu.. « Tu as peut-être l’impression que je suis une autre. Mais, je t’assure. Je suis la même. La fille qui rigole pour un rien, qui se la raconte dur à cuire et prête à regarder un film d’horreur. Alors que je n’hésiterais pas à me cacher dans tes bras, à la moindre frayeur. Je n’ai pas changé. J’ai grandi. » Alors que je voyais la déception dans son regard ? Je ne sais pas mais, je ne voyais rien de bon. Steven savait cacher ses émotions. Sauf à moi. En l’entendant parler, sans s’arrêter, sans prendre le temps de respirer, je pouvais entendre de l’amertume. Comme s’il pensait que j’avais enterré la fille dont il était tombé amoureux. C’était faux. Totalement. Il se leva donc pour jouer au serveur. Je souriais. Je rigolais. C’était tellement bon, tellement moi. La simplicité du moment était une base dans mes souvenirs, dans ceux que je partageais avec Steven. « Non ça ira monsieur. Je mange avec la personne parfaite. Je n’ai rien d’autre à demander. Merci, de vous en inquiéter. » Il n’avait pas perdu la main. Avec Steven, on aimait beaucoup partir dans ce genre de délire à New-York. Il s’est déjà fait passé pour un aveugle pendant que je jouais le rôle de la sœur sourde. On mangeait. On se regardait. Enfin, il était censé ne rien voir. Mais, à travers ces lunettes noires, je savais qu’il me regardait. Il ne me quittait pas d’un œil. Puis, on continuait notre plan. Je m’échappais de la table du restaurant et il en faisait autant quelques minutes après. On en rigolait toute la soirée. Imaginant la tête des serveurs, se demandant où étaient passés la sourde et l’aveugle. On ne pouvait pas s’envoler de cette manière, disparaître. Et si. On l’avait fait et pas seulement une fois. On s’amusait du monde, des dangers et des punitions. Parce que je pense qu’on aurait pu être sanctionné pour toutes ces choses que l’on a faites sans réfléchir. Le principal est que je ne regrette rien. C’est l’essentiel et j’espère sincèrement que ce sentiment est encore réciproque. « Des cours de dessins, de coloriage. Je peux t’apprendre à colorier une image sans dépasser les gros traits noirs. » On trinquait à notre duo, à notre repas et je sentis instantanément le liquide traverser ma gorge. Steven me fit sa plus belle grimace. Je l’avais vu. Il était repéré. Puis je sentis sa main venir se poser sur la mienne. Son pouce caressait le dos de ma main. Mon cœur s’accélérait à l’instant où je tombais dans son regard. Il parlait et j’écoutais chacun de ces mots, chacune de ces explications. Je me sentais encore coupable de l’avoir laissé, de l’avoir abandonné. Il avait été seul. Totalement seul. Personne à qui parler, à qui se confier, avec qui délirer. Cela n’a pas dû être facile à gérer et je l’imaginais encore plus fort, encore plus solide.. Mais, sans moi. Est-ce que j’avais été un problème, une faiblesse dans son existence ? J’étais perdue et puis, j’avais cette idée. « Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé, depuis que j’ai quitté New-York. J’ai le sentiment d’avoir été responsable pour toutes les petites choses qui te sont arrivées. Je dois me racheter. Au moins, tant que l’on m’en laisse la possibilité. Si on prenait cette bouteille et qu’on allait voir ailleurs. Je pourrais te montrer quelque chose. » Il n’avait pas le temps de répondre, que j’avais déjà attrapé sa main. Je l’avais entraîné dans mes pas, dans ma fuite. Bien sûr, j’avais pris la bouteille avec moi. Je tenais sa main et restais silencieuse dans les ruelles de la ville. Je retournais à l’université. Il faisait nuit. Il faisait désert. Je poussais la porte de derrière et entrais dans le bâtiment. Toujours derrière moi, il n’avait pas le temps de discuter. De toute manière, je ne lui répondrais pas tant que nous ne serions pas arrivés à destination. Je l’entrainais alors dans les escaliers. Jusqu’au dernier, jusqu’à la dernière marche, avant d’arriver à cette porte, de la pousser et de me retrouver à ses côtés sur le toit de l’université. La vue était sans aucun doute la plus belle de toute la ville. Celle que j’appréciais le plus..
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