If I go get these bottles we go alcohol insane

Qu’est-ce que serait un bon vendredi soir sans une bonne soirée ? Et qui dit soirée, dit forcément une bonne bouteille en bonne compagnie.  Les cours avaient repris depuis quelques semaines mais cela n’empêchait en rien les sorties. Bien au contraire, tout est bon pour être un prétexte à faire la fête lorsque l’on est en période scolaire ! Un bon résultat ? On le fête, un mauvais ? On boit pour l’oublier. Tous les moyens sont bons pour sortir la tête de l’université. Après une année entière de césure il était pour moi un peu difficile de m’astreindre au rythme scolaire imposé.  Mais travailler n’était pour moi pas tellement un problème. Même si je suis bien loin des tronches que sont les alphas, je déteste ne pas faire partie du peloton de tête. Et bien qu’en apparence je ne ressemble pas aux intellos qui peuplent cette confrérie, j’aurais très bien pu en faire partie. Mais nos modes de vie auraient très vite divergé si je m’étais retrouvé parmi eux, qui sont bien souvent trop prudes et vivent constamment avec un balai coincé là où je pense.

Ce soir j’avais envie de me rappeler l’été, de revenir en arrière et de profiter. Laisser tomber les cours, comme chaque soir lorsque la nuit tombe. Le beau temps n’étant néanmoins plus au rendez-vous, cela ne m’empêchait tout de même pas de faire la fête comme je l’avais fait cet été. Et pour cela, qui d’autre aurais-je pu aller que Charlotte ? Celle avec qui j’étais partie à Coachella. Entre autres.  Nous étions partis ensemble après s’être retrouvé peu de temps avant de manière assez étrange dans un sex shop, où nous avions partagé un moment haut en couleur, c’est le moins qu’on puisse dire. Alors, sans hésiter je lui envoyais un message pour lui proposer de sortir ce soir. Lui proposer, ce n’était pas vraiment le mot, c’était plutôt une exigence « On se voit à l’Absinthe Bar à 22h ce soir ?! » Ni bonjour, ni merde. C’était notre mode de fonctionnement. Et puis quoi encore, à quoi bon perdre du temps en futilité. De toute façon, elle viendrait avec ou sans les formes. Si elle avait quelque chose d’autre de prévu, elle annulerait. Ce n’était pas n’importe qui qui lui proposait de sortir, je passais avant. Même si elle ne l’avouait pas vraiment, nous savions tous deux l’ordre de priorité accordé à notre relation.
Très fusionnelle depuis l’Inde, notre relation avait un peu changé entre temps. Charlotte avait elle aussi changé. Pas en mal mais elle avait beaucoup moins de limite qu’avant, grand bien lui fasse. Grand bien nous fasse après tout. Nous n’avions pas besoin de parler beaucoup pour agir, puisqu’en en réalité nous nous connaissions très bien.

Ce soir, cela faisait un moment que nous ne nous étions pas vu. Croisé à la rentrée sans dire un mot, peut être m’en voulait-elle encore de ne pas avoir trop présent sur la fin du festival, de ne pas l’avoir suivi et d’avoir fini mes vacances au feu de joie ? Que sais-je … Mais je pense surtout qu’elle n’est pas du genre à en vouloir pour si peu. Loin de ces gamineries, elle viendrait de toute façon ce soir, c’était obligé. Je m’étais donc habillé à la hâte après avoir mangé à la confrérie avec les jumeaux, que je ne porte pas vraiment dans mon cœur, mais à qui je souri pour faire bonne figure. Jean ceinturé, chemise nonchalamment laissée entrouverte, chaussures de ville et veste en cuir. J’étais prêt. A la manière qu’on toutes les filles de la confrérie, nous les hommes avec qui elles cohabitent nous aimons tout autant prendre soin de notre image. Surtout s’il y a une femme qui attend de l’autre côté.

Arrivé en voiture au point de rendez-vous, une fois à l’intérieur je commandais un mètre de shooters d’absinthe, lorsque la demoiselle tant attendue arriva. Avant qu’elle ne prenne place à mes côtés je lui lançais « Eh bien, j’ai failli attendre ! Assis toi Cha ! » Ce qu’elle fit sans vraiment se faire prier. Je la regardais, le sourire aux lèvres. M’aurait-elle manqué ? Peut-être pas jusqu’à là, mais bon, ça me faisait du bien de la revoir. D’humeur taquine je ne pris pas vraiment de pincette pour lui demander de ses nouvelles. « Comment vas-tu brunette ? J’ai appris que tu étais devenue présidente des Gamma, félicitation ! Quelle pipe t’a permis d’obtenir un tel poste ? » dis-je en éclatant de rire. Charlotte avait fait parlé d’elle cette année pour ses déboires sexuels, j’aurais été idiot de passé à coté de l’occasion de lui faire une petite rexflecion à ce sujet.
Je lui fit un clin d’œil, en lui tendant l’un des verres qui se trouvaient sur la table. «  Aller, trinquons à ta réussite. Cheers ! » La soirée s’annonçait bien, mais j’avais des aveux à faire à la jeune fille, qui ne lui plairont peut être pas. Qu’importe, pour l’instant tout allait bien et le principal c’était de se retrouver autour d’une bonne bouteille. Un premier verre cul sec, puis je lui en tendais un second. « à la tienne ! bottum up baby ! »

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