Notre civilisation a la prétention de nous libérer alors qu’elle est la civilisation la plus carcérale de l’histoire de l’humanité.

❝ Alexandra x Lucas

♡ Le port ▶ De la maternelle à l’Université, nous sommes enfermés, ensuite tout le monde travaille dans des boîtes.

musique J’ai pour habitude de croiser Alexandra sur son lieu de travail, mais depuis que je l’ai croisé dans les couloirs de l’université, je me suis promis de l’inviter à sortir un de ces soirs. C’est une si gentille serveuse, elle mérite bien cette attention. Tout comme elle mérite des pourboires, chose que je n’ai jamais fait. Ou du moins avant de vraiment la connaitre. Depuis, j’en laisse un bon, pour me faire rattraper des autres fois. Et pour me faire encore plus pardonner, avant de rentrer en France, j’allais l’inviter ce soir pour une petite virée nocturne sur le port. A voir ce qu’on ferait par la suite. J’avais pensé à emprunter un yacht, mais ça serait trop dangereux. Surtout si je me faisais choper, et je ne voulais pas faire vivre une telle chose à Alex. Elle me semble si innocente. Mais à voir en fonction d’elle. Si je vois que l’idée lui plait, la soirée peut dériver ainsi. Je l’attendais donc sur un ponton du port, avec à la main un petit panier, comportant notre repas du soir. Je suis sûr qu’elle n’a jamais fait un pique-nique à cet endroit, et encore moins en si belle compagnie. Je lui déposais deux baisers sur ses joues. « J’espère que tu as faim, parce que j’ai de quoi nourrir tout un navire là-dedans. » Et ensuite je lui montrais mon panier, avec un grand sourire. J’étais fier de moi. Si on nous voyait, on pourrait penser à un rencard. Or, ça ne l’est pas. Je me rattrape pour tous ces pourboires que je n’ai pas laissés, et pour la remercier de m’avoir toujours écouté en m’apportant mes repas, ou à me servir tout cet alcool. Je nous ai trouvé un petit endroit, à l’écart des regards indiscrets. Je l’y emmenais donc. Et ce n’est qu’en étant là, avec elle, dans l’obscurité que je me rendis compte que c’était un peu glauque comme endroit. Enfin d’y être avec un homme qu’on ne connait pas vraiment. Je me grattais la tête, avant de dire. « On peut aller autre part si tu préfères… Ça me semblait mieux la dernière fois… peut-être parce que je suis venu ici et qu’il y avait du soleil… » Je ne voulais pas qu’elle prenne peur, ou même qu’elle pense que je tentais un truc avec elle. Est-ce que même sait-elle pour mon orientation sexuelle ? je n’en sais rien du tout.

❝ Même pour s’amuser on va en boîte, assis dans sa caisse. ❞

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Invité

Lucas & Alex

Notre civilisation a la prétention de nous libérer alors qu’elle est la civilisation la plus carcérale de l’histoire de l’humanité.

Les jours commencent vraiment à rallonger en ce début de mois de mars. Voilà la première pensée qui a traversé mon esprit alors que je sors de l'appartement. C'est stupide. Mon petit ami est en mission dans un patelin perdu d'un état situé à l'autre bout du pays, et la seule chose qui me passe par la tête alors que je quitte ma maison est en rapport avec la couleur du ciel. Mais je ne peux m'empêcher de me demander quel genre de redneck peut être assez dangereux pour qu'on aie besoin d'un chasseur de prime au fin fond du Tennessee. Un tueur de bétail sans doute, ou alors un texan jaloux de la musique country de Nashville, ou un opposant à la loi propre à l'état qui oblige tous les hommes de plus de 30 ans à porter un bouc ridicule et un chapeau de cowboy. Je n'ai fondamentalement rien contre le Tennessee, même si vous pourriez en douter si vous lisiez dans mes pensées, mais je dois avouer que sa couverture téléphonique étant absolument moisie, le fait que l'état ne me laisse aucun moyen de joindre mon fiancé pendant toute la durée de sa mission constitue à mes yeux une raison suffisante pour le haïr comme je le hais. Heureusement que Lucas m'a proposé de sortir ce soir, parce qu'encore une soirée seule à attendre un message qui n'arrivera pas n'aura rien fait de plus que me rendre totalement barge. C'est donc maintenant que je quitte la maison, fais ronronner le moteur de ma petite coccinelle, et direction le port où Lucas m'avait donné rendez vous.

Et c'est sur le ponton que je trouve le français. Nous nous saluons chaleureusement avant qu'il ne me présente le panier. Je dois avouer que je suis bluffée, je n'ai jamais vu un homme préparer un repas sans oublier quoi que ce soit ! C'est alors que je le congratule et lui dévoile la bouteille d'alcool que j'ai prise dans mon sac, justifiant mon apport en disant que nous avions sans doute tous les deux des choses à oublier ou à fêter. Je lui adresse un sourire avant qu'il ne m'emmène dans un endroit un peu plus loin, histoire que nous ne soyons pas la cible de mauvaises langues. Nous arrivons donc au pied d'une digue éclairée seulement des lueurs d'un lampadaire et du phare au loin. Nous asseyons sur un banc de pierre recouvert d'un léger manteau de sable, au bord de l'eau. C'est sûrement romantique comme endroit une fois l'été venu. Derrière nous se trouvera la grande fête forain d'où les rires des enfants s'émaneront en masse, berçant l'air ambiant déjà comblé d'un parfum d'iode et de gaufres à emporter. « On peut aller autre part si tu préfères… Ça me semblait mieux la dernière fois… peut-être parce que je suis venu ici et qu’il y avait du soleil… » Sa dernière remarque me fait échapper un petit rire. Je reconnais bien Lucas, il a toujours un petit tracas de rien du tout derrière la tête qui le fait angoisser pour rien. « Ne t'inquiète pas, c'est parfait ! » tentais-je de le rassurer en piochant dans son panier avant de lui tendre un sandwich au saumon et à la crème d'ail. Mais alors que je lance la musique sur mon téléphone, une interrogation me traverse la tête, et je lui pose donc la question.. « Dis moi.. qu'est ce qu'il me vaut une telle soirée Monsieur Ladouceur ? Mon petit Zarbi McBizarre ! » C'est comme ça que je l'appelle souvent, parce qu'il a toujours l'air constipé quand il adresse la parole à quelqu'un, alors pour le décontracter voilà le stratagème que j'ai mis au point. Un petit surnom affectif suivi d'un sourire et d'un verre, tout ça ne peut que le détendre !

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❝ Alexandra x Lucas

♡ Le port ▶ De la maternelle à l’Université, nous sommes enfermés, ensuite tout le monde travaille dans des boîtes.

musique Il était temps que je fasse une petite virée avec Alexandra. Je me l’étais promis dès lors qu’on s’était présenté officiellement l’un à l’autre. Après tout, elle avait été là pour moi, en me servant à manger et à boire. Tout en m’écoutant de temps en temps. Je lui devais bien ça. Je devais la remercier, avant de partir en France, et de surement plus jamais la revoir. A moins qu’elle ne décide de venir en France quelques jours. Là alors, on pourrait se revoir. Encore une fois, je lui dois ça. Une fois en sa compagnie, on se dirigea vers l’endroit que j’avais réservé dans ma tête. Heureusement, les autres n’ont pas des idées aussi farfelues que moi. « Ne m’appelle pas comme ça vilaine fille ! » Et je lui tirais la langue. Juste pour la faire rire un peu. C’est débile comme action, mais bizarrement ça fait toujours rire les filles. « Il doit y avoir obligatoirement une raison pour ce petit pique-nique nocturne ? » Eh oui, elle avait totalement raison. Après tout, on ne fait jamais rien sans une arrière-pensée. « Et bien écoute, je voulais te remercier pour ta présence, c’est tout. » Et surtout je ne voulais lui dire directement pour mon départ. Sinon ce repas ressemblerait vraiment trop à des adieux, et ce n’est pas ce que je souhaite. Alors je me taisais, pour le moment. « Le repas semble te convenir Tu sais, tout est fait maison ! » Lui dis-je avec un grand sourire. Oui, j’étais plutôt fier de moi. Ce n’est pas tous les jours que je me retrouve derrière le fourneau, alors lorsque je le suis et que je ne fais rien cramer, je suis heureux. Bon, ok, ce n’est pas de la grande cuisine, mais c’est déjà ça. Il existe bien des gens qui ne savent pas faire des pâtes, alors je me sens plutôt fier de ce que je sais faire. J’espère juste que je ne me trompe pas, et que je ne suis pas en train d’empoisonner Alexandra. Je croquais un bout dans un de mes sandwiches, pour voir à quoi ça ressemblait. Et décidément, c’était vraiment bon. « Ah oui, c’est bon ce truc ! » Lui dis-je la bouche pleine. Je sais bien qu’on ne parle pas la bouche pleine, mais je m’en fichais. Je faisais tout de même attention à ne pas en mettre partout.

❝ Même pour s’amuser on va en boîte, assis dans sa caisse. ❞

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Invité

» notre histoire d'amour vaut-elle 1 millions de dollars ? pv JORDENNN ♥
» — Notre vie vaut ce qu'elle nous a coûté d'efforts.
» La musique. Elle accompagne notre vie, souligne nos souvenirs, s'invite dans notre intimité.
» Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivons que la maladie dont nous mourrons. {Elliot
» nous avions créé notre monde. c’était nous contre eux. - olivia & mackenzie

Notre civilisation a la prétention de nous libérer alors qu’elle est la civilisation la plus carcérale de l’histoire de l’humanité.

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