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Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment

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MessageSujet: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyJeu 9 Oct - 16:54


Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment.

Soirée de merde ... Je tourne en rond chez moi, incapable de trouver le sommeil depuis des heures. A croire que ces satanées nuits de pleine lune comme semblent le croire les bonnes femmes, ont réellement un impact sur nous. Quoi qu'il en soit, j’en ai marre de tourner en rond et je me décide alors à aller faire un tour en ville. Il doit être environ une heure du matin et dans cette ville, je sais exactement où me rendre pour trouver quelques bars encore ouverts. Et c'est donc dans l'un d'eux que j’atterris un petit quart d'heure plus tard. Pour une fois, il n'y a pas grande monde et je me retrouve posté au comptoir à boire sans avoir même le loisir de pouvoir faire des rencontres sympa. Il n'y a vraiment rien d'intéressant et après quelques verres, je décide de quitter les lieux et d'aller marcher un peu pour prendre l'air. C'est comme ça que j'atterris dans un quartier où tout le monde n'aimerait pas se hasarder en pleine nuit avec son nombre de petites ruelles obscures quand on remonte sur les hauteurs de la ville. Mais pour le peu craintif que je suis, ce n'est pas un problème et c'est surtout le chemin le moins long pour revenir jusqu'à mon appart.

Tirant une clope de mon paquet, je m'arrête un instant pour me mettre à couvert de la légère brise qui souffle ce soir et l'allumer tranquillement une fois coincée au coin de mes lèvres. Il fait encore doux pour ce mois d'octobre, c'est comme si l'été se manifestait avec un mois d'écart. Qui s'en plaindrait ? Reprenant ma route, j'entends bientôt du chahut quelques mètres plus loin et remarque alors qu'il y a du grabuge dans une ruelle plus loin. Là d'où je suis posté, j'observe un bref instant la scène avant d'intervenir. Trois types s’en prennent à un mec qui semble jusque là s'en sortir et rendre les coups, mais c’est sans compter sur l'un d'entre eux qui sort bientôt un couteau et choppe le type en traitre pour lui donner un coup de couteau au niveau du flanc gauche. Les coups se succèdent de la part des deux autres qui une fois l'autre au sol, lui infligent de méchants coups de pieds  dans la gueule et dans les côtes entre autres. Le mec au couteau lui, fait le malin, se délectant visiblement du spectacle en menaçant de jouer avec son couteau à nouveau par de douces paroles lui décrivant le genre de torture qu'il compte lui faire subir quand ses deux acolytes auront fini de s'amuser.

Il ne me voit ainsi pas arriver dans son dos et le désarmer avant de le coller au mur en le soulevant d'une poigne de fer à quelques centimètres du sol. Mon poing vient s'écraser dans sa figure puis dans le sternum et dans ses côtes avant de m'occuper des deux autres gars qui se jettent alors sur moi. Mais armé du couteau que j'ai récupéré, ils font un peu moins les malins et ne tardent alors pas à se carapater quand je remets une salve à leur leader qui se jette une nouvelle fois sur moi.

Bande d'enfoirés ! Finalement ils se cassent en courant et disparaissent au coin de la rue. J'adresse un regard au type après avoir replié le canif et l'avoir rangé dans la poche arrière de mon jean. Puis je tends le bras à ce dernier qui est replié sur le sol. Inutile de lui demander comment il s'en tire, il est salement amoché et je ne fais alors que me présenter en lui prêtant main forte pour se relever.

- Moi c’est Ezio.

Inutile d'en dire plus. Il est tellement mal en point qu'il a du mal à tenir l'équilibre sur ses jambes, et peut-être a-t-il un petit coup dans le nez ? Quoi qu'il en soit, je le soutiens alors en lui offrant le soutien de mon bras tandis qu'on dégage de la ruelle.

- Putain, ils t'ont pas raté. Je t'offre deux options, soit on va à l’hôpital, chose que je préfèrerais éviter car vois-tu c’est pas trop mon truc ... la seconde étant de ta ramener jusqu'à chez toi si t’habite pas trop loin, ou chez moi vu que j’habite à à peine cinq minutes d'ici. A toi de voir mais faudrait qu'on s'occupe relativement vite de cette vilaine blessure au flanc et j'ai ce qu'il faut à la maison.


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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyJeu 9 Oct - 18:33


Trois contre un. Bande de peureux.


L
a soirée était parfaite, le début s'était annoncer des plus mouvementées, et c'était loin de le dire, après quelques verres de trop, quelques regards par là, accroché aux hanches d'une jolie blonde, j'observais intensément ces désirs au point de pouvoir les rendre bien réel. Qu'est-qu'il y a ? Je fais ça toutes mes soirées, c'est un quotidien chez moi, j'allais jamais m'en lasser, et j'allais jamais rentrer les mains vides, allons nous dire. J'approchais lentement mon faciès du sien, ma respiration chaude se mélangeant à la sienne, confirmant mes pensées. Elle désirait ce que toutes femmes voulaient lors de ce genre de soirée. Un coup d'un soir, encore une sur ma liste. J'affrontais du regard les quelques gars qui étaient derrière elle, je le sentais, je venais de faire une connerie en m'approchant de cette femme. Et pourtant, j'avais l'air d'un type peureux ? Oh non, j'étais le contraire. Mes lippes se plaquaient aux siennes aussi souvent que je pouvais le faire, du moins, assez pour lancer un sourire des plus provoquant aux gars accolé au mur. J'me demanderai toujours à quoi ils servent ? Je veux dire, passer sa soirée adossée contre un mur, c'est si divertissant ? Je secouais la tête de gauche à droite en sentant la femme se faire tirer en arrière par l'un d'entre eux.

J'ai pigé, elle était accompagnée, c'est ma faute ? Je riais légèrement en roulant des yeux vu l'approche du type qui venait s'imposer face à ma carrure. Le soucis avec ce genre de blaireaux, c'était pas eux, non. C'était ceux qui étaient derrière, ce genre de rigolo qui venait jamais seul, mais dès qu'ils étaient seuls, ils faisaient moins le malin. < C'pas mon souci si ta nana ne sait pas se tenir. > En haussant les épaules, je le voyais s'approcher un peu trop de moi, ce genre de situation était... Habituelle, mais la plupart du temps, il n'y avait pas une armée derrière le type.

. Bordel, il voulait vraiment jouer à ça ? Je plissais des yeux en voyant deux autres gars s'approcher de moi. Je vais morfler, mais je vais rendre. Il ne fallait pas croire que j'allais courir à toutes enjambées, loin de là. Je sentis que le type me poussait, de plus en plus. Je faisais rien, c'était vraiment des approches de gamins. Je soupirai, les mains dans les poches avant de voir le videur à grands pas venir vers nous. Là oui, je flippais. Il faisait le triple de ma personne, alors imagine juste la bête qui se trouvait à quelques pas de moi. Je me tournais rapidement en direction de la porte avant de quitter le bar, là. Au moins, s'il se passe quoique se soit, j'ai une chance sur trois de bien finir. Enfin, s'que je pensais. Le gars venait derrière moi, avant de me mettre un coup contre ma tempe. Je raboulais aussi vite que je le pouvais pour lui en foutre une, sans relâche, je voyais même pas les coups venir tellement que ma vision était floue, je voyais juste des ombres, des ombres que j'amochais sous des coups. Avant de sentir une coupure, il se passe quoi là ?! C'est à peine si je me souviens de quoique se soit avant de sentir mon corps s'écrouler au sol. Je rêve où y avait un type avec un putain de couteau ?! Je me retrouvais assommé, ensanglanté, au sol. J'étais incapable de dire quoique se soit, j'avais même l'impression que j'allais crever comme un con. Avant d'ouvrir les yeux, quelques minutes après, plus rien. C'était le calme complet. Je vis une main tendue vers moi, soit je la prenais, sois, je finissais ma soirée au sol. Ma phalange venait agripper la tienne, m'aidant à me relever d'une certaine difficulté. T'es qui bordel ?! Pourquoi tu m'aides ?! Les sourcils froncés, j'avais vaguement entendu ton prénom. D'où, je sortis le mien. < Phil. >

Je me tournais un peu partout, pour être sûr qu'ils n'étaient pas encore là. Tu me parlais, et putain, je pouvais pas rentrer comme ça dans ma chambre universitaire. C'était impossible, je me tenais comme je le pouvais à toi, trébuchant maintes fois. < Je peux pas.. Rentrer dans ce putain d'état à l'université, et faut pas m'embarquer à l'hôpital, c'est foutre la merde là-bas. > Je passais une main sur ma mâchoire, cette bande de peureux, ils vont entendre parler de moi. Je tournais mon regard sur ton faciès. Avant de froncer les sourcils, tout en essayant de me tenir droit. < Merci, d'm'avoir sauvé. Je pensais que j'allais crever. Ce bâtard a sorti une arme, une arme, c'était pas suffisant de se trouver à trois contre un ?! >



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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyMar 14 Oct - 12:25





Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment.


Le mec se prénomme Phil. Il a l'air perdu après ce qui vient de se passer, ou du moins, tout s'est déroulé si vite qu'il n'a pas du capter d'où je sortais. Et s'il a l'air de se poser pas mal de questions, il me fait au moins la grâce de ne pas me les briser avec des tas d'interrogations. Il y en a au contraire qui vous harcèle de questions à la con ou pire encore qui vous sautent parfois dessus comme si vous étiez l'agresseur ou comme si vous aviez commis l'irréparable en venant prêter main forte, un cas qui m'est déjà arrivé une fois alors que je m'étais mêlé d'une baston dans laquelle un type aurait bien manqué d'y passer sans mon intervention vu la fureur avec laquelle les types en avaient après lui. Du coup, face à son attitude après l'incident dont je l'ai gentiment dépêtré, c'est moi qui lui en ai collé une pour le laisser sur le plancher. Il y a des mecs qui abusent. Je ne suis pas toujours un bon samaritain, j’ai plutôt tendance à chercher les emmerdes que de venir en aide aux autres, alors être reçu de la sorte, ça a de quoi me gonfler sévère.
Bref, tout ça pour dire que ce mec a la jugeote d'accepter mon aide sans broncher et sans se perdre en interrogations inutiles.
Et quand je lui propose deux options concernant son cas, il opte pour celle qui me convient le plus à moi aussi. J'apprends de ce fait qu'il est étudiant à l'université et qu’il y réside.

< Merci, d'm'avoir sauvé. Je pensais que j'allais crever. Ce bâtard a sorti une arme, une arme, c'était pas suffisant de se trouver à trois contre un ?! >

- Pas de quoi. C'était l'occasion de se défouler après ces trois bâtards.

Comme il le souligne si bien, il y en a qui n'ont aucune limites. Un fait que je souligne tandis que nous passons brièvement sur le sujet. Je ne cherche pas à lui poser de questions sur ce qui l'a fourré dans ce pétrin. Je suis certes curieux de savoir mais c’est un sujet sur lequel on reviendra peut-être plus tard. Pour le moment, je le soutiens tandis qu'on marche jusqu'à chez moi. Mon appart n'est pas très loin et nous voilà bientôt à grimper les escaliers menant au salon et à la cuisine une fois franchis la porte d'entrée. Je l'aide à se poser sur le canapé tandis que je me débarrasse de ma chemise pour enfiler un t-shirt et aller chercher de quoi m'occuper de ses blessures.
Je ramène entre temps à boire.

- Bois ça, ça te fera du bien, lui dis-je alors que je lui tends une bouteille de Scotch. Ça lui donnera un peu de courage le temps de nettoyer et désinfecter tout ça.

M'affairant déjà après, j'essaye d'être le plus délicat possible sans non plus y rester des plombes. Plus vite j’en aurais fini, plus vite il sera soulagé. Histoire de détourner un peu son attention de la sensation de brulure quand je passe le désinfectant, je commence à taper la discussion en m'intéressant à lui.

- T'étudie dans quoi au juste Phil ?

Malgré le soin de mes gestes, je ne suis pas sans lui soutirer quelques grognements d'inconfort, c'est inévitable, mais je ramène bien vite son intérêt sur moi et ai tout à loisir ensuite de le voir se détendre un peu plus lorsqu'il ne me reste plus qu'à appliquer un bandage sur la plaie. Mon regard s'attarde un instant sur ses traits où se lit un certain apaisement. Belle gueule.

- T'as de la chance, ils ne t'ont pas trop amoché la face si ce n'est à l'arcade.

Il va d’ailleurs falloir que je m'y penche et un instant après en avoir terminé avec la plaie la plus importante à son flanc gauche, je nettoie alors son arcade qui n'a pas trop pris d'après ce que je peux voir. J'applique soigneusement un coton pour nettoyer la zone en tamponnant doucement. Son regard attire bientôt le mien et je reste un instant à m'y perdre. Ouais, il a vraiment une belle gueule mais il ne m'a pas l'air de ce bord là. Quoi que son regard a visiblement soutenu le mien un instant. Mais après tout, ça ne veut pas dire grand chose.
De fil en aiguille, on discute un peu de nous. Je lui apprends que ça fait environ deux ans que j'ai débarqué aux États-Unis. Et curieux de savoir d'où je viens à la base, je lui fais ainsi un bref topo.

- J'ai vécu en Italie avec ma mère avant qu'elle ne m’envoie chez mon père à Tokyo lorsque j'avais quinze ans. Cas désespéré selon elle. Elle ne savait plus quoi faire de moi alors elle a pensé que mon vieux saurait gérer mieux qu'elle mon foutu caractère. Au final, ça a juste été pire. Mais je dois avouer que j'ai adoré les quelques années où j’ai vécu là-bas. Ça me manquerait presque rien que d'en parler. Mais j’ai sans doute trop de mauvais souvenirs concernant les derniers temps, qui m'attendent là-bas pour que je daigne y retourner vivre. M'y attarder durant quelques séjours ça va ... lâchais-je évasif et pensif.

Tout ça à cause de mon ex. Ex qui arrive encore à me torturer l'esprit à l'heure actuelle.

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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyMer 15 Oct - 3:22

Situation particulière.

"Je crois que j'ai un soucis avec moi-même."

Nous marchions, dû moins, tu m'aidais à marcher en direction de ton appartement. Je ne savais que ton prénom, je ne savais absolument rien d'autre, et pourtant, tu m'aidais, tu m'avais sauvé des mains de ces abrutis sans courage. Et même un merci ne serait à mon goût pas suffisant. Mes blessures me faisaient horriblement mal, j'avais l'impression d'avoir être frappé plus d'une heure, sans pouvoir faire quoique se soit, c'était et cela serait une scène qui irait à rester encrer dans ma mémoire pendant un certain temps. Le temps nécessaire pour retrouver le type qui m'a ouvert. Celui-là, je vais pas le louper, crois-moi. Dès lors en entrant chez toi, je ne pris pas vraiment le temps de regarder la décoration, non, je voulais au plus vite être soigné pour que je puisse rentrer à l'université comme un inconnu. Putain, juste de penser que demain, j'aurai des marques, je vais dire quoi moi ? Que je suis tombé des escaliers ? Un soupir venait se faufiler de mes lippes quand je vins m'installer sur le divan. Les mains ensanglantées sur mes genoux, le regard un peu perdu, pendant que je ne cessais de penser aux conséquences de cette maudite soirée.

Je sursautais quand tu revenais dans mon champ de vision. Je n'avais même pas vu que tu avais disparu pour aller te changer et de plus me prendre à boire. Je sentais déjà venir la douleur pour désinfecter, cette sensation de brûlure. Rien que d'y penser, je frissonnais sur la totalité de mon anatomie. On pourrait croire que j'avais l'habitude de me battre, mais loin de là. J'étais pas quelqu'un qui cherchait les emmerdes pour une nana, mais j'étais plutôt du genre nerveux et c'était sans doute ça qui me ramenait à me battre souvent et la plupart du temps, ce n'était pas moi qui était allongé au sol. Je t'observais t'installer face à moi, avec ce dont tu avais besoin pour me soigner. Si j'aurai pu, je serai déjà partis comme un voleur, mais rien que l'idée d'attirer les yeux des passants était loin d'être mon premier désir. Tu appliquais avec une certaine délicatesse sur les parties amochées, avant de te résoudre à taper la discussion, vis-à-vis sur quelle branche, j'étudiais. < La politique, ouais je sais, tu me diras je n'ai pas le profil d'un président. > Un fin rire s'évaporait de mes lippes qui était rapidement gober par les quelques gémissements de douleur. Mais rien de très imposant, juste les brûlures typiques de ce genre de produit. < J'ai eu de la chance, je préfère pas penser comment ça aurait terminé. > Mes mains venaient à se nouer entre elles, un de mes tics, un des plus voyant surtout. C'était dans les moments où j'étais plus calme, où je laissais faire la personne en face sans réellement me soucier de mes masques. Surtout que tu n'étais qu'un inconnu. Lorsqu'un moment, j'abaissais mon regard dans le sien, c'était comme si... J'étais figé, juste quelques secondes, mais c'était une sorte d'explosion. C'était quoi ce bordel ?! Cela n'allait pas recommencer, si ?! Je serais la mâchoire le plus discrètement possible en détournant mon regard après les quelques secondes encré dans le tien. Non, je dois être normal, et là, ce regard, putain c'était pas normal. Je pouvais pas penser que je pouvais être attiré par les hommes, ça serait un dégoût pour moi-même et cela ne ferait que confirmer les dires de mon père, lorsque ce bâtard m'avait offert une barbie à mon anniversaire en ajoutant que je n'étais pas normal. Change de sujet, prends-toi-en main. Fais mine de rien, c'était juste un regard, un regard banal, le genre de regard qui veut dire " ah je vois ton visage-là " Alors, je raclais ma gorge, avant de te questionner. < Tu viens d'où ? Je t'ai jamais vu dans le coin auparavant. >

Je te regardais à nouveau dans le blanc des yeux, avant de descendre au niveau de ta bouche. D'accord, j'ai un souci avec moi-même, ce n'est pas possible. Je reculais quelques instants ensuite, en souriant, un léger sourire en observant mes mains sur mes genoux. < T'aurai quelque chose pour mes mains ? Parce que c'est le truc que j'utilise le plus à l'université. > Je secouais la tête de gauche à droite, alors que je voyais mes habiles tâchés de sang. J'avais dit... Que le sang c'était pas ce que j'aimais le plus ? Et là, je pouvais parfaitement voir à quel point j'avais dû morfler à travers mon propre sang. Et celui des autres cons. J'avalais difficilement, le plus dur n'est pas le sang des autres, c'est de voir mon propre sang. Reprenant une certaine respiration profonde, je levais le regard sur ta personne, tu étais... Un jeune homme, classe et... Tais-toi Phil, dégage tout ça de tes pensées, pense à la femme que tu as faillis avoir. Et aux autres, pense à autre chose. Je serrais entre mes doigts le tissu de mon jean, tout en affrontant ton regard, en faisant le vide complet dans mon esprit. < T'étudie quoi ? Enfin si t'es à l'université. > Mordillant ma lippe inférieure, je t'écoutais parler, comme de rien, je ne sais pas c'était quoi le plus gênant, d'avoir parlé de moi en même pas 1h00, ou de me retrouver dans ce genre de situation que j'avais connu il y a de longues années ?


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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyMer 15 Oct - 14:50





Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment.

Il me semble détecter un léger trouble chez toi alors que tu détournes ton regard mais ce n'est sans doute qu'une impression. Il n'est pas toujours évident de savoir si ses impressions sont bonnes, c'est si subtile parfois, ça ne tient qu'à quelques menus détails qui peuvent finalement ne rien vouloir dire, pour certains. Toutefois cette légère tension sur tes traits me laisse pressentir que quelque chose te mets mal à l'aise, un quelque chose qui pourrait très bien être le simple fait de ta présence chez un inconnu tel que moi et peut-être un égo qui se trouve quelque peu heurté de te voir ainsi sous les soins d'un type que tu ne connais que depuis une petite demi heure tout juste. Toutefois l'insistance avec laquelle tu sembles éviter mon regard peut être un indicateur plus déterminant dans tout ça.

< Tu viens d'où ? Je t'ai jamais vu dans le coin auparavant. >

- En fait j'ai pas mal voyagé à travers le pays quand je suis arrivé aux US, je passais de petit boulot en petit boulot au hasard des coins où je m'arrêtais pour un temps quand j'avais plus de quoi poursuivre la route, jusqu'à ce que je décide de m'arrêter pour un temps ici. Cette ville a été un véritable coup de cœur, je dois être là depuis quasiment un an maintenant.

Je te fais d'ailleurs remarquer que même si je me suis établi ici, je ne me suis pas pour autant lassé d'errer à travers le pays et que ça m'arrive encore souvent. On fais des tas de rencontres enrichissantes. Mais ce que je ne dis pas, c'est ce qui m'a poussé à rester dans le coin en tout premier plan. En effet, le jour où j’ai rencontré ce musicos qui m'a proposé d'intégrer son groupe après m'avoir entendu à la gratte, je me devais dès lors d'être présent pour les répet' et les représentations qui ont eu lieu par la suite, surtout quand le groupe a pris une ascension fulgurante. Ce n'est pas le genre de trucs que je mets en avant même si j’en suis fier. Ça fait du bien aussi de ne pas forcément être reconnu car je sais combien l'attitude de certains peut changer dès lors où vous devenez quelqu'un qui commence à se faire connaitre. Ça suscite des jalousies ou une admiration à l'excès ou ce genre de conneries, et je ne suis pas le genre de gars qui aime rouler des mécaniques en se ventant de ce qu'il fait. J'aime qu'on me foute la paix, je suis un peu dans mon monde. Je peux être parfaitement sociable, enfin presque ... comme je peux être ce type mystérieux qui ne l'ouvre jamais que quand il a quelque chose d'intéressant à dire. Là je fais un effort de sociabilité. Oui ça m'arrive tant que le courant passe avec la personne en face. Si au contraire elle m'emmerde, je suis pas du genre à m’embarrasser du ou de la concernée. C’est tout simple.

Je sors de mes songes pour surprendre ton regard sur mes lèvres et voilà que tu recules comme si tu t'étais toi-même pris en faute. J'ai presque envie de te lâcher une réflexion pour plaisanter mais je doute que tu rebondisses dessus, aussi je reste silencieux tandis qu'un léger sourire en coin nait sur mes lèvres. Un sourire qui s'élargit pour témoigner de mon amusement et de mon esprit mal placé lorsque tu me fais remarquer :

< T'aurai quelque chose pour mes mains ? Parce que c'est le truc que j'utilise le plus à l'université. >

- Ah ouais ? Tant que ça mec ? dis-je avec un sourcil légèrement arqué par l'amusement et l'ironie de mon propos.

Ezio ou l'art et la manière de toujours détourner les propos des autres ou de tomber dans le tendancieux à outrance, tu l'apprendras bien vite jeune padawan. Quoi qu'il en soit, tu remarques après coup que tes vêtements sont tâchés et ça a vraiment l'air de t'indisposer, aussi je t'adresse un signe de la tête en désignant tes fringues.

- T'inquiète, j'devrais avoir des fringues à te prêter. Tu dois faire la même taille que moi à vu de nez.

A nouveau ce trouble dans tes yeux quand tu croises mon regard. Et cette réflexion que je ne peux retenir à ton égard. Dans le genre plus rentre-dedans tu meurs !

- Mmhhh ça t'émoustille quand je te regarde mec ?

Je te lance ça sur le ton de la plaisanterie pour ne pas trop t'indisposer et aussi histoire de tâter le terrain et vérifier si mes impressions sont bien fondées.
Mon regard s'attarde sur tes doigts qui se crispent sur ton jean avant que je ne remarque cet affrontement auquel tu m'invites en soutenant ainsi mon regard comme si tu cherchais à masquer tout nouveau trouble possible et me détourner de mes soupçons. Si tu veux jouer à ça, crois bien que je peux le soutenir un moment. Je suis plutôt fort à ce jeu.
Et tandis que tu me demandes en quoi j'étudie, je te rappelle que je ne suis plus étudiant comme je te l'ai dis quelques instants auparavant puisque j'ai arrêté après le lycée. D'ailleurs, je rebondis sur le fait que tu sembles tellement troublé que tu as la tête un peu ailleurs. J'en ris toutefois gentiment avant de te proposer autre chose à boire que du Scotch.

- J'ai la dalle, ça te dit que je nous fasse un truc à bouffer ? proposais-je également.

Je me redresse en vidant mon verre puis je t'abandonne juste cinq minutes le temps d'aller te chercher de quoi te changer. Une fois de retour, je te lance la tenue de rechange que j'ai rapporté puis je me dirige vers la cuisine ouverte sur le salon.

- Enfile ça, ça devrait t'aller.

Je ne suis pas pudique dans mon genre. Aussi, je ne songe même pas à t'indiquer la salle de bain ou ma chambre si tu veux te changer à l’abri de mon regard qui risque certes de ne pas résister à en entrevoir les meilleurs morceaux du spectacle.


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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyJeu 16 Oct - 2:54

Situation particulière.

"Je crois que j'ai un soucis avec moi-même."

pas franchement à l'aise dans ce genre de situation, enfin aucun homme ne m'avait invité chez lui et encore moins soigné, c'était étrange, et le mot était faible, j'aimais les femmes, j'avais toujours aimé les femmes, plus qu'autre chose, mais je ressentais tout de même une certaine pointe d'attirance envers les hommes, ce qui à mes yeux était quelque chose d'anormal. Je n'avais rien contre les homos, nuances, mais me voir aimer un homme, ou coucher, me faisait penser à mon père qui ne cessait de dire que je n'étais pas normal, et cela serait lui donner encore plus de raisons de dire cela. J'essayais de t'écouter, mais avec les grammes d'alcools que j'avais dans le sang, je savais que je n'allais pas tout retenir, loin de là. Mais au moins j'essayais de tout prendre, bien que la seule chose que j'avais réellement entendu et enregistré fût ton prénom et que tu n'étudiais pas à l'université. Au moins, c'était déjà ça. Quand je vins à parler de mes phalanges abîmées, j'abaissais mon regard sur celles-ci, tout en écoutant à nouveau tes dires. Sérieusement ? J'en soupirai tout en relâchant un fin rire qui se masquait rapidement sous mes gémissements de douleur à force de bouger mes doigts. < Ouais, elles sont souvent utilisées. > Dis-je en haussant les épaules, je venais dans ton jeu, je suis pas du genre à tirer la gueule et être installé sur le divan comme un abrutie. Mais rapidement c'était un changement d'humeur. M'émoustiller... Quoi ?! Je fronçais les sourcils en me redressant rapidement, reculant de quelques pas avant de plonger mon regard dans le tien, les sourcils froncés. < Tu te trompe, je suis pas dans ce genre. Je suis juste bourré, j'essaie d'analyser les choses. > J'avais un réel soucis avec ma personne quand je pensais que c'était la deuxième fois en 24 années que cela m'arrivait. Je me souvenais même plus du comment et du pourquoi j'avais été attiré par un gars, mais c'était vite passer. Je suis bien trop accroché aux courbes des femmes, bien que tu n'étais pas mal a regarde...Tais-toi Phil. Je souriais, avant de me détendre, passant une main derrière ma nuque en gardant le silence. Je fais quoi dans ce genre de moment ? Je t'entendais me proposer quelque chose à manger, et j'allais rappliquer quelque chose mais tu partais rapidement dans une autre direction. Tu te fou de moi ? Je vais pas rester dormir ici ! Tu revenais avec des habiles et rapidement, je compris que tu n'allais pas me montrer où étais la salle de bain. Franchement ? C'était loin d'être mon soucis. Je levais les yeux au ciel, avant d'ôter mon haut, que je laissais au sol, ainsi que le bas. Tout en enfilant par la suite tes habiles propres. Putain que cela faisait du bien, je détestais me sentir sal et la vue de mon propre sang me donnait envie de vomir. < J'espère que tu as bien rincer l'oeil. > Arquant un sourcil, je voyais la salle de bains juste derrière toi, tu es sur le chemin. Clairement, si tu pouvais te déplacer genre de cinq centimètres, cela aurait été parfait. Mais je vins me poster face à toi, je n'avais pas peur de toi, enfin ça se voyait, je ne baissais pas les yeux. Tu veux vraiment jouer à ce petit jeu ? Je m'avançais peu à peu de ta personne, le truc qui était bien, c'est que tu n'étais pas à l'université et que personne ne pourrait le savoir. Mon corps s'accolait au tien, je perdais la boule, je savais que demain cela allait être un autre cinéma. Plaçant ma main près de ton visage, poser contre le mur où je t'avais incité à rejoindre, derrière toi. < Je t'émoustille aussi non ? > Dis-je en lâchant un rire.

Je sentais que j'allais merdé, que j'allais faire une connerie. Je ne voulais pas, enfin si je voulais, mon moi, le voulait, mais pas le type normal. Je reculais, perdu, complètement perdu par mon propre acte maladroit, cela aurait été très peu pour toi, mais juste le fait d'avoir collé mon corps contre le tien, les phrases de mon père me frappaient la tête. Putain. Je serais la mâchoire, avant de retourner m'installer sur le divan, mes phalanges pendantes sur mes genoux. < Tu peux me trouver un truc pour les mains ? Je vais devoir y aller, j'ai cours le matin. > J'étais si proche de tes lèvres, de ta respiration chaude. Je soupirai une dernière fois, passant vaguement ma main ensanglantée sur la totalité de mon visage en crachant un dernier gémissement sous cette pression. < J'suis désolé, pour le geste, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. > L'alcool ? Non, pas assez suffisant comme excuse.


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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyJeu 16 Oct - 14:48




Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment.


< Tu te trompe, je suis pas dans ce genre. Je suis juste bourré, j'essaie d'analyser les choses. >

Bien essayé mais j'en doute de plus en plus, vois-tu ? Ce que j’en dis moi, c'est qu'il y a de moins en moins de doutes sur la question, même si toutefois je comprend que c'est sans doute quelque chose que tu n'assumes vraisemblablement pas. Peu importe de toute manière, je ne suis pas là pour te faire assumer quoi que ce soit ou te provoquer à outrance, même si force est d'avouer que je me plais à te titiller sur ce point via mes réflexions quelque peu tendancieuses sur lesquelles par ailleurs, tu rebondis sagement sans non plus trop entrer dans mon jeu. Tout en discrétion. Tu m'as l'air de quelqu'un de calme malgré les circonstances encore non éclaircies qui ont fait que je t'ai trouvé aux mains de ces types. Peut-être t'ont-ils provoqué comme certains s’en prennent parfois à n'importe qui juste parce qu'ils ont envie de faire les coqs ou encore se défouler sous n'importe quel prétexte, ou bien y-a-t-il réellement eu une sévère altercation entre vous ? Quoi qu'il en soit, sous tes airs discrets et ton attitude un brin renfermée face à moi, j'ai le sentiment que quelque chose cloche, comme si tu cachais une autre facette. Tu me sembles trop calme pour ton apparence qui semble ne pas coïncider avec le genre de personnage que j'aurais imaginé de prime abord.

Un peu plus tard, lorsque tu te changes dans mon salon, je ne manque pas de jeter quelques coups d’œil dans ta direction, savourant de temps à autre le spectacle une clope au bec tandis que je sors quelques ingrédients du frigo histoire de satisfaire mon appétit. A ce propos, tu ne m'as pas répondu tout-à-l'heure mais soit, voilà que tu te ramènes dans ma direction et te postes pile devant moi comme pour t'imposer. J’ai toujours ce sentiment que tu essayes de prouver quelque chose non seulement à moi mais à toi aussi. Je ne te demande pourtant rien. On ne se connait que très peu et je n'ai pas à exiger que tu te conduises d'une manière ou d'une autre.

< J'espère que tu as bien rincer l’œil. >

- Pourquoi s'en priver ? assumais-je totalement en tirant une bouffée sur ma clope.

Nos regards se défient un instant, droit dans celui de l'autre puis tu te rapproches pour m'inciter à reculer contre le mur derrière moi. Je me plie gentiment au jeu en reculant lentement sans te quitter du regard, un sourire amusé aux lèvres. Ta main se place en appuie tout près de mon visage tandis que tu plaques ton corps tout contre le mien. Je pourrais pousser le vice plus loin alors que tu te trouves dans cette position, mais tandis que je ne te lâche pas des yeux, j'attends de voir jusqu'où tu es foutu d'aller vu la lueur torturée qui passe au travers de ton regard, sans rien tenter moi-même pour le moment. On dirait qu'un combat intérieur violent se dispute en ton fort intérieur. Tu sembles désespéré de te trouver dans cette situation que tu sembles pourtant à tout prix vouloir éviter.

< Je t'émoustille aussi non ? >

- Mmmhh ... vérifie par toi-même mec, te provoquais-je gentiment avec un petit sourire en coin.

Je ne sais pas quel tumulte il règne dans ton esprit, toutefois tu sembles reprendre tes esprits un instant et te poses alors sur le sofa comme si tu baissais soudain les armes.

< Tu peux me trouver un truc pour les mains ? Je vais devoir y aller, j'ai cours le matin. >

- Vas-y prends, je te retiens pas si tu préfères rentrer. Tu ne me dois rien, dis-je en te désignant de quoi prendre le nécessaire resté sur la table basse près du canapé. Tu peux panser tout ça sans problèmes sans avoir besoin de mon aide pour le coup.

< J'suis désolé, pour le geste, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. >

Je t'adresse juste un geste de la main l'air de dire qu'il n'y a pas à s'excuser alors que je retourne m'occuper de ma préparation. La pâte à gaufres sera rapidement réalisée, ce n'est pas ça qui prend le plus de temps. Sortant l'appareil du placard, je jette un coup d’œil dans ta direction pendant que tu t'occupes de panser tes phalanges abîmées.
En t'observant, je songe que ça fait longtemps que je n'ai pas fréquenté un mec et ça me fait drôle de retrouver ce genre d'attirance. C’est tellement différent par rapport au fait de fréquenter une femme. Je n'ai d’ailleurs jamais su dire ce qui me plaisait le plus entre les deux. Quoi qu'il en soit, même si je ne cherche pas forcément à te charmer, je trouve un certain plaisir à alimenter cette sorte de joute toute discrète à laquelle tu sembles à la fois vouloir autant céder que résister.

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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptyJeu 16 Oct - 18:12

Situation particulière.

"Je crois que j'ai un soucis avec moi-même."

C'était quelque chose de dure, d'être là et ne pas accepter tes avances, ce n'est pas parce que je ne désirai pas, c'est qu'à l'intérieur c'était une bataille, une bataille longue et difficile à vaincre, accepter les mots de mon père, c'était comme lui donner raison sur le fait que j'étais différent, alors que durant de longues années j'avais fait en sorte d'être le type normal, sans embrouille, qui aimait les femmes, et qui se donnait des genres. Des masques, dirons-nous. Des satanés masques qui m'avaient empêché d'être moi-même et qui m'empêche de l'être au jour d'aujourd'hui. Mais le sujet n'était pas là. Je ne disais rien, absolument rien, je me penchais en avant afin de prendre les soins et de les appliquer sur le dos de mes phalanges. C'était brûlant, piquant, limite, j'avais envie d'arracher ma peau pour au minimum me soulager. Je regardais dans le vide, comme si j'essayais de viser plus haut et de ne pas penser aux conséquences de mes actes précédant, alors que seul Dieu savait à quel point cela m'avait chamboulé de l'intérieur. En aucun cas, jamais de la vie, j'avais pu embrasser un homme, encore moi le toucher, c'était pour moi une limite que je ne devais pas dépasser. Pour mon propre bien, uniquement pour le mien et un peu quand même pour l'autrui. Tu m'avais donné l'accord de partir quand je voulais, de toute façon, je n'allais pas rester ici jusqu'à pas d'heures et encore moins passer la nuit avec un inconnu et surtout... Un homme. C'était quelque chose de dure, d'être là, et ne pas accepter tes avances, ce n'est pas parce que je ne désirai pas, c'est qu'à l'intérieur, c'était une bataille, une bataille longue et difficile à vaincre, accepter les mots de mon père, c'était comme lui donner raison sur le fait que j'étais différent, alors que durant de longues années, j'avais fait en sorte d'être le type normal, sans embrouille, qui aimait les femmes, et qui se donnait des genres. Au moins ça, malgré mon silence, dans ma tête c'était la fanfare. Entre une voix qui me disait que ce n'était pas grave, que c'était la vie, et l'autre qui me rappelait à l'ordre à quel point j'étais hors du commun. Taisez-vous ! Les yeux fermés un court instant, je faisais le vide, le néant complet dans ma tête, je voulais juste me souvenir de qui j'étais, de qui ma mère avait donnée naissance. < On peut fumer chez toi ? > Bien entendu, quelle question conne, je t'avais vu avec une clope au bec. J'en riais, nerveusement de mes questions sans doute connes, tu ne m'impressionnais pas, nuances, c'était la situation. Je plongeais ma main à l'intérieur de la poche avant de mon jean, afin de prendre un bâton de nicotine et de l'envelopper de mes lippes, brûlant le bout, tout en aspirant calmement la fumée toxique qui s'évaporait en moi, comme un poisson qui me tirait vers le bas. J'ajustais les habits que je portais sur moi, avant de m'avancer vers ta personne, observant ce que tu faisais. Tu cuisinais ? Un truc que je ne connaissais pas. Enfin si, mais je ne prenais pas le temps de faire ça, entre les cours, les soirées. Les nanas, c'était impossible de gérer mon alimentation correctement. Je m'adossais contre le mur, croisant les bras contre mon torse.

< Ezio, c'est ça ? > Dis-je en recrachant la fumée, mes pas avançaient peu à peu en ta direction, alors que mon corps se trouvait presque collé au tien. Nous avions tous les deux des carrures imposantes et je supposais que tu étais un dominant. Et malheureusement, tu venais de tomber sur un autre dominant qui ne laissait en aucun cas quelqu'un le dominer, que cela soit une femme... Ou autre. < Je peux t'aider ? J'ai faim, enfin si je peux vite manger un truc, je repars aussi vite que possible. > J'abaissais mon regard clair sur ce que tu préparais, une pâte. Tu allais faire des gaufres puisque tu sortais également la machine. Automatiquement, sans que je puisse faire quoique se soit, l'une de mes mains venaient se placer sur l'une des tiennes quand tu vins à mélanger les ingrédients, je ne te regardais pas. Je voulais me concentrer sur autre chose que toi, parce que je savais que j'étais en train de faire une connerie. Et une connerie et rarement pardonnable, surtout envers moi-même. < Laisse, je fais la pâte. > Cette fois-ci, mon regard s'arrêtait au tien, comment tu as pu... T'accepter ? Je fronçais les sourcils en me posant certaines questions à ton égard. Aimer un homme, ce n'est pas normal, je savais que j'étais bi... Mais j'aimais tellement les femmes qu'à ce moment, trouver un homme attirant était un dégoût envers moi-même. < J'ai dragué la nana du type. Je ne savais pas qu'elle avait un mec, mais je l'ai dragué, emballé et son mec est arrivé, il était seul au début, donc forcément, je n'allais pas reculer, mais dès que j'ai vu ces potes, c'était trop tard pour faire marche arrière. Je m'en sortais bien, avant que le bâtard sorte une arme. > Je me répète sans doute, mais je pensais que j'allais crever si tu n'étais pas arrivé, je te devais quelque chose, j'en étais persuadé. < Merci. De m'avoir aidé. > Là, tu mettrais toutes les nanas que j'avais eu, elles pourront jamais me reconnaître, jamais, ni mes plus proches amies. Je venais de remercier quelqu'un, c'était un exploit, tant bien que je relâchais un faible rire en secouant la tête de gauche à droite. Mélangeant les ingrédients, alors que mon regard observait longuement la décoration, qui était bizarrement à mon goût, j'avais une hâte dingue d'avoir un appartement.


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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment EmptySam 18 Oct - 11:43




Au mauvais endroit mais toutefois au bon moment.



< Ezio, c'est ça ? > t'entendis-je dire sans prendre moi-même la peine de confirmer, tandis que je te sens t'approcher derrière moi jusqu'à ce que tu sois presque collé dans mon dos, à regarder par-dessus mon épaule.

< Je peux t'aider ? J'ai faim, enfin si je peux vite manger un truc, je repars aussi vite que possible. >

- Je ne suis pas pressé que tu repartes. Tu ne me dérange en rien, sinon je ne t'aurais pas invité à rester grailler un bout avec moi, réfléchis.

Et en effet, si je lui ai proposé, ce n'est pas par politesse. Je me fous de ce genre de choses. Quand je propose quelque chose, c'est que j'en ai simplement envie.
Poursuivant ainsi la préparation alors que j'ajoute le lait au fur et à mesure pour travailler la pâte, l'une de tes mains se pose sur celle qui mélange avec le fouet, interrompant ainsi mon geste. Je t'adresse un regard interrogateur tandis que tu me formules ta requête et que ton regard semble briller d'une foultitude d'autres interrogations plus profondes à mon sujet. Tu me regardes comme si tu m'enviais en quelque sorte, c'est l'impression que j'en retire du moins.
On se toise presque du regard un instant, et j'ai vraiment envie de connaitre le fond de ta pensée. Et puis finalement, alors que tu prends ma place pour la préparation et que de mon côté, je termine de préparer l'appareil en passant une légère couche d'huile sur les plaques, tu évoques les raisons de cette fameuse altercation avec les trois types de tout-à-l'heure. Appuyé contre le comptoir qui sépare la cuisine du salon en tirant sur ma clope, je t'écoute attentivement tandis que mon regard coule sur toi.

< J'ai dragué la nana du type. Je ne savais pas qu'elle avait un mec, mais je l'ai dragué, emballé et son mec est arrivé, il était seul au début, donc forcément, je n'allais pas reculer, mais dès que j'ai vu ces potes, c'était trop tard pour faire marche arrière. Je m'en sortais bien, avant que le bâtard sorte une arme. >

- C'est sur elle qu'il aurait du cogner, lâchais-je simplement. Et je veux bien croire que tu ai pu leur mettre la pâté au départ vu l'état de leurs visages, soulignais-je avec un soupir amusé.

Il est clair qu'il ne les a pas raté avant que l'autre ne sorte une lame.

< Merci. De m'avoir aidé. >

- Cesse de me remercier. C'est comme s'excuser, c'est une preuve de faiblesse, te glissais-je à l'oreille en passant, en posant un bref instant mes mains au niveau de tes hanches.

Je pourrais presque te sentir frémir bien que sous la surprise tu sembles prendre le plus possible sur toi pour ne rien laisser transparaitre.

- Alors dis-moi, entre nous, juste les femmes ... ?

Douce provocation que je te glisse à nouveau alors que je m'empare de deux assiettes que je vais installer sur la table basse du salon avant de revenir chercher de quoi agrémenter les gaufres quand ça sera prêt. Sucre glace, chantilly, confiture, nutella. Côté sucrerie, je ne suis jamais à court.
C'est un peu plus tard que l'on s'installe alors sur le canapé pour manger devant un film d'horreur qui vient de débuter sur une chaine où j'ai zappé au hasard.

- On se regarde ça ? Je mords dans ma gaufre en te questionnant du regard. A part si t'es une fiotte et que tu sois mort de trouille devant ce genre de films ?

Je t'adresse un clin d’œil tandis que je t'invite bientôt à trinquer avec les deux bières que je nous ai rapporté. Prenant bientôt mes aises en me calant au fond du canapé, assiette posée sur mes jambes, je savoure bientôt ma seconde gaufre après avoir terminé l'autre en un temps record. Je suis un vrai morfale. Et face au regard étonné que tu m'adresses de me voir déjà enquiller la deuxième, je te lance.

- Avec tout ce que j'engouffre, c'est étonnant que je ne sois pas obèse. Je suis gourmand à l'excès dans mon genre, et ce en tout domaine.

Je suis ivre de tous les plaisirs que la vie à à offrir, ivre de rencontres, de musique, de sexe, de cinéma, de découvertes, de voyage. Je suis passionné en bon italien que je suis même si j'ai en partie ce caractère parfois rustre et solitaire qui m'éloignent en même temps du monde. C'est comme si j'avais les deux opposés en moi et que je sache en jouer au hasard sans que rien ne soit orchestré d'avance.

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