Athanaël & Lennox

2 semaines, 14 jours, 336 heures et quelques minutes. C’était le temps qui me séparait d’Athanaël. Notre première soirée, c’était mal terminée. John m’avait sauvagement retirée à lui. J’avais enfin la chance de vivre une belle histoire d’amour, mais pour ma famille et mon rang, c’était trop demander. Je n’en avais pas le droit. Lors de mon arrivée à la maison, j’avais couru à ma chambre, maudissant ma famille et j’avais brutalement claquée la porte de ma chambre. À ce moment, j’avais à nouveau éclatée en sanglot. Toujours vêtue de ma robe, j’avais finis par m’endormir. Le lendemain, à mon réveil, j’avais filée sous la douche et appelée l’agence de voyage. Je devais quitter San Francisco quelques temps pour me changer les idées. J’ignorais ce qui c’était passé avec Athanaël après la soirée et j’espérais que personne ne lui ai fait du mal… Malgré tout ça, j’en voulais affreusement à John… J’avais 21 ans, pas 12! Il ne pouvait pas agir comme mon père! Sans attendre, bagage à la main, je quittais les Amériques direction mon affreuse Angleterre natale. J’y passais trois jours, à m’engueuler avec ma mère et avec les dirigeants de ma famille. J’essayais tant bien que mal de leur faire comprendre que je n’étais plus une gamine! Finalement, je repartis bredouille. Lors de mon retour, les cours avaient reprit. J’avais peu de temps pour moi et j’avais encore moins de temps pour regarder mes e-mails. John se tenait un peu plus à l’écart, mais il continuait de me surveiller de près. Je me sentais affreusement seule et j’arrivais à peine à manger depuis que j’avais perdue de vue Athanaël. Rapidement, je me sentie sombrée. J’étais de plus en plus fatiguée et je mangeais peu. De plus, je m’entrainais beaucoup pour me changer les idées. Le seul problème, c’est que j’étais faible. Il n’était donc pas rare que je perde conscience. La dernière fois, c’était dans mes escaliers. J’avais plusieurs ecchymoses et je m’étais blessée au poignet. Le docteur m’avait donc interdit de faire du sport, le temps que je me rétablisse. Aujourd’hui, John avait prit un jour de congé et c’était un jeune qui le remplaçait. Je l’avais rapidement semée et je m’étais rendue au terrain de football. À cette heure, il n’y aurait personne et j’avais envie d’être seule. Vêtue d’un jeans et d’un haut pourpre, je portais une petite veste en laine pour me protéger du léger vent qu’il y avait. De plus, je portais de plus en plus de manches longues pour camoufler mes ecchymoses, ce qui n’avait rien d’élégant. Une fois rendue, je grimpais dans les gradins et me posa sur un banc. Un long soupire douloureux s’échappa d’entre mes lèvres. Je n’avais qu’une envie. Changer de vie et être celle que je voulais être. Je m’étendis sur le banc, fixant le ciel. Mes cheveux tombaient de chaque côté du banc. Je me sentais libre… Enfin, ce n’était que pour quelques heures, voir quelques minutes… Au moment où j’allais m’assoupir, j’entendis quelqu’un prononcer mon nom. Mon cœur manqua un bon. C’était lui. Rapidement, je me redressais. Il était là, devant moi. Enfin à l’autre bout du gradin. Malgré ma douleur corporelle, je me leva et me dirigea vers lui en courant, lui sautant littéralement au cou. Il m’avait manqué et je m’en voulais de ne pas lui avoir donner de nouvelles… J’espérais seulement que maintenant, nous serions unis pour toujours…
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Athanaël & Lennox

Tout le temps que j’avais été séparée de lui, je n’avais que penser à lui. C’était assurer, je l’aimais. À vrai dire, je le voyais comme une âme sœur. Plus le temps avançait, plus je me sentais seule et vide. Je me devais donc de le revoir, lui faire part de mes sentiments. Lors de mon voyage en Angleterre, j’avais essayé par tous les moyens de faire comprendre à ma mère que j’étais rendue assez grande pour choisir l’homme que je voulais. En gros, je ne pensais pas que je devais toujours faire ce que mes ainés voulaient. Nous sommes en 2014, pas au moyen-âge. J’aimais Athanaël et c’était assez flagrant! Je m’étais donc glissée dans un mutisme face à ce jeune homme. Je ne voulais tout simplement pas qu’il croit que je l’abandonnais… Couchée sur le banc, j’observais les nuages défilés et j’essayais de reprendre contrôle de mon délire. Au moment où le sommeil m’atteignait, j’en fus rapidement retirée par sa douce voix. Mon cœur m’ordonna alors d’aller le rejoindre. Sans crier gare, je me jetais à son cou, humant son parfum. Ses bras autour de mon corps me firent frémir, autant de douleur que de joie. Cependant, j’eu le sentiment qu’il me repoussait. Mon cœur se serra. Il avait raison, je ne lui avais pas donné de nouvelle et c’était loin d’être parce que je me jouais de lui. Je voulais surtout l’épargner, éviter qu’il ait plus de peine si jamais je ne pouvais pas me donner pleinement à lui… Je replaçais une mèche de cheveux puis posa ma main sur sa joue, les larmes aux yeux. « J’ai quittée San Francisco pour aller en Angleterre… J’ignorais quoi faire face… Face à notre soirée… Tout c’est terminé si vite… J’avais laisser mon portable ici et je n’ai pas eu le temps d’aller voir mes mails… Ne m’en veux pas… Je t’en pris… » Je recula puis me posa sur le banc. Une larme perla sur ma joue. Je souris faiblement puis massa un peu mon poignet blessé. « Je comprendrai… Si tu ne veux pas me reparler… Mais sache que pour moi… Tu es bien plus qu’un… Qu’un ami… » Je me redressa prête à partir. Je ne pouvais pas l’obliger à me regarder en face et je ne pouvais pas non plus restée plantée là, à accepter ma défaite… Je l’aimais, plus que je l’imaginais, mais après tout, j’étais une Duchesse et j’avais des engagements à respecter… Même si je voulais les faire à ses côtés, rien ne me certifiait que lui… C’était ce qu’il voulait…
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J’étais partie, c’est tout. Aucun signe de vie, aucune réponse à des e-mails. Pourtant, je n’avais pas arrêtée de penser à lui. À penser à notre triste rendez-vous. Je m’imaginais déjà avec lui, tout le reste de ma vie, dans une belle grande demeure. Malgré tout cela, je ne pouvais pas nécessairement le garder pour moi à toujours. Face à lui, je ne savais ce qui était le mieux. Nos retrouvailles ou ma nouvelle fuite? Je venais de lui déballer mon sac et je lui avais expliquer pourquoi je n’avais pas répondu à ses messages. Je m’étais levée du banc, massant un peu mon poignet, prête à quitter l’endroit lorsqu’il m’attrapa le bras, dévoilant mon bandage. Meurtrit, j’écoutais attentivement ses paroles. Personne ne m’avait fait mal… Enfin, si moi. Je grimaçais puis posa mon regard dans le sien. « Personne ne m’a fait mal… À vrai dire, j’ai peu manger pendant quelques jours et avec John, on s’est disputés et en voulant quitter la pièce… J’ai trébuchée dans les escaliers… Je suis couverte d’ecchymose… » Tout à coup, ses paroles semblaient de plus en plus menaçantes. Je ne savais plus si je devais les prendre à la légère ou réellement le croire… Après tout, que pourrait-il faire de plus? C’était évident qu’il n’avait pas la force de combattre qui que soit, enfin pas John. J’hochais positivement la tête puis m’apprêtais à repartir lorsqu’il m’agrippa par la nuque et m’embrassa. Mon cœur cessa de battre. C’était un des meilleurs moments de ma vie, mes jambes tremblaient, j’en voulais plus, j’avais envie que notre baiser ne termine jamais. Son bras enroula ma taille, m’arrachant un petit soupire de douleur. J’avais mal. Et ses paroles, m’avaient blessée. Jamais je ne pourrais le laisser repartir, surtout pas sans moi! Ce que je cachais, c’était le fait que je n’avais pas réellement été sage durant mon séjour en Angleterre… J’avais bu, parfois trop, je m’étais mit dans le pétrin et à quelques reprises, John avait du me sortir de force l’endroit où j’étais… Je soupirais et posa mon front contre celui du jeune homme. « Jamais… Plus jamais je ne te laisserai partir… Je t’aime… » Soudainement, je remarquais mes paroles. Et merde… Qu’est que j’avais dit? Je ne pouvais pas lui dire tout cela, comme si c’était une normalité, un simple mot comme bonjour! Pourtant, c’était ce que je ressentais… Même pendant mon aventure avec Phil, j’avais pensée aux bras d’Athanaël… À ce moment précis, je n’avais qu’une envie, être sienne pour toujours. Je mordillais ma lèvre puis me posa sur le banc, légèrement étourdie. Je n’avais toujours rien manger et ça commençait à se ressentir. Un faible sourire s’afficha sur mon visage. « Tu m’as manqué… » J’attrapa ses doigts et les serra doucement. C’était un doux moment, mais il devait me pardonner pour mon absence… Sinon, nous ne pourrions jamais avancer…
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J’avais bien vu que les trois petits mots que j’avais prononcés l’avaient déstabilisé. Je n’avais pas réellement pesée mes mots et surtout, je n’avais pas pensée aux conséquences de mon geste. Maintenant que nous étions ensemble, je n’avais aucunement l’intention de partir et de le laisser seul. Je me devais de lui faire comprendre que sans lui, je n’étais plus rien désormais. Ses mains sur mes joues me firent frémir. J’étais heureuse de son contact, heureuse de voir qu’il ne m’en voulait pas au point de quitter. Ses mots résonnaient comme une musique à mes oreilles. Bien sur que j’avais envie qu’il me désire, comme avant, mais le temps que nous avions été loin l’un de l’autre m’avait presque détruit. Je souris faiblement et posa ma mains sur la sienne avant de chercher une lueur d’espoir dans ses yeux. Avec lui, je me sentais vivante. « Je sais descendre un escalier… C’est que j’étais fatiguée, je portais une longue robe de soirée et j’étais énervée… Mon talon s’est prit dans ma robe… » Je souris doucement, il devait me prendre pour une idiote ou tout simplement que je lui mentais… Premier mensonge. Je mordillais ma lèvre puis haussa les épaules. « Ça doit faire… 24 heures… » Deuxième mensonge. Je n’avais rien avalée depuis au moins 48 heures, d’où mon teint pâle. Malgré tout, je compris que les sentiments que nous avions l’un envers l’autre, étaient forts. Il avait cru mourir pendant notre séparation et moi aussi… Docilement, je viens me blottir contre lui, posant mon visage dans le creux de son cou. C’était un doux moment. Moment que nous aurions pu avoir en paix si John n’avait pas débarqué à l’improviste pour m’arracher à lui. D’ailleurs, j’avais eu une longue discutions avec lui. Si jamais il me refaisait ce coup, c’était terminé, j’allais le renvoyer, sans ménagement. Mes mains glissèrent le long du dos d’Athanaël, me collant encore plus contre lui. Son parfum, sa chaleur, tout m’avait manqué de lui. Sans plus attendre, mon visage chercha à rejoindre le sien et je posais mes lèvres contre les siennes. J’aimais l’embrasser. C’était doux et tendre. Je remontais mes mains le long de son corps pour les posées sur ses joues puis recula la tête, juste assez pour le regarder dans les yeux. « Je ferais n’importe quoi… Pour me faire pardonner… » Je souris faiblement puis l’embrassa doucement. J’avais envie d’être avec lui, d’être la seule qui comptait pour lui et j’espérais que se soit réciproque… Cependant, je ne voulais pas trop me faire d’attente… J’étais une duchesse et je me devais de respecter mes engagements… Allait-il réussir à me partager avec tous les évènements mondains auxquels je me devais d’assister? Allait-il m’accompagner ou tout simplement fuir? C’était beaucoup de question, que nous règlerions en temps et lieu… Pour le moment, il n’y avait que nous et c’était mieux ainsi…
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Athanaël & Lennox

Chaque fois que mes lèvres rencontraient les siennes, c’était comme un feu d’artifice, comme si le monde s’était arrêté en même temps que nous. Tout mon corps en redemandait, encore et encore. J’en voulais plus, je voulais l’avoir contre moi, ressentir sa chaleur, sa douceur, avoir l’impression que rien ne pouvais nous atteindre. Après nos langoureux baisers, je fus surprise par sa réponse. Il voulait 3 souhaits, je ne pouvais le lui refuser. Alors le premier était que l’on mange ensemble… Bien que l’idée me plaise peu, je me devais de reprendre des forces. Alors j’acceptais. Je me laissais même prendre comme une princesse pour qu’il me porte, même si l’idée ne me plaisait guère, je ne pouvais pas me débattre dans ses bras, de peur qu’il m’échappe et que je me retrouve avec plus d’ecchymoses que j’en avais déjà. Au moment où nous allions traverser les grilles du terrain, je lui demandais de me poser, ce qu’il fit, mais mes doigts rencontrèrent les siens et je le serra doucement. Nous travasions le campus, la tête haute, le sourire aux lèvres, sans vraiment se préoccuper des autres. J’étais bien et tant pis si John finissait par savoir que je l’avais revu. Je voulais être avec lui et avec personne d’autres… Lors que nous arrivions à sa voiture, je pris place côté passager et m’approcha de lui, lui donnant un tendre baiser avant qu’il ne démarre, direction son appartement. Je ne voulais plus que le temps avance, je voulais que nous et rien d’autres…
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