the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez

funny how the heart can be deceiving (jules)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) EmptyDim 15 Juin - 16:35


where there is desire, there is gonna be a flame
where there is a flame. someone's bound to get burned
La Grèce était un choix parfait. Cette plage et ce soleil couchant, également. Une bouteille à la main et les jambes tendues, Jake profitait du spectacle. Seul et si bien. Il ne bougeait pas. Pour la première fois, depuis longtemps, il se satisfaisait du calme plat. Il se satisfaisait d'un rien.. De ce silence qui l'aidait à faire le vide. Ne plus penser. Ne plus songer. Ne pas se faire de fausses idées avec des souvenirs qui n'arrivaient pas à nous quitter, qui s'étaient accrochés à chaque parcelle de notre âme. Un fragment de temps. Un moment de répit. Une défense baissée et le tour était joué. Il n'y avait pas de miracle avec cette réalité qui pouvait nous déstabiliser. Jake en avait fait les frais. En effet, ce n'était pas facile de s'y résoudre, de se dire que cette fille avait pu touché une corde sensible, qu'elle était à quelques pas de toute la vérité. De ce que l'on pouvait être dans le fond. Un homme qu'on préférait caché. Des faiblesses qui ne fraudaient jamais révéler. De crainte d'en payer les frais, de ne pas être épargné, par un quelconque retournement de situation. Il faut être prêt à tout. N'importe quand. Il le savait et pour cette raison, il choisissait l'éloignement. Prendre de la distance avec la folie de cette nuit. Depuis leur arrivée, ils avaient enchaîné soirée sur soirée. Ils n'avaient pas arrêter, pas une minute. Nael voulait vivre chaque instant sur ce continent et jusqu'ici Jake l'avait suivi. Marchant dans les pas l'un de l'autre, ils en garderaient de merveilleux souvenirs. Comme toujours. A jamais. Seulement, ce soir, monsieur Fitzgerald avait besoin de prendre du recul. Il avait besoin de se laisser vivre, tranquillement. Comme il le faisait à San Francisco, quand il décidait de monter sur cette montagne qui lui offrait la plus belle vue de la ville. Jake profitait, à cet instant, du plus beau couché de soleil du pays. Il n'en doutait pas et ne bougeait pas. Portant quelques fois, cette bouteille à ses lèvres. Néanmoins, il n'était pas là pour se mettre la tête à l'envers. Jake ne se posait pas pour devenir l'alcoolique de cette page. Ce corps qu'on pourrait retrouver au petit matin. Non, il était posé tranquillement et profitait des derniers rayons du soleil. C'était tellement bon, tellement bien. Du moins, jusqu'à ce que ses souvenirs soient à nouveau présents. Quelques tourments. Ce bal de fin d'année et cette crise de nerfs. Il n'y avait jamais pensé, jusqu'ici, il n'avait jamais eu le temps. Pourquoi ? Comment en était-il arrivé là ? Le jeune homme n'en avait pas la moindre idée et il ne comptait pas la chercher. Car, la première chose qui lui revenait, c'était ce visage. Le regard de Jules. Son attitude et ce dernier rire qui l'avait bercé. Elle avait été plus que calme, dans ce moment de crise. Elle n'avait pas lâché sa fierté. Cependant, elle avait laissé planer un certain doute, sur sa personnalité. Jake se souvenait de cette remarque, cette dernière réflexion qu'il lui avait faite. Puis, c'était le noir complet. Il ne savait pas ce qui c'était passé entre eux, ensuite. Peut-être qu'il avait encore commis un faux pas. Peut-être qu'il l'avait blessé ou qu'il avait été un brin violent. Il n'en connaissait pas la réponse. Tout ce que le jeune homme constatait, c'était cette distance. Celle qu'elle avait pris depuis l'embarquement, pour ce voyage. Elle ne l'avait pas regardé. Elle ne lui avait adressé la parole. Il avait donc capitulé, accepter ce comportement. Il l'avait respectée, en restant éloigné. Après tout, si c'était ce qu'elle voulait.. Il n'allait pas lui enlever. Tout comme il y avait deux versions à chaque histoire, il y avait deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée. Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir. Et c'est ce qu'elle détenait, il le savait. Il le réalisait, en comprenant que ce silence l'avait toujours dérangé. Après leur sortie à San Francisco. Après cette colère avant le bal de fin d'année. Jules lui échappait toujours. Ou presque. « Oh, il y a quelqu'un ici !  » confirmait-il avec un ton plus ou moins, dérangé. En même temps, il n'allait pas remercier cette personne qui venait de trébucher, de lui tomber presque dessus. Même si cette personne était Jules et qu'elle lui accordait ce petit regard. Il y avait des limites. Il n'allait pas être gentil sous principe qu'il avait été victime d'amnésie. Non, Jake ne changerait jamais. Aucune ne pourrait avoir ce pouvoir. Si on mettait évidemment Mackenzie entre parenthèse. Sinon, il confirmait, aucune femme ne pouvait détenir ce pouvoir. « Tu t'es égarée ou tu me cherches, peut-être ? » l'interrogeait-il, désormais avec un peu d'humour et d'ironie. En effet, il était rare de la rencontrer sans un prétendant à son bras, sans sa bande de copine. D'ailleurs, en la voyant, le jeune homme réalisait qu'il ne connaissait pas la raison de sa rupture avec Roman. Enfin, elle n'avait pas perdu une seconde, parce qu'elle partageait déjà sa chambre avec un nouvel homme. Un de perdu, dix de retrouvé.. C'est qu'elle serait convoitée la petite brune. Jake la regardait alors, s'approcher et puis s'éloigner. Il avait juste eu le temps très bref de l'aider à retrouver l'équilibre, qu'elle décidait de prendre de la distance. Et il ne comprenait pas ce qu'il y avait. Il n'arrivait pas à réceptionner le moindre signe, la minuscule émotion. Est-ce qu'elle allait bien ? Comment ne pas être bien, dans cet endroit, ce pays ? Le jeune homme n'en avait pas la moindre idée mais, il savait également que ça ne servait à rien de la bousculer. Les gens ne parviennent pas à se dévoiler quand on les force, quand on les pousse à se livrer. Ce n'est pas de cette manière qu'on parvient à ses fins. Et même si Jake était d'un seul coup perturbé par cette venue, par cette approche.. Il n'était pas suicidaire. Il lui tendait donc cette bouteille en guise de drapeau blanc. Il n'était pas là pour la déranger, pour la retenir. Mais si elle avait besoin de se poser, de s’asseoir et de discuter.. Ils pouvaient toujours essayer. Jake ne promettait rien. Néanmoins, il pouvait l'écouter. En espérant que le sujet de conversation était intéressant et qu'elle ne déprimait pas parce qu'elle avait cassé sa dernière paire de chaussure ou perdu son nouveau sac à main. A la base, il s'était écarté pour se retrouver. Après tout, s'il pouvait l'aider à se soulager. Le jeune homme ne dirait pas non, tant que ça restait dans ses compétences, tant qu'elle ne lui amenait pas une migraine. Le jeune homme était disposé. Il était bien assis dans le sable légèrement chaud et lorsque ses prunelles s'accrochaient à celles de Jules, il l'invitait à prendre place. Si elle le voulait. Jusqu'à sa prochaine fuite.. Cette prochaine fois où elle déciderait encore de s'en éloigner. Comme s'il était nocif. Comme si l’aîné des Fitzgerald ne pouvait rien lui amener de bon.. A chacun son avis. Chacun sa préférence. Jake était habitué à être le dernier de la liste. Il ne s'en tracassait plus. Il pensait simplement que la bonne personne aurait le courage et la folie de le faire passer en haut de toutes les listes possibles et inimaginables. La bonne, la seule et unique femme capable de l'aimer, dans toute sa complexité. Ni plus, ni moins. Juste une relation, comme en croise tous les jours. Une relation qu'il n'était pourtant pas encore prêt à mener et c'était également pour cette raison, qu'il préférait rester dans l'obscurité, quand il s'agissait d'exprimer des sentiments, des émotions.. Il n'était pas doué pour ça. Il n'était pas doué pour grand chose.
 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: Re: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) EmptyDim 13 Juil - 16:13

Après avoir passé la moitié de la nuit à arpenter les rues éclairées et totalement vivantes, même la nuit, avec Cassandre, entrant et ressortant des boites de nuits, des bars et autres lieux de débauches, elles avaient décidé de rentrer. Si d'habitude, elles étaient les premières à vouloir s'amuser, ce soir le coeur n'y était pas. Voilà une semaine qu'elle était là. Jules, la grande Jules qui fait la fière, la dure. Le sourire aux lèvres, des mots tranchants s'échappant de ses lèvres et ses airs de princesse. Pourtant, dans le fond, pour la première fois, sa comédie n'échappait à personne. Tout le monde avait eu vent de son altercation avec Caleb lors du bal. Les jumeaux Hastings-Fields en froid. Personne ne comprenait comment il pouvait la supporter depuis aussi longtemps, comment arrivait-il a garder son calme avec la sorcière. Et énormément se disait que Jules avait bien du courage pour avoir un frère aussi lunatique et susceptible. Si seulement ils savaient. Ils n'étaient pas simplement du même sang. Il était bien plus que son frère. C'était une moitié d'elle, le plus gord morceau, le plus beau aussi. Capable de tout et n'importe quoi pour lui, il était le seule, à ce jour, capable de la faire changer, de la faire tomber mais aussi de la relever entièrement. Parce que son amour pour lui était inconditionnel. C'était son âme-sœur. Et ce soir, entre deux verres, elle avait ressentit le manque, le poids de l'absence. Il y avait un vide à ses côtés. Elle pouvait être entouré d'une foule monstre qu'elle se sentait toujours aussi brisée. Il y en avait eu des disputes. Un tas. Des mots de trop, des coups, des cris mais rien n'était comparable à leur dernière dispute. Un trou dans son coeur. C'est ce qu'il avait laissé après son départ pour l'été. C'est donc désorientée et la tête pleine de pensées que Jules marchait sur la plage. Elle ne savait pas réellement où elle allait. Elle ne voyait rien. La nuit régnait mais la chaleur restait étouffante. Elle avait besoin de marcher, d'évacuer, de respirer et il lui était presque impossible d'inspirer sans sentir ses poumons saturer. Entourée des mauvaises personnes, elle remerciait le ciel d'avoir poussé Cassandre à la suivre dans ce voyage. Se retrouver dans la même chambre que Nate était peut-être la pire chose qui pouvait lui arriver. Elle qui l'avait supporter tout le long du voyage en avion, elle devait encore faire un effort durant un mois entier. Impossible de l'éviter. Contrairement à Jake. Ne partageant pas les même centre d'intérêt que lui, il avait été simple de ne pas croiser son chemin. Leur dernière discussion l'avait retournée, chamboulé et troué le coeur. Ce regard, cette caresse, elle n'arrivait pas à s'en débarrasser. Sa main avait marqué sa joue avec de l'encre indélébile. Elle qui s'était refusé toute attache, se débarrassant des souvenirs et des sensations qui l'habitait depuis des années, elle se retrouvait prise au piège d'un moment privilégié qu'elle était incapable d'effacer. Elle bravait tous les interdits, toutes ses envies pour le repousser, l'éviter et pourtant, il semblait toujours revenir sur son chemin. Le destin prenait plaisir à torturer ses pensées. Il était toujours là, jamais loin, dans un coin de sa tête, au détour d'une ruelle, près à capter son regard, son attention et parfois même ses sentiments qu'elle ne contrôlait pas en sa présence. A vrai dire, en ce moment, elle ne contrôlait pas grand chose. La pro des listes, de l'organisation, se laissait submerger. C'était un océan de doute qui l'emmenait au large dans le but de la noyer. Toute entière. Une épave de sentiments inavoués. Elle pense: il faut te ressaisir Jules. Une fois de retour à Berkeley, tu n'auras pas le droit à l'erreur. C'est l'été de tous les défis. Profite, profite, mais une fois à San Francisco, reprend le contrôle de ta vie merde. Ses pieds frôlent le sable de la plage et elle se guide grâce à la lumière du couché de soleil. On n'y voit presque rien malgré la lueur qui s'éparpille sur le sol et qui se reflète comme dans du cristal. Un pas, puis un autre et elle perd l'équilibre. Les yeux rivés sur le soleil qui lui brule la pupille, elle ne fait pas attention où elle met les pieds et chute sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Impossible de deviner sur le moment. Elle a à peine le temps de relever la tête qu'une phrase fait écho dans sa tête. Cette voix. Elle doit être maudite. Soucieuse du fait qu'elle vient de tomber sur Jake, qu'elle vient littéralement de s'humilier devant lui, elle se relève, secouant sa robe, passant énergiquement ses mains dessus pour enlever le sable, son visage devient dur et sa voix tranchante. « Non mais tu te fous de moi? La plage est immense. Tu pouvais t'installer n'importe où mais il a fallut que tu te poses ici, sur mon chemin. » Jules, de mauvaise foi? Totalement. Hors de question de se plier face à lui. Tout semblait différent. Ils leurs arrivaient rarement de parler, ils se voyaient peu -elle l'évitait la plupart du temps- et quand ils étaient ensemble, l'un hurlait toujours sur l'autre. Difficile de croire qu'au milieu de ce chaos sentimental étaient nés des petits bouts de moments où le temps s'était arrêté, où les cris avaient cessés et où des regards ont été échangé. Elle ne savait jamais comment se comporter avec lui alors elle faisait ce qu'elle savait faire de mieux, être distante. Pourtant ce sont les baisers aux bords des lèvres qui n'ont jamais été donné qui refont surface quand il est face à elle. « Je ne suis ni égarée, ni à ta recherche. Je marche. » Elle n'était peut-être pas physiquement perdu, mes ses pensées allaient un peu n'importe où sans réelle direction. Les yeux fixés dans les siens, elle esquive un échange une nouvelle fois et fait demi tour pour continuer à traverser la plage. Elle voulait allait le plus loin possible, loin de lui, loin de son sourire provocateur. Elle n'avait pas besoin de ça ce soir. Elle souhaitait simplement se retrouver seul, isolée. Échapper à au malaise qui régnait tout autour d'elle. Elle restait focalisée sur sa dernière dispute avec Caleb qui bloquait tous ses sentiments sur un mode échec. Impossible pour elle d'esquisser un sourire ou un semblant de bonheur. Le masque était craquelé, il tombait en morceaux et elle souhaitait que personne ne soit spectateur de la chute de la petite princesse sans coeur. Pourtant, elle n'alla pas bien loin. Debout devant l'océan elle hésita plusieurs minute à tourner son regard vers lui de nouveau. Rapide, discret, elle ferma les yeux et prit une grosse inspiration avant de réellement tourner la tête vers lui. Et il est là, avec sa bouteille tendu vers elle. Il savait pertinemment qu'elle ne buvait pas. Il ne la connaissait peut-être pas si bien que ça, ou peut-être avait-il cerner son petit manège derrière ses airs hautains. . « J'ai une tête à boire? » crit-elle alors qu'elle se trouve à plusieurs mètres de lui. Et puis merde. Elle revient sur tout ce qu'elle s'était promit. Garder ses distances, rester forte, ne jamais boire, garder un esprit sain dans un corps sain. Mais quand ses pensées sont toutes noirs, avait-elle alors le droit de succomber quelques instants aux plaisirs des jeunes inconscients qu'elle méprise la plupart du temps? Elle finit par revenir vers lui et s'assoit à ses côtés sans le regarder. Elle le prend la bouteille des mains et en boit une gorgée. Elle manque de s'éttouffer et une grimace apparait sur son doux visage de poupée. . « Oh c'est dégueulasse. » Elle hésite avant d'en reprendre et s’apprête à lui redonner le bouteille mais finit par en boire trois ou quatre gorgées de nouveau. Elle ne compte pas vraiment. Son visage se crispe et sa gorge brûle. Elle sait définitivement pourquoi elle ne boit jamais. Comment peut-on aimer ce genre de truc sans goût qui vous détruit d'estomac et la tête? Elle lui redonne la bouteille et fixe le soleil qui se couche. Babi aurait été là, elle lui aurait prouver par A + B à quel point la situation est romantique. Le garçon et la fille sur la plage, au bord de la mer, face au couché de soleil. Sara aurait rigolé et se serait foutu d'elle parce que rien de tout ça ne lui ressemble mais au final elles se seraient mit d'accord sur un point: la scène est parfaite. Et tout à coup, ses pensées qui étaient toutes destinées à son frère s'évapore et un rire s'échappe entre ses lèvres. Elle finit par se laisser entraîner en arrière et s'allonge. Ses yeux rivés sur le ciel, elle finit par détourner son regard vers Jake. . « Comment tu fais pour aimer ce.. truc? C'est quoi d'ailleurs? C'est vraiment dégueulasse. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: Re: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) EmptyMar 22 Juil - 20:20

Installé tranquillement sur ce tapis de sable, Jake faisait le vide. Il oubliait tout. Et en même temps, il songeait à cette année dans son entierté. En réalité, le jeune homme se sentait léger de vivre ainsi. Il était fière d’avoir mené cette première année à Berkeley, comme il le devait. Il avait réussi les examens. Il passait dans l’année suivante mais, également, il avait fait de magnifiques rencontres. Sur ces quelques notes, Jake levait cette bouteille jusqu’à ses lèvres. Il pouvait célébrer sa réussite. Même s’il n’était toujours pas devenu un homme. Cette simple idée n’était pas envisageable. Il ne cherchait pas à devenir l’homme de toutes les situations. Il ne cherchait pas non plus à se poser, à se ranger. La vie passait tellement vite qu’il n’était pas envisageable pour lui d’arrêter d’être ce fou furieux, d’être ce grand enfant. Devenir raisonnable, il ne fallait pas rêver. Le jeune australien avait d’autre chat à fouetter. Il avait d’autre préoccupation, même s’il cherchait toujours à être un exemple pour sa petite soeur. Un exemple à son image. Avec ses qualités mais, également avec ses défauts. D’ailleurs, ce n’était pas parce qu’il respirait l’imperfection qu’il se devait d’être piétiner. La plage, n’était-elle pas assez grande ? Est-ce qu’il y avait des raisons à ce geste ? Est-ce que la personne était aveugle ? Dans ce cas, Jake aurait pu lui pardonner. Il aurait toutes les excuses du monde. Cependant, lorsqu’il remarquait les douces formes de cette personne, il remarquait également son identité. Jules. Quelle coincidence ! Jake était satisfait de croiser ses prunelles, dans cet état d’esprit et à cet endroit. Finalement, il pouvait être piétiner autant de fois qu’elle le voulait, si elle le faisait avec douceur. Une douceur qui ne durait que quelques brefs instants, quand ses paroles retentissaient comme des accusations. Il était le coupable dans cette histoire, bien sûr. Il était celui qui prenait du bon temps, sous ses pieds. Comme s’il l’avait véritablement fait exprès. Dans quel monde pouvait-elle vivre pour y songer une fraction de seconde ? « T’es vraiment sans gêne, toi ! J’étais là avant que tu te ramènes et si tu n’es pas contente, ce n’en est guère mon problème. » déclarait-il fière comme un coq. En effet, Jake avait laissé trop de portes ouvertes avec la demoiselle. Il s’était trop laissé aller, au point même de lui donner beaucoup d’avantages sur lui-même. Jake s’était dévoilé. Il avait craqué à ses côtés et surtout elle l’avait envouté. Il l’avait réalisé en se réveillant dans les draps de Garrett après le bal. Malgré l’alcool qui avait voyagé dans ses veines, il se souvenait de tout et il savait que ce n’était pas dans ses habitudes. Avoir une bonne mémoire. Se souvenir des détails. De sa robe. De son parfum. De la douceur de sa peau. Le jeune homme n’avait rien oublié et d’autre part, il éprouvait encore du mal à y croire. A l’accepter. Ce n’était pas facile pour lui de tout contrôler et surtout ce n’était pas habituel. Il ne pensait n’avoir jamais rien ressenti de la sorte. Il y avait cette petite faiblesse qui demeurait. Cette différence qui était ressortie encore la dernière fois, dans cette salle de bain. Après la colère et l’énervement, Jake avait laissé place à sa tendresse irrévocable mais, surtout inconnue.. Peu de gens pouvaient le crier haut et fort. Peu de gens connaissaient ce côté caché de sa personnalité. Derrière ses traits de guerriers sommeillait un tout autre homme, plus doux et tout aussi sincère. Un homme qu’attirait Jules, comme aimant, sans même en prendre conscience, sans même le réaliser. Alors, lorsqu’elle le regardait de cette manière et qu’elle l’accostait aussi froidement, le jeune homme se posait mille et une questions. Comment pouvait-elle être aussi méprisante avec lui ? Surtout qu’elle s’était montré très douce et attentive la dernière fois. Est-ce que Jules avait besoin de le voir appeler à l’aide pour craquer et pour également baisser les armes ? Il n’en avait pas la moindre idée et ne comptait pas creuser. Il ne voulait pas s’égarer sur ces sentiers abandonnés, de peur également de s’y égarer. Elle était tellement dangereuse, tellement qu’il ne pouvait pas lui laisser autant de chance. Et à cet instant précis, il restait donc fidèle à lui-même. A ce, Jake ignorant et intouchable, qu’elle devait sans doute déjà détester au plus haut point. « Alors, je t’en prie marche et trace ta route ! La plage est assez grande, pour nous deux. » hurlait-il, tout en la regardant s’éloigner. « Tu ne sais pas ce que tu perds.. De toute façon. » se permettait-il de murmure lorsqu’elle s’était un peu plus éloignée et lorsqu’il en profitait pour lever cette bouteille qui était sa plus fidèle et agréable compagne. Il n’y avait besoin de rien d’autre pour le combler plus. Tranquillité et vue à coupé le souffle. Observant donc ce couché de soleil, comme il l’avait prévu, Jake essayait toujours de faire le vide. Néanmoins, la situation se compliquait lorsqu’une dangereuse tentation et indomptable Jules se trouvait dans son périmètre. Du coin de l’œil, il n’arrivait pas à s’en détacher.. Et puis d’un seul coup, elle se retournait. Jules revenait sur ses pas et il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir cette petite satisfaction. Même si au fur et à mesure qu’elle battait la distance qui les tenait éloignée, il remarquait aussi cette tristesse sur chacun de ses traits. La dispute avec Caleb était réelle et au delà des rumeurs, elle était blessée. Donc d’un geste naturel et certainement maladroit, Jake lui tendait cette bouteille. Pas pour qu’elle se saoule et finisse recouverte par les vagues, au levé du soleil. Non, juste pour se laisser aller et oublier le temps d’une soirée. La solution de facilité mais, la seule chose qui pouvait lui promettre. Car, Jake n’aimait pas faire des promesses en l’air. Lui promettre la lune, alors que sérieusement, il est encore impossible d’y vivre. Criant à son tour, il remarquait son mécontentement et il y répondait rapidement. « Tu peux t’hydrater, ça n’a jamais tuer personne.  » ajoutait-il tout en la laissant prendre possession de sa bien aimée. Jake l'observait et il essayait pourtant de garder ses distances. Il ne voulait pas qu'elle le pense trop attaché ou même intéressé. Il ne voulait pas et il l'écoutait donc s'exprimer. Comme si elle en mourrait d'envie, comme si parler de tout et de rien pouvait d'un seul coup, la rendre plus libre, lui faire oublier les tracas du quotidien. Il la regardait donc boire quelques gorgées. Il souriait légèrement et gardait sa principale attention sur l'horizon. « Je n'en sais rien. C'est une bouteille que j'ai trouvé dans un petit magasin, à quelques mètres de la plage. Ça semblait d'ailleurs, te plaire.. Mais, c'était quand la dernière fois que tu as bu ? Au juste. » l'interrogeait-il sans jugement, juste avec pressentiment. Dans sa façon de boire. Dans sa façon de réagir. Il connaissait bien ses mimiques qu'elle avait prises. « Tout va comme tu le veux, depuis le bal ? Tu as réussi à m'éviter, à m'oublier. » répliquait-il à nouveau, en ayant la dangereuse envie de lui dire qu'il n'y était pas arrivé et qu'il ne comprenait pas pourquoi, elle était à la fois aussi proche et aussi distante avec lui. Seulement, il ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas lui dire ceci comme si elle le méritait. Ce n'était pas le cas. Les tensions deviendraient à nouveau trop compliquées. Et Jake n'était pas là pour se rendre la vie difficile. Sur cette plage et avec ce couché de soleil, il se sentait léger. Il se sentait comme l'homme le plus libre du monde, fixant toujours en coin celle qui l'avait rejoint. Une jeune femme qui ne le laissait pas de marbre et surtout avec qui, il avait du mal à communiquer. Persuadé que derrière ses aires demeurait également une vraie guerrière et pas un duchesse sans importance.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: Re: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) EmptyLun 25 Aoû - 15:50

C'est un peu drôle ce sentiment à l'intérieur du coeur. si facilement reconnaissable et pourtant, si dur à accepter. Ils sont peut être déjà amoureux mais ils faudrait qu'ils se l'avouent pour commencer à être heureux. Ils pourraient être bien. Ils se disputeraient souvent mais ce n'est pas ça le but? Se déchirer, s'éventrer et dévoiler son coeur, ses tripes, ouvrir son âmes et laisser entrer le vent des terreurs de l'amour? Si seulement elle n'était pas aussi compliquer, si seulement il se laissait aller. Il est à ses côtés et pourtant, ils semblent distant. Elle ressent cette sensation avec toutes les personnes qu'elle aime, comme si, ruiner ce qu'elle préfère était devenu un challenge, une façon de ne jamais s'ennuyer, une souffrance permanente qui lui permet de continuer à se battre, une manière de prouver qu'elle sait se battre, résister. Certains s'amusent à croire qu'elle n'est pas heureuse, qu'elle ne sait pas s'amuser. Pourtant, c'est cette retenue qui lui a permis de s'épanouir. Surement pas de la même manière que les soirées. Ne partageant pas l'envie de boire, de baiser à tout va et de passer ses nuits à se droguer ou que sais-je, elle préfère se donner à ses plaisirs plus singulier, plus simple et sain. Pourtant, ce qu'elle ressent au fond d'elle ne fait que brûler, encore et encore, ça s'enflamme, ça craque et elle se retient. La flamme qui est née dans son être ne semble pas résigner à s'éteindre malgré les nombreuses tentatives. Il a un pouvoir sur elle. Il ne la contrôle pas et pourtant, il a comme l'envie de lâcher prise avec lui, parce que c'est simple. Il n'est pas comme les autres. C'est ce qui l'a d’abord dérangé et pourtant, c'est ce qui lui plait le plus. Il semble apprécier d'avantage celle qu'elle s’efforce de cacher plutôt que le rôle qu'elle joue. Elle s'est dévoiler sans réellement le vouloir. A ses côtés, portant la bouteille à ses lèvres, appréciant très peu le goût de l'alcool sur ses lèvres, elle se remémore cette soirée chez Garrett, après être revenue de Wimbledon. Les yeux submergés de peine, le coeur lourd et le sourire effacé, elle s'était effondrée dans les bras de son meilleur ami. En quittant l'Angleterre, elle avait perdu bien plus qu'un simple titre. Son honneur était partit en fumé, la fierté que ses fan lui apportant, mais aussi, et surtout, elle avait laissé derrière elle Nate. Cette histoire inachevée n'a jamais quitté son esprit, hantant toutes ses nuits la première semaine et puis son souvenir s'effaça peu à peu, ne la quittant jamais vraiment. Il restait toujours là mais il était couvert par d'autres sensations et de nouveaux sentiments, de nouveaux besoins et de nouvelles envies. C'était la première qu'elle rencontrait le frère de Garrett. Et chaque matin, il était spectateur de son allure débraillée, qui laissait parfois à désirer. A l'époque, elle se laissait légèrement aller, profitant de ses dernier jours de vacances pour se détendre. Et les voilà un an plus tard, ensemble, l'un à côté de l'autre, sur une plage à l'autre bout du monde, cachant leurs qualités, dévoilant leurs défauts pour se faire mutuellement fuir afin de nier l'évidence. Parce que tout le monde sur cette plage pouvait lire le malaise qu'il y avait entre eux, mais ils étaient aussi tous conscient qu'une attraction opérait. Des mots inavoués, des gestes qui s'égarent dans une retenue presque chaste. Elle finit par lui redonner la bouteille n'appréciant plus les brûlures dans sa gorge que lui inflige l'alcool. « Tu es bien le premier à me dire que l'alcool ne tue pas. » Elle comble le silence comme elle peut, avec ce qu'elle a. Elle sent que son estomac commence à chauffer. Elle n'a rien dedans et le peu d'expérience qu'elle a de l'alcool lui rappelle qu'il n'est pas recommandable de boire sans avoir manger. Elle se dit qu'elle finira à l’hôpital dans tous les cas, et qu'avec un peu de chance elle se réveillera le lendemain en se rendant compte que tout ça n'est qu'un rêve. « Suffit que je devienne saoule, ou même toi, hop, dans l'eau, t'es tellement pitoyable que tu sais plus nager et tu coules. Ca serait plutôt stupide comme mort tu ne crois pas? » Le pire c'est qu'elle est très sérieuse quand elle dit ça. Elle le pense. Elle qui a toujours vécu dans le contrôle, elle s'était déjà imaginé tous les scénarios possibles. La police qui débarque et qui lui dit qu'il est interdit de boire sur la plage, ou alors un mini tsunami, sauf qu'elle a rayé cette option car elle sait que c'est strictement impossible. Elle finit presque par oublier qu'elle se trouve à côté de lui. Mais une brise vient la sortir de ses pensées et la fait frissonner. C'est à cet instant que leurs bras se frôlent, se caressent avec distance. Elle se redresse rapidement et entoure ses genoux, qu'elle plaque contre sa poitrine, avec ses bras. Elle le regarde en coin et ses mots la font sourire. Il est léger, presque sarcastique, le rictus qui se dessine sur ses lèvres s'accompagne d'un haussement de sourcils et elle finit par tourner son visage vers lui. « J'avais vraiment la tête de la fille qui a apprécier le moment où l'alcool à toucher ses lèvres? Ne me dit pas que t'as déjà assez bu que que cela altère ta vision. » Elle l'attaque et pourtant, son ton est descendu. Il n'est plus le même. C'est peut-être l'alcool qui la détend, ou le simple fait d'être ailleurs, loin de la ville, des autres, de sa vie en général. Elle pouvait être qui elle voulait à cet instant. Personne n'était là pour l'épier, la juger. Personne à part lui. « Un peu moins d'un an. Je m'étais promis de ne jamais recommencer. » Les souvenirs des olympiades la submergent. Elle repense à l'état dans lequel elle était, à son passage au commissariat, à Nael qui la récupère à sa sortie et aux nombreuses vidéos qu'il a prit d'elle. Elle se crispe de nouveau et son visage se referme sur lui même. Elle était faible, elle s'était laissée aller, on avait profiter de son insouciance du moment pour la droguer et la faire boire jusqu'à ce qu'elle devienne incontrôlable. Toutes les personnes dans la pièce se souvienne de son discours provocante qui avait pour but de blesser les gens qu'elle haïssait, et elle avait presque mit en péril sa relation avec son frère ce soir là, simplement parce qu'elle voulait faire du mal à Levy, pour se venger de ce qu'il lui avait fait quand ils étaient encore jeune. C'était il y a deux ans et pourtant, cela semblait encore si proche. En y repensant, elle a énormément de choses, tout ce qu'elle a toujours souhaité et pourtant, elle détruit tout ce dont elle a besoin. C'est tellement plus simple d'obtenir les choses qui ne nous font aucun bien, et tellement plus dur d'avoir ce que l'on veut vraiment au fond. Les yeux posés sur lui, elle laisse planer un long silence. Comme si elle ne savait plus quoi répondre. les mots étaient bloqués dans sa gorge. Muette, elle prend quelques secondes pour répondre. Un temps qui fut comme une éternité. « Je n'ai jamais été aussi heureuse. » Ses mots sonnent faux. Elle ne fait aucun effort pour le cacher. Elle a dit ça comme ça, comme quand on répond à la fameuse question "tu vas bien?". On répond parce qu'il le faut, sans jamais vraiment dire la vérité. Question rhétorique, on attend jamais une réponse concrète. On la pose par simple politesse sans se soucier du bien être des autres. Pourtant, la fin de sa phrase eu l'effet d'un électrochoc. Elle s’humidifie les lèvres parce qu'elle a la bouche sèche. Alors elle prend de nouveau la bouteille dans ses mains et avale difficilement une gorgé. Elle tousse. Elle s'ettouffe presque en buvant. Comme si l'alcool allait la libérer de ses doutes et de ses craintes. Elle se sent vulnérable. Elle a envie de fuir, de courir aussi vite et aussi loin que possible. Échapper à la réalité. Elle qui ne fait jamais marche arrière, qui ne se retourne jamais, elle est persuadée que si elle décide de partir maintenant, elle ne pourra jamais revenir sur ses pas. Ils s'effaceront comme le souvenirs de cette soirée. Elle boit une dernière gorgée et pose la bouteille dans le sable. Le regard fixé sur l'horizon et sur les vagues qui s’échouent sur la mer, elle se pince les lèvres et prend une grande inspiration. « Je n'oublie jamais rien, je passe simplement au dessus des souvenirs qui ne méritent pas d'être gardés ou qui font trop mal, trop peur. C'est tellement plus facile de combattre plutôt que de se laisser submerger par un moment qui n'existe plus, et qui ne reste vivant que dans nos têtes. » Elle dit ça comme ça. Elle repense à sa dispute avec son frère, à ses retrouvailles avec Nate, à toutes ces choses qu'elle n'a pas réussit, mais surtout à leur dernière soirée qui a laissé une empreinte indélébile dans ses souvenirs. Elle repense à cette caresse, à ce baiser qui n'a jamais été donné, à cette sensation qu'elle n'a que très peu connu et à sa fuite. Elle baisse les armes et s'ouvrir de manière étonnante. Seul les plus intelligents et les plus braves peuvent en être conscient. Elle qui ne parle jamais vraiment, elle le fait, cette fois, d'une manière réservée. Elle lui confit son plus grand secret: celui de ne jamais s'attarder sur les choses trop longtemps pour ne pas prendre le risque d'être blessée. Elle ne sait pas quoi faire. Elle est si douée pour séduire les hommes, pourtant, cela lui parait bien plus difficile quand il s'agit de quelqu'un qu'elle apprécier finalement. Maladroitement, elle se tourne vers lui et lui fait face pour la première fois depuis la soirée du bal. « T'étais dans un sale état le soir du bal. C'est pas plus mal que tu n'y sois pas allé. Ce n'était pas grandiose. Y avait même pas d'alcool. Tu te serais fait chier. T'as rien raté. » Elle dit n'importe quoi. Jules cherche ses mots sans réussir à lui dire ce qu'elle veut vraiment lui avouer. Et pourtant. « Il est peut-être même préférable d'oublier cette soirée. Si ce n'est pas déjà le cas. » Oublier. Elle n'y arrive pas elle. Elle lui dit de le faire pourtant, de réussir pour elle. De zapper tout ce qui a pu se passer et pourtant, ses lèvres brûlent d'envie. Elle finit par s'allonger dans le sale, le visage face aux étoiles qui ont prit place au dessus de leurs têtes après que le soleil se soit couché. Elle pose ses bras en long, se met à l'aise et ses doigts effleurent les siens et pourtant, elle ne bouge pas. Elle reste ainsi, sans un mot.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: Re: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) EmptyMer 17 Sep - 19:02

Il la regardait et il le ressentait. Ce sentiment étrange. Cet attachement qu'on ne peut pas qualifier mais dont, on ne peut se passer. Une fois, qu'on y a goutté. C'était loin d'être dans ses plans, loin de l'avoir envisagé et surtout avec Jules. Il la connaissait depuis des années. Il l'évitait depuis presque autant de temps. Jake avait pensé jusqu'ici, que son excuse était la relation qui liait également la jeune femme à son jeune frère. Il ne voulait pas s'engager avec la meilleure amie de ce dernier, sa plus grande alliée. Tout était en place pour l'éloigner, pour ne pas se risquer. Et pourtant.. Pourtant, il avait craqué et peut-être qu'il avait toujours ressenti cette différence avec la jeune femme. Peut-être qu'il avait su qu'elle pourrait l'éloigner de la destiné qu'il pensait déjà toute tracée. Ainsi son excuse ne collait plus à la réalité et à ses émotions qu'elle avait réveillées, chez le crétin qu'il appréciait être. Jusqu'au bout, Jake comptait tenir le coup. Il s'en donnait les moyens et surtout il prenait un malin plaisir à lui tenir tête. Ces femmes de caractères. Elles ne lui faisaient pas peur. Elles ne le faisaient pas reculer. Même si jusqu'ici, ils ne s'étaient jamais imaginé avec l'une d'entre elles. Cela ne pouvait pas être possible. Il ne pouvait pas autant s'attacher. Il ne pouvait pas autant l'apprécier. A quoi bon, Jake savait pertinemment que c'était déjà voué à l'échec. Il ne pouvait pas devenir suicidaire par amour. Surtout lorsqu'il ne savait pas encore conjuguer le verbe aimer. C'était tellement compliqué. Et puis, il la regardait s'éloigner. Il la regardait suivre sa connerie, juste avant de revenir sur ses pas. La plage pouvait bien être assez grande pour eux deux, que la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de s'en approcher, de le retrouver. Comme si elle en avait besoin. Comme s'il pouvait être aussi important à son quotidien. C'était une belle utopie. C'était un beau rêve. Allez Jake réveille toi. Elle ne t'aimera jamais. Pas la moindre seconde, elle ne pourrait changer l'image du raté que tu es et que tu as toujours été. Elle mérite mieux. Elle mérite l'un de ces princes qu'on voit dans les grands films romantiques. Jake savait surtout qu'il ne pourrait jamais être l'un d'entre eux. Il ne pourrait jamais la combler. Il y aurait toujours une imperfection. Il y aurait toujours un détail de trop, celui qui reviendrait distribuer les cartes et qui les tiendrait éternellement éloignés. Est-ce que ce raisonnement était fiable ? Avait-il raison ? Ou peut-être qu'il aurait dû se jeter sur ses lèvres, pour l'embrasser et pour constater. Juste un baiser pour dessiner une suite ou y mettre directement, sans avertissement, un point final. La balance vacillait et Jake ne se décidait pas. Il restait fidèle à lui-même, lui proposant de trinquer. A quoi ? A lui. Pour la bonté qu'il avait de l'inviter, ce soir. Au bord d'une plage. Loin de chez eux et surtout plus complices que jamais. En un regard, un sourire, on le ressentait. Cette alchimie. Quelques tensions mais, beaucoup d'affinités. Beaucoup trop.  « Je préfère mourir de cette manière ou que de finir écraser comme une vulgaire mouche. Une pauvre petite mouche sans importante, c'est ça qui est pitoyable. » insistait-il, tout en se laissant transporter par la profondeur de ses prunelles. Jake s'y perdait. Il y plongeait surtout volontiers, comme si elles pouvaient être une véritable ressource, pour alimenter sa force mais, également ses sentiments. On disait souvent qu'un homme pouvait puiser de l'énergie et de la confiance chez une femme. A cet instant, il le comprenait mieux et surtout il était prêt à confirmer que derrière chaque homme, se cachait une femme. Une faiblesse et à la fois, une force. Un bijou plus que dangereux. Une créature difficile à apprivoiser et à cerner. D'ailleurs, Jake était encore un débutant dans ce domaine et il en payait les frais. Étant loin d'être un expert en amour, il l'était encore moins avec la gente féminine. Il ne comprenait aucun de leurs signes et surtout, il ne prenait pas le temps de réfléchir avant de parler. Surtout quand leurs peaux se frôlaient et qu'un frisson nouveau le parcourait. Il en perdait la tête. Il allait vraiment devenir fou. Comment cela pouvait être possible ? Comment l'être humain pouvait-il s'attacher à quelqu'un d'intouchable ? Dans le sens concrètement, où ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Ils n'étaient pas du même monde et ils n'avaient pas les mêmes besoins, les mêmes priorités. Continuant ainsi de discuter, Jake ne pouvait pas s'empêcher de revenir sur ce bal de fin d'année. Il ne pouvait pas. Ce fragment de souvenir l'avait marqué. Ces cris et puis, cette grande envie d'en faire sa prisonnière. Juste pour une nuit. « Non, c'est vrai que si je compare à la dernière fois où mes lèvres ont failli toucher les tiennes.. Tu étais plus enjouée. Je me rappelle très bien de l'expression de ton visage. » ajoutait-il trop fière. C'était la meilleure chose à faire pour cacher toute la vérité et rien que la vérité. Parce que ce soir-là, Jake aurait voulu la retenir. Il aurait voulu être cet homme avec qui elle souhaitait passer cette soirée. Il aurait voulu être le seul. Cependant, cette image ne pouvait pas se transformer et devenir sa réalité. Ce moment où Jules reviendrait sur toutes ses paroles et pourrait un minimum l'apprécier, tout en lui faisant partager. Ce n'était envisageable. Ce n'était pas elle. Il était persuadé que jamais, elle ne pourrait lui confier le moindre attachement. Néanmoins, cette petite conversation ne pouvait pas être anodine. Surtout quand la jeune femme laissait voir son mal être. Elle n'était pas en forme et elle essayait de le faire croire. A qui elle veut mais, pas à Jake. Il levait les yeux, quand elle était comme ça, incorrigible. Se faisant passer pour une femme indestructible. Personne ne l'était et il était persuadé qu'elle le savait. Sauf, que l'avouer était une tâche bien compliquée et davantage lorsqu'on pouvait se retrouver devant un homme comme le Fitzgerald. Lui-même se croyait en haut de l'affiche, avant d'être bousculé, avant de la regarder.. Car, il réalisait que pour la première fois depuis toujours, Jules lui laissait une porte entrouverte. Il lui restait plus qu'à la pousser et à voir. Etait-il seulement près à franchir cela ? Sans plus attendre, il se levait et emportait Jules sur son passage. D'un geste, il la soulevait de ce tapis de sable. Il avait tout entendu. Tout ce qu'elle avait dit, il l'avait compris et surtout avec cette action, il cherchait à lui faire passer un message. Si tu ne vis que l'instant présent, parce que le passé n'est qu'un vaste souvenir et le futur un monstrueux mystère.. Profitons-en. Elle allait pouvoir hurler, se débattre, il ne la lâcherait pas. « Oublions donc tout ce que tu souhaites, tout ce qui est trop lourd à porter. Et vivons ! C'est ça, vivons l'instant présent parce que c'est tout ce qui compte là. Avoir les poumons qui se remplissent de magie, ton coeur qui bat face à l'inconnu. » Ne quittant pas l'horizon, le jeune homme avançait à vive allure. Il ne prenait pas le temps de se poser pour se déshabiller tranquillement. A quoi cela servirait ? La simplicité, ce n'était pas ce qui était recommandée pour la santé. Vivre simplement. Vivre longtemps. C'était donc dans cet état d'esprit qu'il l'emportait. Sentant les premières vagues sur le bas de ses chevilles.. « J'espère que tu sais nager !? » l'interrogeait-il, sans attendre la moindre réponse de sa part. Jake décidait sur ses mots de l'emporter avec lui dans cette marée. L'océan était bien grand. L'océan était accueillant. Prenant une grande respiration, Jake décidait de se cacher sous l'eau. Comme s'il pouvait cacher ce qu'il ressentait, à cet instant précis. La satisfaction de l'avoir contre lui, de ne l'avoir que pour lui. Il ne savait pas jusque quand cela durerait. Il ne voulait surtout pas y songer, parce que ça gâcherait tout. Alors, plongé dans les profondeurs de l'océan, le jeune homme ne pouvait pas la lâcher. C'était tentant et il y réfléchissait sérieusement. D'interminables secondes. Puis, il décidait de flancher. Se lâcher pour mieux se retrouver et peut-être que cette fois-ci, se serait Jules qui ferait le second pas. Il prenait énormément de risques, en agissant de la sorte. Cependant, il ne pouvait pas rester le meneur de ce jeu. Pour la première fois, depuis bien longtemps, Jake voulait être mené. Il était même prêt à perdre, tant qu'il gagnait un peu de la jeune femme, tant qu'il pouvait en voir encore plus. La découvrir et réaliser qu'il n'était pas en train de se tromper. Qu'elle était bien ce qu'il pensait. Une jeune femme forte mais, effrayer par le moindre risque, par cette éventualité de finir blessé. Il voulait que ses hypothèses se confirment et que leurs ressemblances s'affirment. Une réalité et non le fruit de sa folie. Jules était un tout petit peu comme lui. Un peu borné, incroyablement docile et surtout fragile. Ressortant à leur tour, la tête hors de l'eau. Se retrouvant naturellement, Jake ne pouvait pas s'empêcher de porter ce sourire idiot. Le sourire d'un homme attaché et plus que charmé. Sans réellement comprendre comment, ni pourquoi. « Tu crois que tu peux tenir combien de seconde sous l'eau ? » déclarait-il, fidèle à son âme d'enfant. Et puis, sans écouter son évaluation, parce qu'il savait qu'elle mentirait. Il attrapait à nouveau sa main et il l'entrainait à nouveau sous l'immensité de cet océan. Il la regardait même si l'eau légèrement salée lui piquait les yeux. Il voulait la voir encore dans cette situation et peu importe les désagréments. Il la tenait du bout des doigts et continuait de retenir son souffle. Il sentait soudainement son coeur le défier. Il sentait cette sensation que rien ne pouvait être évité. Ni ses émotions, ni cette fusion, ni cette cohésion d'un duo qu'ils pouvaient former. Et peu importe si on leur donnait une nuit ou une vie, il en avait envie. Sans user des bonnes manières, sans lui demander son avis - comme d'habitude - il s'avançait dangereusement de la demoiselle. Il s'avançait jusqu'à lâcher sa main pour venir la poser autour de son cou. Ses deux mains couvraient désormais le haut de sa nuque et le bas ses joues. Caressant légèrement et tendrement ses pommettes irrésistibles, il décidait de faire disparaitre toute la distance qui pouvait encore les tenir éloigner. Juste pour un baiser. Ce baiser dont il avait eu envie depuis.. Depuis, très longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
Jake Fitzgerald
there's no place like berkeley
Jake Fitzgerald
prénom, pseudo : elo, lodiie
date d'inscription : 22/10/2009
nombre de messages : 37026
avatar : sam claflin

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: Re: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) EmptySam 1 Nov - 20:09

:plop: :out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

funny how the heart can be deceiving (jules) Empty
MessageSujet: Re: funny how the heart can be deceiving (jules) funny how the heart can be deceiving (jules) Empty

Revenir en haut Aller en bas

funny how the heart can be deceiving (jules)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» your heart is unobtainable (jules)
» Cata & Natha & Plum & Nellichou — a funny trip with a funny team.
» Funny trip {PV]
» you are like a little funny dog, running after something you know you can't have (+) rayan
» it's better to be fun and funny, than to be angry and grumpy (+) s.a.c.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-