Les cours étaient finit j’avais passé quelques minutes avec mon professeur de géopolitique car je voulais en savoir plus que ce qu’ils nous disait dans l’amphithéâtre, je voulais tout apprendre , tout connaître. J’étais une assoiffée de connaissance, plus j’apprenais plus j’avais envie d’apprendre. J’aurai pu faire partir des Alphas car j’excellais dans toutes les matières dans lesquelles je me lançait. Mais je n’étais pas que cette élève sérieuse , j’étais aussi indomptable. Je fumais, je buvais. Pas qu’un peu depuis ma venue à Berkeley mes vieux démons refont surface. Je n’avais plus envie de les contrôler je me laissais vivre et ça allait très bien comme ça.

Il y a une semaine j’avais aperçue Léonie ma cousine, comme quoi parfois l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. J’ai fuis la France pour me retrouver ici , avec ma cousine. Malgré que je l’aime toujours autant j’avais pas envie de retrouver mon passé dans chaque coin de cette université. J’aurai du prendre gardes à diction qui dit que le monde est petit. Mais d’un côté cela me fait du bien de renouer avec ma cousine, elle est si pétillante. Tant que je ne croisais pas ma mère tout allait bien. Du moins c’est ce que je pensais , depuis mon arrivée ici je faisais face à mon passé sans arrêts, en parler aux gens qui m’entourait.

Alors que je m’avance dans les couloirs de l’université je crois percevoir Chilali. Merde. Chilali est une très bonne amie de mes parents, et j’imagine qu’elle n’a pas l’âge d’aller en cours. Qu’est ce qu’elle fait là ? Je n’ai pas vu son nom sur la brochure…ah mais si ! Elle fait des cours d’anthropologie, je n’aurais jamais penser que c’était Chilali. Des frissons parcourent mon corps entre colère et haine, pas contre elle mais contre ma mère. Elle me suivra partout. Je soupire un instant avant de m’avancer vers elle , après tout ça me faisait plaisir de la voir c’était une femme que j’admirais beaucoup et puis ma mère n’était pas peut-être aussi stupide de raconter qu’elle a couchais avec mon petit-ami. Si c’est le cas c’est qu’elle est vraiment tomber plus bas que terre. Elle était peut-être fière de ses actes. Je ne savais même pas si je ressentais un manque pour ma mère.

Je souris à ses paroles même si je recevais à la fois un coup de poignard dans le cœur. Je la regardes avec douceur pour contenir mes larmes je la fixait gentiment. J’en ai marre d’être faible , marre de me décomposer dès que le passé me revient à la figure. Je suis tellement tomber de haut , j’étais tellement heureuse à cette époque, elle m’a brisée. Je suis devenue un puzzle avec que des pièces mâchouillées , tordues , manquantes.

Oui bien sûr Chilali je me souviens de toi , ça me fait plaisir de te voir. Oui je vais très bien j’ai été admise à Berkeley comme tu peux le voir. Je suppose qu’ils vont bien , j’ai ma vie maintenant.

Je ne voulais pas être sèche mais ma fin de phrase s’est tournée différemment. Chilali avait dit ça par respect et je le sais. Mais j’étais contente de la voir tout de même et j’avais envie d’en savoir plus sur elle , l’université.

Ça te dit d’aller boire un thé ?

Lui demandais-je.

Je souris à Chilali essayant tant bien que mal de retirer cette tête de chien battue. J’étais surprise juste de la voir ici à vrai dire j’aurai pu me renseigner sur l’école et les professeurs. Mais tout est allé trop vite, bien trop vite pour vérifier que je sois bien seule ici. Je vais devoir faire face à ça et j’imagine que je vais devoir le faire pendant toute ma vie. Je ne suis plus la Charlie garçon manqué celle dont Chilali a sûrement le souvenir de moi me comportant comme un vrai petit garçon. Mais tout ça avait changé j’étais devenue une jeune femme, avec des formes , des envies , des désirs.
Nous marchons elle et moi jusqu’à trouver un endroit sympa enfaîte mes pas nous guider elle et moi vers le Japanese tea garden. J’étais passée plusieurs fois devant sans vraiment m’arrêter mais je voulais qu’on se retrouve dans un endroit neutre et apaisant. J’avais confiance en Chilali c’était une femme qui dégager beaucoup d’ondes positives. Je ne voulais pas la forcer à me voir ou discuter avec moi. Mais ses sourires me rassurent peu à peu, si seulement ma mère pouvait un peu prendre exemple sur elle ?

Nous arrivons donc au Japanese Tea Garden , nous sommes l’une en face de l’autre. Chilali a de la chance je suis une vraie pipelette, du coup pas d’inquiétudes avec moi on passe généralement du bon temps du moins j’espère.

Alors Chilali , tu es professeur d’Anthropologie n’est-ce-pas ?

Je l’interroge avec un sourire qui est vraiment sincère. Ma quiétude avait disparu l’atmosphère autour de nous me faisait oublié dans quel contexte nous nous connaissons. Elle était à mes yeux un modèle féminin, elle était parfaite. Ce sont sûrement ces origines qui font qu’elle a un visage qu’on ne peut pas oublier, un visage limite angélique.

J’avais bien envie de m’allumer une cigarette mais je ne voulais pas déranger mon interlocutrice ni la gêner du coup je tapotais des doigts pour contenir mon stress. Et pendant que je l’écoutais parler mes mains commençait à faire des origamis comme à leurs habitudes sans prévenir c’était un réflexe quand j’étais impatiente, stressée, fatiguée enfin dans tous les moments de ma vie.

Pas trop dur la vie ici à San Francisco ?

Le serveur arriva en même temps que ma question elle commanda sa boisson et moi la mienne. J’attends donc sa réponse, si elle avait ses petites habitudes comment elle se sentait ici. J’avais vécu ses trois dernières années sans la supervision ou l’approbation d’adulte. Je cherchais peut-être en Chilali une mère de substitution. Elle a toujours était là dans les moments importants dans ma vie , mes anniversaires par exemple.

Je compris qu’alors Chilali enseigné depuis peu à Berkeley ce qui me fait sourire. Moi qui pensais me retrouver seule ici finalement me voilà bien entourée. J’écoutais donc attentivement mon interlocutrice. Quand elle parla du Canada se dessina sur mes lèvres je me rappelais de mon tour du monde avec ma grande sœur c’était un pays que j’avais beaucoup aimé. Je voyais que Chilali ne voulait pas trop me poser de question peut-être qu’elle le savait pour ma mère et qu’elle voulait pas me blesser ou m’énerver. Mais moi je ne pourrais jamais m’énerver contre elle. Déjà de une car je la respecte et de deux car c’est une adulte et que je n’ai aucun droit de mal lui parler. C’est donc soucieuse que je songe à ce qu’elle pu entendre de moi . Est-ce que mon père ou ma mère lui avait de veiller sur moi ? Est-ce que quelqu’un se préoccupait de moi ? Et si on lui avait dit de me faire arrêter de boire , de devenir une petite fille modèle. Non même si on lui avait Chilali n’aimait pas se mêler de ce qui ne la regardais pas.

Comme moi , je me voyais mal lui demander comment ça se passait avec Daniel et Samantha. Ça avait fait la une des tabloïds et je ne voulais en aucun cas la froissée j’imagine que c’est une situation compliquée pour elle. Je ne sais pas comment j’aurais réagis, est-ce que je serrais excédée ? Sûrement. Je ne voulais pas me risquer en terre inconnue. Je préférais être courtoise et discuter de choses banales avant de compliquer les choses. On savait je suppose elle comme moi des choses qu’on avait envie d’éclaircir pour nous sentir mieux mais c’était délicat.Mon thé arriva et j’observais mon interlocutrice elle avait prit une tarte aux pommes, cela me donna envie de choisir un cheesecake au beurre de cacahuète. J’étais une gourmande, la vraie gourmande de base. Alors pour ne pas laisser de blanc entre nous je continuais la conversation

J’ai choisis la géopolitique comme matière principale et je pensais à choisir en option l’anthropologie. Tu penses que ça peut être un bon choix ?

Je voulais qu’elle soit à l’aise avec moi du coup je préférais qu’on parle d’un sujet qui la passionnée et du coup qu’elle s’ouvre un peu plus à moi. Je lui souris gentiment en buvant ma gorgée de thé. Et puis ma cuillère s’écrase sur mon cheesecake c’était une merveille , un pétillement pour mes papilles. J’attendais sa réponse, je ne lui avait pas dit ça pour lui faire plaisir c’est vrai que l’anthropologie m’intéressait je voulais une matière complètement différente dans laquelle j’excellais pour m’ouvrir d’autant plus l’esprit. J’arrivais peut-être au mauvais moment pour Chilali, je ne voulais pas la forcer à être avec moi j’imagines que c’est pas évident de vivre ici. Quand on était habituée à être ailleurs , peut-être qu’elle était en pleine remise en question et moi qui vient vers elle. Peut-être que je lui rappelais une partie de son passé et du coup je lui faisais penser inconsciemment à Daniel ?

En entamant sérieusement mon gâteau j’écoutais attentivement les remarques et conseils de Chilali. En effet l’anthropologie et la géopolitique m’ont toujours passionné, mais je n’avais jamais penser à coïncider les deux. Depuis ce que j’ai vécu en Inde je voulais en apprendre plus sur les civilisations et sur leur mode de vie , leur culture et leurs habitudes. Je bois un peu de mon thé pour avaler plus simplement mon gâteau. Elle m’explique que cette matière pourrait être un atout pour moi , c’est vrai que la géopolitique est une matière vraiment vaste, mais je ne veux pas me tromper dans mes futurs choix et pour cela il me faut de comprendre le monde dans lequel je veux travailler.
Enfaite pour tout avouer depuis que j’ai vécu plus d’un an en Inde, j’ai eu envie d’en apprendre plus sur les autres cultures qui nous entourent. J’ai été totalement bouleversé car je travaillais à mi-temps en tant que bénévole pour construire des écoles. Du coup je pense apprendre un peu plus sur les cultures en générale je ne veux pas être ignare.

Nous continuons toutes les deux à savourer nos thés que je recommandais la même chose pour nous deux pour que nous puissions continuer de discuter. Je n’avais pas envie que ce moment s’arrête elle était intéressante comme femme. Et d’un côté je me sentais bien à ses côtés elle avait ce côté rassurant qui me donnait envie de me redonner confiance aux gens. Je comprends que je peux venir assister à ses cours et que je pourrais suivre si je le voulais car l’ancien professeur n’avait pas fais son boulot. Je lui souris avant de répondre à sa question si j’avais une place dans mon emploi du temps. Ma vie était chargée c’est vrai entre mes cours de géopolitique , mes séances de surfs avec Astor, mes soirées avec Livia puis  ma vie nocturne. J’étais comme deux personnes différentes le jour je suis studieuse, curieuse, aimable, gentille alors que la nuit je suis séductrice, manipulatrice aux penchants alcooliques. Mais ça elle n’était pas obligée de le savoir.

Je penses que ça le ferra , quand quelque chose me passionne j’y vais à fond au pire des cas je prendrais des cours en plus. Mais j’ai largement de la place pour intégrer ton cours à mon emploi du temps.

Lui dis-je tout en souriant. Alors qu’elle entama son gâteau elle s’arrêta pour me poser des questions. La confrérie ? Pour l’instant j’étais ce qu’ils appelaient une lambda je n’aimais pas trop avoir une étiquette posée sur moi. Mais à vraie dire j’avais tout de même postulée pour les Bêtas et les Gammas mais à vraie dire je collais plus aux Gammas. Mes vieux démons avaient reprit le dessus même si c’est beaucoup plus modéré qu’avant je continuais à me droguer et à boire et ce régulièrement. Je n’arrivais pas à me détacher de cet état. La vie était trop courte pour être sage, je l’étais avec Livia et Astor car je les aimais comme des sœurs et que je ne voulais pas qu’elles s’inquiètent pour moi. Mais sinon je restais la même épave qu’à ma majorité. Mais je ne voulais pas inquiétait mon interlocutrice et je ne voulais surtout pas qu’elle en parle à ma mère, ma vie ne lui regardais plus.

Écoute pour l’instant je fais partie des Lambdas je n’ai pas choisis de confrérie pour l’instant ce n’est pas ma préoccupation, je me consacre sur mes cours car en anglais ce n’est pas non plus hyper évident pour moi mais je m’accroche. J’adore ce que j’apprends ici, c’est très enrichissant contrairement aux cours français ici on peut débattre de géopolitique on peut donner ses opinions et j’aime ça. Ça me plairait réellement de venir à tes cours je sais que j’aimerais à ça et tu as toujours eu ce don de donner envie aux gens. Puis pour te dire je cherches un job étudiant du coup j’ai tout mon temps.

Lui balançais-je d’un coup. La seule chose que j’espérais c’était de ne pas la décevoir..