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“Men may have discovered fire, but women discovered how to play with it.” autumn&matthew

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MessageSujet: “Men may have discovered fire, but women discovered how to play with it.” autumn&matthew “Men may have discovered fire, but women discovered how to play with it.” autumn&matthew EmptyLun 21 Avr - 20:18


“Now you're just being cruel."
"I like pushing your buttons."
"You'd enjoy it more if you undid them first.”


Il défaisait les boutons de son chemisier noir rapidement, les mains frémissant d'une impatience perceptible qui se répercutait dans son corps tout entier. Comme s'il avait attendu cet instant depuis un long moment. Les doigts vernis de la jeune femme tremblaient de la même façon, cependant lorsqu'elle sentit sa peau, enfin, la brûlure familière survint. Celle de l'interdit, cette sensation familière qu'ils avaient partagée alors qu'ils étaient encore ensemble, il y a un long moment maintenant. A la fois insupportable, et pourtant, si délicieusement douloureuse. Ils s'étaient précisément séparés pour cette raison, pour cette brûlure qui n'en valait plus la peine. Leur relation n'était qu'une succession de souffrances intérieures, de disputes incessantes et de réflexions destinées à agacer, ces petites fléchettes que l'on lance négligemment vers la cible, ne cherchant pas forcément à atteindre le centre tout de suite. Il faut instaurer le suspens, faire souffrir avant d'atteindre le cœur. Leur relation se résumait à cette même brûlure qu'elle ressentait à présent, qui la consumait, ce mélange d'agacement qui l'atteignait de la tête aux pieds à la simple mention de son prénom, à la simple idée de voir son visage, d'entendre le son de cette voix qui lui était aussi désagréable qu'une craie glissant sur le tableau noir. Insupportable ; le sentiment d'un manque de cette souffrance, comme s'ils avaient besoin, étrangement, de la ressentir encore une fois. La tension était à son comble. Un échange de regards, simplement, tout avait commencé ainsi, la première fois. Un regard, un sourire, un pas en sa direction, ainsi étaient-ils entrés dans ce cercle vicieux sans le savoir. Désormais, il leur semblait impossible d'en sortir. Il posait ses yeux sur elle, sur son visage, il détaillait ses lèvres avant de se pencher pour les embrasser. Un baiser brûlant, une douleur insoutenable, auquel elle ne put s'empêcher de répondre. Comme un besoin primitif. La pression était trop intense, et, dans cet instant de faiblesse, ils se laissèrent brûler.

Ses prunelles encore embrumées, noyées par des images de la nuit précédente, se cachaient derrière d'épaisses lunettes de soleil Chanel. Elle avançait d'un pas déterminé, adoptant cette démarche qui la caractérisait si bien. Plus profondément en elle, pourtant, elle sentait ses jambes flageoler, manquer de se tordre sur le sol aux dalles inégales, elle se sentait s'effondrer, tomber sur les pierres encore glacées de l'averse torrentielle qui s'était déversée il y a quelques heures à peine sur San Francisco. Une profonde inspiration plus tard, sa vue se dégagea enfin, et son pas, qui n'avait pas faibli depuis son départ de cette chambre brûlante, poursuivit sa course effrénée. La journée touchait doucement à sa fin, et Autumn se faufilait entre les véhicules se bousculant sur les routes, pressés de rentrer chez eux, la mine inquiète à l'idée des mensonges qu'ils pourraient encore inventer pour expliquer leur retard de plus de deux heures, et les deux boutons manquants à cette chemise censée être parfaitement repassée. Serrant son gobelet Starbucks entre ses doigts, elle coupa par une ruelle étroite, ignora les sifflements du groupe de jeunes qui traînaient dans un coin, et finit par atteindre la faculté. Sa montre affichait 18h02. Deux minutes de retard sur son planning. Pestant contre cette minuscule faille dans son emploi du temps ; elle accéléra encore la cadence. Comme d'habitude, madame était attendue. Quelques heures plus tard, c'est le pied au plancher qu'elle se frayait un chemin sur l'autoroute, ses lunettes toujours chaussées sur son nez, ultime protection au coucher de soleil qui s'offrait à présent à elle. Dépassant toutes les limitations, manquant l'accident de près au moins quatre fois, Autumn ne savait pas conduire de manière responsable ; mieux, elle fuyait la conduire irréprochable comme la peste. Enfin, elle atteignit son but, et, sourire aux lèvres, elle le contempla quelques instants derrière son pare brise,, dominant toute la scène qui se jouait en contrebas du parking sur lequel elle venait négligemment de se garer. Une vingtaine de personnes y étaient réunies, et sans doute il ne devrait y en avoir beaucoup plus, et c'était tant mieux. Au milieu brûlait déjà les premières braises d'un feu de camp improvisé. Soirée sur la plage à l'aube de l'été, tout ce dont Autumn avait besoin. Cette assurance caractéristique posée sur son visage, elle sortit de son véhicule et rejoignit les personnes déjà présentes. Il suffit de quelques minutes, quelques sourires et paroles échangées, pour que cette tension qui s'était emparée d'elle depuis ce matin la reprenne. Agacée par son manque de maîtrise d'elle-même, elle s'éloigna du groupe, gobelet en plastique rouge à la main, et, abandonnant ses chaussures dans le sable, fit quelques pas en direction de l'océan, jusqu'à ce que celui-ci vienne lécher ses pieds nus. Elle attendit trois secondes en silence, porta le gobelet à ses lèvres, et, dès que la brûlure de l'alcool descendit dans sa gorge, elle parla. « Pourquoi tu m'as suivi ? Peur que je me noie ?, dit-elle, l'ombre d'un sourire se posant sur son visage. Elle sentait la présence dans son dos, mais ignorait tout de son identité. Son impatience brisa cependant ce moment où elle pouvait tout imaginer de la fin de cette soirée. Une fille à ennuyer, un garçon à séduire, des couples à briser. Toutes les possibilités eurent le temps de traverser son esprit ; mais les pages des scénarios qu'elle mettait en place dans son esprit devinrent blanches à la seconde où elle se retourna. Et ce même sentiment s'empara d'elle, cette envie pressante de lui arracher la tête, ou de tester la flamme, afin de voir si elle brûlait toujours aussi ardemment, des jours après. Elle ne put s'en empêcher. Ses pieds glissèrent dans le sable, testèrent la température, qui brûlait toujours, mais ne s'approchèrent pas jusqu'au point de non retour. Ou tu viens en demander un peu plus ? » Peut-être était-il temps de décider d'où ils venaient et où ils allaient ainsi. Ou peut-être n'était-ce qu'un autre jour dans ce cercle vicieux qu'était leur relation depuis le début...un engrenage mortel duquel ils ne pouvaient, ou ne voulaient sortir ; car, même s'ils ne l'admettaient jamais, la brûlure était bien trop agréable pour qu'ils y échappent si facilement.
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Constance La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: “Men may have discovered fire, but women discovered how to play with it.” autumn&matthew “Men may have discovered fire, but women discovered how to play with it.” autumn&matthew EmptyMer 11 Juin - 0:54

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