the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

« you can leave your hat on... or you can keep it. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptySam 15 Mar - 16:04



J'ouvre difficilement les paupières, ce matin, il n'y a que les rayons du soleil qui semblent à même de pouvoir m'arracher au lit. Un mouvement de jambes sous les draps me permet de constater que Meleya est déjà partie, probablement à cause des cours auxquels elle doit assister. Je finis par me trainer au bord du lit et m'asseoir en passant mes mains sur mon visage. Outre la petite soirée coquine que j'avais prévue – encore faut-il préciser que j'ai rarement besoin de "prévoir" quoique ce soit, Meleya affirmant que j'ai tendance à toujours lui sauter dessus – Charlie a décidé de ne pas dormir de la nuit. Je l'adore, ce petit bout, mais il m'a tenu éveillé jusqu'à six heures ce matin. Au moment où il me faisait croire qu'il allait s'endormir, un pas d'esquive de ma part le faisait pleurer à nouveau. J'ai un peu mal à la gorge d'avoir épuisé tout le répertoire de berceuses possibles et imaginables, mais quand je me lève enfin pour aller jusqu'au berceau, je constate que Charlie dort à poings fermés. Un sourire vient se loger sur mon visage tandis que mon index effleure ses minces cheveux bruns sans chercher à le réveiller. Même quand il a été monstrueux pendant des heures, c'est impossible de lui en vouloir… on n'a pas de gènes en commun, mais je sais que c'est une qualité que nous partageons. On est trop mignons. Et modestes. Je m'étire et me rend à la cuisine pour prendre un petit-déjeuner en attendant que la baby-sitter arrive. Habillé d'un simple pantalon de pyjama, je prends un bol, le paquet de céréales, la bouteille de lait ainsi que des oranges et du chocolat en poudre puis j'emmène le tout sur un plateau à l'extérieur, non sans penser au baby-phone. Petit-déj' sur la terrasse, avec le soleil qui se lève, c'est parfait. Je m'arrache à la vue de l'horizon pour essayer de décoder les jeux sur l'autre côté de la boîte de céréales. Oui, je mange des Coco Pops car j'adore les énigmes derrière les boîtes… J'ai vingt-deux ans, et alors ? Alors que je plisse les yeux pour essayer de trouver la sortie du labyrinthe, la sonnette résonne. Tant pis, j'aiderai Skitty le chaton à sortir plus tard de sa forêt. J'ouvre sans prendre la peine de m'habiller davantage, ce qui n'est pas sans plaire visiblement à la jeune femme qui se trouve sur le perron, à en juger par le regard bloqué qui tombe sur mon torse. "Bonjour ! Charlie dort, on va éviter de faire du bruit." C'est la baby-sitter. Je referme doucement derrière elle et l'invite dans le salon. Cependant, j'ai la sensation qu'elle me dévore des yeux… ce n'est pas sans gonfler mon ego, mais depuis que j'ai demandé Meleya en mariage, je suis un peu plus attentif au genre de regard qu'on me porte. "Au fait, merci pour hier soir… c'était un sacré numéro ! – De rien, on m'a toujours dit que j'assurais comme un Dieu, alors…" Soudain, je fronce les sourcils et je me retourne pour dévisager la jeune femme avec un air surpris. Pourquoi j'ai toujours ce réflexe d'accepter les compliments d'une femme le matin, même si on n'a pas couché ensemble ? "De quoi vous parlez ? Je suis resté chez moi, hier soir. – C'est pas ce que l'inspecteur sexy avec sa jolie matraque disait sur mes cuisses…" lança-t-elle avec un air coquin en s'attardant sur mon entrejambe. J'arque un sourcil, comprenant le sous-entendu mais sans avoir l'explication qui va avec. Je décide de ne pas relever et je bredouille une excuse pour filer à la douche, sans même prendre la peine de finir mon petit-déjeuner. Après une bonne douche, je m'habille et je file de la villa, direction Berkeley. Avec Happy de Pharell Williams plein pot dans l'Aston Martin, je repense à ce qu'a dit la baby-sitter. Elle a dû me confondre avec quelqu'un d'autre. J'arrive sur le parking et saute de la voiture pour marcher rapidement vers les amphithéâtres. Le temps de saluer la populace, je mets dix bonnes minutes de plus que ce que je pensais… Ah, les aléas de la popularité, que voulez-vous. Par contre, je bute contre un groupe de filles qui me dévisagent comme des hyènes devant un morceau de viande. J'y suis habitué, et ça me plait, pour tout dire. Cependant, je tique un peu, depuis ce matin. "Dis, tu nous referas un numéro si on vient ce soir au club ? Mes copines et moi, on adore les pompiers. Avec une grosse lance à inc…" Je recule la tête, étonné, et je la coupe en plein élan. "Mais enfin, quel numéro ? Pourquoi on me parle de ça, encore, là ?" La fille me tend une carte de visite. Un club de strip-tease ? Je hais ces établissements. M'exhiber ne m'a jamais posé de problème, mais le sexe et l'argent combinés forment un cocktail au goût foncièrement amer pour moi. Sans leur répondre, je glisse la carte dans ma poche de pantalon et je file en cours, perturbé.
Toute la journée, je pense à ces attitudes bizarres et, à bien y songer, elles ne datent pas seulement de ce matin. Je n'y ai pas prêté attention, mais depuis quelques temps, on me dévisage et on me scrute d'une manière très étrange. La sonnerie me sort de mes spéculations, je quitte les amphithéâtres rapidement pour rentrer à la maison. Meleya est déjà là, mais je n'ose pas lui en parler. Non, je veux comprendre par moi-même avant toute chose. Je prétexte donc un dîner chez mon oncle pour quitter la villa et me rendre à ce fameux club. J'entre et je suis même accueilli chaleureusement par les videurs, ainsi que les serveuses, comme si j'étais familier de l'endroit. L'ambiance est feutrée, sombre, teintée de reflets rouge et noir soulignés par les néons. Bref, une boîte comme j'en ai vu des dizaines à Bombay, même si celle-ci est un tantinet plus… hygiénique. Je commande un verre et j'attends de voir comment la soirée va se dérouler. Ce sont des strip-teases masculins, ce soir, donc rien de follement attirant en ce qui me concerne. Mais j'ai un mystère à résoudre, et… "Mince ! Le monocle ! Je me disais bien que j'oubliais un accessoire…" pestai-je en me frappant le front avec la paume de ma main. Vous me croyez si je dis que je suis habillé d'un long manteau noir, un chapeau à la Sherlock Holmes et une montre à gousset ? Après tout, j'enquête, alors j'adapte mon look. Et puis ce côté british me va à ravir. Maintenant, le rideau s'apprête à se lever, d'après le présentateur qui se tient sur la scène.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyMar 18 Mar - 15:52

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_mgvc32m9CQ1rtgg13o1_250 « you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_msx89q2jSJ1qbmp7lo6_250

« Oh bordel, j'suis à la bourre, faut que j'fonce ! » Je venais enfin d'ouvrir les yeux après cette soirée fort mouvementée. Les rayons du soleil traversaient la fenêtre de la chambre de mon appartement situé dans le centre-ville de San Francisco. Un coup d'œil au réveil qui n'avait guère sonné, suffisait à me rappeler que je n'avais plus que dix minutes pour me préparer et me rendre jusqu'à l'université avant que ma première heure de cours ne vienne à commencer. À côté de moi, je sens un mouvement sous les draps et une main se faufile sur mon torse avec délicatesse, balayant cette partie de mon corps d'une caresse aussi légère que celle d'une plume. Je tourne donc la tête et tombe nez-à-nez avec une jeune rouquine qui vient se lover contre moi. Ne manquerait plus qu'elle ronronne pour la faire passer pour un petit chaton en manque de câlin. Et dire que la nuit a été forte agitée. Tout d'abord, je m'étais rendu au club de strip-tease à quelques pâtés de maisons de là, où j'y ai travaillais en vendant du rêve pendant plusieurs minutes à une bande de minettes en chaleur, récoltant un bon petit paquet d'argent en prime. Puis, à la fin du spectacle, je suis resté avec cette fameuse rouquine que j'ai eu le mérite d'allumer pendant mon numéro en solo. Bon, d'accord, une de celles que j'ai eu le mérite d'allumer dans mon costume d'inspecteur. J'peux vous dire que le métier de flic, on le voit maintenant d'un autre œil. Et dire que j'ai fini derrière les barreaux il y a quelques semaines à peine pour avoir fait boire de l'alcool à ce pauvre Sacha. Ces brèves minutes passaient en cellule, je les vois différemment à présent. « Bon, chérie, c'pas tout, mais j'ai des études à suivre et il est hors de question que je sois en retard à cause de toi. Alors, enfile tes sous-vêtements et ta jolie petite robe, et déguerpie du plancher. », lançais-je à la jeune femme tout en me débarrassant des couvertures au moment où je vins à me redresser, éclairant nos corps nus sous les rayons du soleil qui filtraient dans la pièce. Je farfouille dans mes affaires à la recherche d'un caleçon et d'une tenue correcte à arborer avant de l'enfiler en deux temps, trois mouvements. Entre temps, la jeune femme a remis ses vêtements de la veille et je ne perds pas une seconde pour la raccompagner jusqu'à la porte. « On se revoit ce soir ? », me lança-t-elle tout en se tournant vers moi une fois qu'elle fut sur le seuil de la porte. « Peut-être, je sais pas, j'ai déjà bossé hier soir. » En termes rayanien, ça veut dire non. Une nuit, c'est tout ce que j'accorde à mes conquêtes, cela est amplement suffisant. Il y a d'autres demoiselles qui attendent leur tour et il n'y a rien de pire que de faire attendre une femme aux atouts forts avantageux. « Appelle-moi. » Elle dépose finalement un rapide baiser sur mes lèvres avant de se diriger vers l'ascenseur de l'immeuble. Pourquoi est-ce que j'ai choisi cette bimbo rousse hier soir ? Mais quel pot de colle. Et oui, je travaille encore ce soir et j'espère que cette folle alliée ne viendra pas au club. Un rapide passage dans la salle de bains et trente minutes plus tard, j'arrive à l'université en retard. « Eeet Rayan, par pitié, dis-nous que tu seras de nouveau-là ce soir pour mettre le feu ! » Et voilà qu'un groupe de demoiselles en pleine extase se ruent sur moi. D'un coup, je me pétrifie, tendu des oreilles jusqu'à la pointe des pieds. Aïe, je suis grillé, c'est la première fois que cela m'arrive depuis que j'ai commencé ce boulot en tant que stripteaseur afin de me faire de l'argent facile. Exhiber mon corps, c'est un passe-temps, après tout. « Quoi ? Comment ça de nouveau ? » Jouer à l'imbécile profond qui ne comprend rien de ce qu'elles racontent, voilà mon plan. « Bah, hier soir, ton numéro de scène en tenue de policier. » Et merde, depuis quand les étudiantes vont au club de strip-tease ? Vite, il me faut une excuse minable et surtout pitoyable, une couverture qu'elles goberont à tous les coups. « Oh désolé, vous devez me confondre avec ce tombeur de Kenzo, c'était sans doute lui. » J'étais, sans nul doute, comédien, dans une vie antérieure. J'adresse un dernier sourire aux demoiselles qui se voient être, un tantinet, déçues par ma réponse et réajuste les lunettes de soleil sur mon nez avant de filer jusqu'à mon premier cours de la journée.

J'ai passé la fin de la journée dans ma chambre de confrérie, à y dormir plus qu'autre chose, histoire de me préparer pour ce soir et de ne pas avoir l'air fatigué une fois que je me retrouverais sur scène. Ne manquerait plus que j'arrive au club avec une tête de déterré pour que le patron de la boîte me vire à grands coups de pompes dans le derrière. Il est tard, le show va bientôt commencer et me voici dans les coulisses en train d'arranger les pans de ma tenue de scène qui, ceci dit, ne restera pas très longtemps sur mon dos. Je bois un dernier verre avec les autres hommes qui rient déjà aux éclats de nos tenues toutes plus démentielles les unes que les autres tandis que nous allions très bientôt nous donner en spectacle devant une foule de femmes plus ou moins survoltées. « Mesdames, votre commandant de bord, Ken. » Placé derrière le rideau depuis quelques secondes maintenant, ce dernier s'ouvrit enfin pendant que la musique résonnait déjà dans le club. Ken, nom de scène non pas inspiré le prénom de mon frangin, mais bien parce que lors de mon premier numéro, j'ai du jouer à la poupée Ken en choisissant ma Barbie parmi les clientes. Et voilà, chemise blanche munie d'une cravate noire, une veste, un pantalon et une casquette bleu marine digne des pilotes d'avion, et je commence à me trémousser au rythme de la musique tandis que j'avance sur scène. La veste tombe avec lenteur pour se retrouver dans les bras d'une jolie blonde qui semble plus que charmée. La cravate suit quelques instants plus tard, terminant un peu plus loin dans le public, tout comme la chemise blanche que je jette après l'avoir fait tourner au-dessus de moi. C'était un soir comme les autres, à première vue, et pourtant, il y a avait un, je ne sais quoi, de différent.[/color][/b]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptySam 29 Mar - 12:03



Fréquenter une telle boîte me met légèrement mal à l'aise, j'ai l'impression de plonger dans un passé malheureusement pas si lointain que ça. Je promène mon regard sur les autres tables afin de voir si quelqu'un que je connais s'y trouve... Sait-on jamais, je n'aimerai pas que Meleya se fasse de fausses idées à mon égard. Cependant, tout ce que j'aperçois, ce sont des visages trépignant d'impatience, des sourires annonceurs d'un plaisir qui pétille déjà dans les yeux. Il y a même un attroupement de demoiselles dont l'une porte une petite voilette blanche transparente sur les cheveux, signe qu'il s'agit probablement d'un enterrement de vie de jeune fille. Des employées de bureau qui sortent entre filles à des célibataires qui cherchent le frisson d'un soir, je vagabonde entre ces clichés que je connais par cœur. Jusqu'à la femme isolée, seule et un peu honteuse de se rendre dans un endroit sans avoir personne avec qui le partager. Je perds le fil de mes pensées quand on annonce l'entrée du commandant de bord prénommé Ken. Mes yeux vrillent sur la scène et là, d'un coup d'un seul, je sens ma mâchoire se décrocher. Pantalon moulant, chemise cintrée légèrement ouverte, cravate noire, cheveux blonds dans une bataille soigneusement organisée, yeux noisette, peau parfaite et halée... Rayan. J'avance mon visage et je frotte mes yeux avec mes poings fermés pour m'assurer qu'il ne s'agit pas d'une hallucination ou d'un fantasme particulièrement perturbant. Non, c'est bien lui, j'en suis certain. Cette façon de bouger, ce sourire éclatant, ce regard prédateur... Bon sang, on se ressemble vraiment de bout en bout. Tétanisé par cette vision, je suis incapable de bouger du fauteuil. Non content de voir mon jumeau se trémousser sous les hourras d'une foule féminine déchaînée, j'ai l'impression de me revoir à sa place quelques années auparavant.

Bombay, sept ans plus tôt.


"Mesdames, voici votre jeune prodige de la rue préféré !" Le rideau s'ouvre sur un jeune homme encore adolescent mais dont la stature développée peut prêter à confusion. Casquette, jogging négligemment enfilé... mais au moment où la musique éclate dans la boîte de strip-tease, le déhanché est là pour transformer cette vision erronée de la banlieue indienne en machine à fantasme. En rythme, tout est calculé, jusqu'à la veste qui tombe pour révéler un torse déjà bien dessiné, tatoué très subtilement en quelques rares endroits. L'un d'entre eux n'est pas là pour la décoration, d'ailleurs. Une femme monte sur scène, rougit de voir ce garçon se coller et bouger indécemment son corps contre le sien. Mais elle ne se plaint pas. Le pantalon tombe, les mains se baladent. La température monte dans la pièce. La peau hâlée luit sous les néons et, au grand dam des femmes de l'audience, le numéro s'achève. Le boxer est rempli de billets, le jeune homme s'en va et sitôt dans les coulisses, il retire sa casquette pour éponger son front. Son sourire s'étiole un peu, un autre boulot l'attend. Encore moins digne que celui-ci. Cet adolescent, c'est moi.

À San Francisco, ce soir.

Le flash percute mon esprit et me rappelle à l'ordre quand j'aperçois Rayan devenir encore plus entreprenant avec une proie du public qu'il fait monter sur scène, ne serait-ce que pour chauffer les autres. Mon poing se ferme et s'abat violemment sur la table alors que je me lève d'un trait en faisant tomber mon manteau et mon chapeau. "ÇA SUFFIT !!" Ma voix tonne, forte au point de couvrir partiellement la chanson qui résonne entre les murs du club. Le DJ coupe d'ailleurs le son et les autres se tournent dans ma direction, stupéfaits. Mon verre s'est même brisé au sol. J'ai crié sur un ton assez aigu qui n'avait rien de très viril, sur l'instant, c'est vrai. Mais je n'y fais même pas attention. Je marche, tendu et poings toujours serrés, sur la scène sans lâcher Rayan du regard. Une fois juste devant, je pointe la fille du doigt qui, par peur ou pour en profiter, se tient à mon frangin d'une manière parfaitement indécente. "Toi, descends." dis-je à la demoiselle. Ma voix tremble, soudainement rauque. Rageuse, pour être exact. Sans demander son reste, la fille lâche Rayan et descend tandis que je fixe mon frère droit dans les yeux. "Qu'est-ce que tu fabriques ici, j'peux savoir ?! C'est pour ça qu'on m'interpelle à Berkeley ou dans la rue pour me dire que je joue vachement bien de la matraque et de la lance à incendie ?!" Oh oui, Rayan, tu vas prendre cher. Kenzo, il est colère. La colère qui le rend rouge comme une tomate et qui le fait trembler des pieds à la tête. Enfui le gentil Kenzo souriant, avenant, sociable et j'en passe... Il a cédé sa place à un type beaucoup moins charitable. "Et tu te fais appeler Ken, en prime ? T'as un grain, ou comment ça se passe, dans ta tête ?!" vociférais-je avec hargne. "J'peux savoir combien tu t'fais pour remuer ton cul comme ça ?!" Autour de nous, les gens nous dévisagent avec curiosité. Certaines pensent qu'il s'agit d'une autre partie du numéro car, en remarquant que nous sommes jumeaux, en voir deux identiques se déhancher en même temps, ça doit probablement les rendre folles de joie. Qu'importe, je ne les remarque même pas. Y compris le gérant de l'établissement qui semble arriver au secours de Rayan et pour savoir ce qui se passe.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyDim 30 Mar - 21:16

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_mgvc32m9CQ1rtgg13o1_250 « you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_msx89q2jSJ1qbmp7lo6_250

Tout aurait pu aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. La soirée avait commencé comme à son habitude, des filles hystériques, des cris à vous déchirer les tympans, de la musique qui résonnaient encore et toujours contre les murs du bâtiment, tout aurait pu être parfait s'il n'avait pas été présent. Les vêtements ont chuté les uns après les autres, ne restant plus que la totalité couvrant tout ce qui se trouvait sous ma taille. Je saute de la scène, je me promène rapidement parmi la clientèle qui me supplie presque d'être la proie que je choisirais. Ma main saisit le poignet d'une charmante brune portant un tailleur mettant plus qu'en valeur ses magnifiques atouts. Jeune employée de bureau, je suppose, peut-être même stagiaire, célibataire à première vue, pas de bijoux sur elle, pas de maquillage trop prononcé, à croire qu'elle ne cherchera pas à plaire à son compagnon en rentrant ce soir. Autrement dit, le Rayan à le champ libre pour faire de cette demoiselle, son prochain repas. De retour sur scène, tenant la brunette par la taille alors qu'elle me faisait face, je la soulève en un rien de temps, collant son bassin contre le mien autant que possible tandis que ses jambes de déesse s'enroulaient autour de mes hanches, j'enfuis sans hésiter mon nez dans son décolleté, jusqu'à ce que finalement, un cri s'élève de la foule. La musique se coupe, mon visage quitte la poitrine de la demoiselle que je repose à terre, mais qui se garde toujours de se maintenir contre moi. Mon regard scrute rapidement la salle, et là, c'est le drame. Mon cœur loupe un battement et je me sens pâlir à vue de nez. Cette impression soudaine d'être plongé dans un film où tout se passe au ralenti se faire sentir. Kenzo s'approche à grands pas, un air énervé tirant ses traits. Je ravale difficilement ma salive alors que je manque clairement d'air. La panique est montée en flèche et je cherche une échappatoire. Il n'y en a aucun, cette inconnue reste collée à moi et mon jumeau est sur la scène, à quelques pas seulement. Mais lorsque l'ordre de déguerpir le plancher vient de mon frère, la brunette ne se fait pas prier longtemps. Mon cœur bat à tout rompre et j'ai cette soudaine impression que je vais tourner de l'œil, cette même impression que j'ai eue lorsque je suis arrivé à la villa pour participer à ce dîner en famille. Je ne dis rien, me contentant tout simplement de croiser le regard de mon frère. Si quelqu'un à une arme sur lui, c'est le moment de me faire sauter la tête. Non, personne ? Ne reste plus qu'à encaisser la colère de mon frère tandis que je me contente de serrer les poings et d'éviter de tourner de l'œil. Pourquoi il est rouge comme ça ? Et pourquoi il tremble ? Ah, il est fâché. Mais qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je me contente me faire un peu de fric, c'tout ! J'en prends pour mon grade, et pourtant, j'ai cette impression que Kenzo pèse ses mots malgré le ton employé. Que dire ? Je reste là, silencieux, ne sachant que faire, ni que dire, aucun mot ne semble vouloir franchir la barrière de mes lèvres. « Rentre chez toi, Kenzo. Pars de là et oublie ce que t'as vu. » Voilà les seuls que j'arrivais à souffler, mais au fond, je voulais le chasser d'ici, ne plus le voir pour la soirée et la colère ne mit pas longtemps en moi. Pas une simple crise de colère, non, la même qui m'animait lorsque je m'en suis pris à William, la même qui m'a animé au cours de ces derniers jours pour une toute autre raison dont je n'ai fait part à personne. « Qu'est-c'que tu fous là, à jouer les Sherlock Holmes ? Tu ne pouvais pas te contenter d'avoir tout un troupeau de femmes à tes pieds ? Et mon cul remue comme il veut dans cette pièce tandis que le tien n'aurait même pas dû entrer ici. » J'essaie de me canaliser une fois encore, mais rien n'y fait. Aux dernières nouvelles, ce que je fais de ma vie ne regarde personne, pas même mon frère jumeau, encore moins mon père. Cela me concerne, moi et moi seul. Le gérant est arrivé au pied de la scène après avoir écarté quelques demoiselles sur son passage et tape de la main sur l'estrade pour attirer mon attention. « Rayan, c'est quoi cette histoire ? » C'est un regard noir que j'adresse alors à Kenzo, le genre de regard qui n'annonce rien qui vaille, celui qui devrait l'encourager à tourner les talons et à prendre la fuite avant que tout cela ne vienne à dégénérer. « Il va s'en aller, ne vous inquiétez pas. », lançais-je sur un ton sec. Compris, frangin ? Va-t-en et laisse-moi faire mon boulot. Cela fait des semaines que ça dure et je n'ai encore jamais eu de bâtons dans mes roues, ce n'est pas aujourd'hui que cela se produira. Si je me suis tourné vers ce boulot, c'est parce que j'avais besoin de me faire de l'argent facilement, et quoi de mieux que d'exhiber mon corps trois nuits par semaine contre une énorme liasse de billets ? J'avoue qu'avec mon emploi en tant qu'assistant de Joe Shark, je n'ai plus vraiment besoin de faire ce que je fais. Je voulais même lâcher l'affaire, mais des évènements imprévus sont survenus et j'ai besoin de faire mes preuves dans un certain domaine. Évidemment, Kenzo n'avait jamais été au courant, pour ce job minable ou pour les récents problèmes rencontrés.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyLun 31 Mar - 6:41



Jamais, jamais je n'aurais pu imaginer que Rayan vienne fréquenter ce genre d'établissement pour vendre son corps. J'en déduis que quelque chose cloche pour lui, et au lieu de le prendre en pitié, c'est un élément qui m'énerve encore plus. Au lieu de me parler comme un frère - un jumeau, qui plus est - devrait le faire sans honte, il préfère aller s'offrir à des inconnues qui paient pour le voir se déshabiller et se frotter contre elles... Moi vivant, je ne veux voir personne de ma famille tomber dans ce commerce sexuel, du simple strip-tease à quelque chose de pire encore. Je reste fermement campé sur mes positions, secouant vigoureusement la tête pour lui faire comprendre que je ne bougerai pas d'un pouce. Laisse tomber, frangin, je ne partirai pas en prétextant que tout ceci n'était qu'une hallucination. Quand il me crie dessus, j'ai l'impression de le revoir face à notre père et cette idée me fait mal au cœur. Comment peut-il se comporter de la sorte avec moi alors que depuis son arrivée ici, je n'ai rien fait d'autre que vouloir l'aider, le connaître, le comprendre, tout partager avec lui ? Cela ne fait que quelques mois seulement, mais j'ai déjà besoin d'être en contact permanent avec lui, j'ai trouvé une connexion qui me fait enfin me sentir "complet". D'accord, je lui ai collé la honte ce soir, mais de là à s'énerver comme ça... Je prends une grande inspiration, ne cédant pas à l'impulsivité que nous avons parfois en commun. Papa m'a aussi transmis son caractère enflammé, malgré ce que Rayan peut éventuellement croire, mais certains sages indiens m'ont enseigné l'art de la méditation, des arts martiaux nécessitant un calme parfait. Hyperactif par nature, c'est vital pour moi d'être capable de rester neutre, posé et détendu. Pourtant, c'est une lutte infernale qui s'amorce quand le jumeau fond sur moi en me hurlant dessus. "Tu crois que je t'ai attendu pour avoir des femmes à mes pieds, peut-être ?" soufflai-je en arquant un sourcil, bras croisés sur mon torse. À une époque, je l'ai fait tous les soirs et avec des extras dans le lit des clientes. Des femmes, j'en ai eu autant que je voulais... Pour ça, j'ai simplement dû abandonner ma dignité aux vestiaires parce que la situation le réclamait. "En plus, je vais me marier... Si je n'en ai qu'une à mes pieds, c'est suffisant." Je fronce les sourcils en m'écoutant parler. Si Meleya avait été là, j'aurais probablement reçu une gifle. C'est pas exactement ce que je voulais dire, mais l'idée est là. Bref. Je tourne la tête vers le gérant qui s'inquiète pour son spectacle. Le porc dans toute sa splendeur, le genre d'homme qui ne vit que pour exploiter les beaux gosses qu'il croise et se faire du fric sur leur dos. Rien que son métier suffit à m'attirer du dégoût. Je le dévisage avec un air absent pendant plusieurs secondes jusqu'à ce que Rayan prenne une décision pour moi. Mes yeux vrillent à nouveau dans les siens, j'avance d'un pas, collant presque mon front au sien. Deux coqs sur le point de se battre n'auraient pas eu l'air d'être différents de nous. "Non, je ne bougerai pas." grognai-je tout près de lui. Lors de la rencontre avec William, Rayan a pu voir que je réagissais très mal et prenais vite peur dans le cadre d'un conflit, mais tout dépend du conflit. Ce soir, c'est différent. "Je ne te laisserai pas dans cet établissement une soirée de plus, tu comprends ça ? Tu es mon frère et je refuse que tu te fasses payer pour..." Je n'ai pas vu le gérant monter sur la scène dans mon dos et agripper fermement mon épaule pour me jeter dehors. Grave erreur. Je pivote, me courbe et lui décoche un coup de poing dans le flanc, un coup de pied pour le tacler derrière le genou et un autre sur la poitrine pour l'allonger au sol après l'avoir fait décoller. En moins de deux secondes, il est neutralisé, tordu et gémissant de douleur. De mon côté, pas un poil d'énervement ni de fatigue. D'accord, je n'ai pas fait l'armée... Mais mon père et mon frère n'ont aucune idée de l'étendue de mes connaissances sur le corps à corps car, la première chose qu'on m'a enseignée à Bombay, c'est qu'il s'agit d'un art qui ne sert qu'à la défense. Jamais à l'agressivité. Pour preuve, mon visage demeure aussi calme que tout à l'heure. Je reviens sur Rayan et pointe mon index sur son torse nu. "J'vais changer de méthode, frangin. Je quitte ce club et je t'attends sur le trottoir à la sortie. Si tu ne me rejoins pas, habillé pour partir, dans les cinq minutes qui viennent, j'appelle ton patron Joe Shark, et j'lui balance tout. Idem pour le Doyen à Berkeley. Cinq minutes." Je le repousse légèrement en appuyant mon index plus fort sur lui et je saute de scène. Sur mon passage, les gens s'écartent avec prudence tandis que deux types se précipitent pour aller ramasser leur patron qui se tord en tenant son flanc dans ses mains. Les points d'énergie, ça fait bien plus mal à long terme qu'une bonne droite. Il suffit juste de savoir où frapper. J'ouvre sèchement la porte de l'établissement et j'attends sur le trottoir, adossé contre un réverbère en gardant les bras croisés. J'observe les voitures en silence, énervé autant après Rayan qu'après moi. Le chantage, ça ne me ressemble pas, mais il fallait faire réagir mon frère. Je sais qu'il tient à sa carrière dans la littérature, j'espère qu'il y tient davantage qu'à ces soirées dégradantes. Ce qui m'énerve, c'est l'idée d'avoir été mis à l'écart s'il traverse des ennuis. Qu'il préfère se dandiner plutôt que de me parler, ça me rend malade. Plus qu'une minute, à la montre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyMar 1 Avr - 19:15

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_mgvc32m9CQ1rtgg13o1_250 « you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_msx89q2jSJ1qbmp7lo6_250

Ce que mon frère ne pouvait peut-être pas comprendre, c'est que j'ai passé vingt-deux années à garder des secrets et à me tourner uniquement vers moi-même. J'affrontais mes problèmes seul, malgré la présence d'une maman louve à mes côtés. La vie n'était pas facile pour elle, alors lui rapporter encore mes problèmes, hors de questions. Certes, je peux à présent compter sur la présence d'un frère pour me soulager de certains poids, mais mon égo et ma fierté m'en empêchent. « Raison de plus pour t'occuper uniquement de tes affaires. » Occupe-toi donc plutôt de Meleya et de Charlie, au lieu de t'occuper d'histoires qui ne te regardent en rien. Je ne pèse pas mes mots, j'en ai conscience, je le fais même exprès afin de le pousser à s'éloigner. Monsieur est trop borné pour cela. Crois-moi, frangin, j'ai mal de te tenir éloigné de ça. Cela n'était après tout que preuve que l'image que j'avais construite autour de moi pendant toutes ces années, et plus encore depuis que j'étais arrivé à San Francisco, n'était rien de plus qu'une façade. Un personnage inventé de toute pièce derrière lequel il était facile de se dissimuler pour cacher la moindre pointe d'émotion. J'avais toujours insisté sur le fait que j'étais un manipulateur, un sociopathe de haut niveau incapable de faire preuve de la moindre émotion, un monstre, et tout le monde tombait dans le panneau. La donne changeait en présence de mon frère, notamment lorsque nous n'étions que tous les deux, en la présence d'un autre, notamment de William, tout devenait froid, voir même glacial. Plus le moindre sourire, plus la moindre énergie, ne restait qu'une façade de marbre inébranlable. Mais il y avait des moments où tout pouvait se briser, comme cela avait été le cas, quelques jours plus tôt, moment où je n'avais plus eu la force de jouer à l'être détaché de tout. Ce soir encore, j'offrais à mon jumeau une belle scène de détachement dans les règles de l'art. La colère, la frustration, plus un jeu d'énervement qu'un jeu lui prouvant qu'au fond, j'avais malgré tout attendu cette libération. Il doit partir, je n'ai besoin de personne pour me tirer de cette affaire, surtout pas de lui. L'affrontement est inévitable, et si nos visages se retrouvent si proches, je ne flanche cependant pas. Face à un autre, j'aurais dû, mais il s'agit là d'une querelle entre frangins et notre ressemblance physique permettra, je l'espère, tout jugement trop attife. Les poings serrés le long de mon corps, je me devais de contrôler la moindre pulsion qui montait en moi. Régler cette histoire par l'agressivité. Non, par sur mon frère. J'aurais très bien pu lui faire plus de mal que j'en avais causé à notre père, mais quelque chose m'en empêchait. Peut-être ce lien si étroit qui nous liait l'un à l'autre, allez savoir. N'allez surtout pas crier sur tous les toits que je possède une part d'humanité. Mon regard scrutant le sien, je n'ai pas vu le gérant du club tirer mon frère en arrière. Je n'ai d'ailleurs pas réagi lorsque cela s'est produit, je me suis contenté d'observer la scène avec ce même air détaché que j'arbore depuis plusieurs secondes maintenant. Pourquoi ne suis-je pas étonné de voir mon frère se débrouiller lorsqu'il en vient aux mains ? Parce que cela semble être une spécialité dans la famille. Enfin, presque toute la famille, mais passons sur ce détail. Cependant, me voilà stoïque face au calme dont a pu faire preuve Kenzo. Et le voilà qui revient à la charge. Évidemment. « Va attendre alors, tu seras encore là demain matin. », grognais-je finalement, toujours remonté contre lui. En plus, il ose me faire des menaces, qu'il dégage et au plus vite. Immobile en le regardant s'éloigner, me contentant tout simplement de respirer et de le suivre du regard, je porte finalement mes yeux sur le gérant qui se trouve dans un sal état et décide de rebrousser chemin. Comment continuer après ce qui vient de se passer ? Je suis resté assis un moment, après m'être changé, ayant enfilé le pantalon et le sweat-shirt, dont j'ai d'ailleurs rabattu la capuche sur ma tête, preuve de mon état d'âme fort lamentable, et j'ai attendu en consultant ma montre. Quatre minutes. N'en reste plus qu'une. « Quatre minutes et cinquante secondes, j'espère pour toi que t'as pas encore sorti ton téléphone. » Oui, finalement, je me suis décidé à quitter le club et ai retrouvé mon frère adossé contre un lampadaire. Avant de sortir, le gérant avait pris soin de m'en mettre plein la figure en me réclamant de lui rembourser ce show un tantinet gâché avant de me virer. Évidemment, je n'ai pu m'empêcher d'écraser sa face de porc contre le bar, de quoi rajouter une blessure de guerre en plus. « J'suis viré, c'bon, t'as plus de soucis à te faire. » Autant le préciser tout de suite et lui prouver que je n'allais plus remettre les pieds ici, ni même dans un autre club. Pour ce dernier détail, pas sûr que mon frère me fasse entièrement confiance. Mon regard fuyait et se refusait de croiser celui de Kenzo. Un coup à droit, un coup à gauche, c'est à peine si j'observais son visage, n'allant presque pas plus haut que le bout de son menton. « Meleya... elle a eu écho de cette histoire ? » Une question pour éviter les siennes, car il doit en avoir. Si c'est le cas, je viendrai la voir demain à la première heure pour lui expliquer toute la situation. Hors de question de voir le couple, et même le mariage, de mon frère tomber en ruine à cause de mon erreur de parcours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyMar 1 Avr - 20:39



Quitte à passer la nuit dehors, sous ce réverbère, je ne laisserai pas Rayan s'échapper aussi facilement. Jamais je n'aurais à l'idée de contrôler sa vie car je pense qu'il est bien assez mature pour pouvoir mener sa barque, il l'a même prouvé en débarquant dans ce pays et en décrochant un job chez l'un des éditeurs les plus exigeants du globe. Cependant, ce soir, j'avoue émettre certaines réserves sur ses choix de vie. C'est un séducteur né et si j'avais été moi-même célibataire, nous aurions formé la paire de bachelors la plus impitoyable de tous les temps, mais de là à s'afficher en public dans ce genre de spectacles pour se faire payer, non. Il y a autre chose, c'est la seule explication rationnelle. Vous ne croiserez pas de strip-teaseur ou de strip-teaseuses qui vous diront que ce métier est la vocation de toute leur vie. C'est d'autant plus valable pour un brillant étudiant littéraire, assistant de direction et reconnu pour ses talents de charmeur. Il n'a pas besoin de ça en surface, alors où est le problème ? J'ai beau tourner et retourner le problème dans ma tête, faisant vagabonder mon regard sur les voitures qui passent, je ne trouve pas de solution et ça me rend malade. Je ne sais pas ce qui cloche chez mon propre jumeau… Autrefois, je m'inquiétais des autres de façon normale. Ca s'est accentué avec Meleya et Charlie. Mais avec Rayan, tout est plus exacerbé, comme si une sorte d'instinct était à l'œuvre, une connexion inexplicable. Je prends une profonde inspiration en fermant les yeux afin de calmer cette anxiété mêlée à la colère qui pourrait me faire faire n'importe quoi. La voix de Rayan s'élève, il a cédé, même si je soupçonne que la réaction du staff n'a pas dû y être étrangère. Si ce type n'avait pas été un gérant d'un tel établissement, je me serai excusé. Mais dans le cas présent, aucun danger. Surtout pas en sachant qu'il s'est fait de l'argent sur le dos de mon propre frère, que ce dernier se soit engagé volontairement ou pas dans cette aventure. Je ne lui réponds rien pour le moment, je ne le regarde même pas. Bras croisés, mes pupille azur fixent le mur de la rue d'en face. Seule ma respiration pourrait trahir l'énervement qui fait battre mon sang à plein régime dans mes tempes. Ce n'est qu'à la dernière question que je finis par réagir en lui adressant une remarque cinglante. "C'est marrant que tu t'en soucies au moment où j'te découvre à poil sur une scène." Je finis enfin par tourner la tête dans sa direction. "Non, elle n'est au courant de rien et elle n'a pas besoin de l'être. Ce qui s'est passé là-dedans, c'est entre toi et moi, et il va falloir qu'on s'explique." lançai-je en pointant le club du doigt. Je pense que niveau humiliation, j'ai suffisamment donné ce soir. Ce n'était même pas mon but premier, d'ailleurs. Je me redresse et décroise les bras en prenant au maximum sur moi pour ne pas péter une durite. "C'qui me fait faire du souci, c'est que tu n'aies pas démissionné par toi-même ! Qu'il a fallu que je découvre ça pour te faire penser que…" Je m'interromps, plaque mes mains sur mon visage en m'éloignant de quelques pas pour souffler. Ne pas crier, ne pas crier, ne pas crier. Je déglutis puis j'approche de nouveau, non sans le fixer droit dans les yeux en tâchant de rester le plus calme possible. "Que tu fasses un strip-tease pour épater des filles, d'accord, tu fais c'que tu veux… Mais que tu le fasses en étant payé, sur une scène, c'est qu'il y a un souci. Et de taille, pour que tu préfères enlever tes fringues devant des inconnus plutôt que de venir m'en parler." Finalement, c'est peut-être moi qui aie fait quelque chose de travers. Cette histoire de mésentente avec notre père l'a refroidi ? Je ne passe pas assez de temps avec lui ? L'idée que je sois marié l'effraie au cas où je serai moins disponible pour nous deux ? Je ne sais plus quoi en penser, à ce stade. Je pose mes mains sur ses bras, le force à me regarder tout en douceur. "Dis-moi. Rayan, je sais que t'es pas habitué à demander de l'aide ou à parler à quelqu'un de tes problèmes, mais je suis là pour ça. On est frangins. Jumeaux. Si t'as un problème, ça devient aussi mon problème et on le règle ensemble, tu comprends ?" Ma voix est moins abrupte, plus sensible. Tout. Je ferai tout, mais s'il te plaît, ne fais plus jamais une chose pareille. "Allez, dis-moi, maintenant. On est rien que tous les deux, je t'écoute." Je fais le maximum pour qu'il se sente parfaitement intégré à ma vie, qu'il n'est pas qu'une pièce rapportée. "T'es ma moitié. Un peu plus moche, mais ma moitié quand même." Je lui fais un petit sourire, histoire de le détendre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyVen 4 Avr - 16:08

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_mgvc32m9CQ1rtgg13o1_250 « you can leave your hat on... or you can keep it. » Tumblr_msx89q2jSJ1qbmp7lo6_250

Oui, ce n'est que maintenant que je m'en soucie, parce que ce n'est que maintenant que Kenzo à découvert le poteau rose. J'en conclus donc que des échos sont arrivés à ses oreilles et que cela pourrait également être le cas de sa compagne. Visiblement, ce n'est pas le cas, et je ne vais guère m'en plaindre. Cela m'évitera de donner des explications que j'aurais sans nul doute refusé de donner en dernière minute dans le but de préserver ma vie. Qu'on s'explique. Désolé, mais c'est la dernière chose que j'ai envie de faire. Je pourrais très bien pondre sur-le-champ un bobard digne des plus grands comédiens, mais Kenzo est mon frère jumeau, et même si cela ne fait que quelques mois que nous nous connaissions, alors que nous apprenions encore à nous apprivoiser l'un et l'autre, je me refuse de lui mentir et de lui raconter des histoires qui n'auraient ni queue ni tête. Ce n'est pas comme ça que ma mère adoptive m'a élevé. Elle m'a toujours inculqué cette valeur de ne pas cacher la vérité, bannissant toute forme de mensonge. Voilà pourquoi je suis d'un naturel très franc. La vérité, je la déballe telle qu'elle me semble, quitte à être blessant voir humiliant. Je ne décroche ne serrait-ce qu'un traître mot. À quoi bon ? Je préfère le silence aux aveux pour l'occasion. Pardon, frangin, je ne veux pas te causer de tort, mais en parler n'arrangera pas la situation. Ceci dit, peut-être que ça la fera empirer. Demeurant dans cet état muet alors que j'étais d'un naturel très bavard, l'on pourrait croire que ce calme s'annonçait menaçant, mais non. Je faisais tout simplement face à la colère de mon frère, comme si pour la première fois, je m'étais éteint. J'étais encore conscient de tout, de ce qui s'était produit quelques minutes plus tôt, de l'endroit où nous nous trouvions, mais je semblais absent, comme si mon âme s'était égarée dans la ville. Je baisse la tête, me rendant compte à quel point j'ai pu le décevoir. À croire que je suis né pour faire du mal à la moindre personne qui tente d'entrer dans ma vie. Kenzo, William, ma mère, ma meilleure amie et tant d'autres dont le nombre paraît bien trop élevé. Trois pauvres secondes. C'est le temps au cours duquel j'ai réussi à soutenir le regard de mon jumeau avant de fuir à nouveau, tournant le regard vers la route tout en passant rapidement ma langue sur mes lèvres. Non, tout ça, ça n'a rien à voir avec William, ni avec lui ou son mariage, même si au fond, ces sujets deviennent de plus en plus sensibles. Ils n'en sont guère la cause. Encore une fois, je suis forcé à le regarder. Je soutiens son regard, mais j'ai bien du mal, malgré le calme dont mn frère peu à présent faire preuve. Quelque chose au fin fond de ma poitrine s'est animé, un organe qui se tord, encore et encore. Les problèmes de mon frère sont mes problèmes, les siens sont les miens, c'est ce que j'ai voulu faire comprendre à la chose qui sert de fils à mon patron. Je déteste la manière qu'à mon frère de me rendre impuissant, de me faire savoir que quelque part, je peux éprouver des sentiments et des émotions en tout genre. « Entre nous, c'est toi le plus moche. », soufflais-je finalement. Miracle, je sais encore parler, j'avais peur d'avoir les cordes vocales en lambeaux. Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres avant que je ne vienne à prendre une grande inspiration. Le machin qui se trouve en moi bat fortement contre ma poitrine, au point qu'il commence à faire mal. « J'ai commencé ce boulot peu après être arrivé. J'avais besoin d'argent et c'était le meilleur moyen pour me faire un sacré paquet de billets rapidement. » Bien sur, je ne m'étais pas lancé dans pareille affaire à peine arrivé. J'avais tout d'abord obtenu un post en tant que barman, mais le petit salaire que l'on me donnait ne suffisait guère pour mes différentes dépenses et hors de question de demander au compagnon de ma mère de craquer un peu plus son compte en banque tous les mois, il se charge après tout déjà de payer une partie de ma scolarité à Berkeley ainsi que le loyer de l'appartement dont je dispose au centre de la ville. Alors oui, faire du strip-tease avait été la seule idée qui m'est venue en tête. Exhiber mon corps n'avait pas vraiment été un travail, c'était une chose qui se faisait tout naturellement, tout comme épater les demoiselles. « Lorsque Shark m'a embauché en tant qu'assistant, j'ai envisagé de démissionner. J't'assure... Sauf que... » Sauf que voilà, le problème se situe ici. Il s'est passé quelque chose entre temps qui m'a causé pas mal de tort. Il ne s'agit pas là de ma rencontre avec William, pas non plus de la dispute avec Benedikt, encore moins de la rencontre avec ma véritable famille et encore moins la demande en mariage de mon frère. « Sauf que j'ai... Fait une connerie peu d'temps après. » Une connerie, c'est bien le mot. C'était un petit dérapage de rien du tout qui risque de me coûter ma réputation. « J'trainais avec le p'tit Sacha O'Malley pour lui apprendre les bonnes choses de la vie, parce qu'il est un peu coincé et qu'il lui fallait les conseils du meilleur, t'vois... » Flatter mon égo ne me réussit pas ce soir, en temps normal, suite à de telles paroles, j'aurais bombé fièrement le torse, mais cela n'est guère le cas. « Et en fait, on... En fait, j'ai fini... » En prison. Certes, mais là n'est pas le problème. La caution a rapidement été payée par Cailin, membre des Bêta. C'était avant de finir derrière les barreaux. Si jusqu'à présent, j'ai réussi à parler en gardant mon regard noisette encré dans celui de Kenzo, cela n'est plus le cas et mes yeux terminent leur course sur le bout de mes chaussures. « J'suis bisexuel. On m'a vu fricoter avec Sacha et les langues de vipère n'ont tardé à cracher leur venin. Alors j'me sers aussi de ce boulot pour faire un peu taire les rumeurs comme quoi j'serais gay. » Dans certaines situations, mieux vaut agir que parler et le sujet est si sensible pour moi que le fait de l'aborder peut me faire sortir hors de mes gongs. Non, je n'ai jamais assumé pleinement ma bisexualité à cause du regard des autres et de la honte qui serait tombé sur ma famille, encore aujourd'hui, les choses ne sont pas plus différentes. « J'voulais pas te le dire. C'est pas contre toi, c'est parce que je sais que c'est un sujet souvent délicat. J'voulais pas que tu m'juges là-dessus. » Je ne voulais pas non plus te décevoir, sait-on jamais ton opinion à ce sujet.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » EmptyVen 4 Avr - 17:39



L'énervement passe seconde après seconde car je prends sérieusement sur moi afin de retrouver un calme relatif. Quand on naît hyperactif, on doit apprendre à se canaliser pour ne pas toujours se faire envahir par ses pulsions... On en a parfois marre que je sois survolté sans arrêt, mais la majeure partie du temps, je n'y peux pas grand-chose. Et Meleya ne se plaint pas toujours que je sois hyperactif dans l'intimité, mais passons. L'important, c'est que je redevienne un peu serein pour aider Rayan à s'exprimer et comprendre ce qui l'a poussé à travailler dans ce milieu. Je garde une main sur son épaule et, enfin, quand il commence à s'exprimer, je croise les bras pour le laisser voler de ses propres ailes. Vas-y, parle-moi, frangin. Attentif et silencieux, j'écoute chaque mot en tachant d'observer une attitude complice, qui puisse le mettre en confiance. Il a pourtant le regard fuyant, comme si quelque chose lui faisait horriblement honte au point de le taire et d'en souffrir intérieurement. J'ai trop connu ça : baisser les yeux et se faire oublier parce qu'on porte sur soi quelque chose qui peut pousser les autres à se moquer. J'ai caché mes cheveux blonds pendant mes quinze premières années car ils étaient le symbole de l'adultère et l'union mal vue de ma mère avec William... Ce n'est qu'après avoir été adopté que j'ai appris à m'ouvrir davantage et à assumer beaucoup de choses qui aujourd'hui paraissent naturelles. Pour Rayan, qui a vécu dans une société où on doit taire beaucoup de vérités parfois honteuses, je comprends d'autant plus son comportement, chose que nos aînés dans la famille Clives n'aurait peut-être pas pu. Pour le départ de son histoire, être strip-teaseur lui permettait d'avoir un revenu. Je ferme les paupières un instant en hochant nerveusement la tête. Compréhensif. Mais pourquoi avoir continué alors qu'il occupe un poste pour lequel beaucoup tueraient afin de pouvoir l'occuper ? Une connerie. Mes sourcils se froncent. Quelle connerie ? La drogue ? Il doit beaucoup d'argent à un dealeur, c'est ça ? Je commence à paniquer, imaginant mon jumeau endigué sous une montagne de problèmes, mais soudain, un autre protagoniste s'invite dans son récit. Un jeune homme que je ne connais pas le moins du monde mais que Rayan a voulu prendre sous son aile. En temps normal, j'aurais souri, comprenant que lui aussi se trouve trop parfait pour vivre parmi des moches sans vouloir changer leur mode de vie. Ça, c'est notre côté humanitaire... Enfin, presque. Mais la suite me met une claque en plein figure. Bisexuel. Il a... avec lui... J'écarquille les yeux, soufflé par cette révélation qui me fait faire un pas de recul. De bas en haut, je l'observe avec étonnement. Jamais, jamais je n'aurais pu imaginer une chose pareille venant de lui. Par instinct, je ne peux m'empêcher de le visualiser avec un autre homme, me poser un tas de questions idiotes et basiques... "C'est... Euh... Je... Enfin, j'm'attendais pas du tout à... ça." bredouillai-je. "Enfin, je pensais que ce serait plus... grave." Il me connaît, je dis cash tout ce qui me passe par la tête. Maintenant, je vois où il veut en venir, mais je ne pensais pas qu'il s'abaisserait à ça pour une simple histoire d'image. Toutefois, l'idée qu'on ait pu se moquer de lui me fait bouillir le sang. On ne se moque pas du twin bro'. On ne se moque pas de ma famille en général, mais c'est encore plus valable quand c'est dirigé sur Rayan. Je soupire et prend quelques secondes pour fermer les yeux et passer une main sur mon front. Ton frère aime aussi les hommes... Pas de quoi en faire toute une histoire, hein ? Allez, c'est rien. Il fait ce qu'il veut. Je me tourne de nouveau vers lui, un peu bancal sur mes pieds, je me balance sur l'un et sur l'autre, comme toutes ces fois où je suis légèrement mal à l'aise. "J'avoue que j'suis pas toujours à l'aise avec ça. On a grandi tous les deux dans des pays où l'homosexualité, c'est mal vu... et même ici, apparemment, il y en a qui s'en moquent. J'suis très gêné quand un autre mec flirte avec moi, et qu'il a vraiment une idée derrière la tête." Autant être honnête, je n'aime pas qu'un type me drague sans que ce soit pour plaisanter. Cela dit, je pose mon bras autour de ses épaules pour le rapprocher de moi dans une accolade fraternelle, à l'instant où un sourire sincère s'impose sur mes lèvres. "Mais si toi, t'aimes bien les hommes aussi, ça m'dérange pas du tout. Tu fais ce qui te plait de ta vie amoureuse ou sexuelle, c'est pas mes affaires. T'es mon frère, Rayan. Je t'aime pour toi, pas pour les gens que tu fréquentes. Tu couches avec des mecs ? Eh bien si t'y trouve aussi ton compte, alors tant mieux pour toi, profite !" Je le regarde dans les yeux, rieur et à nouveau plein de bonne humeur. La tempête est passée. Néanmoins, je tire sur sa capuche de sweat afin de révéler son visage en entier et ses cheveux. "Mais ce que je n'accepte pas, c'est que tu me caches quelque chose. Surtout ça. Rayan, c'est pas parce que t'aimes les hommes que t'es pas viril ou je ne sais quoi. Regarde : je bosse dans la mode et je dois être un des rares hétéros parmi les hommes de ma promo à Berkeley ! Maintenant, s'il y en a qui font la bêtise de se moquer de toi, on sait tous les deux que t'es bien assez intelligent pour les envoyer bouler. Et j'laisserai personne se payer ta tête. Jamais." J'avais aussi eu peur de la réaction de William ainsi que de Rayan, mais est-ce qu'ils m'ont jugé ? Non. Alors j'en ferai autant. "Je ne veux plus jamais te voir retirer tes fringues ou faire quoique ce soit de ce genre pour de l'argent. Ça, par contre, je ne l'accepterai pas, t'es prévenu." Mon ton est plus abrupt à ce sujet, comme quoi je peux parfois me montrer intransigeant. "Viens, on va prendre un petit quelque chose dans un bistrot, ils sont pas tous fermés à cette heure-là." Tout en gardant mon bras autour de son épaule afin de lui faire sentir mon soutien le plus complet, nous marchons sur le trottoir en direction d'un petit établissement tranquille. J'ai l'impression d'avoir le cœur plus léger, d'un coup. Le choc est passé. "Tu sais, si t'as des soucis au niveau des finances, j'peux t'aider. Je sais que t'es indépendant et tout, mais entre frangins, on s'aide, c'est normal."
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

« you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty
MessageSujet: Re: « you can leave your hat on... or you can keep it. » « you can leave your hat on... or you can keep it. » Empty

Revenir en haut Aller en bas

« you can leave your hat on... or you can keep it. »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» « Leave no stone unturned, leave your fears behind » ♦ MADDOX
» Just leave me alone
» « Don't leave, I just want to tell you. »
» I am there and if you want I leave, you're going put me outs
» « You can leave your hat on » || Evgeny \!HOT!/

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-