Je venais de prendre la décision de quitter les Alpha ne souhaitant plus faire partie d'une confrérie quelconque ; Ma nouvelle situation étudiante -professionnelle venait de chambouler ma vie. Je devenais une femme d'affaire en parallèle de toujours fréquenter l'université de Berkeley pour approfondir mes acquis ou bien agrandir mes connaissance S. Cette année je pensais m'abonner au Droit. Mais en attendant il fallait que j'aille refaire le plein de fournitures et ainsi que quelques courses, afin de remplir on frigo.
Vêtue de façon classique, jeans denim stretch, escarpins à talons, petit top moulant blanc et une veste de cuir noir, que me voici fin prête à me rendre au centre commercial. J'avais une sainte horreur des magasins et n'en avais pas le temps mais parfois on n'a pas le choix. Au volant de mon 4X4 noir fraîchement changé en concession, que je vins à faire mes achats. Tout d'abord les besoins pour l'université puis en dernier de quoi manger convenablement. Terminé les fast-food, les nourritures grasses du bureau où je ne voyais pas passer les heures de travail. Je devrais reprendre un rythme normal et équilibré. En parlant d'équilibre, je pensais à ma famille, mes amis, tous ceux que j’allais revoir en cette nouvelle année universitaire. Les regards , les questions allèrent fuser même intérieurement après avoir appris le départ de Stephen. Mais je devais passer outre et avance R. J’étais devenue forte, du moins le pensais-je et le devais-je non ?
Caddie plein, j'ouvris le coffre de mon véhicule y entreposant soigneusement les achats effectués. En ayant là une immense tonne de choses a y entreposer. Quand soudain je vis une tête non inconnue. c 'était celle de mon petit frère, a qui je n’avais même pas pris la peine de répondre à ses SMS ou à ses mails. J’avoue ne pas avoir été dans mon assiette ces derniers mois mais  je pense que notre conversation risquait d’être houleuse; Le cœur battant et continuant  tranquillement a ranger mes commissions je vis Mavis arriver en ma direction, dans le reflet de la vitre. Je devais prendre le courage à deux mains, me semblait tremblotante. « 
Merde Emy ressaisis-toi voyons ce n’est que ton frère. »
Puis me redressant nos regards se croisèrent, je lui lançais un léger sourire heureuse de le voir et lui faisant comprendre que tut allait bien , de toute façon avais-je le choix ?!
« Hey salut. »tout en allant lui déposer une bise sur la joue." N'en fais pas de trop Emy "je savais qu'il avait été en vacances mais où, je ne savais plus trop bref.
« Alors comment vas-tu ? Et ta petite famille ? »je n'avais pas encore fait la connaissance de Léo et bien peut-être bientôt. Même si je savais qu'elle ne m’appréciait guère.
J'appréhendais à savoir comment Mavis allait réagir maintenant. Je le connaissais gentil , doux et attentionné mais aussi têtu comme une mule et sensible ce qui pouvait le rendre aussi « mauvais » que moi parfois. "Alors comment se sont passées tes vacances?"

Et bien comme je m'y attendais l'accueil fut plus que froid, il était glacial. Je venais de faire un effort pour me montrer aimable et de bonne humeur, mais rien n'y faisait, il m'avait directement remis à ma place. C'était bien fait au passage non ? Je n'vais pas daigner le rappeler, ou trouvant toujours cette excuse, de « Désolée je suis occupée, je te rappelle très vite » chose que je n'avis pas jamais faite au final, ne rétorquant pas , me voici donc à me prendre un retour de veste mémorable ! Arquant un sourcil je me tournais vers lui. Là, s'en était de trop.
« Au moins c'est envoyé ! Je ne suis peut-être pas la sœur parfaite mais je ne mérite pas que tu remette le couteau dans la plaie. Sion tu peux passer ton chemin. » Pourquoi était il si méchant ?! Etait ce une raison une façon de me punir ne pas avoir été proche de lui ces derniers temps ?! Mais je savais qu'avec Mavis si on se disputait qu'on aurait du mal à recoller les morceaux, tous deux étions deux forts caractères. Puis pour apaiser les tensions je repris après un souffle avec un léger air détaché et froid.
« Comment se porte ta famille ? » tout en cessant de ranger mes courses pour prendre un peu de temps et le lui consacrer. Mais je n'aimais pas les on dit alors je décidais de percer l'abcès, tout en m'asseyant sur le rebord de mon coffre plat. « Je suis désolée, tu m'en veux, je comprends. Tu as le droit d'être en colère mais ces derniers mois ont été ...difficiles et préoccupants et je me suis occupée comme j'ai pu. Un peu trop peut-être mais j'en avais besoin.... »
je ne savais ce qu'il pensait car les traits de son visage ne le trahissaient en rien.il gardait cette posture stoïque , l'expression fermée et toujours aussi amer en apparence. Soupirant je repris. « Vas-y balance-moi des horreurs, au moins ton tour sera fait. Tu auras au moins cette franchise que les autres non pas. Et tu auras le mérite également de ne pas faire semblant de me prendre en pitié. » Il avait lancé le sujet fâcheux et blessant de Stephen alors je pensais que c'était cela qui avait été l'élément déclencheur de cette « dispute »...Ne sachant nullement ce qu'il avait pu vivre durant son séjour en famille.
« Mais si on parlait de toi pour changer ?! Tua s passé de si mauvaises vacances que cela que tu reviens avec cet air renfrogné et boudeur ? Tune supportes déjà plus ta petite vie de famille si parfaite ? »'Il m'avait attaqué sur le départ de Stephen l'air médisant alors puérilement j'en avait fait tout autant. Oui, je sais c'était d'une bassesse...mais que voulez-vus quand on est touché de pleine fouet ! Bras croisés, j'attendais et j'étais prête à recevoir ces nouvelles piques en pleine face. Autant être franc et direct non ?!

Ah mon cher petit frère semblait sur la réserve ou encore sur la défensive...Quelque chose avait changé en lui, dans son regard et sa façon d’être. S'était il passé autre chose que mon « abandon » à son égard durant les périodes estivales ? Il paraissait fouttiste et à la fois au taquet, presqu'avec une once de méchanceté ? Ou de détachement ? .
« Oui comme quoi les nouvelles vont vite... » sans vouloir m'attarder sur le sujet qu'était Stephen Winston-Carter, celui qui m'avait tant aidé à remonter la pente au point de vue médicale mais qui m'avait comme assassiné par derrière, en s’enfuyant sans le moindre mot, se laissant passer pour mort...Ce fut la première fois que je voyais Mavis ainsi. Comme tourmenté ou que sais-je? Il n'était pas dans son assiette. Pensif ? Ailleurs ? En pleine réflexion ? Je voyais que quelque chose n’allait pas mais il ne semblait pas vouloir en parler, autant respecter son choix, tout comme il avait respecter le mien quand je faisais court lors de nos échanges téléphoniques durant l'été dernier. Pas envie de parler, pas envie de voir du monde, simplement faire passer la pilule à ma manière ; Au fond nous n'étions peut-être pas si différents que cela ? Il avait toujours été solitaire et je l'avis été également à ma manière...soupirant intérieurement je sentais ce malaise entre nous. Comme si nous étions restreint l'un envers l'autre. Puis ce changement d'humeur ou de ton ne me plut guère ! Mes le plus insupportable fut ses mots. Il me dénigrait à un tel point que je n'en revenais pas ! Je restais figée sur place. Même s’il n'avait pas tort dans ses propos, il y allait un peu fort non ? Mais ce face à face avait eu le don de me faire réagir après que mon cadi enfin vidé ne rejoigne un muret de pierre. Quel idiot ! Je ne comprenais rien à ce qu’il venait de dire mais je ne comptais pas en rester là. Moi aussi j’avais un sale caractère et il allait apprendre à le connaître !
Marchant sur ses pas, pressant le pas même, je l’attrapais par le bras afin de le retourner vers moi. La pression montait en moi que mon corps bouillait de l'intérieur jusqu'à me faire rougir les blanc des yeux. Il avait été trop loin ! Peu importe si on nous regarderait ou non. Je devais régler ça maintenant.
« Je t'ai zappé durant les mois passés, ce n’était pas fait pour te blesser mais pour me protéger de tout et tout le monde, tu le prends mal ? Très bien, tu m’en veux ? Très bien mais n'uses plus jamais de l'intimidation pour te faire entendre ! Tu as bien compris ?! » Je lui faisais face sans le moindre geste de recul. J’étais peut-être féminine mais je savais me montrer bagarreuse également.non que je souhaiterais en venir aux mains avec mon propre frère mais si cela devait réussir à le camer alors je le brusquerai un petit peu.
Mon regard planté dans le sien je ne baissais nullement les yeux, m’approchant même d'un pas encore. « Je suis désolée, il me fallait du temps chose que je n'avais pas avant , j'ai été égoïste.»Oui avant ma greffe pensant mourir avant cette fin d'année mais le destin en avait décidé autrement et ce grâce à mon premier amour d'adolescence. Soupirant je le regardais.
»Alors explique-moi maintenant ? Ah mais non, tu es trop fier ou trop furieux, déçu peut-être de te sentir seul dans ton coin c'est ça. J'ai toujours sans toi par le passé, alors aujourd’hui où est le différence ? C'est bien toi qui a dit que tu préférerais n'avoir aucune famille plutôt que de m’avoir moi ? T'en fais pas j'ai compris le message. Et si j’étais aussi lâche que toi je pourrais me rabaisser à te dire que jamais j'aurais du survivre au moins je ne t'aurais pas empêché de respirer. Je ne sais pas ce qui s'est passé durant cet été mais j'en suis désolée. »Je fis un pas en arrière tout en le regardant et le lâchant comme s’il m’était insignifiant pour retourner à ma voiture, énervée plus que jamais. Je sentais mes jours rougirent par la colère qui m'envahissait de plus en plus. Il parlait de famille mais avait-il une seule fois depuis ces derniers mois fait les présentations entre celle qui partageait sa vie et moi? Non, excepté Micah je ne savais rien de sa petite vie de famille. Était elle partie, Léo ? Avaient-ils eu un accident ?, J'aurais pu lui poser toutes ces questions mais je n'en fis rien. Je remontais dans mon 4X4 , y restais pendant u petit moment puis je fis une marche arrière et braquais jusqu’à Mavis. Le laisser comme un chien errant ici me fit mal au cœur malgré tout. Je baissais la vitre et m'adressait à lui étant à côté de sa personne en bordure du parking.
« Tu ne veux plus avoir à faire à moi? Très bien. Mais une dernière chose, avant de s'écarter l'un de l'autre. Je n 'ai jamais voulu te blesser, sinon pourquoi m'être battue durant les mois passés. Sur ce, je te souhaite tout le bonheur du monde et prends soin de ta famille."J’étais sincère, mais également triste, il était mon petit frère après tout et je l’aimais...même si je ne le lui avais jamais dit.
Même si je n’avais pas perdu en mémoire ces si dires paroles. J’étais mitigée entre le laisser en plan sans jamais me retourner ou bien tenter de recoller les morceaux. Grrr il m'énervait surtout ayant ressorti cette face inconnue , plus froide, plus distante, plus méchante et énervée également. Il était moi au masculin .impulsif si besoin était telle une cocotte-minute prête à exploser quand on poussait trop loin . J’avais tout de même pousser le vice avec ma petite remarque presque déplacée...