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"How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will.

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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyMar 4 Mar - 19:16


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give me love.



Lorsque la main de Will glisse sur ma joue, j'ai l'impression que la partie qu'il touche disparaît sous ses doigts. J'ai tellement envie de pleurer que mon cœur gonfle dans ma poitrine et c'est comme si il pouvait tout simplement imploser à tout moment. J'ose même pas respirer. Bordel, je viens de tout avouer. Je viens de littéralement déballer tout ce que j'avais sur le cœur et j'arrive même pas à me sentir bien, à me sentir mieux. C'est pire qu'avant, en fait. Je me suis embarqué dans un énorme mensonge et il est devenu trop lourd à supporter et maintenant que la vérité éclate au grand jour, tout est absolument ruiné. Tout. Je me sens misérable. J'ai envie de crever tellement j'ai mal, putain.

Je prends finalement une longue inspiration en fermant les paupières, ravalant désespérément mes larmes. Mon menton tremble, mon corps entier tremble, mais je me retiens autant que je peux. J'peux pas pleurer devant lui, je tiens à garder le peu de dignité qui me reste. Je soupire doucement et lève les yeux au ciel, m'assurant que les larmes qui se sont accumulées là ont un tant soit peu disparues et qu'elles ne rouleront pas le long de mes joues. "Ashton…" J'ai envie qu'il parte, c'est insoutenable. Il saisit mon visage entre ses deux mains pour me forcer à le regarder et c'est juste de la torture. "Regarde moi," demande-t-il et je m'exécute, à contre cœur. Nous restons comme ça à nous fixer pendant une poignée de secondes et notre proximité me tord le ventre, me tord le cœur. J'ai envie de l'embrasser, j'ai envie de reposer mon front contre le sien et me mettre à pleurer en l'implorant de ne pas me laisser.

Cependant je reste de marbre, le regard dur et impassible et j'attends d'entendre ce qu'il a à me dire, comme une sentence. "Je – je sais pas – je sais pas quoi te dire –" Ouais. Ça pue la friendzone. J'ai pas ouvert mon putain cœur sur le pas de ma putain de porte pour entendre ces choses. Je me redresse brusquement pour échapper à sa prise et me saisis fermement de ma porte pour la lui claquer au nez. Dans trois secondes, je suis en larmes, par terre, le cœur en miettes. Will retient la porte pour que je ne la ferme pas. "Non ! Non, reviens, écoute moi." Puis il attrape mes hanches et je sais qu'il me regarde, mais c'est au dessus de mes forces. Je fixe un point devant moi et je subis. "Ashton. Je crois que t’es la plus belle personne que j’ai jamais rencontrée. Aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur… Une personne brillante, drôle, aimante. Moi je suis même pas la moitié de tout ça. Je suis creux, je vaux rien." Conneries, conneries, conneries. Putain, j'y crois pas qu'il me force à écouter son petit discours. J'ai envie de hurler, de frapper dans un mur. C'est insupportable, la douleur est insupportable. "Quand on a commencé à se fréquenter… Je crois que je voyais pas ce que toi tu pouvais voir en moi. Une personne comme toi, avec quelqu’un comme moi ? Il y a que dans les contes de fées que la princesse finit avec le prince charmant." Quoi? Je baisse les yeux pour le regarder et ses joues sont roses. J'ai raté un épisode... C'est quel genre de discours préparé qu'on sort à une personne qu'on friendzone, ça?

"Je, hm…" Ses mains glissent dans mon cou et ça m'arrache un frisson. Je me laisse aller sans aucune résistance et ferme les yeux une fraction de seconde lorsque nos fronts se touchent. Je peux sentir son parfum, son odeur et son souffle, là, tout contre mon visage. Mon cœur bat comme un fou dans ma cage thoracique. "Moi aussi je t’aime. Depuis des semaines, des mois même. Je t’aimais bien avant de m’en rendre compte." Et soudainement, tout s'arrête. Mon cœur s'arrête de battre. Je m'arrête de respirer. J'arrête de l'entendre. La Terre s'arrête de tourner.

Ces mots me font un si gros choc que je crois avoir rêvé pendant un instant. "Je crois qu’inconsciemment, je t’aime depuis qu’on a fait l’amour sur le banc – tu sais. Je crois pas que ce qu’on a eu a jamais été simplement un plan cul. Je pensais qu’on allait faire ce qu’on voulait sans se prendre la tête au début. Mais plus on passait de temps ensemble, et plus je tombais…" Putain de bordel de merde. Je ferme les yeux et c'est fini, je peux plus me retenir davantage. Je ravale un sanglot tant bien que mal et laisse les larmes couler, librement. Le poids s'enlève finalement et c'est putain d'intense que j'suis incapable de m'en empêcher. Je suis tellement heureux. Tout ce que j'attends depuis des semaines, des mois est finalement en train de m'arriver. Will est là, devant moi. Et il me dit toutes les belles choses que je voulais entendre, que j'avais besoin d'entendre. J'ai jamais halluciné. Il y avait de l'amour entre nous, il y a de l'amour entre nous. C'est pas une fantaisie. Putain, putain, putain...

Je lève les yeux vers les siens et lorsque nos regards se croisent mon cœur rate quelques battements. Sa voix tremble, il pleure aussi. "Je suis malheureux depuis – depuis la fête foraine et je… J’ai cru que j’allais pouvoir passer au dessus de tout ça, passer à autre chose – mais je peux pas. Je –" Je l’interrompt sans réfléchir pour l'embrasser. C'est pas nécessaire d'en dire plus. On s'est stupidement éloigné pendant trop longtemps et maintenant que les masques tombent, j'veux pas perdre plus de temps. Je le serre étroitement dans mes bras en le sentant répondre à mon baiser et j'saurais pas décrire à quel point ça m'a manqué, à quel point j'en crevais de sentir sa bouche contre la mienne de nouveau.

A cet instant, respirer m'importe peu. Je suis tellement soulagé de le retrouver. Il y a rien de changé dans ce geste, c'est même encore plus intense qu'avant et ça fait du bien de ressentir ça, de savoir que le lien n'est pas brisé, qu'on a toujours cette compatibilité, cette connexion. Lorsque nos visages se séparent de quelques millimètres, je fais doucement s'entrechoquer nos nez, en agrippant son t-shirt et je sers fort jusqu'à ce que mes paumes me fassent mal et quand je réalise que tout ça est bien réel, je ferme les yeux en le maintenant contre moi pour qu'il ne me laisse pas. "Je t'aime, je t'aime, je t'aime... putain, je t'aime, je t'aime..." L'instant d'après, nos bouches sont scellées de nouveau et nos langues se caressent doucement et mes mains glissent le long de son dos, le long de ses côtes avant de se perdre dans ses cheveux et puis atterrir sur ses fesses.

La personne que j'aime, m'aime. C'est le meilleur sentiment du monde, il y a rien, honnêtement, rien de meilleur que ça.

"Tu es à moi," murmure-t-il, son regard planté dans le mien. J'approuve immédiatement en souriant légèrement, peut-être un peu timidement, trop ému pour parler. Je m'empare de sa main et la colle contre mes pectoraux pour lui faire sentir mon cœur avant de l'attirer à l'intérieur. J'essuie les traces de larmes qui restent sur mes joues de ma main libre et m'approche de ma table de chevet pour éteindre la lumière avant de m'installer sur mon lit et entraîner Will avec moi. Nous nous calons rapidement sans trop de problèmes et la fluidité de nos gestes me fait sourire. Tout a toujours été simple et confortable avec lui. Je presse mon corps contre le sien et passe mon bras autour de son corps avant de déposer mes lèvres sur chaque parcelle de peau que je peux atteindre.

Il est là, contre moi. J'ai envie de lui dire des tas de choses, de l'entendre de rire, j'ai envie de l'embrasser là où ça le chatouille, de le serrer dans mes bras pour qu'il se sente en sécurité et j'ai envie de lui demander de jamais me laisser parce que j'ai jamais été dingue d'une personne comme je suis dingue de lui. J'ai envie de lui poser toutes ces questions sans réponses, j'ai besoin de savoir, d'être rassuré, moi aussi j'ai besoin de me sentir en sécurité. J'ai envie qu'il me dise qu'il m'aime encore, parce que c'est tellement beau quand ces mots sortent de sa bouche.

C'est dingue de passer d'une émotion à  une autre en un rien de temps. Passer d'une tristesse intense, de la douleur lancinante que provoque le rejet, au bonheur foudroyant, cette sensation exquise qui prend aux tripes et qui passe dans tout le corps. Je suis épuisé mais tellement, tellement heureux.

"Je t'aime," je murmure proche de son oreille pour la énième fois. J'me lasserai jamais de lui dire. Je me suis retenu pendant trop longtemps et maintenant, j'ai besoin qu'il sache. Je glisse mes doigts sous son t-shirt pour caresser la peau chaude de son bas ventre et fait lentement traîner mon nez le long de sa nuque en profitant simplement de l'instant. J'ai toujours du mal à l'admettre, à me dire que c'est vrai. Que c'est moi et pas Spencer. Que c'est moi depuis le début, putain. C'est moi depuis le début... "Will... Pourquoi... Pourquoi t'as pleuré avant de venir?" Je demande curieusement, la voix pas plus haute qu'un murmure. Je crois qu'au final, de toutes les questions que j'ai envie de lui poser, c'est celle là qui m'importe le plus.

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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyJeu 6 Mar - 19:25

« cause after all this time
i'm still into you »
« Je t’aime. »

Je suis pas sur de me lasser un jour de ces mots murmurés dans le creux de mon oreille. Je voudrais qu’ils le soient dans le creux de mes reins, sur mes cuisses… J’imagine déjà ce que ça sera quand on… Oui, je sais. Je suis pas un obsédé, mais j’ai juste vraiment envie qu’on se le dise en se faisant l’amour.

Lapidez moi à coup d’arc-en-ciels je m’en fous, mais qu’y a-t-il de plus beau que d’atteindre l’orgasme en se l’entendant dire ?

Je me pelotonne un peu plus contre Ashton, et sens son souffle s’écraser dans ma nuque. Sa pomme d’adam qui bouge quand il respire. Je pourrais presque percevoir les battements de son cœur.

Ses doigts glissent sur mon ventre, et passent sous mon t-shirt pour venir chatouiller ma peau. Quelques mois plus tôt, je me serais vivement écarté. Mais lui peut toucher tout ce que j’ai sans avoir à demander.

« Will... »

Je le sens déglutir derrière moi. Tout de suite, je me raidis imperceptiblement, prêt à réagir à n’importe quoi. Mes émotions sont trop en bordel pour que je sois rationnel.

« Pourquoi… Pourquoi t'as pleuré avant de venir? »

Oh. J’avais presque oublié cette histoire.

« Oh, hum… » Je lâche un petit rire étouffé. « J’avais espéré que t’aurais pas remarqué. Pas que j’ai voulu le cacher mais… »

Je peux déjà sentir son regard étonné derrière moi. Posant ma main sur la sienne, je me retourne pour lui faire face et pouvoir le regarder dans les yeux. Il fait sombre, presque noir, mais je sais qu’il pourra voir mes yeux, et c’est ce que je trouve important. S’il me croit pas, c’est inutile.

Je prends sa main dans la mienne et entrelace nos doigts.

« D’abord, je suis désolé d’être venu frapper à ta porte. Enfin, je le suis plus maintenant, mais… Depuis qu’on est rentrés, et je sais que tu le vois, tu me l’as dit, les choses sont… étaient… bizarres entre nous. Je sais pas trop ce qui m’a prit, je crois que – » Je ferme les yeux et respire. « J’avais juste besoin de toi. »

Impossible de voir tout son visage, mais ses yeux brillent dans le noir, grâce à la petite lumière qui filtre à travers la fenêtre. Ils sont braqués sur moi, et il rapproche son corps du mien, mêlant ses jambes aux miennes. Tout ce que je perçois dans son regard, c’est de la tendresse, et une pointe de tristesse. Sûrement due au souvenir de ces dernières semaines.

« Tu m’as tellement manqué Ash. Tous les jours, toutes les nuits. Je faisais que penser à toi. Spencer, j’en ai rien à foutre. Enfin, pas comme ça, je l’adore et vraiment je suis content qu’on se soit retrouvé mais… Je suis pas intéressé par lui. Je me suis simplement accroché à lui quand t’étais pas là. Et c’était plus simple de te laisser croire qu’il pouvait se passer des choses entre lui et moi, plutôt que de te montrer à quel point moi j’étais malheureux, à quel point j’étais pathétique, et désespéré à l’idée de plus t’avoir auprès de moi. »

J’essaye de pas me mettre à pleurer. Vraiment, j’essaye.

« Avant ce soir, j’étais presque sur le point de me faire une raison. De me dire qu’il fallait que je passe à autre chose, que j’arrête de me lamenter sur ma vie. Enfin, je m’éloigne de ta question mais… il fallait vraiment que je te dise ça. »

Je soupire et glisse deux doigts au coin de mes yeux pour essuyer l’humidité qui s’y est rassemblé.

« Comment amener la chose… Tu sais, hier soir, la soirée ? » Je le sens hocher la tête. « Je t’ai vu. Mais de loin, et puis je savais pas quoi te dire, enfin… Voilà. J’ai pas mal bu, et tu sais comment je suis quand j’ai un coup de trop dans le nez, pas vrai ? »

Encore une fois, il hoche la tête, un petit sourire aux lèvres, avant d’enfouir son visage dans mon cou. Le frisson traverse tout mon corps.

« J’ai, hum… Je suis allé aux toilettes. Et j’ai croisé Spencer en sortant. Et… Pour faire court, il a essayé de m’embrasser. »

Je dis ça avec une voix si faible que je suis pas sur qu’il ait entendu. Sauf que je sais qu’il a bien entendu, puisque lentement, il relève la tête, et se fige.

« Non, non, vraiment essayé. On s’est pas embrassé Ashton, je te le promets. Je l’aurais pas laissé… »

Je ferme les yeux et chuchote.

« Tout ce que je suis est à toi. Je laisserais personne s’approprier ce qui ne leur appartient pas. »

Je déglutis et pendant un moment, tout ce que l’on entend dans la chambre est le bruit de nos deux respirations. Je le laisse digérer l’information, avant de reprendre.

« Je sais pas trop ce que j’ai cherché en venant frapper à ta porte, sûrement du réconfort. Je me suis senti souillé après ce qui s’est passé, alors qu’on a rien fait… J’étais mal à l’aise. J’avais besoin de me confier, de tout laisser sortir pour que… Peut être pour que tu me pardonnes ? »

Encore une pause. Et puis…

Je me retrouve dans ses bras. Littéralement. Je le sens me serrer si fort contre lui que j’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer. C’est seulement quelques secondes après que je me rends compte qu’il tremble. De rage, de peur, de soulagement, aucune idée. Mes bras s’enroulent autour de lui en retour, et j’embrasse son visage : son front, son nez, ses joues, son menton, ses yeux, et ses lèvres. J’embrasse son cou, ses épaules en les dénudant légèrement, et peu à peu, sa prise sur moi se relâche, sa respiration reprend un rythme normal.

Je me sens soulagé de voir que j’ai cet effet apaisant sur lui. Me détachant de son étreinte, je glisse mes mains sur ses joues, et fais de petits mouvements circulaires avec mes pouces.

« Mon bébé. Ca va aller. Je vais bien, je suis là. Certes, c’était une expérience horrible, et je sais pas si je veux revoir Spencer. »

Son regard suggère très fortement que je ne le revois plus jamais de toute ma vie.

« Je vais réfléchir à ça. En attendant, il ne m’a pas fait de mal. Je te jure que, physiquement, je vais bien. »

Ses sourcils sont froncés, et je viens embrasser le petit espace entre les deux, avant de me reculer. Et de me pencher à nouveau pour pouvoir l’embrasser.

Le baiser est moins langoureux que celui de tout à l’heure, mais tout aussi intense. Doux, tendre, presque lent, nos lèvres se caressent plus qu’autre chose. Ses mains parcourent mon dos, et mes doigts se perdent dans ses boucles, dans son cou.

J’ai jamais ressenti ce genre de choses en embrassant quelqu’un. Peut être que c’est parce qu’il y a un ingrédient en plus.

Une très grosse centaine de pincées d’amour.
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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyMer 12 Mar - 20:22


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give me love.



Je sais pas comment, mais je sens qu'il est tendu à l'entente de ma question, que c'était pas quelque chose qu'il avait anticipé et que c'est pas spécialement quelque chose qu'il avait envie d'évoquer après tout ça, non plus. Mais j'ai besoin de savoir. J'ai besoin d'être sûr qu'il va bien, j'ai besoin d'être sûr qu'on a le droit à un espèce d'happy end. Enfin, un happy end... Notre relation commence tout juste, puisqu'on est enfin officiel, mais genre... un happy end pour le premier acte de notre histoire. Si ça a un sens. “Oh, hum… J’avais espéré que t’aurais pas remarqué.”

Je lève les yeux au ciel. Je lis en lui comme dans un livre ouvert, depuis le début. Non sérieusement, c'est franchement pas une nouveauté. Et c'est franchement pas compliqué non plus. J'veux dire... Ses émotions sont placardées sur son visage. Ce garçon s'exprime avec ses traits faciaux entiers. C'est juste dingue. Sérieusement. “Pas que j’ai voulu le cacher mais…” J'arque un sourcil et sursaute en le sentant bouger pour se placer face à moi. Je le laisse s'emparer de ma main et planter son regard dans le mien et toute cette mise en scène ne me dit rien qui vaille. Si il est aussi doux avec moi avant d'annoncer la chose, c'est que c'est forcément quelque chose de mauvais et peut-être que je suis sérieusement en train de flipper.

“D’abord, je suis désolé d’être venu frapper à ta porte. Enfin, je le suis plus maintenant, mais… Depuis qu’on est rentrés, et je sais que tu le vois, tu me l’as dit, les choses sont… étaient… bizarres entre nous. Je sais pas trop ce qui m’a prit, je crois que – J’avais juste besoin de toi.” J'esquisse un sourire. Moi aussi j'ai besoin de lui et je suis heureux qu’il ait su mettre sa fierté de côté pour venir jusqu'à moi, chose que j'aurais été incapable de faire. Surtout avec la jalousie et la colère... Bordel, quelles étaient les chances pour qu'on termine comme ça? J'en reviens pas. On est ensemble. Réellement. Je réalise pas.

D'un autre côté, je me dis que si il a eu suffisamment de cran pour mettre sa fierté de côté et admettre qu'il avait besoin de moi, c'est que quelque chose d'important s'est passé. Je m'attends à n'importe quoi. Qu'est-ce qui a pu se passer qui puisse le pousser à pleurer et à venir jusqu'à moi? Je glisse l'une de mes jambes entre les siennes en me rapprochant de quelques centimètres pour lui faire part de ma présence. Je sens que c'est pas quelque chose de simple à dire. Il tourne un peu du pot et il m'attrape les mains et... putain, il a pleuré. J'suis franchement pas tranquille.

“Tu m’as tellement manqué Ash. Tous les jours, toutes les nuits. Je faisais que penser à toi. Spencer, j’en ai rien à foutre. Enfin, pas comme ça, je l’adore et vraiment je suis content qu’on se soit retrouvé mais… Je suis pas intéressé par lui. Je me suis simplement accroché à lui quand t’étais pas là. Et c’était plus simple de te laisser croire qu’il pouvait se passer des choses entre lui et moi, plutôt que de te montrer à quel point moi j’étais malheureux, à quel point j’étais pathétique, et désespéré à l’idée de plus t’avoir auprès de moi. Avant ce soir, j’étais presque sur le point de me faire une raison. De me dire qu’il fallait que je passe à autre chose, que j’arrête de me lamenter sur ma vie. Enfin, je m’éloigne de ta question mais… il fallait vraiment que je te dise ça.” Le Destin, mesdames et messieurs. Et voilà la manière dont Ashton Nightingale a réussi à sortir avec l'homme de ses rêves à la toute dernière seconde.

Si jamais ma carrière à la radio rate, j'aurais qu'à me reconvertir en écrivain et j'ferais un best seller de notre histoire. Deux types qui se disputent pour un ramequin de carottes râpées, terminent en TIG après s'être fait de nombreuses pranks, dansent collé serré à une soirée étudiantes, enchaînent les disputes et les tensions avant de faire l'amour sur un banc... Franchement? Notre histoire ressemble à un film. J'suis presque niais rien que d'y penser. Après avoir trimé dans ma vie sentimentale, après les années que j'ai passé à être malheureux, j'ai Will. I totally win at life.

Je caresse la joue de Will du revers de ma main après l'avoir vu essuyer le coin de ses yeux et me penche pour embrasser son visage du bout des lèvres pour le rassurer. “Comment amener la chose…” Bon début. J'adore entendre ce genre de chose, c'est comme un paquet surprise. Tu sais pas ce que ça cache. Je suis totalement sarcastique. “Tu sais, hier soir, la soirée ?” Oh bordel. Si il me dit qu'il a couché avec quelqu'un, je crois que je me défenestre. Sans rire. Je hoche faiblement la tête, anxieux. “Je t’ai vu. Mais de loin, et puis je savais pas quoi te dire, enfin… Voilà.”

Je baisse les yeux. Est-ce que je lui raconte comment j'ai terminé la soirée? Je crois pas que ce soit une bonne idée. Pour ma crédibilité. Ma dignité. Peu importe. “J’ai pas mal bu, et tu sais comment je suis quand j’ai un coup de trop dans le nez, pas vrai ?” Je hoche la tête de nouveau, sans un mot. Et repenser à la soirée étudiante durant laquelle il m'a arraché une érection me fait sourire bêtement. C'est idiot de sourire pour un truc pareil, c'est même carrément embrassant. Mais ça m'amène à penser aux mots qu'il a prononcé sur le pas de ma porte. Qu'il a commencé à tomber pour moi à partir de ce moment là. Je glisse mon visage dans son cou parce que je sens que je suis en train de rougir et des papillons chatouillent le creux de mon ventre et... ouais, je suis amoureux.

“J’ai, hum… Je suis allé aux toilettes. Et j’ai croisé Spencer en sortant.” Ah. Évidemment. Je réprime un soupir d'indignation pour le laisser poursuivre. “Et… Pour faire court, il a essayé de m’embrasser.” OK. Maintenant ça fait juste mal. Je soupire et me redresse pour m'écarter de Will, lentement. Rien que la vision... Spencer en train d'embrasser Will. Will en train d'embrasser Spencer. Sur la bouche. Après leur petite danse débile... “Non, non, vraiment essayé. On s’est pas embrassé Ashton, je te le promets. Je l’aurais pas laissé…” Je lève les yeux vers lui et même avec cette précision, je continue d'avoir mal.

Je suis mortellement jaloux. J'ai pas envie qu'ils se revoient, parce qu'il est évident qu'il y a une attirance entre eux. Mais j'ai pas le droit de l'empêcher de fréquenter des gens... si? Enfin, Will a pas énormément d'amis, ici. Alors ce serait vraiment égoïste de ma part... D'un autre côté, j'ai tellement peur de le perdre et genre... toutes les personnes qui l'approchent sont des menaces pour moi, parce qu'il est tellement beau et tellement parfait et tellement... tellement... Et moi je suis… ffff. Je veux pas partager. Je pourrais pas supporter que l'autre abruti pose son regard sur Will, rien que ça, ça me rendrait fou, honnêtement.

“Tout ce que je suis est à toi. Je laisserais personne s’approprier ce qui ne leur appartient pas.” Oh. Les papillons reviennent et en même temps, j'ai cette sensation douloureuse, d'avoir été frappé dans le ventre. Sa dernière phrase sonne étrangement à mes oreilles. “Je sais pas trop ce que j’ai cherché en venant frapper à ta porte, sûrement du réconfort. Je me suis senti souillé après ce qui s’est passé, alors qu’on a rien fait…” C'est bien ce que je me disais. Spencer n'a pas seulement tenté de l'embrasser, il a aussi tenté d'aller plus loin. Il a voulu forcer Will à faire des choses qu’il ne voulait pas. Mes muscles se raidissent et je suis soudainement en colère. Je vais lui péter la gueule. “J’étais mal à l’aise. J’avais besoin de me confier, de tout laisser sortir pour que… Peut être pour que tu me pardonnes ?”

Je secoue la tête. C'est absurde. Le pardonner de quoi? J'aurais jamais dû le laisser. J'aurais dû me battre pour le garder, lui dire tout ce que j'avais sur le cœur bien plus tôt. Si j'avais été là, rien de tout ceci ne serait arrivé. Je m'en veux terriblement.

Je l'attire contre moi et le serre probablement un peu trop fort sur le coup. Je m'en veux, putain. Comment j'ai pu être aussi stupide... J'me suis même pas rendu compte qu'il voulait pas de leur danse, si j'avais pas été aveuglé par toute cette jalousie, peut-être que j'aurais été apte à voir le malaise de Will, j’aurais pu intervenir, m'interposer, faire un truc... Je ferme les yeux pour retenir mes larmes et m’empêche de parler, parce que je sais que si je tente de dire un mot, je vais éclater en sanglots.

Lorsque Will me rend mon étreinte, je lutte tellement fort contre mes larmes que mon corps tremble et je me demande comment il peut penser que c'est à lui de se faire pardonner, quand c'est moi le fautif, quand c'est moi qui n'a pas su être là pour le protéger.

Ses lèvres embrassent chaque parcelles de mon visage avec douceur et puis elles glissent dans mon cou et sur mes clavicules et peu à peu les larmes disparaissent dans mes yeux, je me calme lentement pour pousser un petit soupir de contentement. J'aurais voulu des baisers comme ça, lorsque je suis rentré de cette maudite soirée. Je suppose qu’on avait besoin de l'autre ce soir là. J'aurais dû le sauver et il aurait dû me calmer de cette manière, c'est sincèrement tout ce qu'il nous fallait...

“Mon bébé. Ca va aller. Je vais bien, je suis là. Certes, c’était une expérience horrible, et je sais pas si je veux revoir Spencer.” Dit-il après avoir mis de la distance entre nos deux corps. Le surnom me fait légèrement sourire. J'ouvre lentement les yeux et le fixe un long moment, tentant de lui transmettre par ce simple contact, tout ce que je ressens. Moi je sais que t'as pas envie de le revoir.

J'ai jamais vécu ce genre de truc, ou j'ai vingt mille émotions à la fois et c'est l’une des choses les plus intense qui me soit jamais arrivé. J'suis encore triste à cause de ces trucs qu'on a vécu ces derniers mois, puis j'suis soulagé que ce soit finit, j'suis encore nerveux de lui avoir tout avoué et j'ai peur que tout ceci ne soit qu'un rêve et puis j'suis en colère contre moi-même et contre Spencer et en même temps, j'suis complètement dingue, dans une bulle, amoureux... C'est trop, vraiment trop d'un coup et j'sais pas réellement comment agir. J'encaisse trop d'un coup et j'ai l'impression que je vais complètement disjoncter d'une minute à l'autre, parce que je serais plus capable de supporter.

“Je vais réfléchir à ça. En attendant, il ne m’a pas fait de mal. Je te jure que, physiquement, je vais bien.” J'arrive pas à être rassuré en entendant ça. Je suis hors de moi, je déteste l'idée d'avoir laisser une telle chose se produire. J'ai envie de le décalquer dans un casier l’autre, puis me réserver le même traitement. Ugh.

Je suis tiré de mes pensées lorsque Will dépose ses lèvres sur les miennes et je réfléchis plus. Je sais pas comment il fait. Je réponds immédiatement au baiser et approfondis le contact en une fraction de seconde, caressant sa langue de la mienne avec lenteur. Je laisse traîner la pulpe de mes doigts le long de ses bras avant de passer mes mains dans son dos et j'pense que si j'avais à choisir entre respirer ou embrasser Will, j'aurais pas besoin de deux secondes de réflexion. C’est vite vu.

Lorsque nous nous séparons, je colle mon front au sien avant de murmurer, un sourire pendu aux lèvres : "Tu sais ce qui arrive aux vilains garçons qui te font beaucoup de peine..."



*

Je suis présentement assis sur un lit d'hôpital, aux urgences, la main plongée dans un pot de glace. Laissez moi revenir quelques heures en arrière. J'rentrais tranquillement à l'Université après avoir passé l'après-midi en ville à commander par ci par là, les livres dont j'aurais besoin pour mon prochain semestre.

C'est donc un peu agacé que j'retournais à l'école, parce que bordel ce qu'elles sont creuses ces vieilles chouettes de bibliothèques et autres imbéciles finies d’hôtesses dans les papeteries. Insupportables. Bref, j'arrivais proche de Berkeley quand... a wild Spencer appears.

Première fois depuis que je le croise depuis qu'on a officialisé avec Will. Ça se fête.

Il a soigneusement évité mon regard quand il a remarqué que c’était moi de loin. Franchement, j’ai fait appel à tout le self control dont je dispose. J’ai essayé. J’ai vraiment fait tout mon possible pour rester calme, tracer ma route et rejoindre mon dortoir sans faire d’histoires. Nos chemins se sont croisé, nous nous sommes dépassés, puis honnêtement, je sais pas ce qui m’a pris. Une pulsion. J’ai fait volte face, j’ai tapé dans son épaule pour l’interpeller et le coup est parti tout seul.

On aurait parfaitement pu se retrouver à l'infirmerie parce que théoriquement c’est le moins loin, seulement une fille qui a assisté à la bagarre (je l'ai étalé en un seul round, je sais pas si ça compte comme une bagarre, mais...) a eu l'excellente idée d'appeler une ambulance en voyant que Spencer bougeait plus une fois par terre et que l'avoir frappé avait fait changer ma main de couleur. Incroyable.

Sincèrement, je préfère. Que la fille ait appelé une ambulance plutôt que l'infirmière, je veux dire. C'est la deuxième fois que je tape sur quelqu'un et au troisième avertissement (si on compte les deux frappes et les TIG), c'est exclusion, je suppose? Alors franchement, chapeau championne, merci.

Bref donc du coup, me voilà... Aux urgences. A faire dégonfler ma main. Et pendant ma looongue attente, je m'envoie des fleurs tout seul pour avoir été assez intelligent et pour avoir frappé Spencer de ma main gauche. Ce sera moins compliqué pour écrire, presser les boutons au studio, manger, aller à la douche, me toucher le sexe, toucher celui de Will, etc etc.

Quelques lits plus loin, une interne est en train de recoudre la pommette de Spencer. Oops.

Je sors mon portable de ma poche et pouffe de rire en voyant la dernière réponse de Will. Il sera probablement là d'une seconde à l'autre. Et ça ne manque pas. Quand je lève les yeux de mon écran, il passe la porte. Ses cheveux sont en bataille à cause du vent, ses joues sont rougies, probablement parce qu'il a couru et Seigneur, qu'il est beau.

Je lui fais signe et enroule mes jambes autour de ses cuisses pour l'emprisonner lorsqu’il arrive à ma hauteur, la main toujours plongée dans de la glace. Je tends les lèvres, comme pour réclamer un baiser et attends que Will se penche pour m'embrasser. "T'as déjà fait l'amour dans un hôpital?" Je demande contre ses lèvres avant de regarder ce qui se passe dans son dos. "Regarde qui est là… Spencer..." J'attends que Will se tourne et souris malicieusement. "Je me demande ce qu'il lui est arrivé... Vu la blessure, il a du se prendre un coup, un truc comme ça..." Je fais mine de supposer en haussant les épaules. "C'est le petit Jésus qui l'a puni. Enfin, le grand Jésus. Le grand Jésus." Will se tourne pour me regarder et je colle mon pouce contre mon torse en hochant la tête et mime le "moi" avec mes lèvres, sans qu'un son ne sorte. Moi. Grand Jésus.

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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyMar 18 Mar - 18:04

« cause after all this time
i'm still into you »
Je vais le tuer.

Pas parce qu’il a frappé quelqu’un, pas plus parce que c’était pour moi, pas vraiment parce que c’est Spencer qu’il a frappé – j’en reviens d’ailleurs toujours pas – mais plutôt parce que je suis mort d’inquiétude et que le seul truc que cet abruti trouve à faire, c’est de me dire que je suis sexy et de plaisanter. Merde quoi, il est quand même aux urgences. C’est vraiment un abruti. Rappelez moi pourquoi je sors avec lui ?

J’ai des frissons rien qu’à penser cette phrase. Ouais, moi, Will, je sors avec la personne qui 1. m’a fait chier, 2. m’a fait l’amour sur un banc, 3. m’a rejeté et 4. m’a fait une putain de déclaration d’amour incroyable donc je suis encore en train de me remettre. C’est genre… mon petit copain maintenant. C’est tellement bien que parfois je me demande encore si je rêve.

Enfin le problème n’est pas là. Le problème c’est que mon idiot de petit ami a trouvé ça intelligent d’aller frapper l’un de mes meilleurs amis parce qu’il a… essayé de m’embrasser. Et m’a un peu peloté aussi. Ca aussi, ça me file des frissons quand j’y pense. Mais pas le même genre de frissons, plutôt des sueurs froides.

Je sais même pas ce qui s’est passé pour qu’il le frappe, mais je serai prêt à parier qu’il l’a juste vu et qu’il a péter un câble. Ashton est un mec relativement calme, mais parfois, il explose littéralement et il vaut mieux pas être là quand ça arrive.

En route pour l’hôpital, qui je dois le dire est à l’autre bout du campus, j’envoie des sms à mon amoureux, blotti sur un des strapontins dans le métro. Il est con et il me fait rire et même si j’ai envie de le tuer, je suis bien à lui envoyer des messages. Ca me fait tellement de bien. Il fait beau aujourd’hui, mais toujours un peu froid à cause du petit vent qui souffle sur la ville. Je lui ai piqué une écharpe, parce que je peux le faire, et que ça me fait kiffer de voir son expression quand je me ramène avec ses fringues, et qu’il s’y attend pas.

La secrétaire à l’accueil de la clinique est désagréable, comme toutes les dames de l’accueil. Moi, si j’étais réceptionniste, je serais souriant toute la journée. Heureusement, je pense que j’aurais jamais à faire ce métier, on a l’air de tellement s’ennuyer derrière son bureau. La pauvre dame a au moins 13894328 magazines à coté d’elle, et des bonbons par milliers. Pas étonnant qu’elle soit un peu grosse.

Ouhla, je crois que je suis méchant aujourd’hui.

Elle m’indique comment arriver à la salle des urgences, et je trottine en suivant les panneaux. Mes écouteurs crachent de la musique pop dans mes oreilles, et je me mets à critiquer mentalement tout ce que je vois : les infirmières qui louchent sur les médecins, les patients qui ont l’air bougons ou chiants, les lits d’hôpital qui sont tristes, les gens qui passent et qui te bousculent parce qu’ils sont là depuis déjà des heures et que personne ne s’est encore occupé d’eux. J’avais vraiment oublié à quel point je détestais les hôpitaux.

J’arrive, et je vois Spencer, dans un coin de la pièce, qui est en train de se faire recoudre. Je déglutis, et tourne la tête de l’autre coté, avant qu’il me voit, parce que je lui ai pas adressé la parole depuis la soirée, mais aussi parce que c’est mon copain qui lui a collé une droite, et que je suis pas bien placé pour aller le voir et lui demander si ça va. Ma priorité reste quand même de trouver Ashton dans cette masse de personne qui grouille sur une si petite surface.

Comme d’habitude, la première chose que je vois de lui, c’est ses cheveux. Une espèce de touffe qui dépasse, bien caractéristique. Il est tellement grand qu’on voit aussi son front, si je me mets sur la pointe des pieds. Alors en poussant quelques personnes, je me fraye un chemin jusqu’à lui, et là il me voit.

Pas que j’ai couru, mais tout de suite, j’ai très chaud. Il me donne chaud, rien que par le regard. Mais bordel, je suis devenu quoi, une chose ? C’est à cause de ses phéromones, ça doit être ça. Il me fait un petit signe de la main, ses jambes balancent dans le vide, et il est plus du tout idiot, juste adorable.

Je souris malgré moi et m’approche de lui. Il en profite pour instantanément enrouler ses jambes autour des miennes, de sorte à ce que je sois encore plus proche de lui. En retour, je passe mes bras autour de son cou et lorsqu’il me le demande, je me penche pour l’embrasser. Sa main est dans la glace, et je la vois en me redressant : elle est rose, violette, pas très jolie à voir, et enflée. Instantanément, je fronce les sourcils, avant de soupirer. Je me penche à nouveau pour poser mes lèvres contre les siennes, parce que j’étais trop inquiet et que ça me rassure de l’embrasser. Mais aussi parce que je pourrais y passer ma vie, donc c’est deux en un.

« T’as déjà fait l’amour dans un hôpital ? » demande-t-il contre mes lèvres.

Je pouffe de rire avant de le frapper sur le bras, celui de sa main valide.

« Abruti. Tu crois vraiment que c’est la chose à laquelle je pense en ce moment ? » Je fais la moue. « J’étais inquiet moi. Pas que je veuille pas qu’on fasse ce genre de choses, mais… »

Ashton a déjà changé de sujet.

« Regarde qui est là… Spencer… »

Il regarde par dessus mon épaule, alors je me tourne en direction de mon – ancien ? – ami. Il a l’air pitoyable, fatigué, et surtout, d’avoir très mal à en voir sa tête.

« Je me demande ce qu'il lui est arrivé... Vu la blessure, il a du se prendre un coup, un truc comme ça... »

Je ferme les yeux. Je suis désespéré par la personne qui a glissé sa main sur mes fesses, dans le seul et unique but de parader un peu.

« C'est le petit Jésus qui l'a puni. Enfin, le grand Jésus. Le grand Jésus. »

J’éclate de rire quand il enlève sa main, se montre du pouce, et prononce ‘moi’ sans que sa bouche n’émette aucun son.

« T’es vraiment con ma parole. Le pauvre, il a l’air mal en point… »

Je lance un dernier regard au dessus de mon épaule, et mes yeux croisent ceux de Spencer. Instantanément, je me retourne pour enfouir mon visage dans le cou d’Ashton, gêné. Lui rigole, et je tape doucement son torse.

« Arrête c’est pas drôle. T’aurais vraiment pu te faire mal… »

J’embrasse le creux de son cou, avant de prendre son visage dans mes mains. « Promet moi que tu iras plus taper des mecs sans raison. »

Il ouvre la bouche pour protester, mais je le coupe dans son élan.

« Peu importe, tape pas des gens d’accord ? Un jour tu vas tomber sur plus fort que toi Ash, et ça va mal se passer. Je suis pas totalement antiviolence, mais j’ai pas envie de passer mon temps à me demander si t’es pas aux urgences, got it ? »

Je le vois bouder, et je caresse doucement la peau derrière ses oreilles, avant de l’embrasser. Mais un peu mieux que tout à l’heure, avec la langue, et tout ça. Son bras et ses jambes se resserrent autour de moi, et nos bassins se retrouvent totalement alignés.

On est juste en train de se bécoter en plein milieu d’un hôpital, mais c’est pas comme si on en avait quelque chose à faire. Sa main glisse dans mon dos, sous mon t-shirt, plonge sous ma ceinture, et mon souffle se fait un peu court. Hm.

« Ashton… » je souffle.

Il embrasse mon cou, ma mâchoire, et je ris avant de caresser son bras et de me dégager de son étreinte.

« Plus tard bébé, plus tard. »

Je le vois bouder un peu, mais il sait aussi bien que moi que c’était clairement pas possible. Mes joues sont toutes roses, et je tire sur mon t-shirt avant de m’éclaircir la gorge.

Je me détache de lui, avant de poser mes mains sur mes hanches. « Allez, viens, on rentre. »

Au moment de passer devant Spencer, mon bras est autour de la taille d’Ashton, puisque sa main tient la glace qui est sur sa main enflée ; je baisse les yeux presque en regardant le sol, et fonce pour ne pas avoir à affronter qui que ce soit.

Trop d’émotions pour une seule journée, c’est pas pour moi.
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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyDim 23 Mar - 20:09


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give me love.



“T’es vraiment con ma parole. Le pauvre, il a l’air mal en point…” J’arque un sourcil. Um, pardon? Évidemment, HEUREUSEMENT qu’il est mal en point, sinon ça voudrait dire que j’ai la force au cul et merci, mais c’est pas le cas. Genre, je lui ai mis mon point dans la figure et c’est absolument logique qu’il soit mal en point. Si j’avais un violon, je pense que je serais en train de jouer un morceau.

Soudainement, Will se cache contre mon cou, me sortant de mes pensées. Et lorsque je lève les yeux, Spencer regarde en notre direction. OK. “L’homme en sucre,” je murmure et ris doucement en glissant mon nez dans le cou de Will à mon tour, puis ris plus fort lorsque sa main s’abat sur mon torse. “Arrête c’est pas drôle. T’aurais vraiment pu te faire mal…” Je lève les yeux au ciel avant d’embrasser la tempe de mon amoureux. “Je suis invincible, incassable, imbattable, infrappable, in…” “Promet moi que tu iras plus taper des mecs sans raison.” me coupe-t-il après avoir embrassé mon cou et après avoir pris mon visage entre ses mains. COMMENT CA SANS RAISON. Will Jacobson est une excellente raison. Ma raison.

Je fais la moue et avant d’avoir le temps d’ouvrir la bouche pour faire un caprice, Will me coupe dans mon élan, cette fois. Ugh. “Peu importe, tape pas des gens d’accord ? Un jour tu vas tomber sur plus fort que toi Ash, et ça va mal se passer. Je suis pas totalement antiviolence, mais j’ai pas envie de passer mon temps à me demander si t’es pas aux urgences, got it ?”

Je pousse une longue plainte avant d’étroitement enrouler mon bras autour de lui pour le serrer contre mon torse avant que ses lèvres ne se déposent contre les miennes. Mes jambes sont toujours enroulées autour de ses cuisses, aussi. En otage, le Jacobson. “Comment je suis supposé protéger mon homme, alors? Puis il y a pas plus fort que moi, tes bisous me rendent plus fort que tout les autres du monde entier.” Je retrace les courbes de son dos à l’aide de ma paume avant de malencontreusement coincer mes doigts sous sa ceinture, son boxer… “Ashton…” Quooooi. J’ai pas le droit de faire le justicier parce que c’est pas bien de frapper sur les autres enfants et puis j’ai pas le droit de peloter mon amoureux après l’avoir sauvé, c’est quel genre de réalité, ça? Je suis pas d’accord, donc fatalement, je boude encore plus.

J’embrasse tout ce qui m’es donné d’embrasser avant qu’il ne se dégage de mon étreinte. “Plus tard bébé, plus tard.” Je connais la chanson. Il dit ça tout le temps, ces derniers temps. M’enfin, c’est vrai que dans un hôpital, ça craint un peu. Non sérieusement, puis j’ai qu’une seule main de valide, donc ouais, non, mauvais plan.

Lorsque l’infirmière passe pour s’assurer que ma main va mieux, je suis autorisé à sortir. J’ai une crème à acheter et je dois porter une bande pendant une semaine, mais globablement, tout va bien. J’ai déjà frappé dans un mur et je connais la procédure. Il y a franchement pire que le visage de Spencer.

J’ai encore un pack de glace fermement placé sur mes doigts lorsque Will souffle : “Allez, viens, on rentre.”




*
* *



Lorsque je quitte le dortoir ce matin, le ciel est encore sombre dehors et il fait froid. Je glisse mes mains dans mes poches en rentrant les épaules et salue poliment quelques personnes qui passent par là. Je me faxe entre les barrières qui sont installées le long du sentier en terre battue qui longe les terrains de tennis et marche rapidement vers le studio de radio, impatient de me retrouver au chaud.

Aujourd’hui, l’Université entière se mobilise pour récolter des fonds qui seront reversés à une association. Les cours sont annulés et tout à propos de cette journée touche le sport. Il y a un grand relais de deux heures durant lesquels des groupes vont courir. Puis il y a des ateliers divers pour occuper les gens qui ne courent pas et globalement, l’argent qu’on réussira à collecter durant cette journée est entièrement dédié à la charité.

On m’a proposé d’animer la radio toute la journée et plutôt que de rester le cul posé sur ma chaise à presser les boutons, jouer des chansons américaines commerciales, donner les comptes rendus des résultats des équipes, et donner le nombre d’argent qu’on a réussi à gagner, on m’a suggéré de faire du sport dans le studio et c’est de cette manière que je me retrouve à faire du vélo pendant douze heures, de sept heures du matin à sept heures du soir.

Je vais probablement mourir.

Je n’ai jamais été très sportif, mais depuis que je suis à l’Université, j’accompagne régulièrement Bee à la gym après les cours et ces derniers temps, j’me surprends à y aller seul, quand Will a envie de bosser et que je m’ennuie ferme dans ma chambre, par exemple. Ma partie préférée c’est quand même l’instant détente dans le sauna à l’issue de deux bonnes heures d’effort et les mains de mon chéri qui glissent sur mon torse avec ses yeux en coeur quand il réalise que mes muscles sont plus fermes que la fois d’avant.

Ca fait deux mois qu’on est mis au courant de cette journée et environ un mois et demi que je me prépare à l’effort. Et même après tout ce temps, je me sens pas spécialement prêt. Je ne suis jamais allé au delà de trois heures sur un vélo. Physiquement, je pense être capable de le faire. On s'habitue à la douleur. C’est mentalement que ça va être difficile dans la mesure où c’est douze heures et après un certain moment, c’est juste ennuyeux. Ça peut vraiment devenir mortellement chiant et fatalement insoutenable.

Il est sept heures moins le quart quand je rentre dans le studio. J’allume les lumières et lance les machines. Le vélo est installé là, en face de moi, juste au dessous d’un micro et d’un casque que je vais porter tout au long de la journée. Je me déshabille rapidement pour me mettre en leggings et laisse mes affaires de rechange dans un coin de la pièce avant de prendre une longue gorgée de thé que j'ai préparer avant de venir.

En douze heures, j’ai droit à quelques pauses, genre… Pour me changer, parce qu’on transpire énormément durant l'effort et pour manger (quoique, je peux manger sur le vélo mais quand même). Jamais plus d’un quart d’heure cependant. Je suis déjà fatigué rien que de penser que je vais passer la journée sur une selle et je grogne déjà de douleur en me disant que je pourrais probablement pas m’asseoir pendant une semaine alors que je suis même pas un bottom.

Lorsque l’heure approche, mes assistants pénètrent dans le studio à tour de rôle et un peu avant que je ne monte sur le vélo et quelques minutes avant qu’on soit on air, Will m’envoie un message pour me souhaiter bonne chance.


*


J’entame la septième heures et je crois que je vais abandonner tellement ça devient compliqué. Je suis encore assez en forme, mais je suis focalisé sur l’effort et je me rends compte que ça ne fait que sept heures, que j’ai encore cinq heures devant moi et psychologiquement, c’est vraiment hardcore. J’donnerais tout pour que Will soit avec moi, mais il est occupé en bas, en train de diriger les multiples stands.

Je souris en l’imaginant commander les autres avec sa planchette à pince et son accent anglais… Il m'a dit qu’il aurait pas de pause avant seize heures, donc le temps est encore long avant qu’il ne me rejoigne… Je sens que je suis sur le point de me décourager et de faire comme si j’étais toujours sur le vélo alors que non, mais je pense que j’ai envie d’impressionner mon copain et puis je pense à ceux qui me soutiennent et qui donne de l’argent pour que j’aille jusqu’au bout de ma mission et je tiens le coup… Je tiens bon.



*


Lorsque le décompte est lancé, je vis les dix secondes les plus longues de mon existence. Mes assistants, plus mes copains de classe et Bee sont là pour me soutenir et je souris en pédalant comme un dingue comme si j’étais sur la dernière ligne droite qu’il précède la zone d’arrivée (alors que mon vélo est statique) et au moment où on atteint zéro, j’entends des gens m’acclamer dehors et je ralentis la cadence en laissant Bee m’enlacer pour embrasser mon visage transpirant, me félicitant d’avoir tenu douze putains d’heures sur un putain de vélo dans un putain de studio où la chaleur est étouffante.

J’ai l’impression que mes fesses ne font plus qu’un avec la selle et puis que mes jambes sont du coton et je sens déjà qu’à la seconde où j’aurais passé le seuil de ma chambre, je vais tomber sur mon lit et pas me réveiller avant la semaine prochaine.

Je me change une dernière fois lorsque tout le monde à finalement quitté le studio et j'éteins le matériel avant que Will ne me rejoigne et avant même que je puisse en placer une, je me retrouve pressé contre le mur qui se trouve dans mon dos et je frémis au contact de ses lèvres sur les miennes, puis de sa main qui vient masser mon entre-jambe et finalement, je crois que je vais devoir repousser mes plans d’hibernation de quelques heures quand ses doigts tirent sur mon short.

Quand on fait du vélo, il n’est pas recommandé de porter des sous vêtements sous les leggings, donc lorsque mon petit ami me débarrasse de mon unique vêtement, je l’entends rire contre mon torse. Le moment où il se met à genoux devant moi est flou, je suis submergé par tout un tas d’émotions, tiraillé entre la douleur que mes douze heures de sport ont provoqués, la fatigue d’être debout alors que j’ai envie de me poser et par dessus tout le plaisir que me procure ses lèvres, étroitement serrées autour de mon membre.

Je passe outre l’épuisement lorsqu’il recule jusqu’à mon bureau en retirant ses vêtements et qu’il s’installe nu sur le bord de ce dernier. Je veille à ce que cette fois, le bouton on air ne soit pas éclairé avant de me placer entre ses cuisses et entamer quoi que ce soit.

Après douze heures de vélo et deux orgasmes, j’ai eu le droit à seize heures de sommeil. Le docteur m’a dit que je devais faire en sorte que mon entre jambe reste hydraté pendant les jours suivant l’effort de manière à ne pas souffrir le martyr et je m’en suis sorti avec de très agréables massages…

*tousse* handjob *tousse*



*
* *



Les vacances d’Avril approchent à grand pas. On est mi mars, les beaux jours reviennent, ça va faire un mois que Will et moi sommes officiellement ensemble et pour marquer le coup, j’ai envie de lui demander de venir passer les vacances de Pâques en Angleterre avec moi, chez ma famille.

Je sais que c’est un peu tôt pour présenter la personne avec qui je sors à mes parents, après seulement un mois, mais quand on y réfléchit, Will et moi, on est ensemble depuis bien plus longtemps que ça. C’était assez officieux et on a un peu merdé entre temps. Mais quand même. On est amoureux depuis longtemps et on a agit comme un couple pendant longtemps et on voulait s’mettre ensemble depuis longtemps bis. Donc c’est important, d’accord. J’ai trouvé quelqu’un qui m’aime et c’est sérieux, je suis heureux, mes parents sont encore plus excités que moi et mes soeurs rêvent de le rencontrer.

Donc les vacances d’Avril c’est le moment idéal. Il fera bon, on pourra se balader et faire des sorties coolos avec mes parents et on cherchera les oeufs de Pâques dans mon jardin ensemble avant de se gaver de chocolat dans ma chambre d’ado débile et j’ai tellement, tellement hâte de le présenter aux autres personnes qui compte le plus pour moi. J’ai tellement hâte d’avoir leur avis, leur aprobation, si j’peux dire. Je suis certain qu’ils vont tous adorer Will. Parce que je suis persuadé que ça va marcher, que j’ai trouvé la personne qui me fallait.

Je quitte ma chambre après avoir commandé les billets d’avion sur Internet et me dirige vers la chambre de Will, littéralement. monté. sur. ressorts.

Il a à peine le temps d’ouvrir la porte que je l’attrape par la taille pour le soulever du sol. “Bébé d’amour,” je chante en le reconduisant à l’intérieur de sa chambre, après avoir claqué la porte à l’aide de mon pied dans mon dos et une fois au centre de la pièce, je le lâche pour admirer son visage. Il porte ses lunettes et il a l’air un peu crevé, mais il est tellement beau et j’peux pas me retenir davantage, il faut que je crache le morceau. “OK. Tu te rappelles que la semaine prochaine, ça va faire un mois qu’on est ensemble et en plus de te gâter ce jour là, j’ai eu une idée et tu peux pas dire non, sinon je risque de beaucoup bouder. T’es prêt?” J’embrasse le bout de son nez, puis ses lèvres avant de prendre ses mains et entrelacer nos doigts. “Je rentre chez moi pour les vacances prochaines et j’ai envie de t’embarquer avec moi. Tu veux bien venir avec moi?”

Je fais un peu ressortir ma lèvre inférieure et me penche lentement sur son visage pour faire doucement s’entrechoquer nos nez. “J’ai déjà commandé nos billets, donc t’as pas trop le choix…,” j’ajoute en sentant ses mains quitter les miennes et ses bras s’enrouler autour de mon cou et même après un mois de câlins, je continue d’avoir des papillons dans le ventre à chaque fois que l’espace entre nos deux corps se rétrécit, à chaque fois qu’on est sur le point de s’embrasser, à chaque fois qu’on se fait les yeux doux, à chaque fois qu’un sourire se dessine sur ses lèvres… J’ai cette impression au fin fond de mes entrailles et à chaque fois, je me dis que c’est le signe que je me trompe pas, que c’est lui et que ce sera comme ça pour toujours.

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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyJeu 10 Avr - 23:25

« cause after all this time
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Pâques, ou la période de l’année après Noël où je prends le plus de poids.

Je suis un mordu de chocolat. On en connaît tous un. Sauf que moi, je suis un inconditionnel, chocolat noir, au lait, blanc, aux noisettes, je mange toutes les sortes de chocolat, toutes les formes de chocolat. En particulier les poules remplies de petit œufs, juste pour le fun, étant donné que les petits œufs sont tout le temps dégueulasses, et que je les recrache au bout de deux secondes.

D’habitude, c’est encore une fête que je passe en famille. Regarder mon frère et ma sœur courir comme des fous dans tout le jardin à la recherche des œufs, c’est un bonheur. Bon, d’accord, c’est un peu chiant, mais c’est adorable. Surtout quand on les leur mange après. Sauf que cette année, rien de tout ça – je suis à des milliers de kilomètres de chez moi, et ça craint.

Seul rayon de soleil de ma vie, et pas des moindres : mon petit ami. J’AI UN PETIT AMI. OUI. J’écris régulièrement Will Nightingale sur des petits morceaux de papier, mais à part ça, tout va bien. Normalement, on va passer Pâques ensemble, ou en tout cas je crois.

Je fronce les sourcils, mordillant le bout de mon stylo.

Peut être qu’il rentrera aussi pour les fêtes ?

Je soupire avant de laisser retomber ma tête dans mes bras. Je vais rester éternellement seul avec mes livres de droit à manger du chocolat. Pourquoi tant de haine ? Je vous le demande.

Je suis sur le point de devenir fou quand on toque à ma porte. Oh, soulagement. Je remonte mes lunettes sur mon nez, avant de m’étirer un peu et de me lever pour aller ouvrir. J’ai un petit sourire, parce que la personne insiste, et je devine que c’est un grand dadet avec des cheveux bouclés et un sourire de quatre kilomètres.

A peine ai-je le temps d’ouvrir la porte que des bras m’enserrent et me soulèvent du sol. C’est sur et certain, c’est Ashton.

Je pousse un cri. Masculin. Viril. Plein de testostérone.

Il me porte jusque dans ma chambre, refermant la porte avec son pied. « Bébé d’amour, » chantonne-t-il. Je me sens rougir. Je suis son bébé d’amour. Des petites ailes poussent dans mon dos. C’est l’extase. Il me repose sur le sol en plein milieu de la pièce, et me regarde quelques instants comme si… Comme si j’avais accroché la lune et que j’avais fait apparaître les étoiles en claquant des doigts. Mon estomac fourmille et j’ai chaud jusqu’aux oreilles.

« Oui mon cœur ? »

Ohlala, on se croirait dans la chanson d’Anaïs.

« OK. Tu te rappelles que la semaine prochaine, ça va faire un mois qu’on est ensemble et en plus de te gâter ce jour là, j’ai eu une idée et tu peux pas dire non, sinon je risque de beaucoup bouder. T’es prêt? »

Je le regarde d’un air… dubitatif. On sait jamais avec Ashton. Pas que ce soit quelque chose de mal, parce que j’aime les surprises, j’aime les rebondissements, j’aime les nouveautés. Mais parfois, étant un peu farfelu… Enfin, je suis aussi bizarre que lui, je le reconnais. J’attends assez impatiemment, et ses yeux brillent tellement que je crois que je vais mourir sur place.

Il se penche pour embrasser le bout de mon nez, puis mes lèvres, et je frissonne. Tout en entrelaçant nos doigts, son visage reste proche du mien, et il continue, « Je rentre chez moi pour les vacances prochaines et j’ai envie de t’embarquer avec moi. Tu veux bien venir avec moi? »

Là, j’ai un moment d’absence. Je ressens plus rien pendant une fraction de secondes, parce que je sens plus mon corps, je sens plus mon âme, je sens plus rien. La seule chose qui me maintient, c’est ses mains dans les miennes.

« Moi ? Chez toi ? »

Il penche la tête sur le coté et fait ressortir sa lèvre inférieure. Je peux pas m’empêcher de laisser échapper un « awww » parce que, pardon, mais il est vraiment adorable. Il enroule ses bras autour de mon cou, et mes mains trouvent leur place dans le bas de son dos.

« J’ai déjà commandé nos billets, donc t’as pas trop le choix… »

Je manque de m’étouffer sur de l’air, et je me mets à rire.

« T’es incorrigible. Et si je disais non, qu’est-ce que tu ferais ? »


Son expression joyeuse retombe légèrement, et ça me fait un pincement au cœur. Ca fait un mois qu’on est ensemble, mais la personne qui est devant moi, j’ai le sentiment de la connaître depuis… Je sais pas, j’ai l’impression qu’on se connaît déjà depuis toujours, que je connais sa famille, que je connais ses moindres habitudes. Alors la question ne se pose même pas : je le suivrai au bout du monde, en Alaska, même en Antarctique.

Je peux pas cacher que ça m’angoisse de rencontrer sa famille. J’ai clairement pas assez confiance en moi pour être assez à l’aise en face de la famille de la personne avec qui je… je partage ma vie quoi. C’est pas un problème de confiance en Ashton. C’est vraiment pas un problème de confiance en lui, parce qu’aujourd’hui, je sais que ce que je ressens est réciproque et qu’on est tous les deux la dedans. Alors je m’inquiète pas pour ça. Je m’inquiète parce qu’au sein d’une même famille, on aime pas forcément la même chose : la preuve en image avec mon père et moi. Pas que j’ai jamais eu l’impression qu’on forme une famille, mais l’idée est là.

Ashton attend toujours une réponse de ma part. Instinctivement, une de mes mains vient caresser la sienne, et je lui souris doucement.

« Ash. Bien sur que je vais venir avec toi. Tu pensais vraiment que ma réponse pouvait être négative ? »

Je sens qu’il est soulagé. Qu’il respire. Ma main glisse à nouveau sur sa taille et je l’amène plus contre moi. Une fois cela fait, mes doigts viennent caresser sa mâchoire, avant de s’écarter sur sa joue. J’ancre mon regard dans le sien, et lui sourit.

« Non, c’est pas trop rapide, » je réponds avant qu’il pose la question. « Non, je me sens pas forcé de le faire. Non, c’est pas seulement pour le chocolat ou parce que j’ai pas envie de rester seul. Je veux juste être avec toi, et si être avec toi ça veut dire que je rencontre ta famille, alors soit. Je veux rencontrer ta famille, je veux voir où tu as grandis, je veux connaître les gens qui sont proches de toi. Je veux tout partager avec toi Ashton. »

Je crois qu’il n’est pas nécessaire de s’étendre sur la baiser qui a suivi. C’était langoureux, c’était amoureux, c’était mielleux, et absolument incroyable.

***

Depuis que je sais que je vais retourner en Angleterre, je suis sur un petit nuage. Parce que je vais retrouver mon pays, mais surtout parce que je vais le voir d’une nouvelle façon, à travers les yeux d’Ashton. A travers sa vie. C’est parfait.

Mais il fallait bien que quelque chose, ou plutôt quelqu’un, fasse éclater ma petite bulle d’amour rose.

Mon père.

Si quelqu’un devait foutre la merde, c’était bien lui. Rien ne changera jamais, et il s’arrangera toujours pour réapparaitre dans ma vie au moment le plus inopportun.

Un seul sms, qui ne présage pas grand chose de bon.

« Dîner demain soir ? Ai à te parler. E. Jacobson. »
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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyDim 27 Avr - 23:02


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give me love.



“T’es incorrigible. Et si je disais non, qu’est-ce que tu ferais ?” Je plante mon regard dans le sien, me sentant soudainement bête. Peut-être qu’il rentre voir sa famille. On en a pas parlé, c’est un peu comme ça que m’est venue l'idée de la surprise, mais avec le recul, peut-être que ça aurait été intelligent de le faire. D’en parler. De lui demander ce qu’il en pensait avant de prendre son billet. Je suis soudainement nerveux. Et si le problème était même pas là? Et si le truc c’était de rencontrer ma famille? Ou si c’était juste trop tôt? Je mords nerveusement l’intérieur de ma joue sans le quitter du regard. Je sais même pas quoi dire. Est-ce que je fais semblant que c’est un poisson d’avril en retard comme ça on oublie, comme ça j’arrête d’être mal à l’aise?

J’avais vraiment envie qu’il vienne avec moi. Mais si c’est trop tôt, je comprends. Si il y a bien un truc que j’ai pas envie de faire, c’est le brusquer. “Ash,” fait-il doucement en glissant sa main sur ma joue, un petit sourire pendu aux lèvres. “Bien sur que je vais venir avec toi. Tu pensais vraiment que ma réponse pouvait être négative ?” Mes épaules jusqu’à présent complètement tendues se relâchent doucement sous le soulagement et je me love contre mon amoureux en reposant mon front contre le sien. Je me demande si il dit ça pour me faire plaisir, ou si il en a réellement envie. Je me demande si c’est pas trop prématuré, en fin de compte. J’étais sûr de moi en venant, j’ai vraiment envie que ça se passe, putain. Ça serait parfait. Mais j’ai tellement peur de le forcer à faire quelque chose qu’il a pas envie de faire, que...

“Non, c’est pas trop rapide. Non, je me sens pas forcé de le faire. Non, c’est pas seulement pour le chocolat ou parce que j’ai pas envie de rester seul. Je veux juste être avec toi, et si être avec toi ça veut dire que je rencontre ta famille, alors soit. Je veux rencontrer ta famille, je veux voir où tu as grandis, je veux connaître les gens qui sont proches de toi. Je veux tout partager avec toi Ashton.” Wow. Est-ce que c’est le fait d’avoir collé mon front au sien en pensant toutes ces choses qui a permis cette transmission de pensée? Je me redresse pour le regarder, à la fois étonné par notre connexion et rassuré par ses paroles. Je glisse mes mains dans sa nuque et plante un ferme baiser sur ses lèvres avant que ce dernier ne se transforme doucement en un échange lent et passionné. On va partir en vacances tout les deux. En amoureux. Ugh. Papillons.



*



Je suis installé à ma table dans le restaurent anglais, en train de prendre mon petit déjeuner. Il est environ huit heures du soir chez moi, en Angleterre, donc c’est le moment propice pour passer un coup de fil à ma famille. Donner des nouvelles et leur parler des vacances de Pâques. Je compose le numéro de la maison et colle l’appareil à mon oreille en reposant mon dos sur la banquette. Après deux bips, on décroche.

“Allô?” J’esquisse un sourire. “Hey,” je réponds en passant une main dans mes cheveux. “Ashton!” S’écrit ma petite sœur dans mon oreille avant de se mettre à rire et je la connais trop bien pour deviner qu’elle a les larmes aux yeux. Agatha est trop sensible et quand elle est contente, elle se met à pleurer de joie, automatiquement. “Tout va bien?” Je demande en touchant le bout de ma fourchette, distraitement. “Je suis contente de t’entendre,” dit-elle, la voix tremblante. “Pleure pas, princesse. J’appelais pour dire à Maman que je rentrais bientôt. Pour les vacances de Pâques. Elle est là? Tu peux me la passer?” Elle renifle doucement dans mon oreille et mon cœur se gonfle de compassion. J’ai hâte de la prendre dans mes bras. “Maman!” Cri-t-elle et je grimace en éloignant mon portable de mon oreille.

Sarah qui passe par là pour débarrasser ma table se met à rire. “Un thé, comme d’habitude?” Questionne-t-elle. Je hoche la tête. “S’il te plaît.” Lorsque je repose mon iPhone contre mon oreille, j’entends un bruissement et ma mère prend la parole : “Bonsoir, l’Amérique!” Je pouffe de rire. “C'est onze heures du matin en Californie, Maman,” je corrige en souriant à m’en faire mal aux joues. “Bonsoir, l’Amérique!” répète-t-elle en riant avant de soupirer. “Ça fait du bien de t’entendre, tu es sur haut parleur, au passage. Comment tu vas?” Je ris. “Salut tout le monde!” Et mon père, ainsi que mes autres sœurs me saluent en retour. “Tout va bien, ici. Et vous?” Je retourne en posant mon menton dans la paume de ma main après avoir appuyé mon coude sur la table. “Ça va très très bien,” répond ma mère. “Quand est-ce que tu rentres? Tu connais tes semaines de vacances?” Je me racle la gorge et me redresse. “Ouais, mes vacances commencent la semaine du quatorze avril. J’ai déjà pris mon billet et je compte rester une semaine et être à la maison le weekend de Pâques. Du jeudi au jeudi, c'est OK?” J’entends Tobi crier dans le fond et j’explose de rire. “Quel enthousiasme, je suis touché.”

Sarah m’apporte mon thé et puis l’addition et je la remercie d’un signe de tête. “C’est que ça fait depuis janvier qu’on t’a pas vu et la maison fait vide sans ta musique d’attardé et ton rire de fille,” lance Christabel. “J’ai pas un rire de fille, Christapasbelle,” je me défends pathétiquement en faisant la moue. “J’appelais pour vous mettre au courant que j’arrivais, donc et aussi pour vous dire que vous me manquez et aussi pour vous dire que je viendrais pas tout seul,” je déblatère avant de mordre dans ma lèvre. Et c’est la panique générale dans mon oreille. Ma mère halète, mon père essaye de calmer mes sœurs qui crient et se moquent de moi en scandant “Ashton a un petit ami” à travers le salon. Je lève les yeux au ciel et prends mon visage au creux de ma main embarrassé. “C’est quoi son nom?” Demande Christabel. “Il est américain? Il est comment?” Enchaîne Tobi, curieusement. “Est-ce que tu l’as payé pour qu’il sorte avec toi? Parce que c’est pas possible de te supporter,” se moque Agatha et ma mère approuve. “J’ai trop honte de le ramener à la maison, maintenant. Vous allez me ridiculiser devant lui.” Ma mère se met à rire. “C’est ce pourquoi les parents et les sœurs existent, mon chéri. Il va falloir que tu t’y fasses.” Je lève les yeux au ciel en soupirant et verse les trois sachets de sucre dans ma tasse.

“Un interrogatoire s’impose, Ashton. Réponds à tes sœurs,” intervient mon père. Je gémis en tournant ma cuillère dans le liquide pour diluer le sucre. “Non, j’les connais trop bien, c’est le coup à ce que je dise son prénom et quand je rentre à la maison, les murs de ma chambres sont tapissés de cœurs découpés dans des feuilles Canson rouges avec nos initiales à l’intérieur.” Les petits pleurs américains de Tobi à la suite de ma remarque me laissent penser que c’était effectivement dans ses plans et que tout tombe à l’eau. “Essayez pas de le chercher sur facebook, ma liste d’amis est paramétrée et bien que ma situation affiche la mention “en couple”, elle n’est pas suivie de son nom.”

Avec l’engouement que ma révélation fait auprès de ma famille, je commence à actuellement appréhender leur rencontre avec Will. C’est toujours intimidant de rencontrer la famille de la personne qu’on fréquente. Pas que je sache ce que ça fait, mais je suppose que ça l’est, quand je m’imagine ce que ce serait si je rencontrais celle de Will. Et j’ai peur que toutes les questions que mes parents ou mes sœurs risquent de lui poser le mettent mal à l’aise. J’ai envie qu’il passe de bonnes vacances, qu’il se détende. C’est l’occasion de s’éloigner des cours, de la pression qu’on a avec les études et si ces vacances sont une épreuve pour lui, alors c’est pas la peine… Je veux pas qu’il soit stressé davantage. Et c’est ce que je confie à ma mère lorsqu’elle retire le haut-parleur avant de vouloir raccrocher. Je sais en raccrochant finalement qu’elle saura parler à mon père et mes sœurs pour qu’ils ne soient pas trop invasifs quand je serais de retour à la maison avec mon petit-ami.




*




“J’ai eu ma famille au téléphone ce matin,” je finis pas dire en m’étalant sur le lit de Will, le regardant, la tête à l’envers, choisir la tenue qu’il va porter ce soir. Il est mortellement tendu depuis ce midi à l’idée de passer la soirée avec son père et j’essaye de le distraire comme je peux depuis tout à l’heure pour le détendre un tant soit peu avant qu’il n’ait à partir.

Il me regarde brièvement par dessus son épaule avant de replonger son nez dans son armoire, visiblement curieux d’en entendre plus. “Je leur ai dit quand on était supposé venir et ils étaient hystériques quand je leur ai parlé de toi. Enfin… quand j’ai évoqué que j’avais un petit ami. J’ai rien précisé sur toi, parce que mes sœurs ont tendance à me faire des farces pour m’humilier et j’avais envie de te préserver. De me préserver. Quand Christy a eu un copain l’année dernière, elle a tellement eu honte avec tout ce que les jumelles et moi ont lui faisait subir quand son copain était là, que je sens qu’elles vont pas me rater une fois qu’on sera là-bas. Il faut que tu t’attendes à tout voir, à tout vivre et à tout entendre parce qu’elles ont aucunes limites.” Je soupire et roule sur le ventre.

Will se tourne en souriant et me présente deux chemises. Je pointe celle de gauche du doigt avant de m’emparer de son coussin pour enfouir mon nez dedans, inspirant longuement son odeur. “J’ai pensé qu’on pourrait passer chez toi, si t’as envie,” je suggère en posant mon menton sur l'oreiller. Je me redresse et me lève pour contourner le lit et le prendre par les hanches. “Je suis sûr que tout le monde va t’adorer en tout cas. Mais oublie pas que c’est moi qui t’aime le plus, d’accord? C’est moi qui t’aime le plus de tout les Nightingale et de tout les autres gens de la planète.” Je dépose une myriade de baisers le long de ses clavicules et embrasse le bout de son nez puis le bout de ses lèvres avant de planter mon regard dans le sien, il sourit, mais je sens qu'il est pas tranquille.

Je me recule un peu pour continuer de boutonner sa chemise à sa place. “Tu trembles,” je constate en levant brièvement les yeux vers lui. “Est-ce que tu comptes parler de nous à ton père?” Je sais que la sexualité de Will est quelque chose de tabou, je me rappelle de notre conversation sur les tribunes quand on faisait encore nos TIG. Et comme c’est la première fois qu’il dîne avec lui depuis que nous sommes officiels, peut-être qu’il est nerveux parce qu’il compte évoquer ma présence dans sa vie. “Si c’est ça et que tu te sens pas prêt, alors ne le fais pas. Je sais que c’est un sujet sensible et…” Je défroisse sa chemise après l’avoir boutonnée jusqu’en haut, laissant mes mains glisser sur ses pectoraux, puis sur ses côtes. J’enroule mes bras autour de sa taille et embrasse son visage avant de le serrer contre moi pour essayer de calmer sa nervosité.

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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyJeu 15 Mai - 22:04

« cause after all this time
i'm still into you »

La gorge nouée, je me tortille dans l’ascenseur en essayant vaguement de remettre le col de ma chemise en place. Les étages défilent sur l’écran numérique au dessus de moi, jusqu’à ce que j’arrive au 18e et dernier numéro. Oui, mon père possède un penthouse. Plusieurs même. J’ai appris à passer au-dessus de ce genre de détails.

Depuis hier, je suis particulièrement angoissé. C’est peut être fort comme mot… Je suis plutôt anxieux, oui, voilà. Que mon père me réclame ne peut rien présager de bon, mais qu’en plus, il le fasse aussi vite... Soit quelque chose ne va pas avec lui, soit c’est avec moi qu’il a un problème. Je crois que c’est plutôt ça qui m’inquiète le plus, de me dire qu’il a peut être quelque chose à me reprocher.

Quand les portes s’ouvrent, Daisy m’attend. Avec sa petite jupe plissée et son chemisier immaculé, elle a pas changé d’un poil, et ne me sourit pas plus que quand j’avais 12 ans. Je lui adresse un signe de tête avant de lui tendre ma veste et de passer mes mains sur les plis apparus sur ma chemise bleue ciel et prend une grande inspiration.

Mon père est assis au bout de sa grande table en verre dans la salle à manger, iPad en main, et téléphone coincé entre son oreille et son épaule. Forcément. Il est jamais tranquille, et il a toujours du travail.

« Non, Robert, je t’ai dit qu’on ferait ça à ma façon… Oui, tu sais très bien ce que j’ai voulu dire. » Ses yeux se posent une demi fraction de seconde sur moi, puis il ferme son iPad et se lève après l’avoir déposé sur la table. « Ecoute, il faut que je te laisse. Je veux le rapport de la firme demain sur mon bureau avant 18h. Oui, voilà. »

Il raccroche sans même lui dire au revoir, et fourre le téléphone tout neuf dans la poche de son pantalon, avant d’ouvrir grand les bras. J’ai envie de vomir, parce que ce geste est tout sauf naturel et ça ne peut dire qu’une chose désormais. Il a clairement quelque chose à me demander.

« Mon fils ! »

Je m’approche pour lui donner une accolade maladroite, et me racle la gorge. « Ca va papa ? »

« Très bien, très bien. Je t’en prie, assied toi, Mario va nous amener quelque chose. »

Mario rapplique à la seconde, et dépose des plats devant nous. J’y jette même pas un œil. Certains pourront dire que je suis juste un gamin pourri gâté, mais je suis tellement suspicieux et mal à l’aise que je m’assois sur ma chaise sans piper mot.

« Je reviens dans une minute, » me dit mon père avant d’aller en direction de sa chambre.

Je passe une main dans mes cheveux et ferme les yeux. J’essaye de me concentrer sur ma respiration, et je repense à tout à l’heure.

~ flashback

Ashton se lance sur mon lit pour s’étaler dessus et me regarder, la tête à l’envers.

« J’ai eu ma famille au téléphone ce matin, » dit-il lentement. Il me scrute comme s’il attendait quelque chose de moi, un signe, une indication. Il a l’air… soucieux.

« Ah oui ? Alors ? »

J’essaye de ne pas lui transmettre mon anxiété, j’essaye de me focaliser sur autre chose. Par exemple, le fait qu’Ashton est vraiment beau, comme ça, avec ses longs cils, et les muscles de sa mâchoire crispés, et ses cheveux pendus. Il devrait pas, mais il est vraiment beau.

« Je leur ai dit quand on était supposé venir et ils étaient hystériques quand je leur ai parlé de toi. Enfin… quand j’ai évoqué que j’avais un petit ami. J’ai rien précisé sur toi, parce que mes sœurs ont tendance à me faire des farces pour m’humilier et j’avais envie de te préserver. De me préserver. Quand Christy a eu un copain l’année dernière, elle a tellement eu honte avec tout ce que les jumelles et moi ont lui faisait subir quand son copain était là, que je sens qu’elles vont pas me rater une fois qu’on sera là-bas. Il faut que tu t’attendes à tout voir, à tout vivre et à tout entendre parce qu’elles ont aucunes limites. »

Je pouffe et fouille dans mon armoire pour en sortir deux chemises que je lui présente.

« Souviens toi, moi aussi j’ai des frères et sœurs. Bon, d’accord, pas autant que toi mais… quand même. » Je souffle. « Alors, la blanche ou la bleue ? »

Il pointe la bleue du doigt avec un sourire au lèvres. Le rouge lui est rapidement monté aux joues, à force d’avoir la tête en bas. J’ai du mal à me contenir, tiens. Il se relève et enfoui sont visage dans mon oreiller ; ça me file des frissons.

« J’ai pensé qu’on pourrait passer chez toi, si t’as envie. »

Je mordille ma lèvre et passe la chemise sur moi, puis me retourne, le torse dénudé. « Ca pourrait être une bonne idée. Ma mère me réclame il me semble. »

Ca fait déjà plusieurs fois qu’elle me harcèle. Autant dire qu’elle ferait tout pour me voir, ne serait-ce que cinq minutes. Dans le fond, c’est agréable de savoir que quelqu’un a envie de vous voir à ce point ; ça change de quand j’étais plus jeune et que j’habitais encore avec elle.

Mes yeux sont fixés sur mes pieds. C’est étrange des pieds quand on y pense : je crois que les gens ne font pas assez attention à leurs orteils et à la bizarrerie de ce qu’ils représentent. Quand je relève les yeux, Ashton se tient devant moi, et il m’attrape par les hanches.

« Je suis sûr que tout le monde va t’adorer en tout cas. Mais oublie pas que c’est moi qui t’aime le plus, d’accord? C’est moi qui t’aime le plus de tout les Nightingale et de tout les autres gens de la planète. »

Je suis horriblement attendri. Mes mains glissent sur ses avant-bras et je frissonne, comme à chaque fois que ma peau entre en contact avec la sienne. Il embrasse doucement mes clavicules, et tout le haut de mon torse.

« Moi aussi je t’aime. Pas sur qu’un Nightingale puisse ne serait-ce que rivaliser avec moi. » Je souris mais tout à coup, mon esprit retourne à mon père et l’inquiétude reprend le dessus. Je reste un peu dans mon petit monde l’espace de quelques secondes, quand je sens ses mains effleurer mon torse en essayant de boutonner ma chemise.

« Tu trembles, » dit-il avant de marquer une pause. « Est-ce que tu comptes parler de nous à ton père? »

Je mords ma lèvre et ferme mes yeux pendant une fraction de seconde. Puis les rouvre et le fixe.

« Je sais pas. J’en sais rien, je – »

« Si c’est ça et que tu te sens pas prêt, alors ne le fais pas. Je sais que c’est un sujet sensible et… » Ashton finit de boutonner ma chemise, glisse ses mains sur mon torse et me serre dans ses bras après avoir embrassé le coté de ma mâchoire.

« Ash. C’est pas que je veux pas parler de nous, tu le sais. Je suis… » je glisse mes doigts sous son t-shirt dans son dos. « Je t’aime. Mais je crois que mon père est pas encore prêt pour savoir ce genre de truc. Tu vois ce que je veux dire ? »

Je le vois hocher lentement la tête du coin de l’œil, et le serre plus fort avant de l’embrasser. De l’embrasser comme il le mérite, d’essayer de lui transmettre tout cet amour que moi j’ai pour lui.

~ fin du flashback

« William ? »

Mon père agite bêtement une main en ma direction quand je relève les yeux vers lui. J’esquisse un sourire avant de me tourner vers mon entrée, que je mange d’un air distrait, pendant que mon père parle. Avec sa voix grave, on douterait presque que je suis son fils.

« William, dis moi. »

Gloups. Je prends une grande gorgée du vin qui se trouve devant moi après avoir reposé mes couverts.

« Oui ? » je couine presque en me redressant.

« C’est bientôt les vacances, pas vrai ? »

« Oui, » je réponds automatiquement. « D’ici quelques jours. En quoi est-ce que ça t’intéresse ? »

Je suis peut être un peu agressif. Je le reconnais.

Il tousse un peu, et joint ses mains sur la table. « Eh bien… J’avais envie qu’on passe du temps ensemble. Je pensais qu’avec toi ici, on se verrait plus souvent. » Il marque une pause. « Je sais que j’ai été très présent, encore moins avec ton frère et ta sœur mais c’est vraiment important pour moi qu’on reste soudés, tu sais ? »

Je fais mine de hocher vaguement la tête. J’en crois pas un mot. « Mis à part les dîners auxquels je suis venu pour l’entreprise, c’est vrai qu’on s’est pas vu. »

« Voilà. Alors… qu’est-ce que tu dirais si on passait les vacances ensemble ? Je pourrais nous réserver des chambres dans un superbe complexe hôtelier aux Seychelles, j’ai vu que c’était agréable et je n’y suis pas encore allé – e »

« Papa, stop. »

Il s’arrête tout net. J’essaye de me calmer en respirant lentement, et en me concentrant sur une bague à mon index, l’une de celles que j’ai piqué à Ashton. Fucking hipster boyfriend.

« Tu peux pas faire ça. Pas être dans ma vie pendant des années, avant de soudainement réapparaitre. »

« Will… »

« Non. Je te suis vraiment reconnaissant de financer mes études, mais je suis pas dupe. Tu crois que je te connais pas ? Je sais que tu veux que je vienne travailler avec toi. Que j’apprenne le métier et que je reprenne l’entreprise après toi. Mais c’est pas possible Papa. Je ferai pas ça. Alors si tu veux passer du temps avec moi, très bien, mais il faut que tu le veuilles pour les bonnes raisons. »


Mon père a les sourcils froncés, et il me dévisage avec l’air sévère. « Tu n’y es pas du tout. Tu sais très bien que je veux passer du temps avec moi parce que tu es mon fils. »

« A d’autres Papa, arrête, »
dis-je, cassant.

« William, ça suffit, pas sur ce ton. »

Je déglutis et passe une main dans mes cheveux. « Qui plus est, j’ai déjà des projets pour les vacances de Pâques. »

Il lève un sourcil, en attente de la suite de ma réponse.

« Je vais aller en Angleterre, avec un… ami. » Je m’éclaircis la gorge. « Et je passerai voir Maman. »

Mon père a un rire sec, et se laisse retomber sur sa chaise. « Un ami, hein ? Tu me crois idiot ? »

« Non, absolument pas. »

« Peut être qu’on ne passe pas assez de temps ensemble, mais les gens parlent. Ta mère et moi, on parle. Quand est-ce que tu comptais me dire que tu avais ce genre de… penchant ? Tu sais que ça risque de poser des problèmes, si jamais tu veux des enfants. »


Je suis rouge pivoine, énervé et mort de trouille. Mon père me fait peur, m’a toujours fait peur, et c’est une situation horriblement gênante que j’aurais aimé ne jamais vivre de ma vie. Attention, pas que j’ai honte. Mais je voulais attendre le plus possible avant de lui annoncer… Etre avec quelqu’un sérieusement. Certes, Ashton et moi c’est sérieux, mais… Le faire après le mariage peut être… Histoire qu’il n’ait rien à dire. Pas de remarque à faire.

« C’était pas dans mes intentions. Et je peux t’assurer que j’aurai aucun problème à avoir une flopée de bambins. »

« Et tu préfères aller avec un homme que tu connais à peine plutôt qu'avec moi ? Parce que je suis certain que c’est une personne que tu viens de rencontrer. »

« Et qu’est-ce qui te fait dire ça ? Tu crois que tu me connais vraiment ? Tu penses que je suis du genre à m’engager dans quelque chose sans réfléchir ? »

Je me lève sans même avoir mangé le plat de résistance.

« Tu sais rien Papa ! Tu sais rien du tout parce que t’étais jamais là et que t’as jamais rien voulu savoir. Et je veux pas que tu saches, parce que t’as aucun droit de revenir dans ma vie comme ça du jour au lendemain. Je veux bien aller à des dîners ou à des cocktails, mais je veux pas qu’on fasse semblant quand on est ensemble. »

« Will, je suis ton père. Je t’ai élevé. »


J’ai failli rire. C’était nerveux.

« Tu m’as pas élevé, c’est des mensonges. Et de toute façon, qu’est-ce que ça change, hein ? Y’a une différence entre être et se comporter comme. Quand tu seras vraiment mon père, quand tu seras bienveillant, alors là on pourra partir ensemble, faire tout ce que tu veux. Là, je partirai pas avec toi, et c’est tout. »

Mon cœur bat la chamade. J’ai jamais autant été énervé. Il a pas le droit.

« William, attend je – »

Je me dirige vers l’ascenseur et regarde au dessus de mon épaule, fatigué de tout ça, fatigué de le voir ramer pour m’acheter.

« Merci pour ce soir Papa. Tu diras à Mario que l’entrée était très bonne. Mais maintenant, tu me laisses tranquille. Je t’appellerai quand je serai rentré d’Angleterre. »

Daisy me tend ma veste, l’air un peu brusquée, et j’entre dans l’ascenseur sans attendre. Quand les portes se referment, je m’adosse contre le mur en métal et sors mon portable de ma poche. Il est déjà minuit passé. Je pensais être resté moins longtemps que ça…

Je compose le numéro d’Ashton. Son portable sonne, mais je tombe sur messagerie.

« Ash, c’est moi. Je – je pars de chez mon père. J’arrive. A tout de suite. »

Lorsque je sors du bâtiment, il fait froid. Mes mains sont gelées en l’espace d’une demi seconde, et je hèle un taxi, parce que je peux le faire et qu’à cette heure ci de toute façon, il y a plus de métro. Je donne l’adresse au chauffeur et me pelotonne sur le siège. A peine quelques minutes entouré de cuir, et j’ai déjà mal au cœur. J’abaisse d’un demi centimètre la fenêtre à coté de moi pour essayer de respirer de l’air frais. J’ai la tête qui tourne.

La porte du bâtiment D est si lourde que je dois me servir de mes deux mains pour la pousser. J’ai mal à la nuque, et je me rend compte que ma chambre est horriblement vide et froide. Alors je prends un jean de rechange, et me faufile dans la chambre d’Ashton sans allumer la lumière.

Il dort comme un bébé sur le coté droit de son lit. Rien que de le voir, je suis instantanément attendri. Ses cheveux sont emmêlés parce qu’il bouge la nuit quand je suis pas là, et il va encore râler demain matin quand il va devoir les coiffer. J’enlève ma chemise, mes chaussures et mon pantalon, puis tâtonne dans la pièce à la recherche d’un t-shirt trop grand pour moi. Je le passe et me glisse sous les couvertures avec mes chaussettes, parce que mes pieds sont sensibles.

Glissant une main sur la taille d’Ashton, je me rapproche de lui pour être la grande cuillère. Inconsciemment, il se colle contre moi dans son sommeil et je niche mon nez dans le creux de son cou, respirant son odeur. Il m’apaise, et même si j’ai du mal à m’endormir, je sais que seul, j’aurais encore été réveillé à l’aube.

Peu à peu, ma colère s’efface, et j’oublie tout le reste.
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MessageSujet: Re: "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. "How did we get here ? Baby I gotta know" – Ashton & Will. - Page 2 EmptyJeu 15 Mai - 22:11

« cause after all this time
i'm still into you »

La gorge nouée, je me tortille dans l’ascenseur en essayant vaguement de remettre le col de ma chemise en place. Les étages défilent sur l’écran numérique au dessus de moi, jusqu’à ce que j’arrive au 18e et dernier numéro. Oui, mon père possède un penthouse. Plusieurs même. J’ai appris à passer au-dessus de ce genre de détails.

Depuis hier, je suis particulièrement angoissé. C’est peut être fort comme mot… Je suis plutôt anxieux, oui, voilà. Que mon père me réclame ne peut rien présager de bon, mais qu’en plus, il le fasse aussi vite... Soit quelque chose ne va pas avec lui, soit c’est avec moi qu’il a un problème. Je crois que c’est plutôt ça qui m’inquiète le plus, de me dire qu’il a peut être quelque chose à me reprocher.

Quand les portes s’ouvrent, Daisy m’attend. Avec sa petite jupe plissée et son chemisier immaculé, elle a pas changé d’un poil, et ne me sourit pas plus que quand j’avais 12 ans. Je lui adresse un signe de tête avant de lui tendre ma veste et de passer mes mains sur les plis apparus sur ma chemise bleue ciel et prend une grande inspiration.

Mon père est assis au bout de sa grande table en verre dans la salle à manger, iPad en main, et téléphone coincé entre son oreille et son épaule. Forcément. Il est jamais tranquille, et il a toujours du travail.

« Non, Robert, je t’ai dit qu’on ferait ça à ma façon… Oui, tu sais très bien ce que j’ai voulu dire. » Ses yeux se posent une demi fraction de seconde sur moi, puis il ferme son iPad et se lève après l’avoir déposé sur la table. « Ecoute, il faut que je te laisse. Je veux le rapport de la firme demain sur mon bureau avant 18h. Oui, voilà. »

Il raccroche sans même lui dire au revoir, et fourre le téléphone tout neuf dans la poche de son pantalon, avant d’ouvrir grand les bras. J’ai envie de vomir, parce que ce geste est tout sauf naturel et ça ne peut dire qu’une chose désormais. Il a clairement quelque chose à me demander.

« Mon fils ! »

Je m’approche pour lui donner une accolade maladroite, et me racle la gorge. « Ca va papa ? »

« Très bien, très bien. Je t’en prie, assied toi, Mario va nous amener quelque chose. »

Mario rapplique à la seconde, et dépose des plats devant nous. J’y jette même pas un œil. Certains pourront dire que je suis juste un gamin pourri gâté, mais je suis tellement suspicieux et mal à l’aise que je m’assois sur ma chaise sans piper mot.

« Je reviens dans une minute, » me dit mon père avant d’aller en direction de sa chambre.

Je passe une main dans mes cheveux et ferme les yeux. J’essaye de me concentrer sur ma respiration, et je repense à tout à l’heure.

~ flashback

Ashton se lance sur mon lit pour s’étaler dessus et me regarder, la tête à l’envers.

« J’ai eu ma famille au téléphone ce matin, » dit-il lentement. Il me scrute comme s’il attendait quelque chose de moi, un signe, une indication. Il a l’air… soucieux.

« Ah oui ? Alors ? »

J’essaye de ne pas lui transmettre mon anxiété, j’essaye de me focaliser sur autre chose. Par exemple, le fait qu’Ashton est vraiment beau, comme ça, avec ses longs cils, et les muscles de sa mâchoire crispés, et ses cheveux pendus. Il devrait pas, mais il est vraiment beau.

« Je leur ai dit quand on était supposé venir et ils étaient hystériques quand je leur ai parlé de toi. Enfin… quand j’ai évoqué que j’avais un petit ami. J’ai rien précisé sur toi, parce que mes sœurs ont tendance à me faire des farces pour m’humilier et j’avais envie de te préserver. De me préserver. Quand Christy a eu un copain l’année dernière, elle a tellement eu honte avec tout ce que les jumelles et moi ont lui faisait subir quand son copain était là, que je sens qu’elles vont pas me rater une fois qu’on sera là-bas. Il faut que tu t’attendes à tout voir, à tout vivre et à tout entendre parce qu’elles ont aucunes limites. »

Je pouffe et fouille dans mon armoire pour en sortir deux chemises que je lui présente.

« Souviens toi, moi aussi j’ai des frères et sœurs. Bon, d’accord, pas autant que toi mais… quand même. » Je souffle. « Alors, la blanche ou la bleue ? »

Il pointe la bleue du doigt avec un sourire au lèvres. Le rouge lui est rapidement monté aux joues, à force d’avoir la tête en bas. J’ai du mal à me contenir, tiens. Il se relève et enfoui sont visage dans mon oreiller ; ça me file des frissons.

« J’ai pensé qu’on pourrait passer chez toi, si t’as envie. »

Je mordille ma lèvre et passe la chemise sur moi, puis me retourne, le torse dénudé. « Ca pourrait être une bonne idée. Ma mère me réclame il me semble. »

Ca fait déjà plusieurs fois qu’elle me harcèle. Autant dire qu’elle ferait tout pour me voir, ne serait-ce que cinq minutes. Dans le fond, c’est agréable de savoir que quelqu’un a envie de vous voir à ce point ; ça change de quand j’étais plus jeune et que j’habitais encore avec elle.

Mes yeux sont fixés sur mes pieds. C’est étrange des pieds quand on y pense : je crois que les gens ne font pas assez attention à leurs orteils et à la bizarrerie de ce qu’ils représentent. Quand je relève les yeux, Ashton se tient devant moi, et il m’attrape par les hanches.

« Je suis sûr que tout le monde va t’adorer en tout cas. Mais oublie pas que c’est moi qui t’aime le plus, d’accord? C’est moi qui t’aime le plus de tout les Nightingale et de tout les autres gens de la planète. »

Je suis horriblement attendri. Mes mains glissent sur ses avant-bras et je frissonne, comme à chaque fois que ma peau entre en contact avec la sienne. Il embrasse doucement mes clavicules, et tout le haut de mon torse.

« Moi aussi je t’aime. Pas sur qu’un Nightingale puisse ne serait-ce que rivaliser avec moi. » Je souris mais tout à coup, mon esprit retourne à mon père et l’inquiétude reprend le dessus. Je reste un peu dans mon petit monde l’espace de quelques secondes, quand je sens ses mains effleurer mon torse en essayant de boutonner ma chemise.

« Tu trembles, » dit-il avant de marquer une pause. « Est-ce que tu comptes parler de nous à ton père? »

Je mords ma lèvre et ferme mes yeux pendant une fraction de seconde. Puis les rouvre et le fixe.

« Je sais pas. J’en sais rien, je – »

« Si c’est ça et que tu te sens pas prêt, alors ne le fais pas. Je sais que c’est un sujet sensible et… » Ashton finit de boutonner ma chemise, glisse ses mains sur mon torse et me serre dans ses bras après avoir embrassé le coté de ma mâchoire.

« Ash. C’est pas que je veux pas parler de nous, tu le sais. Je suis… » je glisse mes doigts sous son t-shirt dans son dos. « Je t’aime. Mais je crois que mon père est pas encore prêt pour savoir ce genre de truc. Tu vois ce que je veux dire ? »

Je le vois hocher lentement la tête du coin de l’œil, et le serre plus fort avant de l’embrasser. De l’embrasser comme il le mérite, d’essayer de lui transmettre tout cet amour que moi j’ai pour lui.

~ fin du flashback

« William ? »

Mon père agite bêtement une main en ma direction quand je relève les yeux vers lui. J’esquisse un sourire avant de me tourner vers mon entrée, que je mange d’un air distrait, pendant que mon père parle. Avec sa voix grave, on douterait presque que je suis son fils.

« William, dis moi. »

Gloups. Je prends une grande gorgée du vin qui se trouve devant moi après avoir reposé mes couverts.

« Oui ? » je couine presque en me redressant.

« C’est bientôt les vacances, pas vrai ? »

« Oui, » je réponds automatiquement. « D’ici quelques jours. En quoi est-ce que ça t’intéresse ? »

Je suis peut être un peu agressif. Je le reconnais.

Il tousse un peu, et joint ses mains sur la table. « Eh bien… J’avais envie qu’on passe du temps ensemble. Je pensais qu’avec toi ici, on se verrait plus souvent. » Il marque une pause. « Je sais que j’ai été très présent, encore moins avec ton frère et ta sœur mais c’est vraiment important pour moi qu’on reste soudés, tu sais ? »

Je fais mine de hocher vaguement la tête. J’en crois pas un mot. « Mis à part les dîners auxquels je suis venu pour l’entreprise, c’est vrai qu’on s’est pas vu. »

« Voilà. Alors… qu’est-ce que tu dirais si on passait les vacances ensemble ? Je pourrais nous réserver des chambres dans un superbe complexe hôtelier aux Seychelles, j’ai vu que c’était agréable et je n’y suis pas encore allé – e »

« Papa, stop. »

Il s’arrête tout net. J’essaye de me calmer en respirant lentement, et en me concentrant sur une bague à mon index, l’une de celles que j’ai piqué à Ashton. Fucking hipster boyfriend.

« Tu peux pas faire ça. Pas être dans ma vie pendant des années, avant de soudainement réapparaitre. »

« Will… »

« Non. Je te suis vraiment reconnaissant de financer mes études, mais je suis pas dupe. Tu crois que je te connais pas ? Je sais que tu veux que je vienne travailler avec toi. Que j’apprenne le métier et que je reprenne l’entreprise après toi. Mais c’est pas possible Papa. Je ferai pas ça. Alors si tu veux passer du temps avec moi, très bien, mais il faut que tu le veuilles pour les bonnes raisons. »


Mon père a les sourcils froncés, et il me dévisage avec l’air sévère. « Tu n’y es pas du tout. Tu sais très bien que je veux passer du temps avec moi parce que tu es mon fils. »

« A d’autres Papa, arrête, »
dis-je, cassant.

« William, ça suffit, pas sur ce ton. »

Je déglutis et passe une main dans mes cheveux. « Qui plus est, j’ai déjà des projets pour les vacances de Pâques. »

Il lève un sourcil, en attente de la suite de ma réponse.

« Je vais aller en Angleterre, avec un… ami. » Je m’éclaircis la gorge. « Et je passerai voir Maman. »

Mon père a un rire sec, et se laisse retomber sur sa chaise. « Un ami, hein ? Tu me crois idiot ? »

« Non, absolument pas. »

« Peut être qu’on ne passe pas assez de temps ensemble, mais les gens parlent. Ta mère et moi, on parle. Quand est-ce que tu comptais me dire que tu avais ce genre de… penchant ? Tu sais que ça risque de poser des problèmes, si jamais tu veux des enfants. »


Je suis rouge pivoine, énervé et mort de trouille. Mon père me fait peur, m’a toujours fait peur, et c’est une situation horriblement gênante que j’aurais aimé ne jamais vivre de ma vie. Attention, pas que j’ai honte. Mais je voulais attendre le plus possible avant de lui annoncer… Etre avec quelqu’un sérieusement. Certes, Ashton et moi c’est sérieux, mais… Le faire après le mariage peut être… Histoire qu’il n’ait rien à dire. Pas de remarque à faire.

« C’était pas dans mes intentions. Et je peux t’assurer que j’aurai aucun problème à avoir une flopée de bambins. »

« Et tu préfères aller avec un homme que tu connais à peine plutôt qu'avec moi ? Parce que je suis certain que c’est une personne que tu viens de rencontrer. »

« Et qu’est-ce qui te fait dire ça ? Tu crois que tu me connais vraiment ? Tu penses que je suis du genre à m’engager dans quelque chose sans réfléchir ? »

Je me lève sans même avoir mangé le plat de résistance.

« Tu sais rien Papa ! Tu sais rien du tout parce que t’étais jamais là et que t’as jamais rien voulu savoir. Et je veux pas que tu saches, parce que t’as aucun droit de revenir dans ma vie comme ça du jour au lendemain. Je veux bien aller à des dîners ou à des cocktails, mais je veux pas qu’on fasse semblant quand on est ensemble. »

« Will, je suis ton père. Je t’ai élevé. »


J’ai failli rire. C’était nerveux.

« Tu m’as pas élevé, c’est des mensonges. Et de toute façon, qu’est-ce que ça change, hein ? Y’a une différence entre être et se comporter comme. Quand tu seras vraiment mon père, quand tu seras bienveillant, alors là on pourra partir ensemble, faire tout ce que tu veux. Là, je partirai pas avec toi, et c’est tout. »

Mon cœur bat la chamade. J’ai jamais autant été énervé. Il a pas le droit.

« William, attend je – »

Je me dirige vers l’ascenseur et regarde au dessus de mon épaule, fatigué de tout ça, fatigué de le voir ramer pour m’acheter.

« Merci pour ce soir Papa. Tu diras à Mario que l’entrée était très bonne. Mais maintenant, tu me laisses tranquille. Je t’appellerai quand je serai rentré d’Angleterre. »

Daisy me tend ma veste, l’air un peu brusquée, et j’entre dans l’ascenseur sans attendre. Quand les portes se referment, je m’adosse contre le mur en métal et sors mon portable de ma poche. Il est déjà minuit passé. Je pensais être resté moins longtemps que ça…

Je compose le numéro d’Ashton. Son portable sonne, mais je tombe sur messagerie.

« Ash, c’est moi. Je – je pars de chez mon père. J’arrive. A tout de suite. »

Lorsque je sors du bâtiment, il fait froid. Mes mains sont gelées en l’espace d’une demi seconde, et je hèle un taxi, parce que je peux le faire et qu’à cette heure ci de toute façon, il y a plus de métro. Je donne l’adresse au chauffeur et me pelotonne sur le siège. A peine quelques minutes entouré de cuir, et j’ai déjà mal au cœur. J’abaisse d’un demi centimètre la fenêtre à coté de moi pour essayer de respirer de l’air frais. J’ai la tête qui tourne.

La porte du bâtiment D est si lourde que je dois me servir de mes deux mains pour la pousser. J’ai mal à la nuque, et je me rend compte que ma chambre est horriblement vide et froide. Alors je prends un jean de rechange, et me faufile dans la chambre d’Ashton sans allumer la lumière.

Il dort comme un bébé sur le coté droit de son lit. Rien que de le voir, je suis instantanément attendri. Ses cheveux sont emmêlés parce qu’il bouge la nuit quand je suis pas là, et il va encore râler demain matin quand il va devoir les coiffer. J’enlève ma chemise, mes chaussures et mon pantalon, puis tâtonne dans la pièce à la recherche d’un t-shirt trop grand pour moi. Je le passe et me glisse sous les couvertures avec mes chaussettes, parce que mes pieds sont sensibles.

Glissant une main sur la taille d’Ashton, je me rapproche de lui pour être la grande cuillère. Inconsciemment, il se colle contre moi dans son sommeil et je niche mon nez dans le creux de son cou, respirant son odeur. Il m’apaise, et même si j’ai du mal à m’endormir, je sais que seul, j’aurais encore été réveillé à l’aube.

Peu à peu, ma colère s’efface, et j’oublie tout le reste.
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