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Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers.

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Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Empty
MessageSujet: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyJeu 23 Jan - 18:58

Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_mk0gujBl2G1rp4duqo6_250 Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_mlk4lafYTq1r9rf16o2_250 Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_missf1c0vj1ru61tno3_250

Après plus d'une heure passée à la bibliothèque pendant que d'autres étaient sagement en train de s'empiffrer à la cafétéria, l'heure du déjeuner oblige, je me mets à déambuler dans les couloirs de l'université, me restant encore dix minutes avant de me rendre à mon cours sur les différents styles littéraires. Mais pour l'heure, j'ai une bien meilleure préoccupation. Sourire ravageur en coin, je m'avance d'un pas sûr et déterminé en direction d'une demoiselle que je viens tout juste de remarquer. Son passage entraîné toujours des réactions excédées qui ne la surprenait plus en rien au vu de son apparence si parfaite. Mince et élégante, un peu plus grande que ne le sont les autres étudiantes de l'université, d'une délicatesse à vous faire rentrer les griffes, des doigts si fins qu'on aurait peur de les effleurer, de longs cils vous hypnotisant au moindre de leur battement, un fin et petit nez, des yeux d'un vert flamboyant, bref, je réussirais là où tous on échouait. À une dizaine de mètres d'elle, je me stoppe alors que mon portable se met à vibrer dans la poche de mon jean. Marc. Ou l'ancien assistant de Joe. Évidemment, je lui raccroche au nez, pas le temps pour lui, la blondinette un peu plus loin ne peut guère attendre contrairement à ce dernier, mais il semblerait que l'homme en question n'ait guère envie de lâcher l'affaire puisqu'il tente de me joindre une seconde fois. Pour la peine, je tourne les talons et décroche. Le voilà en train de me sermonner, non sans me complimenter pour la nuit dernière, laquelle nous avions passé ensemble. « Mais non, c'est pas ça. », maugréais-je alors. Mais il s'en contre-fiche, de ce que je raconte, il continue de me hurler dessus, ou plutôt d'émettre des petits sons plus ou moins étranges. Évidemment, j'ai quelqu'un d'autre dans ma vie, d'autres femmes, d'autres hommes, et je n'accorde d'exclusivité à personne. « Arrête, tu me fais une crise pour n'importe quoi, on n'est même pas ensemble. » Donc, j'ai le droit de fricoter avec qui je veux, mais Marc refuse de l'entendre. D'après lui, je ne dois m'approcher de personne, et personne ne doit m'approcher. Quel rigolo, celui-là. « Oui, c'était juste une nuit comme ça, sans lendemain, on était d'accord, j'te signale ! Bon d'accord, on peut peut-être remettre le couvert, mais on ne sortira jamais ensemble, que les choses soient claires. » Parce que premièrement, le Rayan n'a pas de compagne, non plus pas de compagnon, c'est un célibataire endurci qui ne se laissera plus jamais berner par des histoires d'amour, et deuxièmement, parce que les personnes au courant de sa bisexualité se comptent sur les doigts d'une seule main et que cela est très bien de la sorte. « Non, pas ce soir, j'ai déjà des plans de prévus. Demain, vingt-et-une heure, adjugé vendu ou t'auras qu'à te trouver un autre mec, même si aucun n'arrivera à m'égaler. » Si Marc croit qu'il peut jouer à son petit chef avec moi, il se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude, et encore plus loin, ceci dit. Que les choses soient claires, c'est moi et moi seul qui décidé de quand je veux le voir et de quand je souhaite l'envoyer au septième ciel. Après quoi, je raccroche en une fraction de seconde à peine mon téléphone. Évidemment, je me suis assuré que personne ne viendrait à entendre cette conversation plus que personnelle, bien qu'aucun ne puisse envisager qu'un autre homme se trouvait au bout du fil. Tournant une fois encore les talons, je me rends compte que la demoiselle que je courtisais un instant plus tôt, s'est éclipsée avec son amie qui se tenait jusqu'à à alors à ses côtés. Un long soupir de dépit se faufile entre mes lèvres. Marc aura ma peau et j'aurais la sienne. Quoi qu'il en soit, je reprends donc mon chemin en me pavanant tel le lion dans la savane. Tremblez et frémissez sur mon passage. Mais ça, se fut jusqu'à ce que l'on vienne à m'interpeller. Enfin pas moi, plutôt mon frère jumeau, Kenzo. Encore un imbécile de plus qui ne sait pas nous différencier alors que je suis de loin le frère qui a le plus de sex-appeal à revendre. M'arrêtant dans mon élan, je fais volte-face à la personne en question, qui n'est nulle autre qu'un vieillard, sans doute professeur, blond, yeux bleus, le genre de type qui attire également le regard de toutes ces étudiantes en chaleur au vu de son costume qui a dû lui coûté plus que la peau des fesses. Plissant un tantinet les sourcils, je prends cet air agacé que tous me connaissent que très peu lorsque l'on croit que je ne suis nul autre que Kenzo. « Euh non, y'a erreur sur la personne, c'est pas moi, Kenzo. » Et en plus, le type en question ne semble pas me croire, croyant à une plaisanterie de mauvais goût. Rooh, c'est bon, hein, même Joe Shark, n'a pas mis trois secondes à croire qu'effectivement, il n'avait pas affaire à la personne qui croyait, la fois où je l'ai arboré suite à son cours. « Et non, c'est pas une blague, je n'oserais pas me permettre. » Quoi que si, mais le Marc m'a mis dans une humeur si massacrante que je n'en ai pas la force pour le moment, bien que si cet énergumène qui me fait actuellement face continue à croire que je suis Kenzo, les choses risquent de tourner rapidement au vinaigre. « Bah, j'vous connais pas vraiment, j'vais pas non plus vous tutoyer, simple politesse. » Pour dire vrai, je n'ai jamais vu cet homme de ma vue, mais il doit être une connaissance de Kenzo, sans nul doute l'un de ses profs, mais dans tous les cas, ce n'est pas le mien. Tant mieux. Il fait trop flipper, avec sa tête toute carrée et son regard de tueur, même Shark à l'air d'un ange à côté de ce monstre. Manque plus que les cornes et la queue de diablotin.
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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyVen 24 Jan - 9:47



Cours d'Histoire de la mode. Pour l'instant, je n'avais pas encore osé parler de ce nouveau cursus à mon père, même si j'avais allègrement insisté sur mon nouveau métier auxiliaire de mannequin pour des grandes marques de haute couture ou de parfum. Dans un sens, il avait été difficile de le cacher quand je me suis retrouvé sur un panneau publicitaire géant du plus grand parc de la ville, un boxer Calvin Klein et ma beauté naturelle en simples appareils. Toutefois, lui dire que j'aimerai percer dans le monde de la mode était une toute autre chose dans la mesure où ma passion dévorante pour l'Histoire n'est en rien altérée. Au contraire, j'ai trouvé une façon formidable de cumuler les deux formations proposées à Berkeley. Preuve en est du partiel rendu par la prof d'aujourd'hui. "Les notes vont de quatre sur vingt à dix-neuf… d'ailleurs, j'aimerai féliciter Kenzo pour son essai sur l'évolution du parcours de Karl Lagerfeld au travers d'une perception contextuelle et artistique. Brillant." Elle me remet ma copie avec un sourire conquis. Dix-neuf. Le torse gonflé de fierté, je soupire avec un air nonchalant qui agace celle qui s'est autoproclamée biatch de la promotion. Aced it, babe. Même si j'ai dû retaper ma quatrième année d'Histoire, en grande partie à cause du fait que je suis arrivé en cours d'année et que je n'ai pas franchement réussi à tout rattraper, il s'avère que je cumule les réussites sur le plan universitaire. Certes, je suis très loin d'être une lumière dans certains domaines parfois évidents, mais on ne m'enlèvera pas la passion de l'Histoire et le génie de la mode. Je quitte donc l'amphithéâtre, non sans être interpelé par quelques ravissantes demoiselles qui me dévorent des yeux en maudissant très certainement celle qui occupe mon cœur et mon lit depuis plusieurs mois, désormais. "Tu couches avec la prof, c'est ça ?" Ah, Samantha… compétitrice médiocre et mauvaise perdante. Un cocktail que je toise avec un sourire tout ce qu'il y a de plus arrogant et mesquin. "Chérie, si je couchais avec la prof… c'est moi qui vous ferait cours. Alors va réviser, on se reparlera quand tu seras au niveau." Un clin d'œil plus tard, je tourne les talons et m'en vais d'une démarche princière. Ou présidentielle au minimum. Habitué au petit peuple qui me scrute à la dérobée tout en s'écartant sur mon passage, je garde la tête haute et consulte l'heure à ma montre. Rayan devrait avoir un cours de littérature, si ma mémoire est bonne. Et si on allait taquiner le frangin pour tuer le temps ? Un air canaille s'empare de mes traits alors que je fais un crochet par les toilettes pour vérifier ma tenue dans le miroir. Chose que je fais très exactement quarante-deux fois par jour. Trente-huit si c'est un jour férié. Le col de la chemise est impeccable, de même que le cardigan en soie. Le pantalon bordeaux est parfait, idem avec les boots en cuir brun foncé, ne reste plus qu'à réajuster l'écharpe à motifs, la veste cintrée et la mèche de devant pour être exempt de tout défaut. Superficiel ? Oh, si peu. Je quitte les toilettes et bifurque sur le couloir qui se trouve à ma gauche pour me diriger vers la salle où il doit probablement rôder à l'heure qu'il est, à la recherche d'une pauvre vierge effarouchée qui saura le distraire avant de rentrer en cours. De dos, j'aperçois un grand blond coiffé comme un porc-épic. C'est bon, c'est lui. A l'allure qu'il m'a génétiquement dérobée pour essayer de s'acheminer à mon inégalable niveau, je le reconnais. Pour info : nos deux egos ont parfois du mal à être contenus dans un même rayon de cinq mètres. J'arrive à pas de loup dans son dos avant de plaquer mes mains sur ses yeux. "Qui c'est le plus moche de tous les bras droits ?" Sourire d'adorable enquiquineur sur le visage, je ne me soucie pas tellement de la réponse et je retire mes mains. Proposer à Rayan d'être mon bras droit est un choix qui s'est imposé quand j'en ai parlé à Valentina. Il a tout pour être un Delta de compétition, et j'ai placé une totale confiance en lui sans jamais me poser la moindre question. Certains jugent ce comportement naïf, mais je n'y peux rien. Je m'écarte alors et je remarque soudain qu'il n'est pas seul. "Oh…" William. William Clives. Communément appelé "Papa" par sa progéniture, le William Clives est une espèce ordinairement renfrognée à l'œil perçant et au verbe cynique. Lorsqu'il est surpris ou mécontent, ses épaules ont tendance à se crisper et sa ride du lion se creuse proportionnellement à la force de l'émotion ressentie. En effet, même si certaines études hautement scientifiques tentent à prouve le contraire, il arrive au William Clives d'éprouver ce que le langage commun se risque à appeler "émotion". Je me décale à nouveau d'un pas pour les avoir tous les deux dans mon champ de vision. De toute évidence, ils viennent de faire connaissance. Si William est aussi observateur qu'à l'accoutumée, il a pu remarquer que Rayan avait exactement les mêmes yeux que notre mère, Salma. Noisette, clairs et clairsemés d'une lueur sans cesse défiante ou joueuse. Bref, un sacré caractère. "Pour quelqu'un qui ne tenait pas spécialement à faire connaissance avec son père, t'as de drôles de fréquentations, Rayan. Donc Papa et toi avez fait connaissance, c'est ça ? J'ai pas voulu te dire que tes petits soldats avaient fait d'une pierre deux coups parce que Rayan ne le voulait pas, mais maintenant, tu le sais !" achevai-je en gratifiant mon père d'un sourire réconfortant. Pourquoi me regardent-ils comme si j'étais E.T. ? Ca arrive tellement souvent qu'on me dévisage comme si je n'étais qu'une étrange bête de foire que personne ne serait en mesure d'identifier… "Quoi ? J'ai dit une bêtise ? Rayan, arrête d'écarquiller les yeux, ça fait des rides sur le front et j'veux pas un jumeau tout ridé. P'pa… t'es encore plus blanc que d'habitude." notai-je en inspectant son visage comme un général d'armée, quitte à tripoter son front, lui qui a horreur qu'on le touche.

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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyDim 26 Jan - 23:33

Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le.
Kenzo & Rayan & William



- Sur la photocopieuse. C’est tellement cliché, Will.
- Certes, mais tu adores ça.


J’esquisse un sourire, placé entre les cuisses d’une de mes collègues. La salle des professeurs est vide sur l’heure du midi. La petite pièce adjacente destinée à faire des photocopies, également. Nous avons bloqué l’accès avec une chaise. Au final, le sol est parsemé de feuilles et je doute sincèrement que la photocopieuse marche encore. Elle fait un drôle de bruit désormais. Dans le fond, ça m’amuse. Je me détache de ma collègue. Une jeune femme d’une trentaine d’années, professeur d’économie, au teint guadeloupéen et aux cheveux d’ébène, frisés. Je mordille sa lèvre inférieure en l’aidant à descendre de son perchoir. Nous devons arrêter ces petits coups par-ci, par-là. Nous risquons sans cesse de nous faire surprendre et ça arrivera bien un jour. Mais entre nous, c’est assez fusionnel. On aime prendre notre pied ensemble. Ca se résume à du sexe, uniquement à du sexe. Et si je suis d’ordinaire un homme à femmes, depuis que j’ai couché avec Kilian Salaun, je suis tellement choqué que je passe mon temps à coucher à droite et à gauche avec la gent féminine, comme pour me prouver que je suis toujours hétérosexuel.

Lorsque je ressors, j’ai encore une heure et demie devant moi avant mon prochain cours. Je réajuste ma tenue dans les couloirs, me fichant de prouver à tous que je viens de m’envoyer en l’air. D’autant plus que ma collègue sort quelques minutes plus tard, aussi débrayée que moi. Je noue à nouveau ma cravate grise, m’occupe de mon gilet de costume et de mon pantalon de la même couleur, ainsi que des boutons de manchettes de ma chemise blanche. Dans l’absolu, j’ai envie de fumer une clope avant de déjeuner. Je me dirige donc vers la sortie. Pour cela, je me dois néanmoins emprunter plusieurs couloirs. Et là, soudain, Kenzo passe devant moi sans même me prêter attention. Je le vois qui se dirige très clairement vers une étudiante au décolleté plongeant, comme un animal en rut. Ah non ! Là, je ne suis pas d’accord ! Il n’a pas adopté un gamin pour tromper sa mère !

- Hey Kenzo !

Et puis, pourquoi a-t-il les cheveux hérissés comme ça ? C’est nouveau ? Je ne cherche même plus à comprendre le style de mon fils. J’arque un sourcil lorsqu’il se retourne vers moi. J’ai les bras croisés contre mon torse et j’attends une explication de sa part concernant son comportement de prédateur. Mon comportement, en somme. Et lorsqu’il m’avoue ne pas être Kenzo, j’ai envie de lui mettre une légère claque derrière la tête. Très drôle. Quand il s’agit d’assumer des idioties comme ça, il n’y a plus personne. Mes sourcils restent froncés.

- Kenzo, je ne te laisserai pas draguer une autre femme alors que tu viens d’adopter le gamin de ta copine. Fidélité, tu sais ce que ça veut dire où ce mot t’est totalement inconnu ? Alors arrête un peu avec tes blagues de collégiens.

Il continue cependant sur sa lancée. Kenzo est un putain de gros têtu. L’arrêter est quasiment impossible et pour tout avouer, j’ai la patience d’un hyperactif en crise donc je ne suis pas non plus un modèle à suivre.

- T’as raison, vouvoie-moi. T’es chiant quand tu t’y mets. Quoi qu’il en soit, j’t’attends après les cours pour prendre une bière comme c’était prévu. Sauf si, bien sûr, t’es trop occupé à jouer l’enfant.

Mes sourcils restent froncés. Et soudain, quelqu’un arrive derrière pour placer ses mains sur ses yeux. J’observe la scène et suis soudain pris d’un vertige. Oh putain, je vois double… Il faut que je m’assoie, je ne me sens pas très bien. Je glisse ma main sur mon front. J’ai des sueurs froides. Preuve qu’avoir deux Kenzo en face de moi s’apparente à un très mauvais scénario. F-L-I-P-P-A-N-T ! Et mon aîné est là, à trouver la situation « normale ». Bon clairement, je sens proche du malaise et de ce fait, je n’entends nettement qu’un mot sur deux. J’ai seulement la force de porter mon attention sur le sosie de mon fils. A y regarder de plus près, malgré ma vue qui semble se troubler, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Une différence cependant : Kenzo a les yeux bleus. Donc comme ça, ils sont frères. Ca fait de moi le père de… jumeaux ? Oh… J’vais vomir…

- J’me sens pas bien…

Et en plus de ça, je viens de remarquer Kilian qui passe en me fixant. Ah non, pas lui… ! Je reporte mon attention sur les jumeaux. Jumeaux. Ce mot résonne dans ma tête et finalement, je m’évanouis en tombant raide comme un piquet. Un simple malaise sans gravité, résultat d’un pic d’émotions. Quand on n’est pas habitué… En somme, un détour à l’infirmerie, et ça devrait aller mieux. Et puis, il suffit que je me réveille de ce mauvais rêve, c’est tout.

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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyLun 27 Jan - 19:56

Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_mk0gujBl2G1rp4duqo6_250 Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_mlk4lafYTq1r9rf16o2_250 Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_missf1c0vj1ru61tno3_250

Il est bouché ou quoi, le vieux ? J'suis pas Kenzo, j'ai pas de copine, encore moins de gamins, et tant mieux, sans quoi je me ferais sauter la tête sur le champ. Par contre, j'suis bien chiant, je l'avoue, et j'suis pas contre une petite bière, d'où le sourire de canaille qui s'étend sur mes lèvres, jusqu'à ce que bien évidemment, un crétin de service ne mette ses mains sur mes yeux. « Qui c'est le plus moche de tous les bras droits ? » Donc, je confirme, c'est bien un crétin de service, le meilleur au monde, même, ou le second meilleur au monde. « Tiens, l'affreux président me fait honneur de sa présence ! » T'as cherché, t'as trouvé. J'en oublie presque la tête à claques de quatre-vingt balais qui m'a abordé en pensant que je suis Kenzo. Là, il est, le vrai. En chair et en os. Papa ? Plait-il ? Mais non, j'ai pas fait connaissance avec mon père, j'le connais pas ! Attends... il a quand même les yeux bleus de mon frère jumeau... Oh. Mon. Dieu. Yeux écarquillés, sourcils haussés au maximum, bouche grande ouverte, je suis littéralement sur le cul. Pas un mot ne sort de ma bouche alors que j'ai fini par fermer cette dernière tout en essayant de me dérider, chose qui semble être des plus compliquée au vu du coup de massue que je viens de me prendre. Non, je ne m'étais jamais imaginé pouvoir rencontrer mon père au détour d'un couloir, mais voilà qui est chose faite, à présent. Ah oui, il ne se sent pas bien ? Moi non plus, j'crois que j'vais saigner du nez. Soudainement, William tombe à même le sol et tous les regards se braquent sur lui. Je l'observe, pendant cinq bonnes secondes avant de me tourner vers Kenzo, comme si de rien n'était. « Ouais, en fait, j'savais pas c'était lui. Notre père. Il me prenait pour toi, et il ne voulait pas croire que j'étais pas toi. Enfin, comme d'hab' quoi. » A force, on en prend l'habitude. Poussant un soupir, je regarde à nouveau notre paternel qui est toujours étendu au beau milieu du couloir. « Bon, faudrait quand même penser à l'emmener à l'infirmerie. Quoi que, on pourrait le laisser là et tu lui ferais croire à une hallucination. » Puis on recommencera le même coup demain matin, ça pourrait être marrant. Finalement, je me décide à le contourner, me saisissant de ses poignets. Bon, Kenzo, tu m'aides ? Non ? Tant pis. « C'est bon, j'm'en occupe, j'voudrais pas que tu te casses un ongle. » Et me voilà en train de trainer le père Clives dans tout le couloir, et ce, jusqu'à l'infirmerie, située plusieurs mètres plus loin. Bon d'accord, j'ai déjà porté des soldats de cent kilos sur mon dos sur plusieurs kilomètres lorsque j'étais à l'armée, mais c'est pas pour autant que j'vais trimballer mon père comme un sac à patates, c'est plus marrant de le voir dépoussiérer le sol avec ses fringues. « Il est fade comme tout, son costume, aucune classe. T'es sûr que c'est notre père ? » Vu la faute de goût, j'ai de gros doutes. Le costume tout gris, c'est moche, ça ne met pas du tout le teint en valeur. Quoi que vu le teint blafard de William, ça le rend, un tantinet, moins blanc que la réalité. « Oh mon dieu !!! Écartez-vous ! », hurle alors une voix féminine dés lors que nous arrivons enfin à l'infirmerie. « Non, mais c'est bon, on gère. C'est un petit malaise de rien du tout, il vient juste d'apprendre qu'il avait des jumeaux. Faut juste qu'il s'allonge et qu'il boive un peu d'eau. » Dans une vie antérieure, j'étais médecin, obligé. Toutefois, l'infirmière se tient malgré tout de veiller à ce que William s'en sortir en cherchant notamment son pouls et en lui épongeant le front à l'aide d'une serviette humide. Personnellement, il peut crever sous mes yeux que cela ne m'apporterait pas la moindre émotion. Et pour l'heure, je me contente de l'observer. Lui et ses traits trop bien dessinés. « T'as vu les rides ?! J'veux pas avoir les mêmes à son âge... la sale gueule que j'aurais à cinquante ans, au secours... » Sauf que le William n'a pas encore atteint la cinquantaine... On n'est pas vraiment dans la merde. « Puis les cernes là, ça ne va pas du tout... même qu'il a des cheveux gris ! » La crise d'angoisse. Je me jette devant le miroir fixé au mur un peu plus loin dans la pièce et commence à scruter le moindre pli sur mon visage. Arrête de froncer les sourcils, Rayan, sinon tu seras aussi ridé que ton vieux père. Le pire cauchemar pour un homme de vingt-deux ans à peine. Puis je passe mes cheveux au peigne fin. Non, tous blonds. Pas un poil gris à l'horizon, je peux mourir en paix. Bon, je vais maintenant faire semblant de m'intéresser au sort du père Clives. « Il vit encore, tu crois ? Touche-le, pour voir. » Moi, j'touche pas les morts, encore moins s'il s'agit de mon véritable père. Après, j'vais puer le cadavre, beurk. Et dire que des morts, j'en ai côtoyé en veux-tu, en voilà. Des corps criblés de balles, carbonisés ou encore déchiquetés, rien ne m'avait jamais provoqué de haut le cœur. Puis j'ai quitté l'armée, et j'ai changé. Les bras croisés contre mon torse, j'ai reposé mon regard sur mon paternel. Difficile de croire que je l'ai actuellement sous mes yeux. Si cela aurait fait de l'effet à n'importe qui, ce n'est aucunement mon cas. Le visage s'étant rapidement fermé, je me contente de garder un regard hautain sur lui. Pas une seule fois en vingt-deux ans il n'a était mon père, alors il ne le sera pas ni aujourd'hui, ni demain, et sans nul doute pas dans les mois à venir. J'suis plus un gosse depuis bien trop longtemps, puis j'ai jamais eu de père, c'est pas aujourd'hui que j'en ai besoin.
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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyMar 28 Jan - 9:48



"C'est toi, l'affreux." Nous n'avons pas grandi ensemble, pourtant il nous arrive souvent d'avoir à peu près cinq ans d'âge mental quand on se trouve l'un avec l'autre… et je n'échangerai cette relation pour rien au monde. En revanche, s'il y en a un qui m'inquiète, c'est William. Il est encore plus blanc que d'habitude – j'adore le charrier avec son teint blafard de britannique patenté – et je vois quelques gouttes de sueur couler de son front. Jusqu'au moment où il se raidit et s'écroule sur le sol. Je n'ai encore jamais vu quelqu'un faire de malaise. Pendant une poignée de secondes, je reste là, à l'observer. En état de choc. L'image de ses yeux qui se révulsent, la crispation de ses épaules… j'en ai un frisson d'horreur. Rayan, indifférent, m'explique le pourquoi du comment. "Ah… j'ai encore gaffé, c'est ça l'idée ?" osais-je répondre sur une petite voix innocente. C'est comme si j'étais génétiquement programmé pour mettre les pieds dans le plat. Je continue de le contempler, inerte. Lui qui a l'air pourtant si inattaquable, si brave, il parait soudainement… vulnérable. Sensation bizarre, je m'étais toujours dit que le fait d'être mon père et l'aîné de la fratrie Clives le rendait presque invincible. Supérieur. C'est ça, d'avoir grandi dans une société hautement patriarcale : sans avoir moi-même eu un père de toute ma vie, hormis celui qui m'a généreusement adopté au cours de l'adolescence, je suis toujours parti de l'idée préconçue que le père fait figure d'autorité au point d'être impossible à atteindre. Je suis sourd aux demandes de Rayan qui se met à le traîner par terre. "Eh, tu fais quoi, là ? Le traîne pas comme ça !" Non, ce n'est pas un reproche, je n'ai simplement rien écouté de ce que tu m'as dit avant, frangin. Finalement, une chose semble nous séparer encore : je suis beaucoup plus émotif que lui, ou du moins ça se voit plus clairement dans mon attitude. Je me penche pour attraper ses chevilles et le soulève de sorte que seul son postérieur n'agrippe la crasse au sol. "Et encore, t'as pas vu notre oncle… William, au moins, il met des costumes." Oui, les frères aînés Clives nous paraissent beaucoup moins sexy que nous le sommes. En même temps, on leur colle plus de quinze ans dans la vue, logique qu'ils paraissent vieux et dépassés à nos yeux. "Si on s'écarte, on le laisse tomber. Donc on va pas s'écarter, du coup." répondis-je en toute logique à l'infirmière qui me dévisage avec surprise. C'est pourtant pas idiot, ce que je viens de dire. Rayan et moi le déposons sur un lit comme on jetterait un sac sur une pile d'autres sacs. Je m'étire un peu, attrape un tabouret et un verre d'eau, puis je m'installe à son chevet, sa main dans la mienne et les yeux rivés sur lui. Rayan parle, critique, se plaint de devoir lui ressembler un jour, lui qui a la même peau de bébé inaltérée que moi… et je suis imperméable à ses paroles. Sur mon visage d'ordinaire si joyeux, un air sinistre et mortifié s'installe davantage seconde après seconde. Je suis inquiet à un niveau rarement égalé jusque là, preuve en est du pouce que je ne cesse de passer sur le plat de sa main. D'ailleurs, je ne réponds même pas à mon jumeau, je prie intérieurement pour que notre paternel se réveille, qu'il ne se soit pas fait mal en tombant, qu'il n'ait pas une hémorragie ou un truc bizarre que Noah appelle des "symptômes", je crois. En le voyant ainsi, je me retrouve brutalement embarqué dans un passé beaucoup trop sombre et douloureux à mon goût, marqué par la perte de la seule famille que j'ai jamais eu. Des pleurs, des cris, du feu, des yeux clos. Non, plus jamais ça. Je veux qu'il se réveille, maintenant. Réveille-toi, Papa, allez. C'est la dernière question de Rayan qui me fige dans ces pensées morbides. "Dis pas ça, bien sûr qu'il vit encore !" grognai-je, les dents serrées. Je ne sais pas s'il m'a déjà vu énervé ou aussi mort d'inquiétude. Le fait est que je ne peux pas mentir sur ce que je ressens. Je me lève et repousse l'infirmière qui lui tapote inutilement le front. "Laissez, je m'en occupe." J'ai LA technique infaillible qui va le sortir de sa léthargie. Je frotte mes deux mains paume contre paume, souffle dessus. L'infirmière entrouvre la bouche, comme si elle avait compris mon idée… trop tard. Je lève ma main gauche et administre une claque formidable contre la joue de William. Le bruit résonne dans la pièce et forme une marque d'un rouge très vif sur sa peau. Je secoue ma main, je me suis presque fait mal, en prime, mais j'entends un long grognement de douleur de sa part. Je souris et soupire de soulagement en voyant ses paupières se mettre à battre. Je tourne la tête vers Rayan qui me regarde bizarrement. "Quoi ? Tu m'as dit qu'il fallait le toucher, non ?" Là, pour avoir été touché… il va s'en souvenir. J'attrape un verre d'eau puis je le tends à William tandis qu'il émerge enfin. "Papa, c'est moi, Kenzo. T'es à l'infirmerie, t'as fait un malaise. L'infirmière t'a claqué pour te réveiller." Parce que vous pensez vraiment que je vais le laisser croire que c'est moi qui lui en ai mis une ? Je tiens à la vie, quand même. "Comment tu te sens ? Tiens, bois de l'eau, ça va aller mieux." Et ne retombe pas dans les pommes parce que mon frère jumeau se tient juste derrière moi, s'il te plaît, merci.
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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyMer 29 Jan - 23:07

Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le.
Kenzo & Rayan & William




Lorsque l’infirmière voit tout le monde arriver, très vite, elle s’inquiète. Après tout, elle ne sait pas ce qui se passe et se contente de juger le spectacle sous ses yeux : un homme inconscient, porté par deux étudiants. Un simple malaise ? Elle semble un tantinet rassurée mais souhaite tout de même m’examiner. Une fois allongé sur le lit, elle m’éponge le front avec une serviette humide. Instinctivement, ses doigts passent dans mes cheveux, probablement pour s’assurer que je ne me suis pas blessé en tombant sur le sol. Elle tente de se concentrer en évitant d’écouter les deux jeunes hommes dont l’un se montre particulièrement dur. Cependant, elle ne peut s’empêcher d’entendre les remarques. Elle lève les yeux au plafond et fait déjà un décompte dans sa tête : « Encore deux remarques désobligeantes, et je le fous à la porte ! ». Et comme je ne semble pas vouloir revenir à moi pour le moment, elle se voit relevée de ses fonctions afin de laisser Kenzo agir. C’est avec les yeux écarquillés comme des soucoupes qu’elle observe la main de mon fils s’élever puis s’abattre violemment sur ma joue. Elle ferme les yeux, compatissante à la douleur, lorsqu’elle entend le claquement pour finalement faire apparaître une marque rouge sur ma joue.

Alors que j’ai l’impression de dormir paisiblement, une douleur vive m’extirpe de ce qui me semble être des songes. Instinctivement, je grogne avant d’ouvrir les yeux. Ce n’est que quelques secondes après que mes paupières s’agitent. Je suis persuadé d’être dans mon lit, seulement, je me rends compte que la décoration n’est pas la même. C’est stérile et impersonnel. En fait oui, ça ressemble à chez moi, sauf qu’ici, il y a cette odeur que je ne supporte pas qui fait penser au médical. J’ai mal à la joue et instinctivement, je passe ma main dessus, sans comprendre ce qu’il s’est passé. C’est à ce moment que Kenzo, que je viens de remarquer, décide de m’expliquer. Un malaise ? L’infirmière m’a giflé ? Je tourne la tête vers les mains de cette femme. Impossible. Elles sont trop petites et vu la taille de ses bras, je ne l’imagine pas me faire si mal au point d’avoir un sentiment de brûlure sur la joue. Par contre, les paluches de mon fils, là, ça me paraît plus crédible. Il ne faut pas oublier que j’ai un don pour me faire gifler par la gent féminine. Je pourrais donc les reconnaître entre mille. Je fronce les sourcils en l’observant.

- J’espère sincèrement pour toi que tu ne t’endormiras jamais en ma présence…

Mon poing se serre, signe que cette gifle monumentale, je pourrais la lui rendre sans l’ombre d’une hésitation, et sans culpabilité. Cependant, j’oublie très vite ce geste lorsque Kenzo numéro deux entre dans mon champ de vision. Ah… je comprends mieux la raison du malaise. Tout me revient en mémoire. Et là, je reprends très vite du poil de la bête. Je me redresse et finis même pas me lever contre les recommandations de l’infirmière. J’ai envie de fumer. Il faut que je fume. Je ne quitte pas les deux jeunes hommes des yeux en sortant une cigarette de mon paquet avant de la coincer contre mes lèvres.

- C’est interdit de fumer ici, monsieur.

L’infirmière aurait été un infirmier, je lui aurais fait un doigt d’honneur magistral. Là, je me contente de l’ignorer et d’allumer ma cigarette. Oui, je me souviens de chaque seconde avant mon malaise, y compris le fait que Kenzo était déjà au courant qu’il avait un frère et donc moi, un second fils. Pourquoi suis-je toujours le dernier au courant ? Ca commence à bien faire ! Mes yeux aciers se plantent dans ceux de mon fils – celui que je connais, s’entend – tandis que mes sourcils se froncent par mauvaiseté.

- Et bien, je dois remercier le ciel de l’avoir confondu avec toi au détour d’un couloir ? Sinon je n’aurais jamais appris son existence ?! J’en ai raz-le-cul qu’on me cache tout et que je doive tout découvrir par hasard ! La confiance et la complicité père-fils, c’est uniquement quand ça t’arrange ?! Tu fais chier à la fin ! J’en ai marre !

Non, papa Clives n’est pas content du tout. Et j’avais des raisons d’être aussi en colère. Comme pouvait le constater Kenzo, je ne suis pas le meilleur père au monde, mais je tâche de travailler sur moi-même pour être plus sociable. En contrepartie, tout ce que lui savait et qu’il devrait juger bon de me dire, je finis par l’apprendre par hasard, ou bien sur le fait accompli. Quelques exemples : ce qu’il s’est passé avec Noah. L’inviter à un séjour à deux, sans me tenir au courant. Le fait qu’il ait adopté un enfant. Le fait qu’il est un frère jumeau. Et à en juger par leur complicité, ils ne se sont pas rencontrés ce matin. J’ai réellement l’impression d’être laissé pour compte. Les sourcils toujours froncés, je tire sur ma cigarette puis sors de l’infirmerie, non sans passer à côté de Kenzo avec un coup d’épaule.


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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyVen 31 Jan - 10:16

Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_mk0gujBl2G1rp4duqo6_250 Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_mlk4lafYTq1r9rf16o2_250Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Tumblr_missf1c0vj1ru61tno3_250

Si Kenzo semble être des plus inquiet alors que son père - et non pas notre, parce que je ne le considère pas comme tel pour l'heure -, ce n'est absolument pas mon cas. À mes yeux, cet homme n'est rien de plus que celui qui a servi à me procréer. Un père, je n'en ai jamais eu, pas même l'ancien compagnon de ma mère adoptive n'a fait office de parents du temps où il vivait encore avec nous, alors ce n'est certainement pas en deux minutes que William le sera. Et mon caractère, fort dénoué de tout sentiment, fait de moi l'être le plus insensible au monde à l'heure actuelle, bien qu'intérieurement, se cache cette petite pointe de détresse en voyant l'état second dans lequel vient de se mettre mon frère jumeau. Désolé de ne pas être aussi compatissant que toi, frangin, mais je suis loin d'être aussi émotif que tu peux l'être. Lorsqu'un bruit strident résonne et fait écho dans toute la pièce, je me dois de retenir un rire sur le coup, mais au final, c'est une grimace d'incompréhension qui illumine mes traits. Rappelez-moi de ne jamais, mais alors JAMAIS, m'évanouir en présence de mon frère au risque de me faire défigurer par ce dernier. « Bah ouais, mais j't'ai juste dit toucher, pas frapper, y'a une différence. » Genre touché, avec le bout de ton doigt ou un truc du genre, mais pas venir à lui mettre une claque dont le bruit a très bien pu réveiller l'université tout entière. Oh, génial, il revient à lui, j'peux l'assommer de nouveau ? Non ? Tant pis, une autre fois. Je jette un bref coup d'œil à l'infirmière. Comme si elle avait pu claquer William avec sa force de mouche, quel mensonge digne d'un gamin de quatre ans. J'oubliais, Kenzo a un âge mental qui frôle ces environs. Le regard sévère face à un père Clives qui ne nous lâche aucunement du regard, mon frère et moi, je ne dis rien, me contentant de dissimuler toute haine à son encontre, notamment lorsque ce dernier plaque un regard des plus sombres sur Kenzo. Attention à ce que tu vas faire ou dire, vieux débris, parce qu'au premier faux mouvement à l'encontre de mon jumeau, et je t'éclate la tête contre un mur. Si Kenzo et moi ne nous connaissions que depuis peu et que nous apprenions toujours à nous découvrir, je ne m'en montre pas moins protecteur envers ce dernier. Alors peu importe, l'imbécile qui aura l'audace de lui parler de travers, il finira amèrement par le regretter, le truc qui me sert de père y comprit. Alors, lorsque William commence à hausser le ton pour finalement s'éclipser tout en bousculant le président de confrérie d'un coup d'épaule à lui en faire perdre son bras, je bouillonne de rage. « J'm'occupe de son cas, t'inquiètes. », lançais-je à l'encontre de mon jumeau avant de suivre les pas du père Clives, non sans un regard qui en disait long sur mes intentions à venir. Sans la moindre gêne, j'ai agrippé le col de chemise de William pour le stopper dans sa course, lui arrachant la cigarette qu'il venait de porter à ses lèvres pour la filer au premier étudiant qui passait par là. « Prends ça et dégage de mon chemin. », grognais-je en lui collant presque la cigarette dans un de ses trous de nez avant de faire face à mon géniteur. Je juge le bonhomme de haut, peu importe les années qui peuvent nous séparer ou ce lien familial qui nous unit. Il a commis une erreur en s'attaquant de la sorte à mon jumeau, non sans connaitre les raisons de son silence. « S'il y a une personne à qui il faut en vouloir, c'est moi, et certainement pas Kenzo. Alors au lieu de lui brailler dessus, cherchez d'abord à le comprendre. S'il ne vous a rien dit, c'est uniquement parce que je le lui ai demandé et si ça ne vous plait pas, c'est pareil. » Tu m'étonnes, que je n'étais pas prêt à faire face à un personnage aussi ingrat que ce dernier, parce que ce genre de réaction, c'est ce dont je redoutais. Devoir faire face à ce que l'on nomme communément un père et qui finit par vous tourner le dos. « Mais je vois qu'en vouloir à votre fils est plus facile que de pouvoir assumer votre erreur commisse, il y plus de vingt-deux ans. C'est vrai que rejeter la faute sur un autre, c'est d'une simplicité enfantine. En fin de compte, vous n'êtes rien de plus qu'un lâche. » Un lâche, n'est-ce pas le terme que j'avais employé lors de ma rencontre avec mon frère ? Si, mais c'est la seule et unique image que me renvoie William à cet instant, alors peser mes mots est une chose que je ne me daignerais guère de faire.
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MessageSujet: Re: Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le. → William&Twin brothers. EmptyVen 31 Jan - 11:48



Lorsque Rayan me précise que j'y suis peut-être allé un peu fort, je tourne la tête vers la joue de William qui a pris une couleur rouge vif. On y verrait presque la marque de mes doigts. "C'est pas faux." Alors, je me masse la nuque dans un élan de gêne parfaitement compréhensible. J'ai eu tellement peur qu'il ne se réveille pas pour une raison ou pour une autre… Ainsi, quand je l'entends grogner et qu'il ouvre les yeux, un immense soupir de soulagement accompagne le sourire qui s'étire sur mes lèvres. Bizarrement, tout le monde regarde les mains de l'infirmière. Oups, j'ai peut-être mal joué. Même si les petits mensonges, je suis loin d'être un virtuose. "C'est qu'elle a beaucoup de force, tu sais…" tentai-je, pensant qu'il le goberait sur un malentendu. Visiblement, c'est sans espoir car son habituel froncement de sourcils témoigne de son scepticisme sur cette explication. D'ailleurs, sa menace à peine voilée me fait écarquiller les yeux alors que je recule prudemment. Quoi ? C'est comme les ours, il est dangereux quand il est réveillé de travers. Je me lève à mon tour et déglutit en me rapprochant subrepticement de mon jumeau. Il sort une cigarette. Mauvais signe. Il a beau être un gros fumeur, c'est rarement une bonne chose qu'il tire cette tête en attrapant le paquet au grand complet. Soudain, c'est un regard accusateur et sévère qu'il plante dans le mien. Il a vite compris que malgré un coup de gueule que j'avais poussé par vexation et par colère, je n'étais pas le genre de fils rebelle à remettre en cause l'autorité de ses aînés, et encore davantage celle de son père. A la rigueur, il n'y avait que Noah qui avait du mal à avoir de l'emprise sur moi pour la bonne et simple raison que je le trouve tellement "chou" qu'il n'est absolument pas crédible quand il veut me raisonner en levant le ton. William, lui, c'est une toute autre affaire. Du jour où je l'ai rencontré, j'ai tout de suite compris que malgré mon exubérance naturelle, je ne faisais sans doute pas le poids. Il dégage une autorité spontanée que je n'ai jamais cherché à défier… et encore moins aujourd'hui car je sais qu'il a toutes les raisons d'être en colère. Effrayé dans mon enfance par des pères de familles conservateurs et très strictes dans mon village, je fais rarement le malin quand William hausse le ton et qu'en prime, je sais pourquoi il le fait. Alors, je préfère baisser les yeux, la tête et joindre mes mains dans mon dos en restant immobile. Je reçois ses reproches et sa colère en pleine figure sans broncher, sans même chercher à me justifier, bien que j'aie des raisons de le faire. Je n'ai fait que respecter la volonté de mon frère jumeau qui, contrairement à moi, n'était pas enclin à faire la connaissance de son géniteur. "Non, papa." bredouillai-je, la tête encore basse. Honteux. Non, ce n'est pas seulement quand ça m'arrange, cette complicité. J'ai une peur bleue de perdre son intérêt pour moi, qu'il finisse par s'en détourner à force d'être vexé. Ca a déjà été extrêmement difficile pour lui d'accepter, vingt-deux ans trop tard, d'être père, alors imaginez sa réaction en ce moment. Au lieu de répondre, au risque qu'il prenne ça pour de l'insolence, je me tais. Personne ne me marche sur les pieds car je ne laisse personne le faire, mais avec mon père, je m'écrase. Je ne bouge même pas en sentant son épaule percuter la mienne. La seule chose qui m'arrache à la foule de pensées coupables qui m'envahit, c'est la remarque de Rayan. Son regard, surtout. Instinctivement, nous avons découvert un besoin de se protéger l'un l'autre. J'ai veillé de très près à ce qu'il soit parfaitement intégré à Berkeley, à la confrérie ainsi qu'à San Francisco. Lui, de son côté, a tendance à très mal réagir dès qu'on me regarde de travers. A croire que naturellement, les jumeaux sont faits pour veiller l'un sur l'autre, lorsque l'ego ne les pousse pas à la querelle. Bonne enfant, s'entend. Inquiet que les choses ne viennent à mal tourner, j'emboîte le pas à Rayan et sursaute quand il agrippe le col de William sans ménagement. Ca va mal se finir… J'écarquille les yeux en silence, même si je remercie intérieurement mon frère d'avoir pris ma défense en expliquant ce que je n'avais pas eu le cran d'avancer face à notre paternel. En revanche, je ne peux m'empêcher de voir à quel point Rayan en veut à celui qui lui a donné la vie, c'est même du mépris que je peux lire dans son regard. Pas une once de sympathie, rien. Et ça, William va forcément le prendre de travers. Erreur, rejet, lâche… les mots s'enchaînent et présentent l'aîné des frères Clives comme un véritable monstre alors qu'en fait, j'ai voulu convaincre Rayan qu'il ne pouvait pas savoir qu'il était père. Mais rien à faire, mon jumeau est borné… le portrait craché de son père, ceci dit. Et n'allez pas lui faire remarquer, sinon il va monter en pression. Je finis par m'avancer et poser ma main sur le bras de Rayan en le regardant droit dans les yeux. "Calme-toi, s'il te plaît. C'est bon, je suis là." La persuasion, le regard, la parole. Par tous les moyens possibles et imaginables, je cherche à temporiser le caractère enflammé de mon frère pour ne rien gâcher de plus que ce qui ne l'est déjà. Je ne le lâche qu'une fois qu'il a desserré son emprise sur le col de chemise de William, puis je l'attire un peu vers moi pour le séparer, comme on éloignerait deux fauves prêts à se battre. Finalement, je prends une inspiration pour parler d'une façon plus posée à notre père. "Rayan est arrivé il y a peu de temps. A la naissance, Salma a donné un de ses deux enfants à l'adoption car elle ne pouvait pas s'occuper des deux toute seule. Nous avons grandi sans connaître notre existence mutuelle, jusqu'à ce qu'il débarque à Berkeley pour me rencontrer car sa grand-mère puis sa mère ont fini par lui avouer qu'il avait un jumeau." S'il y a une chose que je ne veux pas, c'est qu'il s'imagine que je lui ai menti pendant des mois et des mois, alors qu'il n'en est rien. "J'ai voulu t'en parler, mais Rayan me l'a défendu, alors j'ai respecté sa décision. Et je n'en ai même pas parlé à Noah, tu vois ? J'veux rien te cacher, c'est juste que là… j'avais pas le droit de briser cette promesse. Tu sais c'que c'est, toi, d'avoir un frère. Nous, on sait pas. On apprend petit à petit." Comme d'avoir un père. J'essaie de lui sourire légèrement pour l'apaiser, lui aussi. Sans le lui dire, j'ai envié sa relation avec Noah, même si elle n'est pas parfaite. De ce que m'a dit ma grand-mère, ils ont grandi ensemble, soudés comme jamais jusqu'au départ brutal de William. Je veux ça. Je veux cette complicité. "Sois pas fâché, s'il te plaît. J'ai jamais voulu qu'on te laisse sur le carreau, tu sais à quel point ça compte pour moi, d'avoir un père." A Rayan, peut-être pas, mais à moi, si. Et prions pour que ça le calme un peu.
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Aime ton père, s'il est juste, et s'il ne l'est pas, supporte-le.
Kenzo & Rayan & William




J’en ai assez. Assez qu’on me prenne pour le dernier des abrutis. Assez d’être le dernier au courant de ce qu’il se passe dans ma vie. Des proches ? Oui, mais parfois, j’ai l’impression que ce n’est que par les liens du sang car indéniablement, je me sens en retrait de tout. Et si je réagis avec colère et brutalité, c’est tout simplement parce que je suis quelqu’un d’impulsif et de violent. Je préfère donc quitter les lieux avant d’en égorger un sur place. Mais à peine je me retrouve dans le couloir, j’entends des pas se ruer vers moi. Une main empoigne le col de ma chemise et ma cigarette disparaît. Mes yeux deviennent rouges de rage. Calme-toi, petit, et vire tes pattes avant que j’écrase ta tête contre un mur. Je suis désormais apte à faire la différence entre Kenzo et lui. Je l’écoute avec attention, sans pour autant permettre à ma colère de se dissiper.

- Tu veux savoir ce qui ne me plaît pas en revanche ? C’est que tu poses une main sur moi !

J’empoignais à mon tour le col de sa chemise et usais de ma force et de sa surprise pour le plaquer contre le mur. Son dos rencontra finalement la façade derrière lui alors que j’entravais son torse avec un bras dessus. Oui, le vieux débris est musclé, mais comme tu dois le savoir, j’ai fait l’armée. Nos visages demeuraient proches tandis que nos yeux restaient plantés les uns dans les autres comme deux mâles près à se battre jusqu’à la mort. Cela attira d’ailleurs de nombreux regards. Tu parles d’une rencontre père-fils. Mais visiblement, nous avions un point en commun : un côté violent. Chouette, alors !

- Qui parle d’erreur à part toi ? Ne juge pas sans savoir, petit. Tu ignores tout, au moins autant que je pouvais ignorer ton existence.

Dommage pour lui, je ne suis pas le genre d’homme à se laisser marcher sur les pieds. Il attaque, j’attaque. On s’en prend aux miens, je deviens mauvais. Dans le fond, probablement nous ressemblons-nous sur ce point. Finalement c’est Kenzo qui refait son apparition et tente d’apaiser son frère. Ce n’est que lorsque je sens sa main se desserrer du col de ma chemise que je libère cette entrave avec mon bras. Je fais un pas en arrière sans le quitter des yeux, le regard noir de colère. Un faux pas de plus et je ne me contenterai pas de l’immobiliser contre un mur. Puis j’écoute ce que Kenzo a à me dire. Mes sourcils restent froncés.

- Qu’espérais-tu ?! Que je ne remarquerai rien ? Putain, Kenzo ! On est tout les trois dans la même université ! Ce n’est pas les meilleures conditions pour avoir des secrets ! J’allais bien finir par le découvrir parce que ce qu’il s’est passé aujourd’hui aurait fini par arriver un jour ou l’autre ! Tu y as pensé à ça ?!

J’observe un court instant son jumeau avant de reposer mon attention sur Kenzo.

- J’aimerai que tu te mettes dans la tête une bonne fois pour toute que tu peux me dire les choses ! C’est bon, j’ai intégré le fait de t’avoir comme fils ! C’est un fait, et je ne quitterai pas ta vie sous prétexte que tu peux royalement me faire chier à certains moments ! Tu fais partie de moi maintenant, ça ne changera pas ! Qu’il veuille ou non que je sois au courant de son existence, je m’en contrefiche ! Je pense avoir le droit d’être au courant, non ?!

Je passais mes mains dans mes cheveux blonds en soupirant.

- Je sais que je ne suis pas le père rêvé, j’ai encore beaucoup d’efforts à fournir. Mais je me plais à penser que le fait que je puisse t'aimer est déjà un début ! Et de ton côté, j’ai réellement besoin que tu arrêtes de me cacher ce genre de choses.



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