You were thinking. It's annoying.

Sacramento St.

Nick était en train de faire le tour du corps pour la troisième fois, faisant le tri dans son esprit quant aux différentes hypothèses quant à la mort de l’individu. « Une idée ? » Demanda le capitaine de Police qui était avec lui. « Si vous la fermiez, je pourrai éventuellement vous en donner, des idées ! » Nick se focalisa de nouveau sur le corps pour ensuite commencer à observer les alentours. « C’est évident. Un cas d’école ! Je n’arrive pas à croire que vous n’ayez pas compris par vous-même. » Le capitaine de Police fronça les sourcils, ne comprenant évidemment pas où l’homme voulait en venir. « Mais encore ? » Nick commença à arpenter la scène de crime tout en joignant ses mains sous son menton.  « Concurrence financière, Capitaine. Voilà de quoi il s’agit ! » Croisant le regard du policier, Nick leva les yeux au ciel, désespéré face à tant de stupidité de la part d’un capitaine de Police. « Peu étonnant que le tôt de criminalité soit si haut dans votre pays… Nous nous trouvons en plein cœur du District Financier de la ville, Capitaine. La victime a les yeux clos, donc son agresseur a pris le temps de lui fermer les yeux. Il connaissait donc sa victime. Qui plus est le coup a été hésitant… Regardez ici, la forme de la plaie indique que… » Il ne put continuer qu’une personne le fit pour lui. Nick se redressa brutalement tout en se retourner et faire face à la personne qui se pensait suffisamment intelligente pour oser jouer son rôle. L’homme observa la personne se tenant devant lui. Une femme, une quarantaine d’années tenant à ce que son look soit absolument impeccable. Sûre d’elle. Difficilement perturbable. Nick fronça les sourcils. Il connaissait ce visage mais était absolument incapable de dire comment et où il avait pu la croiser par le passé. « Vous êtes qui vous ?! » S’exclama-t-il finalement, déjà exacerbé par la présence de cette femme sur sa scène de crime. « A moins que vous ne l’ayez pas encore remarqué, vous êtes sur une scène de crime ! »    
 

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Nick fronça les sourcils en écoutant le développement tout à fait parfait de la personne se trouvant non loin de lui. Qui était cette femme au juste ? Pourquoi semblait-elle en savoir autant que lui au sujet du crime commis ? Il l’observa de haut en bas, essayant de la détailler de la meilleure manière possible. « Mary-Elisabeth Campbell, je m’étais dit que parfois deux tête valent mieux qu’une non ? » Dit-elle subitement tout en lui tendant une main que Nick ne prit évidemment pas dans la sienne. Toujours suspicieux face à cette femme, il jeta un regard au commissaire qui baissa les yeux. « C’était votre idée ?! » Nick leva les bras au ciel avec tout le côté dramatique dont il était capable et s’énerva tout seul dans son coin. « Je n’arrive pas à croire que vous l’ayez appelé ! » Nick se souvenait maintenant où il avait l’impression d’avoir déjà vu la brunette. La conférence de presse six ans plus tôt, à Londres ! Cela semblait évident. Il avait croisé tellement de têtes et serré tant de mains qu’il ne se souvenait plus de grand-chose – hormis bien-sûr avoir rencontré la femme de sa vie à la fin de cette fameuse journée qu’il avait pourtant trouvé extrêmement ennuyante avant de rencontrer Lucy. « Je sais qui vous êtes, mais ça ne m’explique toujours pas votre présence sur ma scène de crime. » Lâcha-t-il presque méchamment envers Miss Campbell. Elle ne méritait certainement un tel traitement mais c’était ainsi que Nick avait tendance à traiter les gens qu’il considérait comme représentant un certain danger pour lui ou sa carrière. Et quelque chose lui disait actuellement que cette femme était exactement tout ce qu’il haïssait lorsqu’il s’agissait de son boulot. Nul doute qu’elle faisait partie de ces gens adorant se montrer aux caméras et prouver au monde entier que ses doutes sont hors du commun et que personne ne peut lui arriver à la cheville. Encore une fois, tout ce que Nick détestait.    
 

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Autant dire que Nick n’était vraiment pas heureux de la présence de cette femme à ses côtés. Quand bien même le traitait-elle avec respect et une certaine admiration, Nick ne supportait pas se sentir observé, et en ce moment, il l’était par cette Mary-Elisabeth. Il le sentait et le savait. Les gens comme eux ne pouvaient pas s’en empêcher, c’était toujours plus fort qu’eux, ils avaient tout simplement besoin de connaitre tout de la personne qui les intéressait sur l’instant. Nick savait parfaitement qu’elle était aussi douée que lui à ce jeu-là et qu’il ne lui faudrait pas plus de quelques minutes (pour ne pas dire secondes) avant de tout savoir de lui ou presque. Fort heureusement, Nick avait appris à jouer de sa personnalité et faisant dorénavant de son mieux pour cacher aux yeux du reste du monde qui il était vraiment, cependant, aux yeux d’une femme comme Mary-Elisabeth Campbell, il n’avait quasiment aucune chance d’en ressortir indemne. Alors qu’il continuait à observer le corps qui se trouvait à ses pieds, Nick fronça subitement les sourcils et se redressa brusquement. « Arrêtez cela immédiatement, Miss Campbell. » Il sentait son regard sur lui, le déshabillant littéralement pour connaitre ses plus noirs secrets et il haïssait profondément ce sentiment d’oppression le prenant alors à cause de cela. Puis, il se tourna finalement vers elle. « Je sais très bien que nous pouvons tous les deux jouer à ce petit jeu. Seulement, je ne suis pas ici pour jouer mais pour travailler. Alors cessez de me fixer comme vous le faîte et essayez donc de comprendre plutôt qui a bien pu tuer cet homme ! » Termina-t-il tout en pointant le cadavre du doigt. Non pas qu’elle le mettait mal à l’aise mais presque. Fort heureusement, personne d’autres qu’eux deux s’en rendraient compte. Nick détestait paraître faible aux yeux des gens. Il avait toujours ressenti ce besoin de rester fort et impénétrable pour les autres. Mais bien évidemment, le criminologue avait ses faiblesses, comme tout être humain. Miss Campbell en avait également, c’était inévitable. La seule différence avec le reste du commun des mortels étant qu’ils parvenaient à gérer leurs émotions.