Ce ne sera jamais terminé [pv Emy]

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Le clap de fin avait eut lieu lors de ce vernissage, célébrant les deux ans de la galerie, et sonnant le glas de la relation entre Emy et Stephen, tout comme leur collaboration, ce soir là, pas d’ébats, pas de réellement dispute non plus, juste une femme qui était resté sur ses positions, et un homme qui ne trouvait plus d’arguments pour la garder près de lui et qui à force, avait opté pour la résignation, le travail, et une certaine forme de débauche, il ne buvait pas, ne se droguait pas… ou presque pas, en dehors d’un joint de temps en temps, en revanche, il devenait rare qu’il partage deux fois de suite sa couchette avec la même femme… D’ailleurs, à cet instant précis, il sortait de la douche d’une chambre d’hotel et enfilait son boxer, puis son jean noir alors que cette femme, la quarantaine, encore nue et assise sur le lit l’observait d’un regard admiratif, elle avait ce sourire béa sur les lèvres, ses cheveux étaient encore ébouriffés, ses joues légèrement rosie suite à ce qu’elle venait de subir, cette femme, certes mûre, était néanmoins une belle femme, malgré une poitrine qui perdait peu à peu son combat contre la gravité, mal mariée, suivant les cours du soir que donnait le peintre et ils venaient tout bonnement de se payer un cinq à sept…
Ils n’avaient pas besoin de se parler, cette femme avait de l’expérience et était lucide, ils ne remettraient probablement pas cela, ils ne se mettraient pas à s’envoyer des dizaines de sms par jour, le peintre ne voulait pas s’attacher et il ne le pouvait pas, du moins, pas comme certaines personnes pourraient l’espérer…
Une fois près, il salua une dernière fois, chaleureusement sa bienfaitrice, puis il se rendit dans un bar du centre ville, non pas pour une soirée de beuverie, mais pour affaire ! Ce bar venait de changer de propriétaire, il ne payait pas de mine comme ça, mais ce repreneur voulait le développer et le styliser, et il s’avérait qu’il avait vu les toiles que Stephen avait fait pour le Burlesque tenue par une certaine Jaimie… Ainsi il espérait s’attacher les services du peintre. Sur le plan professionnel, le peintre était au top, ce dernier vernissage avait fait parlé, plusieurs article était parus dans des journaux locaux ainsi que dans une revue spécialisée, il commençait peu à peu à entrer dans un club fermé de jeunes artistes en vogue…
Maintenant dans les lieux, il était assit à une table, la plus jolie serveuse de l’établissement était venue prendre sa commande, sa consommation serait évidemment gratuite, il s’agissait de lui faire les yeux doux, afin qu’il accepte de contribuer à rendre cet endroit un peu plus « in ». Etre désiré de la sorte n’était pas désagréable aussi bien sur le plan professionnel qu’avec les femmes et sur ces deux plans, le peintre n’était pas mal loti ces derniers temps, en revanche, un troisième plan pêchait et non des moindres, le plan sentimental, de ce coté là, il était au fond du gouffre, le cœur brisé et meurtri d’avoir perdu celle qu’il aimait et qu’il pensait irremplaçable… Mais soudain, alors qu’il venait d’entamer son verre, un coktail maison, son regard se stoppa sur une jolie brune assise au bar, à tel point que les jolies jambes que la serveuse ne manquait pas d’exhiber devant lui, devenaient totalement dénuée d’intérêt. Bien sur, cette brune n’était pas une inconnue, il la reconnaitrait entre mille, même de dos, tant il la connaissait par cœur, le moindre recoin de son corps, la moindre gestuelle, il n’avait aucune chance de se tromper, Emy était bel et bien là, en discussion avec un homme, apparemment et… en train de boire, son cœur s’emballait tout à coup, mais une grande tristesse l’envahissait, pas seulement par ce qu’il la regrettait, mais aussi parce qu’elle ne semblait pas dans un très bon état, un verre d’alcool à la main et à en voir son attitude, ce n’était pas le premier, elle faisait peine à voir et le peintre détestait ce spectacle, si bien qu’il finit par tourner les yeux, la voir ainsi, aussi… bas… lui brisait encore plus le cœur, était ce pour cela qu’elle était sortie de sa vie ? Ressombrer dans l’alcool ? Cela ne le rendait pas seulement triste, mais le mettait en colère… Ce n’était pas ce qu’il voulait pour elle, quitte à la perdre, il fallait que ce soit pour qu’elle soit heureuse, il aurait voulu, la voir rayonnante, épanouie, et non dans cet état, à regarder tout le monde de travers en prime…
Cela était trop dur à voir, il détourna de son regard, de toute façon, il devait l’oublier non ? Cette serveuse revenait vers lui afin de s’assurer que tout allait pour le mieux, décidément, il était bichonné, il répondit d’un simple mouvement de la tête, jusqu’à ce qu’un bruit réorienta son attention en direction de son ex…

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Ce ne sera pas jamais terminé

Le gala de charité venant en aide aux enfants s’était bien terminé, ayant assisté encore un moment après cette rencontre avec Stephen, ou il avait perçu une certaine lueur dans mes yeux. Mais fuir avait été la meilleure des choses à faire prétextant un voyage à l’étranger mais ce ne fut pas le cas. Je m’étais enfermé chez moi pendant un temps ne me sentant pas très bien durant quelques jours près de deux semaines, quand enfin je pus revoir la lumière du jour. J’avais perdu du poids, avait le teint blafard et après ? Un peu de maquillage et le tour était joué et concernant le style vestimentaire les vêtements larges seraient de bon augure.
Ce soir, j’avais eu envie de m’extirper de ma villa ou j’y avais vécu sans me montrer durant trop longtemps à mon gout et je devais prendre l’air avant de devenir folle. Je pris donc un taxi pour plus de sureté, avant d’aller en ville pour prendre un verre ou deux peut-être.
Il n’était pas si tard que cela, mais la nuit était belle et bien là, voilà aussi pourquoi j’avais préféré sortir à cette heure précise, pour ne pas me faire remarquer mais il en fut autrement lorsqu’arrivée au bar, un homme commença à discuter avec moi. Je fis donc un brin de conversation avec lui, s’offrant quelques verres chacun notre tour au fil de la soirée quand soudain il se fit quelque peu trop entreprenant. Une main sur l’une de mes cuisses, je fronçais les sourcils, avant de la lui retirer gentiment mais il ne semblait pas l’entendre de cette oreille. Alors prenant mon verre en main je lui demandais poliment d’ôter ses sales pattes quand à ma grande surprise il poursuivit son expédition remontant plus haute. Ni une, ni deux, je lui lançais mon verre de vodka en pleine visage avant de me relever de mon tabouret que dans un élan de colère cet homme me gifla de plein fouet en m’insultant de toutes sortes de noms !
2tonnée et ne comprenant pas sur le coup ce qui s’était passé, simplement la joue endolorie et une lèvre saignante que je compris qu’il venait de me lever la main dessus. J’étais prête à lui rendre la pareille –ancienne boxeuse que j’étais – mais des clients s’interposèrent entre nous, retenant cet ivrogne et obsédé ou je tentais de me dégager me tenant par le bras avec une telle emprise qu’a coup sur je garderai une marque durant des jours et des jours.
J’entrais dans un été de colère digne de ce nom voulant me défendre à mon tour et lui mettre une raclée mais avec toute cette agitation et les mots tous plus bas les uns que les autres, je finis par lui cracher au visage, me débattant toujours jusqu’à me retrouver avec un chemisier de soie déchiré. Tout allait si vite que je reculais d’un pas en arrière le comptoir me retenant, me maudissant de me retrouver dans une pareille situation surtout dans cet état d’ébriété si avancé alors que je n’avais pas bu autant que d’habitude. Les médicaments bien souvent trop pris par ses douleurs incessantes et trop répétitives qu’avec l’alcool les effets de somnolence augmentaient considérablement. L’homme ne se calma pas loin de là, toute cette excitation semblait le faire monter en ébullition, une bagarre éclata mêlant tant de personnes que le barman n’eut autre choix que faire appel aux services compétents, qu’était la police !

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Ce bruit, plutôt ces cris avaient fait tourné la tête du peintre, le ton semblait monter et il s’aperçu alors qu’il s’agissait d’Emy et ce type, il voyait alors la brunette lui jeter ce verre à la figure, puis ce type… la gifler ??!!! Ce type voulait il mourir ? Voilà un bon moyen en tout cas de rendre le peintre incontrôlable, en voyant ce geste, son sang ne fit qu’un tour, si bien qu’il serra son verre jusqu’à le faire éclater, puis il se leva d’un bon en faisant tomber sa chaise, bien décider à faire passer à ce type l’envie de la frapper à nouveau, il commença alors à se rapprocher de la scène d’un pas vif et décidé, mais il fut devancé par des clients qui les séparèrent évitant une bagarre imminente, ayant un moment d’arrêt, il voyait alors la bouche d’Emy ensanglanté et son chemisier déchirée, mon dieu, elle était dans un état… Il n’avait qu’une envie, c’était d’aller en coller une et même plusieurs à ces hommes, mais était ce là sa priorité, une bagarre générale était en train d’éclater et Emy n’était pas dans la meilleure des postures, il contourna alors le groupe, puis alors que le barman allait probablement appeler la police vu l’ampleur que prenait l’évènement. Il vit alors Emy se retenir contre le bar, visiblement dans un sale éteint. Sans hésiter une seule seconde, il vint lui saisir la main

-vient !

Puis il profita de la confusion général pour l’emmener vers l’extérieur, ni vue, ni connue, cela le démangeait de ne pas avoir cogner cet homme, mais ce n’était pas la priorité pour le moment, il devait d’abord sortir la brunette de cette situation. Mais croyez le, il avait parfaitement photographié le visage de cet homme et il ne valait mieux pas qu’il le croise désormais…
Il marchait au pas de course, broyant presque la main d’Emy qu’il tenait, l’obligeant à suivre son rythme, allant jusqu’à sa voiture, qu’il déverrouilla, puis il ouvrit la porte passager

-monte… allez monte !!!!!

Finalement, il la poussa dans le véhicule, ferma la porte derrière lui, puis il monta à son tour de dans et il démarra en trombe…

-tu devrais mettre ta ceinture….

Dit il alors regardant la route, parcourant les rue de San Fransisco en direction de la villa de la brunette, il connaissait évidement le chemin par cœur, il y avait vécu pendant un certain temps, d’ailleurs, il ressenti quelque chose d’étrange lorsqu’il se retrouva devant le portail d’entré… Il avait été silencieux durant toute la route, ses sentiments s’entremêlant entre tristesse inquiétude et colère… Il avait cette mâchoire crispé, sa main qui avait broyait le verre saignait légèrement, il était encore frustré de ne pas avoir frappé cet homme, mais… Emy était passé avant sur ce coup là. Stoppé devant cette barrière automatique, le moteur tournant encore, il rompit enfin le silence en disant simplement, afin qu’il puisse ouvrir la barrière, se faisant toujours peu bavard…

-le bip…

Il n’était pas revenu dans cet endroit depuis le bal de promo et cette nuit qu’ils avaient passé ensemble… Il senti son rythme cardiaque s’accélérer, sans doute ne devrait il pas trop rester, pour ne pas se faire trop de mal, une fois de plus, mais en attendant, il devait s’assurer que tout irait bien pour Emy…

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Ce ne sera pas jamais terminé

Tout s’était enchaîné si vite que je fus abasourdie par cette mémorable gifle reçue en plein visage pour avoir refusé les avances d’un mal autrui. Je me sentis ensuite tirer en arrière par je ne sais qui ayant juste le temps d’attraper ma veste. La bagarre allait bon train et de la casse se fit même entendre tandis que je me retrouvais à suivre Stephen ?! Il m’ordonna de monter en voiture. J’étais encore sous le choc incapable de réagir, repassant tout ceci dans ma tête. Alcool et cachets un bien mauvais mélange…Enfin assise sur le siège passager, me demandant ce qu’il pouvait bien faire ici, et surtout pourquoi il avait pris l’initiative de me venir en aide, que je le regardais un instant avant de boucler ma ceinture à sa demande.
Pas un seul son sorti de sa bouche, l’ambiance était des plus pesante ou étrange dirais-je quand je vis que nous arrivions bientôt chez moi. Refermant mon chemisier immaculé de sang, ma lèvre inférieure ayant été encore abimée et de plus belle cette fois-ci que je soupirai m’enfonçant davantage au fondu fauteuil comme voulant disparaitre de la surface de la terre. J'étais somnolente qu’au bout un moment je ne fis plus attention à la route regardant par la fenêtre du véhicule la lumière des lampadaires éclairant les rues ;
Sa voix m’interrompit dans mes pensées floutées retirant un trousseau de l’une de mes poches de la veste que j’avais porté ce soir, avant d’appuyer dessus après un court instant d’hésitation. Je n ‘étais pas d’humeur à lui tenir tête, à me disputer ou encore à me battre.il pénétra dans la propriété ou il se gara. Sans la moindre réflexion j’ouvris la portière, sentant le froid hivernal sur ma peau frissonnante avant de me diriger vers la porte donnant sur le hall. Sans toutefois la refermer. Je devais le remercier par politesse non ? Avançant jusqu’au salon donnant sur la cuisine, je jetais ma veste de cuir sur l’une des chaises de la table à manger, retirant mes chaussures à talons sentant un début de vertige et la bile qui venait à monter, l’œsophage brulant…
Depuis que ma maladie avait pris le pas sur son corps, celui-ci ne cessait de tortiller de toute part. Une douleur incessante parfois, dure et vive, que celle la morphine arriverait à me préserver de cet état ou j’avais la sensation de me briser de toute part. Puis ce chemisier blanc qui terminait à la poubelle, irrécupérable tant par son état que par ses traces de sang. Sang qui coulait encore de ma lèvre gonflée me levant demain avec une jolie marque à coup sûr. Quelle chienne de vie. Je ne sus comment agir avec Stephen alors je fis au plus simple tout en me tournant légèrement vers sa personne.
« Merci. Tu peux t’en …aller maintenant… »
Dis-je d’un air reconnaissant mais qu’ajouter de plus et puis je sentais ces vives douleurs réapparaitre peu à peu. Je ne voulais pas qu’il me voye ainsi.il me connaissais trop bien qu’il devinerait ce qui n’allait pas chez moi. La dernière chose que je souhaitais d’ailleurs. Je n’avais pas fait tout ceci pour me retrouver au point de départ. J’avais tout fait pour m’éloigner de lui, l’oublier, le laisser vivre sa vie et pourtant il était ce soir-là, devant moi étant venu à mon secours ? Mais étais-je vraiment en danger ? Ou était-ce en sa présence que je l’étais ?un tout autre danger…
Il pensait probablement que seul l’alcool m’avait mise dans un pareil état paraissant blanchâtre et limpide ? Un peu mais ce n’était pas ces quelques verres, « trois au total » qui m’avait fait être ainsi, si fébrile…
Je passais mes doigts sur cette lèvre ouverte qui figurent bien vite teintés de rouge ; Je devrais aller soigner cette vilaine blessure, poser de la glace sur une partie de mon visage qui chauffait et passer d’autres vêtements bien plus chauds et propre…Mais tout ce qui m’importait était de me retrouver sous une tonne de couette ainsi, voyant tout cela au petit matin tant j’avais la flemme ce soir…
« Bonne nuit et …Merci… »
Tout en me dirigeant vers la salle d’eau ôtant mon chemisier, voyant également des marques rouges sur le haut de mon buste, probablement lorsque cet homme n’avait pas voulu me lâcher m’agrippant de plus belle ! Mon corps allait se retrouver meurtri en bien des façons. J’étais honteuse au final d’avoir pu être aussi stupide, d’avoir bu en associant également les antidouleurs…

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Plus de six moi que le peintre n'avait pas foulé le sol de cette villa, dans la quelle, il avait vécu durant plus d'un ans, ils y avaient eut des disputes, parfois très explosives, des réconciliations... Explosives aussi à leur manière, des moments intense et surtout des moments heureux, les plus heureux de sa vie sans doute... Ces lieux n'avait pas changés, mais ils paraissaient... Vide... Triste, Emy y était seule indéniablement.
Ils étaient maintenant tous deux à l'intérieur, bonne ou mauvaise idée? Dans ce bar, le peintre avait bien essayé d'ignorer la jolie brune, mais en la voyant se mettre dans cette mauvaise posture, il n'avait plus réfléchit et lui était venu en aide avec pour seul but de la protéger... Comme un réflexe...
Ils étaient maintenant dans l'entrée, ils avaient une vue sur la salon et cette énorme baie vitrée donnant sur la mer, un sublime vue, bien qu'à cet instant la nuit empêchait d'en profiter pleinement. Il jeta un oeil, puis se recentra sur Emy, qui saignait de la lèvre, la chemise déchirée laissait entrevoir une partie de son buste, chose, qui dans ce contexte était bien plus inquiétante que sexy... Etait ce la première fois depuis leur rupture oy même lors de qa période alcoolique après la mort de Sam? Tout à coup, l'idée que ce genre de chose ait pu se produire lui procura une boule au ventre, elle était son point faible, lui faire du mal était le moyen le plus efficace pour le faire souffrir...
Emy venait de lui adresser la parole, pour la première fois depuis qu'ils avaient quitté ce bar, elle n'avait pas réellement besoin de parler, il décelait cette reconnaissance dans son regard, il l'avait tout de même sorti d'un mauvais pas...
Elle lui disait alors qu'il ferait mieux de partir, était ce le plus raisonnable? En réalité, depuis que cet homme avait levé la main sur elle, le peintre n'était plus dans la réflexion, mais dans l'instinctif, ainsi lorsqu'elle lui faussa compagnie, il resta sur place quelques secondes avant de la suivre, ne lui demandez pas pourquoi, mais il avait le sentiment qu'il devait rester, s’occuper d’elle, quelque chose n'allait pas dans l'attitude d'Emy, et ce depuis ce moment passé chez l'imprimeur, il n'avait pas encore rassemblé toutes les pièces du puzzle, mais peut être que ça ne saurait tarder...
Il arriva alors dans cette salle de bain, peu après elle, désormais en soutien gorge, quelques marques sur elle, sans parler de sa lèvre...

-j'crois pas que je devrais partir justement...

Dit il simplement, il n'y avait aucune agressivité dans sa voix, mais tout de même un ton plutôt décidé. Il s’approcha ensuite de la brunette en parlant à nouveau

-c’est quoi ça Emy… regarde toi… tu tiens à peine sur tes jambes…

Il vint alors jusqu’à elle, puis il se saisit de ce corps frêle et visiblement, peu en forme, puis il vint la poser sur le bord du meuble lavabo, sans aucune brutalité, bien que ses gestes étaient ferme et décidé, puis il ouvrit un des placard et prit de quoi nettoyer et désinfecter une plaie, il ne vivait plus ici mais il se souvenait parfaitement de l’organisation du rangement de cette pièce, après tout, ce n’était pas non plus si lointain…
Il se saisit ensuite, d’une de ses mains, en douceur, du visage d’Emy afin de le maintenir, puis il commença à tamponner un coton qu’il avait préparé sur sa plaie

-il ne t’a pas raté…

Dit alors en crispant légèrement sa mâchoire…

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Ce ne sera pas jamais terminé

Tout semblait n’être que cauchemar ce soir. J’aurais mieux fait de rester chez moi, même si je pensais que sortir un peu de ma tour d’ivoire me ferait le plus grand bien. J’étais censé être partie pour la France depuis des jours déjà…mais ce ne fut qu’un leurre ! Et il avait fallu que je tombe sur Stephen. Sur le moment ce n’est pas ce qui m’avait inquiété le plus. C’était plutôt dans l’état dans lequel je me retrouvais, face à mon miroir, chemisier déchiré, taché de sang avant d’entendre la voix de Stephen résonner en ces lieux. Pourquoi n’était-il parti tout simplement. Je fermais un instant les yeux. Pourquoi fallait-il toujours qu’il fasse le contraire de ce que je lui demandais ? Masi je n’avais pas la force, pas ce soir ni les jours à venir de me battre encore une énième fois. Exaspérée, je soupirais prête à une ultime demande, celle qu’il parte mais je n’en eu pas le temps qu’il s’approcha de ma personne me disant que j’étais bien pitoyable. Non en ces termes, mais cela revenait au même pour moi.je faisais pitié à voir, j’étais amaigrie, le teint blafard, la peau marquée et une partie du visage meurtri.
Comment osait-t-il venir et me faire toutes ces remontrances ?! J’étais en colère intérieurement. Contre lui bien sûr mais également contre moi. Je relâchais cette emprise sur le lavabo avant de me laisser diriger par Stephen. Je le regardais faire sans un mot, sans toutefois croiser son regard, mais ce contact de sa main sur mon visage manquant un battement. J’avis cette sensation de suffoqué. Le cœur serré et meurtri je senti ensuite de légers picotements sur ma lèvre écorchée.
« Y a pire dans la vie. »
Avais-je lâché de la sorte sans la moindre émotion. Quand je ressentis ensuite un léger froid m’envahir. Les crises étaient de plus en plus intenses, plus fortes en douleur et plus fréquentes. J’étais bel et bien en train de mourir, de me laisser mourir sans tenter quoi que ce soit. À quoi bon ? Pour remonter la pente et se laisser reprendre par la maladie un jour ou l’autre. Je n’avais plus cette force mentale ni corporelle désormais. Mais je ne tenais pas à me laisser me faire prendre soin de moi. j’étais grande et je savais ce que voulais, comme le fait que Stephen ne reste pas, qu’il s’en aille et qu’il me laisse face à mon désespoir, à ma maladie qui prenait chaque jour le pas sur moi. Soupirant et tiltant lorsqu’il appuya un peu plus sur ma plaie, je me défie de son emprise, le sentant crispé. Je le connaissais assez pour savoir dans quel état d’esprit il se trouvait ; sachant pertinemment que j’aurai beau le supplier il ne partirait pas. C’était une réelle torture entre ce sentiment d’être heureuse qu’il soit là mais cette envie implacable de le jeter d’ici. Je devais me reconcentrer sur ce qu’était désormais ma vie.je n’avais pas de place pour lui, pour personne d’ailleurs. Entre alcool et médicaments rien ne semblait avoir de priorité ces temps-ci.
« Je vais me prendre un bain… »
Une façon détournée et polie de lui dire de me laisser tranquille et seule. Me levant non sans mal je me penchais vers la baignoire avant d’y faire couler l’eau. J’attends patiemment que Stephen me laisse un peu d’intimité avant de retirer mes vêtements, idem avec un grand mal. Certains auraient pu me voir alcooliser mais au final c’était surtout ce mélange d’anti douleur telle une drogue et ces quelques verres –deux pas plus puisque e troisième avait été jeté au visage de cet homme pervers- qui m’avaient fait apparaitre ainsi.
Enfin dévêtue, ne faisant plus attention à Stephen, me voici donc à entrer péniblement dans ce bain qui moussait peu à peu avant de me laisser me détendre. Toutes ces douleurs semblaient m‘apaiser peu à peu, fermant les yeux avant de me laisser aller dans un état de somnolence…J’étais bien au chaud, en sécurité…oubliant tout…oubliant mes soucis, cette soirée, le temps qui passait et oubliant même de refermer le robinet …

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Stephen était maintenant en train de soigner cette lèvre endolorie, en effet, il y avait pire dans la vie que de prendre une violente baffe, et Emy faisait d’ailleurs partie de ces personnes bien placée pour le savoir, elle avait subit l’atroce violence de sa mère étant enfant, puis avait eut ce cancer, puis cette fausse couche, bref, elle avait bien morflé jusqu’alors…
Le peintre l’avait un peu engueulé peut être, quoi que, ce n’était pas exactement cela, surtout de l’inquiétude en réalité, ce n’était pas tellement cette marque sur sa lèvres, mais l’ensemble, la brunette donnait l’impression de se laisser totalement aller, cela rendait le peintre plutôt triste, qui dans le fond, aurait espérer voir une femme d’affaire épanoui, bien que cela aurait aussi voulu dire que le fait qu’il soit absent de sa vie soit un bien fait pour elle, mais après tout, si tel était le cas, il était près à l’accepter, mais visiblement, les raisons d’Emy étaient autre… Et cela le dérangeait un peu…
Ses soins arrivèrent à leur fin et Emy ne tarda pas à se défaire de l’emprise du peintre, elle voulait prendre un bain

-ok… Je te laisse…

Dit il fronçant les sourcils, un peu perplexe, il était vrai que cela lui arrivait parfois, de prendre un bain à cette heure en rentrant, mais il n’était pas dupe, le message était toujours le même, il devait la laisser… Et d’ailleurs, il n’allait pas rester là à la regarder se déshabiller… cela aurait un coté presque… malsain… Alors il sorti de cette pièce, fermant la porte derrière lui. Il fit alors quelques pas, puis ouvrit la porte d’une des chambre, celle qui avait été la sienne lorsqu’il avait emménagé, il n’y avait presque jamais dormi, partageant la plupart du temps, la couche d’Emy, il s’assit un instant sur ce lit qui n’avait pas changé de place, il se mit à soupirer et à penser, il sentait que quelque chose n’allait vraiment pas, mais Emy, ne cessait de lui dire de partir, que devait il faire, forcer les choses, ou se dire après tout, tan pi pour elle, pouvait on aider quelqu’un qui ne pouvait pas l’être, après tout, à bien y regarder, Emy l’avait souvent mis à l’écart, si bien que bien qu’elle ait des sentiment à son égard, il était convaincu qu’elle ne voulait réellement plus de lui dans sa vie, qu’il n’y avait plus sa place… Il restait un moment, ici, de longue minute, ses idées divagant en bien des sens, il n’aimait pas cela, quelque chose clochait…
Cette villa n’avait pas changé, et tout était calme, pas un bruit, en dehors du robinet qu’il entendait couler dans la salle de bain… En se faisant cette remarque, le peintre en fronça à nouveau les sourcils… cela faisait un petit moment qu’il coulait non ? Combien de temps fallait il pour remplir une baignoire ? Rrra voilà le genre de moment lors du quel ou regrettait d’avoir séché les cours de physique au lycée, ou de n’y avoir participer que pour dormir à coté du radiateur… Mais assurément, il ne devrait plus l’entendre normalement, il se dirigea alors vers la salle d’eau, et ouvrit discrètement la porte dans un premier temps, à fin de ne pas débarquer comme ça, si rien ne s’y produisait, mais aussitôt que cette porte fut entre ouverte, il vit de l’eau couler de la baignoire jusqu’au sol, alors il se précipita, il coupa le robinet et relava Emy dont une parti du visage était recouverte de l’eau du bain

-merde Emy !!!! Emy ? Tu m’entends !!!

Dit il sentant une légère sensation de panique le gagner, il se mit alors à lui donner des petites claques sur le visage, rien à voir avec celle qu’elle avait reçu un peu plus tôt dans la soirée, il s’agissait juste de la faire revenir à elle. Il la fit ensuite se relever de ce bain, pensant que ce n’était pas une si bonne idée, elle était nue, trempée, presque contre lui désormais, elle avait drôlement maigri, il pouvait le constater, l’ayant vue nue il n’y a pas si longtemps de cela, la dernière fois qu’ils avaient fait l’amour… C’en était presque choquant de la voir ainsi, la dernière fois qu’il l’avait vu aussi maigre… était lorsqu’elle souffrait de ce fichu cancer… Il en avait le cœur meurtri rien que d’y penser…
Il attrapa la première serviette qu’il trouvait et il recouvra la brunette avec, la frottant énergiquement de toute part, la regardant dans les yeux, vérifiant qu’elle revenait bien à elle

-Emy ? ça va ?

Elle avait… cette drôle de lueur dans le regard, dieu qu’il n’aimait pas ça…

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Ce ne sera pas jamais terminé

Je n’avais pas fait attention, ne distinguant plus entre la réalité et les songes. Je me sentais si bien en ce moment même. Tous les muscles de mon corps se relâchant peu à peu et cette sensation d’apesanteur m’envahissant. Mais il n’en était rien c’était tout bonnement la chaleur de mon bain qui m’enveloppait telle un cocon dans lequel je me laissais bercer, dans lequel je me laissais aller quand soudain j’eus cette étrange sensation. Ouvrant les yeux je vis Stephen penché au-dessus de moi me tapotant le visage l’air affolé ? Mais pourquoi donc ? Que c’était-il passé ? Puis cette sensation de légèreté comme si je m’envolais mais il n’en était rien, je compris, une fois revenue à moi ce qui s’était passé. J’avais dû perdre connaissance probablement, et il m’avait extirpé de l’eau. Il me réchauffa du mieux qu’il put, sentant la douceur des draps de bain m’enrouler. Un léger sourire aux lèvres tandis que je le regardais, comme béat sous son visage, mais le regard si vide.
« Tu es toujours là quand il ne le faudrait pas… »
S'il n’avait pas été là, j’aurais sans doute dans ma propre baignoire, noyée sans le moindre mal, sous l’effet de l’alcool mais surtout sous les antidouleurs qui me rendaient totalement chaos. J’avais touché le fond, me laissant aller vers cette eau chaude qui m’aurait submergé. Peut-être aurai-je fait la une le lendemain matin. « Tentative de suicide ou abus d’un bien mauvais mélange ? » cela m’étira un sourire en coin. Si seulement il n’était pas intervenu, j’aurais fini par ne plus souffrir, battre cette maladie en la tuant de moi-même. Je n’avais jamais pensé à une telle possibilité, car je trouvais la vie bien trop précise à mes yeux.
Stephen avait toujours été présent durant ma maladie, m’avait toujours soutenu et avait toujours su prendre soin de moi-même dans les pires instants. Mais cette fois-ci je savais où cette fichue leucémie allait m’emmener, loin, bien loin, trop loin que j’avais pris les devants en m’éloignant de tous. Ayant prévenu de mon voyage en France, alors qu’il n’en était rien au final. Je voulais mettre de l’ordre dans mes affaires, et faire que mon entourage ne manque de rien après mon départ…
Je commençais à grelotter, me recroquevillant sur moi-même vers Stephen sentant la chaleur de son corps, fermant un instant les yeux, respirant son odeur, comme pour apaiser mes craintes, car pour la première fois la mort me faisait peur. Elle me retirait le peu de force qu’il me restait chaque jour, m’épuisais de manière que j’étais à un point de non-retour, baissant les bras et me laissant prendre par la faucheuse…Affaiblie, rongée par la maladie mais pourtant j’avais toujours été combattive jusqu’à cette fois. À quoi bon se battre encore et encore quand le destin s’acharne sur vous, ou plutôt la fatalité devrais-je dire ? Stephen était là à observer ce spectacle macabre. Me repoussant doucement de lui sans le regarder, je restais sur le sol, dans ses serviettes de bain y trouvant une certaine chaleur.
« Va-t’en…s’il te plait… »
C’était bien plus qu’une demande, je le suppliai …

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Cela était presqu’une vision d’horreur, non pas qu’Emy était laide, loin de là… Mais ce regard vide, ce corps fortement amaigri, il ne connaissait que trop bien ces signes, certes, il était tombé amoureux d’elle alors qu’elle était justement dans cet état, mais il avait été des plus heureux lors de sa guérison, avait elle rechuté ? Pour la première fois, cette idée lui vint à l’esprit, et lui faisait froid dans le dos, il savait la chose possible avec cette saloperie que l’on appelait cancer… Pourquoi fallait il que le destin s’acharne à ce point sur elle, car cet instant, ce n’était plus à lui qu’l pensait, à sa peine de cœur, finalement, ce n’était rien à coté de ce qu’elle subissait, s’il s’agissait bien de cela évidemment, peut être, son alcoolisme pouvait également la rendre dans cet état, car la jeune femme avait bien un problème de ce coté là, bien qu’elle minimisait ou qu’elle niait tout bonnement…
Ainsi il était toujours là… au mauvais moment ? Voulait elle qu’il la laisse mourir ? Il fronça furieusement les sourcils à cette phrase, la regardant, à la fois inquiet et en colère

-tu aurais voulu que je te laisse te noyer ? C’était ça le plan ? Sortir de ma vie et mourir ?

Dit il, bien que doutant légèrement de la chose, Emy, pouvait baisser les bras, mais elle n’était pas suicidaire, du moins il ne le pensait pas, même si parfois, les gens pouvaient surprendre, une chose était sure, quelque soit son mal, elle n’allait pas bien, pas bien du tout ! Il en avait un nœud à l’estomac de la voir ainsi, voulant presque se laisser mourir dans cette baignoire visiblement… Et ce sourire en coin qu’il percevait désormais sur le visage de la brunette, lui fit froid dans le dos, avait il vu juste, elle voulait mourir ?
Ils étaient maintenant assis tous les deux sur le sol, il tentait de la réchauffer du mieux qu’il le pouvait en frottant énergiquement alors qu’elle grelottait, prenant soin d’elle, comme un vieux réflexe si bien ancré en lui… Puis elle le repoussa, il la regardait, elle était dans un sal état… Elle lui faisait mal… Elle voulait qu’il parte évidemment, paroles qui ne le surprirent guère, il pourrait alors se lever et la laisser ainsi. D’ailleurs, il se leva

-j’crois que t’as surtout trop bu…

Puis il quitta cette salle de bain, mais pas pour partir, il se dirigea alors dans sa chambre, en direction de son dressing, il y prit alors une chaude chemise de nuit, il eut un léger sourire nostalgique en la prenant dans ses mains, elle faisait remonter quelques souvenir, il se souvenait s’être moqué d’elle alors qu’elle la portait, lui disant que ce n’était pas sexy pour deux sous, alors qu’elle lui rétorquait, qu’au moins elle tenait chaud… souvent, il proposait alors d’autres moyen de la réchauffer… de bons souvenirs... du passé désormais… Il revint ensuite dans la salle de bain et lui tendit la chemise de nuit…

-tiens… tu devrais aller dormir… Et tu m’auras sur le dos tant que tu me laisseras entendre que tu veux mourir…

Lui dit il alors, oui, la brunette pouvait faire ce qu’elle voulait, lui briser le cœur dix fois par jour, mais rien que de savoir qu’elle pourrait y rester lui faisait froid dans le dos, la mort était visiblement la malédiction de sa vie, celle d’Emy serait peut être celle de trop…

» « puisqu'on ne sera jamais que la moitié de nous. » ❉ niko & zoïa
» Une amitié, une vraie, ne se termine jamais... [PV Thomas]
» Il ne faut jamais camper sur ses certitudes, ô grand jamais... - privé. Lunabee.
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» Ne jamais dire jamais! | Emy

Ce ne sera jamais terminé [pv Emy]

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