Une légère goutte de sueur traversait mon front, avant de venir s'écraser le long de ma joue gauche. Je vivais encore ce cauchemar atroce où je voyais mon père se faire sauter la cervelle et surtout cette même arme venir pointer ma bouille d'ange. J'essayais de mettre fin à ce calvaire, je dormais le jour puisqu'il m'était impossible de dormir la nuit. Malheureusement, Morphée m'éjecta du nuage sur lequel je dormais paisiblement. Je me levais d'en un instant de folie, cherchant avec désespoir mes cachets pour calmer mes crises d'angoisses chroniques. Je laissais mon corps s'écraser contre le mur de ma chambre, descendant peu à peu pour me recroqueviller sur moi-même, il était difficile pour moi de relever la tête après la merde que je vis au quotidien depuis ma naissance. Je n'en pouvais plus, j'en avais marre, mais je me devais d'y arriver pour mon père, je ne pensais qu'à lui. Quant à ma mère, j'avais finis par oublier l'idée de l'aider, ma sœur avait une totale emprise sur elle. Je ne pouvais rien faire et merde putain ce n'était pas de ma faute si mon père trempait dans des affaires louches. Si elle pensait que j'étais responsable de la mort de sa mort, c'est qu'elle n'avait plus les idées claires et que la drogue était plus important que son fils, son bébé. Car oui, à ses yeux je n'étais qu'une vulgaire tâche, alors que j'étais sans doute le plus doué dans cette putain de famille. A cause de gens comme elle, je n'ai foi en rien et ma connaissance du monde qui m'entoure sort simplement des livres et d'internet. Je n'ai pas été éduqué comme les autres et j'ai le sentiment d'avoir eu une enfance atroce, alors que c'est à cette époque qu'on vit les plus beau moment. Au final c'était un véritable enfer pour moi, j'avais qu'une hâte c'est d'atteindre les études supérieurs pour faire face à plus de maturité, même si ce n'était pas encore ça ici, il y avait de tout et je n’existais pour personne. J'étais un fantôme et je ne risquais pas d'avoir de problème. Je ne faisais rien d'autre que travailler, finalement après un long moment d'hésitation, je décide de jouer à la console, histoire de passer le temps et de me reposer un coup. J'aimais la console pour la simple et unique raison que je ne m'aimais pas, j'adorais jouer pour être un héros, pour faire des choses dont je ne suis pas capable en tant que simple humain. Je n'étais pas un gars bien difficile à battre, une pêche et je tombais comme une mouche.  Je branchais la manette, m'habillant et me lavant avant de me poser devant mon activité préféré. Je glissais ma casquette sur la tête, un petit gilet bleu et un jean corail, laissant le gilet ouvert, donnant une vue sur mon corps plutôt bien formé, j'en étais fier même si je ne le criais pas sur tous les toits.

Je sais très bien que la terre se passerait bien de moi, mais j'aime la vie. J'ai un mental d'acier et si je ne dis rien depuis que je galère, c'est parce que je veux prouver à tout le monde que je peux être quelqu'un grâce à cette ambition qui me porte. A la moindre galère, je regarde toujours vers le haut, parce que je veux réussir à tout prix. J'étais à fond dans mon jeu, fuyant la police avec ma super voiture de la mort qui tue quand soudain on toqua à ma porte. La personne n'ayant pas décliné son identité je n'allais pas ouvrir puisque souvent, certains s'amusaient à toquer comme des gamins et se faire la malle après. Finalement la porte s'ouvre à une vitesse inhumaine et ce qui se passe ensuite également. La belle Jules pénétra dans ma chambre, je n'eus pas le temps de faire pause, laissant la voiture s'écraser dans un mur, la regardant entrer et faire comme chez elle. Je ne parle pas beaucoup et je n'avoue rien, mais si je sais une chose, c'est que cette fille ne me laisse pas indifférent, un coup de cœur ? Sûrement, de quel type ? Impossible à savoir. « heu … ouais … sal..ut... » je répondais difficilement parce que c'était la première fois qu'une femme venait dans ma chambre. J'étais encore sur le cul. Le pire c'est qu'elle se posa sur mon lit, enlevant ses chaussures et tout ça. Ni une, ni deux, je balançais la manette à l'autre bout de la pièce, avant de m'écarter d'elle en fermant mon gilet par gêne vis à vis de mon corps, j'étais trop pudique. Je ne répondais pas à ses réflexions, sauf à une, celle sur mon prénom. Je ne supportais pas qu'on se moque de ça parce que c'était le souhait de mon père qui aujourd'hui est décédé. Comme à mon habitude, je gardais cette mine gênée et ses joues rouges que j'arborais à chaque fois qu'une nana me regardait ou me parlait, mais là c'était pire. La nana en question, elle était carrément dans ma chambre putain. IN MY BED en plus ! Je prends en photo et je link sur Tweeter ou bien ? Non c'est trop en flag qu'est ce que je fais putain, qu'est ce que je fais ? Tomber dans les pommes ? C'est pas le moment, faut que je lui réponde putain, allez Teddy réponds, fait le bonhomme. « Heu … venant d'une euh .. personne de type euh … femelle qui s'appelle … Ju-u-les … franchement … je euh … voilà hein. » Mais quel con, mais putain mais quel con.