the great escape
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love at first sight ; keep holding on (flashforward)

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AuteurMessage
Nina Fitzmartin
there's no place like berkeley
Nina Fitzmartin
prénom, pseudo : julia
date d'inscription : 15/06/2013
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avatar : florrie arnold

love at first sight ; keep holding on (flashforward) Empty
MessageSujet: love at first sight ; keep holding on (flashforward) love at first sight ; keep holding on (flashforward) EmptyJeu 22 Aoû - 13:57

Citation :


It was his fault, all of it, and yet
her hatred for him was the worst kind of love.
a tortured longing, a misguided wish
that made her heart hammer in her chest

ft. MATTEAGAN / j. smith ; the statistical probability of love at first sight.

Everybody Hurts by Avril Lavigne on Grooveshark
matthew n. warrens-crawford & reagan j. lennon-barckley ; one week earlier ; 2015 may the seven - La maison est vide, le carrelage est froid. Des draps couleur crème recouvrent les meubles déjà un peu poussiéreux et l'endroit semble s'être vidé de toute allégresse lorsque la décoration très british rock s'en est allée, elle aussi. Je traîne des pieds dans une maison qui m'est familière, mais qui pourtant renferme des secrets que je n'ai jamais soupçonné. C'est la maison de deux vies, un avant et un après. Mes doigts ripent sur le crépis des mûrs, mes pieds en chaussettes sur le parquet. Elle ne sert plus à rien, cette maison, c'est pour ça que je la quitte pour de bon. Ethan s'en est allé vivre en Australie depuis bien longtemps, Eleanore n'a aucune maison fixe. Elle vit au jour le jour, Eleanore La Tour Dubois. Elle s'extasie un jour de grand soleil lorsqu'un serveur vient lui apporter un sex on the beach dans son hôtel des Bahamas et flirte avec un moniteur de ski italien le lendemain dans les Alpes. C'est une vie bohème qui lui convient et lui va à ravir, même si elle me manque beaucoup. Et moi, cela fait des années déjà que je ne suis que visiteur ponctuel de ma propre maison. Je viens pour les derniers rangements, parce qu'il est temps de quitter les lieux définitivement et de vider mes placards des dernières vieilleries qui y siègent. En passant devant la chambre d'Ethan, qui n'a jamais semblé si bien rangée, je remarque que son placard grand ouvert est encore à moitié plein. Il a fait le voyage exprès pour pouvoir déménager en même temps que moi, l'histoire de passer une dernière journée de nostalgie symbolique au sein de notre maison. Avant que nos chemins ne se séparent, heureusement pas pour toujours, mais pour un certain temps. Je pénètre dans la pièce du démarche chaloupée, voguant entre les cartons terminés et les meubles bâchés. Lorsque mes prunelles azurées repère un carton aux couleurs égocentriques, une inspection plus détaillée me permet de constater, sur le côté, l'inscription en lettres capitales du mot '' MEMORIES - BERKELEY '' . Moi qui croyait, naïvement visiblement, qu'Ethan s'était débarrassé de toutes ses affaires concernant l'Université... Ma curiosité maladive m'incite à m'emparer du carton afin de l'inspecter plus précautionneusement. Intriguée par cette découverte, j'escalade docilement ses étagères jusqu'à attraper le carton du bout des doigts et le renverser au sol. En constatant le bruit d'éclats, je devine aisément avoir cassé quelque chose, néanmoins vu la poussière qui s'échappe de cet amas de bibelots et autres camelotes, j'en déduis que la boite n'a pas été déplacée depuis bien longtemps et n'a donc aucun intérêt pour son propriétaire. C'est plein d'écharpes estampillées du sigle de Berkeley, rouge pour coller à son ancienne confrérie. Y a des cadres photos où il pose tout sourire avec des filles qui ne me reviennent même pas. J'y dégote même une couronne en plastique, accrochée à un autre cadre photo. Au dos, j'arrive à déchiffrer son écriture maladroite qui m'indique miraculeusement '' Plum, bal de promo 2011 ''. Il doit se gourer, la fille c'est Manon Petrov-Versier, mais avec une allure différente. Je peine à comprendre la méprise, parce que je ne connais pas la véritable histoire et une fois encore, je réalise que je ne sais rien. 2011, c'est trop '' proche '' de moi, mais paradoxalement si loin. C'est pire qu'une fouille archéologique par ici, mais je la mène avec un entrain bien particulier. J'essaye de me dépêcher, j'entends Daniels démonter les meubles Ikea de la salle de bain et à ses grommellements agacés, je devine qu'il ne va pas tarder à quémander mon assistance, ou à défaut celle d'un technicien plus compétent. Je soulève les objets, les coupes, les cadres sans y accorder trop d'importance, jusqu'à découvrir une seconde boîte en bois. Je bute sur la boite, comme elle est grosse, massive. C'est probablement ça qui a provoqué le fracas quand j'ai fais tomber le carton, mais je m'en fiche. Y a mon nom sur la boite et même un cadenas. C'est scellé par un putain de cadenas. Curiosité à son zénith. Ça sent le gros mystère. J'en peux plus de ces conneries. Je jette un coup d’œil rapide dans l'encadrement de la porte pour voir ce que Ethan est en train de faire et constate qu'il a mis la musique à fond pour s'ambiancer durant son exercice. Parfait, je prends ça comme un feu vert et balance la boite dans tous les sens dans le seul but de la briser. Elle finit par s'ouvrir lorsque je la dépose au sol et saute à pied joint dessus, sans y laisser une petite partie de ma fierté et un grommellement douloureux. C'est encore pire que de marcher sur des legos. Mais la boite est ouverte et dévorée par la curiosité, je m'empresse d'en décortiquer le contenu. C'est plein de Cds, des espèce de compiles datant de mon époque lycée, puis des plus récents genre ''Rjslb live, keep holding on 2009.''. Je tombe sur un album photo, où certains clichés ont été balancés entre deux pages à la va-vite, certains d'entre eux sont même abîmés. Matteagan. C'est quoi ça ? La page d'après m'offre la réponse. Matteagan, c'est la contraction de Matt et Reagan. Sans savoir pourquoi, je me met à sourire bêtement. C'est clair qu'en 2009, je devais trouver ça trop cool de contracter deux prénoms. Matt et Reagan. Je feuillette les pages d'un air contemplatif et tombe sur ce qui semble être un couple heureux. C'est moi, des années en moins et de l'insouciance en plus. L'air plus enjoué, comme si je me balançais mon propre bonheur passé à la gueule dans un présent où je ne sais plus sourire de cette façon. Mes doigts effleurent des photos où l'inconnu et moi, nous rigolons à l'unisson et où il me berce dans ses bras. Je commence à avoir la migraine, tant j'y comprends rien et tant il y a de questions qui me cisaillent l'esprit lorsque les flash' débutent. Je m'arrête pour contempler une photo simple, nous deux dans un bar, en train de trinquer. Je vis la scène de nouveau par séquence, je me rappelle qu'après avoir pris le cliché, j'ai renversé mon verre sur ses chaussures et pour se venger, il m'a étalé du guacamole sur la figure. C'est comme ça durant des pages, des souvenirs qui surgissent du passé. Certains sont heureux, d'autres le sont moins. A la dernière page, une photo volante vient se glisser entre mes doigts et un coup d’œil attentif me projette le bal de 2011. C'est pire que tout, insoutenable. Mon cœur s'est emballé sans ma permission, mais je ressens l'agonie que par séquence. C'est comme être électrocutée proche de la mort, quand les secouristes essayent de vous ranimer et que vous revenez à vous. Je le sais, je l'ai vécu en février 2012, lorsque ma vie débridée de cinq ans à débutée. Lorsque cinq années s'étaient envolées en emportant des connaissances, des potes, des idylles et une histoire que tous s'étaient bien gardés de me conter. Je me rappelle de lui. Pas dans les moindres détails, pas tout le temps. Mais assez pour trouver l'excès de sentiments qui m'oppresse insupportable. Matt. Matthew Warrens-Crawford. Je me rappelle de lui, de son visage, de son parfum aussi un peu. Je me demande pourquoi il est pas venu me voir, pourquoi ça s'est arrêté parce que je sens, profondément que c'est l'histoire de ma vie. Je serre l'album entre mes bras, l'air effrayé et bouleversé. Je crache mes poumons quand je commence à pleurer de désarroi, l'air pathétique, parce que je comprends que j'ai loupé un truc, encore. Ethan se tient dans l'encadrement de la porte, tétanisé. Il ose même pas approcher, me regarde comme si j'étais radioactive, avec sa tête de coupable, parce qu'il a compris que le mensonge s'est envolé. « .Je veux le voir. » ordonnais-je d'une voix rocailleuse entre deux sanglots, en le bousculant, sans lui adresser un regard, serrant l'album dans mon étreinte de peur qu'on ne me le vole.

12 may 2015 « .Tu devrais pas aller le voir, t'as une vie maintenant. Qu'est-ce que tu vas dire à Andréa ?  Lui aussi il a refait sa vie depuis, tu sais. Qu'est-ce que tu vas aller chercher de toute façon ? Ça va mal se terminer. » Ils y ont mis du cœur, à me dissuader. Mais je veux le voir. C'est viscéral, intense. Même si c'est pour rien, même pas parler, se regarder dans le blanc des yeux pendant une minute volée à l'éternité et repartir chacun de son côté. Je compte pas lui voler sa vie actuelle, il l'a méritée. Moi aussi, j'ai une vie, des responsabilités et des engagements. Je suppose que lui aussi, même si je trouve ça étrange. Nous avons tous les deux une vie, chacun de notre côté. Maintenant je sais que c'est étrange, pas naturel, je le sens. J'ai l'impression que mon existence n'a plus aucun sens, que tout s'est retourné d'un coup dans un putain d'éboulement et que ma vie entière actuelle est basée sur un mensonge qui s'écroule. Et le pire, c'est que c'est vrai. Je suis célèbre, dans le monde entier, j'ai une vie rêvée, un petit ami génial, des amis fantastiques. Mais pourtant rien ne va, c'est le bordel. Et j'ai le cœur en friche. Des débris qui savent plus quoi penser ni même ressentir. Il est parfait Andréa, depuis des années. Même si c'est un connard parfois, même si des fois, c'est la guerre. Pourtant, maintenant même notre relation que je pensais passionnée a perdu de son panache face aux souvenirs de ma relation incendiaire avec Matt. Matt' je le connais pas. Je le connais plus. Mais je sais que j'ai envie de le voir, même si c'est pour rien dire. Je veux pas m'immiscer dans sa vie, il a sûrement tourné la page et je vais faire semblant que le livre s'est pas ré-ouvert pour moi. J'ai pas le droit de lui faire ça. Ethan me demande si je suis sûre quand on se pointe devant l'immeuble. Il m'a dit qu'il habitait au troisième, appartement douze avec deux filles et un garçon, depuis un moment déjà. Que Matt' a une petite amie aussi, qu'il étudie toujours à Berkeley. C'est à peu prêt tout ce qu'il sait – ou bien ce qu'il a voulut me dire, ma confiance en lui s'effrite. J'ai demandé des détails importants et pertinents, parce que mes faibles souvenirs me suffiraient pas. Oui je suis sûre. Je me livre moi-même comme un cadeau empoisonné sur son paillasson et toque trois fois d'un geste hésitant. Je m'apprête à rebrousser chemin et à m'enfuir. Mais c'est trop tard, y a une ombre qui se précipite sous la porte. J'ai mal partout, mes muscles se contractent, mon cœur siffle d'agonie comme une cocotte minute qui va par tarder à saturer. Il ouvre la porte et je le redécouvre, comme si c'était la première fois que je le voyais. Et je comprend qu'Ethan plaisantait pas quand il parlait de coup de foudre, nous concernant. Son parfum, son regard, sa gueule. Je suis amoureuse et ça me saute à la gueule. Je retiens ma respiration et dépose un regard qui se veut chaleureux sur ses traits harmonieux. J'essaye d'esquisser un sourire, mais j'ai l'impression de grimacer de honte. On dirais une gamine de quinze ans devant son crush. J'ai l'amour ridicule. « .Salut. » sérieux ? T'as pas trouvé mieux ? Difficile de faire plus sommaire. « .Matt. » Je précise, pour qu'il comprenne que je ne suis pas là par hasard. Que l'univers s'est enfin décidé à me rendre, même si partiellement, mes divins souvenirs. Sur l'instant, je me demande si je l'ai croisé, durant ces dernières années. Si dans ma totale ignorance, je l'ai salué entre deux cours comme si c'était rien de plus qu'un pote ou une connaissance vague. J'en sais rien. Mes grands yeux bleus le scrutent en quête d'un souvenir, même infime, en vain et c'est pleine d'embarras que je reprends. « .Oui. Je... Enfin. Je me souviens. Je me rappelle de toi, de nous aussi. Pas tout, mais juste assez, je crois. » Je m'exprime maladroitement. On a pas fait rencontre plus étrange. Je baisse les yeux, parce que la contemplation n'a que trop durée. L'émerveillement s'estompe au profit d'une gène lancinante. Je me sens coupable de tout, mais c'est parce que je suis ignorante, je ne sais pas tout. Y a des questions comme '' pourquoi t'es pas venu me voir '' et '' pourquoi t'es pas resté '' qui ne trouvent aucune réponse et je suis là pour les élucider. Mais d'un autre côté, j'ai peur de la réponse. Je ne sais pas si je veux savoir. Ethan lui semblait certain de ce qu'il avançait lorsqu'il disait que je ne voudrais jamais savoir et que c'était mieux comme ça. Je finis par soupirer, cherchant à chasser l'angoisse pesante. « .Écoute, je voulais juste te dire ça. » Je relève le regard, essaye de lui faire un sourire. Un sourire mécanique qui fonctionne pas bien longtemps et retombe en un air mélancolique. « .Et aussi... Je suis désolée, Matt. Pour tout, tu sais. » Pour t'avoir oublié, nous avoir oublié. Pour les moments probablement affreux, les douleurs, la tristesse, la peine que j'ai causée sans le savoir. Je l'aimais(l'aime ?) tellement...je crois. Comment c'est possible d'oublier pareille histoire ? Mon cœur prend grand plaisir à me raviver les sens lorsque mes yeux le contemple. J'ai tellement honte d'avoir oublié. Mais c'est parce que je sais pas que c'est en grande partie de sa faute. Les médecins disent que j'ai oublié parce que je le voulais et que ma mémoire me reviendrait seulement si je le voulais aussi. Je ne suis plus sûre de rien à présent. A part peut-être que oui, l'avoir en face de moi, c'est plus intense, plus poignant que tout.

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MessageSujet: Re: love at first sight ; keep holding on (flashforward) love at first sight ; keep holding on (flashforward) EmptyJeu 22 Aoû - 14:01

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Do you think we'll be in love forever ?
 Baby put on heart shaped sunglasses 'cause we gonna take a ride. I’m not gonna listen to what the past says, I’ve been waiting up all night. Take another drag turn me to ashes, ready for another lie? Says he’s gonna teach me just what fast is, say it’s gonna be alright.