Mi-janvier. Payson allait revenir dans quelques jours, pour être plus précis après-demain. Il tardait au jeune homme ce moment comme jamais. Sa petite amie avait beau n'être partie que depuis une semaine, elle lui manquait horriblement. Ça faisait comme un gros vide dans sa vie c'est dans ces moments-là qu'il voyait combien il était accroché à la demoiselle. C'est fou comme elle pouvait lui égayer la vie malgré tout... malgré toutes les cachotteries de la demoiselle, qu'elle lui menait parfois la vie dure. Et puis, c'était sans compter que pendant l'absence de la demoiselle, il s'était fâché avec Callum -puis réconcilié- justement sur tous ces non-dits et l'autre garçon lui avait bien fait comprendre qu'il fallait qu'il parle à sa petite amie... Chose qu'il essayait de faire en vain depuis presque un mois. Il y avait également la rupture Pacey - Viktoria, qui avait miné d'une façon effroyable le moral de sa sœur. Bien qu'il n'était pas heureux de voir sa jumelle souffrir, il faut bien avouer que cela le rassurait de savoir qu'ils avaient rompus, il avait eu peur que cette relation détruise complètement la jeune femme, qu'elle change trop.... Néanmoins, d'après ce qu'il avait compris dans les "explications" de sa soeur Pacey ne lui avait pas donné de motifs de rupture et cela le chagrinait de voir que sa soeur ne comprenait pas pourquoi. Il avait alors voulu en toucher un mot au professeur mais celui-ci demeurait introuvable.

Samedi 14 Janvier; il était près de seize heures lorsqu'Eirik quitta sa chambre de confrérie pour aller faire un tour dans le parc se trouvant dans le nord de San-Francisco. Le but: de un faire une petite promenade, et de deux trouver un peu d'herbe, histoire de repasser une soirée tranquille en tête à tête avec Callum avant que Payson ne rentre. Non pas qu'il ait peur qu'elle le tue -quoique-, mais plutôt parce qu'il ne voulait pas la déranger avec l'odeur et compagnie. C'est certainement pour cela qu'il avait utilisé cette semaine d'absence de sa petite amie pour en profiter un maximum. Sympathique non ?! Surtout que dégourdi comme il était il avait appelé la dernière fois la jeune Sampi pour lui déclarer sa flamme et, étrangement, elle avait compris presque de suite ce qui "clochait" dans son comportement.
Dix sept heures trente venaient de sonner, lorsque le garçon repartait vers l'université avec tout ce qu'il faut en poche. Cela faisait que quelques minutes qu'il avait reprit sa route quand une silhouette non loin de lui attira son attention. Celle de Pacey. Punaise. Quel "heureux" hasard !! Le norvégien hésita quelques secondes, puis, finalement, il trottina jusqu'au professeur. Il voulait des explications pour sa soeur, il fallait que sa jumelle sache, comprenne le pourquoi de cette rupture. Maintenant, il n'y avait plus qu'à espérer que cette intervention ne se répercuterait pas dans ses notes futures. Eirik se planta donc devant le professeur, et après quelques nouvelles secondes de silence - qui montraient son hésitation-, le jeune homme se décida enfin à prendre la parole en premier.

Bonsoir... Est-ce que l'on pourrait parler ?!

Non pas de comment ça va, ni de bonnes années, ni ce genre de conneries. Il voulait sa réponse, point barre. Au bout de quelques secondes, il remarqua que le plus âgé ne semblait franchement pas dans son état le plus normal, mais, pour l'instant du moins il ne fit aucun commentaire dessus...
Il regrettait déjà de se mêler de ce qui ne le regardait pas, après tout Pacey avait peut-être ses raisons de ne rien dire à sa jumelle, pour ne pas lui faire du mal ou une connerie dans ce genre-là... Le problème c'est que d'ignorer blessait encore plus en théorie du moins.

Mercredi onze janvier, cela aurait fait deux mois à cette date là que Pacey-Danyaël et Viktoria aurait été en couple. Le jeune homme aurait tellement adoré offrir une nouvelle soirée spéciale en tête à tête à sa dulcinée pour fêter cet évènement. Il y a trente-et-un jours de cela, le dimanche onze décembre, l’enseignant s’était surpassé pour donner à sa petite amie un rendez vous galant exceptionnel digne de ce nom. Entre le repas en amoureux dans un lieu totalement insolite qu’était la Regulated Access Zone de Berkeley, un bâtiment littéralement insalubre et laissé pour abandonné sur le campus, le Workers avait fait d’une des anciennes salles de classes un lieu des plus romantique. Entre la table aux couleurs préférées de Viktoria, le bouquet de roses rouges, la chaine en argent avec le pendentif assorti en forme de cœur avec de gravé dessus les mots « je t’aime » en norvégien – langue native de la Sampi -, l’audition que l‘enseignant avait su avoir pour sa belle, le projet de croisière pour les fêtes de fin d’années que la Sampi voulait offrir à son compagnon… La soirée s’était terminée en beauté par un acte qui ne se produisait qu’une seule fois dans la vie : Pacey avait offert sa virginité à Viktoria. Du haut de ses vingt-huit printemps, le jeune homme voulait attendre la bonne personne pour connaître le plaisir charnel. Bien que sa première fois lui fut déroutante de par sa rapidité, la jolie brunette lui avait appris des choses et donné des conseils pour faire durer ce moment magique. Pacey était totalement fou de celle qu’il appelait sa petite princesse. Viktoria était sa moitié, son âme sœur. Sur le bateau de croisière, le soir du réveillon de noël, l’enseignant s’était agenouillé face à elle. Il avait voulu la demander en mariage. Il lui avait demandé sa main. Mais se passait bien trop vite. Ca ne faisait qu’un mois et demi que le couple était formé. Miss Pedersen refusa. L’acteur eut le cœur brisé mais écoutant bien attentivement les explications de son étudiante, il accepta d’attendre qu’elle soit prête. Il voulait l’attendre tout le temps qu’il faudra pour que Viktoria accepte de l’épouser. Des jours, des semaines, des mois, des années voir des décennies s’il le fallait. Le Workers ne voulait pas priver sa belle de sa jeunesse.

En revenant de croisière, le couple dût abandonner ce goût si exquis de la liberté pour rendosser leurs statuts bien réels d’élève et de professeur. Leur amour était interdit et ils le savaient tous les deux. Ici à San Francisco la réalité reprit son goût amer de cachoterie. Si au début, Pacey comme Viktoria avaient trouvé plutôt marrant de jouer des rôles de parfois inconnus en public pour qu’une fois la porte du studio du Workers fermée qu’ils redeviennent un couple passionnel et fusionnel, après avoir goût à la liberté de s’aimer comme un couple dit normal sur le bateau, tout était devenu triste et distant à leur retour de vacances. Viktoria avait des amis et surtout un frère jumeau qu’elle avait besoin de voir, de passer du temps avec lui. Loin de sa compagne, il ne restait plus que quelques copies à corriger et des cours à préparer pour le Workers. Pacey se sentait frustré et seul. Viktoria était sa première véritable petite amie. La distance était leur lot quotidien, l’enseignant ne le supportait plus. La Sampi était magnifique. Plus les jours passaient et plus l’acteur était fol amoureux de son étudiante. Afin que leur amour devienne enfin possible, Pacey s’était arrangé avec son collègue professeur en théâtre pour qu’il prenne Viktoria dans sa classe. Non pas que la Miss le dérangeait dans son cours. Très loin de là car sa présence allait terriblement le manquait. Bien plus qu’elle ne l’était déjà. Alors que les étudiants allaient reprendre les cours, Pacey fut convoqué au bureau du doyen. Sur le bateau de croisière, il y avait des journalistes. L’un d’entre eux avait reconnu Pacey pour être à de ses fans. Le jeune homme ne le savait pas. Loin de San Francisco, il avait eu la naïveté de croire qu’on lui ficherait la paix. Sur la croisière il avait cru que c’était le cas. Mais en réalité non. Le couple avait été suivi sans qu’il s’en aperçoive. Des tas de photos avaient été pris à leur issu. Des images de leur intimité volées sur n’importe quel moment de la journée comme de la nuit. Un article sur eux parut dans un magazine people. Le doyen l’avait vu. Il obligea son employé a quitté sa petite amie. Pacey n’avait aucun mot à dire. Sur ce bateau, Viktoria était encore une de ses élèves. Il n’avait pas le droit de fricoter avec ses étudiantes. Le Workers fut mis à pied. Lorsque les cours avaient repris, Pacey avait convoqué Viktoria dans son bureau juste avant qu’il ne prépare ses cartons pour laisser la place à son remplaçant. A contre cœur Pacey quitta sa compagne. Viktoria ne savait pas pour l’article. Celui qu’était devenu son ex n’avait pas voulu le lui dire. Il ne voulait pas la blesser davantage. Celui était il y avait à peine quelques jours.

Pacey : " – Oui… “

L’enseignant était assis sur un banc du parc. En main il tenait le journal qui avait brisé son couple. Dans l’ombre des feuillages, Eirik ne pouvait voir sa peine. Pacey-Danyaël n’avait plus de travail. Plus rien pour s’occuper l’esprit de son chagrin d’amour. De ses journées, il ne faisait que pleurer et se maudire d’avoir quitté la femme qu’il aimait. Il ne mangeait plus. Il ne savait plus rien avaler. Même l’eau lui était devenue insupportable et lourde sur l’estomac, il la recrachait. Il se demandait sans cesse comment allait Viktoria. Peut être que son frère ici présent pour le lui dire. Mais sachant que ce dernier ne l’aimait pas à l’avance, depuis sa rupture avec sa sœur, l’enseignant n’osait pas imaginer la haine de ce Sampi envers lui. Peut être qu’Eirik était venu lui refaire le portrait. Quoiqu’en juger ce caractère en classe, l’étudiant ne semblait pas être comme cela. N’osant pas demander directement des nouvelles de Viktoria, Pacey ne savait pas trop quoi dire. Il laissa Eirik s’asseoir à côté de lui et engager la conversation. Le silence s’installa. Seul un léger reniflement du Workers le brisa. Pacey essuya ses larmes.

S'il avait envie de lui détruire la face ?! Sûrement un peu oui, mais ce n'était pas le moment de faire le con. Il avait déjà assez du procès avec Mikaël, sans s'en rajouter un autre, pour la même raison. C'est fou comme Viktoria avait le don d'attirer les blaireaux, logiquement c'était lui le naïf, pas sa jumelle et pourtant c'était bel et bien le garçon qui avait trouvé quelqu'un de sincère et qui l'aimait réellement et avec qui son couple durait. Le jeune homme se passa une main dans les cheveux en entendant la vague réponse de Pacey. Ok. Ça allait être certainement assez difficile de lui sous-tirer des informations s'il continuait à être aussi éloquent. Le jeune homme alla s’asseoir à côté du professeur cherchant ce qu'il allait bien pouvoir dire, plongé dans ses pensées il en sortit lorsqu'un reniflement suspect provint du plus âgé et c'est là qu'il remarqua que l'autre essuyait ses larmes. Génial, il ne manquait plus que cela. Déjà qu'il n'avait pas eu une bonne impression la première fois qu'il l'avait rencontré en tant que "petit ami de Viktoria", la situation aujourd'hui n'arrangeait rien. Il avait presque envie de se lever, lui coller trois paires de claques et lui dire de se comporter comme un mec approchant de la trentaine pas comme un ado ou une jeune homme de la vingtaine ayant sa peine de cœur. Il avait l'impression d'être plus âgé de lui vu la situation. Pfiout. Garder son calme, même si c'était très dur. C'était étrange, Eirik qui s'énervait très rarement avait l'impression de devenir une boule de nerf violente et agressive dès que l'adulte se trouvait dans le périmètre tant son attitude l'énervait. Enfin le bon point, c'est qu'il voyait qu'il avait l'air sincèrement malheureux, ce qui signifiait certainement que sa jumelle lui manquait. Un bon point pour le Workers. Un tout petit bon point. Allez Pedersen dit quelque chose... N'importe quoi mais quelque chose.

Ce n'est pas en pleurant que cela va arranger les choses vous savez... Met toi pendant quelque secondes à sa place, si Payson te quitter Pedersen tu réagirais comment ?! Imaginez deux minutes l'état dans lequel se trouve Viktoria, elle ne comprend même pas pourquoi ça lui arrive. Il se tut quelques secondes avant de rajouter Vu votre état je suis certain que vous regrettez, quoi que vous fassiez ou comptais faire, elle mérite vraiment de savoir pourquoi elle a été lâché comme une vieille chaussette.

Il laissa quelques secondes de silence, finalement peut-être qu'il en aurait besoin maintenant de son herbe, histoire de se détendre face à la situation. Tiens, et en donner à cet grand hurluberlu ne pourrait pas lui faire du mal, avec un peu de chance cela le décoincerait et le rendrait plus joyeux et moins pathétique. En fait non, ça serait avec beaucoup de chance. Il secoua doucement la tête avant de continuer, tant qu'il était lancé à dire ce qu'il pensait autant continuer non ?!

Et il serait peut-être temps de se conduire comme un adulte responsable. Dans le pathétique et tout ce que l'on veut je suis assez bon, mais, sans vouloir vous vexer vous exploser tous les records... Whow. Vous êtes professeur, vous avez quelqu'un qui vous aime, vous avez plutôt gentil et intelligent, plein de de qualités pour vous et enfin à peu près tout qui peut rendre heureux et même là, j'ai eu l'impression la dernière fois de me trouver face à quelqu'un de quatorze quinze ans.

En fait une fois dit, cela n'avait rien à voir avec le sujet. Et ce n'était pas pure méchanceté, il avait tenté de lui montrer qu'il avait beaucoup de chose pour lui mais que ce caractère était franchement insupportable... D'un autre côté il savait bien que c'était un peu l’hôpital qui se moque de la charité.
En attendant la réponse de l'autre, il prépara un tout petit joint, l'alluma, tira une bouffée et le tendit à l'autre garçon.

Ca ne pourra vous faire que du bien.
Mais sûr Eirik, mais bien sûr. Le pire dans tout cela c'est qu'il pensait réellement ce qu'il venait de dire. Maintenant, il n'y avait plus qu'à espérer que l'autre l'accepte et surtout que cela le détende et ne le fasse pas pleurer un peu plus. Espoir quand tu nous tiens.

Pacey-Danyaël n’avait pas réellement envie de parler. Mais bon si cela pouvait faire plaisir à celui qui était son ex beau frère et si par la même occasion le jeune enseignant pouvait avoir des nouvelles de Viktoria, alors pourquoi pas. En attendant que le Sampi s’installe à ses côtés, le Workers sécha ses larmes. Il se sentait déjà assez pitoyable d’avoir été obligé de rompre avec sa petite amie sans en plus en rajouter une couche avec ses pleurs. Mais il avait des difficultés à calmer sa peine. Bordel mais qu’est ce que ça peut faire faire souffrir un chagrin d’amour ! Pacey était encore novice en relation de cœur et apprenait à ses dépends les bons et surtout à présent les mauvais côtés des choses. Remarqué par Eirik à cause de son reniflement, l’étudiant lui balança sa façon de penser. Ca faisait mal à entendre mais le Sampi n’avait pas tord. L’acteur n’avait pas vraiment donné d’explications tangibles à Viktoria sur les véritables raisons de leur subite rupture. Mais comment faire pour reprendre contact avec celle qu’il aimait toujours ? Pacey avait eu interdiction de la revoir. Lui qui était mis à pied tout le temps de la durée de l’enquête – l’académie mettant leur nez dans la totalité du travail effectué par l’enseignant en herbe dans l’espoir de trouver autre chose que sa relation interdite avec une de ses étudiants pour le virer définitivement – il n’osait même plus lui envoyer de message et encore moins l’appeler pour prendre de ses nouvelles. Le Workers savait qu’il devait des explications. Mais pour préserver Viktoria, il avait jusqu’à présent préféré se taire.

Eirik s’était fait un joint. Il prit une bouffée et proposa à son professeur de le partager avec lui. Prétextant que ça ne pouvait lui faire que du bien. Pacey qui n’était pas très éloquent jusqu’à présent fixa la chose en question. Le Workers avait beau essayer de se rappeler le plus loin possible dans sa mémoire, mais impossible. Non jamais il n’avait fumé quoique ce soit. Ni tabac ni rien. Il ne savait pas du tout les effets qu’un joint pouvait produire. Après quelques secondes d’hésitation, l’acteur prit le bédo.

Pacey : " – Merci. “

Le plus âgé prit une bouffée mais se mit aussitôt à tousser. Il rendit le joint à son propriétaire. Sa toux n’en finissait plus. Quand il sut enfin reprendre sa respiration plus ou moins correctement, il lui demanda tout naturellement.

Pacey : " – Co… Comment tu fais pour prendre ça sans t’étouffer ? “

L’enseignant était de nature assez naïf. Il ne savait pas fumer et l’assumait pleinement. Tout comme chacun de ses actes. Le joint l’ayant déjà détendu légèrement, Pacey tendit le magazine qui a détruit en grande partie son couple au jumeau Pedersen. L’article concernant Viktoria et son ex était assez long. Trois pages leur avaient été consacrées. Sans parler des photos volées à leur issu qui avaient été aussi publiées. Grand heureusement les clichés n’étaient pas interdits aux mineurs. Mais bon on voyait bien que Pacey et Viktoria étaient en couple. Ils se tenaient la main publiquement. Une image montrait le Workers à genou devant sa dulcinée lui offrant une bague. Une autre où ils étaient dans le même lit, l’enseignant sur son étudiante mais fort heureusement sous une couette.

Pacey commença ses confessions : " – J’espère que mon remplaçant sera un bon professeur... “

Il baissa la tête. De nature pessimiste, l’acteur n’avait que faibles espoirs de revenir enseigner un jour à Berkeley. Ou même ailleurs. Et dire que Pacey continuait ses cours en dehors du campus pour être diplômé enseignant… Le jeune homme n’avait plus que ça pour passer ses journées. Enfin ça et ses soucis de dettes qu’il devait absolument régulariser. Car ayant été mis à pied, Pacey ne percevait plus aucun salaire. Noël étant passé, il ne pouvait plus non plus endosser le rôle du père noël dans la galerie marchande. Il était bien embêté et ne voyait plus qu’une solution pour tenter de s’en sortir : rendre visite à son père. Comment le fils pourrait regarder dans les yeux l’homme qu’il ne cessait de décevoir ?

Pacey : " – Je ne sais pas si je… Si je retrouverais mon poste d’enseignant. De toute façon qui que tu as à présent, il ou elle ne pourra être que meilleur. Donc bon vous ne perdrez pas au change. “

Le plus âgé avait toujours tendance à se sous estimer. Il n’avait jamais su réellement prendre conscience que ses étudiants l’adoraient. Qu’il était classé parmi les meilleurs professeurs du campus. Son point fort étant sa grande originalité pour faire ses cours. Avant d’être été viré, avant même de savoir qu’un article était paru dans un magazine people, Pacey avait réussi à faire mettre Viktoria dans la filière théâtre. Celle que la jeune femme avait toujours désirée en premier choix.

Pacey : " – Comment va ta sœur ? Elle s’épanouit j’espère en théâtre… “

Il eut un petit sourire tout tristounet. Personne mis à part Pacey et le professeur de théâtre savait que Stenfler était derrière ce changement de cours pour Viktoria.

Déjà le professeur ne semblait pas trop lui en vouloir de tout ce qu'il venait de dire et c'était déjà un bon point pour lui. Il se doutait qu'il ne se serait pas pris une bonne grosse gifle, mais il ne voulait pas non plus blesser le Workers. Le sampi s'était fait un petit joint et en proposa à l'autre garçon. A sa grande surprise Pacey l'accepte. Punaise si Viktoria apprenait ça, c'était à près sûr qu'il se fasse tuer même si cette dernière n'était plus en couple avec le plus âgé.

De rien souffla doucement le norvégien tout en observant l'adulte... Et ce dernier ne tarda pas à tousser comme … comme quoi d'ailleurs ?! Comme s'il était en train de mourir en hypoxie. Et beh, ce qui était certain c'est que le professeur ne devait pas avoir l'habitude de fumer. L'étudiant reprit son bien et écouta ce que disait le plus âgé. Il haussa les épaules. Comment est-ce qu'il faisait ?! Comment l'expliquer ?! C'est inné je crois. Ce qui est certain c'est que c'est ta connerie qui est innée Pedersen.

Le professeur lui tendit ensuite un magasine. Fronçant légèrement les sourcils, le jeune homme le prit et regarda ce qu'il contenait. Il aurait mieux fait de s'abstenir car il venait de voir le plus âgée genou à terre faisant ce qui ressemblait à une demande en mariage. Le sampi eut l'impression que pendant quelques secondes son cœur s'était arrêté. C'était quoi cette connerie. Non ce n'était pas possible. Une demande en mariage ?! Il était tombé sur la tête ou quoi ?! Il avait du mal à retrouver ses esprits et se demanda même pendant un instant si ce n'était pas une illusion, ou le joint qui lui donnait des hallucinations délirantes. Punaise, si jamais les parents voyaient ce magasine, Viktoria allait littéralement se faire massacrer c'était certain. Eirik était tellement surpris de la nouvelle qu'il n'avait pas fait le moindre commentaire, il ne s'était même pas énervé sur le professeur alors qu'en temps normal, il aurait certainement pété un plomb.
C'est alors que Pacey commença à parler. L'étudiant avait du mal à saisir tous les propos du professeur ou visiblement ex professeur. Il n'eut besoin que de quelques secondes supplémentaires pour tout mettre bout à bout. Les photos de sa jumelle et Pacey dans le journal, le renvoie de ce dernier... qui devait coïncider au moment où il avait largué sa sœur. Le problème c'est qu'il ne comprenait pas pourquoi. Justement il n'avait plus rien à perdre. Pourquoi abandonner Viktoria de la sorte ?! Cela le dépassait totalement. Le garçon se passa une main dans les cheveux avant de reprendre la parole.

Il ne faut pas dire cela. Tu es un bon professeur. Il se tut quelques secondes avant de continuer Et ce n'est pas parce que je n'approuve pas totalement la relation avec Viktoria que ce jugement là serait altérer... Elle était heureuse, c'était certainement le principal... mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi l'avoir largué ?! Qu'est-ce que cela changeait ?! Mis à part la rendre malheureuse. Ainsi, il avait même réussi à répondre à l'autre question du professeur. Il hésita quelques secondes puis rajouta Et c'est quoi cette demande en mariage vous êtes tombés sur la tête ?! Pacey avait de la chance que le garçon ne râle pas plus. Là, le professeur avait évité quelque chose ressemblant à une "mise à mort". Si mes parents apprennent ça, ils vont devenir fous. Et fous, certainement était peu dire... quoiqu'avec ses géniteurs tout était possible... si ça se trouve ils seraient heureux, mais c'était quand même très peu plausible.

A quoi bon en vouloir à l’étudiant ? Eirik avait tout à fait le droit de dire ce qu’il pensait de l’ex de sa sœur. Certes ce n’était pas très plaisant mais bon, Pacey savait parfaitement que lorsqu’il s’agissait de problèmes de cœur, il ne faisait pas du tout son âge. Sans aucun doute parce qu’il n’avait connu qu’une seule histoire d’amour et que cette dernière était justement avec Viktoria.

Pacey parlant de fumer : " – Euh… Oui ! Bah apparemment ce n’est pas inné chez tout le monde… “

[…] Le Workers montra le magazine à Eirik. Pendant qu’il commençait à s’expliquer, Pacey ne pouvait s’empêcher de se sous estimer. Le Sampi n’était pas d’accord avec son enseignant lorsque ce dernier se disait mauvais professeur. D’après son élève, il était bon au contraire. Mouais tu parles ! L’acteur détourna brièvement la tête puis ferma les yeux. Il se remémorait encore tous les défauts que son père avait relevés. Pacey était proche, beaucoup trop proche de sa classe. Il n’y avait pour ainsi dire aucune barrière professeur/étudiants. Il n’avait pas à faire potes avec ses apprentis cinéastes. Et encore moins sortir avec l’une d’entre eux.

Eirik ne comprenait pas pourquoi Pacey-Danyaël avait « abandonné » Viktoria. Il était renvoyé donc il n’avait plus à cacher leur couple. Le Sampi comprenait encore moins la demande en mariage. Visiblement il n’était pas au courant que Viktoria l’avait refusé. Il avait peur aussi de la réaction de ses parents. Peur pour Viktoria. L’acteur resta un bon moment silencieux. Cherchant les mots qu’il allait employer pour expliquer son comportement. Mais comment faire ? Comment dire tout ça ? Pourquoi cette rupture ? Tout simplement par où commencer ? Il y avait tellement d’interrogations de la part du Sampi que l’enseignant ne savait pas quelle réponse il pouvait donner en première.

Pacey : " – Je ne suis pas un bon enseignant c’est faux. Je… Les étudiants m’apprécient uniquement pare que je ne les prends pas de haut. Je ne voulais pas uniquement être ce savant qui ne faisait que donner son savoir à ses classes sans se préoccuper de ses élèves. En réalité je ne suis même pas titulaire. C’est la première année que j’enseigne. Si je n’ai pas beaucoup d’étudiants c’est parce que sur le côté, en dehors de Berkeley, je prends moi-même des cours pour obtenir le diplôme d’enseignant. Mais bon maintenant à quoi cela sert il ? A cause de ce torchon – il désignait l’article entre les mains d’Eirik – je me suis pris un savon pas possible par le doyen. C’est lui-même qui m’a obligé à rompre avec Viktoria. Ne crois pas que je l’ai fait par gaieté de cœur. Je n’avais pas le choix. Il ne m’a pas renvoyé. Juste… “

Pacey continuait de chercher ses mots. Il ne voulait pas dire mis à pied car il ne voulait pas que si Eirik répète leur conversation à Viktoria, que la jeune femme se sente fautive de ce qu’il arrive.

Pacey : " – Juste obligé à prendre des congés sans solde pour une durée indéterminée. Le… Le temps que l’académie mette son nez dans la totalité du travail que j’ai effectué cette année. Ils veulent savoir si j’étais réellement juste dans mes notations. Si je ne faisais pas de préférences. Ils… Ils pensent aussi que j’ai eu d’autres aventures avec des étudiantes. Ils savent que des professeurs couchent avec des élèves afin de… De mieux les noter je crois. Ou je ne sais pas trop mais bon ils savent qu’il y en a. Mais ils n’ont eu de preuves formelles pour punir les personnes concernées. Alors imagine comme ils ont été contents lorsqu’ils ont vu ça… “

Pacey se stoppa quelques secondes. Il avait besoin d’une petite pause s’il ne voulait pas craquer. Dès qu’une petite larme apparaissait, il l’essuya pour ne pas paraître plus pathétique qu’il ne l’était déjà.

Pacey : " – La situation est vraiment ironique. Je ne savais pas qu’il y avait eu ses journalistes sur le bateau de croisière. Sinon tu penses bien qu’on aurait continué à faire bien attention avec ta sœur. Dire qu’elle voulait qu’on vive durant ce voyage là notre amour en toute liberté… “

Il devait se reprendre. Vite.

Pacey : " – Je… Je n’ai jamais eu d’autres aventures. Je te le jure Eirik. Jamais je n’ai trompé ta sœur. Jamais je n’ai eu de liaison avec d’autres étudiantes avant elle. Jamais je n’ai eu de véritables relations avant Viktoria. Elle… Ta sœur est l’unique… Celle qui a été la première pour ainsi dire tout. Première histoire d’amour… Premier baiser à la française… Premiers rapports intimes… “

Pacey gardait son regard fixé dans le vide. Plus il parlait et plus il rougissait. Il était authentique dans sa façon d’être. Naïf par pensant surtout qu’Eirik savait déjà tout ce qu’il lui disait, il se confessait sans même avoir peur d’être jugé.

Pacey : " – C’est vrai j’ai demandé Viktoria en mariage car je ne me vois pas vivre sans elle. Je l’aime réellement, sincèrement. Comme jamais je n’ai aimé auparavant. Mais je te rassure tout de suite Eirik, Viktoria avait refusé ma demande. Je dois avouer sur le coup que j’ai eu mal mais je la comprends totalement. Je ne voulais pas la priver de sa jeunesse. J’avais été beaucoup trop vite. Si elle porte tout de même la bague c’est uniquement parce que je lui avais demandé d’oublier ma demande stupide. “

Oui, c'était clair que fumer n'était pas inné chez tout le monde il n'y avait pas de doutes à avoir en voyant Pacey tousser comme un malade. Ok, ce n'était pas très malin de la part du Sampi de dire quelque chose comme cela, mais disons que c'était sorti tout seul cette énorme connerie.

Ce n'est pas dramatique en soi... mais... il y aura plein quelqu'un pour vous apprendre. Je sais pas expliquer ni rien, donc ça ne sera pas moi...

Peu de temps après le Workers montra un magazine à Eirik où les photos du garçon et de la sœur jumelle du plus jeune étaient plus qu'éloquente. Génial. Comme si le sampi avait besoin de voir cela... Le professeur -ou plutôt ex professeur apparemment- ne tarda pas à se morfondre comme quoi il était mauvais professeur et compagnie. Pfiout, il était encore plus défaitiste que Pedersen et c'était franchement peu dire. La discussion continua sur ce sujet-là mais aussi sur Viktoria et notamment de cette demande en mariage. Elle sortait d'où celle-là d'ailleurs ?! Pourquoi sa soeur ne lui en avait pas parlé ?! Même si la réponse était évidente, si elle aussi commençait à lui cacher des choses, cela n'allait pas du tout aller. Autant pour Payson et Callum c'était dur mais il n'avait pas franchement trop le choix, autant pour Viktoria il le prenait très mal, c'était blessant. Très blessant. Le plus âgé ne tarda pas à reprendre la parole et continua à se dénigrer. Voilà, Eirik avait trouvé quelqu'un de plus pessimiste et défaitiste que lui; c'était rare et cela ne lui plaisait qu'à moitié, même si au final de la part de Pacey cela n'était guère étonnant. Il laissa passer quelques secondes et finalement le norvégien reprit la parole:

Ca, je peux confirmer que c'est faux. Si tout le monde vous apprécie, c'est vrai c'est parce que vous ne prenez pas les gens de haut, mais pas que. Vos cours sont géniaux, personne ne peut ou n'a le droit de dire le contraire. Il se tut quelques secondes avant de reprendre Et diplôme ou pas au final cela change quoi sincèrement ?! Le principal c'est le contenu des cours, ce que vous pouvez bien apporter non ?! Il vaut mieux, selon moi, quelqu'un qui n'est pas diplômé mais qui apprend bien à ses élèves, qui leur donne envie d'aller en cours; plutôt qu'un vieux rabat-joie diplômé mais qui au final n'apporte rien. Il haussa ensuite les épaules, puis soupira avant de reprendre la parole Et vous obéissez à tout ce qu'il dit ?! Il vous a pris notre travail quoique vous puissiez dire... dans ce cas-là il n'a plus rien à dire sur ce que vous faîtes dans le domaine du privé... et quand bien même, même si je trouve cela assez weird, ma sœur est consentante, je ne vois pas ou est le problème. malgré tout Eirik avait très bien compris qu'en gros il était fort probable que le professeur ait perdu son travail. Pas la peine de prendre des pincettes. Tirant une nouvelle bouffée de son joint il ne tarda pas à reprendre la parole En même temps, c'était tellement logique que cela finisse comme ça, sans vouloir vous vexer vous étiez franchement tout sauf discrets... Venir à la confrérie et compagnie c'était du délire complet... d'ailleurs je pense qu'un quart de la confrérie minimum voir plus doit le savoir...

Et l'étudiant ne tarda pas à apprendre quelque chose de fort intéressant sur le Workers. Quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas du tout. Viktoria était la première... Oh Mon Dieu. Il n'en croyait pas ses oreilles. Bien sur la situation aurait plutôt prêté à rire l'étudiant fixait l'ex petit ami de sa sœur sans un mot. Il avait du mal à croire à tout cela... et pourtant cela expliquait tant de chose. Whow. Ca c'était une information en or qu'il détenait. Non, pour l'instant, il ne comptait pas s'en servir comme un arme comme le plus âgé.. mais après tout dépendait de comment allait continuer à réagir l'autre face à sa jumelle. Le sujet du mariage ne tarda pas à retomber sur le tapis. Il fut soulagé d'apprendre que sa sœur avait refuser la demande de l'autre hurluberlu. Déjà c'était ça de gagner, cela montrait qu'elle avait toujours un minimum de jugeote et c'était rassurant pour lui de savoir cela. Il soupira, se passa une main dans les cheveux avant de reprendre la parole

Heu... D'accord. Mais même quand on aime quelqu'un sincèrement au bout d'à peine un mois c'est insensé de demander cela... et en plus question discrétion c'était franchement pas le top... Il se tut quelques secondes avant de rajouter Ce n'est pas en se précipitant que cela va améliorer les choses vous savez... Bien au contraire. Il faut apprendre à se connaître, je suis certain que vous ne connaissez pas toutes les facettes de ma sœur, et inversement. Avec mon ex petit ami, on est resté près de deux ans ensemble, et je le connais depuis que j'ai cinq ans environ... Alors même si à l'époque j'ai quand même plus jeune... mais tout cela pour dire que même après tout ce temps des fois je découvrais quelque chose... Un mois dans la vie d'un couple ce n'est rien. Avant la demande en mariage, il faut déjà habiter ensemble un minimum de temps pour voir si on se supporte... Ce n'est pas du tout la même chose que ce que vous faisiez avec Viktoria... Il se tut quelques secondes et puis finalement il continua. Enfin voilà. Après je suis très loin d'être en expert dans la matière, mais je disais simplement ce que moi j'aurai fait ou ferais à votre place.

Est-ce que le sampi avait enterré la hache de guerre pour autant ?! Ce n'était pas si sûr... Le plus important était le bonheur de sa soeur, donc avec Pacey, mais pour le bien de tous il essayait de faire comprendre au professeur qu'il allait quand même devoir changer un minimum de comportement et se comporter comme quelqu'un de vingt huit ans qui réfléchissait avec son cerveau. L'hôpital qui se fout de la charité ?! Exactement, mais Eirik était expert en la matière.

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Au sujet de la fumette, Pacey ne répondit plus. En réalité l’acteur n’avait pas spécialement envie de se mettre au joint ni au tabac alors apprendre à fumer ne lui servirait pas à grand-chose. Aujourd’hui encore il se rappela la façon dont sa mère est morte. Certes ce n’était pas un cancer des poumons. C’était la mucoviscidose. Mais cela changeait quoi en fin de compte ? Pacey avait vu Annaëlle mourrait à cause d’une maladie des voies respiratoires. Il n’avait pas envie de suivre le même chemin. Quoique si cela pouvait l’épargner de souffrir de son chagrin d’amour…

Eirik était gentil avec l’ex petit ami de sa sœur. Le Workers en était conscient. Il ne méritait pas cette attention de la part du Sampi. A sa place, Pacey aurait surement cherché à casser la figure de celui qui avait brisé le cœur de sa sœur. Quoique… En fait l’acteur n’était pas violent. Il avait toujours plutôt été du genre à se mettre dans son coin plutôt qu’à chercher les ennuis. Et en plus Pacey était fils unique. DU moins du côté de sa mère. Car du côté d’Alcide… Enfin sans commentaire sur ce sujet là. Eirik tentait de rassurer l’enseignant du mieux qu’il pouvait.

Pacey : " – Je n’ai jamais aimé les cours ennuyeux exclusivement basés sur la théorie. Rien de tel que la pratique. Du moins c’est ce que ma mère me disait tout le temps. « Dans la vie, l’expérience on l’acquiert sur le terrain et pas dans les bouquins. » Si je m’écouterais, il y aurait bien longtemps que j’aurai mis en place avec mes classes des projets de films. Malheureusement nous n’avons pas le temps nécessaire ni les moyens financiers. Avoir le diplôme est très important. Pour vous les étudiants, c’est un bagage en plus pour votre future carrière. Pour moi, cela m’aurait peut être permis de trouver du travail de professeur ailleurs l’an prochain. Quoique je doute franchement qu’on me prenne avec le dossier qu’on me mettra sur le dos. Aucun directeur ni doyen censé et digne de ce nom n’accepterait d’embaucher un enseignant qui couche avec ses élèves. Et… Et même si ce n’était pas ça avec ta soeur, ils s’en ficheront. Ils me diraient de me trouver une femme de mon âge. Ils s’en balanceront que Viktoria était tout sauf une aventure d’une nuit… “

Si Pacey obéissez à tout ce qu’on lui disait ?

Pacey : " – Tu ne comprends pas Eirik… Le doyen est mon supérieur hiérarchique. Mon patron. Je lui dois obéissance. En travaillant à Berkeley j’avais signé un contrat. Le règlement intérieur du campus y était et je l’ai aussi signé. Dessus il était bien noté que je me devais de garder des distances et mes élèves. Je n’avais pas le droit d’entretenir de relation autre que professionnelle. Viktoria y comprit. Mais on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Je ne regrette rien de ce qu’il s’est passé avec ta sœur. J’avoue avoir fait des erreurs. Viktoria est nettement plus douée que moi concernant la discrétion. L’amour rend aveugle. D’autant plus que je n’ai pas l’habitude de ça. J’ai tout foiré. Même cette rupture qui ne devait être que baliverne, en fin de compte elle est bien réelle. “

La rupture ne devait être que baliverne ? Mais de quoi Pacey parlait il ?

Pacey : " – En me séparant d’elle, je ne voulais pas que cela finisse. Cela ne devait être qu’illusion pour satisfaire mon patron. Je n’avais pas prévenu Viktoria avant afin de rendre les choses tellement réalistes. Oh ne crois pas que c’était par plaisir de faire souffrir ta sœur. Je me maudis encore pour tout le mal que je lui ai fait. Après lorsque j’ai voulu recontacté Viktoria, je n’avais plus eu le temps. Je voulais tout lui avouer, m’excuser aussi mais je n’ai pas pu. C’est elle est qui revenue vers moi en première. Je pensais sincèrement que tout s’arrangerait mais non. Hier elle m’a rendu tous les cadeaux que je lui avais fait. Sans parler du reste. “

Par reste, Pacey pensait au bouquin que la Sampi lui avait balancé à la figure. Un livre parlant du sexe pour les nuls. Viktoria savait qu’elle était sa première et que ce sujet était extrêmement délicat pour lui. Le Workers n’aurait jamais cru avant d’avoir cet ouvrage qu’il était si pathétique que ça. Elle avait cru son ex compagne lorsqu’elle lui faisait croire qu’il s’améliorait. Jamais il n’aurait cru qu’elle avait toujours simulé. Pacey ne savait pas faire la différence entre un vrai orgasme et un faux. Il était tombé bien de haut. La Sampi lui brisa littéralement ses faibles espoirs de revenir avec elle un jour.

Pacey : " – J’ai déjà vingt-huit ans. Je voulais construire ma vie avec elle. Qu’on se marie, qu’on est des enfants. Qu’on soit heureux tout simplement. Je n’avais pas de passé amoureux avant elle. Je ne pensais pas que c’était si précipité que cela. Y a-t-il d’autres normes qu’il faut respecter pour réussir sa vie de couple ? Enfin quoiqu’il en soit maintenant c’est trop tard. Elle ne voudra plus revenir vers moi. Il… Il faut qu’elle soit heureuse et qu’elle se trouve une personne capable de l’aimer comme il se doit. Moi je n’ai pas su faire cela. J’ai laissé l’unique chance auprès de celle pour qui mon cœur ne cessera de battre. “

Pacey ne put empêcher une larme de couler.

Pacey : " – Eirik, promets moi que tu l’aideras à trouver un garçon bien. Un garçon qui la mérite. Ta sœur est une perle rare. Il faut absolument prendre soin d’elle. S’il te plait, trouve lui un garçon de son âge. Elle mérite d’être heureuse. Elle ne mérite pas d’être cachée. Viktoria est une jeune femme radieuse qui doit vivre son amour librement et sans restriction. Promets moi que tu l’aideras à trouve l’homme qui lui faut. “

De son côté l’enseignant avait nullement l’intention de refaire sa vie. Mais celle qu’il aimait était encore jeune et devait tout reprendre à zéro. Comme si le couple Viktoria & Pacey n’avait jamais existé.

Oui, c'est vrai que fumer comprenait quelques risques non négligeables. Mais bon pour l'instant ce n'était pas franchement le principal intérêt du plus jeune pour l'instant... Lorsqu'ils commencèrent à parler plus "sérieusement", Eirik dut plus gentil qu'il ne l'aurait pensé lui-même. Il s'était peut-être un peu montré dur dans ses paroles, mais il n'y avait eu aucune insulte ni quelque chose dans ce genre-là; il y avait encore moins eu violence physique, déjà parce que Pedersen n'était pas franchement de particulièrement en temps normal, et qu'il était plutôt réellement peace ans love, à l'image de sa confrérie, mais en plus non seulement il savait que la violence ne résoudrait rien et que cela provoquerait plus de choses mal que de bien. Le jeune homme avait même tenté de rassurer et réconforter l'ex professeur comme il le pouvait, ce qui n'était franchement pas trop probant. Le plus âgé ne tarda pas à reprendre la parole, en disant qu'il n'aimait pas faire des cours "morts" mais préférait rendre les choses vivantes, et sur ce point-là Eirik était tout à fait d'accord, surtout dans le domaine qu'enseignant l'es de sa sœur. Après quelques secondes de silence, l'étudiant ne tarda pas à reprendre la parole:

Je suis certain que tous les établissements n'en tiendront pas rigueur. Cela se voit sur les journaux que... ce n'était pas qu'un coup d'un soir et que c'est sincère... Que ce n'était pas une simple lubie. Il faut être à moitié aveugle pour ne pas le comprendre. Il haussa les épaules, il aurait bien proposé au professeur de "mentir" au sujet de cette histoire si des occasions se présentaient, pour sauver sa peau mais il ne fallait pas se leurrer l'enseignant ne savait pas mentir, c'était donc peine perdue. Pour les cours, il suffit de demande aux élèves ce qu'ils pensent e vous, vous n'aurez quasiment que des appréciations positives, ce qui fera un bon bagage non ? Plus que cette histoire de sortir avec une élève ? Quoi dire de plus ?! Il ne savait pas. De toute façon c'était à Pacey de se débrouiller tout seul, il n'était pas son mentor ou quelque chose dans ce genre-là. Il lui avait fourni juste quelques conseils comme cela... Quant on parle d'obéissance... Il était votre supérieur hiérarchique plutôt non ?! Il soupira doucement avant de continuer Je sais bien que Viktoria est plus que discrète quand il le faut... mais même elle n'était franchement des plus discrète, ça se voyait à quarante kilomètres à la ronde qu'il se passait quelque chose d'inhabituel... ou alors j'ai remarqué ça parce que c'est ma jumelle et que je la connais par coeur... Hum. Cette rupture n'était que baliverne ?! Hein ?! Qu'est-ce que c'était encore cette connerie ?! C'est fou comme Pacey était encore plus compliquait qu'Eirik le croyait et c'était peu dire. Heureusement le professeur lui expliqua ce qu'il entendait par-là. Oh bah bien sûr... c'était logique. Mais il était totalement débile ce type ou quoi ?! Les dernières paroles dirent lever les yeux du jeune homme au ciel. On croyait rêver ! Ce n'était pas possible que le plus âgé soit aussi... naïf ou débile ?! Quel serait le mot le plus adéquat ?! Oh bah c'est sûr c'était malin comme initiative. Vous croyez vraiment qu'elle allait vous écouter après ça ?! C'est vraiment que vous la connaissez mal et qu'en plus vous sous-estimez son jeu d'actrice. Oui cela avait énervé un peu le sampi les paroles du plus vieux. Il croyait à la lune ou être dans le pays des bisounours ou quoi ?! Cela se voyait qu'il ne connaissait pas trop la facette impulsive de la jeune femme. Même Eirik se montrait moins naïf, et pourtant dans le genre il était assez doué... Et si vous aviez peur que l'autre là découvre le pot aux roses... il fallait faire passer le message par quelqu'un. Mais visiblement ni l'une ni l'autre de ces solutions ne vous a effleuré l'esprit. Il ne faut pas s'étonner du résultat... et encore moins s'en plaindre. Viktoria ne mérite franchement pas de souffrir, c'est tout ce que je vois moi. Et que vous soyez désolé ou pas, cela ne changera rien.

C'était bien de la part de Vik qu'elle lui ait tout rendu quant aux reste il ne voyait pas trop trop de quoi l'autre voulait parler mais connaissant sa soeur elle n'avait pas dû y aller de main morte et d'un côté c'était bien fait. Cette fois-ci, contrairement à ce qu'elle avait vécu avec Mikael, elle avait pu prendre sa "revanche" en quelque sorte et c'était très bien pour elle. Et si on avait cru être au comble du pathétisme, non Pacey en rajouta rapidement une couche supplémentaire. Youpi, allons-y bon train... et cela commençait légèrement à courir sur le haricot au plus jeune. Pacey n'avait pas d'excuses on ne demande pas quelqu'un en mariage au bout d'un pois, c'est ridicule... et même ceux qui n'ont jamais connu l'amour pourraient l'affirmer sans hésiter.

Il y a toujours une première fois à tout... Mais il faut ouvrir un peu les yeux bordel. Avec Payson, je suis à ma deuxième relation sérieuse, j'ai vingt ans, je suis pas franchement populaire et j'ai tendance à être naïf mais une telle connerie ça ne me viendrait jamais à l'esprit. Ce n'est pas une excuse ça... Vouloir se marier et compagnie je le comprends, je le conçois, mais de là à faire cette foutue demande au bout d'un mois ?! Ca sort d'où une idée aussi saugrenue ?! Sortez de votre monde, il serait un peu temps, sinon, ça se passera comme cela à chaque fois, surtout que là vous avez encore une chance de récupérer ma sœur... et ce n'est pas en agissant et pensant de la sorte que cela va marcher. Oui, oui il venait clairement de signifier qu'il avait encore peut-être une chance avec la belle sampi. Il se tut quelques secondes, puis, finalement, il ne tarda pas à reprendre la parole Je serai toujours pour elle, mais ça, elle le sait déjà... sinon, elle ne serait pas ici à l'heure qu'il est mais toujours à Narvik. par-là il sous entendait le comportement déplorable qu'avait eu Vik avec lui pendant qu'elle était avec Mikael. Et je sais très bien ce que j'ai à faire ou pas pour elle sans besoin de promettre quoique que se soit. C'est ma moitié, la personne que j'aime le plus au monde, et cela, pour moi ça veut tout dire. sous entendu. Mais tais-toi un peu, moi au moins je sais ce que je fais contrairement à toi alors je n'ai rien à te promettre. Comment Pacey allait-il réagir à ces douces paroles ?

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