La chaleur torride rendait tout le monde fou. Une dangerosité qui ramenait l'homme à son statut de bête sauvage sans contrainte et surtout sans limite. La chaleur poussait les proies et leurs prédateurs à sortir de leur cachette pour affronter un monde d'autant plus cruel de par sa chaleur étouffante. Lexy était habituée à la chaleur étouffante de New York. Elle avait passé toute sa vie dans la serre produit par la proximité des immeubles, mais la chaleur de San-Francisco lui semblait encore plus tenace. C'était probablement psychologique, ce qui lui permettrait de rajouter un point négatif à sa liste lors des comptes rendus mensuel remit au patriarche du clan McCarty. Une chose était certaine, c'est que cette chaleur finirait bien par l'achever avant tout autre chose. Elle se sentait lourde et lasse et il lui fallut toute la détermination du monde pour traîner son corps endormi sous le jet glacé et cruelle de la douche. Elle détestait cette douche trop chic, cet appartement trop chic et cette vie empruntée à une autre fille. Une fille qui avait le même nom, vivait dans la même famille, mais qui était celle que ses parents voulaient qu'elle devienne. Avec un acharnement olympique, ils voulurent lui faire comprendre qu'elle genre de vie elle devait mener...C'était un geste plutôt impressionnant de la part de gens qui l'ignoraient complètement et ce la majorité du temps. Cela n'empêchait pourtant pas la jeune fille d'avoir en horreur ce gigantesque appartement qui lui rappelait chaque minute de sa vie, le monde d'où elle venait et à quel point elle n'avait pas sa place dans celui-ci.  C’était probablement la raison majeur qui la poussait  à sortir de sa cage dorée dès qu’elle en avait l’occasion. L’extérieur était devenu une maison accueillante alors que son domicile était un endroit impersonnel à fuir le plus possible.  Se retrouver dehors tenait du refuge.

Lorsque la porte se referma sur sa prison, Lexy se sentait déjà soulagée malgré la chaleur torride qui aurait pu facilement être évitée par l’air climatisé de son appartement.  Elle préférait tout de même mourir de la chaleur que de rester en l’intérieur et elle avait son attirail anti-chaleur qui lui permettrait de bronzer sur le campus avant son dernier cours de la journée.  Se dirigeant paresseusement vers l’université, une cigarette dans la main et une bouteille de tequila habillement déguisée en bouteille d’eau elle avait l’intention ferme de transformer son corps blanchit par un hiver frisquet.  Le seul problème qu’incombait l’extérieur du campus, était la troupe d’étudiants remplis d’hormones venus également profiter du soleil et de l’incroyable verdure du campus.  À la vue du de l’attroupement étudiant, la jeune fille ne pu s’empêcher se lâcher un long soupire qui en disait long sur sa sociabilité des derniers jours. Elle partit alors se trouver un endroit tranquille et ce n’est qu’après de longues minutes de marche qu’elle trouva ombre et tranquillité sous un vieil arbre qui semblait  aussi ermite qu’elle.  S’allongeant comme un chat paresseux sous l’ombre protectrice du vieil arbre, la jeune fille se sentait déjà mieux. Sa bouteille de tequila comme meilleure amie et sa cigarette pour passer le temps, la jeune fille comptait bien rester là jusqu’à la fin de sa vie, ou du moins jusqu’au début de son prochain cours.  Presque endormie, elle senti pourtant une présence juste en haut de sa tête.  Convaincu que ce n’était qu’une bande de petits cons venus perturber sa tranquillité, elle ne fit même pas l’effort d’ouvrir les yeux pour insulter ceux-ci. « Merde il y a des gens qui essai d’avoir la paix ici. Allez vous branler ailleurs et laissez-moi tranquille» Ces saintes paroles furent accompagnées d’une gorgée de sa bouteille « d’eau» et d’une autre cigarette qui avait l’effet tranquillisant attendu.