the great escape
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No one will know •• Andy&Soan

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MessageSujet: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyLun 11 Avr - 11:35



No one will know •• Andy&Soan 322879soan



Encore une soirée passée à réviser. Ça commence à me taper sur le système d'ailleurs, tous ces partiels qui arrivent d'un coup et qui nécessitent des heures et des heures de travail, à passer des centaines de pages en revue, à regarder des articles annexes sur le web, wikipedia et tout ce qui pouvait m'éclairer un peu plus sur le sujet d'exam. Ils devraient au moins cibler le sujet, je sais pas, nous donner une période précise plutôt que nous donner l'ensemble du semestre à apprendre, en ce tapant l'histoire des égyptiens, des grecs, des romains et des autres barbares qui ont envahis l'Europe. J'aime ce que j'apprends, ça me passionne, mais j'avoue que certains sujets, sont plus barbants qu'autre chose. Genre l'histoire de Clovis, qui se rappelle encore de lui ? Tout ce qui touche de près ou de loin au Moyen Age, la période qui suit la chute de l'empire romain, me ferait piquer des crises d'angoisse tellement ça me fait chier. L'antiquité par contre, ça me plait, tout ce qui est coutumes grecques, mythologie, l'époque des pharaons et compagnie. J'attaque la fin de ma première année mais je sais déjà vers quoi je vais m'orienter à la fin de mes trois ans. Histoire antique. Inutile ? Assez oui, mais passionnant. Je me vois bien travailler dans un musée jusqu'à la fin de mes jours, quand je serais tellement vieux qu'on me prendra pour une des statues exposées à la chaîne. Conservateur même, si j'arrive à sauter les étapes ultra rapidement. Ça paye bien comme métier, plus de six mille dollars par mois selon les endroits où t'es embauché. Et puis on voyage énormément, on reste pas juste planté entre les quatre murs d'un immense bureau. Soan l'archéologue, à la recherche du tombeau d'un des fils caché d'un pharaon inconnu d'un grand public. Ouais, j'me vois bien les pieds dans le sable, une pelle à la main, à creuser avec mon équipe. J'imagine même pas le bonheur que ça doit être de tomber sur un terrain de fouille potable. J'ai pas la gueule qui va avec, j'avoue. Un conservateur blanc comme de la porcelaine sur les bords du Nil, avec un espèce de casque à petite lampe torche et des tatouages sur les avant bras et épaules. J'aurais l'air d'un clown, faut le reconnaître. Tant pis, c'est ce qui me plait. Puis c'est pas comme si tous les espoirs m'étaient fermés. Sur ma promo, j'étais deuxième ; si je bossais un tout petit peu plus j'arrivais premier. Sauf que je ne tenais pas à passer des journées et des journées entières complétement cloitré dans l'appart d'Andy, étouffant à moitié sous un monticule de feuilles. Fallait que je sorte un peu, que je fasses la fête aussi. La fête … Andy passait son temps à ça, surtout quand j'étais en période de partiels. Je sais pas comment il faisait pour se tenir dans le classement malgré ça. Peut être le beau père qui balançait des pots de vin au doyen, ce qui ne m'étonnerait même pas. S'il continuait comme ça, il en aurait besoin en tout cas; Mon petit ami est un branleur, un grand fêtard. Je l'étais aussi, mais moins maintenant. Faut faire un choix, et s'il ne veut pas se traîner un boulet au chômage plus tard, fallait que je continue dans cette lancée.

Je ferme nerveusement mon bouquin d'histoire, me calant un peu plus confortablement dans le canapé. J'en ai finis pour ce soir, je commence à avoir les paupières qui se ferment, j'vais finir par m'écrouler la tête sur les livres d'histoire si je continue à m'acharner comme ça. J'attrape mon paquet de clope, à moitié vide sur la table, en cale une entre mes lèvres et l'allume. Andy n'est toujours pas rentré, il m'avait dit qu'il ne serait pas là très tard pourtant. Pas que je l'oblige à rentrer, s'il était trop saoul – ce qui ne m'étonnerait absolument pas -, il pouvait très bien rester dormir chez je-ne-sais-qui. J'crois même l'avoir entendu dire qu'il pouvait pas supporter le type chez qui il aller. Tant qu'il y a de la piche de toute façon. Et il était avec sa meilleure amie, Fern, donc je doute pas qu'il trouverait un moyen de s'amuser. Même si par s'amuser, il entendrait mettre le feu à la maison de son hôte. Je tourne les yeux vers la pendule, qui affichera bientôt quatre heures du matin. 'tain, j'avais travaillé tout ce temps ? Félicitation Soan, tu t'es transformé en bourreau du travail. Et Andy qui n'était toujours pas là. Bon, on va partir du fait qu'il dorme là bas. J'attrape mon portable, commence à chercher le nom de mon petit ami dans le répertoire, prêt à l'appeler et finalement repose mon blackberry sur la table basse. Ça fait femme inquiète, ce que je ne suis pas. Bon, J'attends encore que la petite aiguille s'arrête sur le quatre et je part me coucher, ça vaudra mieux si je ne veux pas me retrouver totalement mort demain, incapable de mettre un pied devant l'autre pour mon premier cours à neuf heures.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyLun 11 Avr - 15:56

No one will know •• Andy&Soan 429085Sanstitre34
.SOAN & ANDREAS.
.NO ONE WILL KNOW.

La sonnerie totalment insupportable et particulièrement bruyante du réveil résonne subitement dans la chambre, ce qui me fais faire un bon de surprise. Je fais rapidement taire l'appareil en balançant mon bras qui tombe lourdement sur le bouton d'arrêt. Je hais les réveils. En général je les envoie tous valser contre le mur de la chambre. Chaque mois j'ai un budget spécial pour les réveils que j'explose. Je pousse un soupire et m'enfouis d'avantage sous la couette – qui s'avère ne pas être la mienne – dont la chaleur m'apaise. J'adore trainer au lit, bien au chaud à récupérer mes heures de sommeil. Je suis une marmotte. La couette remontée au dessus de ma tête et les paupières toujours closes, je remue légèrement et prend rapidement conscience que des doigts experts parcours librement mon ventre, guidés par l'exercice de l'habitude. Brutalement, je sursaute et ouvre rapidement les yeux. Dans un même mouvement je rabaisse la couette et me retourne vers la personne présente à mes côtés en pausant ma tête sur mon bras gauche. Je réprime un mouvement de recule face à la charmante brunette affichant un sourire radieux et rayonnante qui se trouve collé à moi. Je suis complètement dans le brouillard. J'ai l'impression qu'on me file des coups de marteau en pleine tête. Je cligne plusieurs fois des yeux. Fern. Dans le même lit que moi. J'ai du louper un épisode. Ou bien j'ai dû trop picoler. L'emprise qu'exerce ma meilleure amie s'accentue et nos deux visages se retrouvent presque collés l'un à l'autre. Ce n'est pas que je n'aime pas ce contact, mais là, maintenant, je ne me sens vraiment pas à mon aise. Je la repousse gentiment, la gratifiant au passage d'un sourire désolé, avant de me lever rapidement du lit afin de partir à la recherche de mes affaires. Intérieurement c'est la panique. Ferne et moi dans le même lit, accessoirement à poils. J'ai bien peur d'avoir commis l'irréparable. Plus les minutes passent et plus j'ai cette boule d'énervement qui grandit au fin fond de moi. Je m'habille sans vraiment faire attention à la façon dont j'ajuste mes vêtements. Mes mouvements, rendus plus que tremblants par le désir de quitter les lieux au plus vite, trahissent le trouble évident qui me hante. Pourquoi diable suis-je venu me foutre dans un merdier pareil quasi volontairement ? Je devais affreusement être en manque hier pour me lancer dans une approche aussi risquée. Conscient d'être encore en terrain glissant, je tente de remettre tant bien que mal un peu d'ordre dans ma chevelure sans réel succès et repère rapidement la porte, que je qualifierais plutot de sortie de secours dans mon cas. Je me précipite alors en courant hors de la pièce, laissant ma meilleure amie dans l'incompréhension la plus totale.

Une fois dehors, la première chose que je fais, c'est de donner un grand coup de pied dans la poubelle qui se trouve – pour son plus grand malheur – sous mes yeux. Bordel de merde. Qu'est-ce que j'ai encore foutu ?! Je fais les cent pas et m'allume une clope. Il faut absolument que je me calme. Mais comment pourrais-je me calmer dans une situation pareille ?! Je viens de tromper mon petit-ami ! Je pourrais très bien retourner dans l'immeuble afin d'obliger Fern à se la boucler à propos de la folle nuit que nous avons passé ensemble, mais je doute qu'elle me laisse repartir entier. Hum. Mauvaise idée tout ca. Toute cette soirée était une mauvaise idée d'ailleurs. J'aurais mieux fait de jouer les maris parfaits en aidant Soan à réviser pour ses examens. Y'a des jours où je m'énerve vraiment d'être aussi con ! Je tire comme un malade sur ma clope et reprends mon chemin afin de retourner à mon appartement. Vu l'heure qu'il est, Soan devrait être en cours. Au bout de dix minutes j'ai fais environ trois pas. Putain. Je ferais mieux de rouler par-terre, j'irais beaucoup plus vite. J'ai l'impression que tous mes membres sont lourds. C'est sûr et certain, dès que j'arrive chez moi, je me jette sur la boite d'aspirine. Je dois avoir une de ces gueules de déterré. J'ai l'impression de m'être fais passé dessus par un camion ou bien de m'être shooté pour les six prochaines années tellement je suis à l'ouest. La tête encore en vrac, je monte difficilement les marches menant à mon appartement. Qu'est-ce que je vais dire à Soan ? Comment vais-je m'y prendre hein ? Avec difficulté – tout est difficile quand on a la gueule de bois de toute façon – j'enfonce la clef dans la serrure et fais tourner cette dernière pour ouvrir la porte. Je relève les yeux et bloque cinq secondes. Soan ? Qu'est-ce qu'il fou là ?! Je me sens tellement mal par rapport à lui que je préfère l'ignorer et me diriger d'un pas rapide dans la salle pour m'y enfermer. J'veux crever.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyLun 11 Avr - 19:19


Forcément, ça devait se passer comme ça. A attendre Andreas sur le canapé, enchaînant clopes sur clopes, j'avais finis par m'endormir, sans vraiment m'en rendre compte. Une chance que ma clope était totalement consumée, sinon j'aurais péri dans un feu de canapé. Accident domestique à la con comme il en arrivait des tonnes tous les jours. J'imagine mal la tête qu'aurait tiré Andy s'il avait trouvé son appartement – voire sa résidence vu qu'à quatre heures du matin, les gens dormaient tous – complétement cramé, son petit ami en cendres à l'intérieur et responsable de ce désastre. Remarque, j'aurais au moins la chance de ne pas être accusé. J'pense pas qu'il trouve une trace de brûlure sur le canapé après, donc au moins, Andy ne me détesterait pas pour la ruine de son si bel appart'. Parce que oui, j'étais persuadé que même mort, si Andy savait que tout ça était de ma faute, il m'en voudrait. Bref, j'étais complétement mort, à force de rester à réviser des heures, le cerveau embrouillé par les dizaines de dates qui défilaient sous mes yeux. Une seconde les paupières closes, une autre puis une autre et black out, je plonge dans les bras de Morphée. Ce n'est pas mon réveil qui me réveil. Réveil que, au passage, j'avais totalement oublié de régler vu que je comptais le faire une fois glissé sous les draps. C'est le chien du voisin taré d'Andreas, qui gratte à la porte. S'il pisse sur la tapis de bienvenue, je le fais voler ce caniche à la con. Combien de fois il nous avait réveillé à hurler à la mort toutes les cinq minutes, quand une moto passait devant la résidence ? J'adorais les chiens, mais des comme celui du voisin, je tenais pas à en voir débarquer chez moi. Ça me ferait péter un câble, comme ce matin. Il est quelle heure là ? Le soleil réchauffe un peu mon visage, et je relève doucement la tête. Le … soleil ? J'ouvre les yeux, me lève brusquement pour faire quelques pas dans la cuisine, à la recherche de l'horloge. Huit heures. Putain, j'avais dormi beaucoup trop longtemps, et j'avais loupé mon premier cours. Heureusement que c'était pas un partiel que j'avais. On était à une bonne vingtaine de minutes en tram de l'université, ajouté à ça le fait que je n'étais ni lavé, ni habillé, je pouvais toujours me presser, j'arriverai qu'au cours de neuf heures … et encore, vu comment je suis motivé ce matin, ça tapait plus dans ceux de l'après midi. Voilà, j'allais y aller cette aprem uniquement. Je laisse échapper un soupire, attrape une nouvelle clope que je cale entre mes lèvres, et me dirige vers la chambre. Simple coup d'oeil pour m'assurer que mon petit ami n'était pas rentré pendant mon sommeil. Je pense pas, il m'aurait réveillé. Ou je l'aurais entendu s'écrouler sur le plancher en poussant un jurant à cause de ton taux d'alcoolémie qui frôlait parfois des limites hallucinantes. Je hausse les épaules, attrape un tee shirt et un jean propre et m'engouffre dans la salle de bain.

Je suis encore crevé, j'ai cru que j'allais dormir sous la douche. En position de survie : genoux remontés jusqu'à ma figure, le jais d'eau chaude coulant sur ma peau. J'aurais dû la prendre froide, ça m'aurait remis les idées en place. Ce soir je me coucherai tôt, ou je piquerais un somme en cours de méthodologie... meilleure idée. Ça fait quelques jours que je ne fais rien avec Andy à cause de mon travail, je vais réserver cette soirée. En amoureux. Un ciné sûrement. Ou une autre fête, Andreas ne dit jamais non à ça. Avant ça, remettre un peu d'ordre dans le bordel de la table basse. De nouveau assis sur le canapé, je commence à faire du tri dans mes livres et diverses feuilles de notes, pensant déjà à ce qu'on allait pourvoir faire ce soir, quand le son de la clé me reconnecte à la réalité. Enfin ! Je relève les yeux, écrase ma clope dans le cendrier et regarde mon petit ami débouler sans un bruit dans la pièce principale. Il est blanc comme un linge. C'est dire. Déjà qu'en général, il fait pas partit des plus colorés … Pas un regard, pas un mot et Andreas a déjà filé dans la salle de bain. Il est partit gerber ? Ça me vexe un peu sur le coup, qu'il m'ignore de la sorte. Je me lève à sa suite et me poste devant la porte de la salle de bain … fermée, forcément. « Andy ? » Pas de réponse. Je cogne un coup sur la porte, histoire de signaler une nouvelle fois ma présence. « Tu vas bien ? » Il en avait connu d'autres des fêtes non ? C'était pas une bouteille ou deux de vodka qui allaient l'achever. Bon, moi non plus j'aime pas être dérangé en pleine descente, quand j'ai la tête qui tourne sans vraiment me souvenir de l'endroit dans lequel j'ai atterrit, la tête chancelant près de la cuvette. Je me décale un peu, pose mon dos contre le mur, en attendant simplement qu'il daigne sortir sa tête de là.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyLun 11 Avr - 22:19

Finalement, j'aurais peut-être du rester dans ma vision des joies du célibat et du sexe à volonté plutot que celle du couple parfait et amoureux. Ouais ca m'aurait franchement évité de tomber dans une merde pareille. De toute façon j'ai toujours été un grand spécialiste pour faire des trucs qu'au final je vais regretter. Sur le moment je ne me soucie guère des conséquences, préfèrent privilégié mon intérêt personnel au détriment des autres. Et dans ce cas là, au péril du couple que je formais avec Soan. Je m'en voulais terriblement. Je suis le pire des connards. A vrai dire je ne sais même pas comment j'ai pu faire un truc pareil dans le dos de mon petit-ami. C'était une erreur de parcours. Un acte absolument pas prévu au programme de la soirée. Avec Fern on devait simplement s'éclater dans le sens où l'on ferait les cons, on foutrait la merde, mais pas dans le sens où l'on irait s'éclater dans le premier pieux qu'on verrait. Le pire dans tout ca, c'est que c'est moi qui ait entrainé ma meilleure amie dans cette putain de chambre et qui ait commencé à la chauffer. L'alcool a vraiment des effets néfastes sur moi. Putain, si il avait fallut que je joue au con à ce point pour arrêter de picoler, c'est vraiment dommage. Comme le pire des lâches que je suis, je me contente d'ignorer Soan lorsque je passe le pas de la porte, filant tout droit vers ma salle de bain. C'est le seul endroit que j'ai trouvé pour être tranquille. Et puis si jamais la culpabilité me ronge trop, j'ai toujours l'armoire à pharmacie pour avaler une dose mortelle de médoc'. J'ai à peine le temps de fermer la porte à clef que mon petit-ami appuie sur la clenche pour ouvrir la porte. Si il y a bien quelqu'un que je ne veux pas voir c'est Soan. J'crois pas que je supporterais de croiser son regard. Non, ce serait un coup à ce que je craque vraiment et je ne veux surtout pas craquer devant lui.

D'un geste rapide, j'enlève ma veste en cuire et l'envoie valser un peu plus loin sur le carrelage glacé de la salle de bain. Machinalement je tourne la tête en direction de la porte lorsque j'entends Soan donner des coups sur celle-ci. Je soupire et me dirige vers le lavabo afin de faire couler de l'eau brulante que je me passe sur la nuque et sur le visage. C'est le minimum syndical pour que je puisse reprendre un peu mes esprits et que je me remette de cette foutue gueule de bois accompagnée d'un poids trop lourd de culpabilité. C'était le premier faux pas que je faisais depuis que j'étais en couple avec Soan. J'avais toujours été réglo, repoussant chaque personne qui tentait quoi que ce soit avec moi parce que j'étais amoureux de Soan et de personne d'autre. Interieurement je commence à bouillonner. C'est vrai que j'aurais très bien pu le jouer à la Soan Wilshire dans toute sa splendeur en me mettant à chialer comme un bébé et en rampant à ses pieds en l'implorant de m'excuser. Sauf que je suis Andreas Luka Benson et que je n'agis absolument pas comme cela. Non, moi mon domaine c'est soit l'indifférence la plus totale ou bien le gros pétage de câble. Malheureusement pour moi, je n'ai rien à exploser dans ma salle de bain. Hormis le miroir, mais j'y tiens beaucoup trop. Non je préfère largement m'en prendre à ma vaisselle. De l'autre côté de la porte j'entends Soan qui commence à s'exciter parce que je ne lui répond pas. De toute façon, il ne vaut mieux pas que je lui réponde quoi que ce soit ou ca risquerait de le tuer sur place. Il aurait dû le savoir qu'en se mettant avec moi il y avait des risques pour que je fasse tout foirer à un moment ou à un autre. Les coups qu'il donne sur la porte commencent sérieusement à me taper sur les nerfs, alors je me dirige d'un pas rapideme vers la porte « DEGAGE PUTAIN !! » J'hurle à m'en arracher les cordes vocales.

Personnellement je crois que si j'étais à la place de Soan, je ne comprendrais pas ce qu'il m'arrive. En plus je vois déjà la scène. Un vrai mélodrame. Il va se mettre à chialer en me suppliant au travers de la porte que je lui explique ce qu'il a bien pu me faire pour que je réagisse ainsi. Le problème c'est qu'il n'avait rien fait. C'était moi le problème dans toute cette histoire. Moi qui avait joué au con et qui ne trouvait pas d'autre solution que de gueuler et de s'énerver pour tenter de gérer le mal-être qui l'habite. Ca y est, en plus du fait de m'en vouloir de l'avoir trompé, voilà que je m'en veux de lui avoir parlé comme ca. Mais tant pis. C'était la seule solution. Je ne sais pas combien de minutes se sont écoulées depuis le moment où je suis entré dans la salle de bain. Je me décide enfin à sortir de mon trou et ouvre la porte, ignorant au passage Soan qui est toujours adossé au mur. Je fais comme si il n'existe pas et me dirige dans le salon d'un pas pressé. Il me faut une clope.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyLun 11 Avr - 23:10


Andy, je l'avais vu des centaines de fois bourré, si ce n'est plus. Parfois, il revenait dans des états impossibles. Parfois même, j'étais obligé d'aller le chercher tant ses jambes ne supportaient plus son poids, à défaut de supporter les grammes d'alcool dans son sang. On était pareil sur ce point : on buvait comme des trous jusqu'à ne plus arriver à se lever, par terre à rigoler comme des cons, la bouteille à moitié vide dans une main qui goûtait sur le tapis, une clope dans l'autre, et les gens autours de nous, avec qui on essayait de discuter sans pour autant sortir une phrase correcte. C'était sympa ces moments là, on était foutrement bien même quand on était complétement perché, mais la descente, le lendemain, c'était toujours ce qu'il y avait de pire. Avec le mal de crâne et tout ce qui va avec. Je comprendrais jamais les gens qui se réveille le lendemain, frais comme des gardons, limite prêt à se ouvrir une nouvelle bouteille. Je l'ai fais, ça m'était déjà arrivé de faire la fête quatre ou cinq jours de suite, mais à ce moment là, je désaoulais jamais, ou je luttais contre la gueule de bois par une nouvelle bière, un nouveau shooter. Non, eux ils se réveillaient, sans mal de tête ni rien. On m'avait donné un truc une fois : fallait boire de l'eau ultra doucement apparemment, ça t'aide à éliminer plus vite l'alcool. Ben c'est des conneries, enfin sur moi ça n'avait aucun effet, j'avais toujours le même piaf qui cognait dans tous les recoins de mon crâne au petit matin. Ça doit être génétique, j'en sais rien. Et Andreas, c'est pareil, il a lui aussi le droit à la putain de gueule de bois. En fait, je ne vois pas d'autre explication, là, à cet enfermement dans la salle de bain, sans un mot ni un sourire. Il doit vraiment être mal. Je ne suis pas franchement un mec protecteur. Avec mes ex du sexe opposé oui, je l'avais été, juste ce qu'il faut, mais avec Andreas, c'était plus lui qui assumait ce rôle. Mon truc, c'est plus la panique. Pour le moment ça va, mais si jamais il ne me répond toujours pas dans une demie heure, ou s'il continue à ne pas vouloir m'ouvrir là, ouais, je vais commencer à m'inquiéter. Et s'il faisait un coma dans sa salle de bain ? Parce que, par je ne sais quel miracle il avait quand même réussi à se bouger jusqu'à chez lui pour crever dignement sur son tapis de douche ? Je fais comment moi ? J'explique comment le fait que j'étais là, juste à côté, sobre, et que je n'étais même pas intervenu ? Je redonne un nouveau coup contre la porte. Pas comme la fois où j'avais lu un des messages d'April, je n'y vais pas comme un bourrin. Plutôt un petit coup, histoire de signaler que je suis là, et que ça serait pas mal s'il daignait me répondre.

J'aurais peut être dû aller à la fête avec lui, plutôt que de rester ici ? Sortir un peu pour me changer les idées c'était pas plus mal. Au moins, j'aurais pu le ramener, ou j'aurais terminé comme lui. Si ça se trouve, il me reprochait de ne pas être venu. J'arrête de frapper à la porte, et me pose contre le mur en entendant du mouvement de l'autre côté du mur. Il n'est pas mort c'est déjà ça de gagné. « DEGAGE PUTAIN !! » … Quoi ? Je hausse les sourcils de surprise, la bouche entre ouverte en signe d'incompréhension. Qu'est ce qu'il a lui à me parler comme ça ? Il avait l'alcool mauvais maintenant ? Je ne dis rien, pas tout de suite, et la porte s'ouvre, sur un Andreas encore plus rapide que tout à l'heure pour en sortir. Toujours aucun regard ne m'est adressé et il file vers le salon. Je reste encore quelques secondes adossé au mur, sentant la colère monter en moi. D'où il me parle comme ça ? Je ne lui avais rien fait à ce que je sache. D'un pas rapide, je l'ai rejoint, le retrouvant clope pendue aux lèvres, le regard toujours ailleurs. « C'est quoi ton putain de problème là ? » Je passe une main dans mes cheveux, le regard fixé sur mon petit ami. C'est l'incompréhension totale. « Si t'as pas fini de décuver va t'en prendre à quelqu'un d'autre. » Ce qu'il peut être con parfois, ce qu'il peut m'énerver aussi. La vie avec Andy, c'était pas tous les jours la fête. Enfin pour lui si apparemment.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyMer 20 Avr - 10:28

C'est vrai qu'au premier abord on aurait pu penser que j'étais complètement déchiré – ce qui n'était d'ailleurs pas totalement faux – et que c'était la raison de ma mauvaise humeur ambiante. Le premier réflexe qui me vient en tête : filer tout droit dans la salle de bain et m'enfermer à double tours. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée que j'avais eu en fait. Non. Parce que d'entendre Soan de l'autre côté de la porte à me demander toutes les trente secondes si j'allais bien et à taper sur le bois de la porte, ca m'énervais très franchement. Soan ne vois jamais plus loin que le bout de son nez. Pour lui j'ai simplement une bonne gueule de bois et je vais passer les deux prochain jours à cuver tout l'alcool que j'ai ingurgité. Dans un sens ca m'arrangeais carrément qu'il pense que j'étais juste dans un mauvais jour à cause d'une cuite. Ouais, ca pouvais me servir à dissimuler le mal-être qui m'habitait. Ca m'évitais de lui balancer l'air de rien « non chéri, j'ai juste été niquer une autre nana. Mais sinon elle était bien ta soirée ? ». Gosh. Si je venais à lui dire un truc pareil, ce serait un coup à ce qu'il me claque entre les bras ce couillon. A vrai dire je ne sais pas trop combien de temps je reste enfermé là-dedans. Heureusement pour moi ma salle de bain fait presque la même taille que ma chambre sinon je crois que j'aurais fait une crise d'angoisse à cause de ma claustrophobie. Heureusement que je ne m'étais pas enfermé dans les chiottes. Bref, je finis par sortir premièrement parce que j'ai vraiment envie d'une clope pour calmer mes nerfs, et deuxièmement parce que j'en connais un qui va appeler l'armée ou je ne sais trop quoi pour qu'ils me délogent de mon trou à coup de bélier dans la porte de ma salle de bain. Et moi à porte, j'y tiens.

Dans une vie antérieure je devais être Flash Gordon ou quelqu'un dans ce genre là. Parce que à la vitesse d'où je sors de ma piaule, c'est à peine si Soan à le temps de percuter quoi que ce soit. Une fois de plus je fais comme si il n'existe pas et me dirige rapidement dans le salon pour prendre une clope qui traine sur la table basse. Bon Dieu, ca fait vraiment du bien. En ce moment même je suis comparable à une bombe à retardement. IL suffit d'un tout petit truc, une petite secousse et j'explose. Je fais quelques pas dans mon salon et me dirige vers la fenêtre. On sait jamais ca peut toujours être utile si jamais j'ai besoin d'une sortie de secours – encore une fois – ou si j'ai envie de me suicider. J'entends des pas qui se dirigent dans le salon. A moins d'un revenant – ce que je doute fortement – il s'agit des pas de mon petit-ami. Je fixe avec le plus grand intérêt le mur d'en face de moi – qui au passage n'a rien de plus extraordinaire qu'un autre mur – et continue de tirer sur ma cigarette en ignorant Soan. « C'est quoi ton putain de problème là ? » Je fronce légèrement les sourcils. Sa voix raisonne dans mon crâne et c'est VRAIMENT très désagréable. En même temps c'était prévisible et compréhensible. Je l'ignorais depuis bientôt une bonne demie heure – voir peut-être même plus – alors si j'avais été à sa place, j'aurais pété un câble. Non en fait j'aurais été à sa place, je lui aurait jeté le premier truc me passant sous la main à la figure.

Pas un mot ne sort de ma bouche. Je tente de contenir mon agacement en continuant de tirer sur ma clope. « Si t'as pas fini de décuver va t'en prendre à quelqu'un d'autre. » Parfois Soan ferait mieux de se la boucler, mais vraiment. Il le sait pourtant qu'il ne faut pas trop me pousser à bout sinon ca part en vrille. Je jette mon mégot par la fenêtre et plante mon regard sur lui. J'affiche un air plutot mauvais. Dans ces cas là mes yeux passent du bleu ciel au gris foncé. Signe indicateur d'une tempête qui approche. « Mon putain de problème c'est que j'ai couché avec une nana hier soir !! Maintenant tu sais ce qu'est mon PUTAIN DE PROBLEME !! » Je gueule dans le salon en faisant des mouvements avec bras. Je laisse échapper un rire nerveux. « Attends, tu ne sais pas la meilleure encore. J'ai couché avec ma meilleure amie.  » J'enchaine. J'anticipe puisque je suppose qu'il voudra savoir avec qui j'avais fait ca. Je m'adosse contre la vitre et croise les bras gardant toujours ce même air indifférent. « J'vais certainement pas m'excuser ou bien ramper à tes pieds pour ce que j'ai fait la nuit dernière. » Je lui balance le plus naturellement du monde et sans le moindre remord. Tout du moins en apparence. Car même si au premier abord Soan doit penser que je m'en fou totalement, intérieurement ca me fait vraiment mal. Mais je préfère paraître comme étant un vrai coeur de pierre. J'ai pas envie de tomber dans un mélodrame, même si je sais qu'avec Soan ca va forcément terminer dans les larmes. Moi je préfère passer pour le connard de première qui n'en a strictement rien à branler. « J'crois que tu ferais mieux de partir. » C'est mieux pour lui et c'est mieux pour moi aussi.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyVen 22 Avr - 20:55


Andreas finit par sortir de son trou, pour migrer jusqu'au salon, sans un mot, comme quand il était entré dans l'appartement tout à l'heure. Encore une fois, j'en viens à me demander ce que j'ai pu faire de mal pour qu'il réagisse comme ça. Je crois qu'avec lui, tous les scénarios possibles me sont passés par l'esprit, au moins une fois. A chaque fois, chaque fois qu'il se met à faire la gueule, j'ai l'impression que c'est ma faute. Et même si ce n'est pas de ma faute, Andreas trouve toujours le moyen de tout retourner contre moi. Suffisait que je gueule un coup, que j'essaye de lui prouver par a plus b que j'étais aussi innocent que la plus blanche des colombes, il ne faisait que crier plus fort, s'énerver un peu plus. Cette tête de con parfois, à toujours vouloir avoir le dernier mot. Faudrait qu'il mette sa fierté de côté parfois. C'est pour ça, je pense, que je me met souvent à pleurer, ou que je préfère m'excuser avant que ça ne dérape trop. Il en faut bien un des deux qui finisse par se calmer, sinon notre couple ne tiendrait pas, il n'aurait aucun sens. Moi aussi j'ai une fierté mal placé parfois, mais je sais la mettre de côté, passer outre. Ça, je suis pas certain qu'Andreas s'en rendre compte, l'effort que je fais pour nous. Il doit penser que j'ai toujours été comme ça, que c'était ma nature cachée. Ce qui n'est absolument pas le cas soit dit en passant. Non, il suffisait de me voir avec mes anciennes petites amies, ou même avec mes amis. Ou mes ennemis. Dieux seul sait à quel point j'en avais, et je ne me mettais pas à pleurer, ni à tomber à genoux devant eux, mains jointes pour qu'ils me laissent tranquille. J'aurais l'air de quoi là hein ? D'un parfait con, d'une chochotte de première. Et encore une fois, Andreas changeait tout. Je crois qu'il avait tout changé dans ma vie. Je ne dis pas que tout était mal, non, je n'avais jamais été aussi heureux que depuis que nous étions en couple, mais oui, tout avait changé : famille, amis, comportement … bref. De toute façon, je pense qu'il y a toujours un moment, dans la vie, où il faut évoluer, pour l'autre.

Sauf que son comportement, là, m'énerve au plus au point. Ça doit être le manque de sommeil qui me pousse à chercher la bagarre. Et aussi parce que j'avais totalement raison de me mettre dans tous mes états, vu la façon dont il m'ignorait. Alors on est là, lui près de la fenêtre à fumer sa clope, moi de l'autre côté du salon, les bras croisés. La mine d'Andy change, et pour la première fois depuis qu'il est rentré, il pose ses yeux sur moi. J'aime pas ce regard, j'aime pas cette moue. C'est pas la même que celle qu'il arbore durant nos petites disputes du genre : t'as pas rangé ce truc à sa place. Non, là, il est réellement énervé et finit par exploser : « Mon putain de problème c'est que j'ai couché avec une nana hier soir !! Maintenant tu sais ce qu'est mon PUTAIN DE PROBLEME !! » Quoi ? J'ouvre la bouche. J'avais une réplique toute faite, censée le remettre à sa place après qu'il m'ait envoyé un truc du genre : tu me fais chier. Le truc banal, le truc qu'il me dit à chaque fois. Sauf que là, ça ne tient plus, sauf que là, ce n'est plus une dispute à la con. Andy se met à rire, un rire nerveux qui me glace. « Attends, tu ne sais pas la meilleure encore. J'ai couché avec ma meilleure amie. » Quelle merde. Un connard fini. Je continue de le fixer, impassible, ses mots n'arrivant pas encore à prendre forme. « J'vais certainement pas m'excuser ou bien ramper à tes pieds pour ce que j'ai fait la nuit dernière. » J'ai une brusque envie de le pousser par sa putain de fenêtre. Une envie qui me passe vite, remplacée par une vague nauséeuse. Il m'avait trompé ? Il c'était tapé sa meilleure amie hier soir ? Pendant que je l'attendais bien sagement à son appartement ? Des années avant d'enfin se mettre ensemble, cinq mois de bonheur et une soirée pour tout détruire. Ça me dépasse, ça me dépasse totalement, au point que je ne pense même pas à lui hurler dessus, ni même m'avancer pour lui en coller une. Je tourne la tête, pose ma main sur mon front, le souffle court. Dire que j'avais cru en lui, que j'avais perdu le reste de respect de mon père pour lui, que j'avais passé outre ma putain de peur pour m'afficher, sortir de mon placard. Dire que j'avais fait tout ça pour lui et que là, là il m'annonçait, comme ça, qu'il m'avait trompé, de son air le plus froid. « Je t'ai fait confiance ... » Andy ne bouge toujours pas, garde le même air. « J'crois que tu ferais mieux de partir. » Je n'ose même pas lancé un regard dans sa direction, je n'ai pas envie de croiser ses yeux. Son air je m'en foutiste. Il n'en a rien à battre, absolument rien à battre du mal qu'il me fait. Putain, comment j'ai fait, pour aimer un salaud pareil ? Je fais quelques pas en arrière, prêt à rentrer dans sa chambre. « Je crois aussi. » J'avance dans la chambre, à la recherche d'un sac, pour fourrer quelques affaires dedans. Je ne pourrais même pas emporter la plus grosse partie... Tant pis, je ne veux plus jamais le revoir. Je finis par ressortir, sac sur l'épaule. Je m'arrête quelques secondes dans le salon. « Pourquoi ? » Je n'arrive pas à comprendre. Je dévie une nouvelle fois le regard. « Laisse tomber. J'suis sur que t'as même pas de réponse à me donner hein ? T'es le pire des salauds Andy, ouais, un putain de roi. » Je relève les yeux vers lui, hochant la tête l'air de lui dire félicitation. Parce qu'Andy, tout ce qu'il touche, tous ceux qu'il aime, il finit par les détruire.
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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyLun 25 Avr - 22:47

Mentir. C'était un truc que je faisais tout le temps. Depuis que je suis gosse je mens. Comme la fois où j'avais fait pipi – j'avais sept ans je tiens à le préciser – derrière la commode de ma soeur pour l'emmerder et que j'avais affirmé à ma mère que ce n'était pas moi, mais bien elle qui avait fait ca. Mais bon, ca c'était de la rigolade, tout comme lorsque j'affirmais à ma petite-amie du moment que je l'aimais – ce qui était totalement faux – et qu'elle était l'unique. La pauvre, si seulement elle avait su que je la trompais dès que j'en avais l'occasion...Mais rassurez-vous, je n'ai jamais fait parti de ceux que l'on considère comme mythomane. Je n'ai jamais inventé quoi que ce soit sur ma vie en y croyant dur comme fer. Non, je mentais juste afin d'être à mon avantage ou bien pour foutre la merde voilà tout. En tout cas, je n'avais encore jamais menti à Soan. De toute façon je me voyais mal lui cacher quelque chose. Même si au début je voulais garder cette histoire de tromperie pour moi, un secret que Fern et moi n'aurions dévoilé à personne, je ne pouvais tout simplement pas. Après tout, autant qu'il le sache aussitôt plutot que dans quelques mois en m'accusant de lui avoir caché. Car si j'étais à sa place, je pense que je voudrais être au courant aussitôt. Si il y a bien quelque chose que je déteste, c'est que l'on me cache quelque chose. Mais peut-être que si Soan ne m'avait pas autant cherché à titiller mes nerfs comme il faisait, je n'aurais pas lâcher une telle bombe de cette façon là. Sur un ton typiquement Andreasien. Bien entendu, après une telle révélation je sais parfaitement quelles seront les conséquences sur mon couple.

Vu la tête qu'il tire avec sa bouche à moitié ouverte et ses yeux ronds comme des boules de billards, il ne devait pas s'y attendre à celle-là. A vrai dire, moi non plus. Soan devait s'attendre à ce que je lui sorte une connerie à laquelle il aurait pu répondre quelque chose qui soit dit en passant m'aurait encore plus énervé, et au final on aurait fini par se taper dessus. Comme si je n'en avais pas encore assez dit, je rajoute que j'ai couché avec ma meilleure amie, histoire d'enfoncer le clou encore un peu plus profondément. De toute façon, j'ai toujours eu l'art et la manière pour annoncer les choses, qu'elles soient bonnes ou mauvaises en fait. Plus je parle et plus je fais du mal à Soan j'en ai parfaitement conscience. Ca me fait du mal à moi aussi toute cette histoire. Surtout de voir mon petit-ami – quoi que je ne suis pas certain que ce soit encore le terme approprié – dans un tel état. Les gens normaux se seraient mis à pleurer, et auraient supplié leur moitié de les pardonner pour cet écart de conduite, et bien moi non. Autant que je fasse tout le contraire des autres jusqu'au bout. Non moi, j'affirme que je ne m'excuserais jamais pour ce que j'ai fait la nuit dernière. Hum. J'suis pas certain d'avoir joué la bonne carte sur ce coup là, mais étant dans mon objectif de ne dire que la vérité et bien c'est ce que je fais. Car au final, je ne regrettais absolument pas d'avoir couché avec Fern. Alors je ne vois pas pourquoi j'aurais été affirmer tout l'inverse.

Sous mes airs de mec parfaitement insensible, ce n'est franchement pas l'envie qui me manque de chialer parce qu'une fois de plus je viens de tout foutre en l'air. Ca doit être une de mes autres spécialités ca aussi de tout faire foirer alors que tout va pour le mieux. Je crois qu'au final si je fais trop le con c'est parce que je tiens trop à Soan. Ca me fait flipper de dépendre autant de quelqu'un, moi qui n'avait encore jamais éprouvé un tel truc auparavant. Alors je finis par déconner. « Je t'ai fait confiance ... » Et moi donc. Ca n'en a peut-être pas l'air vu la tête que je fais, mais cette phrase me tue carrément. La seule chose que je trouve à répondre c'est de lui dire qu'il ferait mieux de partir. A peine ces mots passent la barrière de mes lèvres que je les regrettes déjà. Du regard je suis Soan se diriger vers ma chambre et en ressortir quelques minutes plus tard. Le temps qu'il revienne dans le salon, je me suis rallumé une nouvelle cigarette. Je sens que ma consommation de clope va exploser durant les semaines à venir. « Pourquoi ? » Pour toute réponse je me contente de hausser les épaules sans pour autant lever les yeux sur lui. De toute façon, j'vois même pas ce que je pourrais dire. Ca c'est fait comme ca, voilà tout. Y'a pas d'explication. « Laisse tomber. J'suis sur que t'as même pas de réponse à me donner hein ? T'es le pire des salauds Andy, ouais, un putain de roi. » Je relève enfin les yeux et affiche un sourire avant de me mettre à rire. « T'as raison. » Dis-je sur un ton amusé et la clope coincée entre les lèvres. Toujours ce même sourire affiché au coin des lèvres, je regarde Soan quitter mon appartement. Des mecs y'en a des tas d'autres sur la planète. Mais des Soan y'en a pas deux.

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MessageSujet: Re: No one will know •• Andy&Soan No one will know •• Andy&Soan EmptyVen 3 Juin - 12:16

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