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and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan)

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MessageSujet: Re: and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) - Page 2 EmptyVen 16 Aoû - 16:39

Tant de haine, tant d'amour et de désillusion
Coleen Z. Da Russo  & SLOAN-WADE BLACKBURN


and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) - Page 2 Ojntk0


Sloan tremblait, pas seulement au niveau de ses mains, tout son corps était instable, en ébullition, c'était un miracle qu'il tienne sur ses deux jambes. En fait cette situation était inexpliquée et inexplicable. Se retrouver ici après tant d'années, se parler mais surtout découvrir la vérité sur leur propre descente aux enfers. Lui s'est réfugié dans la drogue, développant petit à petit une double personnalité qui l'empêche de vivre correctement. Elle qui a sombré dans l’anorexie. Deux combats tellement différents pour une même cause. Comment gâcher la vie de deux adolescents complètement paumés et crédules ? En tout cas les frères Da Russo avaient parfaitement réussis leur coup. Ils pouvaient être fier d'eux, franchement. En racontant de tels mensonges, ils avaient - sans le savoir - bousillés deux vies. Sloan ne sera plus jamais normal, il en était parfaitement conscient, il menait un combat perdu d'avance mais il ne baissait pas les bras pour autant. Il restait persuadé au fond de lui qu'une solution existait et qu'il ne l'avait juste pas encore trouvé. Déjà là, avec ces révélations et le fait de voir Coleen, il se sentait déjà un peu mieux. Enfin, le mot est faible vu le bordel dans son esprit mais disons qu'il se sentait soulagé d'un poids. Un poids qui pesait sur lui depuis son enfance, l'envie, le besoin de la revoir pour s'expliquer avec elle. Le Gamma se voulait fort mais en réalité, il était faible. Au fond de lui vivait un petit gamin malheureux mais surtout incompris. Il était mal, il avait besoin d'aide mais ne savait pas vers qui se tourner. En plus de ça, Sloan était attiré par des fréquentations qui ne voulaient rien de bons. Un paradoxe qui l'empêchait de guérir et de voir le bon côté des choses. Après tout, sa vie n'était pas si minable qu'il voulait bien l'entendre, il avait un travail, il continuait ses études, il était plutôt beau et séduisant. Le seul truc c'est qu'il était mentalement très instable et ce fait, avait des désirs et des envies malsaines. Évoluer dans un monde tel que le sien n'incite pas à la guérison, bien au contraire. Autant il y a quelques minutes, le jeune homme voyait le retour de Coleen comme de l'acharnement, autant maintenant il y voyait plus une porte de sortie. Une bouffée d'oxygène, la fin du cauchemar. La brunette était bénéfique pour lui et ce depuis toujours, il le savait pertinemment. C'est pour cette raison qu'il n'a jamais réussit à l'oublier, à la mettre de côté. S'il est parti un an en Italie c'est pour en savoir plus pour la mafia mais aussi pour la chasser de son esprit, en vain. Elle a toujours été présente en lui, c'est son premier amour, la seule à le connaitre tel qu'il est vraiment. Ce petit garçon passionné par la vie, malmené par son père et qui n'aime pas l'école. Ce p'tit gars qui amuse la galerie et qui ne sait pas quoi faire pour être gentil. Et oui, Coleen a connu ce Sloan là. Toucher sa joue si froide, il en avait tellement rêvé, il tremblait, stressé ? Inconsciemment, il avait peur de sa réaction mais aussi de celle de la jeune fille. Il ne voulait pas être rejeté, surtout pas, ça le détruirait encore plus. Il eu énormément de craintes, de doutes en ouvrant les yeux. Il fronça les sourcils en la voyant apeuré. Alors c'est tout ce qu'il transmettait, de la peur. En temps normal, cela l'aurait amusé ou peut-être excité mais pas venant de Coleen. Il se sentait encore plus minable qu'avant. Elle avait peur de lui, elle qui comptait tant à ses yeux. Sloan était dégoûté de voir ça, il inspira profondément pour essayer de garder ses esprits, d'être lucide et éviter de faire une connerie. En effet, cette découverte impliquait tellement de choses. Le Gamma se taisait, il la laissait parler. De toute façon, il ne savait pas quoi dire tant il était choqué. La belle brune semblait dans le même état que lui. D'ailleurs elle résuma bien l'état dans lequel il était : dérouté. C'était tout à fait ça. Puis, dans un élan de folie, Coleen s'approcha de lui, vint se blottir dans ses bras quelques secondes avant de se reculer rapidement. Pris de court, Sloan n'eut pas le temps de réagir. En temps normal, il redoutait le contact avec les autres mais là, il l'aurait presque espéré. « Excuse-moi. » Perplexe, stoïque, il ne bougea pas. Il se contenta de rester debout, les bras ballant. Pourtant, il avait envie de la sentir contre lui, prés de lui. Le Gamma ferma une nouvelle fois les yeux avant de les ouvrir rapidement. Il prit son courage à deux mains et s'approcha doucement de Coleen. Il la prit dans ses bras. Un geste impensable venant de lui, incroyable et pourtant tellement vrai. Délicatement, Sloan posa sa tête contre celle de la brunette. Sans un bruit, sans un mot ils se retrouvaient après tant d'années. Il pouvait serrer sa Coleen dans ses bras, jamais il n'aurait cru cela possible. Les yeux remplis de larmes, il luttait pour ne pas fondre en larme. En vingt quatre ans d'existence, il n'a jamais pleuré. Sloan voulait resté digne, il préservait ses larmes, les déchargeant dans une rage sans précédent. Il ne voulait se sentir aussi faible, il ravala ses larmes en quelques clignements de paupières. Pour la première fois depuis son enfance, il relâcha la pression, il s’accorda une pause. Son corps était tellement tendus en temps normal, là il se laissa aller et soupira un grand coup.  « Pardonnes-moi mes erreurs.» dis-il d'une petite voix si faible et si fragile. Ses lèvres devinent chaudes, ses yeux gonflés de larmes, il s'en voulait d'être aussi minable. Un moins que rien, incapable de vivre correctement. Sans s'en rendre compte, il serra un peu plus Coleen dans ses bras, il ne voulait pas la laisser partir, pas une seconde fois. Tant d'émotions en lui qui l'empêchaient de vivre ce moment pleinement, de profiter de sa présence bienfaisante. « Je n'ai jamais réussit à vivre sans toi Coleen ... je survis dans un monde qui n'est pas le mien. » A présent, c'était sa voix qui était tremblante. Le regard flou, les yeux mouillés, il se refusait de laisser couler une larme, pourtant c'était inévitable. Sloan était à bout de force, il n'arrivait plus à continuer à vivre, il ne s'était jamais senti aussi mal, il en avait marre de la vie et du sort qui s'acharnait sur lui. Le beau brun disait stop à ce calvaire qu'il supportait depuis trop longtemps. Sa respiration était bruyante. « Tu m'as manqué ... »  dit-il en étouffant son mal-être. Et pour la dernière fois, il ferma les yeux, laissant échapper une larme qui coula lentement le long de sa joue. Comme une musique triste, la musique de sa vie. Le temps s'était arrêté et pour la première fois de sa vie, il rendait les armes. C'était la fin.

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MessageSujet: Re: and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) - Page 2 EmptyVen 16 Aoû - 20:14

C'était comme une vieille chanson aimée que l'on avait oublié, coincée quelque part aux tréfonds de la mémoire de la brune. Un rythme entraînant délaissé, qui répétait maintenant les mêmes paroles en boucle dans son esprit, ayant la sombre impression de chanter pour le vide. Mais elle entendait, ce vieil écho ignoré, tant de fois renié, le doux appel de l'enfant qu'elle était autrefois. Coleen se souvenait des longues nuits qu'elle avait passé dissimulée sous ses épais draps blancs, ses yeux rêveurs mouillés de larmes salées, sa peau diaphane luisant encore de ses derniers pleurs. Elle se remémorait ces heures infinies où elle s'était enveloppé de sa tristesse amère pour ne plus en sortir. Toutes ces nuits où elle avait laissé les questions cogner contre ses tempes fragiles, lancinantes mais demeurant sans réponses. Elle cherchait, encore et toujours, quels étaient les actes qu'elle avait commis qui avaient pu pousser Sloan à la pousser dans son gouffre sans fin. Mais elle n'avait rien trouvé, et pour cesser de se torturer le coeur et l'esprit, elle s'était efforcée de le haïr éperdument. Une rage sourde et froide l'avait animé durant des années, car elle tenait tellement à leur histoire d'amour qu'elle lui en voulait de tout avoir détruit. Car tout s'était envolé en un coup de vent, tout s'était défait dès lors que ses frères lui eurent rapporté qu'il la quittait. Mais maintenant, et seulement en prenant du recul des années plus tard, elle réalisait, à quel point ils avaient réussi à les manipuler tous les deux. Le duo Da Russo n'avait eu pour seule préoccupation celle de ne pas salir leur nom de famille et de lui faire garder tout l'honneur et le prestige qu'ils croyaient mériter. Mais ils s'étaient lourdement fourvoyés, ils ne méritaient rien. Rien d'autre que de ressentir à leur tour la douleur qui avait blessé les deux amoureux meurtris. Avaient-ils mérité ce qui leur était arrivé ? La seule certitude était que leur malheur s'était fondé sur un quiproquo, un mensonge. Cet ignoble complot les avait fait chuter tout les deux, séparément. Lui s'était laissé aller à la drogue, pour oublier, sans doute. Et elle, s'était laissée mourir et ronger par l'anorexie. Ils ne formaient plus le joli tableau qu'ils avaient pu être autrefois, dans une époque révolue. Et elle l'avait aimé, oui, elle l'avait adoré et aurait fait n'importe quoi pour lui. Et se sentait si bien dans ses bras et, malgré ses yeux baignés de larmes dans les soirées qui suivirent leur rupture, elle ne regretterait jamais leur rupture. Car il était le seul à avoir réussi à la faire vivre, à s'épanouir dans ce monde cruel qu'elle avait toujours détesté. Il l'avait extirpé de son cocon et l'avait exposé à la foule, et l'espace de ces saisons qu'ils avaient partagé, elle avait su que quelqu'un l'aimait dans ce bas monde, qu'il y avait une personne qui tenait à la faible créature qu'elle était. Et quand elle avait appris que la seule personne qui l'avait jamais aimé ne serait-ce qu'un peu ne la trouvait pas assez bien pour rester à ses côtés, elle s'était laissé tuer à petit feu. Chaque seconde était une nouvelle mort, parce qu'elle était triste, faible et esseulée. Ils avaient été des observateurs de l'univers, ils avaient partagé une infime partie de leur vie ensemble, mais aussitôt qu'elle se confortait dans l'idée folle que son bonheur pourrait durer, on lui annonçait qu'il en serait tout autrement. Il avait filé, il était parti, avec sa joie, son bonheur et le peu d'estime qu'elle avait d'elle. Coleen n'avait jamais aimé les adieux, ni même les au revoir, elle n'avait jamais aimé l'incertitude, ne pas savoir si on se reverrait le lendemain ou dans dix mois. Mais, pour la première fois de sa vie, elle s'était dit qu'elle aurait préféré cette incertitude à ce silence définitif, à cette certitude qu'elle avait que jamais, il ne voudrait de nouveau d'elle. Pourtant elle se tenait devant lui, les joues mouillées de perles salées et les yeux brillants d'un nouvel espoir. Combien de fois avait-elle rêvé de le revoir ? Ne serait-ce de le croiser, une ultime fois, pour pouvoir savourer la dernière image qu'elle aurait de lui, l'imprimer dans sa mémoire incertaine et la contempler pour le reste de son existence à venir. Rêver qu'il revienne, simplement avec ses souvenirs, cela lui aurait suffit pour vivre. Mais le beau brun était parti si vite, sans prévenir, sans qu'elle puisse s'y attendre le moins du monde qu'elle n'avait pas réussi à se remettre aussi facilement qu'il l'aurait fallu. Il ne l'avait jamais quitté depuis, une partie de lui était restée ancrée dans le coeur de la petite thaïlandaise, pour l'éternité. Car même si elle n'obligeait à le détester, il restait son premier amour et elle continuerait de l'aimer, indéfiniment. La brise douce de l'été californien balaya la terre sèche sur laquelle ils marchaient, alors qu'ils demeuraient stoïques, l'un face à l'autre, Coleen laissant ostensiblement apercevoir ses émotions. Il était sa faille, le seul à pouvoir la faire chuter et tout perdre de nouveau, mais aussi le seul à pouvoir peut-être la faire sortir de cette spirale vicieuse dans laquelle était enfermée. A peine avait-elle pu effleurer Sloan qu'elle s'était retirée, éprise mais apeurée par son impulsivité, craintive, redoutant un faux pas. Ils avaient changé l'un et l'autre, le beau brun n'avait sans doute aucune envie de la voir revenir dans sa vie après tout ce qu'elle avait détruit sans le vouloir. Et d'ailleurs, quand elle se blottit contre lui, il ne bougea pas, certes elle ne lui en laissa pas le temps, mais une fois face à lui après lui avoir présenté de chastes excuses, elle ne réussit toujours pas à traduire les émotions qui flottaient dans ses prunelles sombres. Il cligna des yeux avant de faire quelques pas en sa direction, lents, imprévisibles, et quand elle sentit les bras du gamma venir l'enserrer, elle voulut que cet instant dure une éternité. Un long frisson parcourut tout son corps et elle se blottit plus encore contre lui alors qu'elle sentait qu'il posait sa tête sur la sienne. Son odeur l'enivrait, elle aurait aimé pouvoir rester dans ses bras encore et encore. Qu'est-ce qui le poussait à faire ça ? Elle s'en fichait éperdument, la seule chose qui comptait c'était qu'il l'avait pris dans ses bras et que l'espoir faisait de nouveau battre son coeur abîmé. « Pardonnes-moi mes erreurs.» lui dit-il d'une voix triste qu'elle ne lui connaissait pas. Pour toute réponse Coleen se pressa contre lui, la gorge serrée par de nouveaux sanglots. Elle se demanda si c'était de joie qu'elle pleurait, de pouvoir enfin le toucher, mais peut-être était-ce simplement la frustration qui sortait pour la délivrer d'un poids inutile. « Je n'ai jamais réussit à vivre sans toi Coleen ... je survis dans un monde qui n'est pas le mien. » et les paroles de Sloan étaient délicieuses, elle détestait savoir qu'il avait souffert à cause d'elle, mais savoir que lui aussi avait besoin de sa présence était terriblement agréable. Mais le timbre faible et tremblant du jeune homme la dérouta, incapable de savoir comment elle pouvait réagir face à sa tristesse évidente, elle eut un mal fou à avaler sa salive. A ce moment précis, King, ses frères, tout était sorti de son esprit, la seule chose qui comptait c'était lui. « Tu m'as manqué ... » lâcha-t-il difficilement. La douleur qu'elle croyait pouvoir lire dans sa voix l'affola, avec lenteur elle recula doucement pour pouvoir voir son visage. Une larme perlait le long de sa joue, elle ne l'avait jamais vu pleurer et aurait tant désiré panser ses blessures... Un silence passa, son regard planté dans le sien, hésitante, tremblante, mais elle finit par approcher une petite main froide de la joue chaude de Sloan. Le plus doucement possible, elle essuya la larme qui coulait et qui brillait sur le bas de la mâchoire du brun, et qui avait déjà laissé un sillon humide sur la joue de ce dernier. « S'il te plaît, ne sois plus triste. » demanda-t-elle de sa voix enfantine, ses yeux brillants des larmes qu'elle refusait de verser. Elle revint se blottir dans ses bras. « Je t'aime, Sloan. » lâcha-t-elle. C'était dit, un aveux imprononçable et pourtant, elle avait réussit un exploit qu'elle se croyait incapable de réaliser. Elle voulait simplement être honnête et lui dire ce qui comptait, ce qu'elle avait sur le coeur. Et même si en retour il devait lui annoncer que ses sentiments s'étaient effacés avec le temps, elle voulait juste qu'il le sache. « Et je regrette tellement que tu ai souffert ... » reprit-elle, se serrant encore plus contre lui. « Je t'en supplie ne pars plus. »
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MessageSujet: Re: and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) and who do you think you are ? running around and leaving scars. (coleen + sloan) - Page 2 EmptyVen 16 Aoû - 21:21

Tant de haine, tant d'amour et de désillusion
Coleen Z. Da Russo  & SLOAN-WADE BLACKBURN


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Cette larme représentait tellement pour Sloan. Tant de promesse, tant de haine mais surtout tant de tristesse. Toutes ces heures à se détester, à se haïr pour rien. Depuis le temps qu'il rêvait d'avoir une explication avec Coleen, il avait à présent la raison de son absence, de mon éloignement. Une raison si difficile à croire mais tellement probable. C'était bien le genre des frères Da Russo de faire ça. En fait, il avait imaginé tellement de raisons, il avait même pensé que la brunette avait un nouveau petit ami, bien plus prestigieux que lui, bien plus beau et plus intelligent. Le Gamma était loin d'être dupe, déjà à l'époque il savait que quelque chose n'allait pas. Lui avait de mauvaises notes à l'école alors que Coleen raflait toutes les bonnes notes, il n'était pas très malin dans son genre mais le pire dans tout ça, c'est qu'il s'appliquait pour récolter des notes médiocres. Il n'a jamais été une flèche pourtant il faisait énormément d'efforts pour plaire à sa belle, en vain. L'excuse du petit copain semblait être l'option la plus probable. Un nouvel ami, avec de vraies neurones dans la tête et approuvée par la famille Da Russo. Sloan s'est toujours dévalorisé par rapport à Coleen mais dans un sens, c'est ce qui faisait son charme, il était mignon, il cherchait à bien faire. Une autre raison aurait pu être ses fréquentations pas toujours très convenables. Tant d'hypothèses non vérifiés. Sloan les avait toutes imaginés et s'était résigné à ne jamais avoir de réponses. Aujourd'hui, il avait collé à elle, sa brune blottie dans ses bras, refoulant sa peur pour venir l'enlacer. C'était merveilleux. Il avait tellement de choses à lui dire, à se faire pardonner. Comme un besoin de se justifier, il implora son pardon. Sloan ne réalisait pas ce qui était en train de se passer. On lui aurait dit un peu plus tôt dans la journée qu'il allait revoir son premier amour et qu'il allait vivre un moment unique avec elle, il ne l'aurait pas cru. Le jeune homme était à bout de force, exténué par son combat perdu d'avance. Pour la première fois depuis bien longtemps il voyait le bout du tunnel, la petite lumière blanche qui le guidait vers la sorti. Il avait besoin de se justifier, de lui avouer son mal être depuis qu'elle n'était plus à ses côtés. Lui crier a quel point elle lui avait manqué, le vide qu'elle avait laissé et ce manque permanent qu'il n'arrivait à combler qu'en consommant de la drogue. Inconsciemment, il avait envie de fondre en sanglot comme elle mais une nouvelle fois, son corps refusait d’obéir. Une larme coula sur sa joue, une seule larme si symbolique. Sloan se sentait honteux de craquer ainsi, vulgairement. Il voulait prouver à Coleen qu'il était un mec fort et digne mais c'était sans compter sur sa bipolarité qui lui faisait agir à l'encontre de ses pensées. Il voulait effacer le passé pour tout recommencer mais pas avant de lui avoir prouvé à quel point elle comptait pour lui. Contre toutes attentes, la jeune fille se recula pour mettre fin à cette étreinte si agréable. Lui serrait bien resté contre elle encore un peu. Quoiqu'il en soit, elle plongea son regard dans celui du beau brun avant de voir la larme sur sa joue. Sloan fronça les sourcils, il s'en voulait d'être aussi faible, c'était trop tard de toute façon, elle l'avait vu. A son tour, elle approcha sa main glacée qu'elle posa sur sa joue pour effacer délicatement la larme pleine de honte. Les rôles venaient de s'inverser, le Gamma ne trouvait pas ça normal mais au point où il en était. En sentant sa main froide, Sloan décala son visage pour sentir pleinement ce contact si rassurant pour lui. Impossible pour lui de quitter son regard, il ne bougeait plus, attendant une quelconque réplique de sa part. « S'il te plaît, ne sois plus triste. » dit-elle d'une voix si sensible. Sloan n'était pas triste, il était en colère contre lui, contre les frères Da Russo, contre la terre entière. Si minable de s'être laissé berné aussi facilement, si faible, si malade dans sa tête. Tant d'émotions en lui qu'il ne pouvait pas contrôler, qu'il ne pouvait pas gérer. C'était dur au quotidien et plus que jamais il avait besoin d'aide. Il ne répondit pas, cherchant en vain quelque chose à répondre. Revenant rapidement à la charge, Coleen se blottit de nouveau dans ses bras, tout ceci se passait de commentaires. Elle lui avoua l'aimer, c'était d'une évidence. Lui aussi l'aimait encore.  « Je t'en supplie ne pars plus. » lui murmura-t-elle. En entendant ses paroles, Sloan laissa couler une autre larme, bordel c'était plus fort que lui. Incapable de se contrôler, il assistait impuissant à ce spectacle lamentable. Il perdait le contrôle de tout, il n'était plus le maître de la situation, il retombait directement en enfance. Toutes ces années de souffrance pour rien,  pour finalement renouer de loin avec le bonheur. Se lâchant totalement, Sloan passa sa main dans le dos de Coleen puis caressa ses cheveux de son autre main libre. Elle ne devait plus lui échapper, pas encore. Que Dieu ait pitié de lui, qu'il lui laisse pour de bon. Le jeune homme ne pourra pas supporter une seconde séparation. « Je n'ai jamais eu l'intention de partir. » dit-il comme une évidence. Le temps s'était arrêté depuis un moment déjà, Sloan n'avait plus la notion de temps, ni d'espace. Il la retrouvait et c'est tout ce qui comptait pour lui. Tout avait changé mais ils étaient en train de remonter le temps. Petit à petit, ils renouaient le contact, depuis les années qu'ils attendaient ça. Il n'avait pas répondu à son je t'aime pour la simple et bonne raison que la dernière fois qu'il lui avait dit, il avait lamentablement perdu Coleen. Le beau brun avait envie de lui dire mais il ne le faisait pas. Il se recula et prit le visage de la brune entre ses mains. « Ne me laisses plus jamais, j'ai tellement besoin de toi. » dit-il avant de déposer un baiser sur sa joue. Ce n'était pas un je t'aime mais venant de Sloan, c'était tout comme.

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