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When you need help to find answers ⊿ with Lesly.

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MessageSujet: When you need help to find answers ⊿ with Lesly. When you need help to find answers ⊿ with Lesly. EmptyLun 20 Mai - 22:33

Lesly & Ariel.
Jusque là, ma journée s'était plutôt bien passée. Je savais que mon retour à l'université avait été source d'inquiétudes pour mes parents, mais je pensais pouvoir assurer que c'était injustifié. Quand bien même ce n'était pas toujours facile car je retrouvais des sentiments semblables à ceux que j'avais chez moi (parler à des gens qui me connaissaient, qui avaient en mémoire bon nombre d'anecdotes sur moi alors que je peinais à ne pas écorcher leurs prénoms), je trouvais que je ne m'en sortais pas non plus trop mal. Je commençais à me familiariser un peu doucement, mais tout à fait sûrement à l'établissement au sein duquel j'avais étudié les quatre années précédentes. Je parvenais à rejoindre ma chambre sans me perdre et avoir l'air totalement hagard en devant demander mon chemin. (Ce qui me donnais des airs d'abrutis finis quand j'avais le malheur de poser une question à quelqu'un que je connaissais par le passé et qui ne pouvait donc qu'être effaré de me voir brusquement perdu, avant de se souvenir que j'étais tout aussi nouveau que les premières années à présent) Je commençais à me familiariser avec les chemins que j'empruntais chaque jour, mais aussi avec ceux que je devais prendre bien moins souvent. Doucement, je retrouvais confiance et parvenais même à me créer de nouveaux repères. C'était un sentiment sécurisant et même si je ne voulais pas le reconnaître à voix haute, je me sentais franchement vulnérable et donc une sécurité aussi faible soit elle était vraiment appréciée.

La matinée touchait à sa fin, les cours étaient passés plutôt vite, il faut dire qu'ils ne m'ennuyaient pas. C'était une chance j'imagine, ne pas être pris de l'envie incontrôlable de laisser échapper un bâillement aussi visible que peu raffiné toutes les cinq minutes. J'avais retrouvé goût à la musique plus rapidement qu'en quoi que ce soit. C'était là moins quelque chose qui marchait et j'étais décidé à m'accrocher à ce qui allait bien dans ma vie plutôt que de me focaliser sur tout le négatif qui assombrissait déjà mes pensées en permanence. Les nuages n'étaient jamais bien loin avec moi, susceptible d'assombrir mon moral en une nuée de secondes et je devais donc saisir le moindre rayon de soleil pour garder un sourire plus ou moins constant sur mon visage. Mon estomac commençait à gargouiller, il faut dire que je m'étais découvert un sacré appétit et que l'heure de manger était arrivée. Je n'étais cependant pas d'humeur à me presser, qui plus est ma pause du midi ce jour-là était suffisante pour me permettre de prendre mon temps et ainsi terminer ma journée sereinement. Toute occasion était bonne pour trouver une façon ou une autre de m'apaiser et de m'aérer l'esprit. J'étais de bonne humeur et bien décidé à faire durer ce sentiment tant recherché. Je n'aurais pas dû me couvrir, je n'avais pas anticipé une journée très ensoleillée. Alors que je traversais les rangées de casiers à la recherche du mien dont j'avais plus ou moins réussi à localiser l'emplacement. J'essayais en permanence de mettre ma mémoire à l'épreuve. Un petit jeu fatiguant et pour le moins énervant mais je me forçais malgré tout. Tout était bon pour stimuler un peu ma mémoire. Quand bien même je me prêtais parfois à ce genre d'exercices quand j'étais fatigué et tout particulièrement, j'essayais en permanence de prendre sur moi. Ca en valait le coup et je le savais très bien. Je me débarrassais de mon gilet, le coinçant sous mon coude avec mes bouquins et les feuilles glissées entre les pages en papier glacé de ces derniers.

Je m'arrêtais devant une rangée de casiers et alors que je m'apprêtais à me pencher sur un cadenas familier afin d'essayer ma combinaison dessus à défaut d'être en mesure de me souvenir exactement de l'emplacement de mon casier, je distinguais une silhouette familière à quelques pas de moi. Eh ! Lesly lançais-je à voix haute. Elle me sembla presser un peu le pas. Je pouvais affirmer qu'elle ne m'aimait pas beaucoup. Je devais l'énerver et elle devait me trouver tout bonnement bizarre. Quand elle me blessait un peu dans sa façon de me percevoir alors qu'elle me connaissait encore moins bien que je ne me connaissais moi-même, j'étais pris de l'envie brulante de l'accuser de mentir, car je ne pouvais pas me résoudre à l'idée d'avoir tort. Depuis mon réveil dans un lit d'hôpital, je n'avais eu aucune certitude et quand je fermais les yeux et que j'essayais de retrouver un vestige de mes années de vie précédentes, je ne me heurtais à rien d'autres qu'un mur froid et étouffant. A la vue du visage de Lesly, j'avais eu droit à ma première certitude et je ne parvenais pas à m'en défaire. Son visage me disait quelque chose, il avait réveillé un truc en moi bien que je n'aurais su dire quoi. Je la connaissais, cela avait eu l'effet d'une révélation pour moi et ça m'avait gonflé d'un espoir que je pensais éteins depuis longtemps. Je m'étais senti si heureux mais j'avais rapidement été refroidit.

Elle ne m'avait pas accueillie par un petit câlin et un sourire plein de gentillesse comme d'autres personnes dont je ne me souvenais pas l'avait fait, dans le but de me mettre à l'aise j'imagine et pour me témoigner un peu de soutiens et d'affection. Non, elle avait réagit différemment. Elle avait paru surprise et un brin affolée aussi. Comment vas-tu ? Repris-je, toujours debout face aux casiers, pas le moins du monde décidé à m'effacer et donc à renoncer à avoir la moindre conversation avec elle. J'étais en train de la déranger et je regrettais qu'elle me considère comme le garçon exaspérant qui lui raconte des histoires étranges, mais je devais trouver des réponses et elle m'apparaissait comme vraiment capable de m'en donner. Je ne pouvais pas renoncer. Quand bien même j'étais en train de passer à ses yeux pour un garçon incroyablement lourd et bêtement borné, je décidais de ne pas y accorder de l'importance.
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MessageSujet: Re: When you need help to find answers ⊿ with Lesly. When you need help to find answers ⊿ with Lesly. EmptyVen 24 Mai - 1:28

Lesly retient un énième bâillement. Bon sang, c'est peut-être la dixième fois qu'elle baille comme un enfant qui se fout complètement du cours alors que c'est totalement faux. Elle tente de se concentrer sur les paroles du professeur mais rien à faire, il est définitivement trop ennuyeux pour elle, qui doit lutter de toutes ses forces pour ne pas s'endormir littéralement sur sa table. Son voisin en semble amusé, il sait - comme tout le monde dans cette classe - que ce n'est pas le genre de Lesly, qui n'en rate jamais une seule miette. Et pourtant, on dirait une véritable larve, sa main qui soutient sa tête, prête à partir d'une minute à l'autre. Sa chevelure lui tombe sur le visage, elle ne prend même pas la peine d'essayer d'écrire quelque chose, elle sait très bien qu'elle ne terminera pas la phrase sans partir complètement dans ses envies de rejoindre Morphée. Heureusement, elle sait qu'elle réussira à le rattraper, petite fille studieuse qu'elle est. Elle soupire, elle cligne péniblement des yeux, elle peine et son voisin est presque hilare de la voir se battre comme l'adversaire le plus cruel qui puisse exister, le sommeil. Lesly fronce des sourcils, lui lance un regard de tueuse prête à l'égorger et se motive pour survivre jusqu'à cette fin d'heures dès plus pénible. L'étudiant lui propose un chewing-gum, histoire de l'occuper et de la réveiller un peu - c'est mieux que rien - et elle accepte avec plaisir. Les secondes s'écoulent si lentement qu'elle a l'impression que le temps s'est arrêté, et c'est la torture la plus horrible qu'on puisse infliger à un étudiant qui n'a qu'une envie, terminer sa nuit dans son lit, emmitouflé par sa couverture bien chaude. Elle roule des yeux, là voilà repartie à ne penser qu'à un possible échappatoire. Elle passe une main dans ses cheveux, se redresse et décide de balayer la salle du regard. Il est tôt, elle n'est pas la seule à s'endormir sur ses notes. Son voisin rit, mais il est bien le seul. Ils sont tous dans de beaux draps. Certains sont même déjà en train de terminer leurs heures de sommeil, mais le professeur s'en fout, il continuera son cours jusqu'à la fin, tant qu'on l'emmerde pas, ça ira. Elle observer sa montre, et comme si le vieil homme lisait dans ses pensées, il termine sa phrase et les laisse partir. C'est l'heure. Elle remercie Dieu pour y avoir survécu, et quitte la salle après avoir entassé ses dernières affaires dans son sac comme un fourre-tout. Aujourd'hui, elle est juste tellement fatiguée qu'elle n'a pas envie de faire d'effort. Elle traverse le couloir d'un pas nonchalant, tout le poids du monde écrasé sur ses épaules et se dirige vers son casier automatiquement, prête à jeter ses derniers bouquins de la matinée à leur petite place, comme pour oublier qu'elle a juste détesté son cours précédent. Et face à son casier, elle se fige en le remarquant au loin. Oh non, pas lui. Tout le monde, mais pas lui. Elle le connait même pas ce type qui squatte son oxygène et qui la prend pour l'amie qu'elle n'est pas. Elle se retourne, prête à rebrousser chemin - tant pis pour les bouquins, elle les reposera plus tard, mais trop tard, elle l'entend la héler au loin. « Eh ! Lesly ! » Merde, merde, merde, merde. Bon, on a compris, elle n'a aucune envie de le voir, surtout pas ce matin, alors qu'elle a passé une matinée ultra fatigante. Le genre qui t'épuise et qui te donne juste envie d'aller te cacher dans ta chambre. Pire, tu meurs. Trop tard, il la rattrape en quelques enjambés, normal, c'est un mec costaud, et se poste devant elle, comme une petite fleur. « Comment vas-tu ? » Elle est fatiguée et ça doit se voir sur son visage, mais elle préfère hausser des épaules, cherchant la réponse adéquate. Bon, elle n'a pas envie de le disputer aujourd'hui, mais elle n'a pas non plus envie de lui parler, alors elle tente de trouver la technique du juste milieu. Et finalement, elle abandonne l'idée. « Je suis fatiguée. » Qu'elle finit alors par confesser en lâchant le soupir qu'elle réprime depuis le début de la matinée. Il pourra peut-être le comprendre dans les deux sens possibles. Elle est fatiguée parce qu'elle n'a pas assez dormi. Elle est fatiguée de le voir s'accrocher à une fille qu'il ne connait de nulle part. En fait, le plus dérangeant, c'est surtout le fait qu'il ait l'air si déterminé à la vouloir dans sa vie, comme si elle était cette bouée qu'un mec totalement perdu aurait besoin pour remonter la pente, alors qu'il a l'air d'aller très bien - mis à part ce côté boulet qui la surprend un peu chaque jour mais ça, on s'y fait presque avec le temps. « Et toi ? Tu n'es toujours pas décidé à lâcher l'affaire ? » Elle lui demande, au cas où, histoire d'être sûre, même si elle se doute bien qu'il lui a déjà répondu en l'ayant abordé ce matin. « Parce que tu perds ton temps. Mais ça, j'pense que tu dois le savoir maintenant. » Continue-t-elle d'un ton sarcastique. Il peut toujours essayer de continuer son manège, il n'obtiendra rien d'elle, et c'est même pas parce qu'elle n'en a pas envie.
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MessageSujet: Re: When you need help to find answers ⊿ with Lesly. When you need help to find answers ⊿ with Lesly. EmptyVen 24 Mai - 13:19

Elle ne voulait pas me parler et n'essayait pas de s'en cacher. Elle me fuyait carrément comme la peste. Elle devait me prendre pour un taré, ou bien elle s'acharnait à me mentir, à me dire qu'elle ne me connaissait pas et donc que j'étais officiellement barge. Je ne lui trouvais pas de raisons de me mentir. Après tout, les gens que je connaissais avant l'accident n'hésitaient pas à venir me voir et c'était moi, la personne la plus gênée. Personne ne m'avait menti, du moins à ce que je sache et étant obligé de faire confiance aux autres à défaut de pouvoir trouver des réponses moi-même, je m'en satisfaisais. J'aurais donc dut avoir confiance en cette fille quand elle s'acharnait à me dire qu'elle ne me connaissait pas. Cependant, je ne pouvais pas me résoudre à le faire. Je ne pouvais pas accepter qu'elle soit la personne ayant raison quand j'avais enfin un brin d'intuition. Je croyais en quelque chose pour la première fois depuis mon réveil et je ne pouvais pas me résoudre à laisser tomber, tout simplement. Si je parvenais à lui faire reconnaître qu'on se connait bien et que donc j'ai réussi à me souvenir d'elle, de quelque chose remontant à avant l'accident, cela signifierais que tout n'était pas perdu d'avance et que je pouvais encore nourrir l'espoir de retrouver ma mémoire. J'avais besoin de m'accrocher à quelque chose pour ne pas tomber et Lesly était la personne sur laquelle reposait une bonne partie de mes espoirs. Elle n'en avait pas conscience, elle devait juste me prendre pour un garçon bizarre et obsessionnel. Sauf si elle me connaissait. Je voulais tellement y croire que je me fichais bien de l'autre alternative. Je ne me vexais pas de son attitude, enfin un peu quand même. Je ne pensais pas être de si mauvaise compagnie que cela et à son inverse, je ne m'emportais jamais contre elle, quand bien même souvent sa façon de me répondre me rendait cette tâche ardue.

J'approuvais d'un signe de tête compatissant quand elle me répondit simplement qu'elle était fatiguée. Elle n'était pas la seule. Je dormais mal, mais à vrais dire je n'avais pas le sentiment d'avoir un jour dormi bien. Je pensais me sentir bien les premiers jours après mon réveil une fois que j'aurais quitté mon lit d'hôpital pour dormir dans mon lit chez mes parents, mais c'était faux. Je n'avais pas cessé de me réveiller au milieu de la nuit, paniqué et confus. Je pensais qu'être à Berkeley me ferait du bien, en de nombreux sens c'était bien le cas, mais mes nuits étaient toujours aussi agitées. Je crois que je n'étais pas fait pour dormir seul et je doutais même de ne pas avoir engendré chez moi une peur de l'obscurité, cette dernière me stressait, car durant quelques instants, j'ignorais où j'étais, qui j'étais parfois et je revivais sans arrêt mon réveil à l'hôpital. Une fois les contours dessinés dans l'obscurité, je commençais à me calmer, mais ces montées de peur me fatiguaient toujours et je doutais qu'elles cessent un jour. Lesly ne voulait pas que cette conversation s'éternise, elle me l'avait bien signifié en se mettant presque à courir pour éviter que je lui parle et elle me le confirma davantage encore, comme si l'expression de son visage ne suffisait pas. Je fis la grimace. J'étais habitué à cette façon de me parler, cela ne me peinait plus autant qu'au début même si c'était toujours désagréable de se faire repousser ainsi. Je ne crois pas que je perds mon temps et tu me connais mal si tu penses que je suis le genre de personne qui abandonne quand les autres ne sont pas très coopératifs. Je suis quelqu'un de déterminé, désolé, il va falloir que tu fasses avec répondis-je, un sourire aux lèvres. Je refusais d'adopter le même ton qu'elle, il n'y avait rien à y gagner pour moi.

Il était facile pour elle de répliquer qu'en effet, elle ne pouvait pas le savoir vu qu'elle ne me connaissait pas, mais je ne m'attardais pas là-dessus, préférant continuer sur ma lancée. Si tu te crois que ça m'amuse de rester là à t'entendre me parler comme à un chien, tu te trompes, j'ai plus d'amour propre que ça. Mais je ne laisserais pas tomber, ne va pas t'imaginer le contraire, car tu seras déçue je voulais qu'elle le sache. Je serais vraiment stupide d'abandonner ajoutais-je. Je ne savais pas si elle était au courant pour ma perte de mémoire, car elle me disait rien, rien qui puisse m'intéresser, trop occupée qu'elle était à chercher des répliques intelligentes et bourrées de sarcasme ce pour quoi, à mon avis, elle n'était pas franchement douée. Dis-moi la vérité et je te lâcherais. Je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas me le dire, on voit bien que tu ne sais pas ce que c'est, que tu n'est pas capable de comprendre combien ça me pèse tout ça je commençais à parler trop. J'avais cessé de sourire, brusquement de mauvaise humeur, car c'était fatiguant de devoir ainsi batailler pour obtenir quelques brides de vérité. Elle ne me facilitait vraiment pas la tâche et je la qualifiais en silence d'égoïste. Je ne souhaitais à personne d'oublier vingt ans de vie et de se retrouver dans le doute avec lequel je devais à présent vivre, mais j'en voulais à ceux qui ne voulaient pas comprendre. Elle était au courant pour l'accident, forcément car je la connaissais. Son visage me disait quelque chose et c'était bien le seul. Cela signifiait forcément quelque chose, il fallait être dingue pour dire le contraire. Est-ce qu'elle me détestait ? Est-ce que nous étions ennemis et qu'elle cherchait donc à me blesser maintenant que j'étais dans une situation ou le faire était si simple ? N'importe qui était capable de me blesser. J'étais suffisamment fier pour ne pas le montrer, car cela aurait été pire que tout. J'avais encore la possibilité de me protéger un peu moi-même et je le faisais.

Ce n'était pas facile car tout le monde me poussait à bout. Mon sourire s'était envolé et j'employais un ton plus sec, cédant à une montée de colère et de frustration. Je n'avais pas à la laisser me parler comme ça, je méritais plus de respect. Nous étions à quelques pas de mon casier, je n'avais pas beaucoup bougé, justement suffisamment pour faire barrage devant elle et l'empêcher de partir en courant pour couper à une conversation avec moi. Si les rôles étaient inversés, si c'était toi, moi je t'aiderais lançais-je sèchement. Je voulais la culpabiliser un peu, je ne m'en cachais pas. Je voulais lui filer au moins un morceau, aussi infime soit-il, de la douleur que je me traînais depuis deux ans. Elle refusait d'alléger un peu ce poids en me parlant et je trouvais ça détestable. Je décidais d'en rajouter une couche, histoire de bien l'enfoncer. Je ne suis pas un égoïste lui dis-je avec un sourire froid ne laissant pas de doute sur le fait que c'était exactement l'adjectif que j'aurais utilisé pour la définir elle. Je ne baissais pas les yeux, la regardant bien en face afin de lui signifier combien elle n'était la seule personne fatiguée et exaspérée ici, qu'elle n'était pas la personne la plus malheureuse du monde et qu'elle avait un luxe que j'avais perdu. Je ne voyais pas pourquoi c'était à moi d'être compréhensif et souriant alors qu'elle faisait de son mieux pour me blesser. Rien, dans cette situation, n'était juste.
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MessageSujet: Re: When you need help to find answers ⊿ with Lesly. When you need help to find answers ⊿ with Lesly. EmptyJeu 30 Mai - 19:03

Elle ne comprend pas son obsession. Elle le croise partout, dans tous les couloirs, il la suit comme un psychopathe le ferait avec sa future victime et ça lui fait un peu peur. En fait, ça lui fait franchement peur. Il n'a pourtant jamais été brusque avec elle, n'a jamais prononcé un seul mot de trop. Au contraire, il lui a toujours montré beaucoup de considération, lui a toujours montré le meilleur de lui-même, même quand la situation ne s'y prêtait pas et pourtant, rien à faire, Lesly n'a pas confiance. Elle est de nature méfiante, a des difficultés à se mélanger aux autres, à s'ouvrir aux inconnus et pour elle, Ariel est définitivement un inconnu trop étrange pour le laisser entrer dans sa vie. Elle est consciente qu'il est difficile pour lui de la comprendre, on ne la comprend pas toujours, on la trouve très souvent trop froide et distante, mais il n'y a rien à faire, elle ne fera pas d'efforts avec quelqu'un comme lui. Il lui est néanmoins arrivé de penser à lui, quand elle n'arrive pas à trouver le sommeil. Elle se demande s'il est vraiment possible que ce soit elle qui se trompe, s'ils se connaissent réellement, s'ils se sont un jour connus, mais la réponse est toujours la même. C'est lui qui est en tort. Elle s'en souviendrait si elle avait rencontré un homme comme lui, un homme grand, musclé, au visage rayonnant, à la blague parfois lourde, et un peu bizarre, un homme qu'elle n'arrive pas à cerner, même avec toute la volonté qu'elle peut faire preuve. Elle a tenté de le lui faire comprendre, mais il ne veut rien savoir. Alors, elle a abandonné, et applique à présent la méthode forte. Elle se montre ignoble jusqu'à ce qu'il se décide à la fuir comme la peste. Il faut croire que le plan B n'est pas aussi efficace qu'elle pensait, au vu de sa remarque. Il le dit lui-même, il est déterminé et c'est bien Lesly qui va devoir faire des efforts. Il le dit avec le même sourire accroché sur ses lèvres, comme pour lui montrer que ses remarques ne le touchent même plus. Pour toute réponse, elle roule des yeux. « Si ça t'amuse. » Répond-t-elle simplement en haussant des épaules. Qu'il continue son stupide jeu, il perd son temps. Et ce n'est pas comme si elle faisait exprès de le faire mariner, elle ne sait réellement pas ce qu'il cherche. Elle aurait pu mentir, mais ce n'est définitivement pas son genre, surtout pas quand elle cherche le moyen de s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Sa patience a des limites. Comme pris d'une soudaine envie de se faire entendre, Ariel enchaine en lui montrant qu'il ne compte pas se laisser marcher sur les pieds tout le long de leur relation. Il est gentil, mais quand même, faut pas trop lui en demander. Il n'est pas dupe, et lui répète une énième fois de lui dire cette foutue vérité. Mais quelle vérité bon sang ?! Quelle vérité ?! Elle n'en a strictement aucune idée ! Si au moins il lui expliquait ce qu'il attendait vraiment d'elle ! Elle se demande même s'il ne se fout pas complètement d'elle et si ce n'est pas lui qui la manipule depuis le début. Ce serait totalement possible, ce ne serait pas le premier à se jouer d'elle. Et si c'était un pari qu'il avait fait avec ses amis ? Tiens, si on s'amusait un peu avec la blonde là-bas, qui ne parle jamais à personne ? Il la fait culpabiliser, parce qu'elle a l'impression que c'est vraiment de sa faute s'il est obligé de supporter une teigne comme elle, alors que sans doute que depuis le début, il se marre intérieurement de la voir lui lancer un regard d'incompréhension, ce visage qu'elle lui lance en ce moment même, alors que le sourire du jeune homme a laissé place à un visage plus fermé. « Je te l'ai déjà dit et répété une dizaine de fois au moins. Je ne vois même pas de quelle vérité tu parles. » Elle tente de garder son calme et de le lui faire comprendre par un ton strict et ferme, comme une mère préviendrait son fils que s'il recommence, elle lui aura au moins prévenu des conséquences. Elle n'a pas d'autres choix que de se la jouer gendarme, parce qu'apparemment, il ne comprend pas ce qu'elle lui répète depuis le début de leur rencontre. Lesly détourne un instant des yeux en remarquant quelques étudiants qui les observent étrangement. Il est face à elle, ses bras barrant complètement son passage, de sorte à ce qu'elle ne puisse même pas fuir au cas où la situation deviendrait ingérable. Elle lâche un soupir, secoue négativement de la tête, se maudissant intérieurement d'avoir décidé de passer par son casier. Elle aurait très bien pu s'en passer tiens, ses bouquins ne sont pas si lourds que ça. A côté du poids qu'il lui jette sur les épaules, ses livres sont aussi légers qu'une plume. Parce qu'évidemment, monsieur ne s'arrête pas là et lui prouve par A + B que c'est bien elle la méchante de l'histoire. Et que je te lance dans un sourire narquois que je suis tellement plus tolérable que toi, ô méchante sorcière des contées. Il la pousse à bout, avec sa remarque totalement déplacée qu'elle prend pour une insulte à son intégrité. Elle relève les yeux vers lui et remarque qu'il guette sa réaction et ça marche, parce qu'elle est prête à exploser sur place. Elle se retient presque de le gifler, mais non, il trouverait encore le moyen d'en rajouter une couche, alors, elle croise simplement les bras et bouillonne. Elle n'a définitivement plus envie de faire d'efforts cette fois. « Je suis égoïste ? JE suis égoïste, moi ? Mais de quel droit tu te permets de me juger alors qu'on ne se connait même pas ?! » Surtout que c'est bien la première fois qu'on la dit égoïste. Elle peut être blessante, froide, distante, têtue, arrogante, tout ce qu'on veut, mais pas égoïste. Elle est la première à donner un coup de main à son père quand elle voit qu'il en a vraiment besoin, elle est la première à aider les clients de son paternel quand celui-ci leur fait comprendre qu'il a d'autres dossiers plus importants et en plus, elle le fait très souvent gratuitement. Elle ne sourit pas beaucoup, n'est pas très ouverte, mais au fond, elle s'intéresse franchement aux autres et même si ça ne se voit pas, elle se soucie des gens qui l'entourent. Alors forcément, cette insulte ne passe pas. « Et si tu penses que c'est comme ça que tu vas réussir à avoir ce que tu veux, t'es mal barré, parce que tu me connais vraiment très mal ! » Et comme ça, ils sont deux à ne pas se connaitre, ça leur en fait une belle tiens. Ils sont décidément fait pour s'entendre ces deux-là. Elle est tellement énervée que son visage en est devenue aussi rouge qu'une tomate. Elle déteste qu'on se moque ainsi d'elle et Ariel a dépassé les bornes. Après tout, c'est lui qui l'épuise à lui poser toujours les mêmes questions qui n'ont aucun sens pour elle. « Pour le coup, je ne t'aiderai pas. » Termine-t-elle en se détournant de lui. Et ce n'est pas négociable. Qu'il aille donc ennuyer quelqu'un d'autre, il a réussi à la mettre dans tous ses états. « T'es content ? T'as eu ce que tu voulais ? » Parce qu'elle en est persuadée à présent, il n'attendait que ça, qu'elle se mette en colère et qu'elle hurle combien il l'insupporte. Qu'elle lui montre que oui, peut-être bien qu'elle est égoïste. Après tout, c'était peut-être ça qu'il cherchait depuis le début.

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MessageSujet: Re: When you need help to find answers ⊿ with Lesly. When you need help to find answers ⊿ with Lesly. EmptyVen 31 Mai - 7:27

Je ne répondais pas aux mots qu'elle prononça, me contentant de conserver mon attitude respirant l'arrogance. Si mon sourire pouvait lui faire penser le contraire, non je ne m'amusais pas du tout. Cette situation m'exaspérait au plus haut point et si elle avait été capable de lire dans mes pensées, elle aurait compris qu'en cet instant, j'avais tout autant envie de partir, de mettre fin à cette conversation, dès maintenant. Sauf que nous n'étions pas sur le même pieds d'inégalité dans toute cette histoire. J'étais forcément perdant, ne pouvant pas trouver les moindres réponses à toutes mes questions n'ayant plus mes souvenirs comme source. Elle avait tout, tout ce que j'avais perdu et je lui en voulais de ne pas être fichue de partager. Sans doute que mon attitude actuelle ne la poussait nullement au partage, mais ce n'était pas comme si je n'avais pas essayé autre chose avant de tenter une façon de procéder plus sèche et forte. Je m'étais déjà trouvé vraiment patient et gentil. Si je la fatiguais en adoptant un comportement posé, j'aurais aimé la voir, sa réaction, si j'avais décidé de lui rentrer dedans dès le début et de m'énerver dès la première fois où elle avait eu le culot de me sortir que je me trompais, qu'elle ne me connaissait pas, me signifiant en silence que de nous deux, c'était moi, le cinglé. Je n'étais pas fou, je n'avais simplement pas de chance du tout. Enfin, quelque chose s'était réveillé en moins de plus l'accident, comme une brève petite alarme, quasiment muette, mais perceptible dans le silence qui régnait parfois dans ma tête. Cette alarme, tout le monde avait essayé de l'allumer autour de moi depuis mon réveil. C'était ce qu'ils voulaient tous, y compris moi évidemment. On ne me noyait pas sous des anecdotes, on ne me faisait pas regarder de gros albums de photos décorés d'un grand Ariel en lettres dorées sur la couverture pour rien. Cette alarme. Personne n'aurait prédit qu'un visage dans la foule à Berkeley allait finalement l'actionner. Je n'en avais pas parlé à mes parents, à personne, mis à part elle, bien sûr. Je ne voulais pas réveiller de faux espoirs. J'étais déjà tellement déçu par la réaction de Lesly, je préférais garder ce sentiment affligé pour moi plutôt que de faire peser sur les épaules de ceux qui espéraient que je finisse par retrouver ma mémoire.

Je pouvais vivre avec ce sentiment, mais pas le partager. Ce n'était pas juste, infliger de la souffrance aux gens alors qu'ils avaient déjà perdus quelqu'un et devaient maintenant me supporter, avec toute l'étendue de frustration et de colère que je me traînais comme un boulet au pied depuis mon réveil à l'hôpital, il y a maintenant deux ans. Deux ans et ça me mettait encore dans tous mes états. Peut-être que cela ne cesserait jamais de déclencher de tels torrents de douleur en moi. Lesly pouvait avouer bien sûr et alors, ça deviendrait plus supportable, car cela signifierait qu'il y avait de l'espoir, que je pouvais redevenir moi-même et qu'alors, tout redeviendrait normal, comme si ces deux années n'avaient été qu'un break éprouvant dans ma vie, qu'une sorte de cauchemar immonde déjà devenu trop long et qui ne devait pas s'éterniser davantage, car il me blessait déjà beaucoup trop. Enervé, je lui balançais en pleine figure mon ressentit, le mot qui me mordait les lèvres depuis un moment et déjà et que je mourrais d'envie de prononcer. Elle était la pire égoïste que j'ai jamais rencontré. Peut-être que j'étais bien trop gâté, trop peu habitué à ne pas avoir tout tout de suite, mais en le cas présent, je ne percevais dans la démarche de Lesly que de la cruauté dans mon regard. J'étais en train de la provoquer, soit, mais ne voyait-elle pas combien j'étais désespéré ? Je n'étais pas un très bon comédien et elle me connaissait. Elle savait que j'étais vulnérable en ce moment et elle s'en fichait pas mal. Il y a des gens autour de nous, certains s'arrêtent même durant quelques instants avant de reprendre le fil de leur journée. Ils peuvent rester admirer le spectacle en ce qui me concerne. Je hausse davantage le ton, laissant la frustration en moi exploser à l'air libre. On veut que je lâche tout, que je m'exprime, c'est ce que je fais, car à l'évidence garder tout ça en moi pour épargner les autres, ça ne marche pas. Je veux tout essayer. Si, tu es égoïste et si je peux te dire ça c'est parce que je le sais ! Tu me connais ! Tu me connais, car c'est la seule chose que je sais ! Je ne suis pas fichu de me remémorer ma date de naissance, mais je connais ton visage ! Et tu n'es qu'une égoïste, car tu me mens et que tu me fais passer pour un crétin, comme si j'étais pas assez diminué par ce foutu accident comme ça !

Je donne aux gens ce qu'ils veulent, à savoir un spectacle. Je m'affiche, mais ça ne me dérange pas. Rien ne m'importe mis à part moi, mais je ne peux pas me considère comme le pire égoïste dans cette pièce et dans un sens ça me pousse à crier plus fort encore. Je veux me remémorer qui je suis, car ma vie n'a pas de sens sinon. Lesly ne peut pas me refuser une chose pareille, pas quand je lui montre bien que ça changerait tout pour moi. Elle se détourne moi, fatiguée et sur les nerfs. Je serais en mesure de le comprendre si je n'étais pas aussi en colère et persuadé qu'elle me refuse une parcelle de vérité qui pourrait tout changer pour moi. Ne fais pas l'idiote ! Ne fais pas comme si tu ne comprenais pas ! Pourquoi tu ne veux pas m'aider à me souvenir qui je suis ? Pourquoi tu me détestes autant, suffisamment pour ne rien vouloir me dire ? Si ça, ce n'est pas de l'égoïsme ! Laisse-moi rire je finis par souffler, laissant retomber mon accès de colère. Je finis par baisser les yeux, essayant de me calmer. Elle est trop butée et je n'adopte pas le bon comportement, mais je commence à penser qu'il n'y a pas de bonne attitude avec cette fille. Je perds mon temps et je gaspille de l'énergie, je me fatigue et elle n'en vaut pas la peine. Je grimace, dégoûté et me tourne vers mon casier afin de faire au moins quelque chose d'utile. Mes doigts tremblent un peu quand ils se referment sur mon cadenas, la rage grondant encore en moi, toujours aussi présente et bouillonnante que quand j'ai commencé à crier. Il faut que je me concentre. Je n'exagérais pas quand j'avais dis que fréquemment, j'oubliais ma date de naissance alors que ma mère me l'avait rabâché. C'était trop me demander de me souvenir en deux ans de tout ce que j'avais appris en vingt-deux ans. Je n'étais pas une machine. Si on me mettait ainsi cette pression sans trop le vouloir pour autant non plus, c'était par peur pour moi. J'en étais conscient ainsi je ne bronchais pas trop. J'étais adulte et il fallait que je connaisse de nombreuses choses pour ne pas adopter des comportements risibles aux yeux des autres. C'était une façon de me protéger contre le reste du monde. Il y avait un doute qui persistait en moi cependant : je n'étais pas à l'abri d'un moment ou le doute rependrait de l'avance en moi. Je pouvais me retrouver dans une situation stressante et être incapable de me remémorer par coeur un détail qui devrait me venir naturellement. J'exécutais une combinaison pour ouvrir mon casier. Les nombres étaient brouillons dans mon esprit, mes souvenirs incertains. J'avais mal à la tête. J'étais confus et je me sentais perdu.

Mes doigts s'agitaient dans une danse nerveuse, secoués par des tremblements de plus en plus perceptible. Rien à faire, cela ne marchait pas. Je ne me souvenais plus de ma combinaison. Mon visage se décomposa. Ce n'était pas bien grave en soit, j'avais dû marquer ce code quelque part, peut-être même que je l'avais sûr moi, griffonné sur un morceau de papier se trouvant dans la poche de mon pantalon. C'était bien probable et dans le pire des cas, mes parents devaient le savoir. Je pouvais les appeler, mais je me sentais toujours aussi mal. Ce n'était pas une vie. Cet oubli me ramenait une nouvelle fois avec plus de brutalité encore à mon état lamentable. Je devais appeler ma mère pour une telle broutille. J'étais un adulte qui devait être assisté par tout le monde pour continuer à vivre. Des larmes commencèrent à me rendre la vue moins bonne. Elles me piquaient les yeux. Je ne voulais pas pleurer devant les autres. Je ne voulais pas pleurer. C'était tellement pathétique, pleurer à cause d'une combinaison de casier. Je n'étais pas pathétique quand bien même ça semblait tellement évident pour n'importe qui. Sans m'essuyer les yeux, j'enfonçais mes mains dans mes poches. Ou est-ce que j'ai mis ce foutu code... Murmurais-je tâchant de contrôler les sanglots qui vinrent ébranlés la confiance perceptible jusque là dans ma voix.
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MessageSujet: Re: When you need help to find answers ⊿ with Lesly. When you need help to find answers ⊿ with Lesly. EmptyMar 2 Juil - 20:21

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