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I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline.

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MessageSujet: I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline.  I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline. EmptyVen 21 Juin - 13:58


Caroline & Ariel.
L'arrivée de l'été avait quelque chose de réconfortant. Je n'étais pas franchement rendu euphorique par la perspective de la fin d'année scolaire, mais le beau temps suffisait à me décocher quelques sourires. Contrairement à ce que j'avais dû ressentir tous les ans par le passé, je n'étais pas franchement impatient d'en finir avec cette nouvelle année de cours. C'était après tout mon choix d'avoir voulu reprendre les cours en pleine année scolaire. Je ne supportais plus de rester coincé entre quatre murs et même si cela n'était pas toujours facile, j'étais vraiment satisfait d'avoir enfin pris les devant de ma vie en reprenant mes études. Je connaissais déjà suffisamment ma mère pour savoir qu'elle aurait cherché à repousser la reprise sur plusieurs mois encore et même si mon choix avait fait naître des sujets de disputes et des silences gênants, je ne pouvais pas me permettre de laisser toute une vie entre parenthèse. Le compte en banque de mes parents me l'aurait bien permis, mais rester allongé dans un état à demi-comateux me rendait barge. J'avais vingt-deux ans, c'était donc vraiment bizarre de vivre reclus dans une chambre. En dépit d'un caractère parfois détestable et frivole, j'étais plutôt sociable, j'avais la langue trop bien pendu pour me taire. C'était désormais une évidence et en ça, même si c'était encore le vide complet en ce qui concernais mes souvenirs des vingt-deux années passées, j'avais l'impression de progresser un peu. Que mes proches le croient ou non, la vie universitaire me faisait du bien. J'aurais dû faire ça plutôt : reprendre le cours de ma vie, ne pas trop me poser de questions. Maintenant, j'étais lancé, bien décidé à me retrouver quand bien même la tâche restait plutôt ardue et les résultats de mes efforts souvent peu suffisants, voir carrément inutiles. Dans quelques semaines, j'allais devoir rentrer chez mes parents pour les vacances, idée qui m'arrachait toujours une grimace, quand bien même cela dégageait de moi l'image d'un fils odieux, incapable d'éprouver le moindre plaisir à l'idée de retrouver ses proches et un climat de vie plus familiale. Rester coincé durant plus d'un an avec mes parents m'avait rendu plutôt irritable quand on en venait à la famille. Je ne voulais pas être irrespectueux, mais j'avais déjà commencé à vraiment saturer pour ce qui était d'endosser mon rôle de fils aîné obéissant et propre sur lui. Cela semblait contre nature et pourtant, il allait falloir s'y coller. Cette perspective me donnait le sentiment de partir sur un plateau de tournage pour enfiler un déguisement irritant et grossier, me dénaturant et m'ôtant toute trace de personnalité. Répugnant.

Je tâchais toujours de m'ôter cette perspective de la tête, refusant de sentir mon humeur déjà fragile la plupart du temps dégringoler. Je ne pourrais pas repousser éternellement l'inévitable, mais pour l'heure ça semblait un passe-temps plutôt correct s'il parvenait à me rendre plus vivable. Les cours étaient terminés pour moi, enfin du moins pour la journée. Je n'avais rien prévu pour le reste de la journée, bien décidé à me tourner les pouces. Après avoir mangé, ce qui s'avérait être un grand mot vu que ses temps-ci, je n'avalais quasiement rien, je rejoignis les parcs grouillant, en ce temps plus encore que d'ordinaire, d'étudiants. Je mourrais d'envie de me débarrasser de mon sac, mais j'étais trop impatient de me poser quelque part pour faire un détour pour balancer mes affaires dans mon casier dont j'avais encore oublié au passage la combinaison. Je m'ôtais cette idée de la tête, sachant qu'elle était suffisante pour être source de frustration et d'énervement. Je ne croisais pas de regards familiers, seulement quelques visages me disant vaguement quelque chose, mais je détournais vite mon regard. Pas que je sois intimidé, mais je préférais regarder droit devant moi. Je le faisais toujours, car lorsque je laissais mon regard vagabonder, embrassant mon champ de vision, de nouveaux flots de questions me terrassaient au sol. Je devenais complètement paranoïaque, croyant avoir surpris un regard et me demandant si la personne qui semblait me regarder me connaissait. Des questions, toujours des questions qui suffisaient à me donner envie d'être un peu seul. La solitude avait beau me peser, elle ne nécessitait pas beaucoup de réflexion, me permettant de mettre plus facilement mon cerveau sur pause. J'avais besoin de ce genre de petits breaks dans ma vie, mais ce jour-là, il faisait chaud et je n'avais nullement l'intention d'aller m'enfermer dans ma chambre à cause de ce fichu accident qui avait déjà bousillé ma vie.

Finalement, je trouvais un coin d'herbe et m'y laissait tomber, jetant mon sac au passage et poussant un soupire alors que j'heurtais le sol. Je laissais reposer ma tête dans l'herbe, me demandant même si je n'allais pas même carrément réussir à m'endormir. Je pouvais compter sur les doigts de ma main le nombre de siestes au soleil que j'avais fait depuis mon réveil à l'hôpital il y a deux ans et cette perspective avait à mon goût quelque chose de pathétique sachant que j'avais passé un an et demi loin de l'université, avec rien d'autre à faire que de peaufiner mon bronzage. A la place, j'avais préféré me torturer avec une multitude de questions, passant du temps avec ma mère quand bien même sa présence pourtant non permanente avait commencé à m'exaspérer au bout de seulement quelques semaines. Je m'étais retenu à maintes reprises de le lui dire en tâchant de mettre dans cette révélation peu plaisante un peu de douceur, sans succès avant que j'ouvre la bouche pour annoncer mon retour sur les bancs de Berkeley. A l'époque, j'avais peur de passer encore plus pour un gamin irritable en laissant éclater mes frustrations au grand jour dans le foyer familial. Pour l'heure, je n'avais plus qu'une chose à faire : fermer les yeux et ne rien faire du tout de toute mon après-midi. Le soleil me chauffait la peau bien que je me maudissais intérieurement d'avoir enfilé un jean plus tôt dans la journée. Je pouvais être particulièrement stupide et peu prévoyant parfois. Soit je réfléchissais trop, soit pas du tout pensais-je avec un sourire amer et las. Quand bien même la situation semblait plutôt propice pour piquer un petit somme, le sommeil tardait à venir et j'avais cessé de faire preuve de patience. (Enfin, c'était beaucoup dire, patient je doutais franchement de l'avoir été un jour. Un véritable enfant gâté, désireux de tout avoir et ce maintenant, tout de suite. L'idée d'être un garçon particulièrement capricieux ne me plaisait pas et je la refusais, en toute mauvaise foi.) Je poussais un soupire avant de me redresser sur mes coudes, ignorant le contact de la terre contre ces derniers. Je rejetais dans un premier temps ma tête en arrière, gardant les yeux fermés et laissant le soleil me réchauffer avant de doucement la ramener en avant. L'air fatigué, les yeux légèrement plissés, je laissais circuler mon regard, m'adonnant un peu à ce jeu consistant à dévisager les gens qui passent devant vous et à formuler un jugement, aussi superficiel soit-il. Cela avait le mérite de faire passer le temps et cela ne nécessitait pas un grand effort de réflexion.

C'était exactement le genre d'activités qui me convenait ces derniers temps. Mon regard demeurait superficiel et je prenais soin de ne m'attarder sur rien. Je n'y parvins pas cependant et mon regard s'attarda sur une chevelure blonde. La propriétaire de cette dernière allait bientôt passer devant moi et, malgré moi, j'esquissais un sourire en la reconnaissant. Caroline faisait partie des premières personnes que j'avais rencontré après l'accident, lors de mon réveil à l'hôpital. Une des premières personnes à ne pas me regarder avec un mélange de pitié et de désarroi dans le regard et vers laquelle je m'étais de ce fait tourner. Ce n'était pas franchement mon intention au début, j'étais trop perdu pour être de très bonne compagnie qui plus est, mais c'était tout bonnement bon de pouvoir échapper au radar de mes parents et de mon docteur. Le malaise était moins présent, moins palpable, lorsque je m'adressais à Caroline et notre amitié s'était bâtie là-dessus. Caroline l'interpellais-je tout simplement alors qu'elle passait devant moi.
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MessageSujet: Re: I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline.  I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline. EmptyJeu 27 Juin - 22:09

On ne sait jamais ce que nous réserve la vie. On naît, on vit, on meurt. Mais entre chaque étape de cette vie que le ciel nous a donné, des événements aussi particulier qu'imprévisible ont lieu. Maladie, accident, joie, peine, mort. Tout est prévu, tout est écrit. On est juste des pions sur l'échiquier du destin, prévu pour intervenir dans la vie d'une personne que d'autres interviennent dans la notre. On a un rôle dans cette trame qu'est la vie, assumant et subissant les colères et les envies d'une personne ou d'un être inconnu ... Ramassis de conneries. Bullshit même. Je lisais l'article avec dégoût tout en n'arrivant pas à défaire mes yeux de la lecture. Allongée sur mon lit en compagnie de Kirby, j'avais dans les mains un livre philosophique sur la vie et l'approche de la mort. Pourquoi lire un livre pareil alors qu'on est leucémique et qu'on doit éviter la moindre maladie au risque de mourir ? Je n'en avais aucune idée, mais ce livre traînait sur la table de ma colocataire et il m'a intrigué. J'avais commencé ma lecture tranquillement, découvrant ce philosophe inconnu qui écrivait assez bien. J'avais été transporté dans ses délires, ses questions, ses mots. Jusqu'à tomber sur ce passage qui m'avait fait devenir folle de colère. Je n'étais déjà pas de nature calme en général, plutôt fougueuse et extravertie, mais là. S'en était trop, débit de connerie mêlé de vérité, trop pour ma petite conscience qui se complaisait dans le fait d'avoir le choix de faire ce que je voulais de ma vie, même si j'étais malade. . Tu te rends compte du ramassis de bêtises de ce bouquin ? . Kirby m'adressa un regard amusé, l'air de dire " mais qui t'avais dit de lire ce livre aussi ". Je rageai intérieurement, et fronça les sourcils pour bien lui faire comprendre que j'avais saisie le message et qu'elle me revaudrait ça. . Compris, je rends le bouquin à sa propriétaire. Je me demande pourquoi elle a acheté une merde pareille. . Je déposa le livre sur la table de ma colocataire, à la même place où il était ultérieurement. Quelques instants plus tard, Kirby partait. Elle avait rendez-vous avec quelqu'un apparement. Je n'en demanda pas les détails, sachant que lorsqu'elle sera prête à me dire de quoi il s'agissait, elle me le dirait. Je restai alors seule dans ma chambre de bêta vêtue d'un short en jean blanc et d'un débardeur saumon.
Le soleil étant éclatant au dehors, je décida que j'avais bien besoin de prendre quelques rayons de soleil et profiter de ce temps de vacance. Le parc n'était pas loin et j'aimais bien le cadre. Je mis ma paire de converse basses noires à étoiles et pics et attrapa mon petit sac contenant mes effets personnels ( portable, écouteur, clé, carnet de santé et un sachet de la part de Sloan ). En sortant de la confrérie, je croisais beaucoup de personnes qui me saluait ou bien m'insultait. Je n'en avais cure. Mes écouteurs vissés dans mes oreilles, la seule chose que j'entendais était la musique. We Can't Stop de Miley Cyrus. Je ne supportais pas cette potiche avant, mais depuis quelques temps j'aimais sa nouvelle attitude. Elle était plus spontanée, et beaucoup plus sexy. D'ailleurs, cela faisait longtemps que je n'avais pas tapé dans l'oeil d'une femme. J'allais peut-être devoir commencé à jouer avec Harper, ça m'amuserait. Le parc était calme, les gens flânaient entre les arbres, les amoureux étaient enlacé dans des coins, et je regardais tout ce beau monde avec un regard neutre. Mon regard flânait au dessus des autres, ne s'attardant sur rien, juste survolant le monde. Je passais devant un arbre, avec un seul côté d'écouteur quand j'entendis mon prénom. Au pied de l'arbre se tenait Ariel. Mon petit amnésique adoré dont j'avais pris soin quand j'avais encore des gardes au début de l'année. . Ariel ! Comment ça va ? . Je retira mon autre écouteur et débrancha le câble de mon portable pour m'asseoir ensuite près de mon ami. J'avais pris soin de lui pendant sa convalescence, lui donnant l'impression de ne pas être partie de Berkeley et l'écoutant quand il se plaignait de l'attitude de ses parents. J'avais pris plaisir à nos discussions et après sa sortie de l'hôpital et son retour à l'université, j'avais continué avec lui. C'était une belle personne mais un peu perdu.
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MessageSujet: Re: I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline.  I'll be there for you 'cause you're there for me too ⊿ with Caroline. EmptyLun 15 Juil - 19:57

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