Kilian & Aleyna

Je n’avais pas eu à réfléchir pendant 9 mois pour savoir qui allait être le parrain de ma petite. Je l’avais su dès le premier jour où j’avais appris ma grossesse. C’était une évidence, sachez le. Kilian et personne d’autre. C’était ou lui ou j’allais devoir encaisser aussi ce rôle là. Kilian a une grande place dans mon cœur, dans ma vie et je voulais que ma fille comprenne ce lien qui nous unissait mais surtout qu’elle aussi ait la chance d’avoir une personne comme lui dans sa vie. Je souriais en repensant à tout ceci…et surtout à la galère des derniers mois, à devoir tout préparer et à penser au prénom de ma petite. Ce n’est pas une chose facile pour tous futurs parents. Un prénom on ne le choisit pas à la légère, ni à la va vite…non c’est un prénom, et un prénom on le garde à vie. Je me devais donc d’être à la hauteur et sans vouloir me vanter j’avais tout simplement choisit un prénom à la perfection même, autant que la beauté de ma petite fille. Puis je regardais mon meilleur ami avant de sourire de plus belle et d’hocher la tête. « Bien évidemment que je sais comment conquérir les hommes. Que crois-tu ! Ma beauté physique, mes fesses…ce n’est qu’une image. Je suis bien plus qu’une paire de seins sur jambes ! » Je me mis à rire doucement. Je le regardais avant de secouer doucement la tête. Qu’est-ce que je pouvais en dire des conneries quand j’étais avec lui…incroyable. J’étais totalement moi à ces côtés et je pouvais n’être que fière d’avoir un homme comme lui dans ma vie, oui une sorte d’homme de ma vie. Et alors ?! Vous ne croyez pas au coup de foudre amical ? Dommage, moi j’y crois, et lui en est la preuve vivante. « Et c’est certainement à ce moment là que tu te dis que tu es passé à côté de la femme de ta vie, de la plus parfaite des petites amies. » Je faisais référence à ce qu’il venait de me dire vis-à-vis du faite que je puisse être une irréprochable petite amie. J’aimais bien le taquiner alors je ne manquais pas une occasion de le faire.

Surtout après avoir appris qu’il allait partir durant quelques mois pour aller tourner un film. Bien évidemment je ne pouvais être que fière de lui, et surtout heureuse. Il mérite d’être aussi heureux et épanouie. Je n’arrivais pas encore à le voir à l’affiche d’un film et ça allait me faire drôle…j’allais devoir partager mon meilleur ami avec des millions de gens, et au fond ça me faisait un peu peur. Oui j’avais peur que ça le change, que cette expérience le change…oui je savais que de toute manière il allait changer mais je ne voulais pas que ça le fasse en mal, je crois que je le vivrai vraiment mal mais je comptais sur lui, il devait rester celui qu’il avait toujours été, et pas autrement. « Je le sais et je n’ai jamais douté de toi, loin de là ! Mais j’avoue que tu m’a étonné, surpris et…sache que je suis fière de toi et que j’espère que tout te sourira. Tu le mérite. » J’eus légèrement les larmes aux yeux et je les séchais avant qu’un torrent de larmes ne suivent. « Désolé…trop d’émotions et j’ai encore les hormones. » Je riais légèrement et assez rapidement. Les hormones, il avait su les dompter en peu de temps et je n’attendais qu’une chose, qu’elles s’arrêtent enfin et que je puisse être à nouveau moi et non une femme contrôlée par ses hormones. Je lui en avait fait voir de toutes les couleurs à Kilian avec ces dernières et au final cela m’avait bien fait rire…mais c’est vrai qu’il avait été ma petite éponge...celle qui a essayé toutes mes larmes de bonheur, de tristesse, de douleur, de joie. Un meilleur ami, un vrai. Puis je le regardais par la suite en faisait une bouille d’enfant triste, vous savez le genre de visage qu’un enfant a, le jour de noël quand il se rend compte qu’il n’a pas eu le cadeau dont il avait secrètement souhaité. Je voulais le faire culpabiliser et c’était tout à fait moi. Je devrais peut être actrice moi aussi. Oui bon dans une autre vie. Je ne voudrai pas lui faire de l’ombre. Je me mis à rire quand je le vis me donner un papier et je sautais de joie avant d’aller dans ces bras toute contente. Il avait su me parler et surtout me montrer au combien il pensait à moi-même loin. Je ne pouvais pas être plus contente qu’à ce moment là. « Whaaaaaaannnnn merci beaucoup ! Aaaah mais tu es trop génial ! Je ne pensais pas que tu le ferais sans que je ne te le demande ! » Je regardais le papier avant de sourire comme une enfant pourri gâtée. Et je levais le visage vers lui à nouveau et je mis le papier bien à l’abri de tout ce qui pourrait le froisser ou autre. J’allais en prendre soin croyez moi, je n’étais pas comme ça et avoir un autographe de Jennifer Lauwrence et de Michael Fassbender ce n’est pas donné à tout le monde ! « Mais je veux surtout ton premier autographe…on ne sait jamais si un jour j’ai besoin de sous, je pourrai revendre ce dernier. » Je me mis à rire doucement, bien évidemment cette phrase il fallait le prendre un peu à l’humour mais pas totalement. Oui je voulais son premier autographe mais certainement pas pour le vendre, et ça il le savait pertinemment. Puis je regarde à nouveau mes autographes et je le vis partir vers ma petite Hawen. Je souris bêtement en le voyant autant attendris et autant protecteur. J’avais comme les étoiles dans les yeux quand je le voyais faire, il n’y avait aucun doute là-dessus, il serait un bon père quand il aura un enfant et j’avais hâte de voir ça…mais chaque choses en son temps, il faut croire. Je m’approchais doucement avant de m’asseoir à ces côtés sur le lit où était allongée ma petite fille. Je venais de réaliser que je n’allais pas voir Kilian autant que maintenant, que j’allais devoir prendre sur moi pour ne pas pouvoir le prendre dans mes bras, et en peu de temps je sentis que mon cœur se resserrait petit à petit, comme une douleur…mais je ne disais rien car je ne voulais pas qu’il laisse ses rêves des côtés ou qu’il ne profite pas au maximum. Je le regardais dans les yeux en hochant doucement la tête et en caressant doucement sa main qu’il avait posée sur la mienne. Je mis doucement ma tristesse de côté pour ne pas le faire culpabiliser et je fis tout mon possible pour prendre la même voix que d’habitude. Je souriais légèrement avant de regarder ma petite fille et dire doucement. « Tu vas me téléphoner au début et puis après tu auras ta petite vie là bas…mais ce n’est pas grave parce que…» je levais mon visage vers le sien. « Je veux que tu profite de tout ce que tu aura là bas, je veux que tu te donne à 200% et je veux avoir des frissons en voyant le film. C’est tout ce que je veux, et je veux juste ton bonheur. » C’est vrai, n’est-ce pas ce qu’une meilleure amie devrait demander à ses amis ? Eh bien pour moi c’est le cas, et je voulais qu’il le sache. Oui j’avais peur qu’il m’oublie, qu’il ne revienne plus…mais c’était un risque à prendre pour le voir vraiment heureux. Alors je le prenais…je n’avais pas réellement le choix étant donné que j’étais devant le fait accompli. « Je t’enverrai des photos de ma beauté…que tu vois au combien elle est magnifique. » dis-je doucement avant de le regarder à nouveau lorsqu’il me parlait de son futur premier film. Etait-ce le début d’un magnifique parcours ? Peut être.
En quelques secondes je me mis à chanter, intérieurement, ‘un jour j’irai à New York avec toi…’ et je souriais légèrement tout en hochant la tête pour lui montrer au combien je l’écoutais me parler. « Whô, tu vas avoir des semaines chargées ! Mais surtout fais en sorte de te reposer au mieux, je ne veux pas te ramasser à la petite cuillère…» ‘si un jour tu reviens’ mais ça je m’abstenais de le rajouter. Je ne devais pas jouer ma rabat joie, je n’avais pas le droit. Je fermais doucement mes yeux lorsqu’il embrassa tendrement ma joue, et je souriais. J’aurai aimé que ce moment dure encore et encore. Ce genre de tendresse me manquait terriblement quand j’étais avec lui en dehors de notre intimité, mais j’avais appris à vivre avec ça. « Tu sais, ne fais pas des voyages inutiles…tu sais, si je n’avais pas eu ma petite ni même tombée amoureuse, je crois que je t’aurai suivis…je..» je baissais doucement les yeux avant de reprendre. « Tu vas terriblement me manquer…» dis-je d’une voix à peine audible. Je n’aimais pas baisser ma garde mais là c’était de trop, je caressais doucement la main de ma pitchoune avant de lui déposer un baiser sur sa joue et son front. Puis je laissais couler une larme avant de l’essuyer en espérant qu’il ne remarque pas ceci. Je ne voulais pas le mettre mal à l’aise alors je fis tout mon possible pour ne pas craquer devant lui mais…c’était loupé pour cette fois. Je me lève doucement avant de partir vers la salle de bain et de fermer la porte avant de me laisser m’asseoir doucement derrière la porte. Je ne pouvais pas et je n’avais pas le droit de lui faire ça mais c’était plus fort que moi. J’ai toujours tenu à lui et j’avais peur, peur de le perdre…mais cela ne retirais en rien le faite que j’étais heureuse pour lui et surtout fière de tout ce qu’il venait de faire. Je l’avais laissé avec ma petite puce et je savais qu’il allait en prendre soin durant ces quelques minutes où j’allais reprendre un peu mes esprits et de me calmer un peu. Quelques minutes après je revins vers le lit avant de grimacer légèrement, les yeux essuyé. « Désolé…les hormones. » excuse, excuse quand tu nous tiens.

L'âme sœur, est-ce vraiment un concept réservé à l'amour ? Parfois, je me pose la question en regardant la relation que j'entretiens avec Aleyna. Je suis dans ses pensées comme elle se trouve dans les miennes, je m'inquiète de son bien-être quand elle se préoccupe du mien, j'anticipe la fin de ses phrases lorsqu'elle termine les miennes... J'ai rarement eu une relation aussi fusionnelle avec une femme sans que l'intimité physique s'en mêle. J'ai aussi rarement laissé quelqu'un s'approcher de mes sentiments comme je le fais pour ma meilleure amie. À des kilomètres d'ici et face à une bande d'acteurs immensément connus ainsi qu'un réalisateur qui pourrait changer ma vie, j'avais brutalement pensé à Aleyna lorsque mes yeux s'étaient posés sur Jennifer Lawrence. Je l'avais imaginée près de moi, bégayant et souriant sans pouvoir cacher sa joie de rencontrer l'actrice si elle avait été là. La jeune femme avait ri quand je lui avais expliqué pourquoi je lui demandais un autographe et, très amicalement et modestement, elle avait accepté en me disant de lui transmettre au plus tôt. À bien y penser, elles se ressemblaient beaucoup, toutes les deux. J'avais préféré ne rien répondre et sourire maladroitement en passant une main sur ma nuque quand elle fit référence à la valeur potentielle d'un de mes autographes. Je suis d'un naturel modeste, effacé, pudique en public... et cette situation m'effraie prodigieusement. Dans un sens, ce rôle est une chance immense pour moi de briller, de tout donner afin que d'autres professionnels puissent me repérer. Je veux en profiter pour me faire une expérience inoubliable. Mais dans un autre sens, j'ai peur des conséquences que cela peut avoir. Et si je finissais par rencontrer le succès, comment arriverai-je à le gérer ? J'ai beau renvoyer l'image d'un jeune homme avec la tête solidement ancrée sur ses épaules, j'ai toujours une boule au ventre quand je songe à ce tournage qui approche car je ne sais absolument pas comment les choses vont se dérouler par la suite. Voilà pourquoi je m'abstiens de répondre à cette remarque qui, quoique drôle à bien y penser, soulève également de profondes interrogations auxquelles je ne veux pas penser ce soir. Je fronce un peu les sourcils en l'écoutant. Comment ça, j'aurais ma petite vie là-bas ? Pourquoi je ne téléphonerai qu'au début ? Je n'ai pas le temps d'enchaîner qu'elle continue à me parler, à faire comme si tout ce qui était en train de se produire n'était qu'une mise en scène pour des adieux calculés. Elle s'évade et s'enfuit vers la salle de bain sous mon regard désorienté. Elle a peur. Et ce n'est pas dû aux hormones, pas entièrement, du moins. Finalement, je décide de m'occuper d'Hawen afin de ne pas la laisser seule pour courir après sa mère. Tandis que mes doigts forment des petits cercles sur son front - un vieux truc de mes parents pour m'apaiser et m'aider à m'endormir quand j'étais bébé - je songe à la croissance de ma filleule, à tout ce que je vais manquer quand je ne serais pas là. Il faut que j'arrive à me persuader qu'elle n'est pas ma fille et pourtant, je la considère comme telle. Je vais aussi rater les tous premiers mois d'existence de mon futur petit frère. Tout ceci s'ajoute à la longue liste de mes craintes les plus profondes. Le sacrifice est de taille et je prends conscience que si la réussite s'invite au terme de ce tournage, il se peut que mon existence ne soit faite que de cela le temps que je me bâtisse une carrière : des sacrifices. Aleyna finit par revenir et s'excuse de son comportement d'une manière que je ne gobe absolument pas. En gardant une main sur Hawen, je pose l'autre sur la joue de ma meilleure amie pour l'observer avec une profonde tendresse, une vraie passion qui prouve à quel point je me dois d'être honnête avec elle de bout en bout. "Ce ne sont pas les hormones, c'est la peur. Aleyna, moi aussi j'ai peur." Il faut que je lui dise, autant pour me soulager que pour lui faire prendre conscience qu'aucun des paramètres ne m'échappe. "J'ai peur de ce qui va advenir pendant et après le tournage, mais je suis sûr d'une chose : je ne peux pas te laisser. Ni toi, ni Hawen. Je vais avoir besoin de toi, je vais avoir besoin de notre amitié pour garder les pieds sur terre, pour me sentir rassuré, pour ne pas changer. Je ne veux pas être un de ces types qui deviennent inabordables parce qu'ils ont un peu de succès, ou qu'ils s'imaginent en avoir. Je veux faire un métier par passion, et non pas me laisser bouffer par mon métier." Mes yeux brillent très légèrement, je lui souris un peu en l'invitant à se coller à moi, la tête sur mon épaule. Je murmure au creux de son oreille, je veux la rassurer et me sentir aussi rassuré. "Entre froussards, 'faut qu'on se soutienne mutuellement. Je ne veux pas que tu t'effaces de ma vie pour me laisser prendre mon envol. Si je m'envole, je veux que tu sois là pour me faire redescendre et me rappeler tout ce qui a fait que j'en suis arrivé là. J'ai besoin de toi et rien que pour ça, je t'interdis de te retirer de ma vie, c'est compris ?" J'ai presque un ton autoritaire, ceci n'étant là que pour masquer ma crainte de finir livré à moi-même. Mon père sera là, je le sais bien, mais ce n'est pas comme Aleyna. Ce que nous avons est trop spécial et trop cher à mon cœur pour le laisser filer entre mes doigts. "Tu n'as jamais été un poids dans ma vie et tu ne le seras jamais." Je dépose mes lèvres sur son front et je la berce doucement contre mon torse, les yeux fermés. Calme. Un calme que j'espère vivement communicatif afin qu'elle se sente apaisée à son tour. "Et puis quand il va falloir que je fasse la promotion du film, il va falloir que je me mette à sourire et à parler... S'il y en a une qui peut m'apprendre à être sociable, c'est toi et personne d'autre. Même si je tiens à garder mon côté grincheux, c'est ça qui fait tout mon charme." Je ris un peu dans ses longs cheveux bruns, taquin comme au premier jour.

Kilian & Aleyna      

Savoir que son meilleur ami va partir à des milliers de kilomètres, savoir que je ne pourrais pas le rejoindre quand je le voudrais mais surtout…prendre le risque de le perdre, me fendais le cœur. J’avais peur. Peur de le perdre, et je ne le souhaitais pas. Il est bien trop important pour moi…trop important pour qu’il aille voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Ce n’est pas toujours facile de faire comme si tout allait bien, et pourtant j’essaye tant bien que mal. Je suis fière de lui, je suis heureuse pour son film, et je veux qu’il profite mais…la réalité vient (à nouveau) de heurter mon visage à plein fouet. Ma fois c’est comme ça, et je ne pourrai rien faire de plus de toute manière. Si je n’avais pas eu ma beauté, ma princesse, ma petite fille…j’aurai pu faire mes valises pour passer quelques temps avec lui, j’aurai tout fait pour ne pas le laisser seul dans cette fosse aux lions et surtout...égoïstement, je n’aurai pas accepté de le voir partir aussi loin sans moi, d’ailleurs le jour du départ allait être compliqué pour moi. Lui n’étant pas très démonstratif n’allait pas avoir du mal à cacher ce qu’il ressentait alors que moi je suis tout le contraire. J’allais devoir apprendre à prendre sur moi malheureusement. Je reviens vers lui en m’excusant lamentablement et je le laisse mettre une main sur ma joue tout en me regardant dans les yeux…il avait le tact de me mettre mal à l’aise, de me comprendre en un seul regard, comme si il me passait un scan, ou que sais-je. Intimidant, même. Cependant j’avais bien remarqué qu’il était toujours avec Hawen, ce qui me réconfortait dans mon choix, j’avais fais le meilleur qui puisse être. Il allait être un merveilleux parrain, non que dis-je : il est déjà parfait ce parfait. Je pouvais en être fière. Cependant je le regardais également dans les yeux avant de me mordre doucement la lèvre et en hochant la tête doucement. Lui peur ?! Whô ! ça me faisait encore plus flipper, car il ne m’avait jamais dis ce genre de chose et savoir qu’il avait le trouillomètre au maximum allait me faire perdre pied…bientôt j’allais pouvoir me noyer dans ma peur. Bref, je m’égare trop là. Je me sors tranquillement de mes pensées me mettant alors à l’écouter attentivement, aussi sérieusement que possible. Notre conversation prenait un ton trop sérieux et je détestais ceci, pourtant je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas faire trop d’humour à ceci puisqu’il essayait de me rassurer et surtout de me donner un rôle, le rôle d’ange gardien, en quelque sorte. Car oui c’est comme ça que je le voyais, personnellement. Doucement je mets ma main sur la sienne qui était toujours sur ma joue et j’hochais la tête, une nouvelle fois avant de prendre une petite voix douce. « Je sais une chose moi, et j’en suis persuadée parce que je te connais et je sais que tu garderas toujours la tête sur les épaules parce que tu es bien entouré et que tu le seras toujours. Et je sais que tu feras tout pour que ta filleule soit fière de toi, et ce n’est qu’en restant toi qu’elle le sera tout comme moi. » dis-je le plus sincèrement possible. Je ne pus m’empêcher d’avoir un pincement au cœur lorsque je vis que ses yeux étaient presque humide, je ne savais pas exactement pourquoi. Avait-il peur jusqu’au point de laisser ses émotions prendre le dessus ou était il tout simplement heureux ? Je ne savais pas réellement et puis j’allais vers lui avant de mettre doucement mes bras autour de sa taille et de caler comme je le pouvais ma tête sur son épaule. Je me demande qui a le plus besoin e l’autre à ce moment même, au départ cela devait être lui mais…tout chance quand je suis là, et j’avais peur de monopoliser son attention alors que ce n’était pas le but. Je laisse doucement une larme couler le long de ma joue sans faire de bruit, je ne voulais pas qu’il la remarque, mais parler d’une éventuelle ‘rupture’ entre nous deux me faisais carrément peur, et ça me faisait déjà mal d’y penser. Je n’ose même pas imaginer le jour où cela arrivera réellement. Si ce jour a lieux. Je mets ma main sur ma joue avant de l’essuyer avant de le regarder dans les yeux avant de reprendre. « Je te fais la promesse de toujours être là dans ta vie…seulement si tu veux de moi. » Je fis un léger sourire en le regardant et je lui fis un baiser sur sa joue. Oui je n’étais pas du genre à oublier les gens mais je n’étais pas du genre à tout faire pour rester dans leur vie si on ne voulait pas de moi, au moins il était prévenu et au fond il le savait déjà. Je suppose. Tout doucement je mis à nouveau ma tête contre son torse et je me laissais me bercer avant de mettre, amicalement, ma main sur son torse avant de respirer calmement tout en l’écoutant. Je laisse un sourire se dessiner sur mon visage lorsque j’entendis sa demande assez particulière. Je me mis à rire doucement avant de le regarder par la suite. « Tu veux que je sois ta conseillère ? mais tu vas devoir me payer une fortune…je suis un peu trop demandé mon cher. » Je lui fis un léger clin d’œil avant de sourire. Il voulait faire de l’humour et surtout il voulait jouer un peu…alors pourquoi attendre pour le suivre ? « Tu sais…tu vas devoir faire attention, parce que je serai capable de quitter Lucas pour me retrouver dans tes bras et pouvoir vivre sous les projecteurs moi aussi, et être raide dingue amoureuse de toi. » Je le regardais avant de faire comme si j’étais sérieuse mais je ne pouvais pas me retenir de rire à nouveau puisque je n’arrivais jamais à l’être…à 100%. Puis je me détache un peu avant d’aller prendre doucement ma petite Hawen dans mes bras et je lui fis un baiser sur son front avant de dire doucement. « Tu devrais profiter de ton parrain…maintenant qu’il est encore inconnu…» puis j’allais vers Kilian pour aller lui donner ma petite princesse dans ses bras. « Profite de tous ces moments avec elle, avant que tu partes..» je voulais qu’il marque en sa mémoire cette jolie et parfaite bouille, je ne voulais pas qu’il oublie, c’est aussi pour ça que je sortis mon iphone avant de le regarder. « Allez grincheux montre nous tes dents en souriant…» inutile de dire que cette photo allait aller tout droit sur un papier photo pour lui, pour qu’il l’emporte.

Kilian & Aleyna      

On m’a souvent dit que je m’attachais aux mauvaises personnes, car à chaque fois c’est la même chose…le lien casse. Je savais que toutes les amitiés n’étaient pas pareilles mais Kilian est bien trop important pour moi que je ne veux pas le perdre. Je ne peux pas, et ça m’arracherait le cœur que de le voir partir pour ne jamais revenir même si il est beaucoup plus heureux et épanouie ailleurs. Je suis égoïste mais j’assume complètement tout ça. Vraiment. Il est le mien et basta. Habituellement je déteste être possessive mais là c’est complètement l’inverse puisque Kilian est quelqu’un d’unique et voilà…je ne vais pas toujours me répéter. « Je ne dis pas de bêtise Kilian…tu sais ô combien je t’adore, je t’apprécie, au combien je t’aime…amicalement, mais tu sais aussi que j’ai toujours peur de perdre les personnes que j’apprécie et tu en fais partie. » Il savait très bien que je parlais aussi de mon défunt petit ami, c’est vrai que ce n’est pas pareil…je l’ai perdu car il a succombé à la maladie. Ce n’est pas une chose facile mais je n’ai pas réellement le choix que de poursuivre ma vie mais j’ai toujours cette crainte…et je n’oublie pas non plus que mes parents m’ont laissé tomber alors que je venais d’apprendre que j’étais enceinte d’un ami. Oui c’est vrai que j’aurai aimé qu’ils me supportent et ils ne l’avaient même pas fait. Oui je leurs en veux mais encore une fois : j’avance…doucement mais j’avance le cœur serré. Je regarde son chien venir vers nous et je souris légèrement avant de remonter mon regard vers celui de mon meilleur ami, j’hausse les épaules avant d’entrer dans son jeu. « Un bon coup tu dis ? Je ne pourrai pas valider tes dires…je suis bien trop vip pour toi. » je me mis à rire doucement avant de secouer la tête. « Sans rire, fais attention si un jour l’argent me monte à la tête. » Je lui fis un clin d’œil avant de lui donner ma princesse et je ne pus m’empêcher de penser à tout ce qui m’attendais mais aussi à ce qui attendait à mon meilleur ami. J’avais peur pour lui aussi, mais ça je le gardais bien en moi…n’allons pas lui rajouter encore de la peur inutilement.
Sans qu’il ne puisse me voir, je prends mon iphone pour faire une photo et je me mets à rire toute seule lorsqu’il se sent piégé. Dommage pour lui j’ai pris quelques photos afin de pouvoir les faire développer ou que sais-je encore. Le faire chanter ? Montrer au monde entier ô combien il peut être souriant et gaga ? Rien qu’à y penser je me mets à rire une nouvelle fois. Jamais je ne pourrai le faire chanter, c’est bien trop dangereux pour ma propre personne…oui car Kilian est capable du pire comme du meilleur et on peut s’attendre à tout avec lui, vraiment à tout. « Oops, désolé…le déclencheur s’est mit en route tout seul. » Je fis mon plus beau des sourire tout en le regardant agir par la suite. Je me pose sur le lit avant de m’allonger…fatiguée de ma journée. J’ai beau avoir de l’endurance, d’être jeune…on aura beau dire tout ce que l’on veut mais avoir un enfant c’est énormément de bonheur (certes) mais aussi d’énergie. La preuve. Quelques berceuses et j’entends le souffle d’Hawen se faire plus lourd qu’habituellement : elle s’est endormie. Moi j’étais à deux doigts de m’endormir là sur le lit de monsieur. Néanmoins je fais en sorte de toujours avec les yeux ouverts et j’hoche la tête à l’écoute de sa phrase. « J’arrive. » puis je me lève doucement avant de regarder ma princesse et de lui faire un baiser sur son front avant de chuchoter. « Fais de beau rêve petit ange. » puis je me mis à ma place habituelle…quoi ? Chez Kilian j’ai toujours ma place lorsque je viens manger…enfin je suis presque sur que c’est la place de chaque invité mais bon, j’aime me dire que je suis unique en mon genre. J’arque, légèrement, un sourcil avant de d’ouvrir la bouche, comme si j’avais été choqué de ce qu’il venait de me dire, puis lorsque je compris qu’il blaguait je lui fis l’une de mes plus belles grimaces avant de rire doucement. « Hm, en tout les cas…même si après ce repas je meurs intoxiquée je sais que ma fille aura un super parrain et…qu’elle ira manger ailleurs. » Je lui fis un clin d’œil avant de regarder la portion qu’il venait de me mettre dans mon assiette. « ça me va totalement ton repas, même si je ne connais pas le goût final de tout ceci…j’aime tout séparément, je crois. » je fis semblant de réfléchir en levant les yeux au ciel et je souris par la suite. « Euh…tu sais que j’ai plus les hormones en folie là ? je mange moiiiiins. » Je déteste gaspiller de la nourriture alors oui je mangerais tout mais je crois qu’il a trop surestimé mon estomac pour ce soir. Je commence à manger une portion de fourchette avant de faire comme les hamsters, c'est-à-dire de tout stocker dans les joues et je le regardais un peu gêné… durant quelques longues secondes je ne fis rien d’autres que de rester sérieuse, je voulais qu’il croit dur comme fer que je n’aimais pas sa cuisine. Ma vengeance en réalité. Je commence à mâcher tout en faisant une mine assez négative. A peine ma bouchée terminée je le regarde avant de prendre la parole d’un ton neutre. « C’est…la première fois que tu fais ce plat chaud ? Parce que…c’est une question qui me trotte en tête. » je ne le lâche pas des yeux. « Enfin tout ça pour dire que…c’est…pas très…» je fis mon plus beau des sourires avant de rire. « C’est super booooooooooooon ton plat ! » Je ris légèrement plus fort, pas trop non plus puisque la petite dormais. « Tu aurai vu ta tête quand je jouais la comédie. Alala, je devrais, moi aussi, devenir actrice…mais bon, je ne veux pas te faire de l’ombre. Je serai bien trop gênée. » Je lui fis un clin d’œil tout en riant encore et toujours avant de m’arrêter doucement afin de pouvoir manger à ma guise. « C’est exquis en tout les cas. » voilà une bonne manière de parler, mademoiselle Forzwood, je tourne doucement la tête vers ma petite afin de la surveiller tout simplement mais surtout pour me rassurer. Oui depuis l’accouchement j’étais devenue assez protectrice..au fond je l’avais toujours été, mais beaucoup plus depuis que ma crevette est là.

Kilian & Aleyna      

Etre à table avec lui, et me souvenir qu’il avait toujours été là pour moi…me faisait chaud au cœur. Il m’avait promis de toujours être là pour moi, de toujours me soutenir et surtout d’être une épaule sur qui me reposer et je ne pouvais qu’approuver à l’heure actuelle. Depuis le décès de Keyon il avait été davantage présent pour moi et je ne pouvais pas le remercier autant. Il mérite bien plus que tout ça, qu’un simple merci, alors maintenant c’était à mon tour…à moi de l’encourager dans tout ce qu’il allait entreprendre et surtout de rester moi-même en le poussant pour aller aussi loin qu’il ne le pouvait. Oui j’étais heureuse de l’avoir dans ma vie, dans mes pensées, à mes côtés et surtout de pouvoir le prendre dans mes bras lorsque je le souhaitais et de l’appeler autant que je le souhaitais…d’ailleurs heureusement que j’avais opté pour un forfait illimité pour les appels. Oh oui, croyez-moi, et ça allait encore plus m’aller dans les mois à venir. « Oh ! Je pensais que tu te moquais encore de ma façon de manger. » je me mis à rire doucement. « Eh bien, je ne savais pas que tu mangeais autant…tu as toi aussi des choses à mes cacher ? une grossesse ?! » Je lui fis un clin d’œil avant de rire doucement. Bien évidemment j’aimais le taquiner. « Fais attention, si tu perds la ligne tu ne seras peut être plus dans le casting. » Ah le taquiner me faisait énormément de bien, et j’avais l’impression de me retrouver dans mes paroles. Je ne l’avais jamais vu avec du ventre mais rien qu’à l’idée de le penser je me mis à rire doucement. Oui cela n’allait pas lui aller ma fois. Je secouais doucement la tête avant de commencer à manger et de redevenir assez sérieuse sur le coup. Je soufflais doucement avant de me mettre à rire et secouer la tête par la suite. « C’est faux Kilian, je te connais et je sais que tu as cru à tout ça...ne serait-ce le temps d’un clignement d’œil. » Je lui fis un clin d’œil avant de le fixer droit dans les yeux. « Mais je suis déçue de savoir que tu me souhaite le pire…et me voir mourir avec un os dans la bouche. » dis-je en mangeant une nouvelle bouchée et en secouant la tête doucement. Un jour, lui aussi allait s’en mordre les doigts…un jour je me vengerais, mais pas ce soir, j’ai bien trop faim pour ça. Je me mis à rire par la suite avant de secouer la tête. « Merci mais je ne suis pas une dinde que l’on farce le jour de noël ! » Merci à la comparaison, j’avais déjà tellement mangé en quelques mois…que je n’arrivais même plus à me regarder dans la glace. Je détestais le reflet que je renvoyais même si c’était des kilos de grossesse. Rien n’est facile lorsque tu as l’habitude d’être aussi mince qu’une guêpe. Ma fois maintenant tout était différent puisque j’avais repris le sport et perdu quelques kilos superflus.

J’haussais doucement les épaules à l’écoute de sa question. Comment ça allait avec Lucas…eh bien : bien, aux dernières nouvelles non ?! Je mangeais une nouvelle fourchette le temps de réfléchir. « Eh bien… je crois que tout va bien avec lui, je crois que j’essaye de ne plus penser à tout ce qu’il s’est passé avant la grossesse…Je…c’est compliqué encore dans ma tête. » N’oublions pas qu’il était partit de notre chambre d’hôtel en me laissant en plan alors que j’étais enceinte jusqu’aux pieds, uniquement parce que j’avais mal pris le faite qu’il ait été voir ailleurs. Normal me diriez vous, non ?! « Il ne m’avait pas donné de nouvelles pendant 2 mois, depuis la fameuse soirée où j’ai appris qu’il avait…qu’il avait été voir ailleurs chez Benedikt. » je serrais les dents avant de souffler, cet homme là je ne pouvais pas me le voir et c’était toujours douloureux d’en parler, mais pour Kilian je fis un effort, après tout Benedikt était proche de Kilian alors je ne pouvais pas en dire du mal : respect. Oui voilà le mot. « Il est arrivé à l’hôpital alors que j’étais en plein travail, il a été là durant l’accouchement, et puis…je lui est pardonné cet écart, car au final on n’était pas ensemble mais…je pensais juste qu’il allait tenir sa promesse, bref. On est maintenant ensemble, il m’aide énormément pour Hawen et pour que j’ai du temps pour moi, mais je n’ai pas oublié cet écart. » Je le regardais et je savais qu’il n’allait pas comprendre le faite que je lui en veuille mais comme je l’avais dis à Benedikt, nous nous étions promis de nous attendre…de ne pas précipiter les choses pour nous mettre ensemble. Moi j’avais attendu pour être sur alors que Lucas lui…avait été s’amuser, et je déteste penser à tout ça. Je soufflais doucement. « Mais pour faire court je te dirais que : tout va bien dans le meilleur des mondes, je me laisse juste un peu de temps encore. » Du temps pour quoi en fin de compte ? Certainement pour être sur d’être tombée sur la bonne personne mais surtout pour voir si il allait être aussi droit qu’il ne me l’avait dit. Je croyais en lui et je voulais qu’il me le prouve une nouvelle fois. Les cartes étaient entre ses mains de toute manière, à lui de bien savoir mener le jeu. « Et toi alors ? les amours, est-ce que ça avance ou pas du tout ? Bref, je veux aussi des informations croustillantes...pour moi, et rien que moi. » dis je en souriant faiblement, je venais de lui dire tout ce que j’avais sur le cœur maintenant à lui de me dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Je voulais rattraper le temps perdu, et je savais que c’était le jour pour…j’espérais tout simplement qu’il joue lui aussi le jeu.

Kilian & Aleyna      

Savoir que je vais devoir lui dire au revoir pour quelques temps me rendais triste, mais au fond j’étais tellement fière et heureuse pour lui. Il réalisait son rêve, que devais-je demander de mieux, de plus ? Certainement rien. Je voulais oublier cette discussion là car je savais que ça allait me perturber au plus haut point, qu’allais-je faire le jour où ça n’ira pas bien ? Certainement pas des milliers de kilomètres pour aller le voir : impossible avec ma petiote. Oui je m’en voulais déjà mais je n’avais pas réellement le choix…bref, en parlant un peu de Lucas je savais pertinemment que ça n’allait pas forcément être un sujet positif mais j’avais aussi besoin de savoir ce que lui en pensait…c’est un peu comme mon ange gardien ce petit, enfin petit…je le garde pour moi ça. Je me mis à sourire légèrement avant de le regarder. « Oui…je ne peux pas oublier une chose pareille mais toi, tu en pense quoi ? tu…tu aurai fais quoi à ma place ? Je sais que tu déteste tout ça, quand je te pose ce genre de question mais j’aimerai juste ton avis. » Dis-je en le suppliant du regard avant de reprendre par la suite, doucement. « Je ne sais pas si j’ai fais le bon choix mais je me dis qu’il ne m’a pas réellement trompé…il ne m’a juste pas attendu car au final nous n’étions pas ensemble. » moi dire ça ? oui c’était un peu ce que j’avais en tête depuis le jour où je l’avais pardonné sans oublier, oui c’était un peu pour me convaincre de tout ceci. Oui je lui en voulais mais je ne pouvais pas lui en vouloir à vie et puis comme on dit : l’amour rend aveugle. Je n’arriverai pas à le laisser tomber…c’était le premier homme que j’aime depuis que Keyon est partit et ce n’est pas facile pour à faire confiance et malgré cette erreur de parcours je savais que je pouvais lui faire confiance et la preuve était là : il assure comme un dieu avec ma petite fille. Oui je peux lui faire confiance, je le sais et il me le prouve à l’heure actuelle. « Je ne le laisserai pas me bouffer, me faire plus de mal. Je sais aussi ce que je veux et surtout ce que je ne veux pas. Je n’ai plus le droit à l’erreur, plus le droit d’hésiter, j’ai ma petite maintenant et je me dois de prendre mes décisions pour elle et son bien être. C’est tout. » Avant j’aurai pu attendre, j’aurai pu m’amuser un peu mais maintenant ma vie avait un autre sens et je ne voulais pas que ma petite Hawen grandisse complètement perdu avec moi. Elle devait grandir tout en s’épanouissant au maximum. Il le fallait. Je souriais avant de regarder à ma gauche pour voir ma petiote et de ne plus la lâcher durant quelques longues secondes, certainement. « Tu sais, je crois que si un jour son père revient vers nous…je ne serai pas capable de lui en vouloir à vie, je ferai tout pour comprendre et…oui il ramerait pour avoir sa place en tant que père mais, je sais que l’on a tous besoin d’une famille stable et d’un père et d’une mère pour avancer. Alors je le laisserai reprendre sa place…avec le temps. » enfin pour le moment ce n’était pas au goût du jour puisque je n’avais plus de nouvelles du tout, et qu’il m’avait lâchement abandonné à mes 5mois de grossesses. On y prend goût quand on vit avec des lâches à nos côtés. Pas vrai ?!

Je retourne mon visage vers celui de mon meilleur ami avant de sourire légèrement et je pris une dernière bouchée de mon assiette, car oui je n’avais déjà plus faim…alors que je n’avais pas mangé la moitié de cette portion. Petite nature ? Oui…j’avais fais en sorte d’avoir moins faim depuis mon accouchement, je voulais retrouver la ligne et ce, le plus rapidement possible…c’est sans compter sur les matins où Lucas restait avec Hawen durant mon moment de jogging. Heureusement qu’il était là sinon…Monsieur Salaun aurait du assurer tout ça en tant que parrain. Je me mis à rire doucement avant de secouer la tête pour revenir au sujet et surtout de ne plus être hors sujet. Tout simplement. « Oui je comprends ce que tu veux dire…je ne suis pas des meilleurs conseils mais peut être que tu devrais tout simplement attendre et je t’avoue que je ne sais pas si c’est quelque chose de bien que d’aller à droite et à gauche car au final…ça ne donne pas une bonne image de toi. La preuve pour moi. » Oui je suis en couple et heureuse mais j’avais tout de même cette réputation de marie-couche-toi-là. « mais je te comprends mieux que personne, car je suis pareille, je donne tout quand j’aime quelqu’un. » que se soit en amitié ou dans ma petite vie amoureuse. Et je l’assume totalement d’ailleurs, j’ai un cœur d’artichaut mais je le cache bien, enfin j’essaye. Et puis je pris quelques instants à me taire pour l’écouter plus attentivement et j’hochais la tête doucement en souriant légèrement. Haaaaaa j’aimais la tournure de notre conversation en tout les cas. « Tu sais…peut être que tu tiens à elle plus que tu ne pourrais penser. Peut être que tu la teste mine de rien et je sais aussi que tu es grincheux, trop grincheux quand tu le veux donc je ne me doute pas que tu dis prendre un malin plaisir à le faire mais…peut être que tu devrais essayer d’apprendre à la connaitre tout en oubliant de la charrier ou autre, non ? » je souriais en le regardant et je mis ma main sur la sienne avant de dire sincèrement. « ouvre, de temps en temps, ton cœur…tu sais, je te connais énormément et ce que tu cache sous ton caractère de grincheux c’est juste de la pure merveille. Ose le faire, crois moi, ça paiera. » je souriais le plus sincèrement possible, oui je voulais le voir heureux, plus qu’il ne l’est actuellement. Je lui fis un clin d’œil complice avant de laisser mes yeux se balader dans les siens, me laissant donc partir dans mes pensées, comme souvent.