the great escape
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You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan.

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MessageSujet: You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. EmptyMer 19 Juin - 1:05

Quelques jours plus tôt. Aujourd'hui, le soleil était au rendez-vous. La chaleur étouffante d'un mois de juin caniculeux sévissait à San Francisco. Lunette de soleil aviator sur le nez, bermuda et tee-shirt, je possédais toute la panoplie du parfait étudiant profitant de son moment de liberté pour attraper au vol quelques rayons de soleil. Beaucoup d'étudiants râlaient, supportant mal l'air lourd et suffoquant qu'offrait cette haute température de saison. Moi, j'en profitais au maximum. Je détestais cette population qui ne jouissait jamais des joyaux de la météo. Quand l'air se montrait froid, ça n'allait pas, quand il se réchauffait, le mécontentement se lisait sur les visages vaseux et plein de sueur. Personnellement, je détestais le froid, la neige, la pluie. Je détestais mettre une écharpe, prendre un parapluie, mettre des pulls. Je détestais le verglas, le givre sur la voiture le matin, la fumée blanche qui sortait de la bouche lorsqu'on parlait. Je détestais frissonner au levé du lit, encore emmitoufler dans une couette moelleuse. Je détestais le ski, les batailles de boules de neige et j'en passais et des pires. Moi, ce que je préférais, c'était crever de chaud au point de prendre des douches toutes les heures, d'être obligé de changer de tee-shirt trois fois par jour, pour cause de surplus de transpiration. Je préférais le chapeau de paille au bonnet, les tongues aux boots. Faire quelques longueurs m'était bien plus attractif que dévaler une piste de ski. Question de goût. Pour l'instant, je me dorais la pilule en déambulant à travers le parc de Berkeley, content d'être revenu au bercail après de longs mois d'absence. Berkeley n'avait pas changé, à l'instar de moi, Cameron Adams-Eynsford. Cameron, le connard de base qui ne se fout de rien ni de personne. Cameron, le fauteur de trouble. Cameron le fêtard. Cameron le colérique, la grande gueule et tant d'autres magnifiques adjectifs me décrivant. Il était vrai qu'avant de partir cinq mois auparavant, je n'étais pas ce qu'on pouvait appelé un ange. J'avais mon caractère, bien trop connu au sein de l'université. Mais partir me fit le plus grand bien. Il m'avait semblé murir ces derniers mois. Mon sale caractère semblait s'être adoucit, au plus grand plaisir de certains, au grand damn de quelques autres. Mais je me fichais royalement du jugement d'autrui. J'avais toujours pris l'habitude de ne jamais écouter les mauvais dires à mon sujet. Je n'étais pas quelqu'un qui se construisait sur le regard souvent condescendant de la société, bien au contraire. Je m'appliquais à ne jamais devenir celui qu'on attendait que je devienne. J'étais moi, que ça plaise ou non, avec mes qualités et mes défauts. Obnubilé par mes songes du moment, je n'entendis pas clairement le nom hurlé à mes côtés. Ou du moins, ne voulus-je pas l'entendre. « ROWAN ! ». Deuxième époumonnement qui me ramena aussitôt sur terre. Non, j'avais bien entendu. Ce prénom si particulier, si singulier, si rare. Ce prénom que prononcé tant de fois par mes soins dans le passé. Prénom qui me hantait depuis des mois désormais. Je me retournai, encore incertain de cette appelation qui me semblait tombée du ciel. « Rowan grouille on va être en retard » railla une jeune fille à sa comparse, trainant des pieds quelques mètres plus loin. Je me stoppai net. Aucun doute quant au prénom Rowan, au bout de trois fois, difficile de confondre avec un autre prénom. D'autant qu'il n'était pas courant de l'entendre. J'avais connu qu'une seule personne s'appelant ainsi. Mon étoile. Ma Rowan à moi. Je demeurai stoique lorsque je vis cette chevelure blonde passer à mes côtés, les traits aussi fins que celle qui portait jadis ce patronyme. Pendant quelques instants, je me laissais séduire par l'idée que mon ex petite amie foulait encore le sol de cette université, avant de me resaisir. J'étais face à son sosie. Son très joli sosie. Au visage plein de candeur et aux traits délicieusement fins. Je ne la quittai pas des yeux. Complètement hypnotisé, scotché par ce double si envoûtant. Je ne la quittai des yeux jusqu'à qu'elle ne devienne un lointain point noir, pour ensuite s'évanouir au détour d'un bâtiment.


Dix juin deux mille treize. Trois jours à penser à ce visage. Trois jours à me le remémorer dans les moindres détails. Trois jours à tenter de la croiser, par hasard, au détour d'un couloir. Ce n'était pas la première fois que je rencontrais une fille possédant un air de ressemblance avec ma petite amie défunte mais c'était une grande première que celle-ci possède le même prénom que ma Rowan à moi. Le trouble se mélangeait à l'envie de la revoir. Pour quoi ? Curiosité aiguisée probablement. Pulsion incontrôlée de vérifier qu'il s'agissait bien d'une nouvelle Rowan. Comme pour être sur qu'elle était bien réelle. Ou l'avais-je seulement rêvée, une insolation solaire m'imposant hallucinations et fantômes du passé. Elle avait rien semblé réelle sur le coup. Pourtant, je n'arrivais à remettre la main sur elle depuis ces trois derniers jours. La faute sans doute à une université bien trop grande et trop peuplée pour réussir à la revoir par un simple hasard. Pourtant, j'étais prêt à mettre tous les moyens en œuvre pour me trouver face à elle. Je savais que c'était complètement fou, mais il fallait que je la connaisse. Il fallait que je sache qui elle était. Et finalement, je n'eus pas à attendre bien longtemps pour retomber nez à nez avec cette jolie blonde qui hantait mes pensées depuis ces trois derniers jours. Après une nuit agitée, peuplée de cauchemars en tout genre, je me rendais à l'un de mes derniers cours de langues avant toute la batterie d'examens qui m'attendaient pour valider mon année d'université. Le double de travail m'attendait, du à mon absence ces cinq derniers mois, bien que je réussis à suivre la plupart des cours grâce à la complicité de certains professeurs qui m'envoyaient leurs polycopiés par mail. Cela me permettait de ne pas être trop en retard dans mon cursus scolaire. J'arrivai en cours d'espagnol, la mine fatiguée, le ton renfrogné, bien décidé à finir ma nuit. Mais le destin en décida autrement. J'allais m'asseoir au fond de la salle lorsqu'une chevelure blonde attira mon attention. Je le regardais plus intensément avant de n'émettre plus aucuns doutes, il s'agissait de la Rowan qui me hantait ces derniers jours. Je profitais d'une place libre à ces côtés pour m'y faufiler. Je ne savais pas encore exactement comment j'allais l'aborder, mais je trouverai d'ici la fin de l'heure de cours, c'était décidé. Et visiblement, la chance me sourit une nouvelle fois lorsque j'entendis notre professeur déclarer un travail de groupe. « Je vais vous demander de constituer par binome un dossier sur le sujet de votre choix que vous me présenterez pendant un oral de trente minutes pour votre examen de fin d'année. Etonnez-moi sur le choix de votre sujet, voilà ma seule consigne ». Un dossier à faire en binome. Halleluyah. J'en saisi l'occasion et me tournai vers ma camarade. Ce coup de pouce était trop beau pour ne pas en profiter immédiatement. En espérant que la demoiselle réponde par l'affirmative à ma requête. Je n'allais pas tarder à être fixé. Mais avant, je me lançai. « Salut, excuse-moi de te déranger, mais je n'ai pas de partenaire pour ce dossier et je ne connais pas grand monde dans cette classe. Est-ce que par hasard tu accepterais de faire équipe avec moi ? » demandai-je, un sourire aux lèvres. Je savais jouer de mes charmes lorsque c'était nécessaire et aujourd'hui plus que jamais, il fallait que cette demoiselle succombe au ton suave de ma voix grave. « Je parle couramment espagnol si ça peut pencher dans la balance en ma faveur. Et je te promets de m'appliquer pour qu'on dégomme ce dossier et cet oral » ajoutai-je. Come on girl, ne me résiste pas et dis moi please. J'ai besoin de savoir qui tu es. Parce que tu occupes la moindre de mes pensées désormais. Délivre moi de mes chimères endiablées. Rends-moi mon sommeil. Libère mes songes.  
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MessageSujet: Re: You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. EmptyJeu 20 Juin - 3:15

Be careful making wishes in the dark

Il fait froid la nuit. C'est beau et frais la nuit. Je marche sur la plage pour ne pas aller en boîte de nuit. C'est nul de se saouler en boîte, parce que c'est plein de gens qui suent et qui te collent aux fesses. En plus, de mon point de vue, les boîtes de nuit c'est pas fait pour se saouler c'est fait pour danser et s'amuser, donc moi je préfère encore m’enivrer de whisky en regardant les vagues. En plus, ça fait un effet double pour le bourrage de gueule surtout pour les filles comme moi, qui supportent -malheureusement- trop bien l'alcool. Je n'ai pas envie de penser pour l'instant, j'ai juste envie de me perdre devant l'océan et même si cela devrait nécessiter de finir ma nuit sur le sable tiède seule dans la plage. Et puis il ne risque pas de m'arriver grand chose, je suis une grande fille maintenant, et puis tout est calme et paisible ici. Au pire des cas, si quelqu'un arrive, je les frapperai avec ma bouteille maintenant déjà bien entamée droit dans les bijoux de familles, ça leur apprendra à s'en prendre à moi, on ne s'en prends jamais à moi. Je me demande combien ça me prendrait de temps pour tout oublier, pour me noyer dans la boisson et ne plus en sortir. Combien ça me prendrait de temps avant que ça ne fasse vraiment effet sur moi, avant que ça ne me brûle l'estomac jusqu'à en vouloir tout déglutir. Je me demande si je peux toujours vomir, ça fait si longtemps. Je me demande si on me trouvera, si on me ramènera chez moi, si Jonah mon colocataire se souciera de mon absence, ou si au contraire lui plus que tout le monde sera convaincu que je suis en sécurité, même seule dans une plage déserte. Ce qu'ils m'épuisent tous à penser que je suis invincible, un jour je trouverai quelqu'un qui saura percer ma coquille, oui, un jour. « Tu m'entends le ciel, c'est ma promesse du soir, allez sois gentil pour une fois et exauce là moi.» J'ai eut l'impression de crier mais en fait ce n'était qu'un murmure. Une prière silencieuse à un dieu qui n'existe pas et à un ciel beaucoup trop grand et sans scrupule pour répondre à mes vœux. Bouteille déjà presque finie, je sors de la plage et prends un taxi. Demain, malgré tout, j'ai cours et l'année est loin d'être finie. Je rentre chez moi, avec une facilité impressionnante pour une fille qui vient de boire une bouteille de whisky entière, mais c'est comme ça, je tiens si bien l'alcool, ça m'exaspère sur le long terme. J'espère juste que je n'aurai pas de migraine à mon réveil et je m'affale sur mon lit et me perds dans mes songes.

Matin. Journée trop chaude, migraine et six heures de cours en tout : l'enfer. Je me lève de mon lit et maudit le ciel d'avoir trop bu hier soir. Et non, je vous entends d'ici à gueuler en disant que ce n'est pas la faute au ciel si j'ai trop bu, qu'il ne m'a pas forcé la main à finir toute la bouteille de whisky. Mais vous avez tord et j'ai raison. Parce que oui c'est la faute au ciel, c'est toujours la faute au ciel. Il est là, la-haut, tout le temps, menaçant à chaque instant de s'écrouler sur nos têtes, et nous, nous subissant ses volontés sans flancher. C'est le ciel qui décide de qui va mourir et qui va survivre, qui va souffrir et qui aura un semblant d'existence paisible, et nous, nous sommes là, encore une fois, à attendre que le ciel choisisse pour nous, parce qu'au fond on sait qu'on n'a pas vraiment le choix et que lui, finira toujours par l'avoir sur nous quoi que nous fassions, quoi que nous disions, quoi que nous pensions. Alors oui, blâmons le ciel pour ma migraine si ça peut encore apaiser ma colère contre le monde. Une colère qui s'évanouit avec le temps et je pense qu'au fond, c'est ça aussi mon problème à moi, me rendre compte que je laisse tomber petit à petit. La perte d'espoir qui prend place grâce à un coup de téléphone où l'on vous annonce sans prendre votre avis qu'il sera débrancher dans peu de temps et que personne n'y peut rien. Même pas vous, qui vous croyez plus fort que le monde entier. Alors, on subit et on laisse cette amertume qui nous a longtemps consumé s'évanouir petit à petit, pour tourner la page et clôturer le livre, afin d'en commencer un nouveau. Et je sais que j'en recommencerai un nouveau et pas seulement parce que tout le monde s'y attend : Rowan ? Oh non ne vous inquiétez pas pour elle, elle est forte cette gamine, elle s'en remettra ! Rowan ? Non, non c'est une dure à cuire, elle finit toujours par survivre. Non, pas seulement pour ces raisons là, mais surtout pour moi. Parce que je sais que je peux le faire même si je n'en suis pas certaine, parce que je m'en suis sortie comme ils disent plus d'une fois, et que dans l'exact moment où tout risque de s'effondrer autour de moi j'arrive à trouver un moyen ou un autre de tout reconstruire pour que ma vie ne devienne pas une salle d'attente vide et triste, dans un hôpital bâtit sur ma solitude. Dernière heure de cours, j'ai passé la journée perdue dans mes pensées et je me demande pourquoi suis-je venue en premier lieu aujourd'hui. J'aurai pu rester au calme chez moi, m’assommer d'aspirine et dormir jusqu'à pas d'heure, mais non il a fallut que je vienne et bien que je le regrette je sais que je n'avais pas vraiment le choix. Beaucoup trop d'heure ratée, même pour une élève partiellement brillante comme moi, il fallait que je vienne un point c'est tout et plus question de rébellion, de toute façon je n'en avais plus vraiment ni l'envie, ni la force de tenir la tête à tout le monde, surtout ces derniers temps. Les psy appellent ça une fatigue émotionnelle, moi je l’appelle juste fatigue de l'esprit pour overdose de pensées à fréquence beaucoup trop élevée, parce que faire entrer les émotions dans la même phrase que mon prénom, ça ne le ferai pas trop. Le professeur rentre en classe et je me dis que ça va être l'enfer. Pas juste parce qu'on étouffe de chaud à cause de cette canicule qui dure depuis des jours et qui ne quitte pas la Californie, mais aussi parce que je le connais beaucoup trop ce prof et je sais bien qu'il va passer tout son temps à parler inlassablement pour que l'on prenne des notes que l'on ne prendra pas. Et puis je suis juste trop bonne en espagnol pour même daigner lui porter mon attention. Alors j'ouvre la fenêtre à côté de moi et je dégage mes cheveux blonds de mes yeux, porte avec mon doigt quelques mèches derrière mon oreille droite, avant de déposer ma main sur ma joue prête à m’ennuyer à en mourir. Je joue avec mes stylos en couleurs pendant que les autres se mettent en place et je sens la présence de quelqu'un à mes côtés. C'est étrange, parce que je me souviens bien qu'en début d'année j'avais bien mis au clair que je ne voulais personne à côté de moi pour le reste des neufs mois que j'allais passer avec cette classe de nullards et le mot est faible. Non, je ne suis pas prétentieuse mais si vous les auriez vu de vrais emmerdeurs. La première moitié étaient constitué de filles qui ado-raient glousser en se racontant leurs nouvelles conquêtes ou je ne sais quoi, et qui s'émoustillaient à chaque nouveau mot appris en espagnol parce qu'elles savaient qu'elles allaient s'en vanter cet été à Madrid ou Barcelone devant les "beaux" mâles espagnols, etc. La deuxième moitié étaient quant à elle formé de gens trop peu intéressant, qui étaient invisible ou juste très cons. Donc encore une fois, je préférai le calme bien que factice de ma solitude à autre chose. Pourtant en me retournant pour voir qui s'était installé à mes côtés, un nouveau visage m'apparut, un garçon qui j'en étais sûr, n'avait jamais aperçu auparavant dans les couloirs de l'université et donc encore moins dans ma propre classe. Je décidais alors de me taire, je n'allais pas quand même lui dire de déguerpir même si je n'étais pas d'humeur, mais je jugerai à la fin de l'heure si il était trop chiant pour moi ou pas. Silence assourdissant. Je n'ai jamais vu quelqu'un parler aussi peu en s'asseyant à mes côtés. Aucun mot, j'en restai abasourdie et nettement satisfaite. Il n'y a pas meilleure parole que le manque de parole, citation qui n'existe pas, mais je m'en fou. L'heure se consuma avec une légerté si surprenante que je me promis de toujours garder l'inconnu près de moi, surtout qu'il s’avérait qu'il faisait fuir le temps ennuyant et que ça me convenait à merveille. Je voulais juste rentrer chez moi et prendre une douche froide qui me rappellera les vagues du sud-pacifique et puis dormir, dormir, dormir. Le murmure lointain des paroles du profs qui nous annoncent un projet de je ne sais quoi m'arrive difficilement à l'oreille, s'écrase sur mon esprit sans pour autant y pénétrer parce que je ne peux plus réfléchir juste penser. Je vois la silhouette à mes côtés se lever et s'approcher de moi et je profite de l'ombre qu'elle me procure de fermer les yeux un instant sans même me demander ce qu'elle fait debout à mes côtés. « Salut, excuse-moi de te déranger, mais je n'ai pas de partenaire pour ce dossier et je ne connais pas grand monde dans cette classe. Est-ce que par hasard tu accepterais de faire équipe avec moi ? » Cette fois les paroles rentrent bien dans ma tête, mais je n'en saisit que la moitié, je me rends compte que je suis malpolie à fermer les yeux comme ça au visage d'un étranger, puis je me souviens que je suis une rebelle et que j'ai le droit de tout faire alors je les garde encore un instant, en plus je sens une odeur d'orange frais, comme ceux que me vendait Pablo à Cuba et je ne sais pas d'où elle vient, mais ça me gifle sur la joue, un fouet de nostalgie. J'ouvre les yeux et je feint un sourire. Sois gentille Rowan, faits un effort s'il te plaît, je sais que tu es fatiguée mais tu en as marre de jouer la dure et froide rebelle, tu te souviens ? « Tu ne m'as pas dérangé pendant toute l'heure donc ça va, je t'aime bien. Et puis crois moi tu n'as pas envie de les connaître, ils te feront pleurer de regret au bout de dix minutes. Sinon oui je veux bien, mais pas par hasard, juste parce que c'est dans mon intérêt.»  Même que la dernière fois, Mr. le professeur je ne sais quoi m'a mis avec Sonia l’assommante et dans tout les sens du termes. Mais je garderai ce détail pour moi au risque de passer pour une trop méchante, ce que je ne suis pas. Ou du moins pas quand je suis en pleine forme ou de bonne humeur. L'étranger, qui finalement n'a pas vraiment l'air d'un étranger avec son teint bronzé, se penche un peu un sourire aux lèvres et continue son speech et encore une fois je ne l'écoute qu'à mi-oreille, sauf que cette fois je scrute ces traits qui me sont inconnus mais qui me semblent quand même familier, ce qui est assez étrange car je ne l'ai jamais vu de ma vie et j'ai une très bonne mémoire visuelle. Il a une voix grave et plaisante, le genre de voix que tu aimes même sans le vouloir, parce que le son est agréable à tes oreilles. Des fossettes aussi, c'est joli les fossettes, maman en avait. J'aurai bien aimé en avoir aussi, mais non, la faute au ciel encore une fois. Il est très grand aussi et je me demande si je me lève, sans talons, est-ce que je lui arriverai à l'épaule ou pas. Je me perds encore une fois et je me ressaisis juste à temps pour répondre. « Oh je n'en doute pas.»  De quoi ? Aucune idée. J'ai juste cru entendre qu'il se vantait de bien parler espagnol, tout ça. Puis je me rends compte que je ne connais pas son prénom, mais j'ai pas trop envie de lui demander parce que les prénoms ça gâche tout. Des fois tu vois des gens vraiment charmants, avec un physique charmant et une façon de parler charmante, puis ils te disent leur prénom et ça casse tout, c'est juste le point qui fait tout dégringoler, le prénom. Mais je sais que je devrai bien le faire, sinon il le fera lui même. « Donc je veux bien te prendre avec moi si tu me promets de ne pas me faire chier et si tu n'es pas un Alpha.» La sonnerie retentit et je me lève avec un sourire, un vrai cette fois, parce que c'est enfin finit et que ça s'est pas mal passé finalement, même avec ma presque gueule de bois. « Sinon au passage, au cas ou tu te le demandais, moi c'est Rowan.»

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MessageSujet: Re: You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. EmptyMar 25 Juin - 16:14

On s’est rencontrés, on a discuté, c’est génial mais au lever du soleil la réalité nous a rattrapée.

On ne pouvait pas dire que j'étais le genre d'élève très appliqué, toujours premier de la classe, sérieux, discipliné et j'en passais et des meilleures. Bien au contraire. Moi j'avais toujours été celui du fond, l'emmerdeur de première qui répondait aux profs et lançait des boulettes de papiers sur des camarades, assis quelques rangs plus haut. Moi, j'étais le chieur qui s'emmerdait ferme en cours et qui, pour s'occuper, faisait vivre l'enfer à ses partenaires de classe. J'étais l'élève que tous les professeurs redoutaient. Le fauteur de trouble, le petit péteux avec son air condescendant et ses répliques cinglantes. Emmerder le monde, j'en avais fais mon art et j'excellais en la matière. Ca m'amusait beaucoup et ça amusait aussi beaucoup mes potes. On se lançait des paris, sur combien d'heures de retenue j'allais récolter ou au bout de combien de temps je parviendrais à faire craquer la toute jeune professeur, son diplôme à peine en poche que déjà je m'efforçais de lui faire regretter ce choix. Qu'il n'était pas gentil le Cameron. Je ne foutais rien mais personne ne pouvait rien me dire, parce que je m'efforçais à garder une moyenne qui me permettait d'aller de classe en classe. Tous connaissaient mon dossier et la petite ligne indiquant que Cameron Adams-Eynsford possédait un quotient intellectuel supérieur à la moyenne. Tous le savaient que je m'emmerdais ferme en cours parce que je comprenais plus vite que la moyenne des élèves, mais personne n'a jamais suggéré de me faire sauter une classe ou d'intégrer une école spécialisée. Alors pour les remercier, je déchainais l'enfer dans leur classe, avec un grand sourire mesquin sur les lèvres. « Je n'ai pas pour habitude de déranger les gens en plein cours. Généralement je dors ou alors je ne suis pas là, mais merci pour le compliment » répliquai-je. Et puis au fond, je n'en avais que peu faire de la vie de mes camarades de classe, dont les ¾ semblaient aussi ennuyeux qu'un cours de langue morte. Je ne les aimais pas parce qu'ils ne m'intéressaient pas. Jugé plus mature que la plupart d'entre eux – en dehors de mon comportement de grand gamin il m'arrivait d'être mature – je ne prenais pas la peine de m'entretenir avec le moindre d'entre eux. Rien que les voir assis sur ces chaises, complètement obnubilé par le discours soporifique de ce professeur m'agaçait au plus haut point. Je n'aimais pas les gens, c'était un fait. Et visiblement Rowan semblait sur la même longueur d'onde que moi, à la façon dont elle me les décrivis. Pleurer de regret. Je n'aurais choisi meilleurs termes pour les décrire. Il était rare que je tombe sur quelqu'un qui partageait la même opinion que moi sur nos concitoyens. « J'ai l'impression que c'est tout un honneur d'être bien aimé, comme tu le dis, par toi ». Je la regardai, un léger sourire en coin. Elle ne semblait pas être une fille banale, gros point pour elle. Les filles d'aujourd'hui avaient le don de me faire hérisser les poils de rage tant leur ignarité m'horripilait. Mais je découvrais avec étonnement et satisfaction que la jolie blonde à mes côtés possédait plus que trois sous de jugeote. Elle me plaisait déjà. « Parfait, visiblement on partage le même intérêt » soulignai-je, un haussement d'épaule complétant ma phrase. Même si ce n'était tout à fait la vérité. Je feignais l'indifférence quant à cette collaboration mais au fond de moi l'impatience d'en savoir plus sur elle bouillait plus que je ne pouvais le contrôler. Elle ne semblait pas plus enjouée que cela de travailler avec moi mais qu'importe. Pour l'instant elle ne me voyait que par ce projet comme étant son partenaire mais je comptais bien la faire changer d'avis et faire naitre quelconque complicité entre nous. Tout n'était qu'une question de temps. Il ne fallait rien précipiter, par peur de la faire fuir ou qu'en savais-je. En matière de manipulation, je possédais quelques bases et je comptais bien m'en servir pour arriver à mes fins. J'allais la jouer finement pour l'attirer dans mes filets. Elle ne m'échapperait pas bien longtemps. « Je ne suis pas un alpha, loin de là » raillai-je. Moi une gueule d'alpha franchement ? Bon à mes débuts sur Berkeley, j'avouais avoir intégré cette confrérie de tête d'ampoule, mais j'avais bien rapidement pris la poudre d'escampette pour rejoindre la confrérie des rebels, des troublemaker, les gammas. J'y avais trouvé une véritable famille. Et puis la confrérie oméga avait alors rouvrit ses portes et elle s'imposa à moi. La confrérie des fêtards, des mecs sans prise de tête, des bons vivants. C'était MA confrérie, la meilleur que j'avais intégré depuis le début et j'y avais trouvé plus qu'une famille. Nous n'étions plus très nombreux depuis mon retour à Berkeley, quelques jours auparavant, mais la même ambiance festive et joviale s'en dégageait. Pour rien au monde je souhaiterais quitter cette confrérie pour une autre. J'y avais désormais mes habitudes, mes amis, mes quartiers. Des gens comme moi qui profitaient de la vie et dont les saveurs de l'alcool n'avaient plus aucuns secrets pour personne. J'aimais cet endroit plus que n'importe quel autre sur le campus. Là était vraiment ma place, que j'avais eu du mal à trouver tout au long de ma vie. Aujourd'hui je ne me posais plus de questions. Oméga un jour, oméga toujours. « Tu me placerais dans quelle confrérie à ton avis ? ». Petit test imposé à la demoiselle pour aiguiser son esprit de déduction et d'observation. Personnellement, je la voyais très bien gamma ou alors artiste, avec cette nonchalance dont elle faisait preuve et que les artistes pouvaient posséder parfois. Elle pouvait zapper les alphas, puisque je venais de lui confirmer que je n'avais rien d'un intello. A part le cerveau peut-être. « Et promis je veillerai à ne t'importuner de quelconque manière. Je sais me faire discret quand il le faut. Ou du moins je vais essayer » ajoutai-je. Mes amis me riraient au nez s'ils m'entendaient. Moi savoir me faire discret, première nouvelle. D'ordinaire j'aimais montrer que j'étais là, bien présent. Je prenais soin de me faire entendre, d'imposer ma présence, qu'elle plaise ou non. Et lorsqu'elle ne plaisait pas, alors je prenais un malin plaisir à me faire plus imposant encore. Cameron est un vrai emmerdeur, jusqu'au bout des ongles. Il aime être vu et entendu. Surtout entendu. Il n'aime pas passer inaperçu. Et il a du mal à se faire discret. En gros, je ne possédais que des défauts, ou presque. Mais je n'allais pas montrer tout de suite ma vraie nature à Rowan. Elle prendrait ses jambes à son cou de suite. Elle ne semblait pas être le genre de femme à se laisser marcher sur les pieds et il me faudrait plus qu'une belle gueule et un sourire charmeur pour la captiver. Elle n'avait rien de toutes ces femmes que je pouvais avoir en un claquement de doigts. Je pariais sur un tempérament de feu et un caractère à en faire reculer plus d'un. Elle semblait avoir beaucoup plus en commun qu'un simple prénom avec mon ancienne petite amie défunte. Et ce serait mentir que de nier que ça ne me plaisait pas. Bien au contraire. Je détestais que le défi soit petit. Je n'aimais pas ces filles qui espéraient un seul regard de ma part pour venir me parler. Moi, j'affectionnais particulièrement les emmerdeuses, celles qui m'envoyaient paitre loin, très loin d'elles. J'aimais le challenge, le défi haute gamme. J'aimais me heurter à aussi fort que moi. S'en était tellement plus plaisant et captivant. « C'est très..beau et original comme prénom. C'est la première fois que je l'entends ». Menteur, menteur, parce que ce n'est pas la première fois qu'il l'entend, ce prénom aux consonances enchanteresses. Il l'a trop souvent murmuré, prononcé, pleuré même ces derniers mois. Il l'a trop souvent entendu dans ses rêves plus doux. Il l'a trop souvent lu sur cette tombe dont il connait désormais les moindres recoins. Parce que le Cameron, jamais il ne l'oubliera ce prénom. Et savoir qu'une autre fille le porte le rend nostalgique et obsessionnel. Il s'était promis de tourner la page, mais aujourd'hui tout s'effrondrait, parce qu'il ne pouvait faire autrement que la connaître cette fameuse fille. Ce n'était pas qu'un simple lubie. Une véritable obsession dont il ne savait plus se défaire. Il allait surement se casser la gueule et se faire exploser une véritable bombe à la gueule si la vérité se voyait un jour éclater au grand jour mais tant pis il prenait le risque. « Moi c'est Cameron. Ouais c'est moins poétique que Rowan, je te l'accorde ». Et c'est surtout très américain. En même temps, on ne pouvait pas plus faire plus américain que moi. Né à Las Vegas baby, ouais ça en jetait, je devais bien l'avouer. J'avais toujours vécu sur le sol américain, à part les rares fois où j'allais rendre visite à ma génitrice en France. Fois qui se comptait sur les doigts d'une main. « Ca te dirait qu'on se pose quelque part pour commencer le dossier ? » quémandai-je, alors que la sonnerie de fin de cours venait de retentir. Un tintamarre de raclement de chaises sur le sol s'éleva dans la salle, tandis que les étudiants se précipitaient au dehors des lieux pour vaquer à leurs occupations ou aller se restaurer en cette fin de matinée. « Ou alors je t'emmène déjeuner avant qu'on se mette au travail ». Si seulement tu pouvais accepter mon offre. Je lui offris mon plus beau sourire et un regard qui en disait long sur mon envie de passer encore un peu de temps avec elle. Je souhaitais la découvrir encore un peu plus, qu'elle me délivre quelques-uns de ses secrets mais pas qu'on se quitte maintenant. Come on girl, je ne mords pas. Ou presque.
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MessageSujet: Re: You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. You want a love that consumes you, you want passion, and adventure, and even a little danger .cameron&rowan. EmptyDim 7 Juil - 22:42

“ Tu me dis que rien ne sert, la parole ou le temps. Qu'il faudra une vie entière, pour un jour faire semblant. Pour regarder en arrière, revenir en souriant. En gardant ce qu'il faut taire et puis faire comme avant. ”
Rowan sourit. Même si elle n'entend que la moitié de ses réponses et que l'autre moitié passe près de ses oreilles sans y pénétrer parce qu'elle est déjà loin la Heathcliff. Elle est perdue dans ses pensées vides, qui habitent sa tête, elle se perd dans son crâne sans savoir ce qu'elle y fait. Elle s'y enferme juste pour échapper à la réalité pour pas avoir à s'imprégner du moment présent, des paroles des autres, ou d'une odeur quelconque. Parce qu'elle se dit que quand ça sera finit, que tout ça sera terminé, il restera plus qu'elle et ses souvenirs qui habitent l'estomac, et qui lui tranchent le coeur à chaque fois qu'elle se les remémore. Et même si elle essaye d'oublier, elle y arrive pas, parce qu'elle y peut rien et que c'est toujours comme ça, la vie. Les choses s'envolent, les personnes et les instants aussi. Et tout ce qui vous reste à la fin de votre vie, c'est vos souvenirs moisis et cet arrière-goût amer de toutes les choses que vous auriez pu faire, qui vous pend encore aux lèvres. Alors elle fait rien Rowan, elle fait rien à part être passive et se dire battante. Elle fait rien à part vivre à milles à l'heure pour mourir jeune. Elle fait rien à part sourire et acquiescer à toutes ces paroles qu'elle juge inutiles mais qu'elle entend quand même, parce qu'il y a quelque chose qui la retient devant cet inconnu. Et à cet instant présent, elle ne sait pas encore que la raison pour laquelle elle fuit à moitié, est que son instinct l'a pressenti. Ce sentiment qui vous hurle de fuir, parce que vous finiriez par retomber, cette voix qui vous chuchote dans les oreilles pour que vous repreniez droit chemin mais que vous faîtes mine de pas avoir entendu parce que vous avez encore toute votre tête. « Je ne suis pas un alpha, loin de là » Encore heureuse qu'elle se dit. Parce que même si elle est pas du genre à juger le monde Rowan, c'est ce qu'elle fait quand même. Elle juge tout le monde, les vieux, les petits, les amoureux, les connards, son père, elle-même, l'inconnu devant elle, le ciel, et les alphas. Parce que si elle n'aime pas les études, elle n'aime pas non plus les gens qui s'acharnent à travailler. A quoi bon si la mort viendra nous cueillir un jour ou l'autre ? A quoi bon si les fonctions et les théorèmes ne nous aiderons pas à déjouer la fatalité ? Oui elle est comme ça blondie, elle se fout des études parce qu'elle a été désillusionné beaucoup trop tôt pour se soucier de l'avenir. La terre c'est qu'un passage, et c'est pas dans sa tombe que quelqu'un va soucier du fait qu'elle avait des A ou des F lors de ces examens. « Tu me placerais dans quelle confrérie à ton avis ? » Sa question lui tilta dans l'esprit. Elle se mit à réfléchir, et bien qu'elle soit très douée en devinette, elle avait peur de se tromper. « Déjà exit les sigmas, tu m'as l'air de tout, sauf d'un artiste. » Lui annonça-t-elle, un petit rire ponctuant sa phrase. « Pas Epsilon non plus. Je vois bien que t'es pas du tout pauvre comme gars, mais ton bermuda me donne des doutes. A part si t'es un Epsilon qui sait pas s'habiller ou qui veut se la jouer cool sans succès, là je pourrai comprendre.» Elle continua à l'analyser en procédant par élimination. « J'écarte les Deltas également, t'es peut-être un dragueur mais il te manque leur charme. » Elle essaya d'éviter d'éclater de rire à vu de l'expression sur son visage. « Le prend pas mal hein, je dis pas que t'es pas charmant. Quoique .. » Elle continua sur sa lancée avec un sourire. « Après tu pourrais bien être un Gamma, mais tu m'as l'air un peu trop amadoué par le temps, alors non. » Ce qui ne lui laissait plus que les Omegas, les Lambdas et les Iotas, qui pourraient tout les trois lui convenir à merveille. « Après j'hésiterai entre les Omegas et les Iotas. Au pire les Lambdas, si toi aussi on te fait poiroter chez les "normaux". » Puis elle se détourne alors qu'il lui dit qu'il n'a jamais entendu de prénom aussi beau et original que Rowan, et que c'est la première fois qu'elle l'entend. Mais elle s'en fiche de savoir ce qu'il en pense de toute façon, ce n'est pas comme si on lui avait demandé comment elle voudrait être nommer, alors s'il voulait lui faire des louanges sur son appellation, il n'avait qu'à aller voir ses parents. Un rictus nerveux se forma sur ses lèvres. Quelle conne. Aller voir ses parents. Elle lui souhaite bien bonne chance. La première moitié est dans sa tombe et la deuxième fuit sa propre fille, alors non finalement, il n'y avait plus qu'elle pour écouter un inconnu lui dire qu'elle avait un beau prénom. Rien qu'elle et plus personne d'autres. Et qu'elle crève si ça ne lui plaît pas. « Moi c'est Cameron. Ouais c'est moins poétique que Rowan, je te l'accorde » Elle chuchote son prénom sur ses lèvres : Cameron. Pour voir quel goût ça a et puis après trois chuchotements, elle décide qu'elle aime bien Cameron; que ça va bien à l'inconnu et que ça fait américain. Mais ça elle lui dit pas, elle garde pour elle dans un de ces fameux silences et hausse les épaules. De toute façon elle se rend compte que c'est toujours mieux de s'appeler Cameron, parce que si c'était William elle l'aurait sûrement laissé planté là. William, ça fait trop anglais, trop monarque, trop Alexander. « Ca te dirait qu'on se pose quelque part pour commencer le dossier ? » Non ça ne lui dit rien. Elle est trop fatiguée Rowan. Fatiguée de tout. Des gens, des sourires, de la gentillesse, des études. Elle voudrait juste se reposer de tout ça. Et puis elle s'était promis de pas avoir de connaissances, et là elle doti en avoir une cinquantaine. Alors elle a envie de s'enfuir loin de Cameron et loin de Berkeley pour pas avoir à faire à des fracassements de coeurs. Puis elle se dit que ce n'est que pour ce foutu projet et qu'au pire elle le laissera faire tout le boulot à sa place et puis c'est tout. « Ou alors je t'emmène déjeuner avant qu'on se mette au travail » Et il persiste, et elle se dit que c'est vrai qu'elle a faim et qu'elle n'a rien avalé depuis je ne sais quand. Mais elle dira pas quand même oui aussi facilement, alors elle se retourne vers lui et passe ses doigts dans sa chevelure qu'elle range derrière son oreille et le regarde avec un demi-sourire. « Non, j'en ai pas envie. Mais si tu veux on peux toujours se voir ce soir au Chill'n'Grill.» Elle se rend compte que sa phrase faisait un peu rendez-vous galant alors elle s'empressa de virer le sourire de son visage et commença à se tortiller les cheveux. « C'est un minuscule fast-food au cas où tu te demandais, et apportes tes bouquins tout ça, le plus vite ça sera finit, le mieux ça sera. » Puis elle s'en va, quitte l’amphithéâtre et ne regarde pas en arrière. Elle marche dans les grands couloirs de Berkeley et se rend jusqu'au parking puis à la ruelle où elle attend un taxi, parce que ça doit bien faire des années maintenant qu'elle a décidé de ne jamais passer son permis. Un truc post-traumatique lié à l'accident d'un proche comme le dirai sa psy. Mais, elle, elle appelle ça le traumatisme de sa vie, de son passé, lié à tout et à rien. Elle peut laisser des gens la conduire quelque part bien qu'elle préfère marcher. Mais elle conduira jamais de sa vie, c'est comme ça et ça changera pas. Une fois chez elle, elle s'endort sans penser à rien, elle s'engouffre dans un sommeil qu'elle espère au fin fond d'elle-même, qu'il durera pour toujours. Mais elle finit par se réveiller, quelques heures après, la respiration saccadée par ses cauchemars qui font maintenant partie de son quotidien. Elle se souvient qu'elle doit se rendre au fast food et aimerait plutôt rester chez elle. Mais elle sait qu'elle n'a pas pris le numéro de ce Cameron ni rien du tout, et qu'elle sera obligée d'y aller parce que c'est pas son genre de poser des lapins. Alors elle se lève de son lit, s'habille et sort dans la nuit sombre et chaude de la Californie. Ce soir, on peut voir les étoiles. Et Rowan se dit qu'elle va juste marcher jusqu'au point du rendez-vous. Elle regarde le ciel et observe ses perles lumineuses, elle se dit que ça doit faire au moins dix milles fois qu'elle dit adieu à sa mère et à Alex en les regardant, mais c'est devenu comme ça à chaque fois, presque une sorte de rituel qui ne la quitte plus, alors elle ferme les yeux et leur dit au revoir encore une fois. Puis quand elle les ré-ouvre elle est déjà arrivée, c'est ça ce qui est bien quand on a un appartement en plein ville. Elle pousse la porte du Chill'N'Grill qui fait un son de cloche, puis rentre et l'atmosphère apaisante du lieu s'empare d'elle. Elle a toujours adoré cet endroit qui la rendait calme et heureuse à chaque fois où elle y pénétrait. Elle repère sa table habituelle, la treize et va s'y installer mais elle aperçoit Cameron déjà assit à l'opposé de la pièce et elle lève les yeux au ciel. Elle va vers lui et lui tire sur la manche et l'entraîne avec elle à la table treize. « Je m'assoit nulle part d'autre, alors tu te ramènes. » Ni désolé, ni sourire ni rien du tout. Parce qu'elle est saoulante Rowan sur la longue. On n'en peut plus d'elle parce qu'elle pas polie et pas gentille et qu'elle emmerde l'univers tout entier. Alors on la supporte difficilement ou on la quitte à jamais. Et jusqu'à preuve du contraire, personne n'a jamais su l’accepter comme elle était. Sauf Alex, qu'elle pense. Mais ça c'est du passé.

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