the great escape
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we found love → jack&cameron

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MessageSujet: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyDim 27 Nov - 23:00


WE FOUND LOVE IN A HOPELESS PLACE. ▬
jameron ♥ ;; « A simple thing, where have you gone ? I'm getting old and I need something to rely on. So tell me when you're gonna let me in, I'm getting tired and I need somewhere to begin. And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know ? This could be the end of everything so why don't we go, somewhere only we know ? » ;; keane ♥.



« JAAAAAAACK ! Vert hypnotique ou rouge passion ? » Question cruciale que celle du choix d’un vernis à ongles. Aussi était-ce naturellement la question que venait de poser ma colocataire et cousine préférée, Stiyzanna. Assise sur mon lit, mon regard perdu dans les pages d’un livre fascinant sur lequel j’avais arrêté mon choix quelques heures plus tôt, ayant pas mal de temps à perdre devant moi, je levai les yeux, perplexe. « Plaît-il ? » fis-je, quelque peu perdue. Stiyzanna se précipita à côté de moi, tenant dans chacun de ses mains un vernis de couleur différente. Je me redressai, posant mon livre à côté de moi, après avoir pris grand soin de corner la page. « Couleur des vêtements et du sac ? » demandai-je, comme s’il s’agissait d’une question parfaitement normale à poser lorsqu’il fallait choisir une couleur. Ma coloc’ se leva, se précipitant vers sa penderie avant de revenir, une robe à l’étoffe somptueuse dans les mains. J’hésitai quelques secondes, avant de me décider. « Vert. Ca change de l’ordinaire, ça ne contraste pas trop avec la robe, c’est féminin, original mais moins aventureux qu’un jaune. » Elle hocha la tête, approuvant cette réponse avant de courir s’enfermer dans la salle de bains. Bêtement, je me mis à sourire dans le vide, avant de reprendre ma lecture. Elle ne revint que vingt minutes plus tard, belle à tomber, toutes parures dehors, prête à éblouir la soirée à laquelle elle se rendait, une espèce de gala chic où les tenues de soirées étaient non seulement recommandées, mais surtout exigées. « T’es sûre que tu veux pas venir ? Vraiment, vraiment sûre ? Parce que là tu me fais un peu de peine, assise sur ton lit, à lire alors que t’as tout le week-end devant toi. Elle est passée où la party girl ? » Je levai de nouveau les yeux, soupirant. )« Pour la je ne sais combientième fois, je suis très bien dans mon lit, à lire, même si on est vendredi soir et qu’en temps normal je serais la première à t’embarquer dans mes plans foireux. Go, enjoy your night, be careful and stay alive ! » répondis-je, lui adressant un sourire. Je n’avais aucune envie de sortir, pour la première fois depuis bien longtemps. Depuis que j’étais arrivée à Berkeley, en fait. D’ordinaire, il aurait été inconcevable que je ne fasse pas la fête, surtout en week-end, mais aujourd’hui, j’étais plutôt dans ma période je me morfonds plutôt que dans celle je sors faire la fête toute la nuit. De plus, mon bouquin était passionnant, et je mourrais d’envie de connaître la fin, et j’étais du genre à ne même pas songer à manger tant que je n’aurais pas achevé la dernière page, ce qui n’était pas peu dire étant donné ma prédisposition à manger tout le temps, sans jamais être rassasiée. « Bon, d’accord, mais quand je te raconterai mes péripéties, je suis sûre que tu regretteras de ne pas être venue » fit Stiy’, se dirigeant vers la porte après avoir saisi son sac au vol. « C’est ça » maugréai-je, tentant de reporter mon attention sur ce merveilleux Jace Wayland, héros de mon livre. La porte claqua, et je me retrouvai seule. Malheureusement pour moi, avec ses histoires de vernis et à force d’essayer de me convaincre, Zanna avait réussi à me faire perdre toute envie de continuer à lire. Au lieu de cela, je me retrouvai à me perdre dans mes pensées, des pensées toutes plus joyeuses les unes que les autres, réfléchissant à comment je pourrais me venger, tout en gardant bien entendu ma dignité, de la trahison de deux personnes comptant énormément pour moi. C’était une réflexion que je me faisais depuis cette fichue soirée d’Halloween et si j’essayais de me trouver d’autres occupations pour éviter de trop y penser et donc de remuer le couteau dans la plaie, malheureusement bien malgré moi cette question prenait un malin plaisir à trotter dans ma tête même lorsque je ne le voulais pas. Et vas-y que je réfléchis à comment humilier Constance, et vas-y que je trouve toutes les solutions possibles pour blesser cruellement Cameron, et vas-y que de toute façon, ce ne sont que des cons, et qu’est-ce que j’ai été stupide de croire qu’elle plaçait l’amitié au-dessus de son égoïsme, et comment j’ai pu croire une seule seconde qu’il s’intéressait à moi autrement qu’en état d’ivresse et ainsi de suite, sans fin. Vous voyez, c’est le genre d’histoires auxquelles vous ne pouvez vous empêcher de penser, parce qu’elles ont beau faire mal, c’est plus fort que nous, on veut y penser, encore et encore, et justifier le pourquoi du comment ce genre de choses peut arriver. Et puis merde, allez tous vous faire foutre.

Rester seule chez soi un vendredi soir, la plus mauvaise des idées que je pouvais avoir. Seule, mes pensées avaient d’autant plus de chance de vagabonder vers ces deux-là, et étant donné que j’avais passé mes dernières semaines à y repenser en long, en large et en travers, il était temps que je fasse une pause. Stiyzanna avait raison, je ne pouvais pas me morfondre comme ça, me manquait plus que le pot de Haagen-Dazs et j’étais bonne pour le cliché ambulant de la pauvre larguée un soir de Saint-Valentin. Sauf qu’on n’était pas à la Saint-Valentin et que, cerise sur le gâteau, je ne m’étais même pas faite larguée. Dans ma tête, les choses ne devaient absolument pas se dérouler comme ça, j’allais à la soirée d’Halloween, je passais un bon moment, éventuellement je rentrais accompagnée, encore que cela n’ait pas été une obligation, et voilà, soirée réussie, on passe à la soirée d’après. Au lieu de ça, je m’étais retrouvée telle une abrutie moyenne à ruminer toute la nuit contre Cameron et Constance, qui s’étaient embrassés juste sous mes yeux, qui avaient probablement fait dieu sait quoi après, alors que j’étais accompagnée par quelqu’un de charmant qui méritait un peu plus d’attention que celle que je lui avais accordée. Non il fallait que je fasse quelque chose de constructif, sinon j’allais encore m’énerver, et m’énerver seule, ce n’était définitivement pas une bonne idée. Et vu que la personne à laquelle je me serais généralement adressée venait de passer de très bonne amie à ennemie jurée, il fallait me trouver un back-up plan. Pianotant sur mon Blackberry, je fis défiler les noms, avant d’afficher celui de ma sœur. Allez, avec un peu de chance elle ne serait pas occupée par son crétin de petit-ami – décidément, je ne portais plus grand-monde dans mon cœur ces jours-ci, encore que je n’y étais pour rien – et aurait quelques heures à accorder à la plus géniale et surtout la seule de ses demi-sœurs. « Réponds, réponds, réponds » murmurai-je. J’en étais à la troisième sonnerie lorsque des coups frappés à la porte me firent sursauter. Je raccrochai le téléphone, tant pis pour Vra, elle n’avait qu’à être plus rapide. A tous les coups Stiyzanna avait oublié ses clés, son portable ou que sais-je encore. « Stiy’, je te jure qu’un jour tu vas oublier ta tête ! Même moi je suis pas aussi tête en l’air » criai-je, me dirigeant vers la porte que j’ouvris, m’attendant à voir la tête brune de ma cousine. Au lieu de ça, je me trouvais face à un Cameron tout penaud. Surprise, je lui claquai brusquement la porte au nez. La politesse n’est déjà pas mon fort en temps normal, alors là, il ne fallait pas s’attendre à grand-chose d’autre de ma part. « Vas-t-en, je n’ai aucune envie de te voir, ni même de te parler », fis-je assez fort pour qu’il m’entende derrière la porte. Je m’apprêtai à retourner m’allonger dans mon lit, prête à réfléchir et analyser chaque signification cachée derrière sa présence, mais il frappa à nouveau à la porte, m’empêchant ainsi de mettre à exécution mon projet de ruminage intensif. Blasée, j’ouvris la porte, tout aussi brusquement que je l’avais refermée. « Qu’est-ce que tu me veux Cameron ? T’avais envie de rire un bon coup alors tu te ramènes voir la pauvre Jack en ayant le triomphe modeste ? Bien joué, t’as réussi ton coup, merci, au revoir. »
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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyLun 28 Nov - 17:55

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    JAMERON " Quand je panique la mécanique de mon cœur déraille au point que je me prends pour une locomotive à vapeur dont les roues décollent dans les virages. Je voyage sur les rails de ma propre peur "




« Cam, tu viens à la fête organisée par les présidents de confrérie ? ». Allongé sur mon lit, les mains derrière la tête, je contemplais ce mur blanc depuis près d’une heure maintenant. Simplement vêtu d’un caleçon, je ne ressentais ni l’envie de bouger, ni de m’habiller, ni de faire quoique ce soit d’autres. Depuis quelques jours, j’étais comme amorphe, démuni d’énergie, d’envie de m’éclater. Démuni de tout. Je ressassais sans cesse cette soirée et les conséquences que mes actes, puériles il fallait bien l’avouer, avaient entrainé. Je repensais à Jack, son compagnon de soirée, à Constance et au baiser que je lui avais délibérément volé. Je repensais à la mine déconfite de celle qui hantait mon esprit depuis quelques temps. Je repensais à mon attitude de gros gamin ce soir-là. Pas étonnant que Jack ne réponde plus à mes appels ni mes sms depuis ces évènements. « Hé oh Cam, tu me réponds ? ». Ah oui, je l’avais presque oublié celui-là. Je tournai la tête vers lui, soupirant au passage. « Non je ne viens pas. T’as pas vu comme je suis fringué, tu crois que j’ai une gueule à sortir ? ». Allez emballé c’était pesé, je me reconcentrais sur mon beau plafond blanc recouvert de fissures, pendant négligemment que mon interlocuteur aurait sais le message et aurait circulé de ma chambre. Mais à priori non, c’était bien trop lui demander. « Allez Cam viens, c’est la dernière soirée tous ensemble avant qu’on soit rappatrié chez les bêtas. Il parait que le dégât des eaux hier… ». Agacé, et surtout n’en ayant rien à foutre de ce qu’il me racontait, je lui coupais la parole délibérément. « Ta gueule. Je m’en fous de votre petite défonce commune là tu vois. Donc maintenant tu vas dégager bien gentiment de ma chambre et tu vas aller te piquouser le bras plus loin, c’est compris ?! Et tu seras bien gentil de fermer ma porte en partant, merci au revoir ». Je soupirais attendant mon camarade grommeler dans sa barbichette. Oh oui j’étais de mauvaise humeur, oh oui que j’étais méchant, bouh bouh bouh, va pleurer chez ta mère. Qu’est-ce que ce genre de type à ne pas se mêler de ce qui le regardait pouvait bien m’agacer. J’attrapais mon portable se trouvant à côté de moi sur ma table de chevet pour y faire tomber au passage le cadre photo y trônant fièrement. Et merde, je me penchais pour contempler les dégâts. La vitre couvrant la photo jonchait le sol, désormais en fines particules de verre s’éparpillant de partout. J’attrapais la photo et passais mon doigt sur les protagonistes y figurant. Ma sœur et moi. Ma petite sœur de cinq ans ma cadette, aujourd’hui habitant la maison de dieu avec pour voisins ses amis les anges. Cette photo me ramenait des années en arrière. Elle avait été prise sous ce cerisier qu’on chérissait tant. Celui planté à la naissance de Dana. A chaque anniversaire, elle posait devant son arbre. Cette photo-là est la dernier anniversaire qu’à vécu ma petite sœur, avant de périr dans cet accident de voiture d’où je suis sorti indemne. Ce jour-là, j’aurais voulu mourir à sa place. Et on aura beau me demander de me sortir de cette de la tête, je resterais toujours persuadé que c’est aux plus vieux de quitter cette planète. Dana était trop jeune pour mourir, j’aurais du m’envoler à sa place. Je reposais la photo sur ma table de chevet et décidais finalement qu’un bon bol d’air frais me ferait le plus grand bien. J’attrapais le premier jean et le premier sweat qui me tombait sous la main pour ensuite quitter les lieux. Je ne savais pas vraiment où j’allais me rendre, la seule chose dont j’étais certain résidait dans le fait qu’il fallait que je m’éloigne de ma maison de confrérie et de tous ces souvenirs qui me pourrissaient la vie depuis des années maintenant.

Je ne sais pas vraiment comment, ni pourquoi, mais en revenant de ma petite promenade nocturne, mes pas m’avaient trainé jusque la maison de confrérie des epsilons. Là où vivait Jack. Celle qui occupait mes pensées depuis quelques jours. L’envie d’aller la voir se faisait alors pressante mais je me doutais que ce sentiment ne devait pas être réciproque pour la jeune femme après tout ce qu’il s’était passé à Halloween. Moi et ma manie de faire le malin. Moi et mon égo touché de plein fouet surtout. J’avais osé penser que notre dernière nuit passée ensemble aurait pu un impact sur notre relation, mais à priori j’avais du me tromper. Peut-être n’avait-elle pas autant apprécié que moi. Peut-être n’avait-elle pas aimé la façon dont j’avais fui le lendemain matin. Peut-être était-ce la raison de son silence et de son ignorance à mon égard. Je n’en savais strictement rien et à vrai dire j’étais complètement largué, paumé. Jack semblait bien plus complexe que n’importe quelle autre fille. Plus complexe que Rowan même dirais-je. Et pourtant dieu savait que Rowan et moi n’avions pas traversé des moments faciles dans notre relation. Dieu savait les choses peu glorieuses que nous nous étions fait endurer l’un l’autre. Et j’aspirais ce que les erreurs produites dans ma relation avec Rowan me servent d’exemple à ne pas reproduire avec Jack. Si avenir avec Jack il allait y avoir. Chose dont je doutais à la seconde même. Je restais quelques minutes à contempler le pavillon, me demandant s’il fallait ou non que j’ose sonner. Connaissant un minimum Jack, je me doutais de la réaction que cette dernière aurait en me voyant. Alors dans un ultime instinct de lâcheté, je commençais à rebrousser chemin. Et puis je repensais à notre soirée ensemble, blottis l’un contre l’autre. La plénitude qui s’était dégagée cette nuit-là. Les papillons dans le ventre et les sourires niais. Toutes ces conneries de l’amour là. Ces conneries me bornant à ne pas abandonner et à aller sonner à ce fameux appartement. « Vas-t-en, je n’ai aucune envie de te voir, ni même de te parler ». Claquement de porte à la gueule. Bim, prends-toi ça Cam. En même temps, je m’étais douté qu’elle n’allait pas être enchantée de me voir et encore moins m’accueillir à bras ouverts après tout ce que je lui avais fait endurer. Je ne pouvais malheureusement m’en prendre qu’à moi-même. Haha. Mais si elle croyait que j’allais aussi facilement abandonner, c’était vraiment mal me connaître. L’envie de me battre pour la jeune femme avait ravivé en moi l’étincelle qui s’était éteinte depuis la mort de mon ex petite amie. Je retentais et frappais à nouveau à la porte. « Qu’est-ce que tu me veux Cameron ? T’avais envie de rire un bon coup alors tu te ramènes voir la pauvre Jack en ayant le triomphe modeste ? Bien joué, t’as réussi ton coup, merci, au revoir ». Jack avait au moins eu l’amabilité de me rouvrir la porte. Je la regardais, penaud, baissant de quelques millimètres la tête. Je ne savais pas vraiment par où commencer pour m’excuser, ni quoi lui dire. La jeune femme semblait très en rogne, chose que je comprenais tout à fait. « Arrête Jack, je pensais que tu me connaissais un minimum quand même. Tu sais très bien que je ne rirais jamais de toi. En fait, j’étais venu m’excuser ». Voilà, c’était sorti, qu’elle en fasse ce qu’elle voulait. Enfin, si elle pouvait ne pas me laisser me geler dehors, ça m’arrangerait.
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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyLun 28 Nov - 21:17

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WE FOUND LOVE IN A HOPELESS PLACE. ▬
jameron ♥ ;; « So know you see why I'm scared. I can't open up my heart without a care. And here I go, it's what I feel, and for the first time in my life I know it's real. But you're so hypnotizing, you've got me laughing while I sing, you've got me smiling in my sleep. And I can see this unravelling, your love is where I'm falling, so please don't catch me. » ;; demi lovato ♥ catch me.



On pouvait dire beaucoup de choses sur moi, mais j’étais probablement l’une des filles les moins compliquées à comprendre sur terre. Avec moi, hors de question d’envisager que je n’étale pas mes problèmes au monde entier, que je ne me confie pas et que je préfère ruminer sans jamais dire à personne que ça ne va pas. Je suis l’exacte opposée. J’étais très expansive. Trop peut-être. Ca m’avait souvent joué des tours, mais voilà, j’étais incapable de garder quoi que ce soit pour moi – raison pour laquelle j’étais probablement la pire personne à laquelle confier un secret, 30 secondes après la moitié des gens étaient au courant. Tout ça pour dire que voilà, j’étais plutôt simple, quand quelque chose n’allait pas, je le disais, quand je ne disais rien, c’est que tout allait bien. Partant de ce principe, j’avais imaginé, douée comme je suis, que les relations sentimentales, c’était à peu près pareil. N’étant franchement pas une experte en la matière, j’avais supposé que tout se faisait à peu près simplement : on se plaît, on se rapproche, on sort ensemble la vie est belle, les oiseaux chantent tout le monde est heureux. Aussi j’aimais bien me moquer de ces gens qui se compliquaient la vie en s’embourbant dans des relations compliquées et interminables où ils finissaient tous malheureux et pathétiques, parce que moi, Jack, j’étais bien au-dessus de tout ça. Et forcément, quand on n’a jamais eu de vraie relation avec qui que ce soit, et que la durée maximale d’un couple est de trois jours, on ne se rend pas vraiment compte que les gens, ils ne choisissent pas d’avoir des relations compliquées, pour le plaisir d’être maso, et que ça leur tombe dessus sans prévenir. Et à présent, moi aussi, j’avais rejoint le cercle des relations compliquées, où tu souffres plus qu’autre chose. Si pendant plus de vingt ans j’avais échappé aux affres de l’amour, maintenant je me retrouvais dans la même situation que toutes ces personnes dont je me moquais. L’arroseur arrosé. Je veux bien ne pas être douée dans tous ces histoires de couple, mais j’imagine que passer la nuit enlacée dans les bras de quelqu’un, à se faire des confidences du genre à te faire battre le cœur à un rythme que tu ne pensais jamais pouvoir atteindre, ça avait un sens. En tout cas, à mes yeux, ça en avait. Je suis plutôt une fille d’action, et j’avoue qu’avoir un garçon dans mon lit et ne rien faire avec ne m’est jamais arrivé, peut-être parce qu’aucun ne me faisait ressentir ce que je ressentais pour Cameron, une espèce de sentiment bizarre, sur lequel je n’arrivais pas à mettre de mots, qui me rendait à la fois joyeuse et inquiète, qui me faisait cogiter pendant des heures et des heures. Alors oui, j’avais vraiment cru qu’il s’était passé quelque chose de fort entre nous cette nuit-là. Et puis, au matin, plus personne, juste un vulgaire mot sur le frigo pour me remercier, et plus rien. Et voilà que monsieur faisait le joli cœur sous mes yeux à Halloween, en s’attendant à ce que je le prenne bien en plus, tant qu’à faire, quitte à être bonne poire, je pouvais bien l’être encore un peu plus. Mais le voir embrasser Constance, non, là, il ne fallait peut-être pas me prendre que pour une conne. Certes j’étais blonde, certes on pouvait supposer que je n’étais pas dotée d’une intelligence étonnante, et pourtant, j’étais loin d’être stupide, si quelqu’un qui te plaît embrasse une autre fille – une de tes amies, tant qu’à faire – juste sous tes yeux, a priori, c’est plutôt mal barré pour toi. Et moi qui n’avais jamais expérimenté ce genre de choses, je comprenais enfin pourquoi ça faisait mal. J’avais ruminé là-dessus des jours et des jours et même encore maintenant, je leur en voulais terriblement, aux deux. La La Tour Dubois, parce que je pensais qu’elle plaçait l’amitié au-dessus de son harem, et l’Adams-Reeder, parce qu’il se payait ma tête et que c’était quelque chose dont j’avais horreur, surtout lorsque des sentiments entraient en jeu. Autant dire, pas vraiment d’humeur à le voir débarquer ce soir chez moi.

« Arrête Jack, je pensais que tu me connaissais un minimum quand même. Tu sais très bien que je ne rirais jamais de toi. En fait, j’étais venu m’excuser » J’arquai un sourcil, lui adressant mon plus bel air blasé. Je me tenais toujours dans l’encadrement de la porte. La politesse aurait été que je l’invite à entrer, mais malheureusement, mon égo me soufflait à l’oreille qu’il ne méritait pas de poser ne serait-ce que le bout de son orteil chez moi. Je me faisais avoir une fois, pas deux. Au moins la première fois, il avait eu l’excuse d’être dans un état pitoyable.« Oui, je pensais que je te connaissais un minimum, effectivement. Comme quoi, l’erreur est humaine, tu caches bien ton jeu. » rétorquai-je froidement. Il affichait toujours un air penaud, un air qui me donnait envie de le gifler. Alors quoi, monsieur se pointait chez moi et je devais en plus compatir ? En constatant qu’il ne semblait pas décidé à partir, je décidai néanmoins de me montrer généreuse. Je fis demi-tour, lui laissant le champ libre pour entrer dans ma chambre, tandis que je m’installai de nouveau dans mon lit, adossée au mur. Il entra, se dirigeant assez naturellement vers moi. Je levai les yeux dans sa direction. « Venu t’excuser, hein ? T’excuser de quoi, d’être un con, de te payer ma tête, d’embrasser une de mes amies sous mon nez ? Va falloir faire mieux que ça si tu veux que ça marche, parce que je peux être quelqu’un de très sympa, mais faut pas trop se foutre de moi non plus ». J’avais décidé ne pas lui faire de cadeau. Après tout, s’il était con, il fallait assumer, moi je n’y étais pour rien. C’était stupide à dire, mais dès qu’il était près de moi, je me sentais faible. Vulnérable. Et pour la fille forte et indépendante que j’étais, c’était une sensation désagréable. Aucune personne ne m’avait rendue comme ça, jamais, pas même ma mère lorsqu’elle critiquait mon choix de vêtements, ou quelque chose que j’avais mal fait. Je n’aimais pas être comme ça, alors il m’était beaucoup plus simple de me montrer froide, voire même méchante, tant que moi ça me faisait me sentir forte, je pouvais bien l’enfoncer un peu plus. Et malheureusement, ma fierté faiblissait à chaque seconde qui passait, et je me rendais bien compte qu’il suffirait qu’il me dise quelques mots pour que je passe l’éponge, parce que pour couronner le tout, j’étais incapable d’en vouloir à quelqu’un bien longtemps, surtout si l’on disait les bonnes choses au bon moment. « Non, sérieusement, qu’est-ce que tu veux ? Parce que je suis très occupée là, il y a mon livre qui m’attend bien sagement et je ne voudrais pas le faire patienter trop longtemps » fis-je en désignant d’un signe de tête le bouquin posé à côté de moi. Prétendre que l’on est occupée à lire, l’excuse du siècle, signée Jack Rosebury-Baxter.

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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyMer 30 Nov - 0:21

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    JAMERON " Ce qui est important, vois-tu, c'est de dire "excuse-moi" et pas "je m'excuse". Tu ne peux pas t'excuser tout seul, linguistiquement, ce n'est pas correct... "



On ne pouvait pas dire que depuis quelques mois j’étais des plus agréables avec le gens que je connaissais. S’en était même tout le contraire. Je préférais agresser qu’être agresser. Beaucoup affirmaient que j’avais changé. Pas forcément en bien. Et ils avaient raison. Mon caractère s’était révélé agressif, froid. Je devenais distant, mesquin. On me qualifiait de connard, et moi je riais. En changeant de confrérie, j’avais perdu la plupart de mes amis. Par éloignement, par incompréhension. J’en avais rejeté quelques-uns et quelques-uns m’avaient rejeté. Peu avait persisté à m’aider. Parmi ces rares personnes figuraient en première place Jack, encore et toujours. Je considérais l’amitié comme éphémère. Plus éphémère que l’amour même. Des amis, on pouvait s’en faire à tire larigot. Des vrais amis, ça c’était déjà nettement plus dur. Je n’avais jamais été du genre à être très proche des gens. Je pouvais zapper quelqu’un aussi vite qu’il était entrain dans ma vie. Certaines amitiés se plaçaient certes au-dessus des autres, mais elles n’en restaient pas moins fragiles pour autant. Pour preuve, Camille et Nathaniel avaient très longtemps été relégué au rang de meilleurs amis, jusqu’à les perdre eux aussi. Mon amitié avec Camille s’était déjà fragilisée lorsqu’il avait appris que ma petite sœur était décédée quelques années plus tôt sans jamais lui en mentionner l’existence. Il avait vécu cela comme une trahison, ayant vécu lui la même chose et me l’ayant confier dès le début de notre amitié. Je n’aimais pas parler de cette mort. Camille ne l’avait pas compris et nous nous étions éloignés. Jusqu’à ne plus se parler depuis que j’avais intégré la confrérie des gammas. Avec Nathaniel, ce fut des paroles envoyées en pleine figure qui n’arrangèrent rien à la situation et qui me coupa de tous contacts avec lui. Plus de nouvelles depuis. Je ne cherchais pas forcément à en avoir non plus. Enfermé dans ma bulle, plus rien n’avait vraiment d’importance à mes yeux. Je me défonçais la gueule tous les soirs et j’oubliais tout. Toutes ces semaines de cauchemars, ces morts, ces moments que je ne souhaitais revivre. J’aimais ces moments de répit, si répit pouvait-on appeler ça. Parce qu’au fond de moi, j’étais conscient des effets néfastes de ces merdes, me bourrant d’illusions, m’incitant à croire que cela apaisait mes souffrances alors que cela les taisait juste le temps de quelques heures, avant d’être à nouveau tiraillé par leurs visages, leurs voix, leurs rires, que je ne savais effacer de ma mémoire. « Oui, je pensais que je te connaissais un minimum, effectivement. Comme quoi, l’erreur est humaine, tu caches bien ton jeu ». Ce soir, j’étais clean. Ou presque. Et je me trouvais visiblement devant une Jack étouffée d’amertume. Je ne pouvais pas lui en vouloir. A trop jouer au con, j’avais fini par perdre la partie. Et pourtant, je n’émettais pas le souhait d’abandonner pour autant. Plus Jack me repousserait, plus j’aurais envie qu’elle me pardonne.

« Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever ». Voilà, c’était exactement cela. Jack m’aidait à me relever. Elle me redonnait de l’espoir. L’espoir en la vie, l’espoir en l’amour. « Je ne joue aucun jeu, contrairement à ce que tu es entrain d’affirmer. Et je crois que tu le sais, mais tu m’en veux trop pour l’admettre » lui affirmais-je, soupirant à moitié. Ce soir, je souhaitais juste enterrer la hache de guerre, cesser toutes ces mesquineries et ces coups bas et retrouver ma Jack, celle de la nuit dernière. « Venu t’excuser, hein ? T’excuser de quoi, d’être un con, de te payer ma tête, d’embrasser une de mes amies sous mon nez ? Va falloir faire mieux que ça si tu veux que ça marche, parce que je peux être quelqu’un de très sympa, mais faut pas trop se foutre de moi non plus ». Je la laissais parler, s’emporter, extérioriser toute cette rancœur qu’elle avait du garder en elle pendant ces quelques jours où nous nous étions pas vu avant de tenter quelconque défense. Ca aurait été une autre personne devant moi, me parlant de cette façon, je ne pensais pas que j’aurais réagi aussi calmement, sans me montrer à mon tour agressif. Mais là, premièrement il s’agissait de Jack, deuxièmement j’étais le fautif dans l’histoire et troisièmement si je voulais qu’elle me pardonne, ça n’allait pas fonctionner en lui aboyant. Bien Cam, ce soir tu as décidé d’avoir des neurones. « Ouais voilà, je m’excuse pour tout. J’ai pas géré du tout, j’ai été nul et puéril et c’est ma jalousie qui a parlé ce soir-là. J’aurais pas du agir comme je l’ai fais et je suis désolé, sincèrement Jack. Et si tu me crois pas, va donc demander à… ». J’allais lui dire d’aller demander à Rowan si j’étais le genre de type à m’abaisser devant les gens et à m’excuser comme je le faisais ce soir, mais il n’y avait plus de Rowan et je me tus avant de poursuivre ma phrase. C’était ce genre de phrase, de situation qui me faisaient réaliser à chaque fois que l’espoir qu’elle soit toujours en vie n’était pas définitivement éteint en moi. Mais elle était morte. Plus de Rowan, plus de Camowan, plus rien. Alors je relevais la tête et je regardais Jack. Jack. Jack. Jack. Je me répétais son prénom intérieurement. Comme pour mieux l’imprégner. Jack était mon futur. Rowan mon passé. Une page allait être bientôt tournée, pour mon plus grand soulagement. « Non, sérieusement, qu’est-ce que tu veux ? Parce que je suis très occupée là, il y a mon livre qui m’attend bien sagement et je ne voudrais pas le faire patienter trop longtemps ». Je la regardais, levant un sourcil en jetant un œil à son soit-disant bouquin qui captivant qu’elle voulait bien l’affirmer. « Ah oui le pauvre, il ne faut pas le faire attendre trop longtemps, des fois qu’il se tirerait par la fenêtre ». Au regard que me lança Jack, je compris que cela ne la fit pas plus rire que cela. Elle semblait plus coriace à me pardonner que je ne le pensais. Et pas prédisposée à le faire rapidement. « Non sérieusement je voudrais que tu me pardonnes mon attitude à Halloween. Je n’aurais vraiment pas du. Et tu me manques ». Je baissais légèrement la tête, n’osant pas la regarder. Je me retrouvais face à elle, comme un adolescent de treize ans demandant à la fille qu’il convoite si elle veut bien venir au cinéma avec lui. C’était tout à fait cela. Sauf que je n’avais plus treize ans et qu’il n’était plus histoire d’un vulgaire cinéma. Mais de réels sentiments en jeu. « Tu me manques pire que mon premier skateboard fracassé contre un trottoir par ma sœur ». Ca c’était de la déclaration digne d’un Adams-Reeder. Le gamin sommeillant en moi reprenait du service et de ma petite voix d’enfant, j’apostrophais mes dernières paroles par un petit sourire en coin.
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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyJeu 1 Déc - 0:25


WE FOUND LOVE IN A HOPELESS PLACE. ▬
jameron ♥ ;; « I find shelter in this way, under cover, hide away. Can you hear when I say I have never felt this way ? Maybe I had said something that was wrong, can I make it better with the lights turned on ? Could I be, was I there, it felt so crystal in the air. I still want to drown whenever you leave, please teach me gently how to breathe. » ;; birdy ♥ shelter.



J’étais partagée entre ces deux envies complètement contradictoires, lui dire d’aller voir ailleurs si j’y étais, et lui dire de rester, d’être avec moi, de ne pas me laisser, jamais. Oh seigneur, Jack qui faisait dans la niaiserie, l’impensable arrivait. Mais je n’y pouvais rien, Cameron me faisait cet effet-là, surtout quand il sortait la carte du pauvre petit garçon pris en faute par sa mère et qui pense qu’avec un sourire tout passera. J’avais envie de lui faire comprendre qu’il me faudrait plus que ça, plus que le fait de débarquer chez moi tout repentant pour que je passe au-dessus, parce que merde, j’avais ma fierté, et ma fierté avait été tout particulièrement amochée pendant Halloween, je voulais lui donner une bonne leçon. Sauf que partie comme j’étais, d’ici 15 minutes tout au plus j’aurais tout pardonné et tout oublié. Surtout parce que j’avais peur de le perdre complètement si je m’entêtais à ne pas accepter ses excuses, ou à être méchante avec lui. J’avais cette sensation que notre relation était à un carrefour, un carrefour dangereux, dans lequel on arrivait à 150 km/heure et que le moindre faux-pas pourrait me planter. Tout pouvait encore basculer, dans un sens ou dans l’autre, un faux-pas et ce lien fragile entre nous s’évanouirait aussi vite qu’il était apparu. Et si ma fierté avait été blessée, la perspective de perdre ça était bien plus difficile à accepter. « Je ne joue aucun jeu, contrairement à ce que tu es entrain d’affirmer. Et je crois que tu le sais, mais tu m’en veux trop pour l’admettre » Touché. Il avait parfaitement raison, dans le fond. Excepté que, selon moi, il ne jouait pas un jeu, mais ne savait pas tout à fait comment s’y prendre, un coup nous étions proches, puis nous redevenions des inconnus, ou alors des imbéciles immatures prêts à faire n’importe quoi pour rendre l’autre jaloux. Et si nous en étions réduits à faire ça, à devoir nous rendre jaloux parce que nous étions trop stupides pour être capables d’affronter nos sentiments respectifs, alors il avait d’autant plus raison, il ne jouait pas de jeu, et je le savais pertinemment. Et je lui en voulais aussi, en effet. De me forcer à me comporter comme une garce que je n’étais pas et n’avais jamais été simplement par peur, par jalousie, ou parce que j’étais incapable de me comporter autrement. On n’enseignait pas ça, dans le manuel de la relation de couple, et moi malheureusement je faisais partie de ces personnes pour qui ce n’était pas inné, voire même qui étaient un peu longues à la détente. C’était quoi, ce principe à la con qui voulait que pour faire passer un message à quelqu’un on ait à lui faire du mal ? Moi je ne l’approuvais pas, et je ne voulais pas jouer à ce jeu-là. Ni à aucun autre d’ailleurs. On avait déjà bien trop joué par le passé, et on voyait où ça nous avait mené. D’abord pour Rowan, maintenant pour nous, à croire qu’il ne savait pas s’y prendre autrement qu’en faisant du mal. Et malgré tout, ça fonctionnait quand même. A croire que j’étais bel et bien comme ces gens maso pour qui la souffrance était une étape normale de la vie de couple. Ou d’avant-couple. « Je n’affirme rien, je constate. C’est aussi simple que ça. Et oui je t’en veux, terriblement même, parce que c’est toi qui a lancé les hostilités. » Cameron tenta un semblant d’excuses, tandis que j’étais toujours assise dans mon lit, physiquement agacée, mentalement faible en sachant d’avance que j’allais lui pardonner. « Ouais voilà, je m’excuse pour tout. J’ai pas géré du tout, j’ai été nul et puéril et c’est ma jalousie qui a parlé ce soir-là. J’aurais pas du agir comme je l’ai fais et je suis désolé, sincèrement Jack. Et si tu me crois pas, va donc demander à… » Rowan. Ouais, pas besoin de finir la phrase, je pouvais la compléter comme une grande. Ca aussi, inconsciemment, c’était du genre obstacle majeur dans une hypothétique relation. Rowan. Parce que c’était ce qui nous avait rapprochés, puis séparés et que pour la première fois de ma vie, je me sentais en compétition avec quelqu’un. Ce qui était parfaitement stupide étant donné que la pauvre était morte, il n’y avait aucune compétition qui tenait, mais j’avais toujours l’impression qu’elle serait là, entre nous deux, à chaque fois. Je le comprenais, du moins j’essayais, c’était son grand amour, et elle n’était pas morte depuis si longtemps que ça, qui plus est. Je ne faisais pas le poids. Moi j’étais…la remplaçante. Je savais très bien qu’il ne pensait absolument pas ça de moi, mais je le pensais pour lui. Je ne serais jamais aussi importante pour lui, aussi précieuse, nous n’aurions jamais la même relation qu’avec elle, et il ne m’aimerait probablement jamais autant qu’il l’aimait elle. Peut-être même qu’il serait incapable de l’oublier même en étant avec moi, ce qui posait un léger problème. Si je devais envisager pour la première fois de ma vie une relation un tant soit peu sérieuse, j’aimais autant ne pas me sentir menacée par le fantôme de son ex. C’était un raisonnement puéril, j’en étais bien consciente, mais je ne pouvais me l’ôter de la tête. « Oui, j’imagine que ça va être un peu compliqué de lui demander… Tu vois, ça aussi, ça ne facilite pas les choses » répondis-je, avec un peu plus de douceur qu’avant, néanmoins. Il sembla ne même pas entendre ma remarque. Du moins j’espérais qu’il ne l’entende pas, je n’avais aucune envie de débattre sur le sujet de Rowan, encore moins de m’abaisser à lui dire que j’avais peur qu’elle soit un obstacle entre nous, si un jour nous il y avait. Car je me mettais en tête qu’il était venu pour parler de ça, mais qu’en savais-je au final, peut-être qu’il était juste stupide et venait s’excuser et puis me dire qu’il valait mieux qu’on reste amis. Je pense que s’il me sortait ça, il allait recevoir un accueil encore plus glacial que celui auquel il avait eu le droit un peu plus tôt. « Ah oui le pauvre, il ne faut pas le faire attendre trop longtemps, des fois qu’il se tirerait par la fenêtre ».on, laisse tout de suite tomber l’humour ou le sarcasme, il n’y a que moi qui ai le droit de les utiliser ce soir. Je lui lançai un regard peu amène, signifiant clairement qu’une petite blague ne lui permettrait pas de s’en tirer aussi facilement. « Non sérieusement je voudrais que tu me pardonnes mon attitude à Halloween. Je n’aurais vraiment pas du. Et tu me manques ». Je le laissai poursuivre, ne voulant pas l’interrompre en si bon chemin. « Tu me manques pire que mon premier skateboard fracassé contre un trottoir par ma sœur » C’est lorsqu’il dit ça que je compris que je lui pardonnerais, que je le veuille ou non. Il avait cette façon de le dire, encore une fois comme s’il avait été pris en faute. Ce fut plus fort que moi, je me mis à rire. Il n’y avait rien de très drôle pourtant, mais il pouvait parfois se comporter comme un gosse, un gosse attendrissant qui plus est. « Je suis pas sûre que ce soit vraiment un compliment pour moi. C’est la première qu’on me compare à un skate, je t’avoue que ça me laisse un peu perplexe. » Je détournai le regard, le laissant se balader un peu partout dans la pièce, partout, sauf sur lui. Mon portable se mit à vibrer, je l’attrapai aussitôt, trouvant ainsi une parade au silence gênant qui s’installait entre nous.

Citation :
Nouveau message. Ethan.
Comment va la nouvelle madame Jack Daniels ? Il suffit qu’on se marie et tu ne donnes plus de nouvelles, femme indigne !

J’eus un sourire. Du Ethan tout craché. « Désolée. C’était Ethan. D’ailleurs, avant que tu ne l’apprennes de quelqu’un d’autre que moi… on s’est mariés... » Je n’étais pas sûre que ce soit la meilleure des choses à dire, après tout, ça donnait surtout l’impression que je voulais continuer le jeu qui consistait à faire du mal à l’autre. En réalité, je préférais surtout qu’il l’apprenne par moi, tant qu’on était en pleine phase d’explications, plutôt qu’après, par quelqu’un d’autre. Si après il y avait, car en juger par sa tête, je venais de compromettre sérieusement tout espoir de relation.
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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyLun 19 Déc - 12:10

    we found love → jack&cameron Tumblr_lup62nNoIB1r22gpbo1_400
    JAMERON " On avait déjà parlé de l’avenir, une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs. T’apprends à devenir un Tyran et moi un Flan ! "



Je n’avais jamais été du genre à ravaler ma fierté. Plutôt du genre obstiné, à toujours penser avoir raison même quand on me démontrait par a+b que j’étais en tort. Je pensais bêtement qu’avouer avoir tort signifiait montrer ses faiblesses. Ma fierté valait plus qu’un « je m’excuse ». Je valais bien plus que tous ces types qui rampait derrière leur copine parce qu’elles les avaient pris en flag dans les bras d’une autre fille. Et la queue entre les pattes, les gentils toutous se repentaient en chialant à moitié. Pathétique. Etait-ce eux qui étaient pathétique, ou bien moi ? Moi, qui à cause de cette fierté mal placé, avait mis des mois à reconnaître mes fautes et à pardonner Rowan, bien trop tard, puisque quelques semaines plus tard, elle quittait brutalement la vie. J’étais pathétique à me comporter comme un gosse. De toute façon j’ai toujours raison et pis c’est tout. Ta gueule, tu comprends rien à la vie et tu perds les gens que t’aimes. En valais-je vraiment la peine ? Tu crois que c’est comme ça qu’on avance dans la vie Cam ? Je devais bien reconnaître que non. A s’obstiner, j’en perdais bien plus que mes valeurs. Et avec toutes ces conneries de fierté, de drogue, de mauvaise humeur, j’allais bel et bien finir tout seul, à crever comme un vulgaire clebs abandonné sur le bord de la route. Alors peut-être était l’heure de racheter mes fautes ? Et de me faire pardonner. Surtout auprès d’une personne, qui ces derniers temps, avait pas mal bouffé de ma mauvaise humeur. Alors oui, j’avais ravalé cette putain de fierté qui m’étouffait l’égo et j’étais venue la voir, elle, Jack. Parce que pour elle, à cette minute précise, j’aurais pu faire n’importe quoi. Elle était la petite flamme qui sommeillait en moi et qui ne demandait qu’à être rallumé. Elle était la seule rencontrée depuis Rowan à me faire cet effet. La seule pour qui je pourrais m’excuser en lui baisant les pieds s’il le fallait. La seule pour qui cela me préoccupait qu’elle me pardonne. Pour les autres, j’en avais rien à cirer. Ils n’aimaient pas mon caractère, et alors ? J’en avais perdu mon amitié avec mes deux meilleurs amis, Camille et Nathaniel, mais cela ne m’avait pas plus affecté que cela. Peut-être était-ce du aux substances bienfaisantes qui me permettait de ne pas y penser. Le retour à la réalité se ferait alors sans pitié. Mais pour l’instant, ce n’était pas dans mes priorités. Ma priorité restait Jack, et le morceau de relation qu’il nous restait et qui pourrait être sauvée. « Je n’affirme rien, je constate. C’est aussi simple que ça. Et oui je t’en veux, terriblement même, parce que c’est toi qui a lancé les hostilités ». Oui bon dans le fond elle n’avait peut-être pas tort. Quoique. Je n’aurais jamais eu l’idée d’embrasser Constance si Jack n’était pas venue se pavaner devant moi avec sa peluche géante là. C’était elle qui avait lancé les hostilités, pas moi. Mais je me gardais bien de lui faire cette remarque. Et pour la première fois depuis un moment maintenant, je décidais de fermer ma gueule et de ne pas dire tout haut ce que je pensais tout bas. Car connaissant le caractère de Jack, aussi explosif que le mien, elle allait aussi démarrer au quart de tour. « Je me suis excusé non pour ça ? Tu veux que je me mette à genoux devant toi aussi ? Non parce que dis-le, je suis prêt à le faire ». J’étais on ne peut plus sérieux, la regarder dans les yeux, prêt à me mettre à genoux s’il le fallait. Bon j’espère secrètement qu’elle me réponde par la négative car là on égo en prendrait un sacré coup quand même. Mais je n’avais jamais eu peur du sacrifice et ce n’était pas aujourd’hui que j’allais commencer. « Oui, j’imagine que ça va être un peu compliqué de lui demander… Tu vois, ça aussi, ça ne facilite pas les choses ». Bonjour, je m’appelle Cameron, et je suis un débile. Cameron, ou l’art de se foutre dans la merde. Quelle idée avais-je eu de lâcher ces mots là. Comme si notre relation avec Jack n’était pas assez compliquée comme cela. Mais d’un autre côté, elle allait devoir accepter cette partie de ma vie, qui fut la plus importante pour l’instant. Rowan ferait à jamais partie de moi et c’était un fait. On ne peut pas oublier une relation d’une telle intensité, même si on le souhaitait. Et personnellement je ne le souhaitais pas. Mais ce n’était pas pour cela que je n’éprouvais pas des sentiments pour Jack. Seulement, c’était différent. « C’est peut-être ce qui fait la force de notre relation. D’accord elle est complexe, j’ai un lourd passé avec Rowan, mais comme je viens de le dire, c’est du passé Jack. Et toi, tu es mon avenir. La seule avec qui je l’envisage. Alors si tu acceptes mon passé, j’accepterais de te laisser pleinement entrer dans ma vie. Et toutes ces barrières que je m’efforçais à maintenir encore tomberont. Mais il me faut une bonne raison pour les laisser tomber. Et j’espère que tu seras ces raisons-là ». Je lui souriais timidement. Mon cœur tambourinant dans ma poitrine, je le sentais s’alléger au fur et à mesure de la conversation. J’osais enfin lui dévoiler mes sentiments. Il était temps me diraient certains. Oui mais tout vient à point à qui sait attendre. Et je n’avais plus peur de mes sentiments à l’égard de la jeune femme. En dépassant les limites autorisées à Halloween, j’avais pris conscience que j’allais sans doute perdre l’epsilon si je ne faisais pas l’effort de revenir vers elle. Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle m’ouvre avec un grand sourire, mais au moins elle ne m’avait pas claquée la porte au nez. Et en plus, avec ma grande déclaration digne d’un bel enfant de dix ans, j’avais réussi à lui redessiner un joli sourire sur son visage. Celui qui l’électrocutait les cils et le cœur. Son sourire qui me faisait fondre. Son sourire qui faisait naitre le mien.

Mais j’aurais du parier que la plénitude n’était pas faite pour moi. J’aurais du le sentir que derrière toute cette soudaine tendresse allait se cacher fourbe déception et grosse claque dans la gueule. Et claque j’ai prise, après que le portable de Jack se mit à vibrer. « Désolée. C’était Ethan. D’ailleurs, avant que tu ne l’apprennes de quelqu’un d’autre que moi… on s’est mariés... ». Je la fixais. Accusant les paroles. C’était un cauchemar. N’est-ce pas. Je plongeais mes yeux dans ceux de Jack, lui suppliant de me dire qu’elle rigolait. Que c’était une stupide blague pour me faire payer une dernière fois ma connerie à Halloween. Hein que c’était une blague Jack. S’il te plait, dis le moi. Mais elle n’en fit rien. Et le prénom d’Ethan résonna dans ma tête. Et alors je réalisais. Je réalisais pleinement qu’il s’agissait de cet Ethan qui avait déjà essayé de me voler Rowan, il y avait quelques mois de cela. Toujours ce même connard de iota que j’allais une nouvelle fois frapper. Jusqu’à qu’il en perde connaissance. Je tentais de rester calme. En fait j’étais plus déçu, dégouté, qu’en colère. La colère viendrait après, quand je me serais cassé d’ici. « Ah ouais ok, j’ai compris. Putain je suis vraiment trop con ». Je commençais à tourner les talons quand Jack m’interpella. Je me retournais, ivre de colère. « Tais-toi s’il te plait. Dis rien parce que là j’ai juste envie de te frapper. Tu me dégoûtes. Ah ils sont beaux tes discours hein. Mais entre nous, c’est qui le dindon de la farce là ? Pas toi, ça c’est certain. Parce que moi jamais je ne t’aurais fait ça tu m’entends. Ok, j’ai déconné à Halloween et j’ai embrassé Constance. Mais ça ne signifiait rien. Rien du tout. Et tu sais pourquoi ? Parce que c’est toi que j’aime. Voilà, t’es contente ? Je t’aime et c’était pour te rendre jalouse que j’avais fait ça. Pour te rendre la monnaie de ta pièce parce que je crevais de jalousie de te voir avec cette peluche vivante. Mais ça ne remettait en aucun cas en cause les sentiments que j’ai à ton égard. Et ce soir je suis venu m’excuser. J’ai ravalé ma putain de fierté comme je ne le fais jamais. J’ai su reconnaître mes torts parce que j’avais peur de te perdre. Et toi qu’est-ce que tu me sors ? Que t’es marié avec ce connard ? Ce connard qui n’a aucune loyauté, ni envers ses potes, ni envers personne. Tu sais ce que ça signifie le mariage ? ca n’a rien de DROLE putain ! C’est un acte important, qui compte énormément à mes yeux. Jamais je ne jouerais avec ces traditions. Et toi tu en ries, tu te maries comme ça. A moins que tu me sortes que t’es amoureuse de lui mais alors là ça serait le pompom. Et pis tu sais quoi, au pire je m’en fous. Faites ce que vous voulez. Fais lui des gosses si ça te chante, je ne veux plus avoir à faire avec toi. J’ai eu ma dose ». Je reprenais mon souffle. Des larmes de colère s’étaient dessinées tout au long de ma tirade envers la jeune femme. Mais je ne pleurerais pas devant elle. J’avais encore un peu trop de fierté pour cela. Je me retournais et claquais sa porte de chambre, me laissant ensuite tomber sur le sol de son couloir, dos contre le mur, tête entre les mains. J’étais fatigué, las, qu’on me foute enfin la paix et qu’on ne me parle plus jamais d’amour. Pitié.

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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyLun 19 Déc - 21:59


WE FOUND LOVE IN A HOPELESS PLACE. ▬
jameron ♥ ;; « Time together is just never quite enough. When you and I are alone, I've never felt so at home. What will it take to make or break this hint of love ? We need time, only time. When we’re apart whatever are you thinking of ? If this is what I call home, why does it feel so alone ? So tell me darling do you wish we’d fall in love ? All the time, all the time. » ;; owl city ♥ tsr.



« Oh t'inquiètes pas, ma joue commence à avoir l'habitude avec toi. Enfin si cette habitude pouvait ne pas devenir une...habitude » Je levai un sourcil moqueur à sa remarque. Je me rappelais avec précision de la première baffe à laquelle il avait eu le droit, le soir du bal de promo. Baffe qui avait fait le tour de l’université grâce à Watch Out. Il fallait dire que je m’étais laissée prendre au jeu ce soir-là, en plein dans ma fausse romance avec Cameron. Qui aurait cru que quelques mois après, la mascarade deviendrait réalité ? Certainement pas moi en tout cas. Lui, il voulait Rowan et moi je voulais… je ne sais pas, je ne sais pas ce que je voulais à ce moment-là, ni même qui je voulais. Une petite part de moi savait déjà probablement qu’il ne me laissait pas complètement indifférente, une petite part refoulée bien loin dans les abysses de mon esprit. Cela aurait été trop bête de se laisser prendre à son propre piège, d’autant que je savais pertinemment que lui n’avait qu’un seul but en tête, retrouver son âme sœur. J’étais juste l’outil nécessaire à la réalisation de ce projet. Et puis, on s’amusait bien, je n’avais jamais fait ça auparavant et pourtant j’avais de sacrés talents de comédienne, des talents jusque là inconnus. J’avais beau être nulle en mensonge, jouer la comédie, surtout dans ce but, n’avait pas été bien compliqué. Quant à la deuxième baffe… plus de mascarade, cette fois, c’était ma colère, nourrie par la jalousie, qui avait parlée pour moi. Et quiconque avait eu l’occasion de me connaître un minimum savait que j’avais beaucoup de mal à prendre sur moi. Mon tempérament colérique me valait d’être souvent dépassée par mes propres émotions, laissant mon corps réagir à la place de mon esprit et résultant souvent en des gestes violents. Qu’on ne s’y trompe pas, je n’étais pas violente, je ne prônais absolument pas cela, j’étais une pacifiste dans l’âme, mais c’était plus fort que moi, c’était la réaction naturelle à la colère et mes gestes dépassaient mes mots. D’autant que la baffe avait été méritée. On n’a pas idée d’aller rouler une pelle à une fille pour en rendre jalouse une autre. Moi au moins j’avais eu la décence de ne pas aller jusque là avec Maxwell. La situation avait beau être compliquée, j’étais toujours très mauvaise pour rendre les gens jaloux, et souvent, c’était tellement flagrant que cela en devenait risible, et passer pour la stupide de service devant eux était la pire des idées que je pouvais avoir. Ce qui était pourtant ce que j’avais réussi à faire une fois la bagarre entre Maxwell & la mascotte achevée. Mais enfin, cela ne se reproduirait plus. A l’avenir, je me montrerais moins violente, et je tenterais de garder un peu mieux le contrôle de mes émotions. « Désolée, je tâcherai de ne pas résoudre des situations de crise par des baffes. Ceci dit pour ma défense c’est un moyen plutôt efficace » fis-je avec un sourire enfantin. La discussion redevint sérieuse, virant à nouveau sur le sujet Rowan. Je regrettais déjà d’en avoir parlé. J’avais à présent le droit à tout un discours sur le pourquoi du comment je n’étais pas elle mais il ne voulait pas d’un double, qu’il me voulait comme j’étais, etc. En attendant, je n’en démordais pas, Rowan, c’était la femme de sa vie, moi j’étais…comme dirait l’autre, l’amour de rattrapage, l’erreur de passage, celle qui n’aurait jamais du arriver puisque l’autre n’aurait jamais du mourir. Il aurait beau me dire tous ces mots doux et ces paroles réconfortantes, je restais convaincue qu’elle serait toujours l’ombre au-dessus de nos têtes. « Mouais… Ce n’est pas que je ne suis pas convaincue hein, je veux dire, tes paroles sont très réconfortantes tout ça, mais il n’empêche que tu seras toujours un peu amoureux d’elle, et je ne t’en veux pas, je comprends très bien, mais me dire que mon éventuel petit ami est à moitié amoureux d’une autre, c’est difficile à avaler, qu’elle soit morte ou pas. Je ne te demande pas de changer ça, je serais trop égoïste de le faire, mais ce n’est pas particulièrement rassurant. Le seul point positif c’est qu’au moins je suis sûre que tu ne me tromperas pas avec. » A l’instant même où je prononçais ces mots, je me rendis compte de l’absurdité de ce que je venais de dire. Tact : zéro. « Pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire. Enfin pas comme ça. Tu vois ce que je veux dire, quoi. Mais enfin, si tu dis que t’es prêt à tourner la page, alors… » Alors c’est une bonne chose et tu m’en voies ravie et si éventuellement tu pouvais continuer à dire des trucs supers niais, parce que c’est la première fois que quelqu’un me dit ça et que j’apprécie beaucoup, ça serait génial. Oui, moi je n’avais jamais eu le droit aux belles déclarations et tout le reste. Le mieux auquel j’avais le droit était généralement un bon gros « t’es bonne » ou « je te baise ». Tout dans l’élégance. Alors des jolis mots comme les siens, ça changeait agréablement, et ça faisait beaucoup de bien.

Cameron parvenait je ne sais trop comment à me faire me sentir coupable, comme si j’avais commis un crime capital. Je m’étais simplement mariée. Un bout de papier de rien du tout, qui à mes yeux n’avait aucune signification. Je n’étais pas enceinte, pas même amoureuse d’Ethan, c’était un coup de tête dominé par l’alcool et nous gardions tous les deux un souvenir incroyable de cette soirée passée à Las Vegas. Mais cela ne changeait en rien ma situation. C’était Cameron que je voulais, pas Ethan, et peut-être que pour lui, le mariage était un truc super officiel et symbolique, pour moi, ça ne signifiait absolument rien, ça n’avait aucune importance. Je pouvais me marier sur un coup de tête si ça me chantait, deux, trois, vingt fois même. A mes yeux, un mariage n’avait aucune valeur. Des tas de couples non mariés vivaient bien plus heureux et connaissaient une plus grande longévité que ceux qui franchissaient le pas. Et puis, avec ma chance, étant donné qu’un couple sur deux divorçait, forcément je me retrouverais dedans à un moment ou à un autre. Autant dire que je ne voyais vraiment pas pourquoi il avait besoin d’en faire tout un drame. Parce qu’à l’entendre, on aurait pu croire que j’avais déclenché la troisième guerre mondiale. Et même sans ça, j’étais à peu près certaine que le vrai fond du problème n’était pas notre mariage factice, mais Ethan lui-même. Qu’est-ce que j’y pouvais, moi, si les deux ne s’entendaient pas ? Il était hors de question que j’en sorte un de ma vie parce que l’autre ne le supportait pas. Je ressentis une immense vague de soulagement lorsque Cameron bloqua la porte, m’empêchant de la refermer, parce qu’à coup sûr, la refermer aurait signifié que c’était trop tard. Le baiser volé sur mes lèvres fit accélérer les battements de mon cœur, à une telle vitesse que je crus pendant un instant frôler la crise cardiaque. Je l’écoutais, m’amusant presque à voir le dilemme cruel qui s’imposait à lui. S’il me voulait, il devrait m’accepter entièrement, ce qui incluait mes amis. Un choix qu’il semblait prêt à faire, ce qui me rassura franchement. Ce à quoi je n’avais pas pensé, en revanche, c’était qu’il me demande de faire de même avec Constance. C’était logique, et je ne pouvais pas lui en vouloir, mais tout de même, leur relation n’était pas pareille. Moi je n’avais jamais embrassé Ethan et encore moins sous ses yeux, pour quelque motif que ce soit. Et puis Constance, c’était une mante religieuse, la fille qui prenait un malin plaisir à séduire et détruire pour se distraire. La rumeur disait qu’il valait mieux être son ami que son ennemi, et pour être passée très rapidement de l’un à l’autre, je pouvais confirmer. Je ne serais même pas étonnée qu’elle se rapproche de lui juste pour le plaisir de m’emmerder et j’avais de très sérieux doutes sur la fiabilité d’un homme, surtout qu’elle n’était pas particulièrement moche, la La Tour Dubois. Non pas que je me sentais inférieure à elle, loin de là, juste qu’un homme sain d’esprit ne résisterait probablement pas à un flirt avec elle et plus si affinités. Je fronçai le nez, indiquant mon mécontentement, avant de me résigner. Avais-je le choix, de toute façon ? « C’est pas pareil, Cameron ! Tu peux pas comparer ce qui n’est pas comparable, moi j’ai jamais eu envie de me taper Ethan. Toi…et bien je suis sûre que si l’occasion se présentait tu ne dirais pas non. Je suis pas particulièrement jalouse, enfin, en général je ne le suis pas, je suis même assez ouverte d’esprit et tolérante, mais j’ai des limites, et les limites incluent Constance La Tour Dubois. Je ne peux pas te garantir que je vais avoir un grand sourire et t’encourager chaque fois que tu la verras, mais j’imagine que si tu acceptes pour Ethan, je ne peux pas vraiment faire autrement pour elle, pas vrai… » J’avais déjà les griffes dehors rien que d’y penser. Mais pour l’heure, il était inutile de penser aux deux Iotas. Ce n’était pas eux qui se trouvaient sur le pas de la porte, et ce n’était pas eux qui étaient en train de bâtir un semblant de relation. « Que dirais-tu de te taire et d’entrer ? » fis-je. Ce n’était pas que je n’aimais pas l’entendre parler, juste qu’avec notre chance, on allait encore dire un truc malencontreux qui ruinerait toute l’atmosphère du moment, et on finirait par s’engueuler et retour à la case départ. Et comme je commençais à me trouver à court d’arguments, je préférais très nettement en rester là. Je refermai la porte derrière lui, une porte qui avait tout d’une métaphore, signifiant la fin d’une relation, et le début d’une autre. « Cette fois-ci, plus de comédie, de jeu, pas de jalousie, ou quoique ce soit. Je demande pas grand-chose, juste de la sincérité. Les trucs de couple et compagnie, c’est nouveau pour moi, je n’y connais rien. » Truth of the matter était qu’à l’âge vénérable de 22 ans, je n’avais jamais eu de petit ami. Mais il n’était jamais trop tard pour se lancer dans le bain, pas vrai.

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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyDim 25 Déc - 19:14

    we found love → jack&cameron Tumblr_lup62nNoIB1r22gpbo1_400
    JAMERON " D'abord, il y'a deux lèvres qui s'effleurent et qui se cherchent. Puis deux souffles qui se mêlent dans le froid. C'est un baiser caressant qui devient presque morsure. Un baiser dans lequel n'atteint ce qu'il y'a de plus intime en l'autre "




« Et désolée pour la baffe. Réflexe ! ». Je me mis à sourire en repensant à cette magnifique gifle que je m'étais pris en pleine tronche à Halloween. Bon en même temps, je devais bien avouer que je ne l'avais pas volé. Deuxième fois que la jeune femme avait eu l'occasion de me gifler et deuxième fois que je me rendais compte qu'elle n'y allait jamais de main morte. Elle n'avait pas fait semblant, que ce soit lors de la première ou de la deuxième gifle. Sauf que la deuxième venait vraiment du cœur, contrairement à la première qui faisait partie du jeu, du décor. Je me rappelais aussi lorsque Maxwell s'était fait frappé par Malcolm, alors qu'au départ, il cherchait à me frapper moi. Mais dans le noir, monsieur avait perdu tout ses repères et monsieur s'était alors trompé de cible. Intérieurement, j'en riais encore en repensant au gros bordel que j'avais provoqué ce soir-là en en sortant indemne. Ou presque. Puisqu'à défaut d'être frappé, je m'étais fait giflé, par Jack. Du grand Cameron tout craché. J'avais toujours eu l'art de me retrouver dans des histoires pas possible, foutant le premier la merde et réussissant à toujours m'en sortir sans presque une égratignure. Combien de fois m'étais fais-je haï par des types pour cela. Le pire demeurait sans le fait que cela m'éclatait, d'être le perturbateur de service. Ma mère m'avait alors souvent apostrophé du surnom de « tête brulé », toujours le premier à foncer dans le tas, à y mettre mon grain de sel sans me soucier de la moindre conséquence. Sur ce point-là, je ressemblais beaucoup à mon père. Et cela était devenu une office de jeu entre nous. Le soir, lorsque je rentrais du lycée, les enchères montaient pour savoir à combien d'heures s'élevait ma colle de la journée. Mes parents avaient fini par se résigner lorsque j'étais collé tous les mercredis et ils préféraient en rire qu'en pleurer. Je n'étais pas méchant, j'étais juste un gamin surdoué, avec des capacités énormes, mais qui se faisait chier en cours. Parce que personne dans ma famille n'avait souhaité me faire sauter une classe. Alors j'emmerdais les autres. Pour passer le temps. « Oh t'inquiètes pas, ma joue commence à avoir l'habitude avec toi ». Petite pointe d'humour haha. « Enfin si cette habitude pouvait ne pas devenir une...habitude » ajoutais-je innocemment. Sous entendu, si tu pouvais arrêter de me frapper quand je fais une connerie, parce que tu vas pas avoir fini de te défouler sur moi si tu démarres au quart de tour. M'enfin je m'efforçais de ne pas ajouter ces mots et de seulement les laisser vagabonder dans mon esprit. Je m'étais promis que si Jack me pardonnait, j'allais calmer toutes mes conneries de drogue, de baston, de cuites. Ou du moins, dans un premier temps, j'allais essayer. Je me doutais que la jeune femme ne supporterait pas vraiment de me retrouver dans des états à ne plus me rappeler mon prénom, ni l'endroit où je me trouve. Un Cameron drogué et éméché n'est pas un Cameron beau à voir. L'alcool avait tendance à me rendre quelque peu violent et je partais généralement au quart de tour. Déjà qu'à l'ordinaire, j'avais toujours eu plus ou moins le sang chaud, une fois que l'alcool s'en mêlait, s'en était fini pour le mec qui osait me regarder de travers. « Je ne te demande pas d'être comme elle et je ne te le demanderais jamais. Je n'éprouve pas des sentiments à ton égard parce que tu ressembles à Rowan ou je ne sais quoi, pas du tout. Tu ne lui ressembles en rien et c'est ce qui fais que je suis attiré par toi et par tout ce que tu peux m'offrir. Et tu te trompes quand tu me dis que je vous comparerais toujours. Je suis loin d'être comme ça et je conçois tout à fait que tu puisses penser cela et que cela puisses t'effrayer mais il faut que tu me crois, c'est de ta personnalité à toi dont j'ai besoin, c'est tes sourires à toi qui me redonne la force de me lever le matin et de me dire que finalement, cette foutue vie n'est pas si moche que ça. Tu n'as rien avoir avec Rowan et j'en suis très heureux, alors je ne sais pas comment plus te rassurer mais sache que tu as ta place entière dans mon coeur ». J'éprouvais des difficultés à tenter de rassurer Jack par tous les moyens. Bien sur que je n'oublierais jamais Rowan, c'était évident, nous avions vécu trop de choses ensemble pour que tout cela s'efface à jamais. Et qui plus est, je ne souhaitais pas oublié. Mais j'espérais que l'epsilon comprenne que désormais, la page Rowan était définitivement tournée et qu'une nouvelle page s'inscrivait dans ma vie, la page Jack. Celle avec qui je désirais réellement construire quelque chose. Quelque chose de solide, de sérieux. Quelque chose qui me faisait croire une nouvelle fois en la beauté de l'amour. Quelque chose d'unique que je ne souhaitais vivre qu'avec elle.

Mais le problème avec le bonheur, c'est qu'on a tendance à s'y habituer trop vite. Et comment ne pas se douter que les mots Cameron et bonheur n'avaient jamais alors fait très bon ménage. Nous étions à deux doigts d'entamer enfin quelque chose avec Jack. Enfin, car depuis des semaines que nous nous tournions ensemble, le pas allait alors être franchi. Jusqu'à qu'un mot gâche tout, mariage. Et je reculais d'un pas. Le pas franchi n'était qu'un vulgaire souvenir découvert quelques secondes plus tôt. Je me braquais brusquement quand la jeune femme m'annonçait qu'elle venait de s'unir à mon pire ennemi. Je tentais naïvement de déceler le petit rictus de Jack qui allait alors m'annoncer que tout ceci n'est qu'une mascarade pour me faire payer une dernière fois tout ce que je lui avais fait endurer au bal d'Halloween, mais ce rictus n'apparu pas et alors je compris qu'elle ne mentait pas. Elle venait vraiment de se marier avec Ethan. Ethan, vient qu'évoquer son prénom me foutait la nausée et me faisait hérisser mes poils de bras. Si je le choppais celui-là, il allait une nouvelle fois goûté mon poing droit. Je n'avais pu réprimer ma déception face à la nouvelle. Je me sentais comme trahi. Trahi par Jack qui m'offrait délibérément un coup de couteau dans le dos. Personnellement, le mariage avait toujours figuré parmi les traditions avec lesquelles on ne rigolait pas. Peut-être était-ce notamment du au fait que j'avais toujours su que je me marierais un jour avec Rowan et que cela rendait l'acte important à mes yeux. De plus, mes parents m'avaient souvent gavé d'idéaux amoureux lorsque j'étais petit et ils avaient toujours représenté l'image du couple modèle, solide, unis. Le couple modèle qui m'inspirait le respect et à qui j'avais toujours eu envie de ressembler. Alors oui, ce soir, j'avais énormément de mal à digérer que Jack ne voit cela uniquement comme un jeu, comme elle venait si bien de me le faire remarquer, alors que la porte de sa chambre avait été claqués quelques secondes plus tôt. Mais la jeune femme souhaitait m'expliquer son point de vue et moi, je l'écoutais, sans savoir si j'avais le choix ou si simplement j'en avais envie. Je gardais ma tête baissée, laissant les mots de Jack traverser mon esprit. Son bonne nuit me lança comme un froid. Il sonnait plus comme un au revoir sans retour, comme un ultimatum. Si je lui répondais bonne nuit, alors je la perdais, c'était certain. Et force d'avouer que je n'avais aucunes envies de perdre la jeune femme. Je me relevais alors brusquement, lui attrapant la main au passage avant qu'elle ne referme sa porte de chambre. « Attends.. ». Les idées se bousculaient dans ma tête, j'avais tellement à lui dire et en même temps, aucuns mots ne me venaient. Je lui tirais alors doucement le bras la forçant à me regarder et enlaçant sa taille de mes bras. Mes lèvres se posèrent sur les siennes et ma main droite atterrie sur sa joue. « Je ne dis pas que je vais arriver à faire abstraction complète de la situation dans laquelle tu te trouves avec Ethan, mais disons que je veux bien faire un effort pour tenter d'accepter cette situation. Tu commences à me connaître et tu sais très bien que je suis le premier à faire des trucs débiles, à emmerder le monde parce que ça m'amuse, mais bizarrement, je n'ai jamais joué avec les valeurs du mariage. Elles sont importantes à mes yeux. Et oui, je t'avoue, je suis déçu que toi, tu prennes tout cela à la rigolade, mais c'est ton choix, que je respecterais. On ne peut pas toujours avoir les mêmes avis. Mais en tout cas, ce n'est pas cet désaccord qui va estomper subitement les sentiments que j'ai à ton égard. Je ne vais pas changer d'avis uniquement parce que qu'on est pas d'accord sur ce sujet. Je ne suis pas comme ça et tu le sais. Mais si j'accepte ton mariage avec Ethan, tu dois accepter mon amitié avec Constance. Car comme tu ne stopperas pas ton amitié avec ton meilleur ami parce que nous avons tous les deux des différents, je ne mettrais pas un terme à l'amitié que je porte à Constance ». Mes yeux s'enfonçant dans les siens, je lui replaçais ensuite une mèche de cheveux derrière son oreille. Je voulais bien faire des efforts et accepter ce qui semblait être l'impossible pour moi, néanmoins, Jack aussi se devait de faire des efforts. « Et encore une fois, je suis désolé de d'avoir fait tant de mal avec cette histoire à Halloween. Ne crois pas que cela ne m'a pas bouffé non plus. Parce que je ne cessais de penser à toi ». Cameron mode niais on. Oui mais bon, c'était pour la bonne cause. Et je ne comptais pas laisser passer ma dernière chance d'être avec la jeune femme. Avec ma Jack.
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MessageSujet: Re: we found love → jack&cameron we found love → jack&cameron EmptyMar 27 Déc - 2:29


WE FOUND LOVE IN A HOPELESS PLACE. ▬
jameron ♥ ;; « Time together is just never quite enough. When you and I are alone, I've never felt so at home. What will it take to make or break this hint of love ? We need time, only time. When we’re apart whatever are you thinking of ? If this is what I call home, why does it feel so alone ? So tell me darling do you wish we’d fall in love ? All the time, all the time. » ;; owl city ♥ tsr.



« Oh t'inquiètes pas, ma joue commence à avoir l'habitude avec toi. Enfin si cette habitude pouvait ne pas devenir une...habitude » Je levai un sourcil moqueur à sa remarque. Je me rappelais avec précision de la première baffe à laquelle il avait eu le droit, le soir du bal de promo. Baffe qui avait fait le tour de l’université grâce à Watch Out. Il fallait dire que je m’étais laissée prendre au jeu ce soir-là, en plein dans ma fausse romance avec Cameron. Qui aurait cru que quelques mois après, la mascarade deviendrait réalité ? Certainement pas moi en tout cas. Lui, il voulait Rowan et moi je voulais… je ne sais pas, je ne sais pas ce que je voulais à ce moment-là, ni même qui je voulais. Une petite part de moi savait déjà probablement qu’il ne me laissait pas complètement indifférente, une petite part refoulée bien loin dans les abysses de mon esprit. Cela aurait été trop bête de se laisser prendre à son propre piège, d’autant que je savais pertinemment que lui n’avait qu’un seul but en tête, retrouver son âme sœur. J’étais juste l’outil nécessaire à la réalisation de ce projet. Et puis, on s’amusait bien, je n’avais jamais fait ça auparavant et pourtant j’avais de sacrés talents de comédienne, des talents jusque là inconnus. J’avais beau être nulle en mensonge, jouer la comédie, surtout dans ce but, n’avait pas été bien compliqué. Quant à la deuxième baffe… plus de mascarade, cette fois, c’était ma colère, nourrie par la jalousie, qui avait parlée pour moi. Et quiconque avait eu l’occasion de me connaître un minimum savait que j’avais beaucoup de mal à prendre sur moi. Mon tempérament colérique me valait d’être souvent dépassée par mes propres émotions, laissant mon corps réagir à la place de mon esprit et résultant souvent en des gestes violents. Qu’on ne s’y trompe pas, je n’étais pas violente, je ne prônais absolument pas cela, j’étais une pacifiste dans l’âme, mais c’était plus fort que moi, c’était la réaction naturelle à la colère et mes gestes dépassaient mes mots. D’autant que la baffe avait été méritée. On n’a pas idée d’aller rouler une pelle à une fille pour en rendre jalouse une autre. Moi au moins j’avais eu la décence de ne pas aller jusque là avec Maxwell. La situation avait beau être compliquée, j’étais toujours très mauvaise pour rendre les gens jaloux, et souvent, c’était tellement flagrant que cela en devenait risible, et passer pour la stupide de service devant eux était la pire des idées que je pouvais avoir. Ce qui était pourtant ce que j’avais réussi à faire une fois la bagarre entre Maxwell & la mascotte achevée. Mais enfin, cela ne se reproduirait plus. A l’avenir, je me montrerais moins violente, et je tenterais de garder un peu mieux le contrôle de mes émotions. « Désolée, je tâcherai de ne pas résoudre des situations de crise par des baffes. Ceci dit pour ma défense c’est un moyen plutôt efficace » fis-je avec un sourire enfantin. La discussion redevint sérieuse, virant à nouveau sur le sujet Rowan. Je regrettais déjà d’en avoir parlé. J’avais à présent le droit à tout un discours sur le pourquoi du comment je n’étais pas elle mais il ne voulait pas d’un double, qu’il me voulait comme j’étais, etc. En attendant, je n’en démordais pas, Rowan, c’était la femme de sa vie, moi j’étais…comme dirait l’autre, l’amour de rattrapage, l’erreur de passage, celle qui n’aurait jamais du arriver puisque l’autre n’aurait jamais du mourir. Il aurait beau me dire tous ces mots doux et ces paroles réconfortantes, je restais convaincue qu’elle serait toujours l’ombre au-dessus de nos têtes. « Mouais… Ce n’est pas que je ne suis pas convaincue hein, je veux dire, tes paroles sont très réconfortantes tout ça, mais il n’empêche que tu seras toujours un peu amoureux d’elle, et je ne t’en veux pas, je comprends très bien, mais me dire que mon éventuel petit ami est à moitié amoureux d’une autre, c’est difficile à avaler, qu’elle soit morte ou pas. Je ne te demande pas de changer ça, je serais trop égoïste de le faire, mais ce n’est pas particulièrement rassurant. Le seul point positif c’est qu’au moins je suis sûre que tu ne me tromperas pas avec. » A l’instant même où je prononçais ces mots, je me rendis compte de l’absurdité de ce que je venais de dire. Tact : zéro. « Pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire. Enfin pas comme ça. Tu vois ce que je veux dire, quoi. Mais enfin, si tu dis que t’es prêt à tourner la page, alors… » Alors c’est une bonne chose et tu m’en voies ravie et si éventuellement tu pouvais continuer à dire des trucs supers niais, parce que c’est la première fois que quelqu’un me dit ça et que j’apprécie beaucoup, ça serait génial. Oui, moi je n’avais jamais eu le droit aux belles déclarations et tout le reste. Le mieux auquel j’avais le droit était généralement un bon gros « t’es bonne » ou « je te baise ». Tout dans l’élégance. Alors des jolis mots comme les siens, ça changeait agréablement, et ça faisait beaucoup de bien.

Cameron parvenait je ne sais trop comment à me faire me sentir coupable, comme si j’avais commis un crime capital. Je m’étais simplement mariée. Un bout de papier de rien du tout, qui à mes yeux n’avait aucune signification. Je n’étais pas enceinte, pas même amoureuse d’Ethan, c’était un coup de tête dominé par l’alcool et nous gardions tous les deux un souvenir incroyable de cette soirée passée à Las Vegas. Mais cela ne changeait en rien ma situation. C’était Cameron que je voulais, pas Ethan, et peut-être que pour lui, le mariage était un truc super officiel et symbolique, pour moi, ça ne signifiait absolument rien, ça n’avait aucune importance. Je pouvais me marier sur un coup de tête si ça me chantait, deux, trois, vingt fois même. A mes yeux, un mariage n’avait aucune valeur. Des tas de couples non mariés vivaient bien plus heureux et connaissaient une plus grande longévité que ceux qui franchissaient le pas. Et puis, avec ma chance, étant donné qu’un couple sur deux divorçait, forcément je me retrouverais dedans à un moment ou à un autre. Autant dire que je ne voyais vraiment pas pourquoi il avait besoin d’en faire tout un drame. Parce qu’à l’entendre, on aurait pu croire que j’avais déclenché la troisième guerre mondiale. Et même sans ça, j’étais à peu près certaine que le vrai fond du problème n’était pas notre mariage factice, mais Ethan lui-même. Qu’est-ce que j’y pouvais, moi, si les deux ne s’entendaient pas ? Il était hors de question que j’en sorte un de ma vie parce que l’autre ne le supportait pas. Je ressentis une immense vague de soulagement lorsque Cameron bloqua la porte, m’empêchant de la refermer, parce qu’à coup sûr, la refermer aurait signifié que c’était trop tard. Le baiser volé sur mes lèvres fit accélérer les battements de mon cœur, à une telle vitesse que je crus pendant un instant frôler la crise cardiaque. Je l’écoutais, m’amusant presque à voir le dilemme cruel qui s’imposait à lui. S’il me voulait, il devrait m’accepter entièrement, ce qui incluait mes amis. Un choix qu’il semblait prêt à faire, ce qui me rassura franchement. Ce à quoi je n’avais pas pensé, en revanche, c’était qu’il me demande de faire de même avec Constance. C’était logique, et je ne pouvais pas lui en vouloir, mais tout de même, leur relation n’était pas pareille. Moi je n’avais jamais embrassé Ethan et encore moins sous ses yeux, pour quelque motif que ce soit. Et puis Constance, c’était une mante religieuse, la fille qui prenait un malin plaisir à séduire et détruire pour se distraire. La rumeur disait qu’il valait mieux être son ami que son ennemi, et pour être passée très rapidement de l’un à l’autre, je pouvais confirmer. Je ne serais même pas étonnée qu’elle se rapproche de lui juste pour le plaisir de m’emmerder et j’avais de très sérieux doutes sur la fiabilité d’un homme, surtout qu’elle n’était pas particulièrement moche, la La Tour Dubois. Non pas que je me sentais inférieure à elle, loin de là, juste qu’un homme sain d’esprit ne résisterait probablement pas à un flirt avec elle et plus si affinités. Je fronçai le nez, indiquant mon mécontentement, avant de me résigner. Avais-je le choix, de toute façon ? « C’est pas pareil, Cameron ! Tu peux pas comparer ce qui n’est pas comparable, moi j’ai jamais eu envie de me taper Ethan. Toi…et bien je suis sûre que si l’occasion se présentait tu ne dirais pas non. Je suis pas particulièrement jalouse, enfin, en général je ne le suis pas, je suis même assez ouverte d’esprit et tolérante, mais j’ai des limites, et les limites incluent Constance La Tour Dubois. Je ne peux pas te garantir que je vais avoir un grand sourire et t’encourager chaque fois que tu la verras, mais j’imagine que si tu acceptes pour Ethan, je ne peux pas vraiment faire autrement pour elle, pas vrai… » J’avais déjà les griffes dehors rien que d’y penser. Mais pour l’heure, il était inutile de penser aux deux Iotas. Ce n’était pas eux qui se trouvaient sur le pas de la porte, et ce n’était pas eux qui étaient en train de bâtir un semblant de relation. « Que dirais-tu de te taire et d’entrer ? » fis-je. Ce n’était pas que je n’aimais pas l’entendre parler, juste qu’avec notre chance, on allait encore dire un truc malencontreux qui ruinerait toute l’atmosphère du moment, et on finirait par s’engueuler et retour à la case départ. Et comme je commençais à me trouver à court d’arguments, je préférais très nettement en rester là. Je refermai la porte derrière lui, une porte qui avait tout d’une métaphore, signifiant la fin d’une relation, et le début d’une autre. « Cette fois-ci, plus de comédie, de jeu, pas de jalousie, ou quoique ce soit. Je demande pas grand-chose, juste de la sincérité. Les trucs de couple et compagnie, c’est nouveau pour moi, je n’y connais rien. » Truth of the matter était qu’à l’âge vénérable de 22 ans, je n’avais jamais eu de petit ami. Mais il n’était jamais trop tard pour se lancer dans le bain, pas vrai.

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