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pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye)

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MessageSujet: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyMer 6 Mar - 21:09

pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) Tumblr_me5rfs2GcE1rtzlzf Depuis le début du cours, je me sentais mal, patraque et le thème que nous abordions n'arrangeait rien. Depuis près de deux heures, un des plus grand oncologue de la ville venait nous expliquer diverses traitements pour soigner le cancer. J'avais longuement écouté les diverses manières de soigner cette saloperie mais plus j'entendais ses paroles, plus j'avais envie de rire. Dans certains cas, ni la chimiothérapie, ni la radiothérapie ne fonctionnait. Ce qu'il fallait faire pour ces patients dans l'impasse ? Les inscrire sur un problème expérimental et croiser les doigts qu'ils ne meurent pas dans les six mois qui suivaient. Cela faisait neuf mois que je suivais un traitement de choc qui me permettait de donner quelques raclées à mon cancer du sein. Seulement voilà, mon cancer ressemblait plus ou moins à Mike Tyson et à chaque coup, il réussissait à refaire surface, à se relever et à continuer son chemin. La maladie me rongeait petit à petit et je ne savais plus quoi faire. J'étais fatiguée d'entendre ce flot de connerie, fatiguée de le voir ironiser sur quelque chose de si grave. En temps normal, j'aimais beaucoup participer mais là, l'envie n'y était pas. J'avais juste envie de me lever et de leur donner la vision de la maladie vu d'un malade. Cependant, ma maladie était mon petit secret et je voulais que cela reste ainsi. Si quelqu'un venait à apprendre ma maladie, c'était la porte ouverte aux moqueries, aux messes basses et à tout ce qui allait avec. J'entendais déjà certains de mes camarades prôner que c'était bien fait pour moi, je l'avais bien mérité. J'avais été un monstre avec les trois quart des étudiants de la pièce et je ne pourrais pas leur en vouloir de penser ainsi. Je ne pouvais pas leur en vouloir mais cela ne faisait pas moins mal. Je souffrais de tout cela, j'avais peur et la peur n'était pas un sentiment que j'avais l'habitude de ressentir. J'avais tellement peur de laisser Holly toute seule dans ce monde de brute. Meleya serait la personne qui allait devoir s'occuper de mon enfant si je venais à disparaître. Ma meilleure amie allait devoir élever ma fillette d'un an et je ne l'avais même pas mis au courant. Du haut de mes vingt deux ans, je me retrouvais face à des décisions que l'on devait prendre à soixante ans, soixante dix ans. Qui pouvait écrire un semblant de testament à même pas vingt trois ans, juste au cas où ? Le médecin me l'avait conseillé. Pour lui, c'était la chose la plus intelligente à faire, juste au cas où. Seulement, lorsque le soir je m'asseyais devant mon MacBook, je restais face à une page blanche. Je ne pouvais pas dire au revoir à ma fille alors qu'elle ne savait même pas prononcer maman, qu'elle marchait à peine et qu'elle n'avait que deux ou trois dents. Rapidement, je sentis le stress monter et mes yeux commencèrent légèrement à me brûler. Étais-je sur le point de chialer comme une gamine devant tous ses gens ? Me mordant la langue, j'inspirai une large d'air pour me calmer, pour faire redescendre la pression et ne pas craquer devant tout le monde. J'essayais tant bien que mal de me contrôler mais c'était impossible. Levant la main, j'attirai l'attention du professeur. « Faut que je... prenne l'air » Je me leva rapidement, m'excusa tout aussi rapidement devant l'oncologue et quitta la pièce avec hâte. Marchant rapidement vers mon casier, je me laissa glisser contre ce dernier une fois que j'étais devant. Me recroquevillant sur moi même, je coinça ma tête entre mes genoux. Le couloir était vide et ce, pour une vingtaine de minutes encore. J'avais le temps de craquer, de me ressaisir et de me refaire une beauté avant de voir toute la faculté déambulait dans le couloir blanc. Une larme glissa le long de ma joue puis deux. Levant la tête, je regarda droit devant moi et tenta de contrôler mon flot de larmes. Je ne voulais pas paraître pathétique, encore moins devant des inconnus. Me raclant la gorge, je me releva et ouvris mon casier. Un coup de mouchoir et plus aucune larme ne venait gâcher mon regard. Claquant ma porte de casier, j'entendis des bruits de talons et me retourna. Sourire sur les lèvres, je reconnus rapidement Caroline, une Iota que je connaissais depuis quelques temps maintenant. Je lui arracha un léger sourire et me dirigea vers elle. Seulement, sur le chemin, je sentis ma tête tourner et perdis l'équilibre. Ma main claque contre un casier et, comme un flocon de neige, je glissai le long des casiers bleus. Grognant, je mis quelques secondes avant de retrouver les notions de l'espace et tout ce qui allait avec. J'avais honte. Elle allait croire que je ne savais pas marcher avec mes nouveaux escarpins. « Désolée, j'ai la tête qui tourne depuis ce matin » Ce n'était pas faux mais c'était la première fois qu'un étourdissement m'handicapait à ce point. Je lui arracha un léger sourire et tenta de me relever, un peu trop vite sûrement parce que tout autour de moi tournait à nouveau. « Je vais rester là encore un peu » lançais-je, alors que je fermais légèrement les yeux. Sympa la journée, vraiment.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyDim 10 Mar - 3:09

J'étais faible depuis ce matin. J'avais ouvert la fameuse enveloppe qui renfermait mes résultats et j'avais été plus soulagé que choqué de voir que la leucémie avait progressé. Faiblement, mais assez pour m'affaiblir et me faire penser que j'aurais pu ne pas être en état d'aller en cours aujourd'hui. Mais le cours que j'aurais raté m'aurait été difficile à rattraper alors j'ai pris mon mal en patience et avaler mes médicaments accompagné de vitamine et d'un jus d'orange fraîchement pressé avec une tasse de thé à la menthe poivré censé me mettre d'aplomb. Cocktail Molotov pour une pile comme moi en temps normal, mais pas aujourd'hui. J'avais pris mon temps sous la douche, laissant l'eau coulé le long de mon corps. L'eau chaude me remettait sur pieds en temps normal, assez pour me donner la force d'affronter la journée qui allait suivre. J'en sortie la tête haute, et les yeux vrillés sur l'horizon. En sortant de la salle de bain, je regarda l'extérieur par la fenêtre juste à côté de la porte. Le soleil éclairait le campus de ses rayons, mais j'allais rester à l'intérieur toute la journée dans la partie science de l'université. Médecine oblige. Une jean blanc, un haut à épaule tombante noir et une paire d'escarpins de la même couleur constituèrent ma tenue. J'ai hésité à mettre mes ballerines, mais je ne voulais pas avoir de remarque de la part de mes camarades qui étaient au courant. Peu d'entre l'était, mais c'était trop pour moi. Alors évitons les questions et restons normales. Un peu de poudre pour éclairé mon teint terne, fruit d'une nuit sans sommeil et me voilà partie pour les cours, sac sur l'épaule, sourire factice aux lèvres et démarche un peu mal assuré mais toujours ferme. Je partis sans un mot de la chambre et laissa ma colocataire sous la douche. Le trajet était court, et je n'avais pas d'arrêt à faire ce matin pour mon petit déjeuner. Je n'avais pas mangé, mais la veille, mon diner avait été plus qua copieux. Malgré ma fatigue lié à la maladie, je tenais quand même à ma ligne et je suis passé devant la cafétéria sans remord et sans bruit, à part ceux de mon estomac. Aujourd'hui, un grand oncologue venait faire une conférence, et juste pour cela, je ne voulais pas rater cette journée. Ma motivation de la journée. Je suis entrée dans la salle, et me suis assise au milieu de la salle. Pas trop loin pour tout entendre, mais pas trop près pour ne pas avoir à intervenir. Je voulais tout entendre des sornettes qu'il avait à dire. Les oncologues sont peut-être des experts mais seuls les malades savent comment endurer un cancer. Seuls eux savent la douleur et les stades par lequel on peut passer. Demander à un oncologue ce qu'est un cancer et il vous répondre une maladie où des cellules mutantes deviennent incontrôlable et provoquent une multiplication anormale de cellules cancéreuses qui nuisent aux organes. En clair, quelque chose que vous n'allez pas comprendre du premier coup et que vous allez chercher sur Wikipédia pour mieux comprendre. Alors que si vous demandez à un cancéreux ou un ancien, il vous répondra que c'est une maladie qui vous détruit de l'intérieur au point que vous avez parfois envie de mourir pour que la douleur, la fatigue cesse. Que c'est une chose qu'il ne souhaite à personne car trop cruel. Oui, ce sera la réponse d'un cancéreux, ma réponse. La leucémie est un cancer discret, insidieux, qui ne transparaît que si on le dévoile. Il est cruel et méchant. D'ailleurs, quand j'étais petite, je l’appelais le monstre. La conférence commença, et plus d'une fois je me suis retenue de ne pas me lever pour partir de la salle. La fatigue m’abattait, mais je restais là. Je ne voulais pas que la maladie soit un frein dans mes études, alors je battais cette fatigue. Pourtant, je sentais mon corps s'affaissait petit à petit. J'allais pour demander à sortir quand j'ai entendue une voix familière s'élevé dans la salle pour demander la même chose. Une tête blonde est alors sortie de la salle. Nélye. Une amie ou qui s'en rapprochait des Epsilons. Elle était assez fraîche et marrante en temps normal, mais j'ai compris à sa tête que quelque chose n'allait pas. Je regarda le professeur et resta quelques minutes dans la salle avant de ne plus tenir. La fatigue devenait insurmontable. Il fallait que je recharge mes batteries. . Excusez moi professeur, je peux sortir ... s'il vous plait . Le souffle venait à me manquer. Il fallait que je sorte. Je n'étais pas claustrophobe, mais la présence des autres étudiants à mes côtés m'étouffait de plus en plus. Je sortis de la salle avec mon sac, contrôlant mes pas pour ne pas attirer l'attention des élèves plus qu'il n'en fallait. Les couloirs du bâtiments était désert et je suis dirigée vers le distributeur. Une canette de jus et un paquet de biscuit plus tard, et j'étais sur pieds. J'étais en train de marcher dans les couloirs quand un casier s'est ouvert. Nélye était derrière et je suis dirigée vers elle. Elle m'avait vu et faisait de même vers moi. Seulement, elle tomba sur les casiers, comme si ses jambes ne la portaient plus. Fatigue intense et stress qui fragilise. . Ne t'excuse pas. Je suis pratiquement tombé dans les pommes quand je suis sortie de la salle tout à l'heure . Elle a tenté de se lever, mais ses jambes étaient encore trop faible. Il me restait un biscuit dans mon paquet acheté. Des Oreos. Qui n'aime pas les Oreos à part les fous. Je lui tendis le paquet déjà ouvert et m'assis à côté d'elle sur le sol du couloir. . Soirée agitée ou problème plus complexe. Je peux tout entendre, je suis dans un des cas . Et oui, quand il faut aider un amis, je met ma carapace de côté et m'ouvre un peu plus qu'à l'accoutumé.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyDim 10 Mar - 23:50

pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) Tumblr_m4vog3Xvxu1r5f8xoo1_250 J'étais jeune, je n'avais même pas vingt trois ans et ma vie était déjà bien mouvementée. J'avais un bébé d'un an, une carrière médicale devant moi mais aussi une foutue maladie qui me retenait en arrière. J'avais essayé de m'y faire, de m'accoutumer aux séances de radiothérapies, j'avais tenté de me faire aux cachets que je devais avaler tous les jours, sans en oublier un seul. Les médecins avaient été clairs ; je faisais partie d'un programme expérimentale et je devais le suivre à la lettre. C'était difficile, vraiment. Tout cela commençait à me rattraper. J'avais envie d'en finir, de subir une ablation de la poitrine et de continuer ma vie. Seulement, il y avait une chance sur deux que ma maladie se propage ailleurs, que les cellules cancéreuses se logent dans mon utérus, sur mes ovaires, dans mes intestins, dans mon cerveau. Un large frisson parcourut mon échine. Qu'est-ce que j'allais faire si cette saloperie de maladie venait à s'attaquer à mon cerveau ? Holly n'avait qu'un an, elle n'était donc absolument pas prête à se retrouver seule. Mais quelle idée avais-je eu de vouloir un enfant si tôt, si jeune. Je n'avais jamais eu la fibre maternelle pendant toute mon enfance et mon adolescence et pourtant, face aux constatations et propositions du médecin, j'avais préféré tomber enceinte à vingt ans plutôt que de faire face à un terrible constat : si je ne saisissais pas ma chance, il y avait une chance sur deux je ne puisse jamais avoir d'enfants, absolument jamais. Aujourd'hui, mon corps était un champ de bataille, celui de la dernière bataille de la seconde guerre mondiale. Quelqu'un allait finir par gagner et j'espérais que cette personne serait moi. Cependant, avec la fatigue, la récente grippe d'Holly, j'étais encore plus faible et entendre un chauve à la santé de fer tenter de baratiner les élèves sur les façons de traiter – et d'éliminer – un cancer était au dessus de mes forces. Il n'y connaissait rien ce crétin, absolument rien. Il pensait quoi ? Que quelques séances de chimiothérapies allaient faire dégager cette saloperie de maladie ? C'était comme tenter de nous faire croire que le V.I.H était guérissable avec une pilule. Il fallait arrêter de nous raconter des conneries et j'espérais que mes camarades n'allaient pas croire ces niaiseries, ce tissu de mensonges. S'ils buvaient ses paroles, ils n'avaient rien à faire dans ce milieu. Il y a toujours mieux à faire pour aider, toujours. Et à en croire tout ce qu'il avait dit, ce n'était pas lui qui allait révolutionner le monde de la médecine et de l'oncologie. C'était plus fort que moi, ces choses me mettaient hors de moi et avec mon traitement, je perdais pieds, je perdais l'équilibre et c'était ce qui venait de se passer à ce moment même. Je m'étais presque fait mal au poignet. Grognant, j'entendais déjà Caroline rire mais ce n'était pas le cas. À croire qu'elle savait ce que c'était d'être malade, de souffrir et de mourir, de l'intérieur. Personne n'était au courant de ma maladie, du moins peu de monde, et je voulais garder cela secret. « Ne t'excuse pas. Je suis pratiquement tombé dans les pommes quand je suis sortie de la salle tout à l'heure » Je lui fis un léger sourire. Si elle voulait se plaindre, elle n'était pas tombée sur la bonne personne. Je n'étais jamais d'humeur à écouter les autres se plaindre mais là, c'était pire que d'habitude. Je n'étais pas connue pour être la plus douce et gentille des filles de la faculté et ça, la Iota le savait très bien. « Soirée agitée ou problème plus complexe. Je peux tout entendre, je suis dans un des cas » Tournant légèrement la tête, j'arquai un sourcil. Il n'y avait pas eu de grandes soirées hier soir, ça je le savais bien. Étrangement, son cas m'intéressait un peu plus, même si c'était de la curiosité mal placée, autant le dire. Souriant légèrement, je fis craquer mes os avant de dire « Problèmes de santé et fatigue, ça fait mauvais mélange » Mon sourire s'effaça rapidement de mes lèvres, trop rapidement. Les nouvelles doses des médecins ne m'allaient pas mais alors pas du tout. Je n'étais pas franchement en état de faire quoi que ce soit, me relever semblait être un défi et pas un petit. J'avais l'impression d'être sur des échasses, tentant de me relever après une chute. Le plus intelligent serait peut être d'ôter ces petites merveilles avant de les abîmer. Ôtant mes escarpins, j'enfilai rapidement les soquettes que j'avais toujours dans mon sac à main, juste au cas où. Elles avaient déjà servi de gants pour Holly quand la petite avait perdu l'un d'entre eux. Je pensais à tout, tout sauf à moi. « Holly a eu la grippe la semaine dernière et avec mes problèmes de santé, ça m'a tué. J'aurai du rester à la maison ce matin. Je crevais d'envie de voir ce médecin et au final, il ne raconte qu'un tissu de mensonge. À l'entendre, le cancer c'est un nounours à étouffer dans ses petits bras » Mon ton était un peu levé, triste et fort. Ce crétin d'oncologue ne savait rien, absolument rien. Soufflant légèrement, je tourna la tête vers la jolie blonde et dis « Et toi ? Les Iotas organisaient une soirée hier ? Tu as une petite mine » Ses cernes étaient peut être camouflées sous du fond de teint mais, de près, on pouvait toujours voir les valises qu'elle se trimbalait. Je ne pouvais pas critiquer, j'avais les mêmes. Je pouvais largement faire le tour du monde avec mes valises, largement.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyDim 17 Mar - 1:55

Je prenais beaucoup de risque à continuer à avoir cette vie de débauche alors que j'étais malade. Sortir, boire, parfois fumer et être complètement libre niveau partenaire de lit pourraient me faire avoir des problèmes un jour, mais je m'y refusais. J'étais peut-être une peu déjanté mais responsable. Je savais quand il fallait que j'arrête que je me pose, et me repose. La fatigue était omniprésente dans ma vie mais je savais la gérer quand il le fallait. Quand je sors, c'est toujours le week-end et pas en semaine, car après les cours, j'ai souvent besoin de faire une sieste avant de pouvoir m'atteler au travail que requiert la médecine. Ainsi, le week-end, j'avais souvent peu de choses à faire et je pouvais dormir de tout mon soul afin de sortir le soir fraîche et disposé. D'ailleurs, c'était à une soirée particulièrement arrosé que j'avais rencontré Nélye. J'étais un peu éméchée mais pas de quoi ne pas me souvenir de ce que j'avais fait. Ce qui n'était pas le cas de Nélye. Mais pour le moment, je ne voulais pas me rappeler de ça mais plus de la situation dans laquelle nous nous trouvions toutes les deux assises par terre dans le couloir du bâtiment près des casiers. Mon paquet de Oréo ouvert sur mes genoux, on parlait alors que je grignotais ce petit biscuit au chocolat. J'avais bien vu quand j'avais évoqué mon presque malaise de tout à l'heure que Nélye s'en foutait et ne voulais absolument pas avoir les problèmes des autres sur son dos alors que les siens étaient déjà proéminents. Un enfant à même pas vingt cinq ans, c'est assez rare à part si on avait une bonne raison ou si c'est un accident. Et je ne pense pas que ce soit un accident connaissant un peu Nélye. Elle est certes très fêtarde mais pas complètement irresponsable au point de tomber enceinte par pur accident. J'étais curieuse de savoir ce qui s'était passé pour qu'elle puisse arrivé à être mère célibataire mais j'ai retenu mes questions et ait posé ma tête sur la porte du casier sur lequel j'étais adossé. J'ai un peu fermé les yeux et les ait reposé. J'étais encore fatigué et j'aurais voulu dormir mais je me suis secoué et ait repris contact avec la réalité. Nélye était dans le même cas que moi. Fatigue et maladie. Reste à savoir laquelle. Je n'étais pas du genre à étaller que j'avais une leucémie mais pour une fois, je voulais en parler avec quelqu'un, avec une fille, autre que Garett. Je voulais partager ma peine parce que peut-être que Nélye était dans le même cas que moi. De plus, on avait partagé quelque chose il y a quelque temps alors peut-être que cela jouerait en ma faveur. Mais j'ai été devancé. Elle m'a avoue que sa fille avait eu la grippe et qu'elle a du faire le maximum pour s'occuper d'elle. Elle a accumulé de la fatigue en prenant soin de sa fille et le fait que ce médecin soi disant expert en oncologie ne raconte que des cracks la mise hors d'elle. . Désolé pour ta fatigue. Je ne suis pas mère mais ce doit être du boulot. . J'étais bien d'accord avec elle sur ce fait. Moi même je m'étais faite avoir. On espère qu'on trouvera un traitement efficace pour nous soigner, qu'on puisse nous faire avoir une vie normale et vivre comme on le voudrait. Et non. On se retrouve encore et toujours à terre, essayant de trouver la force pour se relever et affronter le reste la tête haute. Alors franchement, je comprenais sa colère car j'avais la même en moi qui menaçait de sortir. D'ailleurs, j'avais bien envie de l'exprimer cet agacement. Elle m'a demandé si j'avais fait la fête hier. Qu'est-ce que j'aurais aimé que ce soit le cas et non pas une putain de maladie qui m'affaiblissait chaque jour un peu plus que d'autre. Une véritable boussole. . J'aurais aimé, mais non. Je suis malade. D'ailleurs, je suis tout à fait d'accord avec moi pour ce satané professeurs de mes deux. Comme si, nous les cancéreux, pouvons être guérie avec une simple petite piqûre. . Attend, retour, qu'est-ce que je viens de dire là ? J'ai vraiment avoué que j'étais cancéreuse. J'ai ouvert mes yeux en grand et l'ai regardé en attendant sa réaction. Je ne voulais pas le dire. Enfin, si mais pas comme ça. Je voulais prendre un temps de réflexion avant de lui avouer parce que bien que je la trouve sympathique, notre presque aventure commune me rendait mal à l'aise. Je n'aimais pas faire des erreurs mais là, j'ai vraiment fait la boulette de trop. J'ai effacé cette mine horrible sur mon visage et ait reposé ma tête sur le casier. De toute façon, l'erreur est déjà faite alors à quoi bon vouloir l'effacer. . Je suis leucémique. C'est pour ça que je suis si fatiguée et que je suis presque tombée en sortant de la salle. . D'ailleurs, en la regardant de plus près, je me suis rendu compte qu'elle avait les mêmes poches sous les yeux que moi. Des valises à faire peur et une mine pâle et maladive. Se pourrait-il que Nélye Grimaldi soit aussi cancéreuse que moi, sinon pire ? J'aurais voulu tenter le tout pour le tout et le lui demander mais j'ai préféré vouloir changer de sujet. J'avais beau avoir une envie monstre de parler de ça, je n'étais pas prête. J'étais trop épuisé mentalement et physiquement pour avoir une discussion à ce sujet. Le monstre n'allait pas gagner la bataille mais il resterait dans son coin pour le moment. . Holly va mieux depuis sa grippe ? . Pas question que j'ai des question au sujet ma leucémie. Non, je refusais. Une larme a coulé sur ma joue, et je l'ai essuyé si vite que Nélye ne l'a pas remarqué. Je faisais un rejet de cette maladie depuis mon enfance alors ce n'était pas maintenant que j'allais l'accepter. On avait beau me connaître pour une fille joviale et tout, mais c'était surtout une carapace pour cacher ma douleur physique et morale.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyVen 22 Mar - 22:02

pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) Tumblr_mbpbdo5EkT1qbr4j2o2_250 « Désolé pour ta fatigue. Je ne suis pas mère mais ce doit être du boulot » Souriant, j'acquiesça légèrement. Être mère était un boulot à temps plein, surtout à l'âge qu'avait ma petite princesse. Je ne pouvais pas la laisser cinq minutes sans surveillance. Elle était toujours avec moi ou que j'aille, j'avais toujours un œil sur elle sauf quand elle dormait. Lorsqu'Holly faisait ses siestes, j'en profitais pour me reposer, pour bosser tranquillement ou encore me détendre. Je prenais un retard phénoménal en cours et je remerciais ma mémoire pour me faciliter la tâche. Sans ma mémoire d'éléphant, je serai sûrement dernière ou avant dernière de la promotion, ce qui n'était pas le cas. J'excellais dans tous les cours, j'étais la meilleure, rarement seconde dans le classement. C'était ma petite fierté, ma façon de montrer au monde que j'arrivais ce que j'entreprenais et que, non, la méchanceté n'était pas tout ce qui me définissait. Bien entendu, j'étais plus connue pour être une garce qu'un cerveau sur pattes mais tout de même... Cela surprenait pas mal de monde d'ailleurs. Je voyais toujours ce regard insupportable que me lançaient les autres étudiants de ma promotion. Ils me toisaient, comme dégoûté de voir que la garce que j'étais – et fétarde par dessus le champ – réussissait tout ce qu'elle entreprenait. C'était une fierté, il n'y avait pas à dire. « J'aurais aimé, mais non. Je suis malade. D'ailleurs, je suis tout à fait d'accord avec moi pour ce satané professeurs de mes deux. Comme si, nous les cancéreux, pouvons être guérie avec une simple petite piqûre » La regardant, je fronça les sourcils. Je ne savais pas sur quelle partie de sa phrase mon cerveau s'était arrêtée. Sur le fait qu'elle m'annonçait être atteinte d'un cancer ou sur le fait qu'elle parle de 'nous'. Me prenait-elle en compte ? Comment savait-elle que j'avais cette maladie en particulier ? Il y en avait des dizaines voire des centaines et, comme une débutante, elle avait la chance de taper dans la bonne ? Je doutais franchement de cette coïncidence. J'en faisais peut être trop, je pensais trop c'était presque sûre. La regardant avec assistance, je voulais en savoir plus, je voulais savoir ce qu'elle voulait vraiment dire. Ne jamais se dévoiler avant de savoir ce à quoi on a affaire. C'était un de mes préceptes. « Je suis leucémique. C'est pour ça que je suis si fatiguée et que je suis presque tombée en sortant de la salle » Grimaçant légèrement, je fis une petite mine. La leucémie était un sacré cancer, cancer dont on n'arrivera presque jamais à s'en sortir. Je déglutis difficilement. Regardant droit en face de moi, je ferma les yeux et souffla légèrement. Je ne voulais pas paraître mal polie mais je ne savais même pas quoi lui dire. Devais-je être désolée pour elle ? Peut être comme peut être pas... Je ne supportais pas que les gens avouent être 'désolée' pour moi. Cette saloperie touchait tout le monde de notre temps. « Pas sûre que ce soit ce que tu ais envie d'entendre mais je suis désolée pour toi... » tournant la tête vers elle, je lui fis mon sourire le plus sincère possible, sourire que personne ne voyait jamais. « J'ai un cancer du sein alors je sais ce que c'est... Enfin, niveau fatigue et épreuve à traverser » A la base, je n'avais eu aucune envie de me confier avec la jeune Iota mais je ne pouvais pas la laisser seule dans son malheur. Nous étions deux jeunes blondes pimpantes et agréable à regarder et pourtant, notre intérieur se battait constamment pour ne pas claquer. Nous n'étions jamais tranquille, trop proche de la rechute et pourtant loin de la mort. C'était peut être ça le plus difficile en y pensant : se battre, être épuisé pour repousser l'inévitable. J'avais tellement envie de baisser les bras, de temps à autre, mais j'avais une petite princesse à la maison et je n'étais pas prête à la laisser seule. Bien entendu, elle avait Meleya, Noa serait sûrement plus présent mais je n'y arrivais. Je devais me battre pour elle. Je l'avais eu avant d'entamer toutes les procédures pour battre le cancer, je l'avais eu pour me motiver à rester la tête hors de l'eau. Ma petite crevette avait un an et avait encore besoin de sa maman. « Holly va mieux depuis sa grippe ? » Regardant la jeune femme, je souris largement. Elle allait mieux, beaucoup mieux. Ses problèmes pour respirer avaient foutu le camp avec la maladie. Maintenant, c'était un bébé en pleine forme, un bébé qui m'épuisait un peu trop. J'avais recours à toutes ses nourrices mais ce n'était plus suffisant. J'avais besoin de calme, de partir, de me reposer loin de tout et de tous. J'attendais le voyage au Canada avec impatience même si le trajet allait m'épuiser et la distance avec Holly me tuer. « C'est une vraie pile électrique ! Elle me fatigue tellement mais je ne peux pas lui en vouloir. Elle n'a qu'un an, il faut bien qu'elle vive un peu. Mais là, elle commence à marcher alors il faut toujours lui courir après et c'est.. épuisant ! » Dès que je parlais de ma fille, mon visage se détendait considérablement. J'étais heureuse d'avoir ma princesse, my baby princess comme j'aimais l'appeler. C'était ma perle rare. « Elle me fatigue mais heureusement qu'elle est là parce que ce n'est pas tous les jours faciles... Tu vois ce que j'veux dire » Aussi étrange que cela pouvait paraître, savoir qu'elle était dans la même merde que moi ne me retenait pas sur le fait d'en parler. En temps normal, j'évitais ce sujet comme la peste mais là... c'était différent.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptySam 6 Avr - 5:59

Il y avait peu de personnes dans mon entourage qui savait que j'étais malade. Ils se comptaient sur les doigts d'une maine et je prenais toujours un soin particulier quand je leur annonçais ma maladie. Jayan, Jader, Elias, Kirby, Garett. Ce sont ces cinqs personnes, en dehors de ma famille qui en savent le plus sur moi et ma maladie. Jayan et Elias l'ont sus par accident, Jader, et Kirby sont mes meilleurs amis alors normal qu'ils savent, Garett est dans mon cas avec une tumeur. En fait, ce sont vraiment des personnes de confiances à qui je peux tout dire sans problème. J'ai une dose de méfiance élevé alors je choisissais mes fréquentations et ce que je leur disais. Je ne pourrais jamais dire à Ebony que j'étais malade par exemple ou bien à Sam. Ils étaient des personnes qui me servaient à me détendre, me faire plaisir, m'amuser mais pas à partager mes peines et mes douleurs. J'avais besoin d'épaule solide pour soutenir mes ennuis. Avec Nélye, j'avais eu un bon feeling inconscient sans doute pour lui avouer ça d'une traite. J'étais choquée de mon attitude, car ça ne me ressemblait pas du tout, mais après coup, que faire pour l'effacer. Rien. Ce qui est fait, est fait, et on ne peut pas retourner en arrière. Alors je lui ai dit, ma leucémie qui était la cause de ma fatigue. Elle a eu la réaction que j'attendais d'elle, compatissante mais pas trop, et m'a avoué qu'elle avait un cancer du sein. Le cancer que je redoutais le plus pour les femmes. En général, il fallait faire une ablation du sein et les femmes ayant eu cette ablation vivait mal le post cancer car c'était une partie de leur féminité qui était partie. A première vue, Nélye n'était pas de ce genre de personne et n'avait sans doute pas eu d'opérations mais un traitement médicamenteux. Moi, je n'avais rien à quoi me rattacher. Je ne me battais que pour moi même et moi seule. Ce n'était pas pour mes parents, mes amis, ma famille, non juste moi. J'avais une rage de vivre qui faisait que même si la leucémie avait empirée, jamais elle ne m'emporterait en enfer. Pas au paradis parce que je n'étais pas ce genre de fille prude et chaste qui ne pense qu'à se confesser à la moindre erreur et n'ont jamais vu autre chose que le pape en personne. Nélye avait sa fille. Sa précieuse petite poupée complètement surexcité d'après les dires de sa mère. Quand Nélye parlait d'elle, des étoiles éclairaient ses yeux. On voyait tout l'amour qu'elle portait pour elle rien qu'en la regardant en parler ou en l'écoutant. J'aurais aimé avoir une personne pour qui je serais dans cet état là aussi. Pas un enfant, mais quelqu'un à qui je tiens pour toujours et à jamais. Kirby est ma meilleure amie, Jader mon frère de coeur, mais ce n'est pas pareille. Je sais que les amitiés sont fugaces quand on ne prends pas le temps de les entretenir, quand on se lasse et qu'on ne fait rien pour les garder en vie. Combien de fois j'ai faillis à mon rôle d'amis et laisser des amis précieux m'échapper ? Beaucoup trop de fois à mon goût mais à présent, c'était trop tard. Je ne dis pas que je me plains de la vie que j'ai, au contraire, mais je me sens seule parfois dans mon malheur. Garett n'était que mon ami, il n'était que mon amant. Pas mon amoureux ou un frère. Jai était un flirt, Jayan presque mon grand frère, comme Sam. Ezra, ce n'était même pas la peine d'y penser. Il n'y avait pas un homme dans mon entourage ... Peut-être Sween, mais je n'étais pas encore sur de la relation qui nous unissait alors j'avais mes réserves. La vérité était que j'étais d'une méfiance à toute épreuve. Si je voyais ce que Nélye voulait dire, oui. Mais le vivre non. . Tu as de la chance d'avoir Holly. Elle est ton port d'encrage, ta raison de vivre et de continuer à te battre. Holly est ta raison d'être. Je ne peux pas en dire autant pour moi. . J'ai prit mon portable et ait remarqué que personne n'avait prit de mes nouvelles depuis la veille. Même pas Kirby. Un sourire faible et ironique est venu. Après tout, je ne suis pas indispensable alors à quoi bon vouloir prendre de mes nouvelles. Que leur apportais-je d'autre que de l'amusement ou de l'inquiétude ? Rien. . Mais tu sais, je mettrais cette situation en péril. Je trouverais quelqu'un qui comptera pour moi et pour qui je compterais. Qui m'aimera malgré mes défauts et saura me supporter avec mon caractère aussi changeant qu'une brise de vent. . J'ai tourné la tête vers ma copine blonde. Elle ne devait sans doute pas s'attendre à ce que je le dise tout ça mais parfois, c'est à des parfaits étrangers qu'on arrivait à se confier le plus. Nélye était un peu une étrangère pour moi mais à certaines occasions on savait se contacter. . C'est romantique non ?! . Je souriais. Pas parce que j'étais heureuse, juste pour l'espoir que j'avais de tomber sur quelqu'un qui saura me faire le regarder comme Nélye regardait le vide en pensant à l'amour de sa fille. Un regard émerveillé et plein de fierté, un regard d'amour malgré les difficultées.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptySam 18 Mai - 18:38

pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) Tumblr_m4vog3Xvxu1r5f8xoo5_r1_250 Appuyée contre le casier, je m'en voulais d'avoir joué – une fois de plus – avec ma santé et ma fatigue. Ces derniers jours avaient été épouvantables et j'avais préféré m'amuser plutôt que de me reposer. Je savais bien que ce n'était pas la solution à adopter mais c'était plus fort que moi. Je rêvais d'avoir une vie normale, une vie que tout le monde et n'importe qui pouvait avoir. Du moins, sur les bases parce que je ne voulais pas être mademoiselle tout le monde, ça c'était clair comme de l'eau de roche. Je ne comprenais pas ces personnes qui recherchaient la naturalité à deux cent pour cent alors que c'est la différence qui nous fait connaître, sortir et nous cultive. La différence fait tout, que ce soit intellectuellement ou physiquement. Enfin, je n'étais pas forcément non plus pour que Berkeley se transforme en bal des horreurs parce que tout le monde cherche à se démarquer. Enfin, face à Caroline, je me retrouvais plutôt similaire et banale. C'était étrange à dire mais c'était la vérité. Ma petite 'particularité' n'était plus si unique au sein de la faculté. Je me doutais bien que je n'étais pas la seule malade mais dans mon entourage, c'était tout autre chose. Enfin, nous n'étions pas là pour savoir qui était la plus malade, la plus à plaindre parce que nous n'étions toutes les deux à plaindre. Une telle merde à notre âge... Cela faisait trois ans que j'étais au courant et franchement, je n'y suis toujours pas habituée. Je rêve de me lever un matin et de voir que tout cela n'était qu'un cauchemar parmi tant d'autres ! Manque de bol, à mon réveil, tout était encore là : la douleur lancinante, les pilules à côté de mon lit et Holly non loin de là. Quand je repensais aux conditions dans lesquelles j'avais conçu Holly, je m'en voulais. Moi qui détestait les enfants plus que tout au monde, j'avais décidé – suite à la nouvelle de ma maladie – de faire un enfant avec mon meilleur ami. Quelle connerie. La prochaine personne qui a cette idée pourrie ferait bien de se raviser avant de le regretter. Je ne regrette pas mon petit coeur mais bien plus la personne avec qui je l'ai conçu. Noa n'est pas vraiment ce que l'on appelle un père. Il a plutôt le rôle de l'oncle un peu trop fêtard qui s'occupe de sa nièce quand il en a le temps mais surtout l'envie. Je ne pouvais plus le supporter et chacune de nos rencontres finissaient en dispute. Nous ne pouvions plus rester dans la même pièce plus de cinq minutes alors qu'avant, c'était tout l'inverse. J'étais déçue et c'était d'ailleurs pour cela que je ne m'attachais plus à personne. C'était ma fille et puis c'est tout. Après tout, il n'y avait qu'elle pour me faire du bien, me faire sourire quand rien ne va. Il n'y a qu'Holly pour me sortir du lit alors que tout mon corps ne veut qu'une chose : que tout s'arrête. « Tu as de la chance d'avoir Holly. Elle est ton port d'encrage, ta raison de vivre et de continuer à te battre. Holly est ta raison d'être. Je ne peux pas en dire autant pour moi. » Je la regarde et un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Holly est toute ma vie il n'y a pas à dire. Je suis une horrible mère qui aime trop sa vie d'étudiante pour tout plaquer mais, en même temps, je fais mon maximum pour elle. « C'est vrai j'ai de la chance de l'avoir mais ce n'est pas facile tous les jours... Quand elle est malade je ne peux pas l'approcher, quand elle pleure à cause de ses dents j'ai juste envie de l'abandonner devant la porte de mes voisins. C'est cruel à dire mais bon... Un peu trop jeune pour avoir un enfant je pense. Enfin, je dis ça mais je ne la regrette pas hein ! Pas que tu ailles t'imaginer des tas de choses... c'est juste que ce n'est pas à elle que je peux me confier et vu ma confiance en l'être humain... » Ce n'était un secret pour personne, je ne fais confiance à personne à part moi même. Depuis ma plus tendre enfance je crains autrui et ayant été trop souvent blessée, je ne laisse plus de chance à personne. Loin d'être un ange, ça c'est clair... Je sentais qu'elle n'était pas bien à cause de sa solitude et cela me brisait réellement. J'avais mal au coeur pour elle mais je n'étais pas de bonne compagnie et mon manque d'éloquence le montrait bien. Quand on va mal, on ne parle pas de ses problèmes à Nélye. « Mais tu sais, je mettrais cette situation en péril. Je trouverais quelqu'un qui comptera pour moi et pour qui je compterais. Qui m'aimera malgré mes défauts et saura me supporter avec mon caractère aussi changeant qu'une brise de vent. C'est romantique non ?! » Un léger rire s'échappa de mes fines lèvres en écoutant la jolie blonde. Elle avait de l'espoir ! Mais en même temps, je l'enviais de croire qu'une personne comme cela existait. J'avais arrêté d'y croire il y a bien longtemps à croire que j'étais faite pour être seule et me démerder. « Si jamais un jour tu trouves la perle rare, ne me le présente pas parce que je serais bien capable de te le voler ! Par contre, si tu veux me présenter son meilleur ami ou son jumeau... pourquoi pas ! » Je lui fis un clin d'oeil avant de me recroqueviller encore un peu plus sur moi même. J'avais beau haïr les hommes comme pas possible, je ne rêvais que d'une chose : trouver la perle rare et me reposer sur quelqu'un. Ces derniers jours, je m'étais pas mal rapprochée de Steven mais je le savais bien trop instable pour pouvoir trop me laisser aller en sa présence. On ne savait jamais, il pouvait très bien foutre le camp en un clin d'oeil... comme l'avait fait Jaxhuem ou bien encore Matthias. Seul Andrea était resté près de moi et c'était moi qui l'avait laissé tomber comme un malpropre. Soupirant légèrement, je me concentre sur le casier en face de moi, évitant tout particulièrement le regard de la jeune femme. « Je vais te confier quelque chose... J'ai beau paraître hautaine, froide et détestable, je ne rêve que d'une chose, comme toutes les femmes de notre âge... je n'ai jamais connu l'amour et il semblerait que je ne sois pas prête de le connaître de si tôt. À croire qu'il ne reste plus que des crétins à Berkeley. Des crétins et des idiots sortis tout droit du fin fond de la connerie humaine » Mon ton était sec et haineux. Il n'y avait qu'une poêlée de crétin ici, j'en étais persuadée. Me tortillant dans tous les sens pour retrouver l'usage effectif de mes membres, je regarda la jeune femme et me tourna légèrement sur le sol lustré pour être face à elle. « Dis moi Caroline, tu crois que notre maladie nous conditionnera jusqu'à la fin de notre vie ? Je ne sais pas toi mais je ne supporte pas en parler et je ne m'attache pas, de peur de voir la personne détaler dès qu'elle apprendra pour ma maladie » Notre conversation était quelque peu personnelle mais pour combien de temps, bonne question...
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyMar 11 Juin - 18:12

Je n'avais jamais pensé que ma vie était finalement, si vide d'amour. Je papillonnais d'homme en homme ou de femme en femme, je vivais des aventures, des amitiés formidables et j'avais fait des rencontres extraordinaire réduisant ma méfiance naturelle envers les hommes quelque peu. Mais en résumé, tous ce que je pouvais dire sur ma vie sentimentale était proche de zéro. Je n'avais pas de copains, mes ex sont presque tous devenu mes amis et je passais finalement mes journées comme une éternelle célibataire. Si au moins j'avais un enfant à charge, comme c'était le cas pour Nélye et beaucoup d'autres camarades de classes, mais non, je n'avais pas cette excuse. J'étais juste la pauvre petite Caroline qui avait été déçue par un homme et qui avait rejeté tous ceux qui voulait accéder à cette partie de moi qui restait hermétiquement fermé depuis. J'avais conscience qu'il fallait peut-être que je donne une chance à une personne, mais pour le moment, cette personne n'était pas venu devant ma porte avec un beau bouquet de lys pour me demander de sortir avec lui. Alors je continuais ma route, continuant les conquêtes d'un soir et enchaînant les connaissances. Je ne m'accrochais pas, laissant mon coeur blindé et en sécurité dans ma cage thoracique. Il y avait aussi une raison plus profonde au fait que je peinais à m'accrocher à présent. La leucémie est une maladie qu'on connaît mal et le rejet était fréquent quand on expliquait que c'était un cancer du sang. La plupart des gens ne connaissent pas bien ce cancer et juste ce qu'il voyait à la télé, les cas les plus grave des enfants qui étaient en attente de greffe de moelle osseuse avec leur crâne rasé à cause de chimiothérapie. Alors, seul mes plus proches amis et des personnes subissant un cancer comme Nélye étaient au courant. Je n'en faisais pas du tout étalage, et pour que je puisse entamer une relation amoureuse, il ne fallait pas de secret et donc ma leucémie faisait partie du lot de secret à dévoiler. Dans ma confrérie, seul Kirby, ma meilleure amie, était au courant et bien sur l'administration. Tôt ou tard, la présidente saurait, je savais que j'étais en sursis. Mais pour le moment, je jouissais de ma condition de iota et des regard admiratifs des jeunes hommes qui regardaient une jeune femme aussi belle que moi, être une athlète accomplie. Nélye avait réussi à avoir sa fille, même si le quotidien avec elle n'était pas de tout repos à l'entendre. Avec notre condition, il était très peu conseillé d'avoir des contacts avec des personnes malades, alors lorsque Holly l'était, sa mère ne pouvait pas l'approcher. Et connaissant un peu l'epsilon, l'entendre pleurer devait la déchirer mais aussi lui donné envie de partir sans se retourner apparemment. Mais elle aimait sa fille, cela se voyait comme le nez en plein milieu de la figure. . Je pense que question confiance, on est bien placé pour ne pas en avoir envers tout le monde. La vie est faite ainsi pour nous. . Je voyais bien que Nélye avait un peu de peine pour moi, cette pauvre fille malheureuse dans sa vie amoureuse. Combien pensais cela de moi ? Son petit rire aurait pu m'énerver, mais au contraire, il me confirma ce que je pensais. Elle non plus voulais trouver cette personne qui ferait chavirer son coeur. . Sans soucis. Si il a un frère jumeux ou un cousin éloigné aussi beau et charmant, je te le présente d'office. . Quand on apprenait à connaître Nélye, elle était d'une bonne compagnie. Elle avait des airs froids et distants, mais finalement, elle était assez gentille. Pas totalement, mais sa compagnie était agréable et elle avait une bonne répartie. Je connaissais très bien cet état d'esprit, mainte fois je l'avais adopté pour me protéger des autres. En Angleterre, j'étais la pire des garces, crainte par tous, mais admiré en même temps.Je faisais ma loi et tout le monde était à mes pieds. Je ne faisais pas étalage de mon passé adolescent ici. Pas que j'en avais honte, juste que je ne me retrouvais plus dans ce rôle de la méchante blonde qui terrorisait tout le monde. A présent, j'étais admiré parce que justement, j'étais le contraire. Je faisais au mieux pour aider et parler à tous le monde. Même si j'avais des ennemis, au moins, j'avais plus d'amis, ou plutôt de bonnes connaissances. Nélye confirma ce que je pensais en m'avouant que son désir le plus cher était de rencontrer quelqu'un sur qui elle pouvait compter. Après tout, même avec nos cancers et nos caractères plus que difficile, nous n'étions toutes les deux des jeunes femmes en mal d'amour. Et ce n'était peut-être pas à Berkeley qu'on allait les trouver nos perles rares. . On ne les trouvera peut-être pas ici, mais on peut quand même s'entraîner. Tu sais, on sera quand même déçu avec nos perles rares. Il fera des choses que l'on ne supportera pas, comme ne pas rabattre la lunette des toilettes. Mais ici au mois, on apprend à être plus tolérant avec les autres. Je vais te confier quelque chose. En Angleterre, j'étais une garce, mais une vraie. Je jouais avec les gens et lorsqu'ils venaient au bureau des réclamation, je les envoyais boulé. Mais, en arrivant ici, j'ai changé. J'ai appris à me mettre à la place des autres et à ne pas faire des choses juste pour l'envie. On change. . Cela faisait un bout de temps qu'on était assise dans ce couloir, mes fesses étaient toute endolorie. Nélye avait sans doute les mêmes réflexions, parce qu'elle se dandina pour faire bouger ses membres. Puis elle se tourna vers moi, en glissant sur le sol carrelé du couloir. Sa question était légitime, et je me la posait tous les jours qui passait depuis ma plus tendre enfance. Contrairement à Nélye, j'ai vécu avec ma maladie et j'ai appris à accepter le fait que je serais peut-être malade toute ma vie.. Non, elle ne nous conditionnera pas toute notre vie. Ce n'est pas possible. Elle sera plus forte à certains moments et on aura l'impression que l'on ne pourra pas se lever de notre lit certains matins, mais au fond on sera toujours celle qu'on a envie d'être. On se fait une promesse ? Si l'une de nous plonge trop profondément dans l'état " je ne vais pas m'en sortir ", l'autre la secouera comme un prunier pour l'en sortir. Deal ? . Oui, cette conversation était personnelle, et oui j'évitais de parler d'une certaine soirée, mais je voulais m'assurer qu'elle sache que je n'étais pas une mauvaise personne mais juste que j'assurais mes arrières. La colère d'une française et de plus d'une Grimaldi était toujours terrible.
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MessageSujet: Re: pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) pretty girl with an ugly secret (caroline.et.nélye) EmptyJeu 18 Juil - 18:31

Corbeille :out:
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