the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptySam 2 Mar - 22:31

AIDAN & LOGAN
❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Tumblr_merj2i4ORq1rmv26xo1_500
Plus rien ne semblait être comme avant, probablement parce que ce n'était pas le cas. Tout avait changé à la minute où elle avait fait son choix, mais ça ... elle l'avait compris que trop tard. La limite elle l'avait dépassé et pourtant pas un seul instant elle avait pensé à mal alors que de sa décision n'avait découlé que la douleur, autant pour elle que pour lui. Elle avait jugé avoir besoin de temps pour savoir quoi faire, quoi penser, comment agir sans même se rendre compte que c'était justement de temps dont elle allait terriblement manquer, bien plus qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Elle avait eu peur, peur de terminer comme sa mère qui avait été emportée par la maladie, trop fragile pour être réellement capable de se battre pour suivre. Elle n'était pas elle, elle le savait, mais tout au fond d'elle c'était une crainte qui la rongeait depuis des années et elle considérait n'avoir personne pour la rassurer. Bien sûr, il la connaissait par cœur. Après plusieurs années près l'un de l'autre, à vivre sous le même toit, il avait appris à la connaitre, mais il ne pouvait clairement pas à la rassurer sur des détails qui dataient de sa vie avant sa fuite de Springfield. Personne ne pouvait lui ôter ses craintes de son esprit et même si elle l'avait souhaité, son père non plus n'aurait pas pu l'aider, si tant est qu'il soit toujours en vie.

Alors, comme elle l'avait fait dès son arrivée à San Francisco, elle avait pris la décision de réfléchir toute seule, de faire avancer les choses par elle-même sans se rendre compte de l'égoïsme dont elle faisait preuve. Elle avait trahi sa confiance ce qu'elle avait réalisé que lorsqu'elle avait ouvert les yeux à l'hôpital, avant même qu'il ne prononce les paroles qui avaient lacéré son cœur avec une telle violence qu'encore aujourd'hui les blessures n'étaient pas totalement cicatrisées. Mais, c'était elle qui s'était mis toute seule dans ce problème. C'était elle qui lui avait caché la vérité, un fait qu'il avait appris de la pire façon qui soit : lorsqu'elle avait perdu leur enfant. Peut-être n'était-elle, de toute manière, pas destinée à avoir des enfants comme sa mère l'avait pensé avant de l'avoir ? C'était sans doute le sacrifice à payer pour le miracle qu'elle avait été pour ses parents même si elle savait que penser ainsi ne la mènerait à rien. Toutefois, elle était devenue très douée pour broyer du noir lorsqu'elle se trouvait seule ou lorsqu'elle avait un peu de temps pour penser à tout mais surtout à ça. Même le fait de quitter la Californie et d'aller s'installer à New York le temps de quelques mois en se plongeant d'autant plus dans ses études ne l'avait pas réellement aidé à se remettre de ce malheur de plus qui lui était tombé sur le coin du nez - aussi fautive soit-elle. Son colocataire là-bas avait tenté de lui changer les idées et pendant un temps Aaron y était parvenu, mais c'était plus fort qu'elle, il fallait toujours qu'elle pense à lui.

Dès qu'elle fermait les yeux c'était son visage qui lui apparaissait, son regard, son sourire. Parfois, lorsqu'elle se concentrait assez pour ça, elle était même capable de se mémoriser son odeur comme s'il était avec elle, tout près comme par le passé et puis elle ouvrait les yeux et tout disparaissait. Elle n'arrivait pas à oublier la douleur qu'elle avait lu dans son regard et elle savait qu'il était probable qu'il continu de lui en vouloir pendant quelques temps encore. Il lui avait demandé du temps, elle lui avait donné de l'espace en plus de ça. Logan se connaissait par cœur. Elle savait que risquer de le croiser tous les jours dans les couloirs de Berkeley serait une torture pour elle. Elle ne pouvait pas se balader sur le campus et craindre de le voir sans pouvoir aller se loger dans ses bras, seul endroit où elle se savait être en sécurité. C'était pour cette raison qu'elle avait pris la fuite et elle avait tenté de le lui expliquer dans le billet qu'elle avait laissé même si l'étudiante considérait qu'aucun mot ne serait jamais assez fort pour exprimer ce qu'elle ressentait réellement. Mais, aujourd'hui elle devait cesser de penser à ça et elle devait trouver le courage en elle d'affronter ses peurs et de lui faire face. Elle était revenue en Californie après avoir pris conscience que la distance avec Aidan la tuait - aidée par les paroles d'Aaron - et pourtant elle n'avait pas encore trouvé le courage d'aller le voir.

Assise en tailleur sur son lit au sein de la maison des Alphas, elle fixait son livre d'Histoire du Moyen Âge depuis près de dix minutes sans parvenir à se concentrer ne serait-ce que quelques secondes sur la première phrase. Un soupire lui échappa afin d'exprimer son agacement. Logan laissa sa tête tomber en arrière et fixa quelques instants le plafond au-dessus d'elle et se tint à nouveau droite en massant sa nuque. Elle devait se reprendre. Elle avait su être plus forte auparavant, quand son père levait la main sur elle, lorsqu'elle avait dû quitter la Caroline du Sud ou lorsqu'elle avait vécu dans la rue, ça ne pouvait pas être pire. Refermant son livre dans un claquement, elle quitta précipitamment son lit pour se poster devant son armoire dont elle détailla le maigre contenu n'ayant pas vidé entièrement sa valise. Malgré la fraîcheur des températures de mars, elle opta tout de même pour une robe noire en dentelle - de toute manière elle aimait très peu les pantalons - se muni d'une paire de collants et après s'être brièvement habillée, elle enfila ses bottines, sa veste et une fois son sac à l'épaule elle quitta sa chambre en claquant la porte derrière elle et détala de la maison des Alphas pour également quitter le campus. Durant tout le trajet son rythme cardiaque ne cessa d'accélérer, comme si le simple fait de mettre un pied devant l'autre était un moyen de dérégler son cœur ... s'il ne l'était pas déjà depuis un moment.

Comme à chaque fois qu'elle était nerveuse, Logan ne parvenait pas à s'empêcher de mordiller sa lèvre inférieure et de jouer avec le camée qu'elle avait toujours autour du cou tout en tâchant de garder une respiration calme. Lorsqu'enfin elle arriva devant la devanture du magasin où Aidan travaillait, elle s'arrêta brusquement, forçant un passant à s'arrêter pour ne pas la bousculer. Elle le laissa la doubler en pestant sans arrêter de regarder devant elle. Devait-elle entrer ou faire demi-tour ? Telle était la question qu'elle se posait. Logan tira doucement sur son pendentif et le lâcha en soufflant un bon coup avant de parcourir la distance qui la séparait de la porte du magasin qu'elle ouvrit pour s'engouffrer à l'intérieur … à présent elle ne pouvait plus revenir en arrière. Son regard balaya les alentours à la recherche d'une personne précise qu'elle trouva si facilement qu'elle fut presque heureuse de se rendre compte que c'était comme si elle était toujours aimantée à lui. L'étudiante essuya ses mains moites sur le tissu de sa robe et après s'être mordue une nouvelle fois la lèvre, elle fit quelques pas en sa direction et s'arrêta juste derrière. « Aidan ? » Pourquoi fallait-il toujours que sa voix soit aussi tremblante lorsqu'elle était angoissée ? Elle aurait préféré être maîtresse de cette dernière, être capable de se contrôler, mais elle n'avait jamais réussi et encore moins lorsqu'une situation pouvait être aussi sérieuse. Continuant de sentir son cœur battre la chamade, elle s’empara de son pendentif dont le métal fut si frais au creux de sa main qu'il éveilla en elle un léger frisson bien que son regard ne se décrocha pas d'Aidan.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyDim 3 Mar - 0:23

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan 823649tumblrmi0d0hyH0x1rkspapo1500
Ces derniers jours avaient été terriblement difficiles. À entendre par là, encore plus difficiles que tous ceux des mois qui s’étaient écoulés depuis le départ de Logan. Si les premières semaines il s’était accroché à l’espoir de la voir rentrer, cet espoir s’était fané à mesure que les jours se succédaient, sans qu’il n’ait ne serait-ce qu’une seule nouvelle de la jeune femme. Mais depuis qu’elle était rentrée, la situation était d’autant plus dure à supporter. Parce qu’il devait sans cesse se faire violence pour ne pas aller la trouver sur le champs de sorte à lui demander des explications. L’envie le démangeait, c’était indéniable. Il mourrait d’envie d’aller la voir, de lui demander pourquoi elle était partie sans le prévenir, et sans lui donner la moindre nouvelle durant tout le temps de son absence. Mais malgré lui et malgré toute la rancœur qu’il pouvait ressentir, il se sentait aussi poussé par le besoin de revoir son visage, d’entendre à nouveau le son mélodieux de sa voix, et même de la prendre contre lui. Parce que malgré tout ce qui avait pu se passer, malgré toute la colère, la déception qu’il avait ressenties, il l’aimait encore. Elle était la femme de sa vie et jamais il ne pourrait aimer une femme comme il pouvait l’aimer elle. Il le savait, et il savait également qu’un jour ou l’autre, ils finiraient par être à nouveau heureux ensemble. La question était de savoir combien de temps leur éloignement allait durer. Car pour l’instant, il était loin de se sentir capable de repartir sur de bonnes bases avec elle, quand bien même il en mourrait d’envie. Preuve en était qu’il n’avait pas cherché à la voir depuis son retour, quand bien il était parfaitement au courant qu’elle avait fini par rentrer à Berkeley –merci les ragots circulant au sein du campus ! Pourquoi la fuir alors qu’il mourrait d’envie de la retrouver ? Parce qu’il la laissait faire le premier pas. Après tout, c’était elle qui lui avait menti, et également elle qui était partie alors qu’il ne lui avait demandé qu’un répit afin qu’il puisse se remettre de sa fausse couche. À elle alors de lui montrer que leur histoire méritait d’être sauvée. Lui n’avait pas besoin d’être convaincu : il avait juste besoin de voir qu’elle était prête à rectifier le tir, prête à leurs donner une seconde chance. C’était, d’après lui, la première étape nécessaire pour que lui-même parvienne à lui pardonner.

Dans les premiers jours qui avaient suivi le départ de Logan, l’irlandais était devenu quasi méconnaissable. Lui qui était d’un naturel jovial, souriant et agréable s’était soudainement muré dans un mutisme qui avait eu le don de surprendre tout son entourage, notamment ses amis de Berkeley ainsi que ses deux sœurs cadettes. Élève studieux à la base, il s’était renfermé sur lui-même, se concentrant d’autant plus sur ses cours au point de passer des heures penché sur ses livres et ses notes, utilisant également le dessin pour tenter de se changer les idées. Sa chambre et son salon s’était d’ailleurs transformés en véritable musée déstructuré : des peintures, des croquis, des schémas, des portraits traînaient ici et là, tous représentant une scène, un souvenir qu’il gardait de la femme qu’il aimait. Eileen, sa petite sœur de onze ans, connaissait très bien Logan et avait pu facilement relier plusieurs des œuvres de son frère avec elle, ce qui l’avait éminemment fait comprendre que le départ de la jolie blonde le détruisait. Elle avait beau n’être qu’une enfant, elle avait déjà traversé suffisamment d’épreuves pour comprendre quand la situation était critique. Et dans ce cas, elle l’était. Elle avait alors appelé sa grande sœur au secours. Leeloo s’était installée chez eux quelques temps, de sorte à soulager son frère du devoir quotidien qu’il devait remplir envers sa petite sœur dont il avait officiellement la garde depuis ses seize ans. Elle savait qu’Aidan n’avait jamais été du genre à parler ouvertement de ce qu’il ressentait et s’était donc contentée de lui venir en aide en remplissant diverses tâches journalières telle que le ménage ou le remplissage du frigo afin de permettre à son aîné de prendre le temps de se remettre du départ de Logan. Le jeune homme n’avait pas manqué d’être extrêmement touché par le dévouement de sa sœur, profitant du temps libre supplémentaire qu’il disposait pour prendre du recul à sa manière, autrement dit au travers de sa passion pour le dessin et la musique.

Pourtant ses obligations l’avaient rapidement rattrapé. S’il pouvait se permettre de se relâcher quelque peu quant à son devoir de grand frère responsable, il ne pouvait pas en faire de même avec ses cours et son travail, job nécessaire pour qu’il puisse continuer à payer son loyer et tout le nécessaire à la vie quotidienne de sa sœur et à la sienne. Il s’était donc forcé à se rendre à Berkeley pour suivre ses cours en s’éloignant de sa troupe d’amis habituelle au moment de prendre place dans l’auditoire. Ceux-ci sachant parfaitement ce qu’il traversait n’avaient rien objecté, lui laissant le temps dont il avait besoin jusqu’à ce qu’il finisse par revenir vers eux. Et concernant son travail, il s’y était rendu aussi assidûment qu’à son habitude, mais avec beaucoup moins d’engouement. Lui qui avait pour habitude d’accueillir les clients avec le sourire, de ranger les piles de disques à classer en chantonnant se montrait plus en retrait, se contentant de répondre présent quand on avait besoin de lui, sans aller au-delà.

Ce jour là, Aidan terminait les cours à dix heures, ce qui lui permettait de passer le reste de sa journée à son travail pour récolter l'argent tant nécessaire à sa vie quotidienne. Ce fut donc en traînant légèrement les pieds qu'il se rendit à Lombard Street pour rejoindre le magasin de multimédia dans lequel il travaillait. Traversant les lieux, il se rendit dans l'espace réservé au personnel et accéda à son casier dans lequel il déposa ses affaires et s'empara du tee-shirt qu'il se devait de porter dès l'instant où il commençait ses heures de boulot. Puis il se mit directement au travail, se rendant premièrement dans l'arrière boutique afin de classer les nouveaux arrivages. Il passa ensuite près d’une heure à ranger ceux-ci dans les rayons, trimballant des piles de disques à droite et à gauche tout en s’interrompant de temps à autre lorsqu’un client lui demandait un renseignement. Il n’était pas loin de midi lorsque, plongé dans sa tache, tenant des disques en pile contre lui pour les ranger un à un en chantonnant doucement les paroles de la chanson des Beatles qui résonnait dans le magasin, il fut interrompu par une voix qu’il ne reconnut que trop bien. « Aidan ? » Sursautant à l’entente de son prénom prononcé par Logan, le brun lâcha sa pile de disque qui alla s’éparpiller au sol –heureusement que les emballages cellophane leurs évitait un choc trop brusque. Son cœur battant immédiatement la chamade, il resta un court instant sans réagir, avant de finalement se tourner pour lui faire face. Se retrouver face à elle, revoir son teint de porcelaine encadré par ses mèches de cheveux blondes bouclées, croiser à nouveau l’intensité de son regard fut plus douloureux qu’il avait pu se l’imaginer durant ces derniers mois. Il ne s’était évidemment pas attendu à sauter de joie au plafond au moment de la retrouver, mais il ne pensait pas non plus ressentir une douleur aussi ardente lui transpercer le cœur. « Salut... » finit-il par prononcer, incapable d’aligner un mot de plus tant son palpitant battait fort. Puis, refaisant surface en se rappelant qu’il avait fait tombé les boîtiers qu’il tenait, il s’accroupit de sorte à les rassembler avec rapidité pour les empiler à nouveau et se redresser. « Je m'attendais pas à te croiser ici... » adressa-t-il à Logan d’une voix fuyante. Était-elle là par hasard ou bien était-elle venue le trouver volontairement ? Si c’était le cas, Aidan pouvait s’en voir soulager. Mais pourquoi être venu le voir sur son lieu de travail ? Ni l’endroit ni le moment n’était approprié pour qu’ils puissent avoir une discussion. Pourtant, c’était à ce moment précis et à cet endroit qu’ils se revoyaient pour la première fois depuis des mois. Alors l’irlandais se contenta de se remettre à ranger ses disques machinalement, faisant tout pour paraître calme alors qu’une véritable tornade était en train de le remuer intérieurement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyDim 3 Mar - 22:44

Elle avait eu envie de prendre ses jambes à son cou dès qu’elle s’était retrouvée devant l’enseigne du magasin où il travaillait. Si son cerveau ne cessait de lui répéter de rebrousser chemin – ou tout du moins la petite voix dans ce dernier – tout son corps semblait vouloir agir différemment. Il l’avait toujours fait en réalité. C’était comme manquer subitement d’air, elle étouffait lorsqu’elle était loin de lui. Ses proches, tout du moins ceux qui l’avaient connu avant sa fuite, n’auraient eu aucun problème à lui signaler qu’il ne s’agissait que d’une amourette, des sentiments d’un premier amour qui finiraient par faner avec le temps et elle ne les aurait pas cru … sa vie le leur aurait prouvé. Ce qu’elle ressentait pour lui ne diminuait pas, quoi qu’elle fasse ou quoi qu’elle se force à penser pour ne pas souffrir lorsque la distance s’interposait entre eux. Lorsqu’elle y pensait, elle était toujours aussi impressionnée de la vitesse à laquelle ils étaient devenus si proches. Pourtant, il n’avait été qu’un lycéen parmi tant d’autres. Comme avec les autres, elle avait fait de son mieux pour l’éviter quand elle était arrivée à San Francisco et il avait eu le droit aux mêmes mensonges sur sa vie que les autres, cependant il y avait eu ce petit plus qui l’avait sans aucun doute poussé à se trouver sur sa route un soir de pluie et à empêcher un type de s’en prendre à elle. Elle n’avait pas cessé d’être méfiante pour autant, avec ce qu’elle avait pu vivre à Springfield il n’y avait rien de plus normal, mais il avait su la forcer à s’ouvrir même si ce n’était qu’à lui.

Sans trop comprendre pourquoi et encore moins comment, elle s’était confiée à lui, elle avait déballé toute son histoire sans oublier le moindre petit détail ce qui l’avait soulagé comme jamais. Avec le temps, leur relation était devenue plus forte. Si elle le soutenait tous les jours du mieux qu’elle le pouvait, il en avait toujours fait de même. Doucement, elle avait ressenti ce besoin d’être sans cesse près de lui, de le sentir dans les parages, de le toucher lorsqu’elle le pouvait, d’humer son odeur et de se sentir en sécurité près de lui. Peut-être n’étaient-ce que les sentiments d’un premier amour mais ça lui faisait un bien fou … avant tout du moins. L’étudiante ressentait toujours la même chose pour Aidan, malheureusement elle ne pouvait pas confirmer que ce sentiment soit réciproque, pas après ce qu’elle avait fait, pas après son mensonge et son départ si mal expliqué. Elle était partie sans plus donner de nouvelles, considérant sans doute que ça serait plus facile pour lui comme pour elle, néanmoins Logan n’en était pas totalement persuadée … c’était probablement là le pire. Elle avait agi sans réellement savoir si ce qu’elle faisait était la meilleure chose à accomplir. En temps normal elle se serait tournée vers Aidan, malheureusement il était tant concerné par la situation qu’elle n’avait pu compter que sur elle-même, bien que sur Nélye également. La monégasque la connaissait presque aussi bien que l’irlandais malgré le départ assez chaotique entre les deux jeunes femmes et elle lui avait conseillé de suivre la voie qui lui semblait être la plus juste, ce qu’elle avait fait … tout du moins elle l’avait espéré dès qu’elle avait quitté la Californie.

Cependant, loin de lui elle n’avait plus réellement l’impression de vivre mais plutôt celle de le perdre d’autant plus et elle avait été incapable de chasser cette sensation de son esprit sans pour autant revenir tout de suite. Il y avait peut-être un peu de peur derrière tout ça. La peur de l’affronter car elle ne pouvait pas nier le fait que les antalgiques qui coulaient dans ses veines lorsqu’ils s’étaient parlés pour la dernière fois l’avaient grandement aidé à ne pas devenir folle bien qu’elle ait frôlé la crise d’hystérie en croyant qu’il était en train de rompre. Peut-être qu’un jour elle serait amenée à faire les choses bien, mais elle n’avait pas l’impression que ça serait pour tout de suite, quand bien même faisait-elle des efforts monstres pour ça. Après tout, elle avait bien fait le choix de faire le premier pas, non ? C’était prendre sur elle, mettre sa fierté de côté et tenter de sauver son couple si couple il y avait toujours s’entend. Et pourtant, lorsqu’elle s’était retrouvée devant le magasin, Logan avait de nouveau voulu prendre la fuite, à croire qu’elle était devenue extrêmement douée pour ça. Elle avait fui sa ville natale – bien que ce fut pour de bonnes raisons – elle avait fui la réalité de sa vie en arrivant à San Francisco, elle l’avait de nouveau fui lorsqu’elle avait appris être enceinte et elle avait également fui lorsque son petit ami lui avait demandé du temps … seulement elle ne pouvait pas se permettre d’agir ainsi toute sa vie quand bien même aurait-elle rêvé de retourner dans sa chambre pour ne pas avoir à l’affronter.

Toutefois, Logan prit son courage à deux mains et pénétra dans le magasin où elle trouva Aidan sans la moindre difficulté. Quelques mois ne suffisaient pas effacer chaque détail de l’irlandais – qu’il soit dos à elle ou non – et encore moins alors qu’elle avait pensé une grande partie de son temps libre ou bien même lors des cours à penser à lui, à eux. Son cœur avait refusé de se calmer, mais elle était tout de même parvenue à parcourir la distance qui la séparait de lui ne s’attendant pas à lui faire peur. Logan regarda la pile de disques s’éparpiller sur le sol avec une pointe de culpabilité. C’était de sa faute s’il réagissait ainsi, jamais il ne se serait attendu à la voir, encore moins ici et elle le savait. Malheureusement, puisqu’il faisait barrage entre lui et les disques par terre, elle ne put l’aider à les ramasser et elle due se contenter de rester derrière lui, même lorsqu’il s’occupa de reformer la pile avant d’enfin lui faire face. « Salut... » Toujours aussi nerveuse, Logan ne lâchait plus son camée. Elle avait connu plus chaleureux comme manière de la saluer, mais l’américaine ne pouvait pas s’attendre à mieux, pas après ce qu’elle avait fait. « Je m'attendais pas à te croiser ici... » Ça elle s’en doutait. Même si elle avait su qu’elle choisissait mal son moment ou tout simplement l’endroit de leurs retrouvailles, Logan avait été incapable d’attendre plus longtemps le moment de lui faire face car à force d’attendre elle aurait tout bonnement perdu tout son courage.

Sa main valide alla masser sa nuque tandis que son estomac se tordait de plus en plus douloureusement et elle due racler sa gorge pour parvenir à parler. « Oui … je me doute. » Lâcha-t-elle d’une petite voix alors que déjà il lui tournait le dos pour ranger les disques qu’il avait fait tomber quelques instants plus tôt. Il fallait à tout prix qu’elle trouve quelque chose à dire, qu’elle ne reste pas comme une idiote derrière lui, totalement muette et si paniquée que son regard en devenait presque larmoyant. « Je voulais venir te voir dès que je suis rentrée mais je n’étais pas certaine que tu ais très envie de me voir, d’ailleurs je suis même pas sûre que ça soit le cas maintenant, surtout que tu travailles et que je te dérange. Mais si je ne le faisais pas maintenant j’aurais perdu mon courage, j’aurais encore plus paniquée, seulement on étudie sur le même campus, on se serait forcément croisé et de toute manière j’allais étouffer à rester loin de toi seulement maintenant j’ai l’air stupide à dire tout ça. » Ce pour quoi Logan préféra cesser de parler. Elle baissa les yeux. Même si Aidan était toujours dos à elle, c’était une habitude qu’elle avait lorsqu’elle avait honte, comme si dans ces moments-là ses pieds avaient une importance toute particulière qu’ils n’avaient pas les trois quarts du temps. « Donc voilà … je suis venue aujourd’hui et ici alors que j’aurais sans doute mieux fait de m’abstenir. » L’étudiante lâcha enfin son collier et commença à jouer nerveusement avec ses mains sans pour autant relever la tête, se mordillant la lèvre inférieure, une posture qui lui donnait l’air d’une petite fille qui venait d’être prise la main dans le sac et subissait les foudres de ses parents.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyLun 4 Mar - 0:10

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan 823649tumblrmi0d0hyH0x1rkspapo1500
« You told me you loved me, so why did you go ? » chante Taylor Swift dans une de ses chansons. « Pourquoi es-tu partie ? », cette question, Aidan se l’est largement posée en près de cinq mois. Il savait que la situation était des plus compliquée. Leur histoire avait tourné du rêve au cauchemar en moins de temps qu’il n’avait fallu pour le dire, le mensonge de la jeune femme ayant été révélé au grand jour de la pire manière qui soit. Et l’irlandais s’était vu profondément marqué par cet événement. L’ayant vécu comme une trahison de la part de la femme qu’il aimait, il avait ressenti un capharnaüm de déception, de souffrance, de colère et de rancœur. Pourquoi lui avoir menti ? Elle avait eu beau avoir tenté de lui en expliquer la raison, il n’avait jamais réellement compris. Elle le connaissait par cœur, mieux que quiconque et savait pertinemment qu’il était sérieux et qu’il n’aurait jamais fui face à tant de responsabilités. Mais elle avait décidé de lui mentir, de lui dissimuler sa grossesse, jusqu’à ce que la fausse couche la dépasse dans la course et apprenne à Aidan ce qu’elle lui cachait depuis dieu sait combien de temps. Comment aurait-il pu réagir autrement ? Mais si cette révélation l’avait profondément bouleversé, au point de lui demander un peu de répit, le temps de réfléchir à la situation, le départ inexpliqué de l'américaine avait certainement été le pire à vivre. Du jour au lendemain, elle avait quitté San Francisco, sans un explication, ne laissant qu’une simple note à son égard lui expliquant qu’elle ne pouvait plus rester, que le croiser presque quotidiennement tout en devant rester en retrait était bien trop douloureux. Lorsque le jeune homme avait découvert cette courte lettre, il avait totalement perdu la maîtrise de ses nerfs, éclatant dans une rage telle que son salon s’était vu partiellement saccagé. Puis il avait fini par fondre en sanglots, terrassé par le départ de celle qu’il avait dès ce moment considéré comme son ex petite amie. Il ne lui avait demandé que du temps. Quelques semaines pour se remettre de ce qu’il s’était passé, pour apprendre à lui refaire confiance. Mais en rien il ne lui avait demandé autant d’espace. Il avait besoin d’elle, il l’aimait, par-dessus tout et certainement démesurément, ce qui expliquait notamment la légère dépression dans laquelle il avait sombré les semaines suivant la disparition de Logan. Pourquoi l’avait-elle abandonné ainsi ? Leur couple ne comptait-il pas suffisamment à ses yeux pour qu’elle trouve le courage de rester et d’accepter sa demande ? Sa présence actuelle dans le magasin lui prouvait bien que leur histoire devait encore compter à ses yeux, mais alors pourquoi ? Tant de questionnements sans réponses. Pourrait-il enfin les obtenir ?

Aidan s’était préparé à la revoir. Dès l’instant où il avait appris qu’elle était à nouveau là, il s’était imaginé tout un tas de scénarios de retrouvailles, en passant du campus à chez lui ou encore dans un des lieux qu’ils avaient pour habitude de fréquenter. Il avait aussi passé des heures à tenter de mettre en place un semblant de dialogue dans un coin de sa tête. Car il se connaissait, il savait qu’il risquait de perdre ses moyens face à elle et qu’il ne parviendrait pas à aligner une phrase. Alors il avait imaginé ses futures paroles, plus d’une fois, allant même jusqu’à résumer ce qu’il souhaitait lui demander et lui dire sur une feuille. Mais maintenant qu’elle le prenait par surprise, sur son lieu de travail –soit le seul endroit qui n’était pas entré en lige de compte dans sa liste des endroits potentiels à des retrouvailles-, c’était comme si tout ce qu’il avait pu préparer s’envolait en fumée. Il se retrouvait désarmé, au point d’en lâcher sa pile de disques, ce qui eut le don de le mettre d’autant plus mal à l’aise que s’il l’avait simplement croisée par hasard entre les rayons du magasin. Alors forcément, sa façon de l’accueillir était loin d’être parfaite. Il bredouillait, incertain, montrant presque une certaine froideur. Il le sentait bien, cette conversation risquait de profondément s’éloigner de celle qu’il s’était imaginée ces derniers jours. Il avait donc ramasser ce qu’il avait précédemment fait tomber maladroitement, les empilant machinalement pour les reprendre en main avant de les classer, tournant le dos à Logan. Il avait besoin de quelques secondes à lui pour pouvoir l’affronter convenablement, tenter de se concentrer sur le classement des quelques CDs qu’il tenait était le seul échappatoire le lui permettant. « Oui… je me doute. » lui répondit-elle doucement alors qu’il tachait de rester calme. Tout en lui se chamboulait : si une part de lui avait envie de la harceler de questions pour comprendre ce qui avait pu lui passer par la tête, une autre part mourrait également d’envie de la prendre dans ses bras, de l’embrasser à en perdre le souffle, de lui dire à quel point elle lui avait manqué et à quel point il l’aimait. Mais il ne pouvait pas faire preuve d’une telle faiblesse, pas après toutes les déceptions qu’elle lui avait fait connaître. Alors qu’il terminait de ranger sa pile de disque, Logan décida de reprendre la parole. « Je voulais venir te voir dès que je suis rentrée mais je n’étais pas certaine que tu ais très envie de me voir, d’ailleurs je suis même pas sûre que ça soit le cas maintenant, surtout que tu travailles et que je te dérange. Mais si je ne le faisais pas maintenant j’aurais perdu mon courage, j’aurais encore plus paniqué, seulement on étudie sur le même campus, on se serait forcément croisé et de toute manière j’allais étouffer à rester loin de toi seulement maintenant j’ai l’air stupide à dire tout ça. » En temps normal, Aidan aurait été attendrit par une telle réponse. Il connaissait la blondinette, il savait très bien qu’elle avait tendance à perdre ses moyens dans une telle situation de stress. Mais jamais il n’avait été aussi concerné par la raison qui la rendait aussi affolée.

Restant alors quelques courtes secondes dos à elle, l’irlandais humidifia ses lèvres avant de finalement se retourner pour lui faire face. « Donc voilà … je suis venue aujourd’hui et ici alors que j’aurais sans doute mieux fait de m’abstenir. » Un soupir échappa à Aidan. Elle aurait mieux fait de s’abstenir de venir le trouver ici, c’était certain. Mais il ne pouvait pas renier le fait qu’il avait attendu qu’elle fasse le premier pas en venant le trouver, ce qu’elle était justement en train de faire. Il ne pouvait donc pas complètement l’en blâmer, même si se retrouver face à elle après tout ce temps dans ce magasin était loin de lui convenir. « J’attendais que tu te décides à venir me voir, mais… pas ici. » répondit-il d’un ton anormalement neutre. Lui-même se demandait comment il parvenait à rester autant de marbre alors que son cœur se bousculait violemment dans sa cage thoracique, remué par un cyclone de sentiments contradictoires. Il aurait pu se mettre à hurler, à l’assommer de questions tout en lui montrant à quel point il pouvait être détruit par toutes les erreurs commises. Mais il en était tout bonnement incapable, comme cloué sur place dans un quasi mutisme qu’il ne s’était lui-même que très peu connu. Il était en réalité coincé dans une telle hésitation quant au comportement à adopter qu’il ne parvenait pas à réagir autrement que de manière aussi détachée. « Je crois que même le campus aurait été mieux. » ajouta-t-il à la limite de la froideur, glissant ses mains dans les poches de son pantalon beige, manière qu’il adoptait souvent lorsque le stress le rongeait. Il savait ces retrouvailles déterminantes pour leur avenir, pour leur histoire, mais il se sentait inapte à adopter le comportement approprié. Comme si la panique qui l’envahissait le forçait inconsciemment à agir de la pire manière qui soit. Il n’avait jamais été aussi froid avec Logan, pas même les fois où ils avaient pu se disputer en six ans de vie de couple. Il avait toujours été démonstratif : souriant et câlin lorsque tout allait bien, en colère et agressif lorsqu’une engueulade pointait le bout de son nez. Mais jamais, ô grand jamais, il ne s’était montré aussi indifférent. Pourtant, dieu sait combien il voulait montrer à l'américaine à quel point il souffrait. « Tu aurais aussi pu venir me voir chez moi… enfin bref. Qu’est-ce que tu veux ? » termina-t-il sans la lâcher du regard. Directement, il s’en voulait de réagir aussi froidement. Pourtant, si sa voix laissait sortir des paroles qu’il regrettait, son visage parlait pour lui : son regard montrait bel et bien qu’il était blessé, mais également qu’il ne voulait pas la faire fuir. Ils devaient parler, c’était nécessaire et il le souhaitait. Il voulait qu’ils aient cette conversation une bonne fois pour toute, qu’importe les conséquences, pour qu’il puisse enfin avoir des réponses aux questions qui le hantaient depuis bien trop longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyLun 4 Mar - 16:37

Inutile de dire qu'elle ne se sentait pas du tout à sa place. Elle avait su dès l'instant où elle avait quitté sa petite chambre universitaire qu'elle faisait sans doute une erreur en faisant le choix de venir le voir ici, alors que c'était bien le dernier endroit propice à une discussion sérieuse pour mettre les choses à plat entre eux, pour tenter de sauver le semblant de couple qui leur restait. Seulement, elle ne se le répéterait jamais assez, si elle ne faisait pas le premier pas aujourd'hui elle serait bien incapable de le faire demain ou un tout autre jour pendant Dieu sait combien de temps. Elle s'était toujours donné des airs de jeune fille courageuse, et elle l'était probablement quelque part au fond d'elle, mais ce n'était jamais le cas lorsqu'il était question de lui ... d'eux. C'était comme si elle devenait plus fragile qu'elle ne l'avait jamais été par le passé uniquement en sa présence ou lorsqu'il posait les yeux sur elle. Même enfant elle ne s'était pas sentie aussi transparente que ce qu'elle pouvait être en présence de l'irlandais. Il la connaissait par cœur, peut-être même mieux qu'elle se connaissait elle-même. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert et même si l'américaine trouvait ce point parfois dérangeant elle n'avait jamais rien eut contre, elle n'avait jamais fait en sorte de se fermer à lui parce qu'elle n'y voyait pas de raison. La seule fois où elle s'était risquée à agir ainsi, elle avait quasiment détruit leur couple puisque, de toute évidence, si elle avait été si transparente qu'elle l'était les trois quarts du temps il aurait compris que trop vite qu'elle était enceinte. Regrettait-elle d'avoir gardé le silence à ce sujet ? Oui, tous les jours, mais à l'époque elle avait été incapable de réfléchir convenablement, incapable de savoir ce qu'elle devait faire, ne pas faire, dire ou ne pas dire quand bien même avait-elle une confiance aveugle en son petit ami.

Il avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir parce qu'elle aurait dû lui parler alors qu'elle le connaissait si bien. Elle l'avait vu s'occuper de ses deux petites sœurs alors qu'il n'était pas supposé avoir l'âge légal pour s'occuper de Leeloo et d'Eileen, mais il l'avait fait sans jamais se démonter. Il était responsable, elle le savait mais quelque part en elle la situation lui avait semblé être différente parce qu'il ne s'agissait plus de ses petites sœurs mais de leur enfant, une responsabilité qui leur revenait obligatoirement à tous les deux et qui n'était pas une responsabilité dont ils hériteraient. Elle n'avait pas voulu le voir partir, le voir l'abandonner alors qu'elle s'accrochait à lui depuis leur rencontre, toutefois c'était son choix qui les avait poussé là où elle avait toujours eu peur de s'aventurer, sur un chemin où ils n'étaient plus ensemble, alors forcément, elle regrettait son choix. Seulement, ce qui était fait était fait et elle ne pouvait pas retourner dans le passé, qu'elle le souhaite plus que tout au monde ou non. Elle ne pouvait qu'essayer d'arranger les choses dans le présent voire même dans le futur, mais pour ça elle se devait de combattre sa peur de l'affronter tant qu'elle en éprouvait le courage et même si elle savait qu'elle aurait mieux fait de ne pas venir sur son lieu de travail, c'était ça ou rien ... malheureusement. Evidemment, Logan ne s'était pas attendu à ce qu’il saute de joie en la voyant après tous ces mois de silence. Certes, elle désirait aller se loger contre lui, avoir la chance de goûter de nouveau à ses lèvres, toutefois ça n'allait pas se produire et bien qu'elle en ait conscience, il était tout de même douloureux de l'entendre s'exprimer aussi froidement avec elle.

« J’attendais que tu te décides à venir me voir, mais… pas ici. » De nouveau, elle pinça ses lèvres à la fois pour contenir sa nervosité mais aussi pour tâcher de faire taire la douleur dans sa poitrine. Lui parler alors qu'il lui tournait le dos était une chose, lui faire face après tout ce temps en était une autre et Logan n'avait pas pensé un seul instant que ce moment serait aussi difficile à supporter, mais elle tint bon. « Je crois que même le campus aurait été mieux. » Dieu ce qu'elle pouvait avoir mal, mais c'était peut-être sa punition ? C'était en tout cas ce que lui aurait dit n'importe quel habitant de Springfield, sa punition pour avoir blesser - même si ce n'était pas physiquement - quelqu'un ... les joies d'avoir grandi dans un état anciennement sudiste - bien qu'elle soit persuadée qu'il l'était toujours à l'heure actuelle. Cette froideur, l'étudiante n'y était pas habituée et l’entendre s'adresser à elle d'une manière si détachée lui faisait mal et la forçait d'autant plus à regretter le fait d'être venue le voir, d'avoir fait le premier pas. « Tu aurais aussi pu venir me voir chez moi… enfin bref. Qu’est-ce que tu veux ? » Chez lui ... elle y avait pensé, elle ne pouvait pas le nier, mais c'était sans doute encore pire à cause de tous les souvenir que cet endroit contenait. Son regard s'était relevé, mais que de quelques centimètres et il s'était posé sur le rayon devant lequel Aidan se tenait et elle aussi par la même occasion. Elle ouvrit la bouche, mais les mots restèrent coincés au fond de sa gorge. Lentement, elle releva une bonne fois la tête et posa son regard sur son petit ami - ou ex, elle n'avait plus aucune certitude désormais - et ce qu'elle lut à travers les yeux de l'irlandais fut si douloureux qu'elle eut la sensation qu'on venait de la poignarder en plein cœur.

Logan referma la bouche et pinça ses lèvres sans détourner son regard cette fois. Ce qu'elle voulait ... lui. Eux. Leur histoire. Leur amour. Ce qu'ils avaient avant qu'elle ne brise tout. « Parler. » Rétorqua-t-elle à défaut de pouvoir dire ce qu'elle souhaitait réellement. Elle attrapa ensuite une nouvelle fois son médaillon et le serra avec une telle force au creux de sa main que s'en fut douloureux, mais elle n'arrêta pas pour autant. « Je suis désolée Aidan, pour tout même si ça ne suffira jamais. Ce que je veux c'est toi mais j'ai conscience de t'avoir perdu et ... » Sa froideur l'avait blessé quand bien même venait-elle de lire la souffrance dans le regard de l'irlandais. La manière qu'il avait eu de s'exprimer lui donnait l'impression que ce qu'elle avait espéré, le fait de vouloir le récupérer, n'arriverait jamais et plus que jamais Logan étouffait. « J'ai besoin d'air ... je n’aurais pas dû venir ici, pardon. » Elle ne lui laissa même pas le temps de répliquer. Si elle ne sortait pas de ce magasin dans les secondes qui allaient suivre, l'étudiante allait tourner de l'œil. Alors, elle se précipita vers la sortie, bousculant un client sans prendre le temps de s'excuser. Toutefois, même à l’extérieur, l'air qui entra dans ses poumons ne l’aida pas à se sentir mieux. Elle fit quelques pas pour s'éloigner de la devanture du magasin et prit appuie contre un mur voisin. Dos à ce dernier, elle leva les yeux au ciel tout en humidifiant ses lèvres. Elle sentait les larmes la gagner mais ce n'était pas pire que le fait de réaliser à quel point elle avait pu tout gâcher entre Aidan et elle. Aidan ... le seul garçon qu'elle ait véritablement aimé, le premier pour tout dire. Le garçon qu'elle avait probablement perdu à cause de ses agissements.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyLun 4 Mar - 23:43

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan 823649tumblrmi0d0hyH0x1rkspapo1500
Se retrouver de la sorte face à Logan était une véritable torture. Imposer de la distance entre eux, lui répondre de manière aussi détachée était tout sauf naturel et l’irlandais devait réellement se faire violence pour se retenir de faire un pas dans sa direction. Parce que s’il lui en voulait terriblement pour le secret de sa grossesse qu’elle avait gardé ainsi que pour son départ inexpliqué, il ne pouvait s’empêcher de vouloir se sentir proche d’elle. En six ans de vie de couple, jamais ils n’avaient connu une telle passade, et il faut dire que cela terrorisait Aidan. Perdre la femme qu’il aimait était l’une des choses qu’il redoutait le plus au monde –avec la disparition d’une de ses sœurs évidemment- et se retrouver face à tel cul de sac avait le don de lui retourner l’estomac. C’est bien simple : s’il n’était pas doté d’une aussi grande force mentale gagnée au fil des ans et ceci depuis le décès de ses parents, il aurait certainement tourné de l’œil ou aurait laissé éclater ses sentiments sous forme de rage. Il en était pourtant incapable, bloqué inconsciemment par une barrière que son esprit créait afin de le protéger. Il était tout bonnement inapte à hausser la voix, à lui dire ce qu’il ressentait réellement et devait se contenter de laisser des phrases brèves et détachées passer la barrière de ses lèvres. Cela ne lui ressemblait pas, pas lorsque cela les concernait tous les deux, mais c’était tout simplement incontrôlable. Et dieu sait combien Aidan aurait aimé réagir d’une autre manière, quelle qu’elle soit, à la place de ce quasi silence qui ne faisait qu’envenimer la situation.

Elle avait fait le premier pas, elle était venue le trouver. Et maintenant ? Qu’avait-elle à lui dire après tout ce temps ? Qu’elle était désolée, certainement. Mais l’irlandais le savait déjà. Du moins, il imaginait que si elle revenait vers lui, c’était parce qu’elle l’aimait encore et qu’elle regrettait ce qu’elle avait pu faire. Mais Aidan attendait bien plus d’elle si elle souhaitait qu’il regagne sa confiance. Elle devait lui prouver que tout pourrait fonctionner à nouveau entre eux, comme au premier jour. C’était peut-être stupide, mais en ce qui concernait son couple, le jeune homme avait réellement besoin d’entendre, de sentir que tout irait bien. Ce qui était loin d’être le cas en ce moment même : cette distance, ce malaise qui les séparait étaient bien loin des moments idylliques qu’ils avaient pu passer tous les deux en six ans. Pourtant, Aidan savait cette étape inévitable. Ils ne pouvaient pas faire comme si rien ne s’était passé, même si tous les deux en mourraient certainement d’envie. Mais c’était dur, terriblement dur de ressentir ce trou béant dans son cœur qui ne demandait qu’à être comblé par l’amour de l’américaine. Et c’était aussi particulièrement douloureux de la voir qui, en face de lui, peinait à garder la tête haute. « Parler. » finit-elle par lui répondre après avoir longuement hésité. Il s’en était douté, évidemment. Mais entendre le ton de sa voix prononcer ce simple mot lui déchira le cœur. Il pouvait bien lui en vouloir, il n’en devenait pas cependant cruel et la voir dans un tel état était loin de lui faire plaisir. Lui qui avait toujours protecteur avec elle, dès la minute où il l’avait sauvée dans une des rues de San Francisco, ne pouvait simplement pas supporter la vision de la blondinette souffrante. Image qui était justement ce qui s’offrait à lui, lui retournant un peu plus le couteau dans la plaie. « Je suis désolée Aidan, pour tout même si ça ne suffira jamais. Ce que je veux c’est toi mais j’ai conscience de t’avoir perdu et... » La peine qu’elle rencontrait à articuler ses paroles était flagrante et cela n’eut qu’un effet d’autant plus destructeur sur l’irlandais. Son visage ne parvint d’ailleurs plus à rester très longtemps de marbre, laissant rapidement sa douleur transparaître de son regard à ses lèvres pincées. Elle perdait pied, il le voyait et le ressentait au plus profond de lui-même. Ne supportant simplement pas cette vision, il eut le réflexe d’avancer d’un pas vers elle, sans pouvoir se retenir, comme si son amour pour elle était beaucoup plus fort que sa rancœur –ce qui devait certainement être le cas de toute manière. Mais il n’eut le temps de rien prononcer, elle le coupa immédiatement dans son élan, arrivant à la limite qu’elle ne pouvait pas dépasser. « J’ai besoin d’air … je n’aurais pas dû venir ici, pardon. » Et à peine avait-elle prononcé ces paroles qu’elle lui tourna le dos et s’enfuit aussi vite qu’une tornade pour se diriger vers la sortie. Sentant son cœur se tordre, Aidan fut aussitôt poussé dans sa direction sans pouvoir se contrôler et se mit lui aussi à courir en direction des portes coulissantes donnant sur l’extérieur. « Logan ! » appela-t-il d’une voix forte. Mais elle avait déjà disparu, et lui fut interrompu dans sa course par des clients qui le ralentirent en lui passant devant. Jetant un regard devant lui en espérant apercevoir l'américaine, il finit par soupirer longuement et fit marche arrière d’un pas rapide. « Crétin ! » se sermonna-t-il à voix basse alors que son trottinement l’amena jusqu’à son responsable –qui était également son ami par la même occasion. Mike et Aidan se connaissaient depuis plusieurs années maintenant, depuis que l’irlandais avait commencé à travailler dans ce magasin, soit quelques mois avant son entrée à l’université. Le gérant du secteur musique n’avait qu’une poignée d’années de plus que le jeune homme, ce qui leurs avaient permis de tisser un lien d’amitié assez fort. Ainsi, il connaissait parfaitement l’histoire d’Aidan et Logan et n’avait pas manqué de comprendre que sa présence dans le magasin risquait de perturber. Ce fut pour cette raison qu’il n’objecta rien lorsqu’il lui lança un rapide « Je reviens. » avant de repartir en direction de la sortie. Aidan s’empressa alors de courir jusqu’aux portes coulissantes et se retrouva bien rapidement à l’extérieur, frappé par la fraîcheur de début mars alors qu’il n’était vêtu que d’un simple tee-shirt rayé blanc et bleu marin recouvert de son blouson sans manches de travail.

Une fois dehors, le regard de l’étudiant se mit à vaciller de droite à gauche, épiant les alentours pour tenter de retrouver la femme qu’il aimait. Le cœur battant à tout rompre, il porta ses mains vers sa mâchoire de sorte à augmenter la puissance de sa voix au moment de crier son prénom. « Logan ! » Mais aucune réponse. Alors il s’avança, scrutant chaque recoins qui l’entourait en espérant qu’elle n’avait pas complètement déserté les lieux. Heureusement pour lui, il la retrouva très rapidement, un peu plus loin, adossée à un mur, le visage tourné vers le ciel. S’arrêtant quelques secondes pour l’observer, Aidan sentit son palpitant se crisper quand il parvint à déceler les larmes qui prenaient naissance dans le regard de la jolie blonde. Alors,, prenant à son tour son courage à deux mains, il se rapprocha d’elle doucement et se planta devant elle, la fixant d’un regard désolé. Oui parce que, s’il n’était pas réellement responsable de ce qui leurs arrivait, il se sentait tout de même coupable. Parce qu’il n’avait pas su montrer à la jeune femme qu’elle pouvait réellement avoir confiance en lui, parce qu’il n’avait pas su la retenir lorsqu’elle s’était en allée, parce qu’il n’était pas parti à se recherche. Finissant par déglutir, le jeune homme glissa à nouveau ses mains dans les poches de son pantalon, histoire de les réchauffer un minimum, et se montra plus chaleureux, de manière tout à fait naturelle. « Je… je suis là si tu veux parler. » Sa voix s’était montrée plus douce, un timbre que Logan lui connaissait beaucoup mieux que ce détachement dont il avait pu faire preuve il y a quelques minutes. Si l’amertume et la déception le rongeaient, il devait pourtant faire des efforts s’il voulait que tout s’arrange entre eux. Se montrer froid et haineux envers elle n’allait pas arranger les choses, il le savait, ce pourquoi il tentait alors de la mettre en confiance, comme il le pouvait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyMar 5 Mar - 22:54

Prendre l'air était devenu nécessaire, presque vital. Son rythme cardiaque s'était trop emballé. L'air avait commencé à lui manquer et elle savait que les larmes qui menaçaient au coin de ses yeux n'y étaient pas pour rien. Elle n'avait pas pour habitude d'être aussi fragile, pas alors qu'elle avait eu une existence plutôt difficile pendant plusieurs années. Avec le temps elle avait appris à développer une certaine fierté. Elle gardait la tête haute quoi qu'il arrive, quel que soit les mauvais moments qu'elle avait à traverser. Elle avait gardé la tête haute lorsque son père avait commencé à lever la main sur elle alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle avait gardé la tête haute lorsqu'elle avait pris la décision qu'il était temps pour elle de fuir sa vie, d’échapper à la dépression persistante de son père pour commencer à vivre décemment même si elle avait dû vivre dans un foyer et dans la rue. Elle avait appris à être fière, à garder la tête haute lorsqu'elle avait perdu sa mère à tout juste neuf ans et qu'elle n'avait pas eu d'autre choix que de compter que sur elle. Malheureusement, lorsqu'il s'agissait de son couple, lorsque l'irlandais était concerné, elle n'arrivait pas à être aussi forte qu'elle avait pu l'être jusqu'alors. Sa fausse couche était sans doute une des raisons de cette faiblesse nouvelle. Bien qu'elle n’ait pas eu la moindre idée de ce qu'elle allait faire du temps où elle était encore enceinte, elle n'avait pas envisagé une seule minute perdre l'enfant qu'elle attendait et ce drame l'avait blessé bien plus que ce que n'importe qui pouvait imaginer.

En réalité, il lui avait fallu perdre cet enfant pour se rendre compte que, finalement, elle aurait aimé l'avoir ce petit être fragile, un bout d'Aidan et un bout d'elle-même réuni en une seule et même personne, cependant ce n'était pas prêt d'arriver, elle ne voulait pas courir le risque d'être à nouveau enceinte avant un bon petit moment. Oui, elle était devenue faible et Logan se détestait de ne pas être capable d'affronter son petit ami alors qu'ils avaient besoin de parler, alors qu'elle avait besoin de savoir où ils en étaient et ce qu'elle pouvait ou non espérer. A la place, elle était partie en courant comme une voleuse et même entendre Aidant l'appeler pour tenter de la retenir n'avait eu aucun effet sur l'américaine. Elle avait continué de courir pour s'éloigner le plus possible du magasin, ce qui finalement n'était pas si loin que ça. L'étudiante n'en pouvait plus, elle peinait à respirer correctement et étant asthmatique, faire une course dans les rues de San Francisco était une mauvaise idée, ce que ses poumons lui rappelèrent assez rapidement. Ainsi, elle s'adossa au mur le plus proche d'elle et leva ses yeux larmoyants vers le ciel. Positionnée de la sorte, alors qu'elle parvenait à apercevoir le ciel uniquement à quelques endroits à cause des feuilles des arbres alentours, elle avait l'impression d'être à nouveau à Springfield. De cette manière, elle avait la sensation d'être à nouveau allongée sur le sol construit par son père en haut du saule pleureur à l'arrière de la maison de sa famille. Elle voyait le ciel presque de la même manière que lorsqu'elle était enfant et qu'elle trouvait de cette façon un moyen d'échapper à la vie de tous les jours et ce plus particulièrement après le décès de sa mère.

Logan se moquait que les passants l'observent étrangement à la voir ainsi, la tête levée vers le ciel, respirant bruyamment, le visage baigné de larmes et brisée comme jamais. Elle aurait probablement pu faire le choix de repartir en direction de l'université lorsqu'elle sentit son souffle lui revenir, mais elle n'en fit rien. Désormais, elle était perdue dans la contemplation du ciel comme lorsqu'elle était enfant. Elle se calmait de cette manière bien que les larmes refusaient d'arrêter de rouler le long de ses joues rosies par le vent frais de ce début de mois de mars. Elle devait probablement faire peur à voir, raison de plus pour rester là où elle était et tenter de se calmer avant de regagner sa chambre universitaire. Perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs qui éveillèrent en elle une pointe de nostalgie, elle n'entendit pas Aidan qui cria son nom et resta contre le mur à contempler le ciel jusqu'à ce qu'elle sente la présence de son petit ami près d'elle sans même avoir à baisser les yeux vers lui. Logan resta quelques instants de plus à admirer les nuages qui passaient tranquillement avant de trouver le courage de baisser la tête pour poser les yeux sur l'irlandais tout en avalant bruyamment sa salive. « Je… je suis là si tu veux parler. » En silence, elle passa son index sous ses yeux pour chasser les dernières larmes au coin de ses yeux et elle renifla pour tenter de faire disparaitre une bonne fois pour toute ses pleurs. L'étudiante passa le bout de sa langue sur ses lèvres afin de les humidifier et elle ne quitta pas un seul moment Aidan du regard tandis qu'elle pinçait nerveusement ses lèvres. « Ce n'est pas à toi de parler. » Débuta-t-elle d'une voix étouffée.

Logan se racla la gorge pour s'éclaircir la voix tout en repoussant ses longs cheveux blonds derrière ses épaules. « Je n'ai jamais voulu te blesser, je pensais que partir nous ferait du bien à tous les deux, que ça simplifierait les choses. Je voulais te permettre de pouvoir réfléchir plus facilement ... Ça n'a pas été un choix facile et je l'ai regretté à chaque minute parce que je n'ai pas censé de penser à toi un seul instant mais je me raccrochais au fait que c'était probablement le mieux pour réfléchir à tête reposée. Je voulais que tu puisses savoir ce que tu voulais parce que ... » Logan fit une courte pause. Elle baissa brièvement les yeux et poussa un soupire en mordant sa lèvre avant de relever la tête. « Parce que moi j'ai toujours su ce que je voulais et ce que je continuerais de vouloir … C'est toi, ça l'a toujours été. Je t'aime Aidan et peu importe ce que tu décides, ce que tu as choisi à cause de mes erreurs je l'accepterais, mais je voulais au moins que tu saches ça et que cette fois je n'irais nul part ... Je ne baisserais pas les bras parce que je sais ce que je veux. » Si elle avait eu du mal à s'exprimer au milieu du magasin où il travaillait, Logan était elle-même étonnée de tout ce qu'elle avait pu dire d'un coup et elle s'en sentait bien plus soulagée. Pourtant, elle continuait de sentir que c'était bien plus faible que ce qu'elle ressentait réellement au fond d'elle, toutefois c'était mieux que rien. Elle avait toujours su que la seule personne qu'elle souhaitait à ses côtés était lui, c'était aussi clair que de l'eau de roche. Qu'importe la décision que l'irlandais comptait prendre les concernant, même si elle respecterait cette dernière, elle ne baisserait jamais les bras, elle n'accepterait jamais de le perdre aussi facilement et ferait tout son possible pour lui prouver qu'il pouvait de nouveau avoir confiance en elle parce qu'elle l'aimait et que sans lui elle n'était plus rien.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyMer 6 Mar - 10:28

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan 823649tumblrmi0d0hyH0x1rkspapo1500
Pourquoi fallait-il que l’amour soit aussi compliqué ? Ne pouvaient-ils pas simplement s’aimer comme ils l’avaient toujours si bien fait, passant outre tout ce qu’ils avaient traversé ces derniers mois ? Mais non, à croire que les sentiments adoraient se montrer complexes et remplis de surprises, compliquant toutes les situations qu’ils auraient aimé régler d’un battement de cil. Jamais Aidan ne s’était senti plongé dans un tel piège. Parce que c’était ce qu’il était : piégé. Il aimait Logan, c’était inconditionnel. Il pouvait sentir son cœur battre la chamade rien que pour elle, cette jeune fille qu’il avait rencontrée alors qu’elle n’était qu’une adolescente perdue et lui un simple garçon tentant de trouver un équilibre dans sa vie. Ils s’étaient trouvés et leur amour les avait aidés à construire les bases solides de leur vie, leurs permettant de connaître ce qu’ils avaient oublié depuis longtemps, à savoir le bonheur. Mais ces bases qui faisaient leur histoire s’étaient vues terriblement fragilisées par les cachoteries de Logan ainsi que par son départ soudain. Fragilisées mais pas détruites. L’irlandais sentait bien au fond de lui que jamais il ne pourrait aimer une autre femme que Logan. Elle était la seule et l’unique qui était capable de lui apporter tout ce dont il avait besoin. Il le savait. Ne demandez pas comment, il le savait, c’est tout. Et de ce fait, se demander combien de temps encore il allait ressentir cette rage et cette rancœur le consumer le torturait. Il avait beau l’aimer de tout son être, il était tout simplement incapable de passer outre ce qu’il s’était passé. Il avait comme qui dirait perdu la confiance aveugle qu’il avait toujours eue en elle, pour un simple secret qu’elle avait gardé –pas si simple que ça tout compte fait. Et il regrettait amèrement de devoir lui en vouloir, car tout ce qu’il souhaitait, c’était la prendre contre lui, sécher les larmes qui perlaient sur ses joues, l’embrasser à en perdre le souffle et lui dire que jamais, jamais il ne l’abandonnerait. Parce que c’était le cas : quand bien même la situation était tendue et qu’ils ne pouvaient plus vraiment se prétendre être un couple, il restait là pour elle, comme il l’avait toujours fait. Pour l’aider à tenir debout si ses ailes ne la portaient plus, pour la protéger lorsqu’un quelconque danger se manifestait. Il le lui avait promis il y a bien longtemps, au début de leur histoire, et l’étudiant était un homme de parole.

Comprenez-vous alors ce piège dans lequel Aidan se sentait étouffer ? Aimer une femme plus que de raison mais se sentir inapte à lui pardonner ses erreurs était la plus grosse contradiction que l’irlandais avait pu ressentir dans toute sa vie de jeune homme. Et ce désaccord qui le rongeait lui lacérait le cœur constamment. Faire un pas vers Logan, écouter son cœur et la serrer dans ses bras pour ne plus la lâcher, lui répéter mainte et mainte fois qu’il l’aimait, tout ce qu’il mourrait en réalité de faire était en contradiction complète avec la rancœur qu’il continuait d’éprouver. Mais cette rancune amère qui le figeait sur place et le forçait à se comporter d’une manière qui ne lui était pas habituelle quand il s’agissait de l’américaine lui faisait atrocement mal. Que pouvait-il faire alors ? Laisser le temps passer ? C’était ce qu’ils avaient tous les deux tenter de faire durant cinq mois, mais la douleur ne s’était montrée que plus ardente au fil de semaines, atteignant presque le point ultime maintenant que la jolie blonde était rentrée à San Francisco. Quelle était donc la solution à adopter ? Il ne le savait pas, et il imaginait bien que l’américaine devait être tout aussi perdue que lui. Ils ne pouvaient pourtant pas rester ainsi éternellement. Aidan ne pouvait pas continuer à lui en vouloir jusqu’à la fin des temps, il devait trouver une solution qui pourrait régler le problème. Mais peut-être qu’après tout, en y réfléchissant bien, le temps dont il avait disposé pour réfléchir ne lui avait pas été suffisant. Il avait passé toutes ces semaines à penser à Logan, à se demander si elle était bel et bien à New York, si elle allait bien, si elle allait finir par rentrer. En rien il n’avait réussi à mettre une réelle distance mentale entre eux deux, ce qui l’avait complètement bloqué. Il n’avait pas eu l’occasion de prendre le temps de réfléchir à la situation, à eux, à leur futur pour la simple et bonne raison qu’elle était partie sans réellement l’en avertir et sans lui donner la moindre nouvelle, ce qui avait eu le don de focaliser son esprit sur elle et l’inquiétude qu’il pouvait ressentir. Alors peut-être parviendrait-il à mettre ses idées plus au clair maintenant qu’elle était rentrée et qu’il la savait en sécurité. Qui sait ?

Quand il arriva à ses côtés, Aidan put facilement deviner qu’elle avait pleuré. Les larmes ruisselant encore contre ses joues et son regard brillant tourné vers le ciel parlaient pour elle. Cette vision, il ne la supporta évidemment pas et il dut une nouvelle fois se faire violence pour garder une certaine distance entre eux et ne pas se rapprocher d’elle au point de pouvoir la tirer contre lui. Se positionnant alors en face d’elle, les mains dans les poches pour essayer d’en dissimuler les légers tremblements, il planta son regard dans le sien en essayant de calmer la torpeur qui secouait son cœur. Ils devaient parler, tous les deux le savaient. Il attendit alors patiemment qu’elle parvienne à sécher ses larmes, le silence se montrant cela dit très pesant pour l’irlandais qui ressentait un certain mal être quant à la situation. « Ce n'est pas à toi de parler. » finit-elle par déclarer d’une petite voix. Aidan humidifia alors ses lèvres en baissant légèrement la tête. Elle lui devait des explications, en effet, ce qui le poussa à rester silencieux et à redresser la tête pour poser sur elle un regard qui se voulait rassurant et encourageant. « Je n'ai jamais voulu te blesser, je pensais que partir nous ferait du bien à tous les deux, que ça simplifierait les choses. Je voulais te permettre de pouvoir réfléchir plus facilement ... Ça n'a pas été un choix facile et je l'ai regretté à chaque minute parce que je n'ai pas cessé de penser à toi un seul instant mais je me raccrochais au fait que c'était probablement le mieux pour réfléchir à tête reposée. Je voulais que tu puisses savoir ce que tu voulais parce que .... » Tout ça, il s’en était douté. Il se tut pourtant, se contentant de la fixer en se mordant doucement la lèvre inférieure, manière comme une autre d’essayer de réduire le stress qui lui rongeait les entrailles. « Parce que moi j'ai toujours su ce que je voulais et ce que je continuerai de vouloir … C'est toi, ça l'a toujours été. Je t'aime Aidan et peu importe ce que tu décides, ce que tu as choisi à cause de mes erreurs je l'accepterais, mais je voulais au moins que tu saches ça et que cette fois je n'irais nul part ... Je ne baisserais pas les bras parce que je sais ce que je veux.. » Ces paroles eurent le don de renverser le palpitant de l’irlandais. Une nouvelle fois, s’il ne se forçait pas à garder de la distance pour rester en cohérence avec la rancune qu’il ressentait, il aurait déjà effacé le peu de mètres qui les séparait pour aller l’embrasser. Son amour pour elle le poussait violemment dans cette direction et il dut alors baisser la tête en soufflant doucement pour calmer ces satanées pulsions. Elle l’aimait. Ça au moins, ça n’avait pas changé. Et elle lui promettait de se battre pour retrouver ce qu’ils semblaient avoir perdu. Des paroles rassurantes qui eurent le don de lui redonner un semblant de confiance concernant leur avenir.

Mais qu'en était-il de son silence de cinq mois ? Car au fond, c’était ça le plus douloureux. Avoir passé des semaines à l’attendre, à s’inquiéter pour elle sans recevoir ne serait-ce qu’un simple message lui indiquant qu’elle allait bien. Expirant avec difficulté, Aidan sentit les larmes lui monter aux yeux. Passant alors avec rapidité son pouce contre ses paupières de sorte à les empêcher de tomber, il redressa finalement la tête et essaya de répondre une première fois à Logan. « Je n’ai rien choisi, je… » Mais les battements trop rapides de son cœur le força à se taire pour déglutir. Détournant une fois de plus son regard, il souffla bruyamment en gonflant ses joues avant d’humidifier ses lèvres, alors que le sel de ses larmes commençait à sérieusement lui brûler la vue. Il était comme ça face à Logan : faible, incapable de garder le contrôle sur ses émotions. « J’ai arrêté de vivre quand tu es partie… je t’avais juste demandé du temps Logan, et toi, tu es partie sans rien me dire. » finit-il par prononcer en parvenant à planter à nouveau ses yeux sur elle. Marquant une courte pause, il profita cependant de son élan pour continuer à parler, malgré la difficulté qu’il rencontrait à exprimer ce qu’il ressentait. « Je ne peux pas t’en vouloir d’avoir voulu mettre de la distance en nous… tu as fait ce qui t’a semblé être juste et je pense que tu en avais besoin aussi après ce qu’il s’est passé. » Pinçant ses lèvres, il se racla la gorge pour repousser à nouveau les sanglots qui tentaient vainement de remonter, puis il avala sa salive, bien décider à ne pas flancher. « Mais je n’ai eu le droit qu’à une simple note pour m’avertir de ton départ, et pas à une seule nouvelle en cinq mois. Je ne peux pas juste passer par-dessus ton silence, même si je crois chacune de tes paroles quand tu me dis que tu m’aimes et que tu veux te battre pour nous. » C’était la vérité : il la croyait, il savait qu’elle l’aimait et qu’elle était prête à fournir tous les efforts possibles pour retrouver leur vie d’avant. Mais combien de temps cela prendrait-il à Aidan pour oublier sa rancune, pour ne plus ressentir cette constante douleur au fond de lui ? Il ne le savait pas, et ce doute persistant quant à leur avenir était ce qui l’effrayait le plus. Pourtant, il avait envie d’y croire, de croire que tout ça n’était qu’une mauvaise passade et qu’ils sauraient s’en remettre, qu’ils parviendraient à s’en relever pour n’en sortir que plus forts. Mais pour l’instant, c’était bien trop douloureux. La blessure était encore trop fraîche pour qu'il parvienne à passer outre ces cinq derniers mois.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan EmptyMer 6 Mar - 23:36

La simplicité n'avait jamais fait partie de sa vie, peu importe jusqu’à quand ses souvenirs remontaient. Même avant sa naissance ses parents étaient passés par des moments de difficultés et ce plus particulièrement lorsque la nouvelle concernant la stérilité de Nora était tombée. Pourtant, ils ne s'étaient jamais laissé démonter et un beau jour ils avaient eu la surprise de découvrir que, parfois, la médecine était capable de faire des erreurs. Néanmoins, la grossesse de sa mère n'avait pas été simple et également très surveillée. Dès sa naissance, elle avait été fragile et mise sous surveillance pour s'assurer qu'elle ne rejoindrait pas les anges dans le ciel plus tôt que prévu. Elle avait tenu le coup pendant bien des années et c'était encore le cas aujourd'hui alors qu'elle avait dû affronter des obstacles dans son existence comme un grand nombre de personnes sur cette planète, aussi malheureux que cette vérité soit. Les neuf premières années de sa vie étaient de loin les plus simples, les plus calmes, celles qui bien souvent lui manquaient à la fois à cause de l'innocence dans laquelle elle avait souvent envie de se replonger, mais également parce que sa mère lui manquait affreusement. Elle avait manqué d'une figure féminine dans sa vie, de figure parentale pour faire plus simple. Elle n'avait pas eu sa mère pour l'orienter durant son enfance et son adolescence et encore moins lorsqu'elle avait appris être enceinte.

Pourtant, la demoiselle aurait tant aimé pouvoir l'appeler et lui demander ce qu'elle devait faire et l'entendre la rassurer en lui disant ces mots que seule une mère connaissait et qui apaisaient aussitôt l’enfant, malheureusement elle n'avait pu compter que sur elle-même et force était de constater qu'elle ne s'en sortait pas très bien. En grandissant et en se battant pour garder la tête haute malgré ce que pouvait être sa vie chez elle ou à San Francisco, elle avait appris à devenir méfiante envers toute personne s'approchant d'elle comme si cette dernière avait forcément de mauvaises intentions. Ça avait été le cas avec l'irlandais dans les premiers temps, dans les premières heures puis, sans comprendre comment, elle avait eu une confiance aveugle en lui, un peu comme s'ils se connaissaient depuis des années, depuis de nombreuses vies et que, enfin, ils se retrouvaient dans celle-ci. Cependant, elle était parvenue à faire un faux pas malgré cette confiance qu'elle pouvait avoir en son petit ami. Même lorsqu'elle y réfléchissait à tête reposée - si tant est qu'elle eut la tête reposée une seule fois ces derniers mois - Logan n'arrivait pas à comprendre ce qui lui était arrivée et encore moins la raison exacte qui l'avait poussé à ne pas parler de sa grossesse à Aidan alors que, clairement, le jeune homme était tout autant concerné qu'elle. Quand bien même ne pouvait-elle pas retourner en arrière et modifier les choses, ça ne changeait pas le fait qu'elle mourait d'envie de réparer ses erreurs, de faire en sorte de ne jamais les produire et de parler de ce qui lui arrivait à Aidan aussitôt qu'elle eut appris la nouvelle. Malheureusement, l'américaine devait se contenter d'affronter le présent et de tenter d'envisager le futur bien que ce dernier l'effrayait de plus en plus.

Sa vie sans Aidan elle ne pouvait tout simplement pas se l'imaginer. Elle avait été éloignée de lui durant cinq mois qui lui avaient semblé être une éternité et elle refusait avoir à l'être de nouveau et plus longtemps, mais aurait-elle réellement le choix ? Telle était la question qui la torturait et dont elle craignait que la réponse lui lacère d'autant plus le cœur. Toutefois, elle était la fautive dans toute cette histoire. Ces choix étaient ceux qui les avaient amené là où ils en étaient à présent et elle devait assumer les conséquences de ses actes, malheureusement elle savait d'avance que ce ne serait pas simple. L'état dans lequel elle s'était trouvée uniquement à cause de la froideur dont l'irlandais fit preuve en s'adressant à elle était une démonstration du fait que, si jamais elle devait le perdre une bonne fois pour toute, elle serait incapable de se relever. Il était son oxygène et le perdre consistait à ne plus respirer, à ne plus vivre, c'était aussi simple et clair que ça dans l'esprit de la jeune femme. Logan avait conscience de probablement trop dramatiser la situation voire même leur histoire, mais elle fonctionnait ainsi, sans doute dû au fait qu'elle s'était liée à lui comme elle ne s'était liée à personne d'autre par le passé. La personne qui devait régler cette situation et s'expliquer, c'était elle et l'américaine avait ressenti le besoin de le dire à voix haute ce qui se révéla également être un moyen d'empêcher Aidan de la couper tandis qu'elle s'efforçait de trouver les mots, bien que trop faibles, afin de s'exprimer. Il y avait tant de choses qu'elle avait sur le cœur et qu'elle souhaitait lui dire sans être capable de former une phrase correcte dans son esprit.

Elle rêvait de lui supplier de lui pardonner pour ensuite aller se loger dans ses bras et ne plus jamais se défaire de cette étreinte en espérant que le monde cesserait de tourner uniquement pour qu'elle puisse profiter de cet instant qui lui manquait tellement. A la place, ils gardèrent une certaine distance tandis que la demoiselle s'adressait à lui, luttant contre les larmes qui recommencèrent à l'assaillir. Elle ne pouvait pas se permettre de pleurer, pas une nouvelle fois et pas si elle voulait tenir le coup jusqu'à ce qu'elle se voit obligée de s'éloigner de lui une fois qu'ils n'auraient plus rien à se dire avant la prochaine fois - du moins elle espérait sincèrement qu'il y en ait une. Le silence reprit place entre eux. Logan le regardait en se pinçant nerveusement les lèvres en se faisant violence pour ne pas recommencer à jouer tout aussi nerveusement avec son médaillon, gardant donc les bras le long de son corps. « Je n’ai rien choisi, je… » Ses lèvres se pincèrent d'autant plus. Elle enfonça ses dents dans celles-ci afin de ravaler ses larmes et garder une respiration calme bien que son cœur venait de se serrer dans sa poitrine. Elle n'arrivait pas à savoir si par cette réponse il y avait une quelconque chance d'avenir pour eux deux, mais Logan ne fit aucune réflexion, laissant Aidan s'exprimer à son tour. « J’ai arrêté de vivre quand tu es partie… je t’avais juste demandé du temps Logan, et toi, tu es partie sans rien me dire. » Sa respiration s'accéléra aussi rapidement que les battements de son cœur mais Logan devait se calmer pour ne pas déclencher une crise d'asthme d'autant plus qu'elle doutait d'avoir été assez concentrée pour se munir de son inhalateur lorsqu'elle avait quitté sa chambre, mais c'était si difficile de l'entendre lui dire des mots pareils.

Elle sentait sa culpabilité redoubler en elle et lui tordre douloureusement l'estomac. « Je ne peux pas t’en vouloir d’avoir voulu mettre de la distance en nous… tu as fait ce qui t’a semblé être juste et je pense que tu en avais besoin aussi après ce qu’il s’est passé. » Logan s'accrocha au regard de l'irlandais et resta silencieuse. Avait-elle réellement eu besoin de distance avec lui ? Probablement, il s'agissait sans aucun doute d'une des raisons qui l'avait poussé à penser que partir était la meilleure chose à faire. Toutefois, l'avouer était plus difficile qu'elle ne l'imaginait bien qu'elle l'avait toujours su au fond d'elle. « Mais je n’ai eu le droit qu’à une simple note pour m’avertir de ton départ, et pas à une seule nouvelle en cinq mois. Je ne peux pas juste passer par-dessus ton silence, même si je crois chacune de tes paroles quand tu me dis que tu m’aimes et que tu veux te battre pour nous. » A nouveau, l'américaine humidifia ses lèvres et fut bien heureuse de se trouver adossée au mur car dans le cas contraire elle était persuadée de ne pas être capable de tenir debout plus longtemps. Elle parvenait à cacher un tant soit peu les tremblements de ses jambes et passa ses mains dans son dos pour cacher ceux de ces dernières. Le silence resta à planer entre eux quelques instants de plus tandis que la jeune femme faisait de son mieux pour rester un tant soit peu maîtresse d'elle-même. « Tu m'en aurais empêché. » Souffla-t-elle en baissant les yeux en direction du sol.

« Tu le sais Aidan, tu ne m'aurais pas laissé partir même si tu avais su que j'en avais besoin. » Elle ne faisait que reprendre ses propres mots même s'il avait vu juste. Jamais il ne l'aurait laissé partir, elle le savait très bien puisque si les rôles avaient été inversés et qu'il serait venu lui parler d'un départ elle aurait tout fait pour lui faire changer d'avis. « Mais j'aurais dû t'envoyer de mes nouvelles, seulement est-ce que ça n'aurait pas empiré les choses ? On avait besoin de temps et avoir des nouvelles de l'un et de l'autre nous aurait probablement donné l'impression de ne pas réellement prendre de temps pour réfléchir. » De toute manière elle doutait d’être capable de prendre du temps pour le faire, mais elle préféra éviter de souligner ce point. Peu importait les efforts qu'elle mettait en place pour tenter de savoir où elle en était, c'était à chaque fois la même chose et elle n'arrivait pas à l'ôter de son esprit, comme s'il passait son temps à la hanter. « Maintenant je suis là et je te laisserais tout le temps qui te sera nécessaire, j'éviterais tous les endroits où tu pourrais te rendre si ça peut t'aider. » Elle était prête à tout même si elle craignait la décision qu'il risquait de prendre une fois qu'il aurait eu suffisamment de temps pour savoir ce qu'il souhaitait, mais Logan s'efforça de chasser cette pensée de son esprit et fit à nouveau disparaitre les larmes qui la gagnaient en passant son index sous ses yeux. Elle craignait qu'au final il se rende compte qu'il serait mieux sans elle et le voir avec une autre lui serait insupportable. Elle aurait voulu lui demander de lui promettre de ne pas la faire attendre trop longtemps, mais elle ne pouvait pas se le permettre, pas plus qu'elle ne pouvait se jeter à son cou pour goûter à ses lèvres alors que ce geste l'obsédait depuis près de cinq mois.
Gosh ... j'avais pas vu ça si long en l'écrivant XD
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty
MessageSujet: Re: ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan ❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan Empty

Revenir en haut Aller en bas

❝ i felt like i couldn't breath ❞ ❥ aidan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» ❝ I had the time of my life, and I never felt this way before. ❞ lenny ~ hot
» ❝ next contestant ❞ ❥ aigan
» aidan&logan ❝ forever young ❞
» ❥ Cette année, Noël sera ❝ so glam' ❞ ! ♦ APRIL
» ❝ WHAT IF ? ❞ charlille.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-