L'homme est né
pour trahir son destin.

we run the night } J’avais envie de m’amuser. Et ce soir je devais rencontrer Odysséa. Elle et moi, une grande histoire d’amour. Ironie. Au contraire, c’était partie sur un très mauvais pied. De ma faute. On avait partagé un shooting. Chiant comme je suis, je l’ai tout de suite embêtée. Lui disant que tout ce qu’elle faisait était mal, lui donnant de mauvais conseils. Elle en fit de même, enfin, elle s’en prit plutôt aux vêtements que je devais mettre pour les photos. Oh la coquine. Heureusement qu’on a réussit à mettre tout ça de côté, car maintenant lorsqu’on y repense, lorsqu’on en reparle, on en rigole bien. Je pensais qu’elle était de ces filles que je ne peux me voir, alors que pas du tout. Je l’adore cette fille. Si Aleyna n’était pas là, je pense que je me serais réfugié vers Ody. Vraiment. Elle a énormément de choses en elle qui me plaise. Mais non. Ce n’est qu’une simple amie que j’adore taquiner. Du fait de notre rencontre, on s’amuse encore à se faire de mauvais coups, mais des gentils. Par exemple aujourd’hui je lui avais réservé un petit truc. Bon ok je vous dis. En me baladant dans le centre de la ville, j’avais repéré une petite maison toute mignonne qui possédait une piscine à l’arrière. Je m’étais renseigné, et les propriétaires étaient partis pour deux semaines. Et alors ? Et bien j’allais faire croire à Ody qu’il s’agit de ma maison et on va profiter de la piscine. La nuit hein. Il ne faut pas non plus qu’on se fasse voir. J’aime m’amuser, mais pas au point de me retrouver au poste. J’ai tellement envie de voir sa tête lorsque je lui apprendrais la nouvelle. Bref. Je lui avais donné rendez-vous à vingt et une heure. En bon hôte, je l’attendais déjà dans la piscine, en maillot de bain. Heureusement qu’elle était chauffée. Ce n’est pas qu’il faisait froid, mais un peu. On est quand même en janvier ! Lorsque je la vis arriver, je lui dis tout de suite « j’espère que t’as ramené un maillot de bain. » en voyant sa tête, je compris que non. Pour la taquiner encore et encore je rajoutais tout de suite « au pire tant pis hein, ce n’est pas comme si je ne t’avais pas déjà vu en sous vêtements » et là sa tête fut encore plus drôle. Elle ne voyait pas de quoi je voulais parler. Haha. Ce qu’elle peut être mignonne. « Bah oui quoi, quand tu te changeais, lors de notre première rencontre, tu crois que je ne me suis pas rincé l’œil à travers la porte ? » Evidemment je rigolais. Je n’aurais jamais osé. De plus, à l’époque je ne l’appréciais pas, alors pourquoi la mater ? Aucun intérêt ! « Je rigole ma puce. Mais je veux bien te voir maintenant. » Bon ok ok, j’arrête de dire des conneries. Je m’approchais enfin d’elle pour lui faire un câlin de bonjour. Presque à poil, ouais je sais, mais que voulez-vous. J’avais besoin de chaleur, de sa chaleur. J’avais froid à force de l’attendre là, à l’air frais. « Allez, on se déshabille ! Sinon je te jette à l’eau toute habillée… et… j’imagine que tu tiens à tes jolis vêtements. » Oh oh, attendez. Mais c’est qu’elle était très joliment bien habillée. Bon pour ne pas changer, cette fille a ce don d’être toujours habillé extrêmement bien. Une des choses que j’adorais chez elle.

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we run the night } Je ne pourrais vous dire d’où m’est venue cette idée : d’aller dans une piscine d’un autre, en faisant croire qu’il s’agit de ma propriété à une jolie fille, juste pour l’embêter par la suite. Oh je vous assure, que je compte bien m’amuser à fond, mais j’attends aussi avec impatience de voir sa réaction lorsque je lui apprendrais la nouvelle. Voir le visage qu’elle ferait. Et je m’attends à quelque chose de bien drôle, en ne voyant simplement que ses têtes à ce que je lui disais au début. Pourtant, ce n’est pas grand-chose. Ce n’est pas comme si je lui disais qu’elle était jolie à poil, et que je l’avais regardé en tenue d’Eve. Quoique, enfin de compte, je lui dis un peu cela en fait. Sous-vêtements, ou non, lorsqu’on connait à peine la personne, c’est un peu la même chose. « Ah oui, c’est vrai. Mais c’est que tu n’es pas bête pour une fille dans ton genre… sexy quoi » rajoutais-je avec un petit clin d’œil. Si je ne disais pas quelque chose après le « dans ton genre » elle risquerait de mal le prendre, et je le comprendrais, or il ne faut pas mal le prendre. Vous le voyez, je m’y connais bien en femmes. Je sais ce qu’il faut dire ou pas. Enfin, normalement. Mais je perds un peu mes moyens lorsque je me retrouve en face de ma bien aimée, Aleyna. Oh non, il ne faut pas que j’y pense. Je suis là, avec Odysséa, je ne sais pas chez qui, mais je comptais bien me changer les idées et m’amuser comme un petit fou. Et pour nous amuser, Ody et moi, on avait cette fâcheuse habitude de nous chercher l’un l’autre. Comme si ça nous aidait à nous mettre dans le bain, dans l’eau. Ce que cette expression correspond parfaitement à la situation. « Mais je le mérite amplement. Je t’ai invitée chez moi ! » Comme si j’avais les moyens de m’offrir une telle maison. Quoique je pourrais en fait, mais il faudrait que je laisse tomber le shopping, et tout pleins d’autres choses. Je préfère habiter à l’université et avoir pleins d’argents pour mes habits, et des activités avec mes amis. Bien que je suis l’as pour en trouver des gratuits, comme par exemple cette soirée avec la Beta. Gratuit, et on allait s’amuser comme des grands enfants. Je l’écoutais à peine, et courut vers elle pour la prendre dans mes bras. Ah, bah, elle avait souhaité jouer avec moi, et c’est ce qu’elle recevait. Une baignade toute habillée ; parce que oui, je venais de sauter dans la piscine, avec Ody dans les bras. Un gros plouf c’était fait. « Heureuse ? » Oh, elle a intérêt à être heureuse. L’eau est plutôt bonne. Je sortis de la piscine, et lui montrais une serviette. « Si t’en veux une… » A elle de voir ce qu’elle souhaitait faire. Rester dans l’eau, sortir se rincer et m’en faire baver, ou se décider enfin à se déshabiller pour rentrer à nouveau dans l’eau. Dans tous les cas, je savais quoi faire pour continuer à l’embêter. Lucas ne commence pas un truc sans avoir une suite dans sa tête. Jamais.

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we run the night } J’avais Aleyna, pas officiellement certes, mais je me devais d’être un tant soit peu fidèle face aux sentiments que j’éprouvais pour elle. Pourtant, cela faisait plus d’une semaine que je ne lui avais pas adressé la parole. Non pas que notre soirée à l’hôtel ait été un échec, bien au contraire. J’avais encore en travers de la gorge ses paroles « amis ». Si nous n’étions qu’amis, je pouvais m’amuser non ? Je pouvais m’accorder un temps avec Odysséa. Surement la plus belle des mannequins que j’ai pu rencontrées. Et c’est dur d’être la plus belle, étant donné que toutes les mannequins sont très jolies. Mais Odysséa, ce n’était pas qu’une histoire de physique. J’appréciais aussi chez elle ce petit côté de garce. Son sourire, son humour. Et surtout, passer du temps avec elle. Oh que oui je comptais en profiter avec cette belle brune. Et ça débutait dans la piscine, de mon super chez moi. S’il s’agissait d’une propriété de cons, au pire des cas on pourrait terminer au poste. A la simple idée, ça m’en excitait que plus. Vous savez, ce gout du risque. Depuis que j’avais rejoins les Omégas, je l’avais attrapé. Et je trouvais que ça m’allait plutôt bien. « Oh non ma chère, tu es la première que j’invite ici. » Dans tous les cas, c’était vrai. De un, ce n’est pas ma baraque, alors je n’ai pu inviter personne d’autres. De deux, je n’ai jamais invité qui que ce soit chez mon vrai chez moi, signifiant ma chambre d’étudiants. Non, vraiment. Je m’en sors toujours pour voir les gens autre part, et finir la soirée, sait-on jamais, chez l’autre, et non chez moi. Pauvre petite, lorsqu’elle apprendra la vérité. Pour le coup, je pourrais surement l’inviter passer dans ma vraie chambre. Si elle daignera m’adresser toujours la parole. Bien que je n’en doute pas une seule seconde, car au fond elle aimera l’idée que j’ai eue là. De faire la fête dans une piscine d’un autre. Trêve de blabla, j’étais en maillot, et je commençais légèrement à me les peler. Je ne l’avais pas emmené ici pour rester sur le bord. Elle n’avait pas daigné retirer ses vêtements, tant pis pour elle. Je ne tins pas compte de ses « menaces », comme si je pouvais avoir peur d’elle. Pourtant, en tant que bon ami, je lui proposais une serviette, la mienne. Je n’avais que la mienne, et cette peste avait décidé de gâcher la seule chose qui pouvait nous réchauffer par la suite. En me faisant tomber dans l’eau pour la rejoindre, elle avait aussi mouillé toute la serviette. Si j’étais heureux. Totalement. Elle ne savait pas ce qu’elle venait de faire. Avec un sourire en coin je lui répondis « Tu n’imagines pas à quel point… » Doucement je m’avançais vers elle, jusqu’à la coincer contre le carrelage de la piscine. Je déposais mes mains contre le mur tout en l’emprisonnant. Mon visage près du sien. Mon corps près du sien. Mes lèvres près de son oreille, je lui murmurais « Je crois qu’il nous reste qu’une seule solution pour nous réchauffer. » Lucas il a décidé de profiter, et c’est ce qu’il fait. A votre avis, pourquoi est-ce que j’ai proposé à Ody, et non à une autre ? Parce qu’elle est la seule avec qui j’oserais de faire une telle chose. Magnifique créature.

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we run the night } Cette soirée était là pour me changer les idées. Sortir de l’habituel, et faire un peu ce que je ne fais pas généralement. Tel qu’aller chez des inconnus pour profiter de leur piscine. Bien que là ce soit plus pour embêter Ody. L’embêter, certes, mais en ce moment précis, elle prend bien plus son pied qu’autre chose. Etre invitée chez « moi » et finir dans la piscine, à moitié collée contre moi. Totalement collée à mon corps. Bon, je l’avoue, elle n’est pas la seule qui se fait plaisir. Après tout, c’est moi qui nous ait mit dans cette situation. Merci chère Odysséa de m’avoir fait tomber avec la serviette, sans cela, on aurait attendu plus longtemps. Ou ça ne serait même carrément jamais arrivé. Des fois, il faut un peu pousser la vie pour nous faire faire des trucs. Tant pis pour Aleyna. Aleyna… Ah mon Aleyna. Malgré ce qui s’était passé, elle me manquait. Et pourtant, je me retrouvais à fricoter avec une amie. Quel con. Ca ne me ressemble pas du tout. Ce n’est pas du Lucas LaDouceur. Par contre, c’est bien de l’Odysséa Westberry. Toujours aussi belle et surtout joueuse. Je ne sais pas si elle le fait exprès, mais elle a ce côté qui vous donne envie. Qui vous fait rêver. Ce petit truc, je ne l’ai pas avec Aleyna. Mais elle, elle me donne bien plus. Du moins, elle me donnait de l’amour. Je souris à ce que me dit Ody. Nos lèvres très proches, je ne nous fis plus attendre, et je l’embrassai. Ma langue jouant avec la sienne. Une de mes mains se posant sur sa hanche. Je me collais au plus possible contre elle, et après ce petit moment, je voulus lui annoncer la nouvelle. Ah, ça allait être marrant. Mes yeux dans les siens, je lui dis avec un extrême sourire. « Ca t’es déjà arrivé de t’incruster chez des inconnus ? » mon sourire s’élargit encore plus, et je rajoutais « tu es en train de le faire » et je l’embrassais de nouveau. Juste de quoi la taquiner. A moins que ça l’amuse tout autant que moi, et qu’elle n’y fasse pas attention. Après un petit moment, je me décidais de jouer, vraiment. Je me mis sous l’eau, et lui fit des papouilles au ventre. Ventre parfait. C’est ça d’être une mannequin. Et dire que si je faisais ça de ma vie, je ne serais qu’entouré de filles dans son genre. C’est une bonne partie à avoir. Et surtout, ça ne serait pas mal d’y penser.