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Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier

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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
prénom, pseudo : Fanny, Fannence, la plus mignonne des mignonnes, Fannou
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MessageSujet: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyMar 25 Déc - 15:12


Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. Autumn - Gaulthier Meleya

❝ Je ne peux pas me laisser aller avec toi.❞


    15 Décembre 2012. « Gaulthier, je t’emprunte une paire de chaussettes pour aller courir, je n’en ai plus ! Il faut que je fasse tourner une machine à ce propos. » J’entendis l’homme qui était depuis maintenant quelques mois mon mari, grommeler quelques mots à mon attention, en guise de réponse, et je m’empressais de me diriger vers son tiroir à chaussettes. D’abord délicatement, puis avec plus de frénésie, j’entrepris de retourner son meuble de rangement afin de trouver une paire, qui puisse relativement me convenir, n’ayant pas de si grand pied que le Levy-Carcenac. En fouillant dans le fond du tiroir, je trouvais deux choses. La première étant la paire de chaussettes tant convoitée, la seconde une lettre, tâchée de larmes, que Gaulthier avait bien pris soin d’enfouir au fin fond du tiroir. Intriguée, je retournais la lettre entre mes doigts, ne sachant trop quoi faire. Je n’étais pas le genre de fille totalement jalouse au point de fouiller absolument tout de la vie de mon homme, mais enfin, ce que je détenais entre mes mains ne faisait qu’aiguiser ma curiosité, c’était certain. La lettre entre mes mains, j’avançais vers la fenêtre, avec dans l’idée que la transparence du jour laisserait peut-être apparaître quelques mots pouvant me rassurer. Mais la seule chose que le jour me montra ne fit que monter d’un cran mon stress. Autumn Hermès Cador. A la simple lecture de ce nom, des frissons me parcoururent le corps. Autumn, ou la seule et unique femme qui me faisait concurrence dans le cœur de Gaulthier et qui, j’en avais bien peur, serait fortement capable de prendre ma place. J’hésitais… D’un côté, je trouvais que lire son courrier, peut importe qui en était l’auteur, ne se faisait pas et était un total manque de confiance en lui. De l’autre, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il était question d’Autumn, et que je ne doutais pas un seul instant qu’elle ait dit ou fait quelque chose pour récupérer Gaulthier. Je me décidais, et me dirigeais vers la porte de la chambre, que je pris bien soin de fermer à clé. Je me laissais glisser le long de la porte, et entrepris d’ouvrir délicatement la lettre. Mes prunelles se mirent à parcourir d’abord doucement, puis ensuite avec avidité le papier que je tenais entre mes mains, et je ne pus me retenir de penser que la iota était bel et bien amoureuse de mon mari. La poésie et la force des mots qui se dégageaient de la lettre étaient tels, que j’en serai presque à culpabiliser d’être marier à Gaulthier. Et puis me vint à l’esprit le fait que si la Rowen Glaswell, de son nom de jeune fille, le voulait réellement, elle aurait pu avoir Gaulthier depuis bien longtemps. Il ne m’avait jamais caché à l’annonce de nos fiançailles son amour pour la iota, comme je ne lui avais jamais dissimulé l’attachement que j’éprouvais envers Dawson. Autumn était la seule fautive dans cette histoire j’en étais sur. Et qu’importent ses sentiments, elle devait les garder pour elle, Gaulthier était marié. Petit à petit, la sauce commença à me monter au nez, et une furieuse envie de débarquer au pavillon iota et de frapper la demoiselle me prit. Mais n’étant pas d’une nature violente ou colérique, je pris sur moi et me dis que je trouverais bien une occasion rêvée pour prendre en quatre yeux Autumn, et lui dire le fond de ma pensée.

    23 Décembre 2012. Adressant un rapide signe de la main à mon mari, je lui fis comprendre que je partais pour le bal sans lui. Il le savait depuis quelques jours déjà, et n’avait rien trouvé à redire à cette proposition. J’y allais avec ma meilleure amie, qu’il le veuille ou non. Je n’avais guère envie de me trouver à ses côtés au moment où il verrait Autumn faire une entrée fracassante comme il en était de coutume avec la garce iota. Le voir en extase devant son ex petite amie me mettrait alors dans une colère noire et je voyais plutôt le bal comme un moyen de me relaxer. Vêtue d’une robe de soirée bleue ciel, les cheveux relevés en un élégant chignon, perchée sur des hauts talons de plus de dix centimètres, j’avais l’impression d’être une autre femme. Habituée aux jeans et autres joggings, les seules fois où j’avais eu l’occasion de porter d’aussi belles robes étaient lors du bal de promo, et mon mariage. Autant dire qu’elles se comptaient sur les doigts d’une main. J’entrais dans la voiture de Nélye, et lui fis signe que nous pouvions partir. A la simple vue de ma meilleure amie, j’oubliais tout et la tension pesant sur mes épaules s’évapora en un instant. Je parlais de tout et de rien avec elle, en prenant bien soin d’éviter le sujet Gaulthier, ne voulant pas parler de cela maintenant. J’étais sur que si je mentionnais la lettre d’Autumn, Nélye sauterait sur Gaulthier et lui ferait passer l’envie d’aller voir ailleurs. Et bien que cette idée soit délicieuse à imaginer, je préférais être celle qui passerait ses nerfs sur mon mari. La voiture se stoppa devant l’entrée de la salle, et j’en descendis, le plus élégamment possible. Je n’étais guère habituée aux talons que je portais, et encore moins au bruit qu’ils faisaient en martelant le sol. J’attendis patiemment que Nélye gare la voiture et qu’elle me rejoigne. Ensemble, nous sommes entrées dans la salle, bien que je me fis aussi petite que possible. Vu le précédent scandale que j’avais fait au bal de promo, je n’avais qu’une envie, que l’on ne me remarque pas. Je profitais du début de la soirée en compagnie de Nélye, à parler de tout et de rien, faisant semblant de m’amuser alors que dans un petit coin de ma tête se profilait une certaine lettre. Je m’étais promis de ne pas faire de scandale, mais lorsque je vis entrer Autumn, je ne pus m’empêcher de sentir la moutarde me montait au nez. « Nélye, je m’absente quelques minutes ! Si je ne suis pas revenue d’ici dix minutes c’est que j’aurai commis un meurtre ! » Et je la plantais là, sans lui dire un mot de plus. J’imaginais bien à quel point elle devait être déboussolée de m’entendre parler de meurtre alors que j’étais d’ordinaire quelqu’un de pacifique. Je marchais d’un pas ferme et décidé en direction de la Iota, qui se tenait étrangement à l’écart des gens, un verre à la main. Je ne sais pas si elle me vit arriver ou non, mais je me postais face à elle, lui faisant ainsi tête. « Autumn c’est bien ça ? La Autumn qui se permet d’écrire des lettres gorgeaient d’amour à un homme marié si je ne me trompe pas !» Ma phrase avait claqué dans l’air, tel un fouet balayant l’air. Je la regardais avec une expression féroce, mais sans surprise, elle n’affichait pas une mine peureuse ou effrayée. J’étais connue pour être naïve, douce et inoffensive, comment pour elle être apeurée par une fille comme moi ? « Je n’ai pas besoin de me présenter, je crois que tu sais pertinemment qui je suis. Je viens juste te demander une faveur. Fous la paix à Gaulthier et laisse le vivre sa vie loin de toi. Tu as déjà eu ta chance de nombreuses fois, bien avant que je ne le rencontre, et bien avant que l’on ne se marie. Tu n’as pas saisi ta chance ? Ma foi tant pis pour toi, c’est ta perte. Mais maintenant, ne viens pas ruiner sa vie et la mienne par la même occasion, ce serait très aimable à toi. » J’avais été claire, nette et concise, tout en restant polie, la politesse étant la clé du succès m’avait-on toujours dit. Je ne m'attendais pas à une conversation de tout repos avec une fille telle que la Iota...
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyDim 30 Déc - 12:58


“ ...but we can’t know better until knowing better is useless. ”

Quelques simples tâches d’encre, qu’elle pensait avoir oubliées, coincées dans cet espace au fond de son esprit qui, depuis bien trop longtemps, lui avait été réservé. Six mois après son intrusion en catimini portant son odeur familière de menthe et de cette plage qu’ils avaient depuis longtemps quittée ; six mois après la dernière fois que ses doigts frôlèrent ce papier encore humide d’une larme, d’une goutte de cocktail, un peu des deux ; elle avait pour une fois naïvement, pensé que l’encre s’était ternie, et que les conséquences de son acte seraient inexistantes. Il n’y avait plus rien d’eux que des cendres impossibles à ranimer ; quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, ils avaient fait leurs adieux, plus jamais ils ne fouleraient le même sol ou échangeraient ces regards qui voulaient tant dire, lorsque leurs lèvres refusaient de bouger, paralysées. Désormais, un océan les séparait, et ces souvenirs encore cuisants de leurs derniers adieux finiraient, comme l’encre de cette lettre, par s’estomper doucement, jusqu’à disparaître. Ses prunelles azur inspectant son reflet sous la moindre couture, reflétaient pourtant, parfois encore, cette étincelle qu’elle avait longtemps niée, comme un grain de poussière persistant, brûlant de tout ce qu’ils n’avaient pu avoir, au creux de ses yeux. Parfois, elle se surprenait à chercher son numéro dans son répertoire, alors que, depuis leurs retrouvailles dans cet ascenseur, ce qui semblait désormais à des années lumière d’aujourd’hui, ils ne s’étaient pas une fois embarrassés des technologies pour se joindre; faisant confiance au hasard et aux étranges coïncidences qui, sans cesse, les ramenaient sur les mêmes sentiers brouillés et ruelles obscures lorsqu’ils s’y attendaient le moins. Ils avaient fait leurs adieux, pour de bon cette fois-ci, il devait sans doute glisser ses pieds nus dans le sable blanc à l’heure qu’il était, de l’autre côté de l’océan, ses doigts entrelacés avec ceux de celle qui, finalement, il avait choisi. Foulant sans regrets ce même sable sur lequel ils s’étaient écrasés il y a sept ans, sur cette plage où tout avait commencé. Sentant cette colère bien familière grimper, enfoncer ses ongles tous juste manucurés dans la paume de sa main, elle se força à se ressaisir, cligna des paupières afin d’effacer les visions cauchemardesques de la sainte nitouche et de son lc, puis appliqua la première couche de mascara sur ses cils déjà interminables sans le moindre maquillage.

Malgré les rumeurs et les regards posés sur eux dès leur entrée aux festivités, elle savait que cette soirée se déroulerait selon ses plans, il le fallait. Il était hors de question qu’elle ne laisse cette soirée lui glisser entre les doigts. Hors de question que les trois putain de mots qu’il attendait lui échappent lors d’un moment de faiblesse, dans l’obscurité, murmure glacé s’élevant dans la brume matinale. Ce simple souvenir lui arracha un frisson, ce qui lui valut un regard interrogateur d’Andrea. Meilleur ami, pires conneries, parfait chevalier servant pour le bal de noël. Elle secoua ses boucles blondes, lui adressant l’un de ces sourires auxquels même lui, croyait. Ce soir n’était pas à la nostalgie, le Levy-Carcenac était loin, tout comme l’était, ou voulait-elle le croire, le souvenir de ses lèvres posées sur les siennes et de ses pas glissant silencieusement sur les barreaux de l’échelle qu’elle aurait pu monter, tellement de fois, si seulement ils en avaient eu le temps, si seulement le moment avait pu être le bon. Les plus belles robes de gala tourbillonnaient déjà au centre de la piste de danse, malheureux qui avaient choisi de venir à une heure bien trop avancée, n’ayant pas la présence d’esprit d’attendre les véritables investigateurs de la soirée. Son regard se posa sur les étudiants déjà présents, appréciant le choix de robe des maîtres, accordant une fraction de regard ses pupilles se poser d’un air dédaigneux sur le pauvre bas peuple ne sachant pas ce que classe signifiait véritablement. Lissant d’un geste rapide de la main sa robe du même bleu que celui de ses iris, les soulignant au reste du monde tels deux océans gorgés de secrets, elle fronça brièvement les sourcils, apercevant une silhouette familière, qui s’empressa de se dissimuler parmi la foule, cependant. Andrea lui offrit une coupe de champagne, qu’elle accepta avec gratitude. Le verre tremblait légèrement entre ses doigts vernis d’une teinte rouge sang, une seconde, les bulles de champagne frémirent plus qu’elles ne le devaient. Des souvenirs de ce dernier bal six mois plus tôt la hantaient, les dernières paroles du Levy-Carcenac étaient encore ce faible chuchotement dans ses oreilles qu’elle ne parvenait à ternir. Mais ce n’étaient pas les raisons qui provoquaient son tremblement, cette colère emplissant soudainement ses veines. Adriel, Eleanore. Bien trop proches l’un de l’autre, voilà qui ne présageait rien de bon. Andrea s’était éclipsé le temps de saluer quelques connaissances, la laissant seule face à ses démons. Avalant une gorgée de champagne, elle ferma les yeux, espérant que tout cela n’était qu’une vision issue de l’un de ses cauchemars, qui aurait disparu aussitôt que ses paupières s’ouvriraient à nouveau. Un, deux, trois. Le goût du champagne encore sur ses lèvres, les prunelles éblouies par l’éclairage à nouveau, il lui fallut quelques secondes afin de se repérer à nouveau, ou plutôt de discerner, fendant la foule, armée d’une étrange détermination, une personne qu’elle ne souhaitait absolument pas voir. Il lui suffit d’une seconde pour comprendre. Elle savait tout, elle connaissait l’existence de la lettre, ce qu’elle y avait écrit, pourquoi elle l’avait écrit. La lettre. Emplie d’amour, de regrets, le papier portant le goût salé d’une histoire d’inachevé. Elle ne bougea pas d’un pouce, sachant que la jeune mariée n’arrêterait pas sa course avant qu’elle ne soit devant elle. N’était-elle pas censée être en France avec l’autre Levy-Carcenac, son bien aimé mari ? La confusion s’emparait de ses sens, mais elle n’en laissa rien paraître, le verre de champagne arrêtant de trembler, ses prunelles azur se relevant vers la jeune femme à l’instant où les premiers mots lui échappèrent. Well, il était temps que nous nous rencontrions, pensait-elle amèrement, jaugeant sans vergogne la nouvelle femme de celui qui avait, et était toujours, une partie d’elle. Quelles étaient les raisons qui l’avaient poussé à dire oui à cette femme si ordinaire, elle ne pouvait le comprendre. Autumn percevait la colère dans ses mots, encore un tant soi peu maîtrisée ; quant à la sienne, elle brûlait chacun de ses pores, mais un étrange sourire se posa sur son visage alors qu’elle récitait son discours. Elle laissa passer une seconde, torture sans doute pour la brune. « En effet, Mrs Levy-Carcenac, répondit-elle d’un ton glacial, contrastant avec le sourire qui flotta quelque secondes de plus sur ses lèvres. Affirmant ce qu’elle avait fait, pourrait éventuellement encore faire, l’appelant par ce nom de famille qui la faisait pourtant encore frissonner. Un à un, les mots s’infiltrèrent en elle, les reproches qu’elle ne comprenait pas, qu’elle estimait ne pas mériter, alimentèrent sa colère, la faisant doucement fleurir à la surface. Après tout, elle ne connaissait rien à l’histoire, comment pouvait-elle se permettre de la juger ? Donc tu as décidé de m’accuser entièrement de tout ce qu’il s’est passé, et, d’ailleurs, qui sait, se passe peut-être encore ? lâcha-t-elle sur le même ton, sa voix perdant doucement de son sang froid. Si celle qu’elle avait automatiquement cataloguée comme son ennemie dès la découverte de son (futur) nom de famille avait choisi de respecter les règles de politesse, pas sûr que la blonde en fasse de même. La dernière partie de son interrogation, évidemment, n’était que pure provocation, provocation nécessaire. You don’t mess with the Rowen-Glaswell, everyone should know that. Tu ne connais pas la moitié de l’histoire. Tout ce qu’elle désirait, était de mettre cette histoire derrière elle ; cependant quelque chose l’en empêchait sans cesse. Elle ne le cherchait pas, mais elle finissait toujours par le trouver. Tu penses que c’est moi, qui ai laissé passer ma chance ? Au contraire, c’est lui qui n’a pas su la prendre lorsqu’il était encore temps, poursuivit-elle, le souvenir de ce jour sur le toit encore cuisant dans son esprit. Oh, bien sûr, c’est si facile de mettre sept années de sa vie entre parenthèses, et d’essayer d’oublier tout ce qui s’est passé, même récemment…ceci n’était que simple provocation, encore une fois, puisqu’elle croyait jusqu’à récemment à son départ. Désormais confuse, elle tentait le tout pour le tout. Si LC était toujours dans les parages pour une quelconque raison, s‘il lui avait menti, ou autre, ils finiraient bien par se recroiser. Plus tôt qu‘elle ne le pensait, d‘ailleurs.…simplement pour respecter ta volonté de nouvelle mariée. Cesses donc de vouloir contrôler les fréquentations de ton bien aimé, il est assez grand pour faire ses propres choix. Et crois-tu réellement que je vais t’obéir sagement ? Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi, sur comment je dois mener ma vie, je me débrouille très bien seule, merci. Verre de champagne entre ses mains serrées, ses prunelles ne quittant pas les siennes une seconde, elle s’approcha. Tu devrais réfléchir à une chose, cela dit. Simplement le fait qu’il ai eu le besoin de te cacher cette lettre, alors que vous êtes censés être dans un mariage où l’honnêteté est de mise…Elle laissa passer un battement, le temps que Meleya intègre ses mots, puis souffla doucement à son visage la vérité. Tu penses vraiment que cette histoire est oubliée, et qu’il peut vivre sans moi ? On ne dirait pas. » Une vérité qui fait mal.
Well, the truth is a terrible thing, don't you think ?
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyVen 11 Jan - 0:11


Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. Autumn - Gaulthier Meleya

❝ Je ne peux pas me laisser aller avec toi.❞


    La colère se lisait partout. Dans mes yeux, dans le tremblement de mes mains, dans les spasmes nerveux de ma jambe, partout. Aucun mot, aucune expression, aucun terme ne pourrait refléter la véracité et la dureté de mes pensées actuelles, de mon ressenti en mon fort intérieur. J'avais jusqu'à présent toujours été capable de poser des mots sur mes maux, sur mes peines, ayant été encouragé depuis ma plus tendre enfance à ne rien refouler de mes pensées, et à toujours ouvrir mon cœur. Mais aujourd'hui, ce que je ressentais, était tellement fort, tellement puissant, et indescriptible, que j'étais incapable de pouvoir l'exprimer ouvertement. Je savais ce qui était la cause de toute ma colère, et cela se résumait en deux noms: Autumn Rowen Glaswell, anciennement Hermès Cador, et Gaulthier Levy-Carcenac. Ils s'étaient moqués de moi, avaient comploté contre ma personne, et qui sait si une relation entre eux deux ne durait pas depuis des semaines, voir même depuis le mariage. J'en étais malade d'inquiétude à l'idée que Gaulthier ait pu me tromper avec cette garce de iota, et me l'ais caché tant de temps, sans envisager une seule seconde de m'avouer ses tords et ses pêchés. J'avais toujours eu une foi inébranlable dans le sacrement si important qu'était le mariage, et savoir que tout ce qu'il représentait avait été bafoué par ces deux personnes m'insupportait au plus haut point. Assise dans la voiture au côté de ma meilleure amie, je l'écoutais d'une oreille distraite, répondant par de simples petits oui ou des petits sourires à tout ce qu'elle pouvait me dire. Mon regard portait vers au-delà de la fenêtre, et mon esprit était parti bien plus loin encore. Je savais qu'elle en viendrait à me poser tout un tas de question, s'interrogeant surement sur mon mutisme apparent, et sachant pertinemment que me taire était loin d'être dans mes habitudes. Mais je préférais attendre le plus possible avant de devoir affronter l'inéluctable, à savoir l'explication avec Nélye. Cette conversation arriva bien plus vite que je ne l'aurai cru, puisqu'arrivées au bal, cette dernière s'enquit de savoir ce qu'il se passait entre mon mari et moi, voyant bien que quelque chose clochait, sinon nous serions venus accompagnés l'un de l'autre. D'abord hermétique à l'idée de tout lui avouer, de déballer la débandade qu'était mon mariage, je finis par me livrer à cœur ouvert, au point de dévoiler absolument tout de ma vie conjugale, y compris l'existence de la lettre, cette fameuse lettre dans laquelle la grande blonde avait couché tous ses sentiments sur papier. La conversation s'annonçait houleuse, particulièrement houleuse, sachant que Nélye avait à de très nombreuses reprises émis des réserves au sujet de mon mariage avec le français, et cela avait entrainé quelques disputes entre nous. Il avait fallu toute ma force de conviction pour lui faire entendre raison et lui faire accepter l'idée que ce mariage était la meilleure chose à faire, et ce que je désirais le plus. Mais en voyant Autumn apparaître dans la salle de réception, toutes ces belles paroles que je m'étais efforcée de croire, de tout mon cœur, s'envolèrent bien rapidement et ma colère prit le pas sur la sagesse. Je fonçais en direction de la iota, l'air déterminé et fin prête à régler son compte à la blonde. A voir les différentes expressions qui passèrent sur son visage, elle comprit rapidement que je savais tout, et que je venais avec la ferme intention d'en découdre une bonne fois pour toutes. Je ne pris pas la peine de me présenter, la demoiselle sachant pertinemment qui j'étais puisqu'elle m'appelait d'elle-même par le nouveau nom de famille que je portais depuis peu. Comme ça, les choses étaient claires, et aucune ambigüité ne serait possible. Je me permis de poser la base en expliquant ouvertement ce que nous savions déjà toutes deux, à savoir que je savais tout de la lettre. La blonde s'enquit de se défendre et de me demander si j'allais l'accuser de tous les maux de l'histoire. Je rigolais doucement jaune et m'empressais de lui répondre. « D'une part, je ne t'ai pas reproché tout concernant votre histoire, je t'ai seulement accusé d'avoir écrit cette lettre. Et que je sache, cette lettre est de ton cru, pas de Gaulthier. D'autre part, si quelque chose se passait encore, crois-tu vraiment que tu te contenterais seulement d'être la maîtresse? Non je ne pense pas, tu as quand même un peu plus d'estime de toi je crois. » J'avais beau la détester, la haïr, je ne pouvais nier qu'elle avait un fort égo, se considérait avec importance et avait dans un sens raison d'agir ainsi. Elle avait confiance en elle, quelque chose que j'étais peu capable de faire, ma naïveté étant l'exemple le plus concrêt. J'écoutais à mon tour ce que la jeune femme avait à me dire et autant dire que la moutarde commençait doucement mais surement à me monter au nez. Apparemment, je ne connaissais pas la moitié de l'histoire. C'tait une chose certaine en effet. La seule chose pour laquelle je venais était la lettre, et rien que la lettre. Pour le moment, rien ne me prouvait que Gaulthier et Autumn avaient consommé le fruit du péché, seulement que la blonde avait décidé de dévoiler ses sentiments à mon mari.« Lui qui n'a pas su la prendre, et pourtant c'est toi qui a écrit cette lettre dégoulinante d'amour et perlée de larme non? Donc ne vient pas me la faire à l'envers s'il te plait.» La jeune femme s'enquit à nouveau de me taquiner - même si cela relevait plus de la provocation qu'autre chose - et de me reprocher le fait de vouloir contrôler les relations de mon mari, ce qui apparemment, était peu convenable aux dires de la iota. « Je n'ai nullement demandé à Gaulthier d'occulter sept années de sa vie, ainsi que ton importance dans la sienne. Jusqu'à notre mariage et hormis quelques rumeurs que j'avais entendu, je ne connaissais que très peu votre histoire et je ne m'y suis jamais intéressée. Et la seule fréquentation que j'aimerai contrôler c'est toi. Je n'ai pas honte, ni peur de dire que j'estime que tu représentes une menace pour notre couple. Pourquoi le nier quand c'est une évidence? » Je n'avais guère l'envie de crier haut et fort cet affront à mon mariage, mais maintenant que nous étions en pleine discussion, il était bien nécessaire que je reconnaisse la vérité, à savoir qu'Autumn était un danger pour mon mariage. Je ne doutais pas d'ailleurs que sa provocation n'est qu'un seul but, celui d'attirer l'attention de Gaulthier ce soir, et de le mettre sur le fait accompli. Nul doute que mon cher mari rappliquerait dès qu'il aurait vent de la discussion qui se tenait entre ses deux femmes. J'imaginais parfaitement la scène, lui se pavanant comme un paon entre nous deux, fière d'avoir deux belles créatures - selon ses dires - se battant pour son cœur. Blondie s'approcha alors de moi, beaucoup plus proche de moi, et me souffla que je devrais me poser d'autres questions, à savoir pourquoi m'avait-il caché la lettre, et surtout, est-ce qu'il était capable de vivre sans elle. La vérité fait mal, elle blesse, elle frappe en plein visage, balaie toutes les idées auxquelles vous avez toujours cru. Dans le cas présent, la vérité me blessa mais j'y étais préparée et je m'étais surement accoutumée à l'idée que la présence d'Autumn dans la vie de Gaulthier allait être de mise. « Non, peut-être qu'il n'est pas capable de t'oublier c'est vrai. Ta présence dans son esprit est surement encore très importante je n'en doute pas un instant. Mais en attendant, c'est moi qu'il a choisi d'épouser. Ce n'est pas toi qui est à ses côtés, c'est moi. » True story. Elle voulait me renvoyer au visage qu'il pensait toujours à elle? A toi de réfléchir au fait que c'est moi qui suis à ses côtés ma fille. Je n'avais pas pour habitude, ni même la réputation d'être une garce. Pourtant, face à Autumn, tous mes principes de bonnes conduites et de bienséances volaient en éclat, et une rage m'animait avec force. « Tu sais, je ne vais pas nier que mon mariage est tombé comme un cheveu sur la soupe. Mais si tu n'as pas saisi ton occasion avant, c'est ta perte à toi. Peut-être que Gaulthier ne l'a pas saisi non plus c'est vrai. Mais s'il ne l'a pas fait, c'était très certainement pour une bonne raison, et cela, il va falloir que tu le respectes.» Tout en parlant, je m'agaçais moi-même à agir de cette manière, à l'agresser oralement, alors que ce n'était pas dans mon tempérament, ni même dans ce que l'on m'avait inculqué. Au final, cet échange n'avait de valeur que si Gaulthier y prenait par, et taisait toutes ces disputes. « Tu sais quoi Autumn? Ce dialogue n'a d'intérêt que s'il se fait à trois. Pourquoi n'appelons nous pas Gaulthier pour qu'il nous éclaire?» Je savais qu'au fond, Autumn n'attendait que ça, pouvoir se confronter à Gaulthier et ses sombres pensées, et dans un sens, moi aussi.

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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyVen 11 Jan - 19:38

Noël, l'occasion pour moi de rentrer en France et de revoir ma famille. J'avais attendu ce jour impatiemment et le seul cadeau que je désirais était la vue de mes parents heureux de nous faire leur traditionnel duo de noël, mon père au piano, ma mère l'accompagnant à la guitare. C'était quelque chose dont nous avions toujours eu l'habitude depuis tout petits, et ma soeur et moi étions toujours très attentifs, assis sur le sol en tailleur, nos visages levés vers eux, un grand sourire planté dessus. Malheureusement, les choses ne se passent pas toujours comme prévu, et cette fois n'est pas coutume, les Levy-Carcenac ne seraient pas réunis pour les fêtes de fin d'année en raison d'un ouragan qui empêchait tout vol de quitter les Etats-Unis. Ma colère était telle que j'étais resté au lit toute la journée à regarder le plafond, écoutant de la musique complètement déprimante. Ma charmante femme avait essayé de savoir ce qui n'allait pas et en lui expliquant la situation, j'avais même presque eu les larmes aux yeux, car oui la famille était sacrée pour moi malgré mon coeur de pierre. Un câlin de sa part avait réussi à me remettre en selle si bien que j'acceptais de me rendre au bal de noël organisé par les iotas/epsilons avec elle. Je n'avais pas prévu de tenue pour l'occasion, mais un smoking ferait certainement l'affaire, ce n'était pas quelque chose de formel mais plutôt un moyen pour tous les étudiants de se retrouver ensemble, de s'échanger des cadeaux, de boire et de faire la fête une dernière fois avant les vacances tant attendues.

Pendant que Meleya faisait du shopping en vue du dit évènement, je commençais à m'habiller, tombant une fois de plus sur la fameuse lettre que Autumn m'avait écrite. La voir, savoir ce qu'elle contenait était décidément trop pour moi, je ne voulais plus faire face une fois de plus à ces sentiments partagés qui me rongeaient de l'intérieur chaque fois que mon esprit osait même les penser. La jeune iota faisait partie de mon passé, mon présent et mon avenir, je n'y pouvais absolument rien et malgré mon mariage l'idée que je puisse la perdre me hantait et m'effrayait au plus haut point. De l'autre côté j'avais Meleya, une femme douce et aimante, une relation sommes toute parfaite. Oui à peu de choses près car j'étais toujours amoureux de la blonde tout en ayant des sentiments maintenant de plus en plus grandissant pour celle à qui j'avais dis oui devant l'autel. Étais-ce des sentiments venant de mon envie de respecter mon devoir envers mon père qui avait promis au sien que nous nous marierions un jour ? Pour l'instant tout cela était encore très flou dans ma tête. Je fis un petit sourire au miroir histoire de vérifier que j'étais toujours aussi parfait. Oui j'étais narcissique sur les bords et ça n'importe qui pourrait le dire, je faisais très attention à moi, non pas pour plaire aux espèces de petites bitch de Berkeley mais simplement parce que j'aimais me sentir beau, bien habillé, rasé de près, laissant seulement apparaître une barbe de trois jours de temps à autre selon mon humeur. C'était mon petit moment en tête à tête avec moi même voila tout. Je terminais enfin de m'habiller refermant mon tiroir des secrets, puis je descendis dans la cuisine histoire de me faire quelque chose à manger croisant au passage Meleya qui rentrait des magasins. Un baiser plus tard, j'étais en train de me faire un sandwich pensant encore à tout ce que j'allais rater ce soir. Je planifiais même de présenter Meleya à mes parents, qui eux, ne l'avaient encore jamais vu, même si je me doutais que Cadence avait du dépeindre son portrait d'une façon tellement aimable, qu'ils en savaient déja bien assez et étaient en fait loin de la vérité.

21:00 p.m -- Arrivant au bal au bras de ma femme, je parcouru la salle des yeux, sans rien chercher de particulier, mais évidemment mon regard s'arrêta rapidement sur la personne d'Autumn, je la fixais un instant avant de détourner rapidement le regard lorsqu'elle m'aperçut enfin, au bras de Meleya. Je ne pouvais me sentir plus gêné en sachant que quelques semaines plus tôt nous étions en train de faire l'amour sauvagement dans cette ruelle sordide de San Fransisco. Je repris un peu ma respiration avant d'aller chercher des boissons pour meubler un peu le silence que j'installais peu à peu du à ma nervosité. Je saluais les gens que je connaissais, discutant un instant au bar avant de me rendre compte que Meleya avait disparu, je jetais un regard alentours, Autumn aussi semblait avoir disparu de la circulation ce que je commençais à trouver de plus en plus étrange. Enfin, je terminais mon verre cul sec avant de me mettre à leur recherche, je ne savais même pas si elles étaient ensemble, mais si c'était le cas je savais que j'allais surement passer un sale quart d'heure. Quelques minutes plus tard, je reçus enfin un texto de la part de Meleya m'invitant à la rejoindre dehors, je pressentais déja le pire et du m'enfiler le deuxième verre que j'avais ramené avant d'y aller. Une fois sur les lieux, je pu entendre avant même de les voir, la dispute qui avait lieu et ce que j'entendais était pire que tout ce que je pouvais imaginer. Les filles, qu'est ce qui se passe ici ? Ce n'est pas le moment de vous donner en spectacle je pense qu'on peut résoudre le problème, quel qu'il soit, sans en arriver à se battre comme des collégiens non ? J’avançais vers elles ayant entendu une bonne partie de la conversation et me tournait vers Meleya. Ecoute je suis désolé, désolé d'avoir caché cette lettre je n'aurais pas du te mentir, c'était vraiment pas la meilleure des solutions, mais je ne voulais pas provoquer une autre dispute entre nous, surtout que nous avons déja du en traverser assez ces derniers temps. Je me tournais ensuite vers Autumn, la voir dans cet état dans un sens me réjouissais car cela voulait dire qu'elle tenait encore à moi, qu'elle m'aimait, oserais-je dire ? Je ne sais pas ce que tu cherches ni qui a commencé cette histoire mais vous devez bien savoir toutes les deux que j'ai des sentiments pour vous, je suis juste encore perdu, Meleya et ma femme et toi... enfin tu sais ce que tu représentes pour moi depuis tout ce temps, ça ne s'efface pas en un jour, et j'avoue que je ne sais pas si je suis encore capable de faire semblant de ne rien voir, vous faire du mal à toutes les deux n'est pas ce que je veux. Je baissais la tête, regardant mes chaussures sans trop savoir quoi dire d'autres, je n'étais pas prêt à ce déballage de sentiments et je me sentais tout à coup gêné, je savais que j'allais aussi en prendre plein la tête, il était inutile de lutter désormais. Je crois que j'ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça, ne me demandez pas de choisir maintenant, s'il vous plaît. Je les regardais à tour de rôle, comme si j'attendais une sentence qui n'arriverait pas. Dans tous les cas, j'étais perdu.
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyMar 15 Jan - 22:20


Peut-être qu’il y aurait eu plus que ces baisers volés, cet amour au coin d’une ruelle, avant que leurs chemins ne se séparent à nouveau, pour le meilleur, ou pour le pire, jusqu’à ce que le même schéma se répète, éternel cercle vicieux dans lequel ils étaient coincés depuis des années. Peut-être que, le timing aurait été enfin bon, ce soir-là, s’il n’y avait pas eu cette chose grandissante dans son estomac ; ou cette nuit là, dans cette même ruelle où ils s’étaient croisés pour la dernière fois, si l’anneau doré ne brillait pas autour de son annulaire, éternel rappel de ce qu’ils ne pouvaient pas être. Peut-être que, cette vérité qui était tombée, il y a plus de six mois, à défaut d’avoir été prononcée il y a sept ans, aurait pu devenir une réalité. Enfin. Si elle n’existait pas. La blâmer de tous les maux n’était sans doute pas la solution adéquate, mais elle s’offrait à elle avec cette facilité déconcertante, il aurait été ridicule de ne pas la prendre. Un simple obstacle, voilà ce qu’elle avait toujours constitué, à ses yeux, au même titre que leurs trois secondes qui avaient tout fait foirer, et qui semblaient s’écouler toujours entre ces instants où tout pouvait se concrétiser, mais finissait par s’écrouler. Pas la moindre nervosité, ni même appréhension quant à cette confrontation, simplement de la lassitude, teintée d’une petite dose d’agacement. La vérité se lisait dans ses yeux, au loin, jusqu’à ce que leurs prunelles se rencontrent enfin. La nuit n’était pas censée se dérouler de cette façon, du tout, mais, maintenant qu’ils en étaient là, face à face en pleine salle de bal, belles robes et regards glacials, peut-être qu’enfin, les choses pourraient se terminer comme elles étaient censées s‘achever, il y a de cela sept années. De la façon dont elle l’avait prévu, évidemment. En face de celle que, d’instinct, elle ne pouvait tolérer, un rictus presque moqueur posé sur ses lèvres, elle prenait tous ses reproches sans la moindre once de culpabilité. Peut-être cette lettre avait-elle été la cause de bien des maux dans le nouveau couple Levy-Carcenac, peut-être était-elle supposée se remettre en question, mais pourquoi faire, alors que l’encre faisait tout un travail qu’elle n’aurait osé s’imaginer en l’écrivant ? Ses reproches la faisaient doucement rire, que connaissait-elle à tout cela, elle n’était qu’une vulgaire tâche d’encre qui s’était imprimée sur le tissu de leur histoire. Un soupir exaspéré franchit ses lèvres. « Bien sûr, que je l’ai écrite, cette lettre, et alors ? Ce n’était que quelques mots, je n’y peux rien s’ils ont provoqué un ras de marée. » Conclusion, si trois tâches d’encre t’ont fait faillir, c’est que la base du mariage n’est pas si solide que ça, après tout. Ruiner un mariage, pour le simple plaisir, enfin, d’avoir LC à son entière disposition, comme par le passé, lorsqu’il n’y avait qu’eux, et que personne ne parvenait à les séparer, même le temps d’une soirée. Indestructibles, même après toutes ces années, apparemment ce lien avait subsisté, et Meleya allait en faire les frais, du moins l’espérait-elle. Un rire moqueur éclata, faisant tourner quelques regards dans leur direction, mais Autumn garda ses prunelles glaciales rivées dans celles de la jeune femme, parasite à cette soirée qui était censée être sienne. « On dirait que tu me connais un peu, tout de même, mes félicitations. Maîtresse, oh, well. De Gaulthier, jamais. Mais crois-tu que si j’étais au simple rang, reculé, de la ‘maitresse’, comme tu le dis si bien, nous aurions cette conversation ? Crois-moi, il y a plus, bien plus que ça. » Tellement de zones d’ombres sur cette histoire, zones que la jeune mariée ne découvrirait, avec un peu de chance, jamais. Il était hors de question qu’elle s’amuse à remuer le passé, comme elle le faisait à présent. Reparler de cette lettre, de ces tâches d’encre et de larmes qui avaient à nouveau remis en cause tout l’équilibre de leur relation, ou le semblant d’ignorance l’un envers l’autre qui s’était mis en place depuis le bal de fin d’année, était déjà assez bien douloureux. Oh, tant d’ignorance. Elle ne cilla pas lorsqu’elle lui répondit, du tac au tac. « Qui te dit que j’ai pleuré, tu as procédé à l’analyse de la moindre parcelle d’un morceau de papier ? Ridicule. » Autumn secoua doucement ses boucles blondes, le summum de l’exaspération l’atteignant, le tremblement de ses doigts autour de son verre qu’elle s’efforçait de serrer, s’accentuant. « Tu ne sais pas ce qui s’est passé, avant cette lettre, ni même pourquoi je l’ai écrite. Ce n’est peut-être pas une histoire de saisir sa chance, mais plutôt de la laisser partir. » But, aussi confus soit-il, de cette lettre. Aveux définitifs avant ce qu’elle croyait être leur véritable fin, puisque, à l’époque, gisait dans son estomac le fruit de sa relation tumultueuse avec le hermès-cador. Lettre qui avait prit une toute autre ampleur à présent. Oh, elle ne put le retenir, ce rire, moqueur, dévastateur, aux tentatives de justifications de la jeune femme. N’y tenant plus, elle prit une gorgée de sa coupe de champagne, laissa les bulles descendre dans trois longues secondes de silence, puis posa son verre, et reporta son regard sur Meleya à nouveau, les commissures de ses lèvres toujours relevées en un sourire. « C’est bien dommage, je suis sans doute la seule que tu n’arriveras jamais à contrôler. siffla-t-elle. Personne ne la contrôlait, hormis elle-même. Bien sûr, que je suis une menace, je suis heureuse de te voir l’admettre, mais tu ne pourras rien y changer. Ni en le contrôlant, ni en essayant avec moi, puisque de toute manière tu n’y arriveras pas. Personne ne t’a appris qu’il existe des choses bien plus puissantes que toi ? Un pas vers elle, danger, provocation, toute cette histoire allait mal, très mal finir. Ouvre les yeux, ce n’est pas un jeu, tu ne choisis pas où poser les pièces. C’est la vraie vie, ma fille, les pièces bougent seules, et n’en ont rien à foutre de ton consentement. » La teinte glacée au creux de ses prunelles s’était transformée en incendie de colère, alors qu’elle se préparait à la bataille, jusqu’à ce qu’elle se sente comme la tâche qu’elle était sur le tableau de son existence. « Bien sûr, il a choisi de t’épouser, mais qui te dit qu’il n’y avait pas quelqu’un d’autre, coincé dans ses pensées, à l’instant où il a dit oui ? Elle recula d’un pas, à nouveau, chasseur tournant autour de sa victime avant de l’achever. Tu n’as aucun moyen de le savoir, so, there you go. » Cette conversation ne menait à rien, en cet instant, la seule personne qu’elle souhaitait voir, c’était le principal intéressé. Qui lui avait annoncé son départ pour la France, quelques semaines plus tôt…mais qu’apparemment, Meleya était convaincue qu’elle pouvait appeler. Malgré sa perplexité, ses traits n’en laissèrent rien paraître, ignorant le ton de plus en plus agressif de la jeune femme, se contentant d’un hochement de tête approbateur. Un, deux, trois, timing fatal, il lui sembla qu’en trois secondes Gaulthier se trouvait à son tour sur les lieux du crime, à quelques pas seulement de l’endroit où il lui avait avoué ses sentiments, il y a plus de six mois maintenant. Tiens, comment était la France. Ongles enfoncés dans la paume de sa main, ses prunelles restèrent fixées sur le jeune homme alors qu‘il s‘approchait, à nouveau cette sensation qu’elle connaissait si bien s’emparant d’elle, provoquant ce léger vertige. Oh, résoudre le problème; bien évidemment, je t’en prie, Gaulthier. Soupir agacé, alors qu’il se tournait vers sa femme en premier, la sensation familière triplant de volume dans son estomac, la colère s’emparant de ses sens à nouveau, oh, jealousy. Silencieuse, elle contemplait avec un mélange de fascination et de répulsion son LC jouer à l’homme marié, alors qu’ils s’étaient tant de fois moqués de cet état civil ensemble. Des disputes…il y avait donc de nombreuses failles dans leur mariage, dans lesquelles elle pouvait parvenir à s’engouffrer..dans lesquels elle s’était, dans un sens, déjà glissée avec quelques tâches d’encre. Lorsqu’il se tourna vers elle, enfin, il lui sembla retrouver le Gaulthier qu’elle avait connu enfant, une fraction de seconde lisant dans ses prunelles azur tout ce qu’ils avaient perdus. La poitrine comprimée dans un drôle d’étau, elle laissa pourtant échapper un sourire à sa première phrase; Ce qu’elle cherchait, ne le voyait-il donc pas, après tout ce temps ? Trois secondes de silence, il suffit qu’il baisse les yeux pour qu’à nouveau, elle éclate. Cette fois-ci, c’en était fini. « Tu ne crois pas que tu as assez fermé les yeux, LC ? Tu dis que tu ne veux pas nous blesser, on dirait que le mal est déjà fait, dit-elle, doucement, son regard se posant une seconde sur Meleya. Si elle avait une chose en commun avec cette coincée, c’était bien cela. Gaulthier, et les blessures qu’il leur infligeait. Pourquoi tu m’as menti en disant être parti, j’aimerais le savoir. Un autre mensonge, encore, comme quand tu m’as laissé partir ? Regarde où ça nous a menés. Bien joué, Gaulthier. Tu crois que ça ne me fais pas mal, tu devrais le savoir, après tout ce temps, pourtant, ça me tue, lc, vraiment. Son regard glissa sur Meleya une seconde, avant de se reposer sur le jeune homme, de se perdre dans cet océan qu‘elle connaissait tant, peut-être pour la dernière fois. Tout comme ça doit lui faire mal, de voir cette lettre. D’ailleurs, pourquoi l’as-tu gardée, à quoi tu joues, au juste ? Dis moi de passer à autre chose ou choisis moi pour de bon, mais ne viens pas dans le coin de cette putain de ruelle pour retourner ensuite voir ta charmante femme. Une grimace, évidemment, comment la qualifier ainsi sans flancher, c’était impossible. Aussi impossible que de ne pas poser les yeux une seconde sur cette alliance commune qui était incrustée dans leurs doigts, putain de souvenir de leur mariage et de ce qui les liait, mais n’était pas censé exister. Une, deux, trois secondes, avant de prononcer la sentence, à laquelle il devait s’attendre. C’est terminé, ici, maintenant. Tu as foutu le bordel, c’est à toi de le fixer, lâcha-t-elle enfin, ses prunelles rivées dans les siennes. Tu dois faire un choix, que tu le veuilles ou non. Restes marié avec celle là, et c’est la dernière fois que tu entendras parler de moi. Ou répare la connerie que tu as fait sur ce toit, il y a sept ans. » Au pied du mur, enfin…bien qu’ils s’étaient retrouvés une multitude de fois dans cette position, se retrouver confrontée à l’histoire de presque la moitié d’une vie pour Meleya, était une première. S’y retrouver coincé entre les deux protagonistes principaux, également. Le cœur au bord des lèvres, dans l’attente de la fin et d’un autre goût salé d’adieu, qui, cette fois-ci, risquait d’être définitif, elle soutint le regard de son ancien meilleur ami de longues secondes, avant de le quitter. En espérant que ce ne soit pas la dernière fois.
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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyDim 20 Jan - 22:20


Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. Autumn - Gaulthier Meleya

❝ Je ne peux pas me laisser aller avec toi.❞


    Toute cette situation devenait préoccupante, alarmante, et gênante. En soit, tous les mots en ante étaient capables de qualifier cette soirée. Quelques instants auparavant, je me trouvais en compagnie de ma meilleure amie, Nélye, à lui faire des confidences sur ma vie, tout en profitant d'un instant de répit, dans tout cette tempête, un verre d'alcool à la main. Je savais pertinemment que je n'avais pas l'habitude de boire, et surtout que je ne tenais pas ce genre de boisson, mais ce soir, je ne pouvais m'empêcher d'en ingurgiter une quantité astronomique. Tout mon bon sens s'envolait en même temps que mon calme, et je savais que lorsque j'affronterai à la fois Gaulthier et Autumn, toute sagesse aurait foutu le camp. Etrangement, faire face à la blonde, digne du stéréotype de Barbie ne m'effrayait pas autant que de tomber nez à nez avec Gaulthier. J'imaginais bien que la raison en était évidente, Autumn seule pouvait parler autant qu'elle le voulait, mensonges et vérités pouvaient inlassablement sortir de sa bouche. Mais si Gaulthier s'en mêlait, je savais qu'il ne mentirait pas, et que la vérité qu'il risquait de me dévoiler allait me faire souffrir bien plus que les paroles de la iota. J'avais beau avoir pleinement conscience de mes sentiments à son égard, à savoir que je n'étais pas totalement amoureuse de lui, loin de là même, je ne pouvais nier que la vie menée à ses côtés depuis maintenant quelques mois me convenait à la perfection, et je n'étais pas encore prête à en changer. Dawson trônait toujours dans un coin de ma tête, c'était indéniable, mais Gaulthier avait fini par y prendre une place non négligeable, la plus importante. Tout avait pris une drôle de tournure ces derniers mois, et je ne pouvais nier que cette soirée était l'apogée de la situation. Mais finalement, ce n'était peut-être qu'un mal pour rien. Peut-être que les choses allaient finir par s'éclaircir, et l'ombre dans laquelle je m'étais enfoncée petit à petit allait s'effacer pour laisser place à la lumière. J'en étais à revenir à des idées religieuses, des pensées bibliques, ce qui ne m'était pas arrivée depuis un certain moment, et un sentiment de culpabilité m'envahit. J'avais tellement pêché ces derniers mois, que je m'étais éloignée du droit chemin et de tout ce que l'on m'avait inculqué jusqu'à mes dix huit ans. Et je ne pouvais même pas dire que j'allais changer, et reprendre mes anciennes pratiques, parce que les choses allant de mal en pis avec Gaulthier, je doutais que notre mariage rentre dans les rangs.
    J'écoutais la jeune blonde déblatérait son petit texte qu'elle semblait connaître sur le bout des doigts, et s'efforçait de le prononcer avec rage et force, surement dans le but de me déstabiliser. Epic fail. J'étais loin d'être déstabilisée. Bien au contraire, sa détermination renforçait la mienne, et je n'avais guère l'intention de me laisser marcher sur les pieds par la demoiselle. Je l'écoutais sous entendre toutes sortes de choses au sujet de mon mariage, choses qui étaient partiellement vraies, je ne pouvais le nier. Mais qu'importe, cela n'excusait absolument en rien son comportement envers Gaulthier, totalement déplacé. Le summum de sa bêtise vint quand elle nia totalement le fait d'avoir pleurer en couchant ses pensées sur cette lettre. Je laissais échapper un rire tant sa réflexion était bête. « Il n'y a guère besoin de procéder à des analyses pour s'apercevoir que tu n'as pas pu t'empêcher de pleurer en l'écrivant. Ou alors les tâches pourraient s'expliquer autrement. Tu as baver en l'écrivant, auquel cas je te conseillerais d'aller voir un spécialiste. La sénilité à ton âge n'est guère normal. » Crachai-je à son visage, un brin de méchanceté dans la voix. Cette attitude, ces réflexions ne me ressemblaient guère, bien au contraire. Mais la colère était telle, que je me retrouvais transformer en quelqu'un que je n'étais pas, ou plutôt en une personne qui sommeillait profondément en moi. La Rowen Glaswell continua à déblatérer tout un flot de paroles, ponctuant le tout de son ton le plus noir et désagréable. Je me tus, la laissant parler, ne voyant aucun intérêt à répondre à chacune de ses phrases, tant elle les enchaînait rapidement, presque sans reprendre son souffle. La réflexion qui me fit littéralement rigoler - ce que la iota ne devait certainement pas apprécier - était celle où elle me fit remarquer que des choses bien plus puissantes que moi existaient. « Pour le coup, je dois bien reconnaître une chose, tu ne me connais pas. Me dire que des choses plus puissantes que moi existent me fait doucement rire. Au cas où tu ne serais pas au courant, j'ai été élevé dans un pensionnat religieux toute ma vie donc j'ai pleinement conscience d'une présence supérieure. Mais merci de l'information c'était sympa d'y penser. » Lâchai-je pleine de dédain. Plus cela allait, et plus je me sentais pousser des ailes, une certaine confiance s'installant progressivement en moi. J'en venais à prononcer des paroles qui ne me ressemblaient pas, et qui pourtant me semblaient tout à fait logique. Une garce sommeillait peut-être en moi, ou était-ce peut-être uniquement un moyen de défense. Je n'en savais fichtrement rien. Autumn continua sur sa lancée en me rappelant qu'il avait peut-être quelqu'un d'autre que moi en tête au moment du oui fatidique, ce que je ne pouvais nier évidemment. Il en avait été de même pour moi, ce qui était loin d'être négligeable. « Là encore je ne vais pas nier cette hypothèse. C'est fort probable. Toujours est-il qu'il a dit oui et c'est là l'essentiel. » Voyant que ce discours ne menait à rien, j'annonçais la couleur à la iota. J'allais appeler Gaulthier pour qu'il nous rejoigne, histoire de mettre les choses une bonne fois pour toutes. L'espace d'un instant, l'étonnement passa sur le visage de la rouge, me signifiant clairement qu'elle ne devait pas savoir que Gaulthier avait décidé de rester à San Francisco pour Noël, et donc se trouvait présent à cette soirée. Un sentiment de satisfaction et de soulagement me secoua le corps. Si la blonde était étonnée de cette proposition, c'est qu'elle ne savait rien des plans actuels de Gaulthier, et donc n'avait plus de contact avec ce dernier. Gaulthier apparut bien rapidement à nos côtés, et nous demanda ce qu'il se passait, et surtout pourquoi nous étions entrain de nous battre comme des collégiennes. « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, Autumn possède encore toutes ses dents, et affiche toujours le même sourire satisfait, preuve qu'il n'y a eu aucune bagarre. » Déclarai-je d'un ton qui se voulait détaché, bien que nuancé d'agacement. Gaulthier se tourna alors vers moi, s'excusant ainsi de ne pas m'avoir parler de cette lettre, ayant eu peur de déclencher une nouvelle dispute. Mais vas y Gaulthier, ne te gênes surtout pas pour dévoiler nos problèmes de couples devant celle qui est à l'origine de tous les maux. « Hum. » Me contentai-je de répondre. J'écoutais alors les paroles que s'échangeaient Autumn et Gaulthier, et je surpris une phrase qui ne me plus pas du tout. Apparemment, une histoire de ruelle trainait entre les deux, et je devais bien admettre que c'était sans équivoque. Il s'était retrouvé dans une ruelle en compagnie de la blonde incendiaire, et well… il n'y avait pas à réfléchir trente ans pour comprendre ce qu'il s'était passé entre eux. « Une ruelle…» Lâchai-je dans un souffle, ne m'adressant pas réellement aux deux autres protagonistes, mais plutôt à moi-même. Et la suite de leur échange me laissa tout aussi perplexe. J'étais face à eux deux, les écoutant avec attention, et je commençais à prendre peur. J'étais une intruse. Je n'avais rien à faire là, ils avaient tellement de passé, d'histoire, que moi-même je ne possédais avec personne. J'assistais impuissante à ce qu'ils se disaient en me plaçant en retrait, un air ébahi et surpris affiché sur le visage. Tout n'était que mensonge. Rien de tout ce que j'avais vécu avec Gaulthier n'était vrai, et j'en étais dévastée… Autumn en vint alors à poser un ultimatum à Gaulthier. Soit il décidait maintenant de rester avec moi et ce serait la dernière fois qu'elle le voyait, soit il la choisissait elle… Je ne savais pas ce qu'il allait décider, mais j'en étais plus qu'effrayée. « Elle a raison Gaulthier. Tu n'as pas le droit de nous faire souffrir comme ça. Tu dois faire un choix. Qu'importe le choix que tu feras. Si c'est elle que tu dois faire souffrir dis lui, elle n'a pas le droit d'être dans une telle attente. Si c'est moi, je ne pense pas méritée ce suspens. Quitte à souffrir, je préfère que ce soit maintenant, plutôt que dans un an ou deux ans.» Je prononçais ces mots après être rester dans le silence pendant plusieurs minutes. Je jetais un regard vers Autumn, à la fois triste et plein de compassion. Au final, comment pouvais-je la blâmer ou même lui en vouloir? « Aucune de nous deux ne méritent de souffrir ainsi.»
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyDim 10 Fév - 22:27

Et voilà le pire était arrivé, je pouvais voir dans les yeux de Meleya qu'elle avait compris que j'avais couché avec Autumn alors que nous étions mariés et censés être heureux. Je ne pouvais plus la regarder en face, je ne voulais pas qu'elle me fasse culpabiliser pour quelque chose dont j'avais été l'instigateur, après tout c'était mon choix. J'étais maintenant clairement perdu, je ne savais plus sur quel pied danser et les deux femmes de ma vie attendaient pourtant une réponse de ma part qui ne viendrait sans doute pas dans l'immédiat, j'avais besoin de réfléchir et de me vider la tête avant de prendre une telle décision. C'est vrai on ne jette pas son mariage à la poubelle sur un coup de tête, on ne choisit pas de partir à l'aventure avec la fille qui vous a toujours fait craquer alors que d'autres sentiments sont aussi en jeu, je devais faire les choses bien. Meleya je ne veux pas te faire de mal, je sais que je t'ai déja fait souffrir parce que je ne suis pas capable de voir la vérité en face même si elle dansait nue devant moi. J'ai clairement des sentiments pour Autumn, je sais que j'ai aussi des sentiments pour toi mais j'ai besoin d'un peu de temps pour me remettre les idées en place. Je ne peux pas choisir sur un coup de tête entre notre mariage et mon amour d'adolescence... je regardais les deux jeunes femme à tour de rôle espérant qu'elles ne commencent pas à me lapider. J'avais vraiment envie de mettre fin à leurs souffrances mais je n'étais pas en état de réfléchir, j'étais toujours en train d'essayer d'avaler le fait que j'avais fait de ma vie un chaos sans nom en couchant avec deux femmes, jouant avec leurs sentiments, mentant constamment aux autres et à moi-même. Je ne me reconnaissais pas vraiment dans l'homme que j'étais devenu, j'avais visiblement besoin de me retrouver moi-même avant de savoir avec qui j'allais finir ma vie. Ecoutez je suis désolé, j'aimerais vraiment pouvoir vous donner une réponse, c'est pour cela que j'ai prévu de retourner en France la semaine prochaine, seul. J'ai absolument besoin de m'éloigner de tout, de ma vie actuelle pour pouvoir décider une bonne fois pour toute de ce que je veux. J'en ai assez de torturer les deux femmes qui comptent le plus pour moi en ce moment, je sais que ma conduite était inqualifiable mais laissez-moi une chance de me racheter... s'il vous plaît... je parlais sincèrement pour la première fois depuis très longtemps, je voulais vraiment évoluer, aller de l'avant et oublier tous ces drames et ces coup bas que j'avais volontairement infligé à l'une comme à l'autre dans l'espoir de trouver enfin la meilleure chose pour moi. J'avais joué les égoïstes et maintenant tout ça me retombait en pleine figure, je n'étais vraiment pas fier de moi, j'avais toujours eu la classe de dire les choses comme je les pensais, je n'étais pas le genre de mec à cacher des choses.

Attrapant une coupe de champagne qui avait été laissée là abandonnée, je fis rouler la coupe entre mes doigts un instant, gardant la tête baissée avant de la terminer d'un trait. J'attendais la moindre réaction de la part des deux jeunes filles, de toute façon même si je devais me prendre une ou deux gifles, ce ne serait qu'un juste retour des choses. Mon orgueil m'empêchait d'avoir l'air pitoyable, mais à l'intérieur je me sentais si mal que j'aurais voulu être une petite souris pour pouvoir m'enfuir par le plus petit trou qui se trouverait là. Malheureusement c’était impossible je devais affronter mes démons, comme j’allais devoir affronter mon père une fois rentré en France d’ailleurs. Meleya tu sais que nous nous sommes mariés pour les mauvaises raisons, tout cela c’est à cause de nos parents… au final je suis vraiment attaché à toi mais je ne sais pas si nous pourrons sérieusement bâtir une vie sur un stupide contrat passé entre deux vieux amis autour d’un verre de whisky et d’un cigare, enfin tu vois ce que je veux dire. Je lui fis un léger sourire avant d’ajouter la chose qui allait certainement mettre le feu aux poudres. Et… tu sais cela fait un moment que je suis au courant, j’ai trouvé le test dans la poubelle il y a des mois de cela et j’attendais que tu m’en parle, pourtant tu n’as jamais dis un seul mot là-dessus alors je te pose la question maintenant. Est-ce que tu es toujours enceinte ? Mon visage gardait une expression à la fois sérieuse et stoïque je n’osais plus tourner la tête vers Autumn qui devait être complètement abasourdie par la nouvelle, d’ailleurs je l’avais été aussi au début mais j’avais préféré laisser le temps à ma femme de réfléchir. Cela faisait bientôt 3 mois maintenant et pourtant elle était toujours aussi naturelle et n’avait pas vraiment changé, je m’étais donc surpris à me demander si elle avait avorté ou non, et ayant peur de la réponse, je n’avais pas pensé une minute à aborder ce sujet épineux, une fois de plus je gardais le contrôle. Enfin tu sais quoi ? Ce n’est certainement pas le lieu ni le moment d’en parler, je vais rentrer à la maison pour faire ma valise et prendre un avion demain dans la journée, on en parlera quand tu seras rentrée, je ne veux pas te gâcher ta soirée même si c’est déjà fait… Je lui donnais un baiser sur la joue avant de me diriger vers Autumn. Elle avait ce regard à la fois de furie et de profonde amertume qui me donnait froid dans le dos. Ne m’en veux pas trop… tu sais comment je suis, je ne suis jamais capable de me décider sans avoir réfléchi avant, mais ce que je sais c’est que je ne veux pas te perdre… aucune de vous d’ailleurs… Je m’éloignais enfin en direction de la porte par laquelle j’étais arrivé plus tôt complètement paniqué. Je pouvais maintenant être sûr que j’allais me faire attendre à l’aéroport de pied ferme une fois de retour de mes vacances avec Isaac, et je n’avais d’ailleurs rien à dire la dessus. J’avais provoqué tout ce bazar maintenant c’était à moi et moi seul de le réparer de la façon la plus honnête qui soit pour moi et pour les deux jeunes femmes. On se voit très bientôt, je vous le promets. Je leur fis un sourire et un clin d’œil avant de m’éclipser, ne leur laissant pas le temps de prononcer le moindre mot. J’étais moi-même encore sous le choc, j’allais partir oui, mais pas l’esprit tranquille, tout ce que j’avais en tête c’était de savoir qui j’allais choisir, avec qui je me verrais passer le restant de mes jours. La décision la plus difficile de ma vie trônait au-dessus de ma tête et cette épée de Damoclès était si dangereuse que j’aurais tout donné pour revenir quelques mois auparavant et régler la question avant de m’engager dans un mariage où je n’étais même pas certains de vouloir être. J’étais complètement coincé et quel que soit l’issue que je choisissais je savais qu’au fond quelqu’un souffrirait. En tout cas pour le moment, c’était moi qui avais le cœur déchiré et je ne souhaitais cela à personne, pas même à mon pire ennemi.
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyDim 24 Fév - 22:50

Il était temps. Les larmes, sèches sur leurs joues, n’ayant jamais osé véritablement couler sur le visage de porcelaine de la rowen-glaswell, devaient s’effacer, enfin. Cette confrontation, ces mots enfin projetés l’une contre l’autre, seules armes dont elles disposaient pour blesser l’autre, seuls instruments capable d’essayer de faire comprendre cette vérité qui était bien plus complexe qu’elles n’avaient osé l’imaginer. Toutes les cartes sur la table, la fin se profilait enfin à l’horizon. Pourtant, même si elle souhaitait plus que tout voir cesser la source de ses tourments depuis de trop nombreuses années, elle sentait qu’elle ne connaitrait pas cette fin qu’elle avait osé imaginer, lors de ces instants de faiblesse où elle sentait ses lèvres posées sur les siennes, dans ces instants où, comme par le passé, ils semblaient ne former qu’une seule et même personne, indestructible, capable de surmonter tous les obstacles. Non, ils n’auraient pas cette fin qu’elle avait tant souhaitée, sept années plus tôt, alors que ses mots prononçaient pour la première fois les mots interdits, qui, depuis, n’avaient plus jamais osé franchir ses lèvres. Même si, la partie rationnelle d’elle-même était censée avoir réalisé cela depuis longtemps, le Levy-Carcenac, et tous les événements des dernières semaines, l’avaient sans doute empêché de réaliser l’impact de toute cette situation. Cependant, alors que les mots de plus en plus acerbes de la brunette, l’épouse de son meilleur ami, pire ennemi, de son lc, la frappaient en plein visage, tentative vaine pour essayer de la blesser, elle le réalisait enfin. Que le monde s’écroulait et qu’elle n’y échapperait pas. Qu’il lui échapperait, pour de bon, sans doute, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Le contrôle lui avait depuis bien longtemps échappé, situation qu’elle ne pouvait supporter, pourtant, elle tentait de sortir tous les mensonges, ce tissu de mots qu’elle avait toujours été si bien capable de tisser, à l’attention de Meleya, sachant pertinemment que cette dispute était vaine. Question de principe, elle ne pouvait laisser cette coincée prendre le dessus, avec ses arguments de pacotille, qui ne faisaient que frapper l’armure de la blondinette sans pour autant réussir à s’y infiltrer. Seul lui en était capable, celui qui viendrait finalement mettre un terme à cette dispute. Elle ne prétendait pas connaître cette intruse, cette tâche qui s’était posée sur la toile déjà bien abimée de leur relation, et d’ailleurs, elle ne le souhaitait pas. « Oh, j’en ai aucunement l’intention. Cela dit, merci pour la petite explication, je comprends maintenant pourquoi tu es si coincée. » Toute cette salive gaspillée pour une pauvre cruche qui ne saurait jamais répondre correctement à ses arguments, et rendre cette bataille un minimum intéressante, oh, un soupir de déception s’éclipsa de ses lèvres pincées. L’alpha semblait se voir pousser des ailes, à chaque argument qu’elle avançait. Son envol était aussi pathétique que le serait sa chute.

Le mensonge était peint sur son visage, des semaines après leurs prétendus adieux, lorsqu’il avait affirmé les séparer d’un océan, pour un temps indéterminé. Elle avait cru qu’ils ne se reverraient plus, s’oubliant une dernière fois ensemble, comme s’il ne s’était rien passé. Elle avait abaissé ses défenses, le temps d’une soirée ; croyant à son départ, elle l’avait laissé entrer et avait lâché les mots, cinq mots de merde, encore pires, sans doute, que ceux qu’elle avait prononcés sur ce toit, ce jour-là. I want you to stay. Désormais, ses prunelles azur fusillaient les siennes, les cinq mots toujours coincés en elle, poison auquel souhaitait plus que tout lui faire goûter, et le voir souffrir, enfin, comme il avait réussi à la faire souffrir. Tremblante d’une rage sans nom, envers cette brunette qui lui avait fait perdre la moitié de sa soirée, envers Gaulthier qui lui avait volé la moitié de sa vie et de son cœur, elle ne souhaitait plus qu’une chose, que cette fin arrive maintenant, sous ses ordres, sous ce choix qu’il était forcé de faire, là, maintenant. Il n’y aurait plus de ces éternelles fautes de timing qui avaient ponctué leur relation, puisque désormais, le timing était arrêté à cet instant, longtemps après le coucher du soleil, les bulles de champagne flottant en eux avec une légèreté qui était loin de caractériser cette situation. Il hésitait, ce qui ne faisait qu’accentuer son agacement, et la colère bouillant à l’intérieur. Ruiner un mariage, qu’est-ce que cette alliance de deux pères autour d’un verre de cognac était, en face de ce qu’ils avaient eu toute une vie durant ? Un énième soupir franchit ses lèvres, cependant elle tâcha de se contenir, détestant être à la place de celle qui attend son verdict, au lieu de le formuler elle-même. Des excuses, un départ, non, les mots devaient être de simples mensonges, encore une fois. Déstabilisée un instant, elle fronça les sourcils, échangea un regard perplexe avec Meleya, première fois qu’elle la regardait avec autre chose qu’une haine brûlante au creux de ses saphirs. Et dernière fois, sans doute. Au fond, elles se comprenaient, même si elles ne parviendraient jamais à s’entendre véritablement. Elles étaient dans le même bateau, coincées, entraînées au large puis abandonnées par la personne ayant pris une place capitale dans leur vie. Elle le connaissait sur le bout des doigts, le Levy-Carcenac, elle le connaissait si bien que, quel que soit le sentiment qu’il traverse, elle pouvait presque le sentir. Du moins, cela avait toujours été le cas, lorsqu’ils étaient les inséparables. Désormais séparés par le temps, et les mots qu’ils n’auraient pas dû prononcer, Autumn était incapable de se livrer à ce même petit jeu, incapable de compatir pour le seul dont, d’ordinaire, elle comprenait la peine. Un rire s’échappa à ses dernières paroles. Des excuses, et se racheter. Attendait-il le pardon ? Il avait sonné à la mauvaise porte. « J’en ai assez, de tes conneries, lc. Tu la connais parfaitement, la réponse. T’es juste trop trouillard. » Elle croisa son regard, une seconde, avant de l’éviter à nouveau, incapable de l’affronter pour cette fin qui n’était que trop difficile. Toutes les mauvaises raisons, pour Meleya et lui, leur mariage ne reposait sur rien d’autre qu’un vieux serment entre deux amis ; tous les mauvais moments, pour elle et Gaulthier, incapables d’avoir un timing idéal pour, enfin, concrétiser ce qu’ils souhaitaient tous deux depuis longtemps. Coincée entre passé et présent, il lui fallut quelques secondes avant d’intégrer les mots du jeune homme. Enceinte, sans doute le pire mot de toute la langue, huit lettres qui lui rappelaient à nouveau tout ce qui les avaient séparés, elle et le Levy-Carcenac, il y a quelques mois de cela. Le même scénario pouvait-il se répéter à l’inverse ? Non, non, ses ongles s’enfoncèrent dans sa paume, ses regrets de ne pas avoir bu bien, bien plus avant de commencer cette conversation s’empilèrent devant ses yeux, la rendant aveugle quelques instants à l’horreur de la situation. Ils ne pouvaient avoir un enfant, impossible. Bouillante à l’intérieur, visage froid en apparence, elle resterait debout même si son monde, celui qui avait longtemps été levy-carcenac+rowen-glaswell, s’effondrait autour d’elle. Lorsque Gaulthier, s’approchant finalement, elle frémit à ses premières paroles, révulsée par sa vision, mais ne pouvant arrêter le tonnerre grondant dans sa poitrine. Bien sûr, elle le connaissait par cœur, elle aurait dû le sentir arriver, pourtant, elle avait osé être faible, et naïve, une seule fois dans sa vie. Never, ever, again. Un rire s’échappa d’entre ses lèvres, bref, cruel, agacé, empilant toutes les émotions par lesquelles elle était passées cette nuit-là. I don’t wanna lose you. « Well, c’est un peu tard pour ça, LC, » lâcha-t-elle alors qu’il s’éloignait. S’il osait espérer qu’elle l’attendrait, il se trompait lourdement, et son pardon sera d’autant plus difficile à gagner. See you soon. Ces adieux n’étaient pas mouillés de larmes salées, mais emplis d’une amertume et d’une colère intarissable, avec la certitude que, la prochaine fois qu’ils se rencontreraient, tout serait différent. Même si elle n’avait jamais réalisé cela, la première fois qu’ils s’étaient quittés, après cette nuit sur le toit et les trois mots destructeurs ; désormais elle le voyait. Cette séparation, sans cesse, ces retrouvailles, éternellement changeantes...à chaque fois, le même scénario se répétait. Hormis cette fois. Elle regarda sa silhouette s’évanouir dans la nuit, réalisant que, cette fois, les retrouvailles seraient peut-être impossibles. “When she saw his face, she knew she was home. But now, she would never find home again.”

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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier Let’s put a smile on that face! ft Autumn & Gaulthier EmptyDim 3 Mar - 23:16


Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. Autumn - Gaulthier Meleya

❝ 9 000 pour la team FLORINY, parce que vous êtes les meilleurs, les liens les plus fous, parce qu'Autumn-Gaulthier-Meleya c'est certainement un trio de personnages que je surkiff et parce que Floriny les plus crazyyyyyy singing :plop:


    Toute cette conversation n'avait finalement, ni queue ni tête, et n'avait aucun intérêt. Nous tournions en rond plus qu'autre chose, et aucune explication ne sortait clairement de tout cela. Gaulthier était incapable d'exprimer clairement et ouvertement ce qu'il ressentait, par peur de vexer l'une d'entre nous, ou bien simplement parce qu'il ne savait pas encore quelle décision était la meilleure à prendre. Pourtant, il allait bien falloir qu'il prenne une décision parce qu'une telle situation n'était simplement pas possible à tenir. Qu'il choisisse Autumn? Très bien, je l'accepterais dignement, et nous finirons notre mariage comme il se doit, dans la dignité et le respect de l'autre. Du moins, j'espérais bien que c'est ainsi que cela se finirait. Je n'avais clairement pas envie que nous finissions dans un conflit, d'une part parce qu'un scandale comme celui-ci serait clairement embêtant pour ma famille et pour l'image que les Ivanova voulaient donner à leur pays, mais d'autre part, parce que ce n'était pas dans mon crédo de créer un scandale - mis à part ces deux bals où j'avais littéralement explosé - et qu'un scandale autour du mariage attirerait des masses de personnes. En somme, tout reposait dans les mains de Gaulthier, à lui de prendre une décision, rapidement de préférence. Honnêtement, je ne savais pas si j'étais contente ou non de cette nouvelle, dans la mesure où ce mariage, je ne l'avais jamais réellement désiré, j'avais seulement appliqué les désirs d'un père, père que je n'avais connu d'ailleurs. Au final, rien de tout cela n'avait été sous mon joug, et je me disais que cette situation, serait peut-être un moyen pour moi de me libérer de ce mariage. Tout cela je devais y réfléchir bien clairement, calmement, et attendre ce que m'annoncerait Gaulthier. Peut-être que je n'attendrais pas sa réponse, peut-être que finalement je prendrais cette décision moi-même, avant même qu'il n'ait à le faire. Parce qu'au final, Gaulthier m'avait trompé avec Autumn, et pour une croyante comme moi, la fidélité était une vertu indispensable pour que le mariage fonctionne. « Non c'est sur, tu ne peux pas choisir comme ça. Tu aurais peut-être du y réfléchir en temps et en heure tu sais, avec que l'on s'embarque là dedans. Et puis un coup de tête n'a jamais été très bon. La preuve. » Et je me tournais vers Autumn, posais ma main sur sa nuque et plaquais un baiser sur ses lèvres, fougueux et plein de rage, dans le seul but de faire enrager Gaulthier. Je relâchais mon étreinte, et repoussais la iota d'un geste. « Tu sais quoi? On a pris la décision à ta place, on va se mettre ensemble et plus de choix à faire pour toi, ce sera plus simple non? » Lâchai-je d'un ton sec et agressif, tout en me munissant d'un verre de champagne, que j'avalais cul sec. Gaulthier m'avait clairement énervée, agacée, et j'espérais bien qu'il avait compris. Il affichait une mine surprise, tout comme Autumn, et en même temps, pas tant que cela. Elle ne semblait même pas agacer ou surprise de mon geste, mais plus compréhensive que je ne l'aurai cru. C'était tout à fait normal à vrai dire, puisqu'elle était dans la même situation que moi, et même si elle était la méchante, la maîtresse, elle restait malgré tout une femme amoureuse, et je ne pouvais pas nier cet élément. Je me calais alors contre une rambarde derrière moi, et attendis patiemment que quelqu'un dise quelque chose. Ce fut alors Gaulthier qui prit la parole, et ce qu'il dit - ou plutôt accusa - ne me plus guère. Il déclara avoir trouver un test de grossesse dans notre salle de bain, et ne comprenait pas pourquoi je ne lui avais rien dit. Autre surprise, il me demanda si j'étais toujours enceinte. Après ma fausse couche, après l'état dans lequel cela m'avait mise, il osait encore me demander si j'allais en venir à un avortement? A croire qu'il ne me connaissait définitivement pas. « Tu oses me demander si je suis toujours enceinte? Alors que tu sais pertinemment que ma religion m'interdit même de considérer l'avortement comme un acte décent? Alors même que tu sais que j'ai très mal vécu ma fausse couche l'été dernier? Sincèrement Gaulthier, je ne m'attendais pas à cette question venant de toi. Ce test ne m'appartient pas, c'est celui d'Aurea. C'est pour cela qu'elle a quitté la ville, parce qu'elle est enceinte et qu'elle voulait élever son bébé en Italie. Contrairement à toi Gaulthier, la confiance est quelque chose en laquelle je crois, et si j'avais été enceinte, je te l'aurai dit. » Claquai-je dans un rictus assassin. Il me regarda, à la fois surpris et déçu de mon attitude, peut-être déçu de ne finalement pas devenir papa, ou déçu que je n'ai pas pêché, et donc qu'il aurait pu me blâmer pour cela. Non, je ne savais pas pourquoi il semblait déçu, mais au fond, je m'en contre fichais totalement vu le comportement qu'il avait pu avoir en ce moment précis. Quelques instants plus tard, Gaulthier partit, déclarant qu'il préférait réfléchir à tout cela posément, sans vraiment se prendre la tête, et pour ainsi pouvoir prendre une décision décente, et non pas dans la précipitation. Soit, qu'il le fasse si c'était ce qu'il désirait, mais je ne comptais pas rentrer ce soir comme il le voulait. Ce soir, j'entendais bien passer la soirée avec Nélye, au moins elle saurait me divertir, et me changer les idées, ce qui me ferait le plus grand bien, c'était indéniable. Je me retrouvais alors seule avec Autumn, ne sachant trop quoi dire ou quoi faire, ne sachant si je devais la frapper ou bien la remercier, j'étais perdue. La seule chose qui me venait à l'esprit était ce baiser qui nous avait unit un peu plus tôt dans la soirée, baiser impulsif, mais baiser du pêché, que j'allais surement regretté encore longtemps. « Désolé pour le baiser de tout à l'heure… Je ne sais pas ce qui m'a traversé l'esprit, mais je crois que c'était un peu ma façon à moi de punir Gaulthier, pour ce qu'il nous fait subir en ce moment. Ne t'inquiètes pas, ça ne se reproduira plus, loin de là. » Déclarai-je dans un souffle, à la limite du ton solennel. Je ne savais pas trop ce qu'elle comptait répondre, ou même si elle allait me répondre, mais toujours est-il que je la regardais une dernière fois, avant de tourner les talons, et de retourner vers Nélye, qui je l'avais vu depuis un moment, me dévisager, inquiète de voir tout ce qui se tramait entre nous trois. Je n'avais aucune idée de comment j'allais pouvoir lui expliquer tout cela, ni même aucune idée de le manière dont j'allais pouvoir gérer ces nouvelles. Tout mon monde s'était écroulé ces jours ci, entre autre avec le départ d'Aurea, mais aussi avec ce retournement de situation, cette nouvelle que Gaulthier venait de me balancer dans la face avec Autumn. J'avais déjà grandement muri au moment où j'avais appris qui j'étais réellement, qui était ma famille et de quel pays j'étais, mais aujourd'hui, j'allais entrer réellement dans le monde adulte, le vrai monde adulte, celui qui te bouffe et te consume, celui qui te fait douter à chaque instant. J'avais cru que le mariage allait être cette étape là, mais en réalité, il s'était révélé être une étape intermédiaire, et j'allais devoir m'habituer à un tout autre niveau de vie…
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