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(avery) + three words, eight letters.

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MessageSujet: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptyMer 19 Déc - 18:29

“ Three words, eight letters. Say it, and I'm yours.”
Le visage rieur et malicieux, Remy sirotait un cocktail lors de la soirée organisée plus ou moins secrètement entre plusieurs dortoirs et chambres, désireux de remettre un peu de bonne humeur au sein de Berkeley. La cohabitation n'était pas aisée, tout le monde en pâtissait et les plaintes allaient bon train. Les sigmas étaient parmi les plus fervents protestataires, et lorsque l'idée d'une soirée germa dans les esprits et remonta jusqu'à ses oreilles de présidente, elle n'avait pas eu le cœur à refuser. Certes, le bal de Noël approchait et leur donnerait une bonne occasion de célébrer, mais ils voulaient quelque chose de plus : quelque chose de simple, de joyeux, en comité restreint, sans le faste et le glamour du bal à venir (même si son cœur de petite fille romantique se serrait à l'idée d'étrenner une robe somptueuse pour l'occasion). Tous ceux désireux de participer s'étaient réunis dans la salle commune, et le bruit attira d'autres personnes qui se joignirent à l'événement. Remy saluait les uns et les autres, qu'elle les connaisse ou non lui importait peu à vrai dire. Le maître mot de la nuit était les rencontres et la bonne humeur, et c'était précisément ce qui se passait. En l'espace de deux heures, elle avait parlé à plus de gens d'autres confréries qu'en deux ans à Berkeley et si elle était certaine de ne pas adresser la parole à tous à l'avenir, elle envisageait sérieusement de faire plus ample connaissance avec d'autres. Son regard se posa sur Peter, dans une discussion animée avec des Iotas. Probablement parlaient-ils de sport, à en juger par les grands gestes et les soupirs agacés. Elle esquissa un sourire. Sa vie était parfaite, ou presque. Tout rentrait enfin dans l'ordre, plus d'Avery à l'horizon, un nouveau garçon côté cœur, son rôle de présidente de confrérie, et le fait qu'elle continue à pratiquer la musique régulièrement, partageant régulièrement des bœufs avec Reagan et leurs guitares. Oui, à bien des égards, elle était une fille chanceuse et ne se plaignait certainement pas de tout ce qui lui arrivait. Elle avait bien assez ramé pour en arriver là et se contentait parfaitement de sa vie. Elle ne représentait pas l'élite de l'école, mais cela n'avait jamais été un objectif pour elle, elle sortait avec quelqu'un qui, sans être parfait, lui convenait très bien, et surtout, surtout, elle avait cessé de croire qu'Avery était l'homme fait pour elle (ce qui lui avait pris la bagatelle d'un an à compter de leur rupture). Peut-être voyait-elle la vie en rose parce qu'elle entamait son cinquième verre et que son humeur s'en trouvait grandement changée, mais dans tous les cas, peu importe le motif, le but était atteint : le monde de Remy Bradford-Duma enfin remis sur son axe, elle n'avait désormais plus de raison de ne pas sourire sans arrêt. On lui posa une question qui la sortit de ses pensées et à laquelle elle répondit par un vigoureux hochement de tête. A vrai dire, elle ne savait pas trop à quoi elle acquiesçait mais tout le monde se trouvant dans le même état qu'elle, cela n'avait pas grande importance. On lui pointa quelqu'un du doigt et elle tourna la tête un peu trop rapidement et se sentit un peu déstabilisée. Elle ouvrit de grands yeux en regardant le dernier arrivé à leur petite sauterie. Evidemment, en Gamma qui se respecte, l'absence d'Avery à une soirée aurait été plus que suspecte. Son regard balaya le plafond. Sa vie n'était pas parfaite si Avery se pointait dans tous les endroits où elle se trouvait. Elle lui adressa un regard froid, avant d'avaler une nouvelle gorgée de son cocktail. Elle savait qu'il l'avait vue, lui aussi, mais décida de s'en moquer royalement. Il avait loupé le coche, his loss. Il lui aurait suffi de quelques mots pour qu'elle ne décide pas de le rayer entièrement de sa vie mais comme à son habitude, il avait été incapable d'être sérieux ne serait-ce que quelques secondes et lassée, elle avait fini par partir. C'était du Avery tout craché, dès qu'il fallait de l'implication et des sentiments, il n'y avait plus personne. Alors il l'avait perdue, pour de bon cette fois, et elle avait choisi de s'investir pleinement dans sa relation avec Peter, sans plus culpabiliser à l'idée d'oublier enfin le Gamma et sans craindre les regrets. Plus maintenant. Elle croisa le regard de Peter, inquisiteur. Lui aussi avait remarqué les échanges silencieux entre les deux, et pour partager le même dortoir, elle savait qu'Avery n'était pas tout à fait le plus grand fan du nouveau couple. Peter lui posa une question, par un seul mouvement de tête. Elle acquiesça et se leva du canapé dans lequel elle était profondément enfoncée. Prendre l'air et ne pas voir Avery, c'était une bonne idée. Le Iota prit de l'avance, et elle le vit sortir de la Résidence Victor Hugo. Elle s'apprêtait à faire de même et le rejoindre, mais alors qu'elle allait franchir à son tour les portes, elle entendit une voix qu'elle aurait pu reconnaître entre mille. Evidemment. C'était trop lui demander que de la laisser tranquille. Apparemment il n'avait pas du intégrer leur dernière entrevue. Fini. Elle en avait fini de lui et de leur histoire malsaine. Elle se retourna, sourcils froncés, visage empreint d'un agacement flagrant. Elle croisa les bras sur sa poitrine, le mettant au défi de lui dire quoique ce soit. « Avery. T'en as pas marre de gâcher toutes mes soirées ? » questionna-t-elle en levant les yeux au ciel. « Qu'est-ce que tu me veux encore ? »

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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptyJeu 20 Déc - 20:40

Je n’en pouvais plus. Carrément. Je voulais réintégrer le pavillon Gamma tout de suite. J’en avais plus que marre de cette situation, plus que marre de mes compagnons de dortoir. Car franchement, on pouvait dire que j’avais tiré le gros lot. Même si Remy ne faisait pas partie de mes compagnons d’infortune, j’avais eu l’immense plaisir d’apprendre que j’aurais à mes côtés son nouvel amant ainsi que ma future ex-petite amie Reagan, si toutes fois on peut appeler notre relation ainsi. Le nouveau chien et la meilleure amie. Je regrettais presque de ne pas être tombé dans le même dortoir que Remy tellement je les détestais les deux. Peter, bah parce que c’était Peter et que de toutes façons je finirai tôt ou tard par l’assassiner et notre Reagan nationale parce que d’une, elle et moi n’étions pas en très bons termes depuis quelques temps et de deux parce qu’elle pactisait avec l’ennemie. La Sigma et moi entretenons une relation assez … particulière. En effet, pour les besoins de notre vie professionnelle respective, nos producteurs et agents avaient eu la grandiose idée de nous mettre en couple. Il parait que c’est plus vendeur. Ni une ni deux, nous nous étions exécutés. Sauf que voilà, quelques mois après cette décision et après beaucoup de scènes à jouer les faux couples devant les paparazzis, nous ne nous supportions plus. Nous avions même prévu du moment de notre séparation officielle. Enfin, jusqu’à ce que le doyen intervienne pour nous mettre dans le même dortoir. Il fallait donc que je la supporte quelques semaines de plus et croyiez moi, ça ne m’enchante pas plus que ça. Finissant de me préparer un peu comme je le pouvais, confort minimum oblige, je pris quelques instants plus tard la direction de la petite fête organisée par plusieurs dortoirs. M’immiscer dans une fête à laquelle je ne suis pas forcément invité ? Ça ne me pose pas le moindre problème. Ça aurait pu me poser un problème puisque je sais que Remy est là, mais en fait non. Lors de notre dernière rencontre, elle avait essayé de me prendre par les sentiments, mais ça n’avait pas marché. Je ne suis pas du genre à revenir sur mes décisions. Et pourtant ce soir, quelque chose m’attirait ici. Je ne sais pas quoi, mais je savais que j’avais la folle envie de me retrouver à ses côtés. Une envie comme je n’en ai rarement eu avant aujourd’hui. Arpentant les couloirs de la Victor Hugo’s residence, j’entendis quelques bruits qui m’indiquèrent le lieu de la soirée. Je m’approchais, soudain anxieux. Je n’avais jamais dit à personne que je l’aimais, pas même à Remy. De toute façon, lorsque nous étions ensemble, les mots n’avaient pas d’importance. Seul le regard comptait. Mais maintenant tout était différent et j’avais – enfin – compris que me passer d’elle était difficile. Seulement je ne pouvais faillir. Dire que l’on aime quelqu’un c’est un peu se soumettre à lui, redouter qu’il nous dise le contraire. Voilà peut-être là ma plus grande crainte. Car je savais que je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Je prenais un malin plaisir à la voir outrée devant mon attitude, à la voir triste car je l’ai quitté. Sauf que je sentais un changement ces derniers temps. Comme si elle n’avait plus envie de moi, comme si elle s’en fichait de ma petite personne. Je ne pouvais tolérer cela. Remy resterait à jamais Remy. Qu’elle le veuille ou non d’ailleurs. Alors mes pas se faisaient hésitants et ce qui devait arriver arriva. Un regard. Froid. Très froid même. Il me renseigne sur le fait que je ne suis pas le bienvenue ce soir. Ça, ça ne change pas de d’habitude alors ce n’est pas cela qui me fera reculer. Ni même le fait qu’elle commence à prendre la fuite par une autre sortie que celle devant laquelle je me trouve. Je me précipite, bousculant quelques personnes au passage, et me trouve à quelques mètres d’elle au moment où elle passe le pas de la porte. « Remy ! » Son corps se fige. J’ai eu ce que je voulais. Elle se retourne, visiblement complètement remontée contre moi. Elle me fait comprendre qu’elle n’a plus besoin de moi rien que par son regard. Sauf que moi, je n’abandonne pas, je ne suis pas comme ça. « Toutes tes soirées ? A croire que je suis derrière toi 24 heures sur 24 … » Je parle doucement, calmement, comme ça ne m’est pas arrivé depuis si longtemps. D’habitude, nos échanges se limitent à des paroles blessantes, lancées sur des tons sarcastiques qui se veulent dévastateurs. La plupart du temps ça marche d’ailleurs. Elle me mettant en rogne à propos de Lenny, moi à propos de Valentina. « Je crois que dernièrement j’ai compris … plusieurs choses. Toi … moi … » C’était sorti tout seul, je ne m’y étais pas préparé. Je priais pour que personne ne me voie bafouiller de la sorte, ça ne me ressemblait pas. Il fallait croire que Remy avait vraiment une drôle d’emprise sur moi, une emprise que j’aimais et que je détestais à la fois. Je regrettais notre amour, parfois sauvage parfois tendre, qui nous avait liés il y a plus d’un an maintenant. Peut être que je le regrettais un peu trop d’ailleurs. Mais ça, je n’y pouvais plus rien maintenant que j’avais lancé cette mini bombe qui, j’en suis sûr, n’allait pas manquer de remuer ma Sigma préférée.
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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptyJeu 20 Déc - 23:18

Le visage fermé, le regard froid, elle observait Avery, posté face à elle. Elle ne l'avait jamais vu aussi sérieux, aussi... sincère. Elle n'avait pas l'habitude ce genre de comportement, lui qui se montrait toujours si arrogant. Une petite, infime partie d'elle ne pouvait s'empêcher d'être troublée mais la voix de la raison dans son esprit lui soufflait que sincère ou non, cela ne changeait rien. Elle avait pris sa décision et peu de choses auraient pu lui faire changer d'avis. Peu de choses... et surtout rien qu'Avery soit capable de faire. Elle lui avait pourtant laissé la chance de tout lui avouer, de la récupérer et il l'avait balayée d'une remarque moqueuse. Elle lui avait laissé la chance de lui dire qu'il l'aimait et au lieu de cela, il lui avait ri au nez, à la limite de déclarer qu'il ne l'aimait pas, qu'il ne l'avait jamais aimée, qu'elle était bien trop stupide d'avoir pu ne serait-ce que l'imaginer une seconde. Avery était Avery, un petit con bien trop arrogant et supérieur. Et pourtant, il restait là face à elle avec une timidité et un manque d'assurance qu'elle ne lui connaissait pas. Même son sarcasme était léger, lui qui excellait pourtant en la matière d'ordinaire. Les quelques mots qu'il murmura, penaud d'un tel aveu, lui arrachèrent un regard hébété. Lui comprendre plusieurs choses ? Vraiment, et qu'est-ce que cela aurait bien pu être, qu'il était un imbécile de l'avoir laissée filée, qu'elle était trop bien pour lui, qu'il avait tort et qu'il s'en morfondait ? En temps normal elle aurait jubilé de le voir aussi faible face à elle – pour une fois que les rôles étaient inversés – mais cette fois, elle se contentait juste de l'observer avec toute la tendresse dont elle était capable. Il était Avery, oui, mais il était aussi celui dont on ne se défaisait pas si facilement. Un sarcasme lui vint à l'esprit, et malgré l'envie tentante de le laisser franchir ses lèvres pour enfoncer six pieds sous terre le Gamma, elle se contenta de l'intimer à poursuivre. « Et... ? » Sa patience avait ses limites et Peter était sans doute en train de l'attendre à l'extérieur avec une pointe d'agacement. C'était l'occasion ou jamais qu'Avery saisisse sa chance. Elle l'écouta avouer ce qu'il n'avait jamais fait auparavant. Il avait peur. Peur qu'elle ne veuille pas de lui s'il s'offrait entièrement à elle, peur qu'elle ouvre les yeux sur lui. Avery qui admettait qu'il avait peur et qu'il n'était pas qu'un con arrogant ? Noël avant l'heure. Mais elle n'eut même pas le cœur à se moquer tant il semblait sincère. Elle se contenta de l'observer avec ses grands yeux clairs, attendant la suite. Ce n'était pas de ça dont elle avait besoin. Elle avait choisi Peter, mais tout pouvait encore basculer, tant elle se montrait incertaine et volatile dans ses sentiments. Il était son premier amour et avec une telle confession, quelque part dans son cœur, quelque chose se remit à battre pour lui, à moins qu'il n'ait jamais cessé de le faire, et qu'elle ait simplement voulu le masquer. Son aveu était beau, mais ne suffisait pas à l'empêcher de choisir le Iota. Elle détourna la tête sans répondre, prête à repartir sans même avoir dit quoique ce soit. « S'il te plaît, pars pas avec lui. » Elle haussa les sourcils, surprise qu'il ait l'audace d'une telle demande. Quelques mots balancés comme ça, avec des semaines de retard, n'allaient pas la faire rester. Sa confession n'avait aucune valeur, s'il ne confessait pas autre chose, ce qu'elle avait voulu lui faire dire à la soirée des Omégas et ce qu'il avait refusé de le faire, mettant sa fierté en avant, avant ses sentiments. Il avait loupé le coche. Elle lui avait offert l'occasion sur un plateau d'argent et il s'en était moqué royalement. Elle voulait l'entendre dire, au moins une fois, qu'il admette ce qu'il avait jusque alors été incapable d'admettre. « Pourquoi ? Donne-moi une raison, et une raison qui tienne la route. » Sa voix tremblait, son cœur et son cerveau en pleine lutte pour savoir qui prendrait le dessus. Elle le sentait lui aussi en pleine lutte entre ses désirs et son égo sur dimensionné qu'il était incapable de ranger. Elle leva les yeux vers lui, attendant sa réponse. « Et pas une raison à la Avery. La vraie raison. Celle qui m'empêchera de partir. » Il semblait confus, ne sachant pas quoi répondre à cela. Pourtant, c'était évident, n'importe qui de sensé aurait compris où elle venait en venir. Elle lui offrait l'ultime opportunité de l'avoir, une opportunité qui ne dépendrait que de lui et de ce qu'il s'apprêtait à dire. Il secoua la tête, ne comprenant pas. « Deux mots, sept lettres. Dis-les, et je suis à toi. » confia-t-elle enfin dans un murmure. Si avec ça, il ne voyait toujours pas où elle voulait en venir. Ses prunelles trahissaient à la fois l'anxiété et l'espoir liés à sa réponse. Elle avait attendu qu'il le lui dise, des semaines, des mois durant. Pas une seule fois ces mots n'étaient sortis de sa bouche, le je t'aime final, celui qui voulait tout dire car trop rarement prononcé. Cela ne tenait qu'à lui. Deux mots, sept lettres. C'était aussi simple que cela.
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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptySam 22 Déc - 1:03

Je n’arrivais pas à mettre de mots sur ce que je ressentais pour elle. Mon affection pour Remy me prenait totalement de cours ces derniers temps. Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Ce n’était pas du tout dans mes habitudes d’être préoccupé à cause d’une fille. En général je n’en ai que faire de ce qu’elles peuvent penser de moi, de ce qu’elles peuvent avoir comme souvenir avec moi. Mais là, encore une fois, on parlait bien de Remy. Encore et toujours cette Remy. En même temps, je l’avais un peu cherché. C’était moi qui était venu la rejoindre sur la côte Ouest, lassé de ne pouvoir l’enterrer plus bas que terre. Et aujourd’hui je payais les pots cassés. Je me retrouvais dans la peau de l’un de ces hommes niais et amoureux que je déteste pardessus tout. Mais il parait que l’on ne peut contrôler ses sentiments, surtout en matière d’amour. J’essayais de lutter, j’essayais de me retenir. Je ne voulais pas me retrouver face à elle, mon cerveau ne voulait pas … à l’inverse de mon cœur, force est de le constater. Je ressentais quelque chose d’assez étrange. Je n’avais jamais aimé quelqu’un à ce point-là. Je crois que je pouvais même affirmer que je n’avais jamais aimé quelqu’un à par elle. Remy était, à tout point de vue, une exception. De par sa beauté elle rayonnait mille fois plus que toutes les autres femmes se trouvant dans une pièce, et je ne parle pas de ses autres innombrables qualités que je n’énumèrerais pas, de peur de passer une fois de plus pour un niais. Bon sang, j’ai une fierté à garder. Je savais que cette fierté, me faisait défaut. Sans elle, j’étais pratiquement certain que cela ferait bien longtemps que la Sigma et moi serions ensemble. Mais non, je préférais rester derrière cette carapace. Elle est là depuis bien trop longtemps pour qu’elle ne s’enlève d’un simple revers de la main. Ce sera avec ma carapace ou sans moi. De toutes les manières, je n’avais pas grand espoir sur l’issu de notre entrevue … quand on voit comment s’est déroulée la dernière. Dans tous les cas, je n’allais pas tarder à être fixé puisque déjà je l’apercevais. En fait, en entrant dans la pièce, je n’avais vu qu’elle. Elle aussi, d’ailleurs. Mais quelque chose me dit qu’elle n’était pas aussi contente de me voir que moi je ne l’étais. Je lui cours après. Voilà encore quelque chose qui ne fait pas partie de mes habitudes. Je la hèle. Elle s’arrête, dieu merci. Son regard est dévastateur et je comprends tout de suite que la tâche ne va pas être simple. Je veux me rétracter, après tout je reste Avery Richard-Young : l’homme sans cœur, mais je ne peux pas. Quelque chose m’en empêche. Au lieu de lui balancer une saloperie à la gueule et de regarder son visage décomposé, je lui sers une phrase vague mais qui veut tout dire. Je la supplie. Première fois que ça m’arrive. Je ne veux pas qu’elle parte avec Peter. Je veux qu’elle vienne avec moi, je veux que l’on reprenne là où nous nous en sommes arrêter il y a de cela un peu plus d’un an. J’ai peur. Peur de sa réaction, peur du regard des autres, peur des mots que je suis sur le point de prononcer. Je me fige. Elle me pose une question. Impossible de répondre sur le coup. Mon corps ne répond plus. Je n’arrive plus à faire un geste, mon regard se perd dans le sien. Et bizarrement je me sens bien comme si sa seule présence suffisait à me réconforter. Elle veut une raison. Une raison pour rester face à moi, pour rester à mes côtés, peut-être pour de nombreuses années. Je sais exactement ce qu’elle veut. Ces quelques mots qui allaient l’amener au paradis, elle et moi. Elle prononce la phrase fatale. Celle qui me fait clairement comprendre que je n’ai qu’à faire un petit effort pour être l’homme le plus comblé du monde, remballer sa fierté une demi secondes pour prononcer deux petits mots… « Je … » Je sens une larme couler sur ma joue. Je n’arriverais jamais à prononcer ce que mon cœur pense au plus profond de lui. Au fond, je le sais depuis le début que ça ne sortira pas. Mais pourtant j’essaie, je réessaie même. « Je … » Le second mot ne sortira jamais. Les secondes s’écoulent et je vois son regard changer. Parce que ce dernier était devenu impatient, maintenant il est devenu désespéré. Si elle me voulait, il fallait m’accepter comme je suis, parce que de toute façon je n’arriverais jamais à dire ces quelques mots, que ce soit à elle ou à n’importe qui d’autre. Sur ce point, Remy ne pouvait pas se considérer comme au-dessus du lot. Je redoute sa réaction. Merde Remy, j’ai versé une larme pour toi, j’ai dit des choses que je n’aurais jamais pensé dire avant … Accepte moi comme cela … Cela faisait plusieurs dizaines de secondes que je ne clignais pas des yeux, toujours captivé par la Sigma. Mes yeux devaient briller tellement je sentais les larmes monter. Et moi je restais là, devant elle, luttant toujours pour essayer de sortir ces deux petits mots de ma bouche. Impossible.
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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptyDim 23 Déc - 15:36

Elle l'observa et son cœur manqua un battement lorsqu'elle vit, pour la première fois depuis qu'elle l'avait rencontré, une larme couler sur sa joue. Ainsi donc, Avery Richard-Young avait bel et bien un cœur, caché quelque part sous une montagne d'orgueil mal placé. Sa demande était simple. Deux mots, sept lettres, et elle ne partait pas. C'était ridicule, au fond, qu'est-ce que ces deux petits mots pouvaient changer à leur relation déjà trop compliquée ? Les mots ne comptaient pas, seules les actions avaient un impact, mais elle désirait si ardemment qu'il les prononce qu'elle en oubliait toute logique. Si seulement il faisait l'effort d'enfin avouer ses sentiments ouvertement, ce dont elle commençait à douter en le voyant peiner à les dire. Preuve que les mots eux aussi avaient un impact, peut-être autant que les gestes, au final. Il aurait pu la prendre dans ses bras et l'embrasser qu'elle n'en aurait pas été rassurée pour autant. S'il lui disait je t'aime, alors il se mettait à nu devant elle (et de façon tout à fait métaphorique cette fois) alors elle n'aurait plus peur qu'il lui fasse du mal, parce qu'elle aurait le moyen de lui en faire encore plus. Son cœur se serra à le voir si malheureux, incapable de les prononcer, mais elle ne voulait pas céder et accepter de revenir alors qu'il l'avait brisée en mille morceaux. Elle voulait qu'il souffre un peu, juste assez pour qu'il ressente une partie infinitésimale de l'enfer qu'il lui avait fait vivre. Qu'il lui faisait vivre. Il ne pouvait pas se contenter de la laisser partir avec un autre, tout comme il ne pouvait pas être simplement avec elle. Il lui faisait du mal et s'en sentait fier, qui plus est. Mais elle ne lui laissait plus cette opportunité, à présent, c'était elle qui reprenait l'avantage sur lui, qui redevenait la pièce maîtresse de leur relation, c'était elle qui avait le choix. Elle n'était plus dépendante de lui et de ses attentes. Rôles inversés, et malgré cela, elle ne se complaisait pas à le voir malheureux, contrairement à ce qu'elle pensait. Au contraire, elle ne s'en sentait que plus coupable et là résidait la grande différence entre les deux : elle ne voulait pas qu'il lui appartienne corps et âme, elle voulait qu'il soit heureux, malgré leur histoire. Lui la voulait comme on veut un trophée, elle le voulait parce qu'elle l'aimait sincèrement. Il n'arrivait pas à le prononcer, elle le sentait trébucher sur chaque syllabe, désireux d'y parvenir sans jamais atteindre le but final. Son regard se fit plus triste, plus amer. Ainsi donc, il restait l'éternel Avery, incapable de ranger sa fierté de côté pour elle. Same old story again. Elle hocha la tête, accusant le coup de la déception. Une ombre de sourire vint décorer ses lèvres, ce genre de sourire doux amer, qui dit que l'on sait que c'est fini, qu'ainsi va la vie, qu'il est temps d'aller de l'avant. « Merci, c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre. » répondit-elle avec un aplomb qui ne lui ressemblait pas. La partie était finie, elle reprenait ses atouts et les offrait à quelqu'un d'autre. Plus de Richard-Young dans le paysage, et ce n'était pas faute de ne pas lui avoir laissé la possibilité de le faire. Mais s'il ne l'aimait pas suffisamment pour le lui dire de façon claire et simple, alors elle n'avait plus rien à faire là. « Au revoir, Avery. » Elle lui jeta un dernier regard avant de tourner les talons et de rejoindre Peter qui devait sérieusement se demander ce qu'elle pouvait bien fabriquer. Elle sentit son regard suspicieux sur elle et elle le balaya d'un sourire joyeux. Elle n'était plus triste. Elle avait autre chose à espérer maintenant, quelque chose qui n'avait plus rien à avoir avec le Gamma. A présent, elle s'occupait de son propre bonheur et la tâche était suffisamment ardue pour qu'elle y dévoue tout son temps. Elle avait fait son choix. Peter remportait la victoire avec mention. « Désolée, j'avais une dernière chose à régler » avoua-t-elle au Iota. Pure vérité. Elle venait de tourner la dernière page du chapitre Avery et se sentait prête à en entamer un autre, loin de son ombre néfaste.
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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptyMar 25 Déc - 20:48

Verrouillé, merci :plop:
les résultats sous peu :look:
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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. EmptyJeu 27 Déc - 19:06

corbeille
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MessageSujet: Re: (avery) + three words, eight letters. (avery) + three words, eight letters. Empty

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