the great escape
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wedding time. gaulthier, meleya, aurea.

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MessageSujet: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyDim 9 Sep - 17:28

D’un pas ferme et décidé je m’avançais devant l’immense miroir de mon tailleur préféré. J’aimais cet endroit. Je n’étais pas du genre à dépenser des cents et des mille en vêtements mais lorsque l’on avait affaire à une grande occasion, je savais mettre la main au portefeuille. En fait, il y avait beaucoup de grandes occasions dans mon milieu et forcément, je me retrouvais plus souvent ici que je ne le souhaiterais. Je me regardais, je me tournais, je marchais, ce costume m’allait à la perfection. Le patron faisait ses dernières retouches, m’ajustait le col. Il décréta quelques secondes plus tard qu’il en avait fini avec moi et je pus passer à la caisse. Cela m’énervait de faire cet achat. Pas parce que cela me faisait sortir une somme d’argent, pas parce que j’avais horreur de porter des costards, mais je ne voulais pas le porter. Pas à l’occasion qui se présentait en tout cas. J’aurais aimé ne jamais aller à ce mariage. J’aurais aimé qu’il n’existe pas. Je n’avais encore jamais réfléchi à la manière dont je souhaitais me marier. Seule la personne qui dira « oui » à mes côtés est connue : Perdita. Mon avenir, mon futur, je voyais tout avec elle. Tous mes projets se faisaient en fonction des siens. Nous sommes, certes, immensément riches mais je ne suis pas sûr qu’un mariage fastueux, dans un merveilleux château en Italie, soit ce que nous recherchons. De l’intimité, voilà ce qu’il nous faut. Les deux mariés, les deux témoins, et voilà on se marie. C’était juste cela qui m’importait : devenir le mari de Perdita. Elle était à présent toute ma vie, elle était tout à mes yeux et je ne trouvais même pas les mots pour dire à quel point je l’aimais. En tous les cas, il était certain que cela serait un mariage d’amour couronné de beaucoup de naissances. Je voyais déjà tous mes enfants autour d’une table, riant aux éclats. Le bonheur total, simple. Tout le monde connaissait mon côté sombre, mon côté imbus de moi-même, mon côté égoïste. Mais ce côté je le réserve pour les parties publiques, en privé je suis une toute autre personne. Pourquoi avais-je cette double face ? Peut-être est-ce cette carapace que je me suis forgé après mon accident, après cette terrible perte de mémoire où il a fallu que je reprenne tout de zéro. Et lorsque je me suis mis la haute société californienne dans ma poche, il fallut que je trouve des moyens de défense contre ces hypocrites de première. Il était totalement impossible pour moi qu’ils fouillent dans mon passé sinon ils trouveraient des choses qu’ils ne pardonneraient pas, comme par exemple le fait d’avoir vécu comme un mendiant, d’avoir été militaire, pendant de nombreuses années. Isaac Harros est en fait un nouveau riche, ancien roturier. Vous imaginez ? Le scoop de l’année je vous dis. Sauf que moi je me plaisais dans ces soirées mondaines, je trouvais sympa de mentir, de se pavaner, d’exhiber ses dernières vacances, ses dernières acquisitions, d’inviter tout le gotha dans sa villa pour en mettre plein la vue grâce à une armée de domestiques. Pour moi c’était uniquement un jeu, je n’avais absolument pas besoin d’eux pour me faire de l’argent, c’était un loisir en quelques sortes. Si, au début ils m’ont servi à acquérir plus de contacts dans le monde de la finance qui a fait ma fortune, mais ça s’arrête là. J’avais déjà mes millions lorsque je suis arrivé à eux, on va dire qu’ils m’en ont fait gagner des dizaines en plus. Mais l’argent ne servait à rien si l’on n’avait personne pour nous rendre heureux. Ça, je l’avais compris lorsque j’embrassai Perdita pour la première fois, en cette fin de soirée du 31 octobre. Elle me laissa, et tout l’hiver je le passai à me tourmenter comme jamais. Mes millions ne purent me sauver de la dépression, une semaine à Aspen, des visites régulières dans les casinos de la région, rien. Mes millions fondirent jusqu’à ce que Perdita me sauve en acceptant de tenter quelque chose avec moi. Depuis, et même si je montre le contraire, je pourrais vivre avec deux mille dollars par mois que cela ne me gênerais pas, tant que je suis avec la Iota.

Le patron m’annonça ce que je lui devais et j’insérais ma carte bancaire dans la fente prévue à cet effet. Je ne voulais pas Gaulthier se marie, je ne le voulais pas. Depuis des jours je me répétais cela mais il n’y avait rien à faire, il était décidé. « Il le fallait » qu’il disait. Sauf que non, il ne le fallait pas. Cet acte n’allait avoir qu’une seule conséquence : le rendre malheureux et je ne voulais pas que mon meilleur ami soit malheureux. Je lui souhaitais une vie de bonheur avec la femme parfaite à ses yeux, comme moi j’avais trouvé Perdita. Mais non, visiblement il avait choisi la complexité en épousant Meleya qu’il n’aimait pas. Ne fais pas ça, Gaulthier, ne fais pas ça. Lui et moi ne nous connaissions pas spécialement depuis longtemps, six ou sept mois, mais il avait radicalement changé ma vie et m’apportant tous ces détails sur mon ancienne vie. Moi qui n’est plus de mémoire, il m’a tout raconté, tout détaillé, ma famille, mes amis, tout. Il est à présent la seule personne qui me rattache encore à mon ancienne vie et est, cerise sur le gâteau, mon meilleur ami. Ancienne vie ou pas, je ne peux plus me passer de lui, discutant quotidiennement avec lui de choses plus ou moins importantes. Nous étions là l’un pour l’autre dans les moments difficiles. Enfin, des vrais amis quoi. Et aujourd’hui il avait besoin de moi, contrairement à ce qu’il clamait haut et fort. J’entrais en trombe là où il était censé se préparer. « Ah enfin te voilà. » Je savais déjà ce que j’allais lui dire, j’allais le sermonner, lui dire que tout ceci n’était pas nécessaire, qu’il méritait une vie meilleure et une autre mariée. J’étais persuadé qu’au fond de lui il n’était pas heureux d’avoir à subir ce mariage arrangé et cela me rendait malade de savoir que mon meilleur ami n’était pas forcément heureux dans sa vie. Je lui souhaitais de vivre un jour ce que je vivais en ce moment. Je ne voulais pas qu’il souffre, mais il avait décidé de n’en faire qu’à sa tête en s’exécutant et en se mariant. Tu es têtu Gaulthier, et je n’aime pas ça du tout. « Au pire tu sais que je peux toujours te ramener chez moi et on se fait un après-midi entre potes. » Petite pause. Je sens que je l’exaspère. « Sérieusement Levy-Carcenac, quand est-ce que tu vas te rendre compte que ce n’est pas bien ce que tu es en train de faire. Qu’est ce qu’il va se passer ce soir ? Tu vas partir à l’autre bout du monde pour ta nuit de noce avec une fille que tu n’aimes pas ? Et c’est quoi l’étape suivante ? Tu vas l’engrosser ? Non mais arrête ton délire un peu, allez on se casse. » Je lui tenais la porte, si il le souhaitait nous pouvions nous échapper et il n’aurait plus jamais l’occasion de la revoir. Mais, bien entendu, j’étais certain qu’il ne voudrait pas mais qui ne tente rien n’a rien, dit le dicton.
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyJeu 13 Sep - 14:58

8:00 a.m... mon réveil venait à peine de sonner et je ne pouvais me résoudre à ouvrir les yeux, je savais que ce jour était spécial et qu'il n y avait plus moyen de faire marche arrière, mais le voulais-je même ? Non. J'étais assez serein à l'idée d'épouser Meleya car je savais que les choses seraient simples avec elle, je ne voulais plus d'une relation où l'on ne sait pas se dire les choses, où l'honnêteté rime avec silence comme j'avais pu le vivre avec Autumn, je voulais simplement aller de l'avant. Après un temps je me mis à scruter le plafond, aujourd'hui nous avions décidé de respecter la tradition et donc ma future épouse avait dormi avec sa soeur tandis que moi j'avais invité Isaac à la maison après une soirée plus que mémorable pour fêter mon enterrement de vie de garçon. Strip-teaseuse, bouteille de whisky hors de prix, du vin français importé d'un de nos vignoble, et pour couronner le tout, une partie de jeu vidéo en rentrant complètement torchés, ce qui avait provoqué plusieurs séances de fous rires incontrôlables car nous racontions purement n'importe quoi, je m'étais mis à faire un mélange d'anglais de français et d'allemand afin de perdre encore plus mon ami de toujours ce qui avait valu une belle photo de sa tête d'ahuri, photo qui resterait probablement dans les annales d'ailleurs. J'entrepris enfin de me lever, l'autre Epsilon était toujours en train de ronfler à mes côtés, je le poussais pour le faire tomber du lit. Eh grosse marmotte, je dois me marier aujourd'hui je te rappelle alors saute dans la douche et essaye d'avoir l'air présentable. Je riais légèrement avant de me diriger vers la cuisine pour prendre un café court et bien serré histoire de me réveiller instantanément, un sourire se forma sur mes lèvres car j'imaginais déjà Meleya s'avançant vers moi dans une robe magnifique, un grand sourire éclatant sur le visage qui me donnerait presque le vertige. Oui elle était bonne pour devenir ma femme, une fille vertueuse et en plus de ça de bonne famille, que demander de plus ? Peut-être l'amour, le coup de foudre ? J'avais arrêté d'y croire après mes désillusions avec la iota qui hantait mon esprit.

Une fois que Isaac ait fini de se faire belle, je sautais également dans la douche prenant bien mon temps pour réfléchir, pour décanter la situation une fois encore, j'étais rempli de doutes mais c'était l'apanage de tout futur marié après tout, je ne m'en faisais pas plus que ça. Je sortis une serviette autour de la taille avant de me diriger vers ma chambre pour enfiler un simple short et un t-shirt devant un Isaac incrédule. Oui je sais que tu préférerais me voir nu, mais je ne vais pas aller jusqu'à l'église en serviette pour tes beaux yeux mon pauvre. Je lui donnais une tape sur l'épaule avant de m'armer de mes tongs et de la housse de mon smoking Armani et nous étions enfin partis vers l'Eglise, le lieu du plus grand défi que m'imposait la vie, mon mariage.

Dans la petite salle réservée au marié, je pris rapidement une coupe de champagne pour trinquer avec mon meilleur ami, me regardant dans le miroir face à moi, je me surpris à me voir vieilli, comme si mes traits avaient foncièrement changé en une heure de temps. C'était certainement le fait de me voir déja marié, père, une maison, un travail... bref je devenais adulte et j'allais enfin suivre les traces de mon père, lui qui avait tant travaillé pour que je devienne un Levy-Carcenac creusé dans le même moule que lui, un homme dur et froid, parfois ayant de l'esprit mais restant toujours très cartésien, heureusement j'avais cette petite touche d'humour et de folie qui me rendait complètement différent et bien plus intéressant que lui, je voulais être meilleur que lui sans l'égaler, tout simplement pour lui prouver que je n'avais pas besoin de notre nom pour faire quelque chose de ma vie. Je fus sorti de mes rêveries tandis que j'enfilais mon costume lorsqu'Isaac vint me faire douter de mon futur engagement. Mec je suis content que tu t'inquiètes pour moi, mais c'est la bonne chose à faire, je sais qu'elle n'a pas l'air comme ça mais c'est vraiment une fille cool, et pour ce qui est de l'amour, je pensais que tu étais moins naïf que ça, j'ai essayé une fois et je me suis brûlé les ailes magistralement alors maintenant je préfère me dire que je serai avec une femme qui me soutiendra quoi qu'il arrive et qui surtout me restera fidèle... Il voulait m'empêcher de faire la plus grosse bêtise de ma vie, oui c'était un peu le rôle d'un ami, surtout lorsqu'on était aussi proches que lui et moi, mais je ne voulais pas être sauvé aujourd'hui, j'étais résolu à suivre mon destin, comme il était dessiné. Je comprendrai si tu ne veux pas être mon témoin tu sais, je sais que tu n'es pas très fan de Meleya. Mais t'inquiète tu resteras toujours mon petit préféré ! Je souriais avant de le prendre dans mes bras dans une accolade amicale comme quand nous nous jurions de rester amis pour la vie étant plus jeunes. Il fallait que je le rassure, que je lui fasse croire que Meleya et moi avions au moins une chance de tomber amoureux un jour, il le fallait pour qu'il me soutienne.
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyMar 18 Sep - 23:27

weeding time










isaac ; gaulthier ; meleya : aurea
mapydew.


    Je me réveillais de nouveau dans cette grande villa que l’on avait avec Meleya. Mais cette journée, même si à mon sens ne semblait pas plus particulière qu’une autre, elle allait l’être pour ma jumelle. Je ne comprendrais jamais sa décision d’aller se mettre à genou devant une promesse qui datait de notre naissance maintenant. La plus belle erreur de toute sa vie, ça j’en étais certaine, et se n’était surement pas mon instinct de jumelle qui parlait, mais celle de mes conneries à répétition. En matière de partir dans l’excès j’étais une championne, mais là, je venais de me faire battre en beauté. J’étais encore allongée dans mon lit que j’entendais cet horrible réveil me sifflait dans les oreilles. D’un coup de poing je l’éteignais mais je ne bougeais pas du lit, je n’avais pas vraiment envie d’assister à cette journée qui allait être un carnage assuré. Assise au bord du lit, je fixais la house qui cachait ma robe de demoiselle d’honneur accroché par un cintre sur la porte de ma salle de bain. Au final, s’était le seul plaisir que j’avais réellement trouvé dans ce mariage, celui d’essayer des robes plus belles les une que les autres. Et encore, je n’étais pas la mariée. J’avais été Meleya à choisir la sienne de robe, bien qu’elle avait déjà une idée assez précise de ce qu’elle souhaitait. Enfin soit, j’avais toujours mon petit mot à dire pour ne pas changer. Une seule chose me surprenait, je n’avais pas encore vu ma jumelle arrivait dans ma chambre en hurlant que l’on allait être en retard si je ne me grouillais pas un peu plus les fesses. Je venais surement de penser bien trop vite car la porte s’ouvrit avec une force qui me fit sursauter. « J’arrive Meleya, deux secondes, je me réveille moi là ! » Bon d’accord je n’y mettais pas beaucoup d’entrain, mais bon, elle connaissait bien mon avis sur ce mariage stupide. Je ne prenais pas le soin de mettre quoi que ce soit sur le dos, et partait rejoindre ma jumelle dans ma nuisette assez courte, mais pas indécente non plus. Elle était déjà douchée, et je la voyais s’agiter dans tous les sens. En bonne demoiselle d’honneur, j’essayais de mettre toute ma bonne volonté pour la rassurer. « Allez respire, tu seras prête à temps, arrête de courir dans tous les sens, tu vas me rendre folle ! » Je ne laissais pas le temps à ma jumelle de répondre que je lui répondu après avoir vu l’heure. « La maquilleuse va arriver dans quelques minutes, et je n’aurais plus qu’à faire ta coiffure. » D’ailleurs, à peine dit, que ça sonnait à la porte. Justement, elle venait d’arriver pour s’occuper de Meleya. Pendant ce temps, j’en profitais moi pour aller prendre ma douche rapidement, en même temps, je ne pouvais pas me permettre de perdre de temps, au risque de me faire tuer. J’enfilais ma jolie robe de demoiselle d’honneur longue dans les tons bleus clairs et légèrement voilée et dentelée. Je devais avoir mis même pas vingt minutes, un record. Tellement que la maquilleuse n’avait toujours pas fini avec mon double. J’en profitais pour commencer à m’occuper de ses cheveux. Je lisais les cheveux de Meleya, avant de faire quelques tresses dans ses longs cheveux. Je remontais les cheveux lisses en un chignon haut et très gracieux, et j’entourais le tout avec les petites tresses, en en gardant une pour passer autour de son front comme un headband, et de fixer cette mèche avec des petites pinces. « Tu es sublime, on dirait presque moi. » La gratifiais-je d’un sourire. En tant que jumelle, si je me considérais belle, elle l’était également, car même si je tenais à cultiver notre différence, beaucoup de chose nous réunissait. Jusqu’à la fausse couche faite en même temps. « Part mettre ta robe maintenant, il va bientôt être l’heure d’y aller. » Pendant ce temps, je laissais la maquilleuse faire ses merveilles sur moi.

    Nous étions fins prêtes toutes les deux, maquillées, coiffées et habillées. Il manquait juste un détail à Meleya. Les traditions lui étaient cher, je le savais, quitte à faire la plus erreur qu’il soit, autant faire en sorte qu’elle ait le moins de regret possible par la suite. J’allais une dernière fois dans la chambre et revenir avec elle avec quelques objets. « Je te laisse les boucles d’oreilles en saphir bleu qui sont neuves… » que je lui mettais en enlevant celle qu’elle avait déjà mise, et je lui pris son poignée. « J’ai joint Eva, et elle m’a envoyé un bracelet, apparemment il viendrait de notre grand-mère paternelle, maintenant il est à toi. » Elle avait maintenant, le neuf, le bleu, le vieux et pour l’emprunter, je lui passais autour du cou un de mes colliers en perle qui allait à ravir avec sa robe, mais je comptais bien le récupérer celui-là, d'autant plus qu'il me venait de ma mère adoptive. « Tu es maintenant fin prête. » Fin prête pour quoi, je ne savais pas, mais plus on avançait, plus je comprenais mieux cette fin du monde qui était annoncé pour la fin d’année. Je l’aidais à rejoindre ma voiture, décorait d’un gros nœud en une fausse dentelle. Je commençais à douter de devoir réellement l’emmener jusque l’église. En l’emmenant, c’était comme si je donnais mon consentement pour ce spectacle qui n’avait aucun sens. Je regardais Meleya, non pas qu’elle me faisait peur, mais je sentais que j’allais y laisser ma vie si je refusais de l’emmener. Elle à l’arrière de la voiture, je conduisais. Bien sûr, s’était plus fort que moi, il fallait que je lui fasse comprendre mon ressenti. « Meleya n’y va pas. Ça fait un an que je vis avec toi, et je sais que tu fais la plus grosse erreur qui soit. Ne te marie pas avec quelqu’un dont s’est tracé depuis ta naissance, ça rime à quoi ? Ce n’est pas comme ça que la vie doit se dérouler. Demande moi de faire demi-tour, je le fais sans souci, je te paye le plus beau voyage, je te promis d’être adorable avec toi pendant le reste de notre vie, mais ne fait pas ça. » Au final, je me sentais même capable de la supplier de ne pas le faire, mais rien n’allait changer, elle allait se marier et s’était tout. Je ne comprenais pas non plus comment Eva pouvait encore cautionner ce mariage, car elle en était la cause au final. Déjà que je ne la portais pas dans mon cœur, mais plus ça venait, moins je la considérais comme une mère. En prime d’être à la tête de toute la supercherie, elle n’était même pas foutu de bouger son train arrière de son trône de duchesse et de se pointer pour le mariage de sa fille. Garée devant l’Eglise, j’attendais les dernières directives de la futur Madame Levy Carcenac – Ivanova.
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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptySam 22 Sep - 0:37

❝ Commence chaque journée comme si elle avait été écrite pour toi. ❞
    Samedi 8 Septembre 2012. Ce jour allait très certainement resté à jamais gravé dans ma mémoire, devenir peut-être même le plus beau jour de ma vie – à ce qu’on en dit – et pour cause, je me mariais. J’étais jeune – à peine âgée de dix neuf ans – et pourtant je savais que c’était le bon choix, la meilleure des choses à faire. Il n’était guère question d’amour dans l’histoire, puisque ce mariage était prévu de longues dates, ou à vrai dire depuis toujours. Pourtant, pour la jeune romantique, naïve et fleur bleue que j’étais, cela ne me dérangeait guère de me marier avec Gaulthier, mon Gaulthier. D’une histoire arrangée de toute pièce par nos parents vingt ans auparavant, était née une sorte de passion dévorante qui je devais le reconnaître, me surprenait au plus haut point. Je n’étais guère amoureuse de Gaulthier, comme j’avais pu rapidement le devenir de Dawson il y a quelques mois de cela. Mais entre lui et moi était quelque chose de différents, mêlant désir et entente, deux choses que je n’aurai pas pensé possible avec le Levy Carcenac. Je l’avais toujours vu comme un homme arrogant, imbu de sa personne, ne pensant qu’à lui-même et à personne d’autre. Pourtant, il avait été capable de me prouver le contraire, et ce depuis quelques mois maintenant. Notre relation avait pris un sacré tournant dès le bal de fin d’année passé, et les révélations sur Dawson, ma virginité perdue et ma fausse couche, faites. Les choses mises à plat, Gaulthier s’était montré des plus honnêtes envers moi, me révélant des choses que peu – voir personne- de gens savaient, et s’était révélé être un véritable gentleman. En somme, Gaulthier avait été capable de totalement me surprendre, ce qui n’était pas pour me déplaire. Ce côté surprenant de sa part me laissait penser que dans le temps, je serai capable d’éprouver autre chose qu’un profond désir et respect à son égard, quelque chose comme de l’amour. Bien sur, cela impliquait de laisser du temps au temps ce que nous allions bien entendu faire. Pour le moment, la seule chose à laquelle je voulais penser était le bonheur que j’allais ressentir en voyant Gaulthier dans son magnifique costume et l’entendre prononcer le fameux « oui » auprès du prêtre, me liant à lui ainsi pour la vie entière. Allongée dans mon lit, je savais que dans très exactement quatre heures, j’allais me marier. Pourtant, je pris un moment pour réfléchir à tout ce que ce mariage allait incomber. J’étais en proie à quelques doutes, mais comme toute mariée le jour de son mariage, Christina dans Grey’s Anatomy, la femme pleine d’assurance par excellence avait bien paniqué le jour de son mariage avec Burke – j’espérais d’ailleurs ne pas subir le même scénario - . Prenais-je la bonne décision ? Est-ce que j’allais être capable de passer ma vie au côté de Gaulthier alors que quelques mois auparavant, je ne pouvais pas me le sentir ? Allais-je oublier Dawson ? Tant de questions qui restaient sans réponse, et que je préférais balayer d’un coup de mon esprit. Je me levais alors d’un bon de mon lit, avant de prendre le temps de le refaire. Je n’allais pas rentrer de suite à la villa, autant que je la quitte en ayant une chambre bien rangée. Aussi, j’attrapais les quelques – rares – affaires qui trainaient et je les déplaçais là où leur place était. Je me dirigeais ensuite vers ma salle de bain personnelle, et m’empressais de prendre une longue et chaude douche, histoire de me détendre un maximum. Mes doutes commençaient certes à s’envoler petit à petit, mais la tension demeure toujours présente, un mariage ne s’affrontant pas avec une zen attitude parfaite. Je restais donc là, debout, l’eau brulante dégoulinant sur ma peau, durant près d’une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que je me rende compte de la quantité de choses que j’avais encore à faire. Quelques instants plus tard, je me retrouvais en sous vêtements, face à la housse qui contenait ma robe de mariée. Dilemme. Allais-je la mettre maintenant au risque de la tâcher en me maquillant ? Ou la mettrais-je plus tard au risque de me défiler ? Non je la mettrais plus tard, sans aucunement avoir l’intention de me défiler. Hors de question que je fasse un coup pareil à Gaulthier, bien qu’Aurea et Isaac, nos témoins respectifs en seraient plus qu’heureux. Je ne comprenais pas ce que j’avais bien pu faire à Isaac pour qu’il me déteste à ce point mais au fond, même si cela me peinait de me dire qu’il n’était pas favorable à ce mariage, j’étais prête à assumer ses regards noirs et ses réflexions dédaigneuses tant qu’au final je finirai mariée. Quant à Aurea, tah, elle resterait toujours un mystère pour moi celle là. Il y a quelques temps déjà, elle m’avait fait comprendre – et moi de même – que nous n’avions plus rien à voir ensemble, que la proximité entre nous deux s’arrêtait à notre ressemblance. Et pourtant, me voilà aujourd’hui, la choisissant comme ma demoiselle d’honneur, prête à lui confier ce si grand rôle alors que Micah par exemple, l’aurait portée à merveilles. Mais gentille comme j’étais, la famille restait la famille, et Aurea méritait ce rôle. Bien sur, elle ne pouvait s’empêcher de me faire tout un tas de réflexions sur « la bétise de ta vie que tu es entrain de commettre » selon les termes de la demoiselle. Evidemment selon ses habitudes de vie, c’était bien là une grosse erreur. Mais ce qu’elle n’arrivait pas à comprendre, c’est que je n’étais pas comme elle, pas du genre à coucher avec tout ce qui bouge, à ne pas chercher d’attaches, bien au contraire. J’avais eu le malheur d’offrir ma virginité à un homme dont je n’étais pas amoureuse, pour ensuite coucher avec un dont j’étais follement amoureuse, et au final, je les avais perdu les deux, tout en perdant un bébé. Alors pour moi, le choix était vite fait, ce qu’il me fallait c’était de la stabilité, une relation saine et équilibre, en somme : GAULTHIER. Je descendis rapidement dans la cuisine pour me manger un petit quelque chose, mais en ouvrant le frigo, mon estomac se noua, purement et simplement. C’était clair, il refusait de manger quoi que ce soit, bien trop stressé pour ça. Et bien j’irai donc au mariage a jeun. Je jetais un œil à la grosse horloge trônant fièrement dans la cuisine et m’aperçus que ma demoiselle d’honneur allait être en retard si elle ne se bougeait pas les fesses très vite. Aussi, je montais quatre à quatre les marches en prenant bien soin de ne pas me prendre une gamelle magistrale, et ouvrit la porte de sa chambre en trombe avant de lui intimer l’ordre de se lever illico presto. Au vue du ton que j’avais employé, ma jumelle avait vite compris qu’il n’y avait pas de place pour une quelconque réponse aussi, je la vis se lever. Je refermais sa porte pour lui laisse de l’intimité avant de foncer accueillir la maquilleuse qui sonnait déjà, comme venait de me l’indiquer Aurea à travers la porte. Je m’installais donc prête à me faire maquiller pendant qu’Aurea partait prendre sa douche. Je la vis revenir une dizaine de minutes plus tard – certainement son record personnel – vêtue de sa robe – sublime par ailleurs – n’attendant qu’un signal de ma part pour qu’elle s’occupe de mes cheveux. « Si tu te sens prête, tu peux attaquer mes cheveux Auré ! » Lui proposais-je, la voix légèrement tremblante par le stress. Les yeux fermés par la pose du maquillage, je ne pouvais voir ce qu’Aurea était entrain de me concocter, seulement le deviner. Arf, ce n’était pas plus mal. Au final, j’aurai la surprise en revêtant ma robe. Aussi, je me laissais aller, légèrement somnolente par le massage crânien que me faisait Aurea. Je rouvris les yeux une fois qu’Aurea m’en donna l’ordre, sans pour autant pouvoir me regarder dans un miroir. Cela attendrait que je revêtisse ma robe. Mais j’avais malgré tout un aperçu de l’effet que je pouvais avoir puisqu’Aurea me complimenta à sa façon. « Je dirai que c’est un excellent compliment n’est-ce pas ? » Heureusement, l’amour d’Aurea pour elle-même me guidait totalement sur l’effet que je pouvais faire en cet instant. Sous ses ordres, je partis mettre ma robe, une Vera Wang. Autant que faire ce peu, j’avais choisi la meilleure créatrice de robe de mariée qu’il pouvait exister. Je comptais bien me marier une unique fois, et il était hors de question que ce soit dans une robe de seconde main. J’avais maintenant la possibilité de dépenser autant d’argent que je le désirais, et aujourd’hui, je m’y attelais avec force.

    Aurea me rejoignit dans ma chambre afin de fignoler les derniers détails et je devais reconnaître que sur ce coup là, ma jumelle m’avait fortement impressionnée. Elle avait tout anticipé, le prêt des bijoux, l’objet bleu, tout et ce dans les moins détails. Finalement, elle commençait à bien me connaître… « Merci Aure… Tu n’imagines pas comme ça me fait plaisir que tu me prêtes ce collier. Je sais à quel point tu y tiens et promis, j’y ferai attention comme à la prunelle de mes yeux » la rassurai-je avant de la serrer rapidement dans mes bras. Quelques minutes plus tard, nous étions à bord de sa voiture, en direction de la Cathédrale Sainte Mary qui n’attendait très certainement que nous pour faire sonner les cloches. Je me doutais que la plupart des invités devait déjà être présent, et je savais que certains n’étaient guères contents de se trouver là, Cameron en tête de liste. Qu’importe, j’avais fait mon choix, et ce n’était pas et le sermon qu’elle était entrain de me passer que j’allais changer d’avis. « Aurea, même la promesse de toi aussi sage qu’une image jusqu’à la fin de ta vie, aussi alléchante cette proposition soit elle ne me fera pas changer d’avis. Je vais épouser Gaulthier. Je vais devenir Madame Levy Carcenac, et j’aimerais que tu en sois ravie pour moi s’il te plait. » Aurea ne répondit guère clairement à ma réponse, mais je savais qu’au fond, elle n’en pensait pas moins. En quelques minutes, nous arrivâmes derrière l’Eglise, où j’entrais par une porte dérobée. Hors de questions que quiconque hormis Aurea et Micah ne me voient en robe de mariée avant l’heure fatidique. Aussi, je me dirigeais rapidement vers la petite salle faite pour les derniers préparatifs et pour que je patiente avec la célèbre marche nuptiale. Accompagnée d’Aurea et Micah, j’attrapais une coupe de champagne trônant sur la table, et l’avalais d’un trait, espérant qu’elle me détendrait. Bien sur, échec fatal, je restais toujours aussi stressée. « Allez ma Mémé, destresses ! Vous êtes amoureux, ça va bien se passer tu vas voir ! » Me déclara Micah, pleine de sérénité et de certitude. Micah avait beau être ce qui se rapprochait le plus d’une meilleure amie pour moi, je ne l’avais pas mise au courant de l’histoire du mariage arrangé, et avait inventé un coup de foudre immédiat, ce à quoi, l’alpha avait rapidement cru tant son histoire d’amour avec le Da Volpedo influencé sa vision des choses. Quelqu’un vint frapper à la porte pour nous annoncer que dans moins d’une minute, ce serait à moi de rentrer en scène, de faire une apparition des plus remarquées. Aussi, je passais la porte et me plaçais derrière Micah et Aurea. Je les vis partir l’une après l’autre se diriger lentement vers l’autel, me laissant ainsi seule en proie à un stress certain. Pourtant, au moment même où la marche nuptiale retentie, tout s’envola, et j’avançais d’un pas décidé vers l’autel et mon avenir… Je passais la porte, et fis face à un Gaulthier, plus beau que jamais. Oui, j’avais pris la bonne décision, la meilleure des décisions, j’en étais à présent certaine.
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyLun 24 Sep - 22:33

Je n’étais pas du tout du genre sentimental ou protecteur envers mes amis les plus proches mais je devais bien avouer qu’avec Gaulthier, ce n’était pas du tout la même chose. Je savais que je l’avais peut être blessé en lui disant que je ne me rappelais pas du tout du lien qui nous avait uni durant notre enfance, alors maintenant je comptais bien me rattraper en étant aux petits soins avec lui. Quand je vois ce qu’il est, sa manière de vivre, son caractère, je ne peux pas douter. Il ne me dit pas de conneries en me disant que nous avons été comme des frères durant toute notre enfance malgré notre petite différence d’âge. J’imagine que j’avais dû le considérer comme mon petit frère, que j’avais dû le chouchouter, lui apprendre la vie, le torturer peut être même parfois, et c’est à ce moment-là que je me tape la tête contre un mur parce que je m’en veux de ne pas me rappeler de tout ça. Je voudrais tellement pouvoir lui raconter une petite anecdote sur ce que nous avons pu vivre lorsque nous n’étions que des enfants, lorsque les Levy-Carcenac venaient rendre visite aux Harros dans leur petite île pommée de la mer Egée. Mais non, je ne peux pas. Je suis condamné à l’écouter jusqu’à la fin des temps, à le laisser me raconter que j’étais autrefois un enfant turbulent qui ne crachait pas sur une petite bêtise. A l’heure actuelle, Gaulthier était bien plus qu’un ami car sans lui je ne serais rien. Certes, j’avais pu vivre jusqu’ici sans me soucier de mon passé, en abandonnant les recherches sur ma famille, mais je dois bien avouer que savoir d’où l’on vient n’est que bénéfique pour la personne que l’on est. La nouvelle qui m’avait le plus marqué était l’existence d’une sœur jumelle, quelque part sur cette planète. Une sœur qui a partagé le ventre de ma mère avec moi. Lorsqu’il m’avait annoncé cela, ce fut la première fois depuis bien longtemps que j’étais touché au plus profond de moi-même. Mais quelque chose m’avait empêché de remuer ciel et terres pour essayer de la retrouver. La peur de se retrouver face à elle et de devoir lui lancer un « Salut, je suis ton frère jumeau » huit ans après notre rencontre. Huit ans, rendez-vous compte. Les gens ont le temps de changer durant ce laps de temps et j’avais également peur qu’elle ne reconnaisse pas. Alors je n’avais rien fait et le temps avait passé, la vie reprenant son cours. Gaulthier et moi nous voyions pratiquement tous les jours, nous nous installions à une terrasse de café pour bavarder durant des heures parfois. Je ne pouvais plus me passer de notre amitié, il était devenu trop important pour moi. Savoir que ma famille était en vie m’avait enlevé un poids. Il avait toujours su être là pour moi, dans les meilleurs comme dans les pires moments. Aujourd’hui, les rôles étaient inversés. Il allait commettre l’erreur la plus stupide de sa vie et je ne voulais pas en être le témoin. Je voulais être celui qui l’en empêcherait. Gaulthier s’il te plait, arrête tes conneries. A quoi ça sers de se marier avec une personne que l’on n’aime pas ? Tu peux pas faire un peu comme tout le monde en épousant la femme de ta vie ? Celle qui saura te rendre heureux ?

Il m’avait invité à passer la nuit avec lui, après avoir fêté son enterrement de vie de jeune fille comme il se doit. Même si je n’avais pas forcément eu le cœur à ça, je m’étais exécuté pour lui signifier que je respectais son choix même si je ne l’approuvais pas. Enfin … ça c’était uniquement pour ne pas lui gâcher sa soirée. Cette dernière se passa sans encombre, comme un enterrement de vie de célibataire. Et c’est en cauchemardant sur cette journée qui s’annonçait, à ce mariage que je redoutais, que je fus réveillé. Je ne sais pas si on peut appeler ça un réveil mais ça eu le mérite de me faire ouvrir les yeux directement. Le coupable : Gaulthier. Il venait de me jeter par-dessus bord, si j’ose dire, en me poussant par terre, m’expulsant du lit. Great. Déjà que la journée s’annonçait mauvaise, il me faisait me lever du mauvais pied. Tu tiens vraiment à ta vie, Levy-Carcenac ? « Je n’ai même pas envie de faire de commentaire tellement j’ai envie de t’arracher tes tripes, mocheté. » Suivant les conseils de mon meilleur ami, je fis une virée dans la salle de bain pour prendre une douche qui allait finir de me réveiller. Une fois que je fus réellement de mauvaise humeur, je pris la direction de la cuisine ou je bus un café avant de retourner dans la chambre pour voir un Gaulthier qui semblait avoir adopté un look décontracté pour son mariage. Sa remarque me fit esquisser un léger sourire. C’est bien mon petit, tu te rattrapes, je commence à être de meilleure humeur. « C’est quoi le délire, c’est un mariage hawaïen ? Je peux aller te chercher un collier de fleurs si tu veux. » Cette fois c’était bon, j’étais mieux qu’à mon réveil. De toute façon, avec mon meilleur ami dans les parages, je ne pouvais rester bougon bien longtemps. Quelques dizaines de minutes plus tard, nous prîmes la direction de l’Eglise. J’accompagnais Gaulthier dans la salle qui lui était réservée pour qu’il puisse régler les petits détails, pour que tout soit parfait en somme. Je sentais la pression monter en moi. Malgré toutes les plaisanteries que nous nous étions dites depuis vingt-quatre heures, malgré le fait que j’ai affiché un grand sourire durant ce laps de temps, je ne pouvais m’empêcher de penser au fait qu’il faisait une terrible connerie et que, le connaissant, ça allait être dur de l’en empêché. Oui, Levy-Carcenac n’était pas forcément connu pour obéir aux moindres petits ordres que je lui donnais, bien au contraire. Il parait même que, dans notre enfance et du haut de ses quatre ans de moins, il me donnait des directives. Quant au fait que je les appliquais à la lettre, j’en doute fort mais enfin cela montre son tempérament. « Toute personne finit un jour par trouver la personne qu’il lui faut, c’est la règle. Tu crois vraiment que Meleya sera une femme aux petits soins pour son mari chéri ? Qu’elle te restera fidèle, que jamais elle n’ira voir ailleurs ? C’est toi le naïf, Gaulthier, dans l’histoire. Mais je suppose que ta décision est prise et que je n’ai plus aucune chance de te faire changer d’avis … » Il me prit dans ses bras et ce fut une once de tristesse qui s’empara de mon âme. Mon petit frère devenait grand, il se mariait. Enfin, ça c’est ce qui est prévu … « Du coup je crois qu’il ne te reste plus qu’à rejoindre tes invités, ce serait dommage de les faire attendre. » Je lui tins la porte et nous prîmes la direction du cœur de l’Eglise ou je n’avais pas encore dit mon dernier mot.

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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyVen 5 Oct - 2:22

Ce que je savais c'était que je ne voulais pas finir seul. Meleya m'apporterait au moins la sécurité de ne pas vieillir comme un de ces mecs qui se prend pour un playboy alors qu'il n'est qu'un raté qui n'a trouvé aucune fille qui veuille bien le supporter. Je savais que je n'étais pas un mec facile à cerner, toujours à râler, à y aller de mon petit commentaire età railler toutes les personnes qui m'entouraient, mais je n'avais pas un mauvais fond, j'étais simplement un enfoiré comme on dit dans le jargon commun. Le commun des mortels parfois m'étonnait encore, leur attitude des plus prosaïque me laissait sans voix chaque fois que je les voyais s'adonner à leurs petit jogging ou aller se faire coiffer, bref j'avais le sentiment depuis toujours de ne pas appartenir à ce monde, d'être comme déconnecté car je me sentais sans cesse en retrait, comme si j'avais été éduqué pour vivre dans un monde, oui mais pas celui que je fréquentais au quotidien, pas celui de la fac, non moi j'étais fait pour le monde des affaires, les contrats les négociations, bref toutes ces choses que l'on est sensé apprendre à l'âge adulte, pas lorsqu'on a 12 ans, pas lorsque vous passez des moments avec votre père... Aujourd'hui j'avais l'impression de rentrer dans les rangs, de déposer les armes et de suivre simplement ce que mon paternel avait prévu pour moi depuis maintenant des années malheureusement. J'étais profondément amoureux d'Autumn, mais elle m'avait brisé le coeur préférant rester dans une relation avec un mec qui n'était même pas son âme soeur, j'étais le seul qui était digne de l'aimer et de la chérir, personne d'autre ne pouvait avoir ce privilège, c'était ma pensée la plus profonde mais j'étais bien trop fier pour courir jusque sa chambre d'hôtel et le lui avouer en face, elle m'avait rejeté une fois, puis deux, je ne la laisserais sans doute pas me piétiner à nouveau le coeur, les tripes et l’orgueil.

Aujourd'hui était donc le grand jour de mon mariage, je me retrouvais déjà en smoking prêt à épouser Meleya que j'aimais certes mais d'un amour plutôt fraternel, je ne ressentais aucune passion avec elle, enfin pas celle que je ressentais avec la iota évidemment, même si Meleya et moi avions des tas de points communs et que nous étions déjà fiancés d'avance, je ne voyais pas comment nous pourrions être un couple qui dure, je ne savais pas comment envisager mon futur avec elle mais là tout de suite je me voyais tout à fait l'épouser, un mariage simple, avec seulement les personnes les plus importantes pour nous deux... C'est là que mon petit Isaac entrait en scène, il était plus vieux que moi mais je l'avais toujours considéré comme un petit frère car j'étais toujours le meneur de notre duo, malgré le fait qu'il râlait tout le temps à faire les choses où qu'il avait la frousse de se mouiller, c'était bel et bien lui qui était toujours partant pour faire telle ou telle connerie, il me rendait heureux, lorsque j'étais avec lui je savais que je n'avais plus à me poser de questions, il me rapprochait à la fois de mon enfance, de mon adolescence passée et maintenant de mon présent, c'était une valeur sure dans ma vie, une personne que je ne voulais perdre sous aucun prétexte clairement. Mec ça va détends toi, on dirait que c'est toi qui va devoir passer devant le prêtre dans pas longtemps, je sais ce que je fais, j'y ai longuement réfléchi et je ne veux plus attendre, attendre une fille qui s'en fiche complètement de moi, à quoi bon... Je lui donnait un petit coup sur l'épaule pour le diriger vers la porte afin que nous rejoignions l'autel qui se trouvait maintenant à quelques mètres, je n'avais plus qu'à attendre Meleya, Auréa était déja sur place, elle semblait avoir un grand sourire sur les lèvres mais je sentais bien qu'il était presque forcé, cela dit je fis comme si je n'avais rien remarqué. Alors prête à me laisser épouser ta charmante soeur ? Je sais qu'on a fait pas mal de trucs tous les deux qui ne sont pas très propres mais c'était justifié malgré tout, j'espère que tu ne m'en tiendra pas rigueur. Je lui fis un petit clin d'oeil avant de me placer face à l'entrée de l'Eglise d'où devait arriver Meleya dans peu de temps, je sentais que le moment fatidique approchait de plus en plus et je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'une partie de moi aimerait filer à toute jambe, courir, courir encore et toujours plus loin... bref je me promis d'arrêter de penser tout court à l'instant où le prêtre commencerait à parler, cela nous éviterait bien des tracas.

Enfin la musique démarra, tout le monde se tut et elle fit finalement son entrée, une robe parfaite, une fille parfaite, elle avait l'air d'un vrai rayon de soleil, le sourire au bout des lèvres et la classe jusqu'au bout des ongles, on voyait qu'elle avait ça en elle, certainement un reste de sa famille d'antan. Je souriais à mon tour, c'était plutôt communicatif, je donnais un léger coup de coude à mon epsilon préféré avant d'ajouter dans un murmure. Eh t'as vu comment elle est trop canon ma future femme quand même ?! Je me redressais immédiatement après si bien que personne ne pouvait nous avoir vu, je repris ma position initiale et attendit qu'elle s'approche encore... encore... encore un peu... et la voila à mes côtés. Je soulevais lentement son voile que je reportais sur le haut de sa tête, caressant au passage sa joue de mon pouce puis me tournant face au prêtre qui était impatient quant à lui de commencer son office, et je le comprenais tout à fait d'ailleurs, il devait avoir des tas de couples à marier, de vrais couples qui s'aimaient vraiment probablement mais bon passons. Tu es vraiment magnifique, j'ai vraiment de la chance de t'avoir...
Sentant le début de la cérémonie se profiler à l'horizon je scrutais du coin de l'oeil la porte qui donnait sur le côté de l'Eglise, je ne savais pas ce que j'espérais, voir la jolie chevelure blonde de ma dulcinée paraître d'un coup et crier de stopper cette union ? Oui peut etre que je me berçais encore d'illusions, peut être que je croyais encore à l'amour après tout, je n'étais pas devenu si insensible que ça bien que je ne l'avouerais sans doute jamais, je n'étais même pas capable de dire à la femme que je voulais que je l'aimais, quelle affaire ! Je voulais à tout prix avoir de l'air, je sentais ma cravate se nouer autour de mon coup d'une telle manière qu'elle ne me laissait que très moyennement respirer, je me sentais transpirer tout à coup, moi qui mettait un point d'honneur à toujours être tiré à 4 épingles, je ressemblais plus à un autiste en pleine crise d'hystérie qu'à un mec qui allait se marier, heureusement tout cela se passait à l'intérieur de moi, extérieurement je portais toujours ce sourire presque fixé sur mes lèvres, je ne pouvais ni ne voulais reculer, time to say I do, bro.
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptySam 3 Nov - 16:15

weeding time










isaac ; gaulthier ; meleya : aurea
mapydew.


    Si seulement je pouvais l’attraper par les épaules, la secouer pour lui dire de remettre toutes ses idées en place, ou alors encore lui dire qu’elle se conduit exactement comme j’aurai pu me conduire quand j’étais dans un état second à cause de l’alcool. Oui, pas sur que Meleya apprécierait réellement ce genre de réflexion et peut être qu’elle aurait repensé à deux fois avant de devenir une Levy-Carcenac. Son futur mari et moi-même avions joué un drôle de jeu lors du bal de fin d’année, mais apparemment, ça ne semble pas déranger ma sœur d’épouser un homme dans son genre. Enfin même si je n’appréciais pas plus que ça Gaulthier, car je savais pertinemment que ce mariage allait droit dans le mur, j’espérais juste qu’il prenne soin de Meleya. De toute façon, s’il ne souhaitait pas voir la furie que je pouvais être, valait mieux pour lui que ça soit le cas.
    Encore dans notre villa – je ne savais toujours pas ce qu’il allait advenir dans la maison après le départ de la future mariée – elle terminait de se préparer. Evidemment qu’elle était radieuse, bien que stressée. « Bien sur que c’est un compliment, mais n’en prend pas trop l’habitude. » Je la gratifiais d’un sourire. C’était son jour, j’allais essayer de ne pas le gâcher un minimum. Bien que c’était tout de même très tentant. Si je faisais un sorte que le déroulement avant la cérémonie se passe mal, connaissant Meleya, elle prendrait cela comme un signe de Dieu comme quoi elle ne devrait pas se marier. M’enfin, avec Isaac on avait déjà essayé ce genre de plan, mais rien à faire, aucun des deux n’avait lâché l’affaire. J’avais quand même beaucoup de doute quand à la réelle volonté du témoin Epsilon à vouloir préserver son ami, en capotant le mariage. Meleya était prête, robe et bijoux qu’elle portait lui allait à ravir. Je souriais, mais le cœur n’y était pas réellement. Ce n’était pas la beauté de Meleya qui me mettait dans cette état là bien sur, et j’étais sur que dans le fond, ma jumelle comprenait que je n’avais pas vraiment le cœur à l’y emmener. J’hochais de la tête quand elle me disait prendre soin du collier que je venais de lui prêter, et sans avoir le temps d’une quelconque réponse, elle me serrait dans ses bras. Bon dieu Meleya, l’affection à déborde comme ça risquerait de me donner la nausée, ce mariage est déjà assez à vomir comme ça pour en rajouter une couche.
    Dans la voiture, devant cette église, qui fallait l’avouer, était réellement très belle, je tentais une dernière fois de dissuader Meleya. Je l’écoutais en la regardant dans le rétroviseur de la voiture. Malheureusement pour elle, je n’étais pas le genre de fille qui suivait les conseils des autres à la lettre. « Depuis ce matin, je fais déjà l’effort de sourire, alors m’en demande pas trop. Je ne peux pas être ravie pour toi quand je sais que dans quelque mois, je suis sur de te récupérer en petit morceau car monsieur a eu des envies d’ailleurs ! » Je fixais Meleya en lui faisant comprendre que si elle avait sa position j’avais la mienne également. Je sortais de la voiture sans laisser Meleya pouvoir répliquer, si elle voulait se marier, que cela se fasse vite que je puisse aller finir ma soirée dans un bar à oublier cette affreuse journée. J’aidais Meleya a avancé avec sa robe, elle aurait pu choisir une autre robe beaucoup plus simple ? Bref, on partait dans une petite salle avec l’une des amies de ma jumelle afin que l’on termine les derniers préparatifs. Moment fatidique, il fallait y aller. J’avançais vers l’autel pour attendre la mariée, alors que Gaulthier m’adressait quelques mots. Je le fixais, et mon regard en disant long sur mon accord à ce qu’il épouse ma sœur. « Mon accord, tu t’en fou, donc ne cherche pas mon consentement. Par contre, fait le moindre mal à Meleya, et tu auras sérieusement affaire à moi. » Si Meleya m’avait entendu parler à Gaulthier comme ça, il ne manquerait plus que le bain de boue pour rendre les choses plus marrantes dans la bagarre. Je n’avais rien de spéciale contre lui, mais des personnes comme lui ou comme moi, ne se marie pas si jeune sans raison ou sans que ça vienne à foirer un jour ou l’autre. Ça il devait bien le savoir. Meleya, quant à elle, j’avais l’impression qu’elle planait à dix milles sans savoir ce qui l’attendait. Cela pouvait même se lire dans ces yeux alors qu’elle avançait doucement vers l’autel pour rejoindre son futur époux. Je jetais un coup d’œil à Isaac, comme un dernier élan désespéré pour qu’il fasse quelque chose à son tour. Mais aucun de nous deux ne bougeais, on le savait, à moins que l’un des deux dises « non » à la phrase que le prêtre allait dire, s’était trop tard. Pour finir sur un coup d’œil à Gaulthier qui fixait Meleya. J’étais un peu perdu à cette image de savoir quoi penser de lui finalement. Devant l’autel, le prêtre commençait enfin son discours, et je me tenais derrière droite comme un piquet, à écouter. Si l’on m’avait dit un jour que je me retrouverais là, dans une position de ce genre, à marier une sœur dont il y a un an je ne connaissais même pas l’existence, moi à mettre les pieds dans une église, encore plus pour un mariage, j’aurais très certainement rigolé en sachant que la seule chose qui aurait pu me faire rentrer réellement dans une église, c’était si elle était possédée par le diable afin d’y être à ma place. Entre chants et discours de cérémonie, je sentais que j’allais vivre les minutes les plus longues de mon existence. Bizarrement, je trouvais assez convenable d’être dans une église pour prier de ne jamais être à la place de ma jumelle, et si je n’étais pas aussi respectueuse des lieux, j’aurais très certainement levé les yeux au ciel espérant un miracle et montrant ma désapprobation. En attendant, je donnais l’image d’une jeune femme souriante et ravie, car je savais très bien qu’Eva allait avoir des reproches à me faire si elle voyait un article de presse sur le fait que je n’étais pas ravie.

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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyMar 6 Nov - 19:08

❝ Commence chaque journée comme si elle avait été écrite pour toi. ❞
    En l’espace d’un peu plus d’un an, tout avait radicalement changé pour moi. J’étais passée d’un pensionnat semi militaire semi religieux, à une vie de palace et de luxe dont je n’avais encore jamais eu idée. Mon ancienne vie rustique et rudimentaire avait fait place à une profusion de luxe en tout genre, pour lesquels je n’avais jamais rien à faire. Exit le travail manuel, et bonjour les domestiques à disposition. Je devais reconnaître que même si dans les premiers temps il m’avait été très agréable d’être servi à volonté dès lors que j’en ressentais le désir, j’avais bien vite montré ce besoin qui me rongeait de l’intérieur de faire quelque chose de mes mains, de ne pas rester inutile. Et bien entendu, c’était hors de question pour ma mère, qui n’entendait pas qu’une Ivanova mette ses mains dans la boue comme n’importe qui. Elle venait de perdre son mari et pourtant elle gardait toujours son objectif en tête, celui de prouver que la dynastie Ivanova était plus puissante que jamais, prête à faire trembler l’Europe de l’Est si cela était nécessaire. Bien sur, pour ce qui était de se faire servir et de faire trembler les murs, il y avait Aurea, Reine en la matière, qui excellait et faisait le bonheur de notre mère. Là aussi je n’en revenais pas du changement qu’elle et moi avions parcouru depuis ces premières retrouvailles où, au détour d’une allée du palais royal, j’avais fait face à un double troublant tant la ressemblance était parfaite. Ou du moins, presque parfaite. Le regard dédaigneux et plein de haine que m’avait jeté Aurea était là le parfait symbole de ce qui nous opposait, elle la méchante et arrogante jumelle, moi la douce et naïve Meleya. Nous avions décidé de partir pour Berkeley dans le seul but de nous rapprocher et durant les premiers mois, je devais bien reconnaître que cela avait eu l’effet inverse. Moi qui avait tant rêvé à une complicité fraternelle, je m’étais fourrée le doigt dans l’œil. Il avait alors fallu qu’elle apprenne ma fausse couche et surtout que j’apprenne la sienne pour que l’on se rende compte – surtout elle finalement – que nous n’étions pas si différentes, et que les plus à mêmes de nous comprendre, c’était nous. Je lui avais pardonné ses crises d’hystéries, ses remarques désobligeantes, ses coups foireux, en somme tout, ou presque. Il restait une chose qui n’était pas passé et qui ne passerait surement jamais : son petit écart avec Gaulthier. Je n’étais pas le genre de personne à faire de violentes scènes de ménages ou crises de jalousie à tord et à travers, mais s’il y avait une personne à ne pas toucher, à ne pas approcher, c’était bel et bien Gaulthier. J’étais pourtant amoureuse d’un autre à ce moment là – l’était toujours d’une certaine manière – mais Gaulthier restait malgré tout une part importante de ma vie, que je souhaitais garder mienne, et ne pas partager avec ma sœur. Autant Dawson, j’avais toujours eu conscience qu’il ne restait pas mes côtés bien longtemps, autant Gaulthier, je savais avec conviction qu’il serait mien pendant un très long moment, et savoir que ma sœur avait posé ses mains sur lui me dégoûtait au plus haut point. Mais aujourd’hui, j’avais mis cette haine, ce dégoût même, de côté puisque Gaulthier et Aurea allaient être réuni dans la même pièce que moi, pour la simple et bonne raison que je me mariais avec le jeune français. Nous allions honorer la promesse que nos parents avaient faites des années auparavant, peu important les sentiments que nous pouvions ressentir à l’égard de l’un et de l’autre ou de tierces personnes. Aujourd’hui, il ne serait question que de Gaulthier, de moi, de nous.

    Aurea cependant, ne semblait pas l’entendre de cette manière. Sur le trajet me conduisant à la cathédrale Sainte Mary, je compris que ma très chère jumelle râler à n’en plus finir au sujet de ce prétendu mariage. Si je comprenais bien les plaintes émanant de sa bouche, elle ne voyait pas l’intérêt d’honorer ce mariage factice, et était persuadée que j’en ressortirais plus que blessée. Sa solution n’était autre qu’une fuite à la Julia Roberts dans …, ce qui n’était guère envisageable à mes yeux. Et aussi alléchante que pouvait paraître sa proposition de devenir un ange à mon égard, je refusais tout net d’agir de cette manière. A en juger par sa réaction, je compris bien vite que ce n’était pas la réponse qu’elle espérait entendre. Ma foi, tant pis pour elle, c’était mon choix et en tant que sœur, elle se devait de le respecter. Micah, tout sourire, m’accueillit dans la petite salle prévue pour que je fignole les derniers préparatifs de ma tenue, et surtout que j’inspire un grand coup. Bien sur, pas la peine de compter sur Aurea pour me rassurer, elle affichait une mine bien trop renfrognée pour que j’espérais lui soutirer le moindre sourire. En revanche, Micah se fit un plaisir de me détendre du mieux qu’elle pouvait, et avec sa bonne humeur légendaire, je devais reconnaître qu’elle y parvint à merveilles. Je laissais donc partir mes demoiselles d’honneurs, attendant sagement le signal qui m’indiquerait mon tour. Micah repartit, je devais reconnaître que le stress montait petit à petit. Mais après tout, quoi de plus normal ? Je me mariais. La musique retentit soudain, et je pris la direction de l’hôtel d’abord tête baissée, étant légèrement intimidée puis je relevais rapidement le regard pour tomber face à Gaulthier, splendide dans son costume. Je me mis à marcher d’un pas décidé, tout en affichant un sourire éclatant. Au diable Aurea et ses remontrances, Isaac et ses menaces, Dawson et le cœur qu’il m’avait brisé. Aujourd’hui je me mariais avec Gaulthier Levy-Carcenac, et rien ne pouvait me faire plus plaisir. Je vis un rapide échange entre ma jumelle et mon fiancé, et je n’eus aucun mal à imaginer ce que ces deux là pouvaient se dire. Qu’importe, Aurea n’avait aucun moyen de détruire cette cérémonie. Bien vite, j’arrivais au côté de Gaulthier, et je l’entendis me murmurer l’un des plus beaux compliments qui pouvaient émaner de lui. « Merci ! Et toi, je dois bien reconnaître que tu as fier allure dans ton costume. Je dois surement être la fille la plus chanceuse qui soit. » Répondis-je en affichant un sourire éclatant de sincérité.
    Le prêtre commença ensuite son discours sur le mariage, l’amour et la sincérité qui s’en dégageait, sur les droits et les devoirs de chaque marié l’un envers l’autre, en somme, tout ce qu’il y a à savoir pour se marier. Je devais reconnaître que même si ce mariage avait des raisons plus politiques qu’autre chose, répondre à tous ces devoirs de mariée ne peut déranger guère avec Gaulthier, tant j’étais à peu près sur que nous allions nous entendre à merveilles en tant que mari et femme. « Y a-t-il quelqu’un dans cette assemblée qui s’oppose à ce mariage ? Qu’il le dise maintenant, ou se taise à jamais. » Cette phrase me sortit de ma réflexion et fit monter la tension d’un cran. Le plus discrètement possible, je me tournais vers ma jumelle, un regard en coin signifiant le fond de ma pensée. J’eus la désagréable impression que Gaulthier fit de même avec Isaac, signe que l’un comme l’autre, nos témoins étaient totalement contre ce mariage. Je me mis à agiter les doigts, dans un élan de stress. Mon dieu, et si l’un des deux osait dire quelque chose ? Et s’ils balançaient le pot aux roses aux yeux de tous ? Seigneur, je n’osais pas y penser. Dawson aurait débarqué dans l’assemblée, criant son amour pour moi que ça n’aurait rien changé. Je devais épouser Gaulthier, un point c’est tout. Mais quelques secondes silencieuses passèrent, sans que personne ne daigne dire quoi que ce soit. Clairement, je me sentis rassurer, et cela dut se voir, j’en étais quasi sur. Le prêtre reprit son petit discours sur les vertus du mariage durant près de cinq minutes, avant de déclarer que nous allions passer aux échanges des alliances. « Meleya Rebekha Elena Irina Dylan Ivanova, consentez vous à prendre pour époux Monsieur Gaulthier Levy Carcenac ici présent. » LA question de la journée. Est-ce que je le voulais ? Oui évidemment. Seulement dans ma tête, une petite voix me rappelait qu’un certain Dawson était toujours quelque part dans la nature, avec une partie de mon cœur, et c’était certainement quelque chose que je ne pouvais pas décemment ignorer. Et en même temps, il était bien au courant que j’allais me marier, et s’il avait voulu faire quelque chose, il l’aurait déjà fait. Je devais prendre là, maintenant, tout de suite, la décision la plus importante de ma vie. « Oui, je le veux. » Gaulthier, avec un petit sourire, me fit lentement glisser l’alliance autour de mon auriculaire gauche, avant d’entendre le prêtre s’adresser à lui. « Et vous Monsieur Gaulthier Levy Carcenac, consentez vous à prendre pour épouse Meleya Rebekha Elena Irina Dylan Ivanova ici présente ? » Etrangement, je me sentis beaucoup moins rassurée au moment où la question fatidique lui fut posée. Je savais que tout comme moi, il avait quelqu’un dans son cœur, une personne dont il n’arrivait pas à se défaire. Cette personne l’empêcherait t’il d’honorer sa parole ou allait-il choisir de m’épouser malgré tout ? It’s up to you Gaulthier.
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MessageSujet: Re: wedding time. gaulthier, meleya, aurea. wedding time. gaulthier, meleya, aurea. EmptyMer 16 Jan - 17:56

corbeille
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