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"Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya

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June D. J. Martin
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June D. J. Martin
prénom, pseudo : Fanny, Fannence, la plus mignonne des mignonnes, Fannou
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MessageSujet: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptyDim 13 Mai - 2:22


Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.Tout en moi a été conçu pour te sembler attirant, ma voix, mon visage, et même mon odeur. Comme si j’avais besoin de tout ça. Comme si tu pouvais m’échapper. Comme si tu pouvais te battre contre moi !T'en as pas marre de coucher avec un con différent tous les soirs?


    « Et donc pour finir, j’aimerai conclure sur l’importance de la connaissance de l’Histoire du pays dans lequel vous vous rendez. Aller dans un pays pour défendre votre opinion sans savoir si cela va en adéquation avec la mentalité de celui-ci ne rime à rien et ne peut que vous valoir une humiliation. Sur ces derniers mots, je vous libère, le cours est terminé. » Rassemblant mes affaires, je jetais un rapide coup d’œil afin de m’assurer que je n’avais rien oublié et sortis de la salle avec un petit sourire aux lèvres. Le cours avait été des plus intéressant et j’avais appris une montagne de choses qui allait très probablement me servir à l’avenir. Il était évident qu’en tant que futur dirigeante de la Bulgarie, j’allais être amené à représenter mon pays et je devais apprendre à le faire avec fierté et dignité, afin de prouver à quel point mon pays pouvait être grand et beau. Je ne savais que depuis peu que j’étais la digne héritière d’une dynastie Bulgare, et j’en avais de suite était plus que fière. Ce n’était pas donné à tout le monde de découvrir après dix huit d’une vie sans encombre que l’on était fille de président, et que l’on allait être amener à diriger un grand pays. Au final, toutes les prières que j’avais pu adressé à Dieu avaient été payantes et cela ne faisait que me renforcer dans ma conviction religieuse, peut importe ce que les gens pouvaient penser à ce sujet. Me rendant à la bibliothèque, j’entendais bien réviser mes cours et approfondir tout ce que j’avais pu apprendre ces derniers temps. Les examens allaient très prochainement arrivés, et j’entendais bien excellée à ces derniers, afin de prouver que j’étais digne d’être une Alpha, digne d’une Ivanova. Oui j’étais plus que motivée à travailler et en même temps, il ne pouvait en être autrement puisque j’avais été élevé dans cette optique toute ma vie. Je me posais donc à une table, une montagne de livres autour de moi, un peu de musique dans les oreilles afin de me concentrer du mieux que je pouvais. La bibliothèque de Berkeley avait beau être des plus réputées aux Etats-Unis, elle n’en restait pas moins assez bruyante, et il m’était d’autant plus simple de me concentrer avec de la musique plutôt qu’avec les rires incessants des élèves autour de moi. Mais j’étais bien trop douce et gentille pour oser leur faire la moindre remontrance. Après tout, s’ils voulaient rire, qu’ils rigolent, je m’adapterai et puis c’est tout. J’étais qui après tout pour leur faire la moindre remontrance ? Personne à vrai dire. De ce fait, pendant près de deux heures, je m’avalais un livre retraçant l’Histoire de la Hongrie, voulant apprendre un maximum de choses sur les pays avoisinant la Bulgarie. Je savais qu’en plus de mes cours de diplomatie et de politiques étrangères, j’allais devoir redoubler d’efforts pour apprendre tout ce qu’une future chef de pays doit savoir. Au fond, ce n’était pas ça qui me dérangeait bien au contraire. J’adorais me plonger dans mes livres, étudier à corps perdu l’Histoire de tel ou tel pays, sa géographie, sa langue, autant de choses qui me rapprochait de mon objectif final. Voyant l’heure tournée, je m’aperçus qu’il était temps pour moi de quitter la bibliothèque et de rentrer chez moi, me préparer pour mon jogging quotidien, rituel immanquable. Quelques minutes de voiture me suffirent pour arriver à l’appartement que je partageais avec ma sœur jumelle Aurea. Bien évidemment, celle-ci était en vadrouille, surement à courir les magasins et dilapider l’argent hérité de notre père. Qu’importe, qu’elle fasse ce qu’elle voulait je m’en fichais tant qu’elle était heureuse et qu’elle ne m’en voulait plus pour quelque chose que je n’avais pas fait. L’appartement était bien entendu en désordre, il ne fallait bien sur pas s’attendre à ce qu’Aurea range l’appart, cette dernière attendant désespérément que je donne mon feu vert pour que l’on engage une femme de ménage, ce que je refusais catégoriquement. Pourquoi engager quelqu’un pour quelque chose que l’on était capable de faire nous même ? Mais ça c’était une chose que mon sosie ne comprenait pas, c’était donc pourquoi elle cherchait à me faire payer ce refus en mettant le bazar à peu près partout. Je devais donc m’occuper de mettre un peu d’ordre dans mon magnifique logement avant de pouvoir envisager de partir faire mon jogging. Ainsi, j’entrepris de passer l’aspirateur, de faire tourner une machine, enfin tout ce qu’il m’incombait de faire à l’heure qu’il était. L’appartement enfin nettoyé, j’enfilais mon short et mon haut de sport, et scotchais mes écouteurs sur mes oreilles afin d’être sur qu’ils ne tombent pas en courant. Lançant mon iPod fraîchement acquis sur ma playlist spécial rock, je sortis de l’appartement et me mit à courir , à une allure soutenue, mais avec une foulée élancée, tout en grâce, montrant ainsi l’habitude que j’avais à exercer ce sport. Je me dirigeais vers le front de mer, trouvant l’endroit particulièrement agréable pour courir et me libérer de mes pensées. C’est d’ailleurs à fond dans ma musique que je percutais quelqu’un, ou plutôt qu’on me percuta sans réellement me faire mal. Je me retournais rapidement afin de rassurer la personne qu’il n’y avait pas de mal, et je repris mon chemin avant d’entendre la personne prononçait mon nom. Faisant demi-tour, je me rendis compte que la personne qui m’avait bousculée n’était autre que Gaulthier Levy Carcenac, un étudiant de Berkeley appartenant à la confrérie des Epsilons et accessoirement l’homme que mes parents avaient désigné à ma naissance comme celui que je devrais épouser. Et oui, qui disait dynastie et grosses responsabilités, disait aussi inconvénients. Ici, l’inconvénient était que j’avais été d’office fiancé à un homme que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam et qui de surcroit me semblait être des plus désagréables, notre première rencontre en faisait état.
    Les Men in Blacks comme je les avais appelé m’avaient prévenu de la mort de mon père, ainsi que de mes origines lorsque j’étais en Nouvelle Zélande. Je ne pensais bien sur ne plus les revoir mais j’avais eu la désagréable surprise de les voir sonner à ma porte un matin de Septembre, peu de temps après ma rentrée à Berkeley, dans le but de m’annoncer mes fiançailles avec Gaulthier. Ils m’avaient d’emblée emmener voir ce dernier pour des présentations, et les réflexions avaient bien vite fuser. Ce souvenir m’avait plutôt marquée, en même temps, la rencontre avec son fiancé est toujours quelque chose de frappant. Mais le rejet de ce dernier en avait été d’autant plus frappant pour moi, car je n’avais jamais réellement fait face à de la méchanceté gratuite, et ce depuis que j’avais trois ans. Alors autant dire que mes rencontres avec Gaulthier se faisaient très rares et je les fuyais quelque peu aussi. Mais cette fois, j’allais devoir l’affronter. Let’s go. « Ah Gaulthier ! Tu vas bien ? » La politesse, une règle élémentaire que l’on m’avait apprise dès mon plus jeune âge.
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptyMer 16 Mai - 2:34

Gaulthier && Meleyaϟ «L’abominable vérité » C’est vrai. On aurait pu. Tu sais. On aurait pourtant pu s’aimer sans en crever. On aurait pu essayer d’être un couple d’une niaiserie rare, il paraît que l’amour rend con, on aurait eu une excuse. Se cacher dans des petits endroits secrets pour se bécoter, parce que bien sur, pas de sexe, ou alors ne surtout pas en parler, c’est méga tabou une vraie relation d’amour. On pourrait aussi devenir une bande de vaseux pathétique à se regarder dans le blanc de l’œil pendant une éternité, s’écrire des mots doux et se faire des sourires douteux de mièvrerie. Oh oui, ce que ça serait beau ça aussi... Mais j’avoue que ça n’aurait aucun intérêt. Quand on aime, c’est pour mourir d’amour.


~~••~~

Une fois de plus, je me retrouvais seul à la villa, c'était devenu presque monnaie courante depuis que ma très chère soeur avait un amant régulier et qu'elle découchait plus qu'une prostituée dans la fleur de l'âge. Parfois je me demandais si je ne ferais pas mieux de me prendre un appartement tout seul pour en arriver à des extrémités pareilles, car même si Gaël était là de temps en temps pour me distraire et regarder la télé autour d'une bière, la plupart du temps j'étais obligé de rester parqué dans ma chambre ou de faire mon sport sur la terrasse en tête à tête avec l'océan et rien d'autre que cette étendue bleue qui me rendait nostalgique de ma cité phocéenne natale. Aujourd'hui, j'avais décidé d'aller surfer, c'était un peu ma grande passion et en général je ne passais pas plus de deux jours sans grimper sur ma planche pour aller glisser sur les vagues californiennes qui étaient bien souvent généreuses en cette période de l'année. Ajoutant encore un peu de wax sur le dessus, je pouvais contempler à foison les filles qui se baladaient seules sur la plage à la recherche d'un coin pour se dorer la peau en solitaire, cela me faisait d'ailleurs bien souvent sourire car elles me rappelaient vaguement toutes celles que j'avais pu connaître dans ma vie, à la fois superficielles et presque pas intelligentes... mon dieu si toutes les filles se mettaient à devenir ainsi je me demandais encore comment je pourrais trouver la femme de ma vie parmi ce panel très limité intellectuellement. Même si Autumn hantait toujours mes pensées, il y avait aussi cette Meleya qui avait pointé le bout de son nez il y a peu et qui restait un problème majeur dans ma vie, comme une épine implantée dans le pied que je ne pouvais extraire sous peine de me faire incendier par les autorités parentales qui, espérant que je ne piperais mot, m'avaient automatiquement fiancés avec cette espèce d'arriviste qui sortait d'on ne sait quel pays de l'est, et tout ça seulement parce que sa famille, tout comme la notre, avait du sang noble. Non mais allo, il est temps de se réveiller, nous ne sommes plus en l'an 1000 où les parents intervenaient dans les relations entre leurs enfants, je n'avais aucunement l'intention de passer la bague au doigt de cette fille, surtout que je ne la trouvais pas si exceptionnelle que ça, elle me paraissait être une campagnarde fraîchement débarquée d'un pays en récession économique, bref je ne voyais pas vraiment l'intérêt qu'y trouvaient ma famille... heureusement j'étais un fils docile et j'avais donc eu la gentillesse de me montrer courtois avec elle lors de notre première rencontre, bien qu'à l'abri des regards je m'étais empressé de l'informer du fait que nous deux, ça n'arriverait jamais et que je préférait encore épouser la bonne plutôt que de la voir un jour dans mon lit. Bien sur autant de tension sexuelle ne pouvait restée inassouvie bien longtemps, c'est pourquoi je prévoyais sous peu de lui téléphoner afin que nous mettions les choses à plat puisqu'après tout, nous n'avions pas le choix, il fallait nous marier pour contenter les deux parties de nos ancêtres.

Cette pensée me répugnait légèrement car je ne me voyais tout simplement pas marié, pas à ce stade de ma vie, j'avais encore beaucoup de choses à apprendre et à découvrir et il m'était impossible de m'embrigader dans une relation que je n'étais même pas sur d'apprécier sur le long terme. Certes nous aurions pu alors faire une fête en l'honneur de notre divorce en grande pompe mais à quoi bon perdre du temps et de l'argent alors que nous pourrions tout simplement essayer de convaincre nos parents que l'idée de nous unir n'était pas des plus intelligentes surtout lorsqu'ils avaient vidé une bouteille de Chardonnay chacun à l'époque avant de se décider. Plus je regardais la mer devant moi et plus je me perdais dans mes pensées, c'est pourquoi je cru bon d'enfin me décider à me jeter à l'eau avant que je ne m'engourdisse. Au passage, je pris le temps de ne pas penser, et c'était beaucoup mieux ainsi d'ailleurs, mais en sortant de l'eau, passant une main dans mes cheveux qui me tombaient légèrement dans les yeux, je me rendis bien vite compte que tout revenait à nouveau à la surface. Autumn, Meleya, ma soeur, mes parents, bref autant de soucis qui m'envahissaient depuis trop longtemps, sans jamais trouver d'issue valable malheureusement. Je soupirais en laissant de côté ma planche de surf que je ramenais sur la terrasse de la villa avant de retourner sur la jetée, j'étais bien décidé à me prendre un café histoire de me réveiller et surtout de ne pas attirer les soupçons sur mon mal être grandissant. Je me défis de ma combinaison avant d'enfiler un simple t-shirt et un bermuda, il n y avait pas besoin de plus de cérémonie pour simplement aller se balader, une dernière main dans les cheveux afin de faire une petite retouche et j'étais déja en route. Je respirais l'air frais qui me manque tant lorsque je suis en ville, il faut avouer que malgré mes airs de citadin notoire, j'étais toujours plus reposé et allégé lorsque je me trouvais près de la mer, j'y passais d'ailleurs des heures et des heures lorsque nous habitions Marseille, d'où mon enchantement lorsque je su que la villa que nos parents avaient trouvé était à deux pas de l'océan. Venant poser mes lunettes rayban sur mon nez, mains dans les poches et regard à l'affût, je me dirigeais vers le premier marchand ambulant lorsque sans cirer gare je me fis simplement bousculer. Je jetais un regard amer à la personne qui venait troubler ma sérénité avant de m'aperçevoir qu'il s'agissait de la fameuse alpha qui avait occupé une partie de ma reflexion antérieure. Tiens, salut tu as raison de te mettre au sport, il n y a que comme ça que tu réussiras à perdre ces quelques kilos en trop ! Je souriais presque mesquinement avant de passer ma commande. Que dirais-tu si je te payais un café pour te récompenser de tous tes efforts hein ? De toute façon ce n'est pas comme si nous avions mieux à faire là tout de suite... en plus il serait bien que j'apprenne à connaître un peu mieux ma future femme tu ne crois pas ? Je pris mon café en main avant de l'inviter à prendre ce qu'elle voulait, et même si je ne comptais pas être des plus polis ou distingué, j'avais tout de même envie de sympathiser dans le fond avec elle, voir ce qu'on m'avait choisi pour épouse et être certains que ce n'était pas du simple hasard. Alors dis moi comment trouves-tu la vie en Californie ? Je dois avouer que personnellement parfois la France me manque, c'est pesant d'être aussi loin de ses origines... je commençais la conversation avec entrain, je ne voulais pas être désagréable, il me semblait qu'elle voulait aussi que nous soyons amicaux, alors pourquoi ne pas continuer dans cette voie ? Après tout qui c'est où les choses vont nous mener un jour ??
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptyDim 20 Mai - 1:37


Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.Tout en moi a été conçu pour te sembler attirant, ma voix, mon visage, et même mon odeur. Comme si j’avais besoin de tout ça. Comme si tu pouvais m’échapper. Comme si tu pouvais te battre contre moi !T'en as pas marre de coucher avec un con différent tous les soirs?


    Première phrase émanant de la bouche de Gaulthier, première remarque acerbe à mon encontre. La conversation commençait bien. Mais naïvement, je baissais mon regard pour observer mon corps qui me semblait plus que musclé contrairement à ce que laisser entendre l’Epsilon qui me faisait face. Il avait réussi son coup, comme à chaque fois. Il avait réussi à me faire croire une chose en une fraction de seconde alors que ce n’était qu’un tissu de mensonge. Un jour, il allait vraiment falloir que j’apprenne à ne plus croire si facilement les gens, cela me portait vraiment préjudice. D’autant que je savais pertinemment que j’avais un corps des plus athlétiques, du à mes nombreuses années d’entrainements sportifs. Le karaté, l’athlétisme, le tennis, tout y passait sans la moindre hésitation, et le régime alimentaire stricte que m’imposait les religieuses m’avait permis d’avoir un corps des plus agréables à regarder, au vu des commentaires que l’on m’avait fait depuis que j’avais retrouvé le monde réel. Là aussi, j’y avais peut-être porté trop d’intérêt, peut-être trop facilement cru, mon côté naïf ayant repris le dessus… Mais j’en doutais fortement puisqu’Aurea, me ressemblant comme deux gouttes d’eau, arrivait à trouver avec une facilité déconcertante, ce que je trouvais totalement déplacée pour une fille d’aussi bonne famille et pour une jeune fille tout court même. Elle ne devait pas connaître la notion de péché, et c’était une bien mauvaise chose pour elle malheureusement. Mais j’allais travailler cet aspect de sa vie avec elle, quand bien sur madame se décidera à être des plus aimables. Faisant face à mon fiancé, je m’apprêtais à lui répondre le plus poliment du monde, histoire qu’il comprenne bien que de toute façon, son avis et ses critiques me passaient bien au dessus de la tête. « Je ne fais pas du sport pour avoir une silhouette qui plait aux garçons mais pour garder la forme, c’est différent ! » Gaulthier enchaina ensuite avec une invitation à prendre un café en sa compagnie, ce qui me sembla assez étonnant venant de la part de quelqu’un qui quelques secondes auparavant n’avait pu s’empêcher de me rabaisser en guise de bonjour. Mais étant loin d’être bête et de rentrer dans son jeu débile, je décidais d’accepter l’invitation car comme monsieur le soulignait si bien, il serait bon que nous apprenions à nous connaître puisque nous étions destinés à nous marier. Rien qu’à l’idée de penser que j’allais devoir passer le reste de ma vie en compagnie d’un homme dont le plus grand plaisir était de me dénigrer au plus haut point. Cela risquait d’être folklorique dès la nuit de noce ! Moi qui avait décidé de me préserver pour le mariage comme la religion l’indiquait, pensant que le mariage était synonyme d’amour, j’avais faux sur toute la ligne. J’allais être contrainte d’épouser un homme que je n’aimais pas, avec qui je n’avais rien en commun, et surtout j’allais être forcé de coucher pour la première fois avec un homme que je n’appréciais pas plus que cela, et surtout dont je n’étais pas amoureuse. Je n’avais pas pour habitude de jurer, mais pour le coup, je devais bien avouer que c’était particulièrement tentant de le faire. Par moment même, je me sentais comme si Dieu m’avait abandonné, s’était joué de moi alors que je n’avais rien fait pour mériter cela. J’avais toujours suivi les règles, toujours accepté l’autorité, et n’avait jamais raté une prière. J’avais toujours été exemplaire et j’avais l’impression qu’on voulait me punir de quelque chose, mais quoi… « Et bien pourquoi pas ! Comme tu l’as dit, je n’ai rien de mieux à faire pour le moment et c’est l’occasion d’apprendre à se connaître ! Après tout, nous sommes destinés à passer notre vie ensemble, autant partir sur de bonnes bases ! » Ponctuais-je d’un sourire sincère. Je lui indiquais donc qu’un caffé latte me tentait plutôt bien avant que ce dernier passe commande. Le temps que ma commande soit prête, Gaulthier me demanda comment je trouvais la vie en Californie. Il enchaîna bien vite en me déclarant que la vie en France lui manquait parfois, se sentant assez loin de ses origines. Je devais avouer que j’étais surprise que Gaulthier me fasse une telle confession, comme si nous avions l’habitude de parler lui et moi. En même temps, il m’était difficile de penser de la même manière que le jeune Epsilon. Il se sentait loin de ses racines mais je n’avais jamais réellement connu mes origines, la Bulgarie. Ce pays avait vu la naissance de ma sœur et moi-même, mais j’avais principalement grandi en Angleterre et en Nouvelle Zélande. Même si ma vie n’avait pas été des plus extraordinaires dans ces deux pensionnats, j’y avais vécu de très bons moments, en particulier en Angleterre. C’était d’ailleurs cet endroit qui me manquait le plus. C’était là que ma vie avait vraiment commencé, et là que j’y avais été le plus épanoui. C’était aussi en Angleterre que j’avais rencontré Ismaël, mon plus vieil ami, l’un des plus importants d’ailleurs. « Tu es de quel coin en France ? Je comprends bien que si tu y as vécu toute ta vie, ça doit te manquer. Oui je me plais plutôt bien en Californie, ça me rappelle la Nouvelle Zélande parfois et c’est agréable ! » Même si la Nouvelle Zélande était particulièrement verdoyante à l’inverse de la Californie, mais la chaleur était la même dans ces deux pays, et la beauté des paysages restait sublime dans les deux cas. C’était cette beauté qui me plaisait en Californie, qui me rappelait mes après midis passés à courir sur la plage, ou même mes séances de lectures sur le sable chaud du pays des all blacks. On me signala que ma commande était prête, je me saisis donc de mon café, et laissais Gaulthier payer puisque ce dernier avait décidé de m’inviter. Je remerciais la vendeuse ainsi que Gaulthier, avant de me tourner vers le jeune homme. « Et toi tu es depuis combien de temps à Berkeley ? » Il était vrai que je ne connaissais que peu de choses au sujet de Gaulthier finalement. Je ne savais même pas en quelle année il était à l’Université puisque j’avais tout fait pour l’éviter depuis que les Men in Blacks avaient débarqué dans ma vie. C’était simple, hormis Gaël, je n’avais absolument aucun lien avec les Levy Carcenac, et je faisais tout pour les fuir. Dans un sens, Gaulthier me faisait peur. Pourquoi exactement, je n’en avais aucune idée, mais je savais que sa proximité me rendait vulnérable. Tout en continuant à discuter ce qui me semblait des plus surréalistes compte tenu de nos débuts chaotiques, nous commencions à marcher sur le front de mer, ce qui était des plus agréables. En fait, cette rencontre était bien plus sympathiques que ce que je m’étais imaginée, j’appréciais même cette balade finalement. Mais je décidais d’entamer un sujet un peu plus compliqué, à savoir celui de notre mariage. « Tes parents t’ont-ils expliqué pourquoi ils avaient décidé de nous fiancer d’office ? Personnellement je n’ai pas eu l’occasion de le demander à mon père puisqu’il est décédé bien avant que je puisse évoquer le sujet avec lui. » Je devais bien reconnaître que j’allais droit au but, mais en même temps, je ne voyais pas comment dire les choses autrement, alors autant entrer dans le vif du sujet.
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Gaulthier && Meleyaϟ «L’abominable vérité » C’est vrai. On aurait pu. Tu sais. On aurait pourtant pu s’aimer sans en crever. On aurait pu essayer d’être un couple d’une niaiserie rare, il paraît que l’amour rend con, on aurait eu une excuse. Se cacher dans des petits endroits secrets pour se bécoter, parce que bien sur, pas de sexe, ou alors ne surtout pas en parler, c’est méga tabou une vraie relation d’amour. On pourrait aussi devenir une bande de vaseux pathétique à se regarder dans le blanc de l’œil pendant une éternité, s’écrire des mots doux et se faire des sourires douteux de mièvrerie. Oh oui, ce que ça serait beau ça aussi... Mais j’avoue que ça n’aurait aucun intérêt. Quand on aime, c’est pour mourir d’amour.


~~••~~

J'étais presque impressionné par sa vertu, je n'avais pas souvent eu l'occasion de voir une fille comme elle mais sa réputation la précédait désormais sur le campus. La plupart des mecs qui avaient essayé d'atteindre sa petite culotte s'était pris de belles gifles ou de beaux râteaux, deux choses qui vont de paires de toute façon en temps normal. A vrai dire elle n'avait aucun intérêt pour moi, je savais seulement que nous étions destinés à nous marier mais ce n'était pas pour ça que j'allais faire des efforts envers, elle, je n'étais pas le genre de mec qui se pliait aux règles imposées par d'autre que moi-même, la seule autorité qui pouvait me convaincre d'agir était mon père, j'avais un profond respect pour lui et il était comme qui dirait mon modèle dans la vie, c'est pour ça que j'avais accepté de participer à cette mascarade, je ne voulais pas gâcher ses relations avec la Bulgarie en n'acceptant pas d'au moins essayer d'apprendre à la connaître, après tout qui sait, elle pourrait peut-être me faire oublier mon béguin fou pour Autumn. Tu es bien la première fille que j'entend qui ne veut pas plaire aux garçons, je pensais que c'était comme une vocation pour vous ! je riais légèrement connaissant les moeurs plus qu'anodins de la jeune fille je n'aurais pas voulu la choquer avec mes paroles, pourtant elle allait bien vite comprendre que si je devenais son mari il n'était pas question de tergiverser sur des questions telles que le sexe. Je partais du principe que c'était une composante essentielle dans une relation, c'est un peu la seule chose qui sépare des amis, d'un couple par exemple. Lorsqu'on bascule de ce côté de la force plus rien ne peut redevenir comme avant, il y en a toujours un des deux qui fini par éprouver des sentiments pour l'autre qui peuvent être partagés ou non et finalement l'histoire termine en eau de boudin, evidemment. C'est quelque chose de plus vieux que le monde mais chacun se laisse encore piéger par cette connerie qu'est l'amour, c'est bien dommage car la plupart du temps on passe à côté de mois de célibat qui eux, auraient pu nous faire rencontrer l'homme ou la femme de notre vie... les hommes sont bêtes, nous avons été crée pour nous faire du mal, et ne sommes sans doute jamais destinés à être heureux, il n y a que des moment de bonheur mais le bonheur avec un grand B lui n'existe que dans les livre ou les contes pour enfants. C'est pourquoi je voulais profiter de cette rencontre inopportune pour discuter avec elle et essayer de voir si nous avions une chance dans l'avenir de trouver notre bonheur nous aussi. Elle accepta immédiatement ma proposition de café, c'était un peu idiot mais bon je me sentais tout de même proche d'elle, nous avions un sacré point commun, nos parents avaient été assez fous pour nous promettre l'un à l'autre alors que nous avions à peine l'âge de savoir différencier nos pieds de nos mains. J'avoue que c'est le moment idéal, d'ailleurs je n'habite pas très loin, nous avons une maisons sur la plage avec ma soeur et mon frère... au moins ça me permet de surfer comme j'en ai envie, c'est un bel avantage ! Au moins nous sommes sportifs tous les deux, je suis sur qu'on trouvera facilement... de quoi s'occuper. Je lui fis un sourire plus qu'évocateur, elle avait du comprendre que je dérivais la conversation sur le sexe mais bon, après tout elle était vierge et innocente peut-être que c'était trop subtil pour elle, la prochaine fois je serai plus clair voila tout. En attendant je lui faisais part de ma nostalgie, c'est vrai que la France avait été une grande part de ma vie, et je la considérais un peu comme mon pays de prédilection, celui qui m'avait vu naître et grandir, bien que j'en ai visité des tas, c'était toujours vers l'hexagone que je me tournais lorsque j'avais besoin de revenir aux sources et de faire un peu d'introspection afin de me retrouver seul avec moi même. Oui il arrivait parfois que je me remette en question, je me demandais si j'avais fais les bons choix en devenant ce mec froid et glacial que je laissais paraître si souvent aux yeux des autres, pourtant je n'avais pas toujours été comme ça mais aujourd'hui il fallait que j'aille de l'avant et non pas que je regarde vers le passé, c'est pourquoi je cultivais ma personnalité d'enfoiré sans complexe car aujourd'hui, si on a un physique, il suffit d'une forte personnalité pour s'imposer aux yeux du monde et surtout des grands de ce monde. Je suis du sud de la France, de Marseille pour être plus précis, à vrai dire j'ai du visiter la plupart des bons coins du pays je suis un grand amateur de vin et il m'est arrivé de faire toute la côte pour essayer la plupart des caves les plus connues, on ne peut pas dire que ça nous ai réussi à moi et mes amis à l'époque ! je riais en repensant à toutes ces soirées que nous avions passé à vider des bouteilles de vin pour ensuite se retrouver sur la plage à danser dans des soirée où nous n'étions pas conviés et à draguer des filles qui n'auraient jamais du croiser notre chemin, pourtant c'était ainsi que la vie se vivait pour un adolescent aristocrate, et j'avouais que parfois cela me manquait horriblement, car grandir rime avec responsabilités et j'en avais cruellement trop pour mon âge malheureusement. Et je devais même accepter la lourde tâche d'épouser une jeune fille que je ne connaissais que depuis quelques temps, même si je ne croyais pas foncièrement en l'amour, j'avais tout de même un minimum de principe et je refusais de me marier avant d'avoir trouvé la fille qui ferait battre mon coeur réellement, et pas un semblant d'amour arrangé afin de satisfaire aux affaires financières de nos deux familles. Je pris une gorgée de mon café avant de répondre à sa question avec un grand sourire planté sur le visage tant je ne savais que dire, il fallait que je meuble un peu mon incompétence sur le coup. Oh tu sais, mon père ne m'a pas donné les détails, il m'a annoncé un jour que nous allions nous marier simplement pour sceller une vieille promesse qu'il avait faite à son ami Bulgare, et que cela renforcerait surement l'entente entre nos deux familles. Ensuite il m'a servi le fameux couplet sur le fait qu'il fallait se sacrifier pour son équipe et en l’occurrence mon équipe était ici la famille... bref on ne peut pas dire que moi aussi j'ai eu le choix ! Nous étions si attisés par notre conversation que soudain, je butais sur un caillou au sol ce qui me fit basculer légèrement sur le côté, renversant la moitié de mon café heureusement déjà presque froid sur la jeune fille. Mon dieu, je suis désolé, je suis affreusement maladroit, heureusement que la villa n'est pas loin, laisse moi t'emmener pour te débarbouiller un peu, tu pourras surement emprunter des vêtements dans le placard de ma soeur, elle en a assez pour une garnison entière... je riais avant de la prendre par la main pour l'emmener vers notre masure familiale qui se trouvait à quelques mètres de là, j'ouvris la porte, regardais autour pour m’apercevoir que nous avions l'espace pour nous tout seul, c'était parfait. Je lui indiquais ensuite la salle de bain à l'étage où elle pourrait se changer sans problème, mais j'avais une toute autre idée en tête, le fait de la voir ainsi mouillée avait aiguisé mon sens accru de la résolution des imprévus et des images pas très catholiques me vinrent alors en tête. C'est ainsi que pendant qu'elle se nettoyait, je ne tardais pas à laisser tomber le haut et le bas pour me retrouver complètement nu, je poussais alors la porte de la salle de bain innocemment histoire de m'infiltrer dans la douche et de commencer à laisser l'eau couler sur mon torse parfaitement dessiné, tout en scrutant le regard gêné de la jeune femme qui n'osait pas bouger. Je sais que tu ne dois pas avoir l'habitude de voir le corps d'un homme nu, mais celui de ton futur mari, je pense que tu as le droit, et ce même avant le mariage... je lui fis un clin d'oeil qui aurait pu l'inviter à m'y rejoindre, mais je doutais qu'elle soit assez téméraire pour cela, même sans qu'il ne se passe rien, la situation cocasse aurait eu l'air plus intéressante si elle aussi se joignait à mon petit jeu. Qui sait, on peut parfois être surpris même par les plus prudes de notre espèce.
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptyDim 10 Juin - 1:57


Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.Tout en moi a été conçu pour te sembler attirant, ma voix, mon visage, et même mon odeur. Comme si j’avais besoin de tout ça. Comme si tu pouvais m’échapper. Comme si tu pouvais te battre contre moi !T'en as pas marre de coucher avec un con différent tous les soirs?

    Je savais que je détonais totalement dans le paysage de Californie, ma foi étant à n’en pas douter unique en son genre parmi les jeunes qui se trouvaient dans cet Etat. Je me fichais de ce que les gens pensaient de moi, de ce qu’ils pouvaient dire à mon sujet, ne désirant qu’une chose, être à l’image de ce que Dieu avait prévu pour moi. Bien sur, cela en faisait rire plus d’un, Aurea en tête de liste. Mais je n’en avais que faire puisque ma foi était plus forte que tout et c’était le plus important. Evidemment, Gaulthier faisait parti de ces gens qui ne me comprenaient pas et surtout qui étaient étonnés de me voir penser à mon corps et ma forme plutôt que mon apparence pour les hommes. C’était vrai ! Je me fichais comme de la première pluie de voir un garçon me dévisageait avec du plaisir, de faire des envieuses ou quoique ce soit. Alors quand Gaulthier déclara qu’il pensait que c’était comme une vocation pour les filles de préparer leur corps au regard des hommes, cela me fit doucement rire. Il avait beau faire comme s’il connaissait les filles, comme si elles n’avaient aucun secret pour elle, il fallait le reconnaître, il ne savait en réalité pas grand-chose. Beaucoup de filles se fichaient totalement de ce que les garçons pouvaient penser d’elle mais pour lui, c’était difficile de voir les choses sous cet angle. « Elles ne le disent peut-être pas mais n’en pensent pas moi tu sais ! » Phrase énigmatique bonjour. J’avais beau regardé Gaulthier sous tous ses angles, je ne comprenais pas comment un garçon tel que lui était célibataire et surtout pourquoi il était condamné à épouser une fille qu’il n’avait pas choisi. Si encore il avait été repoussant, et sans aucune intelligence certaine, cela aurait pu se comprendre que ses parents lui donnent un petit coup de pouce. Mais là, il n’y avait absolument aucune raison apparente et s’en était assez troublant. Et puis d’abord, pourquoi c’était moi qui avait le droit à un mariage arrangé alors qu’Aurea elle, batifolait de garçons en garçons sans se préoccuper le moindre instant d’un police mariage imposé ? Non tout cela n’était pas juste, pas juste du tout même. Mais je ne pouvais pas protester, je n’en avais ni le droit, ni la possibilité. C’était un choix que l’on m’avait imposé et que cela me plaise ou non, j’allais devoir m’y plier et donc me marier avec Gaulthier. Bien sur, il y avait bien pire comme mari. Il était charmant, agréable à regarder, intelligent à ce que j’avais entendu dire, et aussi sportif. Oui j’aurai pu tomber bien plus mal. Mais il n’empêche que j’aurai aimé choisir mon futur mari. En somme, plus j’y réfléchissais, et plus je me rendais compte que rien dans mon avenir ne m’était contrôlable. En plus d’un mari imposé, j’avais un métier, une destinée qui m’attendait, sans que je ne puisse dire quoi que ce soit pour l’empêcher. S’en était d’ailleurs agaçant. Je n’étais maître de rien dans mon avenir et même s’il y avait plus à plaindre que chef d’Etat d’un pays, j’aurai aimé avoir la possibilité de choisir. Mais je devais m’effacer toutes ses pensées de ma tête, et accepter sans broncher tout ce qui allait arriver dans ma vie, afin d’en tirer le plus de positif possible. Et cette rencontre fortuite avec Gaulthier était surement l’élément clé pour y parvenir. J’allais peut-être découvrir qui était réellement le Levy-Carcenac, et trouver un garçon des plus agréables contrairement à ce que j’entendais dire à son sujet. Ce dernier m’apprit qu’il aimait particulièrement surfer et que la maison en bord de plage qu’il occupait avec sa sœur et son frère – accessoirement mon meilleur ami – était idéal pour la pratique de ce sport. Il s’empressa d’ajouter que puisque nous aimions tous les deux le sport, en tant que mari et femme, il ne nous serait donc pas très difficile de trouver de quoi s’occuper. J’avais du mal à voir où il voulait en venir puisqu’il avait ponctué sa dernière phrase d’un sourire très… particulier. Je devais reconnaître que j’étais particulièrement nulle pour comprendre n’importe quels sous-entendus que ce soit, puisque j’avais toujours été habitué à des conversations franches et directes, sans passer par la moindre déviation. Autant dire que si un message se trouvait derrière la phrase de Gaulthier, je ne l’avais pas compris. « Ah oui je connais ta maison, Gaël m’a déjà fait visiter ! Magnifique maison par ailleurs ! Je ne sais pas si c’est ta sœur ou même toi qui l’a décorée, mais elle est sublime ! Et la vue je n’en parle même pas ! Et puis oui tu as raison, deux sportifs comme nous serons capable de s’occuper, il n’y a pas de doutes là-dessus ! » Sourire éclatant à la colgate, histoire de faire passer comme une lettre à la poste le fait que je n’avais pas compris ses allusions. Enchainant sur les plaisirs qu’offrait la France, je compris là bien vite que Gaulthier était un adepte des soirées où l’on finissait ivre mort, et cela n’avait pas l’air de le déranger outre mesure. Après tout, pourquoi pas n’est-ce pas ? S’il voulait boire et ne plus se souvenir de rien c’était son choix et je n’avais rien à redire là-dessus. J’en avais d’ailleurs déjà fait une fois l’expérience et je devais bien avouer que le début de soirée avait été plus que plaisant. Le sentiment de légèreté et de liberté qui m’avait alors saisi les tripes m’avait fait un bien fou au point que j’avais continué à boire, ce qui m’avait entrainé à faire une grosse bêtise, à laquelle je m’étais jurée de ne plus penser. « Ah je ne doute pas que ça doit être un pays magnifique ! Après tout, la France est bien la première destination touristique au monde, et cela doit avoir une raison non ? Qui sait j’aurai peut-être la chance que tu me fasses découvrir les plus beaux endroits de ce pays ! J’ai entendu dire que Saint Emilion était une ville magnifique et possédait des vignes au vin plus que réputé ! » Je n’avais peut-être pas une grande culture en matière de beuverie et autre truc de ce genre, mais j’avais une certaine connaissance en matière de vin, puisqu’après tout, c’était le sang du christ que l’on buvait lors de chaque baptême. J’écoutais ensuite Gaulthier m’expliquait que son père lui avait juste déclaré que ce mariage était lié à une vieille promesse entre les deux pères, et qu’il n’avait pas le choix, refuser serait alors trahir et déshonorer la famille. Je reçus cela comme un coup au ventre. Je trouvais cela tellement méchant de la part d’un père de penser cela de son fils, d’autant qu’il ne lui demandait pas de réussir un examen. Non il lui demandait d’unir sa vie à une parfaite inconnue sans lui laisser le choix. M’enfin je me gardais bien de dire quoique ce soit à propos de mon futur beau père. De toute façon, je n’eus pas réellement le temps de répondre puisque Gaulthier buta contre une pierre, me bouscula et me renversa tout sur ma tenue de sport. Autant dire que le café latte était totalement brulant et qu’à son contact sur ma peau, je ressentis irrémédiablement la sensation de brulure. Gaulthier s’excusa très rapidement avant de m’inviter en direction de sa maison, me proposant de me changer en empruntant quelque chose dans les affaires de sa sœur. L’idée de prendre quelque chose à Cadence ne me séduisait pas particulièrement, étant assez effrayée par la jeune fille, mais qu’importe je dirai que Gaulthier m’avait autorisée et voilà tout. « Ne t’inquiètes pas va ! Ma tenue serait allée directement au lavage de toute façon vu la séance de sport que je viens de me faire ! » Je suivis ensuite docilement Gaulthier, pendant qu’il me prenait par la main en direction de la villa qu’il partageait avec Cadence et Gaël. J’avais la chance d’avoir un allié de poids dans cette famille, en la personne de Gaël, mon fidèle meilleur ami, toujours prêt à me soutenir et à m’aider, peut important les conséquences. Il était rare que lui et moi parlions de ce mariage, mais tant lui que moi étions d’accord sur le fait qu’un mariage arrangé n’était guère agréable à vivre. J’entrais donc dans la maison Levy Carcenac, avant que Gaulthier ne m’invite à me rendre à la salle de bain de l’étage afin de me nettoyer. Je le remerciais avant de filer droit dedans, retirer mon haut pour le retirer la tâche de café du mieux que je pouvais. Je me retrouvais donc actuellement avec pour seuls vêtements mon short et ma brassière de sport, autant dire pas la plus habillée des tenues. Aussi, qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Gaulthier débarquer dans la salle de bain, nu comme un ver, fonçait directement dans la douche, avec un regard des plus éloquents. D’un coup, je repensais à la conversation que nous avions eu plus tôt et aux sous-entendus que je n’avais pas saisis. Bizarrement vu sous cet angle, je compris tout d’un coup ce qu’il avait voulu dire. Face à mon air gêné, je voyais bien que Gaulthier affichait une mine réjouie, et attendait de voir ma réaction. Allais-je le gifler ? Allais-je partir en criant ? Non rien de tout cela. J’avais une autre idée derrière la tête, qui lui ferait passer l’envie de ce genre de défilé. Affichant un sourire à mon visage d’ange, je me dirigeais tout doucement vers Gaulthier, avant d’entrer dans la douche, toute proche de lui. Je voyais dans son regard que malgré le sourire satisfait qu’il affichait, il était réellement surpris de me voir le rejoindre sous la douche. Attends donc de voir la suite mon ami ! Me collant un peu plus à lui, et posant ma main gauche sur le torse de l’Epsilon, j’atteignis de l’autre main le robinet et actionnais sans qu’il ne s’y attende l’eau froide voir glaciale, ce qui eut pour effet immédiat de le geler sur place et de le faire crier. Personnellement, l’eau froide ne me gênait pas puisque j’avais été souvent habitué à ce genre de douche depuis l’enfance. Lui par contre, habituer à son petit confort depuis toujours ne devait pas connaître cela. Je ressortis de la douche suivi par le jeune homme grelotant de froid. J’attrapais une serviette avant de lui envoyer tout en ajoutant la petite phrase assassine. « J’ai lu quelque part que le froid était dévastateur pour les hommes qui se préparaient à l’acte. Bien sur, je n’ai fait que le lire, mais puisque l’occasion se présentait à moi, je voulais le vérifier par moi-même. » Terminai-je d’un petit clin d’œil. Mais aussitôt la bêtise faite, aussitôt me voilà culpabilisant de l’acte que je venais de commettre. Certes je n’avais ni voler, ni tuer, ni agresser ou blesser, mais ce n’était pas quelque chose à faire auprès de quelqu’un avec qui vous êtes destiné à passer le reste de votre vie. Aussi, je me rapprochais de Gaulthier, avant de le frictionner avec sa serviette dans le seul but de le réchauffer. « Désolé.. Tu m’as totalement déroutée et c’est la seule chose qui m’est venue à l’esprit ! » Je me retrouvais donc à nouveau face à Gaulthier dans une situation tout aussi gênante que quelques instants auparavant sous la douche.
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptySam 16 Juin - 22:12

Gaulthier && Meleyaϟ «L’abominable vérité » C’est vrai. On aurait pu. Tu sais. On aurait pourtant pu s’aimer sans en crever. On aurait pu essayer d’être un couple d’une niaiserie rare, il paraît que l’amour rend con, on aurait eu une excuse. Se cacher dans des petits endroits secrets pour se bécoter, parce que bien sur, pas de sexe, ou alors ne surtout pas en parler, c’est méga tabou une vraie relation d’amour. On pourrait aussi devenir une bande de vaseux pathétique à se regarder dans le blanc de l’œil pendant une éternité, s’écrire des mots doux et se faire des sourires douteux de mièvrerie. Oh oui, ce que ça serait beau ça aussi... Mais j’avoue que ça n’aurait aucun intérêt. Quand on aime, c’est pour mourir d’amour.


~~••~~

C'est en l'écoutant parler que je me souvenais tout à coup qu'elle était également la meilleure amie de mon frère Gaël, toujours à mettre son grain de sel dans mes affaires celui là, non mais sérieusement il est bien gentil mais je n'aimais vraiment pas qu'on touche à ce qui m'appartient, et légalement parlant bientôt la jeune fille serait mienne et il fallait qu'il s'y fasse, même s'il devait se douter que je ne ressentait aucune sorte de sentiment pour elle, il était au courant de mon béguin pour Autumn, d'ailleurs c'était sans doute l'un des seuls à avoir eu la clairvoyance suffisante pour lire à travers moi, peut-être que le fait qu'il ne soit que mon demi frère n'avait pas d'importance après tout, la famille reste la famille. J'avais été assez malin pour trouver le miyen malgré tout d'amener la jeune fille dans notre villa, renverser mon café avait été un accident mais immédiatement tout un scénario bien ficelé était apparu dans ma tête pour tester la vertu de mademoiselle qui, je doutait était toujours vierge d'ailleurs malgré son attirance presque énervante pour Dieu. Personnellement je n'avais jamais été vraiment croyant, j'étais catholique et évidemment j'allais à la messe quand il le fallait mais dans le fond, je n'avais toujours fais confiance qu'à moi même, refusant de croire qu'une puissance divine invisible allait pouvoir m'aider en quoi que ce soit, je me considérais comme le maître de ma destinée, si bien que lorsque je faisais un choix il fallait à tout prix que j'en pèse le pour et le contre afin de prévenir les conséquences qui pourraient en découler. Aujourd'hui je faisais le choix d'être un salaud de tentateur, et cela me plaisait au plus haut point. Une fois chez nous, j'envoyais directement l'alpha dans la salle de bain avec des vêtements de Cadence, ce n'était pas bien difficile de convaincre une fille de mettre des vêtements de haute couture après tout, même s'il ne s'agissait que d'un prêt et que j'aurais sans doute droit à un sermon de ma soeur pendant toute la soirée, cela valait vraiment le coup. Un instant plus tard, je me déshabillais à mon tour alors qu'elle me parlait encore à travers les murs de la salle de bain, un sourire sur les lèvres je nous imaginais en train de marcher tous les deux dans les vignes de France, à faire la tournée de toutes les caves de la côte ouest... c'était presque trop idyllique pour être vrai. Tu sais il faudra bien qu'un jour tu viennes en France, après tout si on doit se marier un jour j'aimerais autant retourner habiter dans mon pays d'origine, et c'est avec plaisir que je te le ferai visiter, d'ailleurs quelle fille n'a jamais rêvé de visiter Paris ! J'y ai passé personnellement 2 ans quand j'étudiais à la Sorbonne et j'en garde un excellent souvenir que ce soit les monuments, les restaurants ou même la vie tout simplement, tout est tellement grandiose qu'on ne sait ou poser l'oeil. Arrivant enfin dans la salle de bain complètement nu, j'interloquais presque la jeune fille qui le regard interdit continuait de faire sa petite affaire pendant que moi même j'étais prêt à me précipiter dans la douche, un brin de provocation dans la voix et un sourire presque innocent sur le visage, je ne voulais pas qu'elle pense que je faisais exprès de la mettre face au fait accompli et à l'homme dans son habit de naissance, ce n'était pas mon genre, non bien sur...

Mon plan fonctionnait presque à la perfection même si à la base j'étais simplement venu pour "l'effrayer" un petit peu et voir sa réaction de petite fille prude. Je fus bien surpris lorsqu'elle s'invita à son tour dans la douche, se posant à quelques centimètres de moi et touchant de ses doigts mon torse musclé, je frissonnais légèrement à cause du contact avec sa main gelée mais ce ne fut rien comparé à l'eau complètement glacée qui vint me rafraîchir les idées 2 minutes plus tard. Je fis un petit cri de surprise avant de fermer à toute vitesse le robinet, attrapant au vol la serviette qu'elle me lançait, je m'essuyais rapidement les cheveux et le torse pour me réchauffer mais en vain. Non mais tu es folle, tu aurais pu me faire faire une crise cardiaque avec un truc pareil... Et tu devrais réviser tes classiques, on peut très vite passer du froid au chaud, plus vite qu'une ferrari peut atteindre les 100km/h... je m'approchais dangereusement d'elle pour me trouver à nouveau à quelques centimètres de son corps, sauf que cette fois-ci c'était moi qui menait la danse, je me laissais faire tandis qu'elle me frictionnait avec la serviette qu'elle m'avait jeté plus tôt, je fermais les yeux un sourire se dessinant bien vite sur mes lèvres car il n'avait pas fallut plus que ça pour que je commence à retrouver toute ma vigueur sous la ceinture, et j'arrivais de moins en moins facilement à cacher mon excitation vis à vis de la situation. Non seulement car elle était plutôt pas mal mais aussi par rapport à la situation qui échappait à son contrôle me donnant le libre-arbitre presque complet sur son corps et sa volonté qui flanchait un peu plus à chaque minutes. Je posais alors ma main sur la sienne, arrêtant ses mouvements visant à me redonner un peu de chaleur avant de la ramener face à moi, je la regardais alors dans les yeux, prenant sa main et la posant à nouveau sur mon torse. C'est comme ça que tu as fais tout à l'heure non ? Je riais légèrement avant de la laisser constater par elle-même que son manège n'avait fait que me réveiller et non me calmer, elle commençait à rougir dangereusement je pouvais le constater n'étant plus qu'à très peu de distance de sa bouche qui ne demandait qu'à être embrassée. Je vins lui caresser la joue doucement, avant de déposer un baiser sur ses lèvres, tout d'abord doux et innocent, avant d'y mettre plus de passion et de la faire reculer directement contre le mur, plaçant mes mains de chaque côté de sa tête pour qu'elle se retrouve piégée entre mes bras. Tu sais que ce tout ce qu'on lit dans les livres ne sert qu'à assimiler les choses en théorie, mais pour les comprendre véritablement il n y a rien de mieux que... la pratique, et en tant que fiancé officiel je me dois d'être certains que tu sois une future mariée exemplaire. Je vins bien vite embrasser doucement son cou, descendant toujours plus bas, la débarrassant déja du haut qu'elle venait à peine d'enfiler, je ne savais toujours pas ce qu'elle comptait faire, mais il était évident que nous ne faisions pas une bêtise vis à vis de sa religion, il ne s'agissait que d'un apéritif pour nous, futurs époux qui aurions tous le temps de profiter de la vie une fois la nuit de noce entamée. Je trouvais étrangement qu'elle avait les gestes d'une fille qui n'était plus tout à fait pure et pourtant chacun à la fac aurait pu m'assurer du contraire à la vue de son comportement, c'est pourquoi je lui posais bien vite la question fatale qui me brûlait les lèvres. Alors dis moi, tu ne me cacherais pas quelque chose par hasard, j'ai comme l'impression que je ne suis pas le premier à te faire "la cour", je me trompe ? j'utilisais des mots sans connotation sexuelle pour éviter de la choquer avec ma question mais la signification en restait la même, avait-elle cédé à la tentation avec un autre que son mari ? L'hypocrisie des fanatique du christ m'étonnera décidément toujours...
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June D. J. Martin
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptyLun 25 Juin - 19:11


Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.Tout en moi a été conçu pour te sembler attirant, ma voix, mon visage, et même mon odeur. Comme si j’avais besoin de tout ça. Comme si tu pouvais m’échapper. Comme si tu pouvais te battre contre moi !T'en as pas marre de coucher avec un con différent tous les soirs?


    Il y a encore quelques mois, je n’aurai jamais pensé que ma vie aurait été ainsi, rythmée par des cours dans l’une des meilleures Universités du monde, et par des entrainements sportifs toujours plus intenses les uns que les autres. Bien sur dans le fond, les choses ne changeaient pas réellement puisque déjà en Nouvelle Zélande je faisais beaucoup de sports, tout en consacrant une grande part de mon temps à mes cours. Mais vivre dans un couvent était un univers totalement différent, où les horaires étaient bien plus rudes que ne pouvaient l’être ceux de Berkeley, et où la liberté était loin d’être aussi accessible qu’au sein de l’Université. Oui ma vie avait changé, c’était une évidence. Et je ne m’en plaignais pas le moins du monde. J’avais accès à bien plus de choses qu’en Nouvelle Zélande et c’était surement ce qui m’avait manqué lorsque je me trouvais là bas. Tout le passé de mon pays, de ma vie m’avait enfin été dévoilé et j’avais donc pu comprendre beaucoup de choses sur la façon dont j’étais traité au couvent, comparé aux autres pensionnaires. J’appartenais à la dynastie Ivanova, j’étais une Ivanova, destinée à reprendre le pouvoir un jour ou l’autre, ce qui m’effrayait quelque peu je devais le reconnaître. Je n’avais que dix huit ans, et mon avenir était déjà tout tracé, que ce soit professionnellement parlant que sentimentalement parlant. J’avais un travail qui m’attendait, et un mariage prêt à être réalisé rapidement. Oui je devais me marier avec Gaulthier et oui c’était surprenant, mais qu’importe, il allait falloir que je m’habitue à toute cette nouvelle vie et depuis quelques mois déjà je faisais en sorte de prendre le pli. Preuve en était cette rencontre imprévue avec Gaulthier qui malgré tout, se faisait tout en politesse, voir même dans la joie, puisque j’arrivais même à rigoler à quelques petites phrases de mon fiancé, y compris même lorsqu’il me renversa son café dessus. J’avais bien compris que c’était totalement involontaire de sa part, aussi j’avais préféré en rire plutôt que de m’énerver. C’est ainsi que j’atterris donc dans la salle de bains des Levy-Carcenac, afin de nettoyer la tâche que m’avait fait le jeune homme. Cela ne nous empêchait d’ailleurs peu de parler, puisque la discussion déviait sur Paris et la beauté de la ville, que Gaulthier aimerait ré-habiter plus tard. « Oh je ne doute pas un instant que la ville soit magnifique ! J’aimerai d’ailleurs la visiter donc j’imagine que tu seras un guide parfait pour cela ! Après, vivre dans ce pays doit être agréable je dois bien l’avouer ! Mais si on vient à vivre là bas, il va falloir que je prenne un abonnement à AirFrance vu les allers et retours que je vais faire avec la Bulgarie » Oui vivre en France ne me déplairait pas le moins du monde mais malgré tout, il ne fallait pas oublier que j’étais destinée à diriger la Bulgarie, aussi j’allais forcément être amené à faire de nombreux allers retours vers ce pays et la capitale Sofia. Mais Gaulthier vint bien vite m’interrompre dans ma réflexion, lorsqu’il débarqua dans la salle de bain, nu comme ver et fier qui plus est. Sa fierté bien sur ne dura que quelques instants lorsqu’entrant à mon tour dans la douche, j’actionnais l’eau froide d’un coup sec et froid, lui rafraichissant ainsi les idées. J’étais sortie bien vite de la douche, de même que Gaulthier, à qui j’envoyais une serviette afin de le réchauffer. Oui je devais bien reconnaître qu’il devait être mort de froid, et c’était surement pour cela que je m’empressais de le rejoindre et de le frictionner afin de le réchauffer. J’espérais juste que mon fiancé allait retenir la leçon mais évidemment c’était sans compter la ténacité du jeune homme qui prit ma main, tout en la déposant sur son torse, avant de me demander si c’était bien ainsi que j’avais fait quelques minutes auparavant. Oui c’était bien ainsi, mais j’étais bien trop gênée pour lui répondre quoique ce soit. Je sentais que je piquais un far, devenant surement rouge comme une tomate. Mais qui ne l’aurait pas été à ma place après tout ? Peu de filles c’était certain… Ou alors non pas du tout certain. J’oubliais que je vivais dans un monde où les filles se dévergondaient comme on change de vêtements tous les jours. Alors non, je devais surement faire figure d’exception aux yeux du Levy-Carcenac. Et avant que j’ai eu le temps de dire ouf, je me retrouvais coller au mur, les bras enserrés par ceux de Gaulthier, me laissant ainsi à sa merci totale. Le premier baiser qu’il déposa sur mes lèvres fut d’abord doux, avant de devenir fougueux. C’est alors que le jeune homme m’expliqua que ce qu’on lisait dans les livres était bien en théorie mais c’était tellement mieux en pratique. C’était d’ailleurs pour cela qu’il allait se mettre à l’ouvrage. « Su…surement » bégayai-je, sans trop savoir quoi dire. Et sans que je ne comprenne ce qui se passait, je me retrouvais à nouveau sans haut, ne portant ainsi que la petite brassière avec laquelle j’avais fait mon jogging. Cela n’empêcha pas Gaulthier de m’embrasser un peu partout, en particulier dans le cou, ce qui eut pour effet de me faire frissonner. C’était agréable, bien plus qu’agréable et inconsciemment, mes gestes se furent plus entreprenants avec Gaulthier, me laissant ainsi aller à quelques baisers sur le torse du jeune homme, tout en laissant vagabonder mes mains sur son corps. Je ne réfléchissais plus vraiment à ce qu’il se passait, préférant vivre l’instant présent, ce qui était en soit, quelque chose de particulièrement agréable, bien que nouveau pour moi. Mais soudain, Gaulthier ouvrit la bouche, et évoqua l’idée que j’avais pu passer entre les mains d’un autre garçon, vu mes gestes expérimentés. Et là, toute la confiance que j’avais en moi, tout le plaisir que j’avais à vivre l’instant présent retomba en un quart de seconde. Good job Gaulthier. Insinuait-il que j’avais déjà couché avec quelqu’un ? Probablement et cela m’agaçait fortement car c’était quelque chose de totalement faux. J’avais toujours refusé qu’un homme pose les mains sur moi tant que je ne serai pas mariée. Et si aujourd’hui j’avais accepté de me laisser aller en compagnie de Gaulthier, c’était surement parce qu’il était mon fiancé et que je serai amenée à l’épouser un jour ou l’autre. En somme, ce n’était pas tellement un grand pêché. Mais Gaulthier avait ouvert sa bouche, me coupant ainsi tout envie. Je dégageais rapidement mes mains du jeune homme, avant de récupérer le tee-shirt qu’il m’avait précédemment ôté. « Et bien, on peut dire que tu as le chic pour tout faire foirer Gaulthier. Moi qui commençais à apprécier ta compagnie, et même à me dire que le mariage ne serait pas une si mauvaise chose en ta compagnie, voilà qui tu as refroidi l’ambiance. Pour ta gouverne, non aucun autre garçon ne m’a fait la cour comme tu l’as si bien dit. Tu es mon fiancé, voilà pourquoi je me suis laissée aller en ta compagnie. Mais au final, ce n’était peut-être pas une si bonne idée. » Je le repoussais alors, passant la porte de la salle de bain, et descendant les escaliers qui menaient au salon. Gaulthier m’avait passablement énervée et surtout vexée. Insinuée que j’avais succombé aux charmes d’un homme à qui je n’étais pas promise ? Non mais sérieusement, on voyait qu’il ne me connaissait pas. Et puis, il n’avait pas pensé que l’instinct pouvait avoir repris ses droits sur ma raison, et avait donc guidé mes gestes dans la salle de bain ? Non bien sur que non, c’était impensable de la part d’une petite vierge, prude et religieuse comme moi. Je me retournais alors au moment où Gaulthier descendait à son tour les escaliers, une serviette autour de la taille. « Tu sais, c’est vexant que tu puisses imaginer un seul instant que je ne sois pas simplement naturellement douée pour ce genre de choses. J’ai des convictions et je les respecte. Alors si mes gestes semblaient experts, ils ne l’étaient pourtant pas ! » Faisant dos à Gaulthier, je me dirigeais vers la porte.
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptyLun 2 Juil - 2:44

Je savais que parfois il valait mieux que je ferme la bouche et que je me laisse aller à mes pulsions sans essayer de mettre des mots dessus ou de faire mon intéressant, mais malheureusement c'était encore impossible pour moi de ne pas y aller de mon petit commentaire. En bon français qui se respecte j'avais un avis sur tout et en général, je critiquais pas mal ce que je voyais sans m'en rendre compte, je ne trouvais pas forcément les mots qu'il fallait et au final cela se retournait contre moi, il fallait à tout prix que je corrige ce défaut car en tant que futur diplomate, il me fallait faire preuve de discernement, une évidence. Aujourd'hui, j'étais face à mon destin, mon futur amoureux si je puis dire, car c'était elle que mon père avait choisi pour m'épouser et je ne semblais guère avoir le choix, et à la tête qu'elle avait faite la première fois que nous nous étions vu je devinais que elle non plus. Nous étions bloqués avec cette situation autant s'en accommoder maintenant et je ne comprenais vraiment pas ce qui la retenais de faire l'amour avec moi, après tout même si dans le fond ce n'était qu'un défi personnel de la déshabiller, j'allais peut être passer toute ma vie avec elle, alors ce n'était pas grand chose de le faire une fois maintenant hors mariage sachant le nombre incalculable de fois qui suivrait dans la légalité religieuse. Malgré tout j'avais un gros doute sur la virginité de Meleya, elle qui avait tout appris dans les livres selon ses dires semblait être une professionnelle dans l'art de manier les choses, et c'était bien trop réel pour être honnête, je la soupçonnais fortement de s'être laissée aller avec un mec ou deux au hasard ou simplement parce qu'elle avait suivi ses pulsions de jeune fille en pleine santé et bien fournie en sentiments. Maintenant j'étais au pied du mur, elle venait littéralement de me rejeter et se précipitait vers la porte d'entrée après avoir remballé le matériel que j'avais eu tant de mal à entrevoir, elle me tuait cette fille, pourquoi est ce qu'elle ne pouvait pas être comme toutes les autres ? Un echec après tout on s'en fiche, mais ne pas réussir à faire l'amour à sa fiancée c'est presque criminel dans certains état, j'en était certains et je me promis même de vérifier sur Wikipédia une fois les choses redevenue plus calmes dans la maison. Je descendis à mon tour quatre à quatre les marches pour la rattraper avant de poser une main sur la porte pendant qu'elle essayait de l'ouvrir, je posais l'autre main de la même manière que je l'avais fait plus tôt de l'autre côté de sa tête afin d'avoir ses yeux bien en face des miens et qu'elle entende vraiment ce que j'avais à lui dire. Bon, maintenant c'est toi qui va m'écouter, je sais que le numéro de la petite fille farouche doit certainement marcher avec la plupart des mecs mais avec moi ça ne prend pas, je sais que tu es une fille intelligente, pleine de vie, d'espoirs de rêves et qui a envie de s'amuser et de profiter de la vie, regarde ton père, il était tellement occupé à ne pas vivre qu'au final il a délaissé la chose la plus importante pour un homme : sa famille. Je sais que tu as souffert, mais si à notre tour nous devons un jour former une famille, fonder une famille devrais-je dire, eh bien je crois qu'il faut que l'on cesse de se mentir à tout bout de champs et de jouer au chat et à la souris... je lui fis un léger sourire. Tu sais je te trouves ravissante, vraiment, et cette fois ce n'est pas seulement pour coucher avec toi, j'ai vraiment envie que tu te laisses aller, mais ça c'est toi qui voit, si tu préfères tu peux aussi passer cette porte et ne jamais savoir si ton fiancé est digne de l'être ou non, à ta guise...

Je lâchais enfin la porte pour me diriger vers la cuisine ouverte afin d'attraper une bouteille d'eau pour moi et une pour la jeune femme car après tout nous avions fait pas mal d'efforts, nous avions au moins le droit à ça, même si plus tôt j'avais eu droit à la douche froide, mon gosier réclamait une eau un peu moins perfide. Je lui fis un signe de venir avec moi sur la terrasse arrière de la villa avant de lui lancer la bouteille d'eau. Tu veux vraiment me connaître ? Il m'arrive parfois de venir ici, de me tenir à cette exacte même place et de regarde pendant des heures l'océan qui s'étend à perte de vue... je me sens proche des vagues, j'ai toujours eu cette faculté de pouvoir nager comme un poisson dans l'eau et depuis que j'ai appris à faire corps avec la mer grâce au surf j'ai l'impression que si je ne passe pas au moins une seconde près d'elle ou à la contempler, quelque chose va finir par me tomber sur la tête, un astéroïde peut être ! Je riais avant de boire une gorgée de ma bouteille, ce que je racontais paraissait un peu décousu mais il s'agissait là de quelque chose de vraiment personnel, quelque chose que je ne raconterais certainement pas à la première inconnue qui franchit le seuil de ma chambre. Meleya et moi étions liés par le sort, il était donc temps de faire allégeance et de ne pas trop l'habituder au gaulthier froid et emmerdant, car il y avait aussi un côté tout à fait normal en moi, j'étais un homme après tout et comme tout homme fait de chair et de sang, j'avais des sentiments, qui ne se montraient que très peu certes, mais lorsqu'il le fallait je savais faire usage de ma grande bonté et de ma clairvoyance sans nom pour montrer aux gens que j'étais un type bien. L'alpha restait un peu l'air interdit devant tant de révélations alors que un peu plus tôt j'allais lui sauter dessus, mais cette fois-ci je ne comptait pas m'arrêter en cours de route, la brunette était maintenant à mes côtés, je lui pris sa bouteille pour la poser sur la petite table à côté de moi avant de lui attraper la main et de jouer un peu avec elle. Tu sais, je ne suis pas un monstre, tout ce que je veux c'est réussir à trouver la femme qui sera digne de partager ma vie, et comme le destin nous a assigné à la tâche je me suis dit que la sentence serait d'autant plus douce si on cessait d'y résister autant... j'avais continué de parler tout en me rapprochant doucement pour finir ma phrase dans un murmures à la portée de ses lèvres que je vins embrasser dans un baiser des plus tendres. Je posais une main dans le creux de son cou pour maintenir notre étreinte avant de passer l'autre derrière son dos, j'étais certains que cette fois-ci la jeune femme serait certaine de mes intentions, après tout elles n'étaient foncièrement pas mauvaises, certes je ne l'aimais pas, je l'appréciais et j'avais un grand respect pour elle cela dit, et je voulais voir si nous étions simplement sexuellement compatible, quoi de plus normal de la part d'un cartésien comme moi ? Restait-il encore à voir si la jolie jeune femme était convaincue ou si j'allais devoir encore jouer des pieds et des mains pour lui prouver ma bonne foi, non je ne respectais pas ses croyances et alors ? Pourquoi ça devrait être moi qui me plie aux siennes et pas l'inverse ? Ce en quoi je croyais c'était la raison pure et simple à l'image de Kant, je ne voulais pas me plier à telle ou telle tradition religieuse vieille de plusieurs millénaires afin de régler les horloges de ma vie, et je voulais lui faire comprendre que elle non plus n'était pas obligée de respecter tout cela. Certes, elle pouvait continuer de pratiquer sa religion, mais il fallait avouer que toute règle écrite est faite pour être abrogée un jour, il est temps d'oublier les années d'attentes et de vivre avec son époque, Meleya, je suis celui qui t'ouvrira les yeux sur la réalité de la vie, ton futur mari, celui que tu devras aimer chérir et tout cela jusqu'à ce que la mort nous sépare... tu ne crois pas que justement il est temps de laisser ton fiancé être plus qu'un ami pour respecter toute logique... ?
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June D. J. Martin
there's no place like berkeley
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MessageSujet: Re: "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya "Principe de base : peu importe quand, peu importe qui, peu importe où, n’importe quel homme peut envouter n’importe quelle femme." Gaulthier & Meleya EmptySam 28 Juil - 23:33


Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.Tout en moi a été conçu pour te sembler attirant, ma voix, mon visage, et même mon odeur. Comme si j’avais besoin de tout ça. Comme si tu pouvais m’échapper. Comme si tu pouvais te battre contre moi !T'en as pas marre de coucher avec un con différent tous les soirs?


    Apparemment, Gaulthier était loin d’avoir apprécié mon petit numéro de jeune fille effarouchée qui se barre à la moindre remarque désobligeante. Il semblait même particulièrement agacé par ma réaction, mais sincèrement je m’en fichais. Tout ce que je cherchais, c’était un moyen de l’esquiver, de le fuir, sans avoir à lui révéler les vrais raisons qui me poussaient à lui mentir et à ne pas me laisser aller en sa compagnie. Il avait beau être mon fiancé et mon destin était peut-être lié au sien, mais soyons honnête, je ne lui devais rien, et encore moins d’explication. J’avais toujours été la petite fille sage qui faisait tout sans que l’on lui demande, qui ne faisait aucune bêtise. Sauf qu’aujourd’hui, j’étais fatiguée d’agir ainsi et de faire le toutou auprès de tous. Alors si j’avais envie d’envoyer tout valser, ce n’était surement pas le Levy-Carcenac qui allait m’empêcher de le faire. Finalement, plus cela allait et plus je me disais qu’il fallait que je trouve un moyen d’empêcher ce mariage. J’avais beau trouvé le jeune homme à mon goût, et cela avait beau être les directives de mon père, il n’empêchait que je n’avais vraiment plus aucune envie de suivre ses désirs. Je devenais assez grande maintenant pour ne pas avoir à suivre les décisions de mon père, d’autant qu’il n’était plus de ce monde, et qu’il ne serait plus là pour vérifier. Meleya en phase rebelle ? Peut-être bien. Aurea une influence sur sa sœur ? Certainement pas. Ne pas mélanger rebelle attitude et pute attitude. Alors lorsque Gaulthier me rattrapa en bas de l’escalier et saisit mon bras, autant dire que je me dégageai bien rapidement. Il y avait bien quelques petits trucs que le jeune ami ne connaissait pas à mon sujet, entre autre le fait que j’étais naturellement prédisposée et entrainée aux arts martiaux. Aussi, si je le désirais réellement, je pouvais mettre en deux temps trois mouvements Gaulthier au sol, sans qu’il ne puisse broncher. Et le voilà qu’il me faisait son petit discours, comme quoi que je n’étais pas une vierge effarouchée comme je voulais le faire croire, qu’il y avait des signes qui ne trompaient pas et tout le tralala. Je le regardais, bras croisés, prête à écouter toutes ses belles paroles balancées au hasard. Et voilà que maintenant il me complimentait sur mon physique, sans bien sur que ce ne soit pour coucher avec moi, cela allait sans dire. Je réprimais un rictus, avant de reprendre une contenance. Il voulait un peu de vérité ? Très bien, j’allais lui en donner. « La vérité Gaulthier ? Tu as raison, je ne suis plus vierge. J’ai couché avec deux hommes depuis mon entrée à Berkeley, plus précisément, juste avant le bal de fin d’année. Alors oui mes gestes pouvaient sembler experts, mais excuse moi, ce n’est pas en deux rapports que l’on est une pro du sexe. Ou alors, c’est que je suis réellement naturellement douée, auquel cas tu devrais plutôt t’en estimer heureux. » Lâchai-je d’un ton sans réplique. « Quant à savoir si je veux être fixée ou non sur tes performances sexuelles, crois moi, je m’en contrefous. Parce que j’espère que si l’on en vient à être mari et femme comme c’est prévu, notre relation ne sera pas basée que sur du sexe et aura d’autres fondements. Je ne dis pas que le sexe sera banni, bien au contraire. Mais à t’entendre, un bon fiancé est celui qui est doué au lit, alors moyen. » Comme ça au moins, les choses étaient claires. Mais je savais que d’autres choses devaient être réglées, et que j’avais certains petits trucs à avouer au jeune Epsilon, aussi je le suivis avec plus ou moins de docilités dans la cuisine, où Gaulthier m’envoya une bouteille, avant de le suivre sur la terrasse avec vue sur l’océan. Il n’y avait pas à dire, leur vue était sublime, et les Levy-Carcenac n’avaient pas à se plaindre de leur logement. Mais Gaulthier vint me sortir de ma rêverie, en me surprenant. Il se laissait aller à quelques confidences au sujet de son rapport à l’eau, et ce que cela lui faisait ressortir. Pour le coup, je devais reconnaître qu’il me surprenait totalement. Je ne m’attendais pas à de telles révélations – bien que minime – sur sa personne, d’autant qu’elle semblait réellement personnelle et sincère. Pour une fois, je pouvais apercevoir le vrai Gaulthier sans que cette vision soit entachée de connotations sexuelles ou que sais-je encore. Et finalement, c’était un Gaulthier agréable à voir et à entendre qui s’offrait à moi. Peut-être qu’il y avait quelque chose à faire de lui enfin de compte. « C’est agréable de t’entendre parler ainsi tu sais, enfin que tu te laisses aller à des confidences d’une chose qui semble tant te tenir à cœur. Mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire… Lorsque j’étais en Nouvelle Zélande, je passais des heures le soir à regarder les paysages verdoyants du pays, à imaginer ce qu’était le monde extérieur… C’était mon paradis, mon exutoire…. »Lâchai-je dans un souffle. S’il y avait bien quelque chose dont je ne parlais jamais, c’était mon séjour de trois ans en Nouvelle Zélande. Autant j’arrivais facilement à parler de l’Angleterre, autant la Nouvelle Zélande restait un sujet tabou tant quitter ce pays m’avait bouleversée. Le trop plein de confidences avait peut-être laisser entendre à Gaulthier que j’étais prête à nouveau pour une partie de monopoly avec lui, puisqu’il s’approcha tout doucement de moi, avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Comme un peu plus longtemps, il m’expliqua qu’il voulait seulement trouver la femme prête à partager sa vie, avant de se montrer plus entreprenant, en glissant une main dans mon dos, puis dans ma nuque. En fait, dans la position dans laquelle je me trouvais, il me serait difficile de m’extraire des griffes de Gaulthier sans en venir aux mains. Je n’avais peut-être pas tant envie de coucher avec lui, mais ce qui était sur, c’est qu’entre ses bras, je me sentais étrangement bien et en sécurité, ce qui me semblait bizarre au vue de ma dernière relation avec Dawson, qui m’avait totalement ruinée. En fait, c’était l’accumulation Zephyr et Dawson qui faisaient que j’avais tellement de mal à aller plus loin avec Gaulthier. D’une part il y avait Zephyr qui ne m’avait plus adressé un mot depuis que nous avions couché ensemble, et d’autre part se trouvait Dawson qui s’était barré dès le lendemain du bal en apprenant que j’étais fiancée de naissance à Gaulthier, comme si cela était ma faute et que je l’avais demandé. Ces deux là ne m’avaient décidément pas gâté et aidé à avoir confiance en la gente masculine. Alors peut-être que Gaulthier était différent, peut-être qu’il valait réellement la peine d’être connu comme un fiancé et non comme l’Epsilon qu’il était décrit. Mais cela, je ne pourrais le savoir que si Gaulthier me mettrait réellement en confiance. Il lança d’ailleurs une petite phrase qui pourrait me laisser penser qu’il arriverait à me mettre réellement en confiance, à me faire comprendre que les hommes pouvaient réellement être bon plutôt que des cons. Mais avant cela, il fallait que je lui avoue ce qui me tracassait depuis quelques jours, et qui m’avait gardé enfermée durant ces dernières semaines. « Gaulthier, avant que l’on aille plus loin, et que tu te fasses une fausse opinion à mon égard, il y a quelque chose que je dois t’avouer. Si j’ai menti concernant mes deux relations passées c’est d’une part parce qu’elles se sont mal terminées, mais surtout parce qu’à l’issu de celles-ci, je suis tombée enceinte et j’ai perdu le bébé. Il y a deux semaines » La phrase claqua dans un silence lourd de sentiments. Je savais que ce genre d’aveu n’allait certainement pas rester sans conséquences, et surtout sans paroles émanant de Gaulthier. Au moins maintenant, il ne pourrait pas me reprocher de ne pas être sincère envers lui. Mais à l’heure actuelle, ce n’était vraiment la première chose qui m’inquiétait. En fait, depuis deux semaines, la seule chose à laquelle j’étais capable de penser, était ce petit être qui avait grandi quelques temps en moi et qui avait fini par s’en faire un tombeau. C’était une torture de se dire qu’en l’espace de quelques jours, j’avais été capable de donner la vie et de l’ôter aussi rapidement. Pour certains, ce sentiment pourrait s’identifier à Dieu, mais pour moi, j’y avais vu une punition du grand divin, et s’en était d’autant plus difficile à supporter. J’attendais alors avec anxiété la réaction de Gaulthier. C’était sur, il allait me renier. Il allait penser que je n’étais pas capable de lui faire des enfants, de lui offrir une famille. Finalement, j’étais peut-être plus attachée à Gaulthier et notre destin que je ne le croyais…
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