the great escape
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you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis

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MessageSujet: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptySam 23 Juin - 14:34

Nous étions un trio inséparable de meilleures amies. Et aujourd'hui, c'était l'anniversaire de l'une d'entre elles. Nous avions alors bandé ses yeux d'un petit foulard de soie que j'avais gardé en souvenir de Chine. Elle pouvait probablement voir au travers, mais tant pis. Au moins, elle avait la décence de faire comme si l'endroit où nous l'emmenions était réellement inconnu. « Les filles j'vais me péter la gueule, et à entendre autour de moi on dirait qu'il y a beaucoup de monde, c'est pas le moment que je me fasse rentrer dedans ! » Je secouai la tête en rigolant. « T'arrêtes de te plaindre oui ! On y est là, patiente deux secondes. » Lui reprochais-je avec humour. Puis l'autre fille revint avec les trois billets nous donnant accès à la fête foraine, et je poussai la fêtée jusqu'à l'intérieur avant de lui enlever le foulard de devant les yeux. « Tadam ! Soirée de filles à la foire ! » M'exclamais-je avec enthousiasme. « Avoue que tu ne t'attendais pas à ça ... » Dis-je, toute fière. Mon amie secoua la tête, cachant bien le fait qu'elle avait vu la grande roue illuminée au travers du foulard de soie. « Merci les filles, vous êtes géniales. » Déclara-t-elle avant de nous passer les bras autour des épaules et de nous tirer vers elle. Nous éclatâmes de rire avant de nous diriger vers les jeux d'arcades et les attractions. Au bout d'une heure, le temps d'une barbe à papa sonna. Je fus la dernière à commander, incertaine encore de vouloir ingérer autant de sucre. Je ne l'avais dit à personne et j'étais très subtile à ce niveau-là, mais mon rapport avec la nourriture était très délicat. Je n'abusais jamais et je ne me laissais jamais aller à la gourmandise. J'étais très disciplinée, souvent de façon maladive étant donné que je gardais un carnet avec le nombre de calories ingérées et le nombre de calories dépensées en sport, à chaque jour. J'étais comme ça, toujours perfectionniste sur tout. Trop organisée. Trop carrée. Bref, je me permis tout de même la barbe à papa, me promettant un jogging intensif demain matin. Mes amies allaient me le remettre sous le nez, sinon. Quand le vendeur me tendit enfin le géant nuage rose en forme de boule, je le payai et le remerciai avant de me tourner vers mes amies, qui étaient déjà passé à une autre étape en jouant aux courses de chevaux dans les arcades. Je souris en les regardant puis attrapai un filament de barbe à papa tout en tournant la tête à ma droite, d'où je me sentais observée depuis un moment. Je croisai alors le regard d'un homme assez grand, bâti, viril. Puis ses sourcils. Ce furent les sourcils qui firent manquer un battement à mon coeur. Mon corps en entier se figea, mes muscles se raidirent. J'arrêtai de respirer, même, je pense. Le bras qui tenait la barbe à papa faiblit, et tomba le long de mon corps. Ma main s'ouvrit et laissa tomber le bâton sur lequel était enroulé le sucre. Je baissai les yeux vers celui-ci et eut un moment d'absence avant de relever les yeux vers l'endroit où se tenait Lennon il y avait quelques secondes à peine. Aucune trace de lui. Je repris mon souffle tout en balayant la place du regard, et je vis une ombre se faufiler derrière les stands d'arcades. Je me rapprochai de mes amies. « Les filles, j'vais aux toilettes. J'reviens. » Je me dirigeai vers l'endroit où j'avais cru voir un homme aller. Il n'y avait personne. « Lennon, je sais que t'es là. Aies au moins les couilles de te montrer. Mets tes culottes, une bonne fois pour toute, ouais. » Je me montrais féroce et en contrôle, mais mon coeur battait la chamade et mon corps menaçait de lâcher à tout moment.
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptySam 23 Juin - 16:47

you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  Tumblr_ls47haRSWm1qdxiqjo1_500
Il était treize heures, pile. Le jeune homme était prêt. Prêt à quoi ? Là, était la vraie question. Il ne savait pas quoi faire de sa journée, en cet ensoleillé samedi. Il avait déja pris sa glaciale douche du matin, ses médicaments contre les crises, s'était lavé, habillé et avait petit-déjeuné puis déjeune. Seul. Pour Lennon, la solitude n'était pas une punition, ou une fin en soi. Seul, il respirait la sérénité, il ne faisait peur à personne, ne provoquait la défiance de personne non plus. Seul, il était le petit Lennon, cinq ans, jouant aux jeux vidéos pendant que sa mère pleure, de solitude. C'était la différence, tragique, entre lui et sa mère. Enfin, non. Car elle s'en était sorti, de cette solitude. Le jeune homme lui ne savait pas si il le désirait, causant plus de mal que de bien aux femmes qu'ils rencontraient sur son chemin, il pensait que la solitude lui permettrait, enfin, d'apaiser les démons de son âme, les vices que lui provoquaient ses crises. Non, il ne se complaisait pas dans cette solitude, il voulait passer du temps avec Valentina, Alaina ou Leïla, les faire rire aux éclats et c'était la seule chose qu'il désirait. Rendre heureuse, les femmes qu'il appréciait, ou aimait. La barrière entre les deux verbes, plus chez Lenny que chez quiconque, était mince, et il le savait. Bizarremment, malgré des pensées plutôt obscures, le jeune homme était plutôt d'humeur festive. La veille, le médecin lui avait dit que vu la baisse conséquente de ses crises de violence, les médicaments faisaient leurs effets, et qu'en suivant ce traitement encore quelques temps, il pourrait ne plus en avoir, ou que très rarement. Il avait pris ses cachets à sept heures, puis à onze heures. Il avait envie de pouvoir se libérer, de rire, même sans avoir quelqu'un à ses côtés. Il paraissait que la fête foraine de Nob-Hill était quelque chose à voir, et n'étant jamais encore passé par là, il décida que l'occasion se trouvait fort belle. De toute manière, il n'avait rien de prévu pour son après-midi. C'était sans compter sur ce qu'il allait rencontrer là-bas, évidemment. Marchant dans les rues, il sortit une cigarette, qu'il alluma avant de se mettre à réfléchir. Cela devait faire des années qu'il n'avait pas mis les pieds dans une fête forraine. Peut-être depuis deux-mille-deux, car il se souvenait parfaitement y avoir été avec Valentina, une fois, et cela faisait peu de temps qu'il la connaissait, à cet instant là. Cela devait être 2002. Ca n'avait pas d'importance, mais, il aimait se souvenir clairement des choses, car il ne se souvenait plus, de trop de choses pour ne pas donner d'importance à de petits oublis. Une fois arrivé à la fête forraine, il ne put s'empêcher de sourire à la vue de tous ces gens, qui s'amusaient comme des petits fous, ces enfants, insouciants, qui s'amusaient avec leurs lots gagnés, ils se revoyaient, quinze ans plus tôt. Il n'avait pas de père, mais à cette époque là, il était heureux, avec sa mère. Le reste ne comptait pas, c'était eux contre le monde, et malgré son jeune âge, il l'avait rapidement assimilé. Il n'avait pas revu son père depuis maintenant plus de dix ans, lui et sa nouvelle famille. Cela ne l'intéressait pas, il ne voulait pas mieux le connaître, il avait fait son choix et il était trop tard pour changer d'avis, désormais. Il ne méritait rien d'autre que du mépris. Après avoir gagné une grosse peluche, dont il ne savait pas pourquoi il l'avait pris, il se posa la question de savoir à qui il l'offrirait. Mais, ses songes furent vite placés au second rang lorsqu'un visage lui apparut, souriant, accompagné de deux autres filles. Genesis. Sa Genesis. Il n'osait pas aller la voir, il avait peur de sa réaction, elle avait mal pris son départ, alors qu'il n'avait pas eu le choix dans l'histoire. Il ne put la quitter des yeux, jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui et le regarde, d'un regard foudroyant. Il se recula, derrière un manège et souffla quelques instants, en espérant qu'elle ne l'ait pas reconnu. Ou en espérant qu'elle lui ait pardonné, au choix. Il sortit ses médicaments et les avala rapidement, il était quinze heures, l'heure de les prendre de toute façon, mais il savait que les retrouvailles avec l'anglaise ne serait pas des plus marrantes, alors, autant prendre ses précautions. Il se rendit vers l'endroit où elle se trouvait, et d'où elle l'engueulait déjà. Face à elle, il ne put s'empêcher de sourire, malgré sa gêne. «Excuse-moi, maux de tête, je prenais un cachet.» Premier mensonge, ca commencait mal. §Il se gratta la tête, ne sachant trop quoi dire. «Ca fait longtemps que tu es à San Fransisco ? » Dit-il, interrogateur avant de venir déposer un baiser sur la joue de la demoiselle. «Tu m'as manqué, durant tout ce temps.»
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptySam 23 Juin - 17:32

Mon corps demeurait droit comme un piquet alors que j'attendais, sur place, un signe de vie de Lennon. Signe que j'avais attendu tellement longtemps avant de comprendre qu'il n'essaierait jamais de me retrouver. Que j'avais été un amour de vacances, qu'il fourre et met enceinte avant de partir sans rien lui laisser sauf le fardeau d'un gosse et un coeur brisé. Lennon m'avait vraiment fait souffrir, surtout parce qu'il avait été mon premier amour. Pour moi, les hommes étaient tous incapables d'aimer par sa faute. Il m'avait donné une vision de l'amour tellement horrible que bien que je tombais amoureuse tellement facilement, je ne me laissais pas aimer si facilement. Bref, je soupirais en n'entendant aucune réponse de sa part suite à mes menaces pourtant bien senties. Avais-je halluciné ? Maintenant que j'étais en sol américain, j'avais ce petit espoir de le revoir et de pouvoir le détester comme il le méritait, alors je pouvais bien l'imaginer n'importe où. Puis je le vis sortir de nulle part, comme un mirage qui n'en était toutefois pas un. Je me pinçai discrètement le bras pour bien réaliser que je ne rêvais pas. Qu'il était bel et bien là, avec un sourire con aux lèvres. Un sourire heureux de me revoir, un sourire indescriptible, un sourire que j'aurais voulu gâcher en lui envoyant mon poing dans les dents. Il osait me sourire après m'avoir jeté comme une vieille chaussette sale et puante. C'était comme ça que je m'étais sentie. Et lui me souriait, en face à face. « Excuse-moi, maux de tête, je prenais un cachet. » J'haussai les sourcils en croisant les bras, autant par colère que par froid. « Tu prenais un cachet ? Ta gueule Lennon. Avoue au moins que tu te cachais parce que t'es qu'un connard mal assumé. » Crachais-je avec haine. Il se grattait la tête pendant que je continuais à le fixer sans broncher. J'étais capable d'être un ange avec un magnifique sourire et des yeux rieurs et heureux. J'étais aussi capable de lui cracher du venin au visage en arborant le regard le plus glacial possible. J'avais opté pour celui-là, pour lui faire comprendre que j'avais été blessée, mais que je ne me mettrais pas à genoux pour qu'il m'embrasse de nouveau. « Ca fait longtemps que tu es à San Fransisco ? » Demanda-t-il naturellement. Comme si de rien était. Comme s'il ne s'était jamais passé quoi que ce soit entre nous. Je restais ébahie devant ce spectacle qu'il m'offrait avec une arrogance pourtant bien cachée. « Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Même si t'avais su que j'étais ici t'aurais pas cherché à me retrouver. » Et pourtant, il s'approcha de moi et déposa un baiser sur ma joue avant même que je n'aie le temps de reculer. « Tu m'as manqué, durant tout ce temps. » Alors là, c'était trop. Le baiser déjà m'avait fait devenir blanche comme un fantôme, voilà qu'il me faisait croire qu'il avait pensé à moi durant les dernières années. Je le repoussai violemment. « Fuck off, Lennon. À quoi tu joues, là ? J'sais pas quel genre de fille t'as l'habitude de te faire avant de les jeter, mais j'suis pas comme elles, j'reviendrai pas vers toi pour en demander plus. Tu m'en as assez donné. » Dis-je en référence à l'enfant qu'il m'en avait fait, malgré le fait qu'il n'était même pas au courant. À ce moment précis, je le détestais encore plus que jamais, et pourtant c'était bien difficile à battre. Je le détestais parce qu'il était encore craquant et qu'il jouait encore aux charmeurs même s'il m'avait brisé le coeur. Quel taré.
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptySam 23 Juin - 17:59

Il avait du mal à le croire, réellement. Elle était là, devant lui, sept ans plus tard et à des années lumières de penser ce qu'il avait pu vivre durant son absence. Lui savait et se doutait bien qu'elle avait accompli son tour du monde, il la connaissait. Il savait que ca avait été son rêve de le faire, et que même si il avait ralenti la belle en Australie pendant plus d'un mois, elle l'accomplirait. Il aurait aimé la suivre, faire le tour du monde à ses côtés. Si il avait su, il aurait agi contre la volonté de son père, cela lui aurait permis de ne pas connaître Koda. De ne pas séjourner en prison. De ne pas avoir ces foutus crises. Rien de tout cela ne serait arrivé si il l'avait suivi, elle, son premier amour. Il savait qu'il lui avait fait du mal, mais il ne pensait tout de même pas qu'elle en gardait une telle rancoeur à son égard, lui avait préféré garder en mémoire leurs beaux souvenirs et pas leur semblant de rupture. Il avait menti, sur la raison pour laquelle il prenait un cachet, mais pas sur le fait qu'il en avait pris un, mais même cela, elle ne le croyait pas. Il sortit la plaquette se trouvant dans sa poche avant de lui montrer, rapidement, pour qu'elle ne voit pas ce qu'il était marqué dessus. «T'as toujours pas envie de me croire sur ce point ? » Un connard. Surement, il n'étais pas gentil, ne l'avait pas été. Il lui avait fait beaucoup de mal, et ce n'était que maintenant, en la revoyant sept ans plus tard, qu'il s'en rendait réellement compte, de l'ampleur qu'avait pris son départ. Il n'avait aucune idée de quoi lui dire, il se sentait bête, debout devant elle, se forcant à arborer un faux sourire, une grande peluche dans les bras. Sa question lui avait paru simple mais même cela, il fallait qu'elle le prenne mal. Cela énervait le natif de Portland même si il faisait de son mieux pour la comprendre. Ce que cela lui faisait ? Et bien, il aurait aimé la retrouver, mais pas simple quand on n'a qu'un nom et une nationalité, pas de date de naissance, rien d'autre que son nom. «Comment tu peux le savoir ? J'avais que ton nom et je savais juste que tu venais d'Angleterre, comment tu voulais que je fasse, Genny ? J'ai fait ce que je pouvais, et j'ai échoué, ca te va ? » Dit-il, déçu par ses réactions. Il avait parfois rêvé de la retrouver, sa Genesis, mais maintenant, il se disait que c'aurait peut-être été mieux comme cela, loin de l'autre, en n'ayant gardé de son côté que les meilleurs souvenirs, de ce doux visage sur lequel tombait une magnifique crinière blonde. Damn it, il la trouvait toujours si belle et elle, le détestait. Si cela lui faisait mal ? Bien sur. Où ? Au coeur, évidemment. «A quoi je joue ? Tu te moques de moi Gen' ? Merde, j'ai pas choisi de partir, tu le sais comme moi alors arrête de me faire un procès je t'en prie. J'ai eu besoin d'un cachet parce que merde, tu me fais encore tourner la tête, ca te va ? » Cracha-t-il, avant de relever la manche de sa veste en jean, pour montrer à la demoiselle un bracelet. « Et là, tu crois encore que je t'ai oublié ? Que je suis parti sans remords ? Ce bracelet, c'est toi qui me l'a offert, et depuis ce jour, je l'ai jamais enlevé ! J'ai rien d'autre, si t'as envie de me détester, vas-y, maintenant.»
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptySam 23 Juin - 19:00

Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait vécu durant ces années, non. J'étais tellement persuadée d'avoir vécu un calvaire que je gardais la tête dans mon nombril en me disant que j'avais été la seule à souffrir par la suite. Dans ma tête, Lennon était le grand méchant loup et rien ne lui pardonnait de m'avoir mise enceinte et d'être parti. Jamais il ne m'était venu à l'esprit que s'il avait su pour le gosse, les choses se seraient passées différemment. Peut-être aurait-il convaincu son père de le laisser rester, peut-être m'aurait-il ramené avec lui, peut-être aurait-il seulement au moins gardé contact avec moi. Tous ces si et ces peut-être me donnaient mal à la tête. Je me concentrai de nouveau sur cet ancien amour qui se tenait devant moi, et j'essayais tant bien que mal de garder la tête haute, de ne pas retomber dans le passé et de m'y blesser. Alors je lui reprochai de me raconter de la merde à propos de ses cachets, parce que l'insulter et lui foutre tout sur le dos me permettait d'alimenter ma colère, et de ne pas me mettre à pleurer. « T'as toujours pas envie de me croire sur ce point ? » Je laissai un rire sarcastique s'échapper d'entre mes lèvres roses. Je secouais frénétiquement la tête. « Tu penses me convaincre en me sortant ta boîte de pilules ? Lennon, t'es pas le seul à en traîner constamment sur toi. Peu importe ... » C'était tellement futile comme engueulade. Valait mieux garder notre énergie pour le plus grand des sujets : notre rupture, et tout ce qui allait avec. Je l'énervais avec mes répliques sèches, je le savais. Je le voyais dans son sourire qui devenait de moins en moins sincère. Je baissai les yeux vers sa peluche et je secouai encore légèrement la tête. Je me demandais pour quelle connasse elle pouvait bien être. Puis je me surpris à penser que s'il n'avait pas foutu le camp, cette peluche aurait pu être pour notre enfant. Mais je chassai bien vite cette idée ridicule et je lui reprochai alors de n'avoir jamais songé à me retrouver. « Comment tu peux le savoir ? J'avais que ton nom et je savais juste que tu venais d'Angleterre, comment tu voulais que je fasse, Genny ? J'ai fait ce que je pouvais, et j'ai échoué, ca te va ? » Il m'avait appelé Genny, comme dans le temps où nous étions follement amoureux l'un de l'autre. Des larmes se frayèrent un chemin jusqu'à mes yeux et je clignai rapidement les paupières afin de les effacer. Le pire était qu'il avait raison. Il n'aurait jamais pu me retrouver. « Si tu m'avais réellement aimé, t'aurais pensé à tout ça avant de te barrer. » Là, c'était moi qui marquais un point. Toutefois, il pouvait très bien renverser la situation et dire la même chose de moi. Je n'avais pas cherché à savoir comment le contacter à son retour. Je l'avais laissé partir, sans rien dire, sans rien demander. « À quoi je joue ? Tu te moques de moi Gen' ? Merde, j'ai pas choisi de partir, tu le sais comme moi alors arrête de me faire un procès je t'en prie. J'ai eu besoin d'un cachet parce que merde, tu me fais encore tourner la tête, ca te va ? » Me lança-t-il tout en relevant la manche de sa veste pour me montrer son bracelet. Mon bracelet. Celui que je lui avais donné pour qu'il ne m'oublie jamais. « Et là, tu crois encore que je t'ai oublié ? Que je suis parti sans remords ? Ce bracelet, c'est toi qui me l'a offert, et depuis ce jour, je l'ai jamais enlevé ! J'ai rien d'autre, si t'as envie de me détester, vas-y, maintenant. » Et une larme roula le long de ma joue. Je ne savais plus quoi dire pour me défendre. Je ne savais plus quoi penser de lui. Je ne voulais pas me laisser charmer, je ne voulais pas retomber dans ces histoires avec lui. Il était ailleurs dans sa vie, et moi aussi. « Toutes ces belles paroles, ces beaux gestes ... ils n'empêchent pas le fait que tu as brisé mon adolescence. » Ma voix se cassa. Mon corps en entier tremblait. Je sanglotais en silence.
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptyDim 24 Juin - 0:31

Si il avait su ce qui s'était passé dans le corps de la Genesis après son départ, il n'aurait pas souri. Si il avait su qu'il l'avait laissé, enceinte, son visage serait resté fermé. A cet instant précis, si elle avait lâché cette nouvelle à la manière d'une bombe, il ne savait pas comment il aurait réagi. A quinze ans, il n'aurait pas été prêt à devenir père, assurément pas. Mais, il aurait été là pour l'accompagner dans cette épreuve, il ne l'aurait pas laissé dans cette situation seule. Il était tombé amoureux d'elle, rapidement, et si il ne se serait pas vu père de cet enfant, il aurait tout donné, le jour de son départ, pour pouvoir profiter d'elle, quelques secondes de plus, au lieu de la quitter, tremblante de peine. Mais, son beau-père en avait décidé autrement, et il avait du rentrer chez lui, sans pouvoir profiter plus longtemps de cette si belle rencontre. C'était difficile pour lui, de savoir comment prendre la demoiselle, elle semblait à fleur de peau, à raison. «Je t'assure que c'était le cas.» Il voulait qu'elle le croit sur parole, mais après le souvenir de son départ, c'était difficile d'en attendre autant de la demoiselle. Il avait été son premier amour, sa première fois aussi, et lui avait brisé le coeur, à contre-coeur, et par la même occasion, s'était offert sa première déception amoureuse, même si, il avait préféré rêver à leurs bons souvenirs ensemble. Sbaff, il s'était pris cette réflexion en plein dans les dents, en plein visage et elle aurait pu le mettre k.o. à cet instant même. «Je t'ai aimé, Genny. T'as été mon premier grand amour. Et je regrette, chaque jour qui passe, amèrement, de n'avoir pu faire ce tour du monde avec toi. » Il avait mal au coeur, toujours, de cette remarque assassine qu'elle lui avait lancé. Elle avait vécu ces choses avec lui, et se demandait comment elle pouvait penser qu'il ne l'avait pas aimé, réellement, de tout son coeur. Elle avait brisé son coeur, sans le vouloir, en l'ayant rencontré et n'ayant été qu'un grand amour de vacances -à cause du beau-père Jaslang- et désormais, elle le blessait encore. Au coeur. Inlassablement. Tous deux avaient beaucoup souffert, et la seule chose qu'il tentait de faire, c'était d'avoir raison sur les torts de l'un ou de l'autre, quant à cette rupture ; alors qu'ils auraient pu s'asseoir devant un café, ou un coca, et se parler, tenter de le faire en tout cas. Briser son adolescence. Il se sentait comme un monstre, et cette fois-ci, cela n'avait rien à voir avec sa maladie. Il en était un simplement. «Je suis désolé. Je t'aimais, et j'ai brisé ton coeur. Je suis horrible.» Lâcha-t-il avant de regarder la demoiselle, qui tremblait. «Viens, je vais te payer, quelque chose à boire. On... on a besoin de discuter. » Dit-il avant de se rapprocher, et d'entourer ses épaules de son bras, avec un naturel presque impressionnant. Il lui offrit sa veste, car elle tremblait toujours. De froid ou de peine, il ne savait pas.
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptyDim 24 Juin - 1:12


Si j'avais su que ce soir, ma vie allait encore une fois être chamboulée, renversée, que mon coeur allait être anéanti, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de marcher jusqu'à la fête foraine. Je ne savais pas si le fait de revoir Lennon était une bonne chose ou une mauvaise. Je ne savais pas si ma vie était maintenant changée pour le mal ou pour le bien. Je le détestais du plus profond de mon coeur mais toutes les paroles qu'il me disait sous les lumières de la fête étaient réconfortantes. Apaisantes. Douces. Rassurantes. J'avais envie de le prendre dans mes bras, de lui demander de m'aimer pour toujours. De l'embrasser, comme avant. De rentrer à la confrérie et de passer les prochains jours, les prochaines semaines, au lit avec lui. Rattraper le temps perdu à cause de son beau-père. Toutefois je ne pouvais me montrer aussi faible. Ce n'était pas moi. Je m'étais promis de me montrer fière devant Lennon, je n'allais pas baisser les bras juste parce qu'il faisait battre mon coeur plus vite qu'un faucon pèlerin bat des ailes. « Je t'assure que c'était le cas. » J'hochai la tête une seule fois, en soupirant, sans lui donner raison, juste pour mettre un terme à cette discussion. Je n'avais pas envie de débattre sur si oui ou non il m'avait aimé. L'important dans l'histoire était que peu importe, il m'avait abandonnée. Mais Lennon était aussi entêté que moi. Il ne lâcherait pas le morceau avant de m'avoir convaincue. « Je t'ai aimé, Genny. T'as été mon premier grand amour. Et je regrette, chaque jour qui passe, amèrement, de n'avoir pu faire ce tour du monde avec toi. » Je détournai mon regard de lui et essuyai rapidement d'un revers de main les larmes qui coulaient sur mes joues. Je recroisai mes bras sous ma poitrine, ne laissant paraître aucune émotion sur mon petit visage de porcelaine. « Tu aurais pu le faire. C'était ta décision. Celle de personne d'autre. » Je l'avais toujours pensé. Je ne comprenais pas pourquoi il était si important pour lui d'écouter à la lettre son beau-père. Après tout, il n'avait même pas de lien de sang avec lui. Pourquoi lui était-il si soumis ? De quoi avait-il eu peur ? Je lui en avais toujours voulu d'avoir préféré écouté cet homme plutôt que moi, celle qu'il appelait son premier amour. « Je suis désolé. Je t'aimais, et j'ai brisé ton coeur. Je suis horrible. » J'aurais voulu lui dire qu'il n'était pas horrible, que nous pouvions recommencer à zéro. Mais je préférais lui faire du mal. Je préférais le laisser penser qu'il était réellement un monstre. Je tremblais encore. « Viens, je vais te payer quelque chose à boire. On... on a besoin de discuter. » Il s'approcha de moi et posa son bras autour de mes frêles épaules. Je ne répliquai rien. Je pris sa veste et la mis autour de mes épaules, mais l'odeur de Lennon m'enivra rapidement. Je fermai les yeux en respirant cette fragrance pleine de souvenirs doux et heureux. Puis je retirai la veste et la redonnai à Lennon. « Non, ça va, merci. » Nous arrivâmes à un kiosque vendant des boissons de tout genre. Je me tournai vers lui. « De l'eau gazéifiée, s'il-te-plaît. » Ça avait déjà plus de goût que de l'eau normale, mais toujours sans calorie. Nous allâmes ensuite nous asseoir à une petite table à pique-nique peu solide et peu propre. Je posai ma bouteille d'eau en verre sur celle-ci et en prit une gorgée, silencieusement. « Tu es ici tout seul ? » Façon détournée de savoir où il en était dans sa vie amoureuse, je présume.
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptyLun 25 Juin - 0:56

Si il y avait bien quelqu'un que Lenny ne s'était pas attendu à voir aujourd'hui, c'était bel et bien Genesis. Cela faisait sept ans qu'ils ne s'étaient plus revus, et c'était à l'autre bout du monde, à Sidney, il était donc d'environ une chance sur un million pour qu'il se retrouve ici, quasiment douze mille kilomètres plus loin sur le globe terrestre. Incroyable, la vie était incroyable. Mais, malheureusement, leur rupture faisait qu'il ne savait pas si ces retrouvailles étaient une bonne ou une mauvaise chose, à son plus grand désarroi. De plus, elle ne semblait pas vouloir le croire, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, et cela le plombait, lui et son moral d'habitude d'acier. Il voulait la convaincre, plus que tout, mais il savait que cela ne serait pas aisé, pas du tout même. «J'aurais aimé que c'eut été aussi facile. J'avais quinze ans, et j'étais loin de la majorité. Ma mère et mon beau-père m'ont dit de rentrer avec eux, je n'avais pas d'autres choix ! » Lâcha-t-il, plein de regret de n'avoir vécu cette aventure avec elle. Il ne savait pas quoi lui dire, réellement. Il la voyait, tremblante. Elle était toujours aussi frêle, toujours aussi fragile malgré ses allures de fille forte. Elle avait grandi, s'était embellie encore mais restait la même, au fond. Elle l'avait fait craqué, et c'était toujours le cas. Même si, par rapport à cette époque-là, Valentina avait pris une bien plus grande importance dans la vie du natif de Portland. Il se sentait horrible, et lui avait fait savoir. Il s'était senti obligé de la réconforter, du mieux qu'il pouvait, et il se retrouvait désormais dans un kiosque. Son coca en main, il but une gorgée avant de répondre à la demoiselle. Lui dire pour Valentina l'anéantirait, il le garderait pour lui donc. «Hm, je suis venu seul oui, il y a peu. » A vrai dire, il ne mentait pas. Valentina était venu avant lui, alors il était arrivé tout seul. «Et toi ? » Evidemment, il serait jaloux si elle avait un petit-ami.
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MessageSujet: Re: you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis you gave me nothing, now it's all i have - lennon&genesis  EmptyMar 26 Juin - 16:55

J'étais bornée face à Lennon. Je voulais tellement pouvoir le détester. J'avais passé sept ans à me dire que tout était de sa faute. Je ne voulais pas l'entendre me dire qu'il m'avait aimé, qu'il aurait préféré pouvoir continuer sa vie avec moi, qu'aujourd'hui c'aurait été différent. Parce qu'alors j'avais peur de retomber dans le passé, de retomber en amour avec lui. Je préférais ne pas lui pardonner, comme ça je pourrais peut-être un jour tourner la page sur lui et oublier ma peine, oublier l'avortement, oublier ce vide que lui et son gosse avaient laissé dans ma vie, dans mon corps. Malheureusement, Lennon étant Lennon, je buvais chacune de ses paroles avec le coeur en feu. Mon coeur l'aimait mais mon esprit me disait de me montrer forte, de lui tenir tête. Alors c'est ce que je fis. « J'aurais aimé que c'eut été aussi facile. J'avais quinze ans, et j'étais loin de la majorité. Ma mère et mon beau-père m'ont dit de rentrer avec eux, je n'avais pas d'autres choix ! » J'hochai la tête. D'accord pour la majorité. Je n'étais pas majeure non plus à l'époque, loin de l'être d'ailleurs, mais après mon départ j'avais réussi à avoir l'autorisation parentale. J'haussai les épaules en regardant ailleurs. « J'aurais aimé que c'eut été aussi facile, moi aussi. Ma vie aurait été pas mal différente. » Parce qu'on le veuille ou non, être enceinte à treize ans et n'avoir personne à qui en parler, et se faire avorter dans un endroit franchement louche d'Afrique, et ne pas savoir si on va s'en sortir indemne, ça change une personne. J'allais toujours être un peu dérangée à cause de tout ça. À cause de Lennon et de sa putain de queue. Et de son putain de sourire. Nous allâmes finalement nous asseoir à une table, et je lui demandai alors s'il était seul à San Francisco. « Hm, je suis venu seul oui, il y a peu. » Un autre hochement de tête. « Et toi ? » J'allais lui dire que mon périple autour du monde s'était arrêté ici. Mais je n'avais pas envie qu'il sache que je n'avais pas avancé dans la vie. Je voulais qu'il pense que j'avais été capable de surmonter mes démons, ses démons. « Je suis avec mon petit-ami. On s'est rencontrés en Russie et on a fait l'Amérique du Sud ensemble avant d'arriver ici et de se poser ... J'en ai eu marre d'être toujours sur la route. On s'est installé à San Francisco il y a un an et quelques mois. » Mensonge. Et tout un. Il faudrait que je me démerde pour entretenir ce mensonge, maintenant. Je ne connaissais aucun russe. Je n'avais pas d'appartement ; je vivais en maison de confrérie. Quelle conne.
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