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Do you recognize me? I am the girl which you gave up…

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MessageSujet: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyDim 6 Juin - 18:12


« Did you forget who I am ? »
Feat Maël Lefèvre & Joan Lefèvre

Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Wildworldsdemi1 Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Hollowart_msg057


    L'heure du départ approche pour tous les élèves de la Sorbonne. Du moins pour quelques uns d'entre eux. Joan avait décidé de rester ici, du moins le temps de finir sa première année de Littérature. Si les choses ne se passent pas comme elle l'espère elle pourra toujours retourner chez ses parents, en France. Mais pour être honnête, elle n'y tiens pas vraiment. Bien sur elle aime ses parents, du moins sa mère vu qu'elle ne parle plus à son père mais le train de vie qu'ils lui imposent est un peu trop fatiguant au goût de la brunette. Faire le trajet Paris-Bordeaux tous les weekend pour pouvoir assister aux réceptions organisées par ses parents commençaient sérieusement à l'agacer. Au moins ils comprendraient que faire le trajet USA-France est impossible. C'est un peu un moyen de les éviter en gros. Enfin, tout le monde sait que de toute façon Joan reviendra à chaque vacances, il lui faut bien de quoi vivre à Berkeley. Pour l'heure, elle préfère savourer ces derniers jours de vacances et en profiter pour passer du temps avec sa blondinette préférée. Joan et Lou se sont rencontrée ici malgré qu'elles étudient dans la même école. Comme quoi les voyages scolaires ont du bon certaines fois. Bien décidée à faire une surprise à son amie et accessoirement la petite amie de son frère, Jo' se dirigea tranquillement vers la chambre de la jeune femme avant de frapper plusieurs fois, laissent quelques minutes d'intervalle ... personne. Bon la surprise était un peu tombée à l'eau pour cette fois. Pas de problème, la brunette a de la suite dans les idées et il n'y a pas des milliers d'endroits où retrouver Lou, même dans une université comme Berkeley. Après avoir cherché dans certains endroits, notre demoiselle en conclut qu'elle devait être avec Maël. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt franchement ? Bon maintenant il restait à savoir si elle allait vérifier ou si elle la laissé avec lui ... vous feriez quoi à sa place ? Pas facile d'aller frapper à la porte d'un garçon qui ignore qu'il est votre frère n'est-ce pas ? Quoi que dans un autre sens c'est un bon moyen pour engager la discussion. Si Lou est avec lui Joan se sentira plus en confiance et ses peurs disparaîtront peut-être. C'est officiel, aujourd'hui sera le jour où elle se débarrassera de ce lourd secret. D'un pas rapide, Jo' regagna sa chambre pour récupérer quelques affaires, et aussi une photo qui ne la quitte jamais, histoire d'avoir une preuve de ce qu'elle avance. Après quelques minutes destinées à travailler sa respiration, la jeune femme quitta sa chambre et se dirigea vers celle de Maêl. Plus elle se rapprochait du but plus son cœur se tordait dans sa poitrine. Et si jamais il refusait de lui parler ? Ou même pire, si jamais il l'avait oublié ? Après tout ce temps comment être sure de ce qu'il peut penser ? De nombreuses questions hantées l'esprit de la demoiselle tandis qu'elle continuait de marcher. Une fois en face de la porte, elle resta immobile et chercha ce qu'elle pourrait lui dire si jamais c'est lui qui ouvre la porte.

    - Salut je cherche Lou, elle est là ? Nan ça va pas ... Salut je m'appelle Joan, est-ce que Lou est ici ? Raaah ça va pas non plus ... La voix tremblante la brunette ne savait plus quoi faire, si jamais elle faisait une erreur elle ne s'en remettrait pas. Bon tant pis j'y vais, je verrais sur le moment.

    La main tremblante, elle finit par frapper quelques petits coups à la porte avant de se reculer d'un pas. Quelques instants plus tard, la silhouette de son frère se dessina devant ses yeux. Elle avait bien remarqué qu'il avait changé, mais à ce point ! Il était tellement différent que Joan se mit à douter de sa véritable identité. Immobile devant lui, elle devait certainement passer pour une parfaite idiote. Elle tremblait de partout, son cœur s'emballait dès qu'elle osait repenser aux moments passés avec son frère et ses yeux cachaient difficilement sa joie et sa peur. Lorsqu'elle retomba sur Terre, elle secoua la tête avant de prendre difficilement la parole. D'une voix hésitante elle essaya de prononcer une phrase correcte, sans grand résultats.

    - Je ... Je ... Je suis ... Enfin je viens .... je viens voir ... Bon déjà pour les discussions philosophiques et compliquées ce n'était pas la peine d'y penser. Joan était incapable d'aligner trois mots à la suite. Ressaisis-toi allez !! se répétait-elle dans sa tête pour se donner du courage. Tu n'as pas fais tout ce chemin pour rien, allez lances-toi ! Je cherche Lou et je me demandais si elle n'était pas ici par hasard ? D'accord on a déjà vu mieux comme début de conversation mais c'était déjà ça. Après huit ans sans lui avoir parlé, Joan se trouvait enfin en face à face avec son frère. Espérons maintenant qu'il ne la prenne pas pour une folle qui veut juste son numéro de téléphone ...
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyLun 19 Juil - 21:55

Maël avait l’impression de devenir cinglé enfermé dans sa chambre. Sans plaisanter, ça devait bien faire dix fois qu’il essayait de joindre Lou et qu’il tombait sur son répondeur. Il était persuadé qu’elle filtrait ses appels, sinon il tomberait directement sur messagerie. Là, non, il avait droit à huit sonneries interminables avant d’entendre la voix de sa petite amie sur boîte vocale. Enfin, petite-amie… Il n’en était même plus sûr, n’ayant plus aucune nouvelle de la jeune femme. Il ne cessait de faire les cent pas dans sa chambre, sans parvenir à tenir en place plus d’une minute. Il consultait frénétiquement son téléphone portable, juste pour vérifier. Il se sentait pathétique… Jamais il ne s’était sentit comme ça à cause d’une fille, et il avait l’impression d’être une loque rampant à ses pieds. Non, lui, n’était pas comme ça, si c’était terminé, il n’insistait pas et passait à autre chose. Sauf que là, il n’y parvenait pas. Pire que tout, il culpabilisait. Certes, c’était logique puisque tout était de sa faute, mais ce n’était pas dans ses habitudes de se sentir coupable. La seule avec qui il avait éprouvé se sentiment, c’était sa sœur, Joan, lorsqu’il avait quitté la maison familiale sans même lui dire au revoir. Ca avait beau remonter à plusieurs années, il portait toujours le poids de cette culpabilité en lui. Enfin, pour le moment, ce n’était pas la peine de se plomber le moral en pensait à ça, il était déjà suffisamment démoralisé, et il savait pertinemment que s’il commençait à penser à sa sœur, il finirait la journée en broyant du noir. Il tenait tellement à elle que ça avait été un véritable déchirement de partir de chez ses parents, tout en sachant qu’il ne la reverrait pas. D’un autre côté, avec le recul, il savait que s’ils s’étaient dit au revoir, Maël n’aurait pas trouvé le courage de partir, et il n’était pas question qu’il supplie ses parents de le laisser réintégrer le domicile familial. Il chassa ces pensées de son esprit, et se leva de son lit, en direction de la fenêtre, son téléphone à la main. Il composa le numéro de Lou, qu’il connaissait par cœur à force d’essayer de l’appeler, mais à nouveau les sonneries s’éternisèrent et il bascula sur la messagerie.

« Lou, c’est encore moi, il faut qu’on parle, arrête de filtrer mes appels s’il te plaît », dit-il avant de raccrocher.

Il était furieux qu’elle ne lui laisse même pas l’occasion de s’expliquer. Il fallait qu’il lui explique, qu’il lui dise que cette Prune ne comptait pas, qu’il s’en fichait comme d’une guigne, et qu’il était désolé de ce qu’il avait fait. En y repensant, il ne savait même pas pourquoi il avait fait une telle chose. Il se rappelait simplement qu’il s’était disputé avec Lou, qu’il était en colère et qu’il avait fini dans un bar, où il avait croisé la meilleure amie de Lou. Cette fille, Prune, il ne l’avait jamais apprécié. Il ne supportait pas ses grands airs, l’influence qu’elle pouvait avoir sur la jolie blonde. Résultat, elle l’avait toujours plus rebuté qu’autre chose. Mais finalement, une fois dans le bar, il était tellement en colère contre Lou, qu’il s’était laissé aller à une petite vengeance. Surtout, lorsqu’il se sentait mal par rapport à quelque chose, il se mettait à agir comme ce qu’on s’imaginait de lui, à savoir un type qui se fiche de tout, et qui se comporte comme un crétin finit. Et niveau crétinerie, ce soir là, ça avait été la cerise sur le gâteau ! Dès le lendemain qu’il avait quitté la chambre de la jeune femme au milieu de la nuit, il avait regretté amèrement son geste, d’autant qu’elle ne lui plaisait même pas. Alors qu’il était en train de ruminer, quelqu’un frappa à la porte. D’un bond, il s’y précipita, persuadé que ce serait Lou. Mais non, au lieu de se retrouver face à une petite blonde, il se retrouvait face à une petite brune. Il avait déjà vu cette fille, après tout, elle faisait aussi partie de l’échange entre la Sorbonne et Berkeley, et il avait repéré son visage, comme celui des autres. Cela dit, il n’avait jamais cherché à la connaître davantage. En même temps, lorsque Maël cherchait à connaître davantage une fille, c’était le plus souvent pour la mettre dans son lit. Pour une obscure raison, avec cette fille, il n’en avait aucune envie. Il ne pouvait nier qu’elle était mignonne, mais elle avait cette espièglerie dans le regard qui lui rappelait sa petite sœur, et ça… Il ne pouvait pas ! En plus le côté bégayante, très peu pour lui (a) !

« Je ... Je ... Je suis ... Enfin je viens .... je viens voir ... Je cherche Lou et je me demandais si elle n'était pas ici par hasard ? »

Il haussa un sourcil en la voyant bégayer. Honnêtement, il était un peu agacé que cette fille débarque sans prévenir alors qu’il ne la connaissait même pas. Si en plus, elle venait lui parler de Lou, c’était vraiment retourner le couteau dans la plaie, non ?!

« Non, elle n’est pas là, » répondit-il assez sèchement. Il s’apprêtait à fermer la porte, mais il remarqua que la fille restait planter devant lui, sans bouger. « Tu voulais autre chose ? » demanda-t-il finalement.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyLun 9 Aoû - 11:59

Joan ne savait pas vraiment ce qui pouvait bien se passer entre Lou et Maël. Aux dernières nouvelles ils étaient séparés, mais comme leur couple se brise chaque semaine, la brunette commence à lutter pour suivre toutes leurs aventures. Le seul avantage, c'est qu'elle n'a pas besoin de suivre la série télévisée "Les feux de l'amour", Maël et Lou sont tout aussi divertissants. C'est quand même fou de voir à quel point le hasard fait bien les choses. Au début, Joan ne pouvait pas supporter de voir Lou tenir la main de son frère, c'était comme une vision d'horreur pour elle, une torture. Elle avait l'impression que le jeune homme l'avait complètement rayé de sa vie et qu'il s'en était construit une autre, en oubliant tout ce qui existait autour dans son ancienne vie. Vue la tournure des évènements, il a raison de mettre de côté la partie sombre et douloureuse de sa vie, mais de là à oublier la seule personne qui l'aurait encore soutenu, non c'était trop. Pourtant maintenant, Lou et Joan sont presque inséparables, de vraies amies qui se racontent pas mal de chose et qui partagent beaucoup de points communs. Et puis Lou connait le secret de Joan, ainsi elle peut se libérer de ses pensées négatives en les confiant à une personne en qui elle a confiance et qui peut la conseiller. Mais passons, ce qui importe pour le moment c'est e retrouver Lou et pour cela il n'y avait plus qu'une seule solution, aller chez Maël. Une idée qui n'enchante pas vraiment miss Lefèvre c'est sur, mais qui sait. tenter une approche lui permettra peut-être de trouver le courage suffisant pour lui avouer la vérité. En arrivant devant la porte de son frère, Joan hésita puis se lança en espérant tomber sur un Maël chaleureux et accueillant, comme elle le connaissait. Manque de chance, celui qui lui ouvrit la porte était un garçon froid et peu aimable, tout le contraire de ce que Joan pouvait espérer. Elle le lisait sur son visage, il ne l'avait pas du tout reconnu et il ne semblait pas y attacher d'importance. C'est vrai qu'elle a changé mais les liens du sang sont censés être plus forts que tout ... malheureusement pas pour cette fois. La jeune femme entreprit alors de lui expliquer la raison de sa visite, de façon très maladroite certes, mais assez clairement pour qu'il comprenne. la réponse ne se fit pas tarder et Joan se fit rembarrer d'une façon très peu commode. Elle sentit alors son estomac se serrer au plus profond d'elle-même et si elle ne s'était pas contrôler du mieux possible, elle aurait sans doute finit par perdre quelques larmes. Oui Jo' est réputée comme étant une pleurnicheuse qui se vexe à la moindre occasion, mais elle fait des efforts pour vaincre ce handicap. Sauf que cette fois c'était différent. Dans son cas, beaucoup de personnes auraient réagit de la même façon, passer pour une inconnue auprès de son frère est une épreuve plus que douloureuse. Surprise et attristée par la réaction du jeune homme, la brunette resta figée sur place tandis que son frère commençait à lui fermer la porte au nez. Pas vraiment l'accueil dont on puisse rêver n'est-ce pas ? Encore une chance de perdue pour Joan qui se demandait comment elle allait faire à l'avenir pour lui adresser la parole. Alors qu'elle se voyait déjà abandonner et retourner dans sa chambre pour y pleurer à chaude larme, elle entendit de nouveau la voix de Maël résonner dans ses oreilles. Joan releva rapidement la tête, l'air attristé, comme une enfant de dix ans à qui ont vient de refuser un jouet dans un magasin. Après un long soupir pour se donner confiance en elle, elle entreprit enfin de lui donner une explication, pas très clair cela dit.

- En faite ... Lou n'était qu'un prétexte, je voulais te parler de quelque chose de très important. Elle hésita puis reprit la parole, sans laisser à Maël le temps de réagir. Enfin très important ... peut-être pas pour toi mais pour une autre personne oui.

Laissant planer le mystère, Joan commença à jouer avec ses doigts, elle les tortiller dans tous les sens tout en regardant le visage de Maël, en essayant de décrypter ce qu'il pouvait bien avoir en tête. Il y a quelques années elle y arrivant très bien mais maintenant ... C'est comme si le jeune homme qui se trouve en face d'elle aujourd'hui n'est plus son frère, comme si elle s'était trompée de personne, comme s'ils n'avaient rien en commun. Ce sentiment renforça un peu plus la tristesse et la colère que pouvait éprouver la jeune femme envers ses parents, mais elle préféra le cacher pour ne pas se trahir. Elle avait une idée en tête et savait à présent comment faire pour discuter du passé de Maël sans lui avouer tout de suite qu'elle est sa sœur. Joan avait tellement peur de se voir ignorer qu'elle préféra s'inventer un personnage plutôt que d'avouer la vérité. Si jamais les choses se passaient bien, elle lui avouerait tout, dans le cas contraire, elle aura compris que ce n'était plus la peine d'espérer renouer un lien quelconque avec celui qu'elle avait tant admiré autrefois. Ayant une totale confiance dans sa stratégie et dans son jeu d'actrice, elle reprit une nouvelle fois la parole, prenant un air plus sur d'elle.

- Si je te dit Joan Lefèvre, ça t'évoque quelque chose ? lui demanda-t-elle en espérant lire dans ses yeux une réaction. Je suis une de ses amie et je me demandait si tu n'étais pas un membre de sa famille. Je sais que tu t'appelles Maël Lefèvre, comme son frère et j'aimerais savoir si c'est toi ou si c'est simplement une coïncidence ...

Pas très original tout ça mais c'est possible que ça fonctionne. Après tout Maël ne semble pas l'avoir reconnu, elle pourra donc profiter de cette avantage pour se confectionner un personnage tout à fait imaginaire qui lui permettra peut-être de découvrir la vérité.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyDim 15 Aoû - 16:38

Si un jour on lui avait dit qu’il ferait les cent pas dans sa chambre pour une fille, à se morfondre davantage à chaque pensée, Maël ne l’aurait pas cru. Ce n’était pas son genre de se prendre la tête à ce sujet. En temps normal, il aurait éventuellement essayé de rappeler Lou, puis aurait laissé tomber et serait passé à autre chose en voyant qu’elle ne réagissait pas. Au lieu de ça, il essayait de l’appeler toutes les cinq minutes, tout en sachant pertinemment qu’il allait tomber sur son répondeur, puisque la jolie blonde semblait bien décidée à filtrer ses appels. Il entendit quelqu’un frapper à la porte, ce qui le fit sortir de ses pensées. Il se précipita vers la porte, persuadé que Lou serait derrière, mais lorsqu’il se retrouva face à une jeune femme brune, il fut immédiatement déçu. Il n’aurait pas dû être aussi naïf et penser que ce serait Lou qui viendrait ramper à ses pieds, et pas l’inverse. En l’occurrence, il n’avait envie de voir personne, et cette visite surprise de la part de quelqu’un qu’il connaissait seulement de vue, était loin de le réjouir. Si au départ, il était simplement d’humeur maussade, à présent il était carrément excédé à force de chercher à joindre Lou et que cette dernière ne daigne même pas lui répondre, ne serait-ce que pour l’envoyer balader. S’il connaissait la fille qui se trouvait sur le pas de sa porte, c’était pour la seule raison que tout comme lui, elle faisait partie de l’échange avec l’université de la Sorbonne, et que depuis qu’ils étaient tous arrivés à Berkeley, il l’avait vu traîner avec Lou. Pour autant, il ne lui avait jamais adressé la parole. Maël était ainsi, après avoir été rejeté par sa famille, il avait prit l’habitude de choisir son entourage, et non pas l’inverse. Ce n’est donc pas naturellement qu’il aurait lié une amitié avec elle. A vrai dire, la seule chose qui pouvait l’attendrir un tant soit peu chez elle, était le fait qu’elle partage des mimiques similaires à celles de sa petite sœur. Certes, la dernière fois que Maël l’avait vu, elle était beaucoup plus jeune, mais il était persuadé qu’elle garderait son sourire enfantin éternellement. Bref, il se retrouvait donc face à cette jeune femme qui voulait voir Lou. Sur le coup, il ressentit une pointe de colère envers sa petite amie. Si elle voulait rompre pourquoi ne pas avoir prévenu ses amis ?! Ca lui éviterait de recevoir des visites du genre ! C’est donc assez sèchement qu’il lui répondit que Lou n’était pas là. Voyant qu’elle n’avait pas l’air de vouloir bouger du pas de sa porte, il lui demanda, un brin agacé, si elle voulait autre chose.

« En faite ... Lou n'était qu'un prétexte, je voulais te parler de quelque chose de très important. Enfin très important ... peut-être pas pour toi mais pour une autre personne oui. »

Est-ce que c’était Lou qui l’envoyait en éclaireur ? Histoire de vérifier qu’il n’était pas en train de coucher avec la première venue en plein milieu de l’après-midi, peut-être ?! Sur les nerfs Maël ? Pire que ça, cette histoire commençait sérieusement à lui monter à la tête. Si ce n’était pas pour ça de toute façon, il n’avait aucune envie de faire la conversation à cette fille.

« C’est Lou qui t’envoie ?! Parce que si c’est le cas, tu peux lui dire qu’elle devrait être assez grande pour régler ses comptes toute seule ! » répondit-il tout aussi sèchement que précédemment. Cependant, il regretta immédiatement sa phrase, à force d’avoir besoin de s’expliquer à sa petite amie, et de ne pas y parvenir, il commençait à être en colère contre elle, qu’elle ne lui en laisse pas l’occasion. « Bon écoute, si t’as quelque chose à me demander, c’est le moment, j’ai pas la journée ! » ajouta-t-il, se fichant complètement d’être désagréable envers cette pauvre fille qui n’y était pour rien.

Plus les secondes passaient, plus il était énervé. A vrai dire, avec Lou c’était simplement la deuxième fois qu’il ressentait ce sentiment de culpabilité. La première fois, c’était avec sa sœur, pour être parti sans lui donner aucune explication, sans même prendre le temps de lui dire au revoir. Bref, ce n’était donc pas dans ses habitudes de se sentir coupable, surtout pas pour une histoire de cœur, et il était en colère contre lui-même de ne pas réagir comme d’habitude. Aujourd’hui, il arrivait simplement à saturation de ne pas réussir à reprendre le contrôle des choses, et cette fille qui faisait des mystères sur ce qu’elle avait dire lui portait sur les nerfs. Et puis, ça l’agaçait qu’elle montre son stress ainsi, à se tortiller les doigts.

« Si je te dit Joan Lefèvre, ça t'évoque quelque chose ? Je suis une de ses amie et je me demandait si tu n'étais pas un membre de sa famille. Je sais que tu t'appelles Maël Lefèvre, comme son frère et j'aimerais savoir si c'est toi ou si c'est simplement une coïncidence ... »

« C’est une blague ?! » demanda-t-il avant qu’elle lui précise qu’elle était une amie de Joan.

Maël eut l’impression que son sang se figeait. Le premier sentiment qu’il ressentit ne fut pas la joie d’avoir la possibilité de revoir sa sœur, mais plutôt la méfiance. Il avait vu cette fille traîner avec Lou à de nombreuses reprises, il pouvait donc supposer qu’elles étaient amies. Il avait déjà évoqué son passé avec Lou, sans trop entrer dans les détails pour autant, elle savait qu’il n’avait plus aucun contact avec sa famille. Avec ce qui s’était passé entre eux, sa première pensée fut qu’elle ait tout manigancé pour se venger, lui faire croire par l’intermédiaire d’une amie à elle que sa sœur était dans le coin. Au fond, il doutait que Lou soit capable d’un plan machiavélique du genre, mais après tout, peut-être qu’il ne la connaissait pas aussi bien qu’il le pensait. En tous cas, si ça se vérifiait, il ne lui pardonnerait pas, il n’éprouverait plus aucun regret à l’avoir trompé, ou bien simplement que ça se soit fait avec Prune, et pas avec une autre. Il finit par chasser cette idée de son esprit, il en saurait davantage bien assez tôt. En attendant, il voulait savoir si la fille devant lui disait la vérité ou si ce n’était qu’un coup monté. Pour l’instant, il penchait davantage vers la deuxième éventualité. D’une part, lorsqu’il imaginait des retrouvailles avec sa sœur, il pensait que ce serait en retournant à Bordeaux, lorsqu’il serait devenu quelqu’un de plus stable qu’il ne l’avait été jusque là. D’autre part, s’il était persuadé que sa si brillante petit sœur avait fait des études, il pensait qu’elle était restée en France, sans doute à Bordeaux, ou bien éventuellement à Paris. Mais quelle était la probabilité qu’ils soient allée dans la même université et qu’ils aient participé au même échange étudiant, à Berkeley ? Puisque si elle était ici, c’était forcément le cas !

« Si comme tu le prétends, tu connais Joan, on va aller la voir ! Puisque tu es son amie, tu sais forcément où elle vit, non ? » demanda-t-il, un air de défi dans le regard.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyMar 17 Aoû - 21:04

Jamais Joan n'aurait pensé en ce levant ce matin que cette journée marquerait un tournant dans sa vie. A la base de toute chose, la brunette devait se contenter d'aller en cours et de faire un saut chez son amie Lou pour lui parler de quelques petites choses de filles et aussi fixer un rendez-vous pour qu'elle puisse discuter un peu plus sérieusement. Ce n'est pas aujourd'hui que miss Lefèvre pensait discuter avec ses amis, elle préférait commencer à s'avancer sur le programme de l'année prochaine histoire de voir ce qui l'attend pour les années à venir. Elle comptait même mettre un point d'honneur à l'amélioration de son anglais et surtout de son accent. Si elle veut terminer ses études en Amérique il faut qu'elle arrive à se faire comprendre et à comprendre les autres. Enfin passons, tout cela pour dire qu'elle ne se voyait certainement pas aller frapper à la porte de la chambre de son frère comme elle l'a fait il y a à peine quelques minutes. Les retrouvailles ne se passèrent pas du tout comme elle l'imaginait, l'accueil avait été froid et plutôt vexant pour la jeune femme. Bien entendu elle ne s'attendait pas à un accueil chaleureux, elle savait pertinemment qu'il ne la reconnaitrait pas mais il aurait au moins pu faire un effort. Certes la belle ne tombe pas au bon moment mais la politesse reste quand même une valeur de base ... Quoi qu'il en soit, Joan ne trouva pas assez de courage en elle pour avouer la vérité à Maël. Déjà qu'elle débarquait chez lui sans prévenir mais si en plus elle lui balançait en pleine face qu'elle était sa petite sœur, les choses risqueraient de tourner rapidement au vinaigre. Hésitante comme à son habitude dans les situations difficiles, elle essaya à sa manière de lancer le sujet en lui expliquant qu'en faite elle n'était pas là pour Lou. En vérité si elle était là pour elle, mais autant profiter du moment pour tirer cette histoire au clair une bonne fois pour toute. Malheureusement Maël ne prit pas vraiment la chose du bon côté et commença à accuser Lou, expliquant qu'elle ne savait pas assumer les situations toute seule et qu'elle envoyait ses amies. C'était une chose à ne pas faire et le jeune homme le savait sans vraiment le savoir. Joan déteste que l'on traite ses amies de cette manière, surtout lorsque ce n'est pas vrai. Elle a toujours était comme ça et il le savait, sauf qu'il ne connait pas l'identité de la fille en face de lui, difficile de faire un quelconque rapprochement. Un peu plus énervée qu'il y a quelques secondes, la brunette ne tarda pas à reprendre la parole, laissant sentir son état de léger énervement.

- Et toi tu devrais savoir qu'elle est bien assez mature pour régler ses problèmes elle-même. Elle n'a pas que ça à faire d'étaler sa vie privée aux yeux des autres, pour ton information je ne savais même pas que vous aviez des comptes à régler ! lui dit elle sans pour autant hausser la voix. C'est l'une de ses spécialités, faire partager ses émotions tout en gardant un maximum de self contrôle. Et puis Maël ne lui a jamais fait peur, les disputes entre eux ne sont pas rares, du moins elles ne l'étaient pas.

Après quelques secondes de silence histoire de laisser ses nerfs se calmer un peu, Joan reprit la parole et improvisa de façon étonnante. Plutôt bonne actrice, elle se fit passer pour une de ses amies afin d'analyser la réaction de son frère en apprenant la nouvelle. C'était beaucoup plus simple de ne pas tout avouer d'un coup, qui sait ce qui pourrait se passer. Si jamais il ne la croyait pas avec cette excuse, il ne l'aurait jamais cru si elle avait avoué toute la vérité d'un seul coup. C'est donc avec cette excuse en tête qu'elle se lança dans quelques explications très vagues histoire d'analyser les premières réactions de Maël. Elle fut soulagée de voir qu'il n'avait pas oublié qu'il avait une sœur, elle qui pensait qu'il l'avait complètement rayé de sa vie au point de s'imaginer ne plus avoir du tout de famille sur cette Terre. De plus il semblait plutôt étonné d'entendre le prénom de Joan, c'est sur qu'il ne devait pas s'y attendre. Plutôt contente de voir qu'il se rappelle encore d'elle, la demoiselle resta plantée devant lui, un léger sourire aux lèvres certainement un peu troublant pour le pauvre Maël. Mais elle perdit vite son rictus lorsque son frère décida de lui poser une question à laquelle elle ne s'attendait pas une seule seconde. Elle aurait pourtant du y penser mais pourtant ce sujet lui était sortit de la tête. Il voulait voir sa sœur ?! Joan se sentit alors coupée en deux. Son cœur battait tellement fort qu'elle était sur qu'il pouvait l'entendre de là où il est. S'il veut la voir c'est qu'il est prêt et qu'il veut la retrouver, une bonne nouvelle. mais de l'autre elle allait devoir se débrouiller avec son mensonge. Une jolie petite grimace se dessina sur son visage tandis que le jeune homme affichait un air de défit. Après quelques nouvelles secondes de réflexion, elle reprit une nouvelle fois la parole, essayant tant bien que mal de se sortir de ce mauvais pas.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, du moins pas pour le moment. Mais ce que je peux te dire c'est que tu la côtoie depuis quelques mois déjà. Tu ne lui a jamais parlé mais je sais que tu l'as déjà vu plus d'une fois. Elle a étudié à la Sorbonne, comme toi et elle est à Berkeley en ce moment même. Je peux te donner le numéro de sa chambre si tu le souhaites par contre ... dit elle en espérant qu'il n'en demanderait pas plus pour le moment.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyVen 20 Aoû - 18:16

Ce n’était pas le bon moment. Pas le bon moment que quelqu’un décide de lui rendre visite. Il venait de passer une bonne partie de la journée à essayer de joindre Lou, et n’y parvenait pas. Ca le rendait nerveux. Il avait besoin de s’expliquer, mais la jeune femme avait apparemment trouvé la meilleure des vengeances, à savoir le réduire au silence. Tant qu’il ne pourrait pas la joindre, il n’aurait aucun moyen de s’expliquer, d’essayer de réparer les choses. Pour la première fois, il n’était pas fataliste, il voulait arranger ce qui s’était passé entre eux, il n’avait pas envie d’accepter la rupture sans rien dire. Et puis, il détestait avoir l’impression qu’une situation lui échappait, et c’est précisément ce qu’il ressentait en ce moment. Il avait la sensation d’étouffer, de s’être piégé tout seul et de ne plus réussir à s’en sortir. Plus les jours passaient, moins il se souvenait de la raison pour laquelle il avait couché avec Prune. Par colère envers Lou, mais ce sentiment avait disparu à la minute où il s’était réveillé dans le lit de la meilleure amie de cette dernière, remplacé par de la culpabilité. Depuis, ça l’étouffait, ça le bouffait littéralement de l’intérieur, tellement il avait l’impression de ramer comme un malade sans parvenir à avancer d’un mètre. Bref, Maël n’était pas d’humeur à recevoir une visite, il était bien trop nerveux pour ça, et savait très bien qu’il serait désagréable en ouvrant la porte, sauf s’il s’agissait de Lou… Mais ça, ça aurait été un miracle, une scène digne d’un mauvais film à l’eau de rose. Au lieu de ça, il se retrouva face à une jeune femme brune qu’il avait déjà aperçut plusieurs fois sur le campus, pour avoir fait partie de l’échange universitaire avec la Sorbonne, et pour l’avoir vu discuter avec Lou à plusieurs reprises. Lui ne lui avait jamais vraiment adressé la parole, peut-être un « bonjour » occasionnel, mais rien de plus. D’une part, elle semblait être une copine de sa petite amie, et il préférait qu’ils aient chacun leur cercle amical, peut-être par envie d’indépendance. D’autre part, en arrivant à Berkeley, Maël avait une idée bien précise de ce qu’il voulait. Profiter un maximum de son expérience universitaire aux Etats-Unis. Et ce n’était pas en restant uniquement avec les français qu’il allait y parvenir. Non, lui, il voulait rencontrer de nouvelles personnes, être comme n’importe quel étudiant américain sur le campus. Voilà qu’il se retrouvait face à cette fille qu’il connaissait simplement de vue, alors qu’il n’avait même pas envie de voir un ami. Lorsqu’elle mentionna qu’elle venait voir Lou, Maël fut profondément agacé que quelqu’un vienne la voir ici, alors qu’elle ne lui adressait même plus la parole. Pendant un moment, il se demanda si c’était elle qui avait envoyé son amie jusqu’ici. Il regretta immédiatement d’avoir été suspicieux, il faisait preuve de méchanceté gratuite en disant cela, et ce n’est pas ce qui arrangerait les choses… Mais il était tellement énervé de ne pas réussir à la joindre que ses mots dépassaient sa pensée.

« Et toi tu devrais savoir qu'elle est bien assez mature pour régler ses problèmes elle-même. Elle n'a pas que ça à faire d'étaler sa vie privée aux yeux des autres, pour ton information je ne savais même pas que vous aviez des comptes à régler ! »

Oui, il devrait le savoir, mais il se sentait à des kilomètres de son état normal, alors il se raccrochait comme il pouvait à n’importe quelle excuse. Au ton de la fille, il réalisa qu’elle n’y était pour rien, et qu’il devrait peut-être se calmer un peu, ne pas s’en prendre à elle, puisqu’elle n’y était pour rien. La pauvre était simplement tombée au mauvais endroit, au mauvais moment.

« Désolé, je suis pas vraiment d’humeur à voir du monde… Bref, désolé de t’avoir parlé comme ça. » s’excusa-t-il en passant sa main sur sa nuque, geste typique de gêne.

Elle finit par lui dévoiler la véritable raison pour laquelle elle se trouvait là, devant lui. Joan. Elle lui raconta qu’elle connaissait sa sœur, que cette dernière était dans le coin. En l’écoutant, Maël eut l’impression de se jeter d’un immeuble de vingt étages. C’était tellement inattendu qu’il en avait presque la respiration coupée. Depuis toutes ses années, jamais il n’avait oublié sa petite sœur, et son projet avait toujours été de la retrouver. Mais il voulait se montrer à elle lorsqu’il aurait l’impression d’être devenu quelqu’un, d’avoir une vie équilibrée. Pour l’instant il n’était qu’un simple étudiant. C’était déjà mieux que lorsqu’il avait quitté le domicile familial, mais ça ne lui suffisait pas à être fier de son parcours, et il avait besoin d’être fier de lui avant d’apparaître devant sa petite sœur, pour la simple et bonne raison qu’elle avait toujours été la personne dont il avait été lui-même le plus fier. Seulement, il se méfiait, il trouvait cette histoire presque trop facile pour y croire. Il avait besoin de preuve que cette fille ne mente pas. Sa méfiance était sa façon à lui de se protéger contre les désillusions, et une désillusion au sujet de sa sœur serait sans doute pire que tout, tant il attendait de la revoir depuis toutes ces années. Il essaya de piéger la fille en lui disant que si elle connaissait Joan, ils n’avaient qu’à aller la voir tout de suite. C’était une façon de la tester.

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, du moins pas pour le moment. Mais ce que je peux te dire c'est que tu la côtoie depuis quelques mois déjà. Tu ne lui a jamais parlé mais je sais que tu l'as déjà vu plus d'une fois. Elle a étudié à la Sorbonne, comme toi et elle est à Berkeley en ce moment même. Je peux te donner le numéro de sa chambre si tu le souhaites par contre ... »

Maël garda le silence pendant quelques instants, choqué par ce qu’il venait d’entendre. Ainsi, non seulement sa sœur était dans les parages, mais en plus elle avait étudié à la Sorbonne, et faisait donc partie de l’échange qui les avait mené à Berkeley. Cependant, il ne voulait pas s’emballer trop vite, il avait besoin de voir pour y croire… Et apparemment, il l’avait déjà vu à plusieurs reprises. Il essayait de fouiller dans sa mémoire chacun des visages des étudiantes qui faisaient partie de l’échange entre la Sorbonne et Berkeley, mais aucuns de concordaient. Aucunes de ces filles ne pouvaient être Joan, il aurait au moins reconnu quelques traits de sa sœur, même si elle devait avoir changé depuis la dernière fois où il l’avait vu. C’est à cet instant qu’il reposa les yeux sur la fille qui se trouvait devant lui. Le même sourire que Joan. C’est ce qui l’avait frappé depuis le début, sans pour autant qu’il y prête plus d’attention que cela. Cette histoire devenait complètement folle, et mieux valait qu’il reste sur ses gardes. Il opta donc pour la prudence, et essaya de faire parler cette fille –qui pouvait bien être Joan- pour essayer d’en savoir davantage, éventuellement qu’elle se trahisse, avant de s’autoriser à s’emballer. Il était ainsi, sa méfiance l’emportait toujours sur le reste.

« Comment tu l’as connu ? Et qu’est-ce qu’elle t’a raconté à propos de moi, de notre famille ? » demanda-t-il, sur un ton moins sec que précédemment.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyLun 23 Aoû - 13:31


La belle Joan n'est pas du genre à s'énerver contre les autres, elle essaye de ne jamais hausser la voix si ce n'est pas une nécessité. Même lors de disputes avec sa famille ou avec ses petits copains elle reste calme et posée sa,s jamais crier ou s'énerver. Selon elle ça ne sert à rien, à part peut-être à empirer les choses. Et puis s'énerver contre quelqu'un qui semble se moquer de ce qu'on lui dit c'est encore plus déstabilisant, Joan l'a bien compris. Lorsqu'elle a appris la vérité quand au départ de Maël, elle ne s'est même pas énervée contre son père. Pourtant Dieu sait à quel point elle était en colère contre cet homme qu'elle ne considère même plus comme son père. Elle avait envie d'exploser, de crier le plus fort possible contre lui pour se libérer de sa colère mais à quoi cela aurait-il servit ? A étaler la vie privée de la famille Lefèvre aux yeux des voisins du quartier, à humilier son père et le nom de leur famille, une famille si respectée ? Oui. Mais Joan n'était pas comme cale, et il restait sa mère, même si elle lui en veut aussi. Elle resta donc très calme, répondant du tac au tac à toutes les excuses que pouvait trouver Mr Lefèvre. Elle lui donnait tord à chaque fois, si bien qu'il abandonna et finit par avouer sa faute. Faute avouée à moitié pardonner ? Oui mais pas pour la jeune femme qui le raya définitivement de sa vie, bien qu'elle loge encore chez cet homme. Elle préféra quitter la maison et aller se défouler dans une salle de sport, taper dans un sac de boxe en imaginant que c'était son père. C'est peut-être méchant dit de cette façon, mais elle sait que beaucoup de personnes auraient fait pareil. Elle en voulait à cet homme, à sa mère mais aussi à elle. Elle qui n'avait rien tenté pour faire revenir le seul garçon qu'elle aimerait à jamais. Malgré les hauts et les bas qu'ils ont pu avoir, Joan savait que l'amour fraternel serait toujours plus fort que tout. C'est pour cela qu'elle essaya de le retrouver, pour faire enfin quelque chose, pour rattraper le temps qu'elle a perdu à se morfondre dans son coin au lieu de rechercher son grand frère. Malheureusement les retrouvailles qu'elle attendait difficiles s'annoncèrent encore plus insupportable. Déjà qu'il ne l'avait pas reconnu mais en plus il semblait ne pas vouloir lui adresser la parole et l'écouter. Mais ce qui fit déborder le vase, ce fut le fait qu'il ose mal parler de son amie Lou. Comment pouvait-il oser parler d'elle comme ça alors qu'ils ont eut une relation ensemble ? Lou n'est pas méchante, Joan lui fait confiance et elle sait qu'elle ne lui ferait pas de mal alors pourquoi ? Légèrement énervée, elle préféra enchaîner et répondit assez sèchement à son frère, oubliant totalement son stresse et en mettant de côté la petite fille hésitante et bégayante. Ce changement de personnalité eut visiblement son effet puisque Maël s'excusa presque aussitôt, visiblement gêné de lui avoir parlé sur ce ton. Un léger sourire aux lèvres, elle se calma immédiatement bien qu'elle ne soit pas sur le point de bouillir et lui répondit cette fois de façon plus amicale.

- C'est pas grave, je m'en remettrai. Oups, boulette. Joan se rendit compte que cette phrase était l'une de ses expressions préférées depuis qu'elle était petite. Je m'en remettrai, elle utilisait cette phrase dès que Maël s'excusait après une dispute ou dès que ses parents lui annonçaient une mauvaise nouvelle du genre demain on ne va pas à la plage ou au parc d'attraction. Espérons simplement que Maël ne fasse pas le rapprochement sur le moment.

Par la suite, la brunette décida de saisir l'instant présent et de tout avouer, du moins presque tout à Maël. Elle se fit passer pour une de ses amie, préférant se servir d'un mensonge comme première approche. Elle fut bien contente de voir qu'elle existait toujours dans la tête de son frère malgré tous les évènements passés en 8 ans. Toutefois, le jeune homme tenta de la piéger. Il voulait aller rendre visite à sa sœur sur le champ. Mais c'était impossible. Même si Joan l'emmenait dans sa propre chambre il n'y aurait personne et Maël la prendrait pour une menteuse. Et si jamais ses colocataires se trouvaient ici ils feraient vite de griller la couverture de la jeune femme. Une entreprise bien trop risquée. C'est pour cela que Joan essaya de détourner le sujet en donnant quelques informations assez vagues à son frère et en lui proposant le numéro de sa chambre. Au moins avec un numéro il pourra aller vérifier un peu plus tard en cas de doute. Après tant de révélations inattendues, le silence pris place dans le couloir. Le jeune homme semblait perplexe mais en même temps étonné de savoir que sa sœur avait étudié aux mêmes endroits que lui. Alors il ne l'avait vraiment pas reconnu ... Normalement Joan aurait du se sentir mal mais elle était plutôt soulagée. Elle préfère qu'il ne la reconnaisse pas plutôt que de savoir qu'il l'avait reconnu mais qu'il n'avait jamais voulu aller vers elle. Finalement Maël ouvrit la bouche et reposa plusieurs questions. Il semblait méfiant, ce qui était assez logique en soit. Joan se mit une nouvelle fois à sourire, toujours légèrement avant de lui répondre.

- Je l'ai rencontré à la Sorbonne. On est toutes les deux en première année et dans la même classe. On a décidé de se mettre dans la même chambre et depuis on est très proches. Elle n'a jamais parlé de toi à personne, sauf à ses amis vraiment très proches. Ce que je sais c'est qu'elle ne se sépare jamais d'une photo de vous deux, qui date d'avant ton départ il me semble. Je sais que vous vous entendiez vraiment bien, que vous étiez proches même si vous ne viviez pas vraiment e la même manière. Joan pensait être plus forte que cela et pourtant ... Elle sentit sa voix faiblir au fur et à mesure de ses phrases, les sanglots commençaient à se faire sentir. Non elle ne voulait pas se trahir, il fallait qu'elle soit plus forte que ça ! Laissant quelques secondes de silence pour que Maël encaisse et pour qu'elle puisse se calmer, elle finit par reprendre, ne laissant pas le temps à son frère de répondre. Elle est partit étudier à la Sorbonne après avoir appris la vérité sur ton départ. Elle n'adresse plus un seul mot à son père et se prend très souvent la tête avec sa mère, à cause de toi ...

Se sentant un peu plus en confiance, elle s'arrêta plus longtemps cette fois. Maël va avoir besoin de temps rien que pour digérer les quelques phrases qu'elle vient de lui sortir. Puis la jeune femme eut une idée. Enfin une idée, je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça. Elle s'était dit que si jamais Maël voulait continuer la conversation, ils seraient certainement mieux à l'intérieur. Mais comment le pousse rà l'inviter dans son appartement ? Sur le moment Joan ne savait pas, puis un éclair de génie lui traversa la tête. C'était plutôt facile à vrai dire.

- Je ne voudrais pas sembler impolie mais ... si jamais tu veux continuer de parler de Joan ... Ce serait peut-être mieux que tu me laisses entrer nan ? C'est pas que j'ai mal aux jambes mais si quelqu'un nous vois discuter c'est possible qu'on pense qu'on flirte ensemble et je ne pense pas que cela améliorerait tes relations avec Lou ... Et oui Lou était certainement le meilleur atout que pouvait posséder Joan. Elle savait à présent que les choses allaient assez mal entre eux et surtout que Maël ne prendrait pas le risque d'aggraver la situation. Intérieurement la brunette espérait qu'il accepterait et qu'elle pourrait apercevoir quelques indices sur l'importance qu'elle avait encore dans la vie de Maël, à travers des photos par exemple.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptyMar 24 Aoû - 15:11

Lorsque Maël était en colère, mieux valait ne pas se trouver à proximité, sous peine de voir un volcan exploser. Il n’avait jamais été très patient et ne pas réussir à joindre Lou, l’excédait davantage. Lorsque cette fille frappa à sa porte, elle ne se doutait pas qu’elle tombait à un bien mauvais moment. En fait, si Maël donnait l’impression d’être en colère contre la terre entière, Lou, cette fille qu’il ne connaissait même pas, c’est surtout parce que la personne à qui il en voulait le plus, c’était lui-même. Il ne contrôlait plus du tout la situation, et savait très bien que c’était de sa faute. Seulement… Il n’assumait pas les conséquences. Il avait l’impression que tout avait volé en éclat, et qu’on ne lui laissait même pas la possibilité de réparer son erreur. Il n’aimait pas ne plus avoir les cartes en mains, et le fait que cette fille se pointe à un moment aussi peu opportun, ne fit que l’agacer davantage. Il savait qu’il lui parlait agressivement alors qu’elle n’y était pour rien, que de parler de Lou comme il venait de le faire devant une amie à elle, n’était peut-être pas le bon plan, mais il était comme ça, il parlait et réfléchissait après. Lorsqu’elle haussa le ton à son tour, il réalisa que ça ne servait strictement à rien de s’en prendre à elle puisqu’elle était totalement extérieure à cette histoire, et s’excusa de lui avoir parlé comme ça.

« C'est pas grave, je m'en remettrai. »

Il hocha légèrement la tête, avant de réaliser que cette phrase lui était particulièrement familière. Ce n’était pas grand-chose pourtant, quelques mots, mais c’était typiquement le genre de phrase que disait sa sœur, Joan, après une dispute, sa façon à elle de dire qu’elle passait l’éponge sur ce qui s’était passé. Il dû la dévisager quelques instants, puis chassa cette idée de son esprit, décidant que c’était courant de dire ça, que sa sœur n’en avait pas le monopole. Après tout, elle n’était pas la seule sur cette planète à être plutôt conciliante. Cette fille prétendait connaître Joan. Maël avait dû mal à la croire et essaya de la piéger en lui proposant d’aller la voir immédiatement. La fille ne se laissa pas démonter pour autant, et expliqua que ce n’était pas le bon moment, qu’elle pouvait plutôt lui donner le numéro de sa chambre pour qu’il y aille plus tard. Lui, ça lui donnait surtout l’impression qu’elle avait menti et qu’elle essayait de s’en tirer comme elle pouvait. D’un autre côté, il avait la très nette impression que quelque chose clochait, cette phrase qu’elle avait prononcé, et ce sourire qu’il avait régulièrement comparé à celui de Joan… Etait-ce possible qu’elle soit sa sœur ? Plus les secondes passaient, plus cette impression se faisait de plus en plus nette dans son esprit. Pourtant, il n’avait pas envie de s’emballer, il n’avait aucune preuve que c’était bien elle… D’ailleurs, si c’était le cas, pourquoi ne le disait-elle pas ?! Le fait est que durant les huit années qui venaient de s’écouler, Maël avait eu peur que sa sœur lui en veuille au point de ne plus vouloir le voir. Ce serait logique, il était parti de la maison sans même lui dire au revoir, et ne lui avait même pas passé un coup de fil en huit ans. A chaque fois qu’il avait voulu, il n’avait pas eu le courage de décrocher le téléphone. Il avait peur de tomber sur son père et que ce dernier raccroche, ou de tomber sur sa mère et que cette dernière insiste pour qu’il revienne. Et puis il ne voulait pas avoir l’air d’un raté face à sa sœur. En quittant la maison familiale, il avait eu du mal à s’en tirer, il s’était plutôt bien débrouillé finalement, mais à l’époque, ça avait été difficile. Bref, même s’il se demandait si cette fille était bien sa sœur, il voulait en savoir plus avant, qu’elle lui parle histoire d’avoir une preuve plus importante qu’une phrase et un sourire.

« Je l'ai rencontré à la Sorbonne. On est toutes les deux en première année et dans la même classe. On a décidé de se mettre dans la même chambre et depuis on est très proches. Elle n'a jamais parlé de toi à personne, sauf à ses amis vraiment très proches. Ce que je sais c'est qu'elle ne se sépare jamais d'une photo de vous deux, qui date d'avant ton départ il me semble. Je sais que vous vous entendiez vraiment bien, que vous étiez proches même si vous ne viviez pas vraiment e la même manière. Elle est partit étudier à la Sorbonne après avoir appris la vérité sur ton départ. Elle n'adresse plus un seul mot à son père et se prend très souvent la tête avec sa mère, à cause de toi ... »

Il eût un pincement au cœur en entendant sa dernière phrase. Si ses relations avec ses parents, son père en particulier, avaient été conflictuelles, il n’en était rien pour Joan, lorsqu’il partit. C’était une jeune fille douce, sérieuse, qui n’avait aucune raison de se fâcher avec eux. A mesure qu’elle lui expliquait, Maël se rendit compte que sa voix tremblait légèrement, comme si ce qu’elle racontait la touchait personnellement. Ce n’était pas logique, elle ne faisait que rapporter les paroles de Joan, elle ne les avait pas vécu. La sensation que cette fille n’était pas une amie de Joan, mais Joan elle-même, grandissait en lui. D’ailleurs… Comment elle s’appelait ? Elle n’avait même pas donné son prénom en arrivant. S’il était déjà perturbé par cette histoire avec Lou, c’était cent fois pire maintenant qu’il savait que sa sœur était sur le campus, qu’elle avait été à la Sorbonne, puis à Berkeley, tout comme lui, et qu’elle se trouvait peut-être juste en face de lui à cet instant précis. Il ne trouvait rien à répondre, bien trop perdu dans ses pensées à essayer d’y trouver une réponse.

« Je ne voudrais pas sembler impolie mais ... si jamais tu veux continuer de parler de Joan ... Ce serait peut-être mieux que tu me laisses entrer nan ? C'est pas que j'ai mal aux jambes mais si quelqu'un nous vois discuter c'est possible qu'on pense qu'on flirte ensemble et je ne pense pas que cela améliorerait tes relations avec Lou ... »

Sortant de ses pensées, il posa à nouveau le regard sur la jeune femme. Elle avait raison, ils seraient mieux à l’intérieur pour discuter, d’autant que c’était un sujet qui lui était bien personnel, et il n’avait pas envie que la moitié des étudiants de cette confrérie profite de cette conversation.

« Oui, bien sûr… Entre », répondit-il en s’écartant du pas de la porte pour la laisser entrer. « Ma relation avec Lou ne peut pas être pire qu’elle ne l’est déjà cela dit », ajouta-t-il en refermant la porte derrière lui.

Machinalement, il glissa ses mains dans les poches de son jean, et observa son « invitée ». Il n’arrivait plus à se défaire de l’impression que c’était bel et bien sa sœur. Pourquoi n’avait-il jamais remarqué la ressemblance entre elle et Joan ? Peut-être simplement parce qu’il ne s’attendait pas à la retrouver ici, il n’était pas dans l’état d’esprit d’essayer de la reconnaître. Il s’avança jusqu’à la fenêtre de sa chambre, et écarta légèrement le rideau pour voir ce qu’il se passait à l’extérieur. En réalité, c’était davantage pour lui l’occasion de reprendre une certaine contenance, de faire le point rapidement. Plus ça allait, plus il était frappé par la ressemblance entre cette fille et Joan. Il hésita à essayer de la faire parler davantage. Le problème, c’est qu’il ne savait plus vraiment quoi lui demander. A vrai dire, il avait besoin de savoir si c’était elle ou non. Il fallait qu’il trouve un moyen de la prendre de cours, de lui poser une question qui ferait mouche, qui lui donnerait la preuve instantanée qu’il avait raison ou tort. Il prit son courage à deux mains, et se tourna vers elle.

« Ca fait longtemps que tu ne parles plus à papa ? » demanda-t-il en la fixant.
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MessageSujet: Re: Do you recognize me? I am the girl which you gave up… Do you recognize me? I am the girl which you gave up… EmptySam 2 Oct - 15:12

Entre ses bafouillages, le mensonge dans lequel elle venait de se plonger et le fait qu'elle se trahisse elle même en sortant ses répliques préférées, c'est un miracle que Joan ne se soit pas encore faite avoir. Soit Maël était totalement ailleurs et il ne prêtait aucune attention à ce qu'elle pouvait dire, soit il préférait taire ses pensées. D'un côté, la jeune femme préférerait qu'il ne comprenne rien pour le moment et de l'autre ... ce serait tellement bien de pouvoir partager des choses avec lui ... Quoi qu'il en soit, le jeune homme semblait vouloir de plus en plus de détails et malgré tout les efforts de Joan, il continuait d'être sceptique. Non il ne fallait surtout pas qu'il se mette à douter maintenant, pas après qu'elle ait réussit à se lancer. Ce serait vraiment un coup du sort des plus cruel, à croire que le ciel est contre elle. C'est toutefois sans compter sur la détermination de la jeune femme qui tente par tous les moyens de se sortir de ce mauvais pas. Elle trouve des excuses le plus rapidement possible pour expliquer l'absence de son double imaginaire et même un moyen de faire durer un peu plus la conversation. De cette manière, Joan usa d'une idée peu conventionnelle pour réussir à pénétrer à l'intérieur de la chambre de Maël, en tout bien tout honneur évidemment. La belle brune n'hésita pas à se servir de son amie Lou pour parvenir à ses fins, ou du moins à user de son nom. Sachant très bien que Maël ne voudrait risquer d'aggraver la situation entre lui et la blondinette, elle lui proposa de discuter à l'intérieur pour être à l'abri des regards indiscrets. Comme on dit, les murs ont des oreilles. Une fois à l'intérieur, le beau brun lui lança une réplique on ne peut plus claire sur sa relation avec Lou : Ca ne peut pas être pire. Joan se sentit alors assez mal à l'aise, si elle avait su que c'était aussi grave entre eux, elle aurait trouvé une autre idée. Mais ce qui est fait est fait, on ne revient pas en arrière aussi facilement. Une fois dans la pièce, la jeune femme se mit à observer chaque détail, la décoration, la propreté et tout ce qui pourrait être caractéristique d'une chambre d'étudiant. Elle fut bien étonnée de voir que la pièce était plutôt en ordre et qu'elle ne ressemblait en rien aux chambres d'autres garçons. Ayant vécu en collocation avec des garçons, la brunette savait pertinemment que le rangement n'est pas inné chez eux. Mais c'est ce qui fait leur charme après tout. Enfin passons. Tandis que Joan continuait de scruter les alentours, plutôt déçue de ne pas apercevoir de photos de famille, elle remarqua que Maël s'était dirigé vers sa fenêtre et qu'à présent il lui tournait le dos. Ce fut comme un moment de soulagement pour la demoiselle, elle pouvait reprendre son souffle et retrouver son calme. Elle essaya de stopper ses tremblements et de reprendre confiance en elle, après tout maintenant le plus dur est fait. Enfin jusqu'à ce qu'elle ait besoin de lui avouer toute la vérité. Pour l'instant, elle préfère se concentrer sur ce qui se passe autour d'elle. Maël semblait vraiment penseur, ou alors il se moquait bien de ce qu'elle pouvait être en train de lui dire et il faisait ça seulement pour ne pas avoir à l'écouter parler. Un peu anxieuse, miss Lefèvre jouait tranquillement avec ses bijoux, dans le plus grand des silence jusqu'au moment où la voix de Maël raisonna dans la pièce. Sa voix surpris alors la pauvre brunette qui sursauta légèrement avant de lui répondre de la façon la plus calme possible.

- Ca va faire presque deux ans ... lui dit-elle, très sure d'elle. Mais en se repassant sa question dans la tête, elle se rendit compte de l'erreur monumentale qu'elle venait de faire. Instantanément elle posa sa main sur sa bouche et pria pour que Maël ne se soit rendu compte de rien. Ah c'est beau de rêver. C'était impossible qu'il n'ait rien entendu, impossible qu'il n'ait pas compris le fin mot de l'histoire. Elle essaya toutefois de se rattraper le plus vite possible. Je veux dire ... ça va faire deux ans qu'ils ne se parlent plus. Mais quelle idiote !! Comme s'il allait gober une histoire pareil. Elle s'était grillée toute seule et ce n'est pas avec cette piètre phrase qu'elle allait s'en sortir. Joan n'en revenait pas, elle qui avait fait attention à ne pas se trahir, tout ses efforts venaient d'être réduit en cendre en une fraction de seconde. Instinctivement, elle se retourna vers le mur qui se trouvait derrière elle pour cacher son visage. Si jamais Maël se retournait, elle ne voulait pas qu'il la voit. C'était bien trop embarrassant. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes, ses joues la brulaient tellement qu'elle savait très bien qu'elle devait avoir le visage rouge écarlate.

La pauvre jeune femme ne savait plus quoi faire. Elle n'avait qu'une seule envie, fuir d'ici avant que Maël ne la mette dehors lui-même. Après toutes ces années, la jeune Joan était intimement persuadée que son frère l'avait rayé de sa vie, qu'il se portait bien mieux sans elle. Pas un seul coup de téléphone, pas une seule carte postale, pas un seul signe de vie ... Elle n'avait jamais voulu y croire, elle gardait un espoir enfouit au plus profond d'elle même et pourtant cette petite lueur semblait s'éteindre progressivement au fur et à mesure des secondes. C'est vrai, s'il se rappelait encore d'elle il l'aurait reconnu, et s'il tenait encore à elle il aurait au moins une photo d'elle dans sa chambre. Pourtant là il n'y avait rien. Depuis le départ de Maël, leurs parents avaient enlevé toutes les photos du jeune homme qui étaient accrochées au mur. Seule Madame Lefèvre possédait encore secrètement des photos de la famille dans sa table de nuit. Joan avait découvert sa cachette un jour où elle avait décidé de faire le ménage et c'est à cet instant qu'elle en pris une en cachette. Une photo de Maël et elle en vacances en Italie sous le ciel bleu et avec un grand sourire. C'était la belle époque. Depuis ce jour Joan ne se sépare jamais de ce cliché, elle le garde comme si c'était la chose la plus précieuse qu'elle avait au monde. D'ailleurs c'est la chose la plus précieuse qu'elle a au monde. Ce fut alors comme un déclic. Elle sentit une chaleur s'emparer d'elle tandis que les souvenirs de ces vacances refaisaient surface. Elle était venu à Berkeley pour enfin avoir le courage de parler à son frère et là, maintenant il est en face d'elle. Il faut qu'elle se lance, il faut qu'elle assume et qu'elle lui dise enfin ce qui la torture depuis toute ces années. Les poings serrés et après une longue inspiration, elle se retourna vers Maël et repris la parole.

- Comment tu as deviné que c'était moi ? lui demanda-t-elle assez froidement. Adieu la gentille fille souriante, Maël avait devant lui la sœur froide et impassible qu'il devait affronter à chaque fois qu'ils se disputaient étant plus jeunes. Depuis le temps qu'on fréquente les même écoles tu ne m'a jamais reconnu, tu ne m'a même pas adresser un regard. Alors expliques-moi pourquoi aujourd'hui ça te fait un déclic.
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